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Gagner du temps...

Gagner...

On gagne des tas de choses, au loto, une compétition, un tour gratuit ; on gagnait son pain, aujourd'hui on gagne sa vie ; on gagne à être connu ou bien à tous les coups à moins qu'on ne gagne rien à mentir.

Mais le mieux aujourd'hui, c'est qu'il semblerait qu'on gagne du temps.

Je ne suis pas la première à m'étonner que la vie s'accélère au prorata du temps gagné. Nos lessives se font toute seules tandis que naguère une journée par semaine lui était consacrée. Mais quel pied ! Laver à la rivière, mieux qu'un sport de loisir, c'était une détente utile !

Une voiture va plus vite qu'un vélo, mais, quand nous avions dix minutes de trajet pour aller au lycée, ou bien au travail, aujourd'hui c'est une plombe de voiture qu'il nous faut !

Le tortillard qui traversait le Massif Central, nous faisait faire Nîmes Paris en douze heures ; trois aujourd'hui en train grande vitesse !

Que de temps libre laissé, que de disponibilité ! Et pourtant non, plus personne n'a jamais le temps ; toujours à courir, toujours pressé d'un rendez-vous à l'autre, d'une obligation à une autre, tout le monde est, tout le temps, en retard. Pas le temps de fignoler, le boulot est mal fait. Et même pour les vacances, quel stress de faire les bagages, de la bagnole au train, du train à l'avion ; pourvu qu'on ne rate pas la correspondance ; mais que c'est long, vingt heures pour aller de l'autre côté du globe !

À ce rythme, c'est sûr que les années gagnées d'extrême vieillesse sur l'espérance de vie de nos aïeux, ne sont pas vécues à leur juste valeur. Les seules où tout est lent quand on ne fait plus rien, un ennui, une fatigue. On trouve le temps long. Mais au fond, je suis bien convaincue que le ressenti du temps aujourd'hui, avec nos années espérées en plus, n'est absolument pas plus long que celui vécu par les anciens.

Je me souvenais de mes grandes vacances d'enfant, trois mois pleins à l'époque, me paraissaient aussi longs qu'une année scolaire. L'absence de repères obligés, de rythme cassé par les réveils prématurés, les couchers sans sommeil obligatoires, rendait l'élasticité à ces jours où pas grand chose n'arrivait pour heurter la monotonie. Pourtant, nous partions en vacances, un mois de montagne, un mois de mer mais chaque ambiance était un monde, un autre monde loin de l'ordinaire et le retour qui s'éternisait en septembre, avec cueillette de girolles ou balades près des marais, donnait l'éternité comme horizon ; rien ne semblait pouvoir arrêter ce temps sans exaltation ni dommage, juste la vie en passant.

Ainsi je fus estomaquée il y a peu, d'entendre des enfants de l'école primaire, déclarer que les vacances passaient vite, que l'année scolaire passait vite. Je m'en demandais le pourquoi.

Des tas d'études ont été faites là-dessus ; certains parlent d'une accélération réelle, comme si le temps existait !

L'explication me semble très basique, très simple : le temps passe vite quand on ne vit pas le présent.

Aujourd'hui c'est pire que tout ; les gens ne sont jamais là où ils sont ; pendus au téléphone, branchés sur leurs oreillettes, ils ne voient rien du monde. Ce doit être pour cela qu'ils le supportent si laid.

Un psy me disait que c'est la névrose qui fait qu'on ne vit pas le temps ; se soigner, se libérer, ôter les craintes et les possibles reproches, remet les pendules à l'heure si je puis dire.

Je suppose que tout le monde en a fait l'expérience. L'absence de sentiment du temps qui passe, ou pas, me semble en être l'étalon ; ni vite, ni lent, on fait ce que l'on fait et on avance. J'ai toujours été émerveillée par la quantité de boulot abattu mine de rien, quand le mur de bancel à remonter, ou le bois à rentrer, est remonté ou rentré comme une surprise quand le but n'obstruait pas l'esprit.

Les anciens firent des miracles sans bull, alors que les modernes saccagent plus qu'ils ne bâtissent ; mais c'est vrai, une maison peut facilement être montée en un mois. Et quelle maison !

La vitesse est une illusion qui laisse un goût âpre dans la bouche, un désir de revenez-y, une drogue, une addiction, une aliénation.

Je vois la liberté lente comme un cheval au galop tandis que les trains d'aujourd'hui sont des prisons.

Mais il y a un autre sens à « gagner du temps ».

C'est : reculer pour mieux sauter ; on ne dit pas sauter sur quoi, une mine ? Une bombe ?

C'est ce qui se passe en Ukraine actuellement.

Étant par nature très sensible, impressionnable comme une 400ASA, l'échéance des conflits à nos portes ralentit mon quotidien tout en en accélérant le souvenir. Se chevauchent les mois, les jours et j'aimerais connaître le rapport au temps d'un condamné à mort dans sa prison pendant des lustres. Je ne me sens pas condamnée à mort à proprement parler, mais quelque chose est condamné à mort, qui m'est cher peut-être, précieux ou vital.

Nous avons à faire à des représentants d'un monde exécrables, qui pataugent ou enfument, naviguent à vue sans que l'on puisse savoir le fin mot de leurs motivations. Que notre sort soit entre les mains de pareils personnages n'est pas fait pour nous alanguir. On passe ce temps d'attente incertaine mais d'attente quand même, quand rien ne peut surgir de bon ni s'entreprendre, entre les discours, les échanges qui consolent ou excitent, qui nous rapprochent et nous servent d'onguent à l'impuissance, ou bien le guet de nouvelles qui souvent désespèrent par leur inanité.

On ne peut rien souhaiter tant on sait qu'une décision sage et partagée est improbable, voire impossible ; on regarde un film au suspens étouffant.

Je me demandais si, dans nos cours d'histoire ou au cours de l'Histoire, il y eut, à ce point, des traîtres à leur Patrie, un peuple vain qui se retourne contre les siens.

Qui sont nos « siens » ? Nos gouvernements traîtres, pilleurs de nos potentiels, assassins de nos énergies, fossoyeurs de notre culture, nos gouvernements et leurs adjoints, complices, comparses, innocents flattés ou volontaires, de ceux qui se nichent au sein du pouvoir pour se hisser plus haut qu'ils sont capables et traîner dans leur chute dans un fracas de verre, leurs administrés ?

Administrés ! Des soins ? De l'aide ? Ou sujets du royaume de l'Administration ?

Je me vois donc complice, de cœur, de l'ennemi et je me demandais si je pourrais trouver lecture, trouver modèle de cette figure, oh combien dérangeante quand on y réfléchit.

Car nous ne sommes pas en révolte contre l'État ; nous ne sommes pas en révolution ; nous le regardons faire et nous ne disons rien ; et ce qu'il fait nous trahit, donc trahit-on ?

J'aurais aimé être Charlie, vraiment ; osmose avec ce peuple d'où je suis issue. Et son gouvernement tant bien que mal.

Exode. Exil. Je comprends bien.

La haine de soi, m'a-t-on dit. La honte de l'humanité.

Mais je n'ai pas de haine, mais je n'ai pas de honte, enfin un peu peut-être de l'image qu'ils donnent de nous. Ça fait longtemps déjà ; ça a commencé avec Chirac qui, une fois signé l'accord international d'interdiction d'essais nucléaires ( 90, 91 ?) décrétait qu'on le suivrait quand on en aurait fini ; d'essayer nos bombes.

J'ai toujours détesté les arrogants, les suffisants, le torse bombé d'impunité. Je n'ai pas un sentiment d'appartenance assez fort pour avoir mal à mon pays, mais, peut-être, quelque chose qui y ressemble.

Alors, le temps qu'ils gagnent, moi je le perds ; je perds mon temps d'inquiétude amère, à vif comme toujours mais sans plus de moyen d'actions. Et la moindre désinvolture m'agresse comme une gifle donnée à mon adresse.

J'ai toujours détesté les départs qui s'éternisent ; j'aime les ruptures brutales, que l'on digérera, après, une fois la solitude revenue. Et je sens sourdre la peur, d'une décision irréversible, un torrent de boue qui se déversera sur nous.

Quand on voit comme on parle des autres ! Confondant population, quidam et dirigeants ! Je n'ai pas d'arrières.

J'ai toujours détesté les à-peu-près, les compromis flous et mous qui ne débouchent sur rien de clair. Et je hais plus que jamais les faux-fuyants, les mensonges, les entourloupes ; jouez franc jeu, bon sang, qu'on se repère !

C'est mon corps tout entier qui frémit d'indignation, de colère.

Rien ne viendra calmer ma peine que le soudain réel. Anticiper, c'est s'exalter ou souffrir ; on fait face à tout, tant qu'on est en vie. Toujours, c'est notre lot.

J'avais été dans les affres des morts en Irak, du chaos de l'Afghanistan, de la colère pour la Palestine, de la stupéfaction du Rwanda ; rien, comparé à la Syrie puis à l'Ukraine.

Notre part, notre part à nous m'oppresse obsession ravageuse ; cette part sue, ignorée autrefois ; j'ai écouté la radio en me faisant croire que j'y croirais ; j'ai ressenti un instant, un instant seulement mais suffisant, le doux réconfort des paroles prononcées, que le monde était clair et que nous étions purs et qu'il était doux d'être guidée !!

Alors j'ai bien saisi l'inconfort des yeux ouverts quand les pas ne peuvent pas les suivre et j'ai pensé à une malédiction. Puis je me suis souvenue que toujours le réel est solide, fiable qui nous confie l'acte idoine, qui nous donne le courage et l'idée et ce n'est pas un hasard si notre monde nous confine dans un cocon de passivité.

Dans l'attente, bois et mange, me dit le Yi King.

Je trinque à nous.


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94 réactions à cet article    


  • gaijin gaijin 17 février 2015 10:08

    salut alinéa
    bien d’accord : le temps appartient a celui qui sait le prendre ......( son temps )
    mais baudelaire déjà :
    « l’homme ivre d’une ombre qui passe
    porte en lui le chatiment
    d’avoir toujours voulu changer de place »
    http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/les_h iboux.html


    • Le p’tit Charles 17 février 2015 10:30

      Le temps est un concept développé par l’homme pour appréhender le changement dans le monde....entre autre..Il y a plusieurs définitions du temps..mais dans l’absolu (l’univers) il n’existe pas...

      Les hommes s’en servent pour marquer leurs territoires..leurs espaces..se définir dans un lieu..Les poètes sont ceux qui en parle le mieux.. !

      • alinea alinea 17 février 2015 12:49

        Ce temps, c’est un rythme qui nous est propre, et ce rythme est entravé, banni presque ; dans une armée ou dans un monastère, point de fantaisie.
        Non plus dans notre monde aujourd’hui ; l’inquiétude, la contrainte horaire ont tout éteint. Et ce n’est plus seulement le rythme imposé des horaires de travail, pas toujours facile à adopter, cela s’insinue dans les sphères les plus intimes.
        L’union se fait sur deux rythmes semblables ou complémentaires et l’accord dure s’il n’exige aucune entrave ni aucune violence.
        Le rythme imposé aujourd’hui me semble entraver ou forcer un maximum de gens !
        Dans mon environnement, les seuls que je sens détendus, sont les nantis, les vrais !!
        C’est une véritable dictature qui s’abat sur le commun des mortels !!


      • Le p’tit Charles 17 février 2015 13:15

        ++

        Le temps imposé à l’homme est une anomalie...une forme d’esclavage..un lavage de cerveau..c’est ce que je peux voir tous les jours dans ces masses humaines pris dans le temps.. !

      • Enabomber Enabomber 17 février 2015 10:31

        Dans la course de la Reine Rouge, il n’y a pas de ligne d’arrivée.


        • Hector Hector 17 février 2015 10:38

          Bonjour Aline,
          J’ai acquiescé à chaque mot, à chaque phrase.
          Cette sensibilité à fleur de peau qui m’a fait rejeter très tôt cette société, je la retrouve en toi avec un grand apaisement de se sentir moins seul.
          Ce monde est celui de la futilité et du profit. Le temps est depuis longtemps un luxe que peu de gens peuvent s’offrir et je n’ai jamais bradé le mien.
          Autrefois je débarquais chez mes copains sans crier gare et j’étais toujours bien reçu. Aujourd’hui il faut (presque) prévenir un mois à l’avance.
          Merci de ce texte d’une grande sensibilité et d’une grande vérité.


          • alinea alinea 17 février 2015 12:35

            Oui Hector, je sens bien cette affinité...
            Moi aussi, je débarquais ou on débarquait chez moi ; je ne peux pas me résoudre à autre chose, et cela advient parfois, mais je ne débarque plus, comme si mon rythme était désormais obsolète, incongru.. ; c’est une vraie perte !


          • kalachnikov lermontov 17 février 2015 14:00

            Il y a un autre phénomène qui entre en jeu, insoupçonné : l’augmentation de la fréquence de la résonance de Schumann.



          • alinea alinea 17 février 2015 14:25

            C’est à cela que je faisais allusion ! peux-tu m’en dire plus ; le lien de Isga est quasi indigent !!


          • lsga lsga 17 février 2015 14:30

            bin c’est très simple, il n’y aucune étude scientifique démontrant l’augmentation de la fréquence de la résonance de Schumann, et pleins d’études qui montre son extrême variabilité dans le temps, y compris dans la journée. Tant qu’aux effets sur le psychisme humain...


          • alinea alinea 17 février 2015 14:40

            Mais c’est quoi la fréquence de résonance de Schumann ?


          • lsga lsga 17 février 2015 15:01

            http://en.wikipedia.org/wiki/Schumann_resonances

             
            et elle n’a pas « une » fréquence déterminée, mais extrêmement variable.

          • kalachnikov lermontov 17 février 2015 15:02

            Une sorte de pulsation à l’échelle de la planète, variable.

            Je pense en particulier que c’est elle qui par moments fait que l’on trouve que le temps passe vite ou au contraire semble si longuet.

            De toute façon, le temps de la nature n’est pas du tout le temps de l’homme. Ce dernier temps est une élucubration sociale, laquelle, évidemment, profite au collectif et nuit à l’individu.

            Mais je n’ai pas trop envie de jacasser car c’est le printemps justement. Et j’ai envie de bramer au fond des bois.

            Et en cette saison dite des amours, je cherche une partenaire dont le corps non pas « frémit tout entier d’indignation, de colère » mais de désir. Sa peau aura l’odeur sainte de la taïga, nous ferons longtemps la révolution sous les draps.


          • alinea alinea 17 février 2015 15:26

            Taïga !! C’est le nom de ma chienne !!
            Le corps tremble toujours de quelque chose !
            Le désir empêché dans l’attente de la chute puis qui rejaillit dans le réel rattrapé !
            Il n’y a pas plusieurs réalités ; le désir amoureux est vibration d’énergie qui s’exaspère, comme le rire, quand la vie est menacée ; sinon il est dispersion, foutraque et rieuse, d’un trop plein d’hormones ; pardon, de vitalité !!! smiley


          • alinea alinea 17 février 2015 15:31

            Un rapport alors, avec le problème que rencontreraient nos abeilles ?
            Mais pourquoi tous ne le vivraient pas de la même manière ? oui, je vois, à stimulus égal, pas d’uniformité !
            J’ai pas tout lu !!! j’y retournerai !


          • kalachnikov lermontov 17 février 2015 15:52

            ’vitalité’ : it’s the key.

            L’homme est un indécrottable matérialiste ; ’la vie’, dit-il et pour lui, la vie, c’est une quantité : un certain nombre de jours, d’heures. De même il est dans le faire - des activités- et non dans l’être.

            La vitalité, c’est autre chose. Etre dans le moment, sentir. Ce n’est pas intellectuel, cela se passe au niveau des nerfs.

            Un de mes moments favoris dans la vie est de gagner un coin de garrigue et de m’allonger. Juste sentir : le son, le soleil, le ’faux’ silence, la présence. La musica. C’est un moment d’inactivité mais qui n’a rien de stérile et de vain. Je fais cela seul, parfois des jours ; parce que rien que la présence de quelqu’un tue le truc, on est alors pas entièrement ouvert. L’instant paroxystique, c’est lorsque cette idée jaillit en moi : ’je voudrais mourir maintenant’ ; parce qu’au vu de ce p*** de truc qui m’a ravi, la vie m’apparait pauvre et terne, y compris ce que les hommes semblent adorer le plus comme le sexe, par exemple. Quand je redescends parmi les hommes, je suis comme immunisé : je n’attends rien de ce p** de cirque dans lequel je suis voué à demeurer sans avoir jamais rien demandé. Tout ce clinquant, ce criard, cette frénésie, cette fièvre artificielle... imitation of life, Maman n’y est pas.


          • alinea alinea 17 février 2015 16:01

            Un jour, on m’a dit qu’il était plus facile de s’attacher à Dieu qu’à ses créatures.
            Rien ne m’a paru plus vrai !
            Dieu, c’est la garrigue, le ciel, les lumières, les chevaux, les insectes, la boue, la poussière...
            Ses créatures c’est le fatras figé en l’homme ; ses certitudes, la trajectoire qu’il croit choisir.
            S’il n’y avait que les créatures, je serais morte, heureusement, il y a Dieu !! smiley


          • kalachnikov lermontov 17 février 2015 16:10

            Las, même ’dieu’, il faut que ce foutu psychopathe l’enferme dans un Livre, un culte, une religion. C’est la manie du contrôle et la haine de l’inconnu. Après il chouine qu’il s’ennuie en dépit de son agitation interminable, de ses enthousiasmes creux, etc. La comédie humaine.


          • alinea alinea 17 février 2015 18:56

            Si j’avais à noter ce commentaire, je dirais : très bien !!! smiley


          • kalachnikov lermontov 17 février 2015 20:59

            « Gémir n’est pas de mise »

            http://www.jukebox.fr/jacques-brel/clip,les-marquises,8vp3s.html

            Très beau, non ?


          • alinea alinea 17 février 2015 21:08

            Bon, lermontov, s’il y a une chose qui ne nous lie pas, c’est bien la musique !!
            Jacques Brel, malgré tous mes efforts, je peux dire : je ne l’aime pas bien !!  smiley
            sorry !!


          • kalachnikov lermontov 17 février 2015 21:21

            Bah, ne t’excuse pas, j’ai depuis longtemps remarqué que t’avais des goûts de chiottes en la matière. (je te taquine)


          • kalachnikov lermontov 17 février 2015 21:23

            Pluton est le gardien des Enfers ; elle n’a pas été découverte en 33.


          • alinea alinea 17 février 2015 21:25

             smiley  !
            Le réciproque n’est pas vraie !!!!
            Ça m’intéresserait de creuser : pourquoi sommes-nous sensible, à tel ou tel ???


          • alinea alinea 17 février 2015 21:28

            Ah bon ? On m’aurait menti ??
            Uranus : 1884, Pluton, 1933 ; certains astrologues s’arrêtent à Saturne, considérant, on peut les comprendre, que la tradition n’inclut pas ces nouvelles venues !!


          • alinea alinea 17 février 2015 21:36

            Je viens de regarder : 18 février 1930 ! demain quoi !
            Sans un mois elle pète !
            Dommage, 84 ans, c’est le temps que met Uranus pour faire une tour ; remarque, c’est il y a un an, l’Ukraine !!
            Oui, je pensais au Yellowstone, ça m’aurait « plu » que pour une fois, ce soit les américains qui morflent !
            Ce sera peut-être une centrale ukrainienne qui reçoit une bombe en travers !
            J’ai l’air de rire, hein ?!! Oui, le rire, c’est ce qui nous reste de vie,quand tout fout le camp !


          • kalachnikov lermontov 17 février 2015 23:42

            uranus = 1781 ; neptune = 1840.

            ’Dans un mois elle pète !’ : explications, please.


          • alinea alinea 18 février 2015 00:06

            On parlait de Pluton !!
            Dans un mois, jour pour jour, il y a un carré parfait entre Pluton en capricorne et Uranus en bélier ; j’ai mis un lien sous l’article de Cabanel, à la fin, en réponse à Passante !
            Pluton et Uranus, au niveau astrologie mondiale, c’est ce qu’on fait de plus violent ! sans compter la conjonction Mars/ Uranus en Bélier ! Donc le carré Mars/Pluton ( désintégration, destruction)
            Pluton, c’est le nucléaire, mais aussi les volcans ; Uranus, c’est l’explosion ( au niveau individuel, c’est la connaissance, l’illumination, mais en cas de refus" c’est l’accident ! )
            Cela ne passera pas inaperçu, on peut en être certains !


          • alinea alinea 18 février 2015 00:10

            Le 11 mars 2011 Uranus entrait dans le Bélier...depuis ce moment là, ce carré avec Pluton « mijote » !!


          • kalachnikov lermontov 18 février 2015 00:32

            « De 1764 à 1778 Pluton a transité le Capricorne... » : Pluton a des effets cycliques. D’après toi, pouvait-elle être connue, même sans être vue ?


          • kalachnikov lermontov 18 février 2015 00:34

            Pour le reste, c’est cool. Mais vient un moment où tout est cool finalement puisqu’obéissant à une nécessité.


          • alinea alinea 18 février 2015 00:42

            Je pense qu’on peut tout dire après coup !
            L’humain a vécu longtemps en croyant que la terre était plate ou que le diable mettait le feu à ses granges !
            Je crois que dans tout ça, c’est nous qui donnons sens ; quand je vois l’effet des transits sur les planètes de mon putain de thème, je sais que je donne sens, mais je sais aussi que je vis certaines choses !
            C’est une discussion sans fin ; en tout cas, la symbolique que nous avons donné à Pluton, est en corrélation avec notre société de l’époque. Uranus, marque le début de l’ère industrielle, et Pluton le début de l’ère du nucléaire.
            Mais la symbolique des Dieux de la mythologie, est toujours d’actualité ; l’enfer, c’est le nucléaire mais tout aussi bien l’éruption d’un volcan, non ?


          • kalachnikov lermontov 18 février 2015 15:05

            Neptune a été découverte parce qu’on soupçonnait son influence (sur Uranus, je crois). C’est ainsi, je crois, que Le Verrier a calculé son existence et que cette existence fût confirmée par l’observation a posteriori.

            Il en est de même concernant Pluton. Pluton est une planète petite en taille mais très puissante en influence. C’est elle, par exemple, qui est en cause dans les années de peste. Elle a un impact démesuré sur le climat vital (l’Ether) ; non seulement elle a une influence qui lui est propre mais elle démultiplie celle d’autres corps. Son existence et son pouvoir sont connus depuis bien longtemps.

            L’annonce de sa découverte dans les années 30 relève de la manip ; c’est du reste la première planète découverte par un nord-américain.

            http://dsa.pagesperso-orange.fr/chaldee.html

            "Les observations, d’abord empiriques, poursuivies pendant des milliers d’années et perfectionnées graduellement’ : pour ce peuple, l’astrologie était tout, le centre de la vie.

            Dans la mythologie moderne et matérialiste, il est impératif que le peuple pense que les hommes nous ayant précédés soient des bêtas et des ignares. Des hommes mal dégrossis. C’est depuis ce genre de substrat que tu implantes la religion Science (matérialiste).


          • Gabriel Gabriel 17 février 2015 10:57

            Dans cet immense chaos bien rangé qu’est l’univers, plus j’accélère et moins j’existe. A cause de la peur du temps qui passe, beaucoup voudrait le ralentir, voir l’arrêter mais, quoi de plus insensé, c’est comme vouloir capter le flux de la rivière dans un seau. Un sage laisse toujours du temps au temps car quoi de plus réjouissant que de donner ce que l’on n’a pas à ce qui n’existe pas ? Permettez-moi Alinéa, de vous proposer ce lien ci dessous qui vous invitera à une excellente façon de ne pas perdre son temps. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/une-journee-a-glander-98800


            • alinea alinea 17 février 2015 12:32

              Merci Gabriel,
              J’ai depuis toujours cette "consolation(?) ou ces repères ; tous les jours et j’aime tous les temps ; mais la vie dégrouille à toute vitesse, je ne peux pas ne pas le ressentir ! Je m’accroche à ce qui reste, parce que des beautés, il y en a, et je ne les loupe pas !!
              Les humains s’entretuent, c’est dommage, mais aussi ils tuent le reste...


            • lsga lsga 17 février 2015 11:04

              un texte complètement réac pour changer...

               
              si on se mouille la tête, on la perd, en vérité. 

              • Nestor 17 février 2015 11:17

                Salut Alinea,

                C’est marrant que tu parles de ça le temps qui passe ...

                Ça peut paraitre dingue mais la semaine dernière j’ai remarqué que beaucoup de gens ont ressenti le temps qui passe moi le premier d’ailleurs ... Comme si quelque chose de justement non mesurable c’était passé dans ce monde ... Quelque chose d’incompréhensible qui aurait créé un sentiment commun ...

                D’ailleurs dimanche je m’en suis presque persuadé en écoutant ça ... Nous, ma moitié et moi avons d’ailleurs trouvé ceci magnifique ... Merci Vincent !

                Comme si la semaine dernière une sorte de nostalgie commune c’était abattue sur ce globe ...

                Je sais ça peut paraitre complétement dingue mais j’ai vraiment ressenti ça ressenti ce truc inexplicable !

                 


                • alinea alinea 17 février 2015 12:18

                  Les enfants gâtés, dans un monde protégé décillent !
                  J’ai jamais pu être adulte, c’est pour ça que je suis réac !! Comme le dit si justement Isga !! smiley
                  Je suis une vraie éponge, je capte les vents dominants, je sais bien que cette nostalgie, une tristesse, un chagrin devant la bêtise, sont partagés...le peuple, traité comme un enfant par un pouvoir arbitraire ; tout ce que je déteste dans l’éducation « traditionnelle » bourgeoise !


                • lloreen 17 février 2015 11:19

                  On perd son temps à « gagner sa vie » .

                  A titre d’ information et puisqu’ il est question de gagner, voici un lien informant les citoyens canadiens qu’ ils ont gagné en première instance leur procès contre la Banque du Canada pour inconstitutionnalité.

                  https://www.youtube.com/watch?v=4x1Fn5yFcF8


                  • olivier cabanel olivier cabanel 17 février 2015 11:32

                    bonjour alinea

                    merci pour cet article rafraichissant.
                    j’ai adoré.
                     smiley

                    • Fergus Fergus 17 février 2015 11:56

                       Bonjour, Alinea.

                      « Laver à la rivière, mieux qu’un sport de loisir, c’était une détente utile » 

                      Surtout quand l’eau était glacée et que les femmes revenaient en poussant leur brouette avec des bleuis et gourds de froid.

                      « Le tortillard qui traversait le Massif Central, nous faisait faire Nîmes Paris en douze heures »

                      Le Paris-Nîmes et le Paris-Béziers, en voilà deux que j’ai bien connus autrefois, avec les odeurs du sauciflard et du rouge qui tache, mais aussi les escarbilles que l’on prenait dans les yeux lorsqu’on oubliait la recommandation, exrpimée non seulement en français, mais également en anglais, italien et allemand : « Do not lean out the window », « E pericoloso sporgersi », « Nicht Hinauslehnen ». Je garde de ces longs voyages, souvent effectués de nuit, d’excellents souvenirs.

                      Le fait est que le rapport au temps des jeunes générations a changé, cela parce qu’ils sont toujours sollicités, y compris pour des raisons futiles, dans une vie de plus en plus connectée.

                      Mais je m’aperçois qu’il va falloir que je relise ton article à tête reposée et en prenant mon temps : tu sautes en effet du coq à l’âne en évoquant l’Ukraine, puis en suivant d’autres pistes.

                      A plus tard, donc.


                      • alinea alinea 17 février 2015 12:06

                        Comme ceux-là ?
                        http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Musiciens_de_Br%C3%AAme
                         smiley  !

                        Non, seulement mon rapport au temps est chamboulé ; je crois qu’il l’est pour beaucoup !! J’y ai juste fait un petit tour, sans vouloir peser !!


                      • lsga lsga 17 février 2015 12:08

                        en fait agoravox c’est un repaire de vieillards nostalgiques et réactionnaires. 


                      • alinea alinea 17 février 2015 12:21

                        Heureusement que la jeunesse révolutionnaire vient y mettre le holà !!
                        Personnellement j’ai beaucoup de mal à voir les choses à travers un prisme !


                      • Nestor 17 février 2015 12:37

                        Salut Isga,

                        J’ai 43 ans et effectivement dans peu de temps au mois de mai je serai grand père ... La semaine dernière j’en étais à penser qu’en fait je n’aurais pas eu de vie d’adulte, 43 ans et encore adolescent dans ma tête et là je vais passer en mode papy !

                        Isga, tu ne me sembles pas bien loin derrière tu vas bientôt avoir 35 ans si bien sûr les arcanes du Bateleur que je suis ne me trompe pas, ce qui est extrêmement rare ! Mais Sainte Bénédicte pourra sûrement t’en dire plus le jour du pissenlit ! 


                      • lsga lsga 17 février 2015 12:49

                        quoi qu’il en soit, je ne deviendrais jamais nostalgique de l’époque de mon enfance. Je suis nostalgique du futur, j’aurais tellement préféré naître dans quelques siècles.


                      • alinea alinea 17 février 2015 12:57

                        Comme un verseau !
                        Je ne jalouse pas vraiment, dans ce que tu exprimes ici, ta vérité qui te protège du monde ; il y a des gens qui avancent comme des chasse-neige quoiqu’il en coûte aux autres ; cependant, si j’avais un tant soit peu cette capacité, je serais moins facilement écrabouillée par l’arbitraire, qui a l’air de faire consensus !!


                      • Nestor 17 février 2015 12:58

                        Isga, l’Animus ne nous permet pas pour l’instant de parcourir le futur. La mémoire génétique appartient au passé donc l’Animus peut nous aider à revisiter le passé mais pas le futur ! smiley


                      • lsga lsga 17 février 2015 13:49

                        le passé ça sent pas bon, c’est vilain et c’est caca.

                        le futur, c’est super, et c’est beaucoup mieux.

                      • alinea alinea 17 février 2015 14:43

                        Le présent en est le lien !! Le passé existe, le futur existera, et nous ne connaissons bien ni l’un ni l’autre !
                        On fantasme un peu trop sur les deux !
                        Mais sans racines, Isga, l’arbre ne pourrait pas avoir ses feuilles dans le vent !


                      • Passante Passante 17 février 2015 12:57

                        salut.

                        toujours le plaisir de vous lire, sur l’essentiel.
                        si important que certains en sont gênés, 
                        ne se doutant pas que le temps permet d’approfondir, 
                        donc d’accéder aux vraiessources, donc bien plus de verdeur, à l’origine.

                        très tôt, les forêts parallèles à l’ennui en classe m’ont préparé à affronter l’équation de vérité de cette époque : time is money.
                        j’aurais eu la sagesse de m’en tenir à l’inverse, choisissant toujours le temps avant l’argent.
                        quelqu’un qui me dit « je suis débordé », « je n’ai pas une minute à moi », 
                        même et surtout les billets dégoulinants de la poche, 
                        témoigne d’abord d’une grande misère, une perte.
                        en fuyant le présent, c’est la présence, et donc soi qui est ainsi fui.

                        la grande majorité des humains sur cette planète se sont beaucoup appauvris.
                        la plupart ont bien de quoi dévaliser des centres commerciaux entiers, 
                        mais peu de temps pour cela, 
                        ayant été dépossédés de leur temps, ce qu’il sont d’abord perdu c’est la mémoire, 
                        les sensations, donc le corps, donc tout en gros.

                        il y a encore pire : ceux qui disposent du temps et prennent peur, 
                        attendant toujours que d’autres viennent programmer leur vie en leur lieu et place, 
                        qui fuient les lieux et se fuient vers la foule ou l’écran, 
                        ce sont encore les plus miséreux.

                        pour ce qui est des aveugles qui gouvernent, on le suit votre fil, étrange ; 
                        il semble que les jours voire les semaines qui viennent portent pas mal d’inattendus 
                        si on tend bien l’oreille à ce qui est su sans être encore mis en présence, 
                        il est ainsi possible que la lessive reprenne bien son cours, sur la rive.
                        rien n’est donc perdu.

                        à la base, bien différencier plaisir et déplaisir, déjà d’être soi,
                        une fois cela bien posé, rien n’est plus précieux que le temps,
                        qu’il ne faut pourtant pas concevoir en quantité seulement,
                        mais surtout en qualité, l’éternité est là, immobile à portée de main,
                        le voyage dans le temps, une forme alitée sous les herbes, sans plus.

                        mais toujours le fond émotionnel, le malheur comme un travail à en finir avec le temps,
                        le don pour la joie comme un savoir cueillir.
                        on peut m’annoncer ma mort dans une heure, ça ne me fait strictement rien,
                        une fois ce résultat obtenu, la victoire est complète,
                        il y a juste les âmes proches, perdues, dont on peut non pas pleurer la perte pour soi,
                        mais le sommeil ; ils et elles auront traversé la vie sans se rendre compte de rien,
                        non sans larmes et tragédies, mais comme ailleurs,
                        se lovant dans l’engrais sans soupçonner la fleur, 
                        fuyant même la fleur,
                        comme une lucidité.

                        et puis les guerres sur le temps :
                        ceux qui sont hors du temps, dépossédés,
                        ne peuvent l’être que de sommeil,
                        ils peuvent donc oeuvrer à vous le faire perdre en blablas
                        ce don précieux qu’ils n’envisagent pas ;
                        ainsi le fond de la lutte contre le temps comme bien
                        est une bataille contre l’intelligence et la parole,
                        contre la jubilation du silence même.

                        • alinea alinea 17 février 2015 13:40

                          Je crois, je vis, qu’un des maux de notre société si civilisée sans pourtant plus de civilités, est que l’homme a voulu se départir des contraintes du nécessaire, ce qu’il appelle « corvée » ; le quotidien, que je nourris et protège comme un trésor depuis toujours.
                          Il a cru s’en défaire plutôt que l’habiter autrement ; pour éviter la routine, il faut l’habiller de rituels, chacun le sien, et qui changent au fil du temps.
                          En fait, il y a bien du temps d’épargné, à ne plus faire la cuisine, la vaisselle, la lessive, le ménage mais ce temps ne sert à rien, qu’à consommer, à fuir.
                          J’ai vécu des années dans ce partage des tâches qui devenaient des joies ; pas seulement en famille, mais en société et je vous jure que tous, dispersés désormais, en ont le regret, la nostalgie.
                          Faire pour donner, laisser faire pour recevoir et rien n’est plus joyeux qu’une fête après le labeur partagé.
                          Tout s’est vidé ; le factice, l’artifice sont survenus subrepticement, abusant chacun ou presque tous !
                          Suis-je la seule à avoir pleuré le confort donné à ma maison : l’eau, les toilettes, la salle de bain, comme une perte sèche de bonheur partagé ?
                          J’aime le temps lent du paysan qui ne fait pas un pas pour rien, mais qui ne l’accélère pas, pour éviter la pluie ou pour rentrer plus vite se coller devant sa télé !
                          Aujourd’hui, il n’y a guère de paysans, ou des nouveaux qui me ressemblent, ils sont tous à la bourre !!
                          Oui, ils ont peur de ce temps donné, qu’il faut absolument remplir ; jamais laisser un gosse dans l’inactivité, détruire l’imaginaire que l’ennui nourrit, le désir que la solitude provoque !!
                          J’ai souvenir de ces femmes en Afrique qui faisaient leur lessive en rivière - pas d’engelures c’est sûr- et qui riaient, prenaient leur temps... j’ai été heureuse de vivre ça !


                        • Enabomber Enabomber 17 février 2015 14:02

                          En fait, il y a bien du temps d’épargné, à ne plus faire la cuisine, la vaisselle, la lessive, le ménage mais ce temps ne sert à rien, qu’à consommer, à fuir.

                          Tu l’as dit : quand on voit des gens incapables de préparer un plat, qui vont s’installer avec une pizza ready-made devant un film pour QI de légumes, tout ça pour combler le vide abyssal laissé par le temps gagné en cuisine, on se dit que...


                        • lsga lsga 17 février 2015 14:08

                          aujourd’hui ? Une société civilisé ? :facepalm :

                           
                          100% de nos énergies proviennent de cailloux ou de jus qu’on trouve en creusant dans la terre....

                        • alinea alinea 17 février 2015 14:33

                          On se dit que c’est bien dommage pour eux, de passer devant un bonheur aussi simple et à la portée de tous !!


                        • gogoRat gogoRat 17 février 2015 13:11

                          « Les Blancs ont une montre, mais ils n’ont jamais le temps »
                          - proverbe africain


                          • gogoRat gogoRat 17 février 2015 13:22

                            "On ne peut rien souhaiter tant on sait qu’une décision sage et partagée est improbable, voire impossible ; on regarde un film au suspens étouffant."

                             >>> D’abord prendre le temps, chacun, de co-inventer un Téléphone Arabe Informatisé (sans aucune base de donnée ! - c’est là le défi : pas de délégation de pouvoir à des ’spécialistes)
                             
                             >>> ensuite, à partir de ce TAI, mettre en place des cahiers de doléance ...

                             >>> et pouvoir enfin décider ensemble, chacun apportant sa pierre à son rythme ( sans chercher à perdre son temps à se mêler de tout et n’importe quoi : juste ce qui m’est important )


                            • alinea alinea 17 février 2015 13:55

                              Absolument, nous sommes assez nombreux et variés pour ne donner que le bout de soi-même qui enrichit le tout, complète le manque d’un autre !!
                              Il faut des oreilles pour cela !!
                              Mais peut-être aussi un but commun, un but au sens large, pas ficelé comme un rôti ; rien n’est plus pénible que subir ceux qui pensent pour nous, ont pensé à tout ; la maîtrise !! la maladie du siècle, fausse sécurité qui nous mène au chaos !


                            • Gollum Gollum 17 février 2015 13:29

                              Bonjour Alinéa. Encore un très bon texte une fois de plus. smiley 


                              Le rapport au temps de l’homme moderne est perverti, faussé par ce qui fait la caractéristique de l’homme moderne : son avidité.

                              En effet, tout instant qui n’est pas consacré à jouir, à s’approprier, à engloutir des expériences toujours plus intenses, bref tout instant qui n’est pas tourné vers l’avoir est…. une perte de temps.

                              D’où l’accélération du temps et la sensation qu’il nous échappe. Alors que le rapport au temps devrait être dans un vécu serein du détachement. Et être la porte de lÉternité vécu dans l’instant présent.

                              D’ailleurs en astrologie, le temps, comme le détachement, sont gérés par la même planète : Saturne. Ce même astre, quand il est vécu de façon négative donne l’avidité qui précisément éloigne du temps vécu de façon authentique.

                              Notre génération de frustrés ne peut donc qu’avoir un rapport au temps qui se révèle de plus en plus infernal et générateur de souffrances.

                              • alinea alinea 17 février 2015 13:50

                                Y a-t-il eu l’illusion de Neptune ? Ces horizons infinis, qui finalement nous perdent ?
                                Je me demande si cette extrême sensibilité que je possède, à ce sujet, ne vient pas de ma conjonction Saturne (exalté) conjoint Neptune en 1 !!!
                                Tout est devenu « drogue » ( Neptune), le contraire du « détachement » ( Saturne) !!?
                                Qui est « coupable » de l’artifice compensatoire donné, peut-être, à chacun : quelques heures de yoga, un jogging, un cours de danse, toujours à côté de la vie quotidienne ?
                                On compense !! et on ne se pose pas la question du «  pourquoi » de l’insanité psychique et physique, morale, induite !!


                              • Gollum Gollum 17 février 2015 17:48

                                Je ne sais s’il faut incriminer Neptune. J’y verrai plutôt une loi globale d’entropie qui affecte tous les domaines humains..


                                Un oubli de l’Être qui implique en effet des artifices compensatoires afin d’exister, c’est-à-dire sortir du néant.

                                Pour ce qui est de votre conjonction Saturne/Neptune je verrai bien une sauvageonne un peu solitaire, dans un vécu marginal.. smiley


                                • lsga lsga 17 février 2015 14:12

                                  Poutine a une de ces gueules de chinois, c’est hallucinant. Il n’est clairement pas de type slave ou européen, et très clairement de type asiatique, voir mongol (comme une bonne partie des russes).

                                   
                                  Sinon, pour info, une bonne partie des grands génies de planète était laids comme des poux.

                                • alinea alinea 17 février 2015 14:31

                                  Oui !! exactement Isga : la « sagesse » de l’orient, face à la folie de l’occident !!
                                  Ça crève les yeux, pas sur les photos, données par lermontov dont je me demande pourquoi son origine slave déterminerait quoique ce soit(! ! smiley ), mais dans les rencontres ; on a, d’un côté la volonté de maîtrise par la force ( des armées ?), de l’autre la puissance de la maîtrise de soi ! Hein Isga ? smiley


                                • kalachnikov lermontov 17 février 2015 15:24

                                  Bah, va avec ton Hollande, le bellâtre, je ne te retiens point. Ces filles du Midi, j’te jure.


                                • alinea alinea 17 février 2015 15:45

                                   smiley !! 


                                • kalachnikov lermontov 17 février 2015 16:13

                                  Quoi ? Je fais pas un beau mec avec ma cagoule ? Autre chose qu’Isga, ce bon hollandais, avec son bonnet de nuit, quand même !!!!

                                  En plus, tu m’as pas encore vu quand j’ai la pipe au bec car ça me donne un petit côté chien noir du Mexique voire Tarahumara.


                                • lsga lsga 17 février 2015 16:20

                                  lermontov : le champion des analyses racialistes, qui confond un asiatico-mongol avec un slave.


                                • cevennevive cevennevive 17 février 2015 14:32

                                  Le temps Alinea, j’aurais voulu en avoir plus avec l’homme que j’aimais et qui vient de mourir...


                                  Comme toujours, j’ai eu plaisir à vous lire.

                                  Mais le temps est perfide quelquefois. Et c’est quand il est passé qu’on regrette le plus ce qu’il nous a apporté.

                                  « Attendre » qu’il redevienne meilleur ?

                                  « Attendre » n’est-ce pas la plus juste notion du temps que nous possédions ?

                                  Bisous.




                                  • alinea alinea 17 février 2015 14:46

                                    cevennevive, je ressentais à chacune de vos absences cette échéance...
                                    Je vous embrasse, de tout coeur.


                                  • alinea alinea 17 février 2015 15:12

                                    Mon amie Pascale, qui a vu mourir l’homme qu’elle aimait, dans ses bras, il y a juste un an, m’a envoyé ce texte ; elle y a trouvé du réconfort..
                                    Je te le joins, peut-être, y trouveras-tu, ne serait-ce que le temps de le lire, ce réconfort qu’elle y a trouvé :

                                    http://www.maisonmonbourquette.com/importance-du-soutien-dans-la-traversee-du-deuil/


                                  • cevennevive cevennevive 17 février 2015 21:22

                                    Merci Alinea, merci Capitaine.



                                  • Grandi Grandi 17 février 2015 15:08

                                    Bonjour Alinéa et merci pour ce beau texte. Je n’ai pas l’impression d’avoir perdu mon temps à vous lire. Rien n’est perdu tant qu’on est vivant. Ce que nous avons perdu, c’est notre propension à nous indigner et à réagir. Passons du temps à rechercher des solutions pour renverser cette tendance et à les mettre en œuvre car, j’en suis convaincu, nous sommes des milliers d’isolés à penser comme vous. En rassemblant nos solitudes pour agir ensemble, nous gagnerions du temps pour retrouver le temps où on peu prendre son temps. 

                                    Vive la France.


                                    • alinea alinea 17 février 2015 15:17

                                      Grandi :
                                      il nous faut trouver la recette, celle qui tissera ce lien ; il y a cette gravité du monde, qui n’est pas tristesse ni sérieux au sens moderne, sérieux très décrié, gravité que l’on voit dans le regard des nouveaux-nés, et des animaux ; ce lien, fragile mais fort comme la vie, qui nous unit, tous.
                                      Oui, je trinque à nous, parce que je sais qu’au fond, si nous faisions un « nettoyage », nous trouverions cette ressemblance, ces besoins et désirs communs.
                                      Les événements nous y contraindront ; ce sera là, notre consolation !


                                    • Grandi Grandi 17 février 2015 15:32

                                      Bonjour alinea
                                      Ne trinquez pas trop. Vous risquez de voir la vie si rose.
                                      Amicalement
                                      Vive la France.


                                    • alinea alinea 17 février 2015 15:40

                                       smiley  !!
                                      J’aime ce geste, j’aime ces mots : slerp ! Tchin, Prosit, À la vôtre !!!!!...
                                      quant à mon foie, jusque là, ça va !!!



                                    • alinea alinea 17 février 2015 15:44

                                      Ah !! vous savez ça vous !
                                      Ai-je perdu la tête ? Ça se pourrait, on m’a tellement fait chier !!


                                    • foofighter foofighter 17 février 2015 15:25

                                      Jolie prose. J’ai moi aussi souvent la désagréable impression de « courir après le temps ». Je propose de passer à des journées de 30 heures !  smiley


                                      • alinea alinea 17 février 2015 15:42

                                        C’est difficile d’aller contre, selon le tempérament !
                                        Relaxation, et savoir que quand l’on court on arrive peut-être plus vite mais que la route ne nous a rien appris !!


                                      • tf1Groupie 17 février 2015 15:29

                                        J’ai pas tout compris mais il me semble que c’est beau et porteur de sens.

                                        Est-ce que parfois Alinea vous pourriez faire des textes pour les gens peu équipés intellectuellement comme moi (et Isga aussi) ? smiley


                                        • lsga lsga 17 février 2015 15:32

                                          vous confondez sentimentalisme et intelligence. 


                                        • alinea alinea 17 février 2015 15:37

                                          Tf1 :
                                           smiley !!
                                          Non, c’est simple, les mots veulent juste dire ce qu’ils veulent dire ; c’est peut-être ça : trop simple !!

                                          Quant à l’intelligence mon cher Isga, elle n’est pas que cerveau gauche ; j’en suis encombrée de ce cerveau, mais j’utilise les trois !
                                          Pas sentimentalisme, juste sensibilité : rien à voir.
                                          Vous n’avez pas lu Jung, bien aussi révolutionnaire que Marx, croyez-moi !! smiley


                                        • Xenozoid 17 février 2015 16:27

                                          ouais le temps et l’espace bien sure, tout est consigné n’est ce pas ,l’espace temps délimité.ha qu’on est loin de la promenade,bref oui tout est délimité dans l’espace et le temps , même les villes sont là pour cela désigné, leur fonction,faire des domestiques un espace a part ou leur temps est régulé,par des rêgles,oui


                                          • Xenozoid 17 février 2015 16:29

                                            j’avais un article petit nêgre pour cela, oui le temps


                                          • kalachnikov lermontov 17 février 2015 16:30

                                            @ Xeno

                                            Tu sais, bro, les vaches se présentent toutes seules à la traite, à la queue leu leu. Ce qu’on appelle un conditionnement.


                                          • Xenozoid 17 février 2015 16:32
                                            Notre temps est complètement occupé et réglementé dans un espace donné,n’oubliez pas

                                          • lsga lsga 17 février 2015 16:35

                                            le sumum du conditionnement étant quand ces vaches disent que si leur gentil éleveur les envoie à l’abattoir c’est à cause du complot juif, et que si Israël n’existait pas, leur éleveur national se contenterait de les aimer et de les engraisser. 


                                          • Xenozoid 17 février 2015 16:40

                                            vu que le veau a été transforme en produit a la normande et la genisse,nourri au grain pour produire dans le temps,ce n’est pas le choix des vaches, mais plus de l’endroit ou elles grandissent,leur temps n’est présent que pour les mettrent en boîtes


                                          • Karol Karol 17 février 2015 18:08

                                            bonjour Alinéa,
                                            Comme toujours on ne perd pas son temps à vous lire.
                                            Dans cette chienne de société qui ne cesse de vouloir nous conditionner, on consacre beaucoup de son temps à vouloir en gagner et dans une agitation frénétique le temps finit par nous échapper et notre vie avec.
                                            Dans un article sur la vitesse je citais Paul Lafarge :"Un poète grec du temps de Ciceron, Antipatros, chantait l’invention du moulin à eau (pour la mouture du grain ) : il allait émanciper les femmes esclaves et ramener l’âge d’or. (...) Hélas ! les loisirs que le poète païen annonçait ne sont pas venus ; la passion aveugle, perverse et homicide du travail transforme la machine libératrice en instrument d’asservissement des hommes libres : sa productivité les appauvrit «  
                                            Nos inventions vont bientôt nous anéantir...
                                            La seule bataille qui vaille est bien  celle engagée par Paul Lafarge de la conquête du droit à la paresse et à la jouissance de la vie,  pour en finir avec la dictature des horloges : ces »moulins du diable" comme on les appelle en Kabylie.


                                            • alinea alinea 17 février 2015 20:22

                                              À lire votre première phrase, Karol, je pense à l’efficacité nécessaire à l’homme, dans ses gestes, pour économiser son énergie ; sauf dans le jeu, même les bêtes économisent leur énergie ; on va dire que c’est naturel.
                                              Seulement il n’y a plus rien de naturel dans notre société si bien que cette économie, qu’on nous vend, entre parenthèse, est au final une perte, peut-être pas des minutes que l’horloge nous égrène, mais de temps au sens où celui-ci peut être plein, de sensations, d’énergie, de découvertes,etc.
                                              Il y a un vieux dicton qui dit qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation !!
                                              Rien d’extérieur, aucune recette, aucun « truc », ne nous sortira de l’aliénation, de l’exploitation de l’homme par l’homme ; c’est tout autrement qu’il faut s’y prendre pour sortir de ce cercle vicieux !!
                                              Beaucoup de choses à dire sur ce « droit à la paresse » !! La paresse n’est pas un cadeau pour tous les tempéraments mais l’action libre de contraintes hors celles que l’on choisit, en revanche, est applicable à tout le monde ! Et ce sont bien ces contraintes imposées de l’extérieur qui empêchent la jouissance de la vie ! on ne peut jouir de ne rien faire que quand on est satisfait d’avoir fait ! enfin, c’est comme ça que je le vis, et ce n’est peut-être pas vrai pour tout le monde !!


                                            • colere48 colere48 17 février 2015 18:12

                                              Gagner du temps.....

                                              Vals fait jouer le 49-3 
                                              Belle muselière pour sa majorité !


                                              • Hervé Hum Hervé Hum 18 février 2015 15:05

                                                Gagner du temps, c’est ce que font les travailleurs en travaillant. Ils gagnent du temps de vie échangeable. Mais voilà, certains ont trouvé plus malin de ponctionner une partie du temps gagné par les travailleurs. C’est moins fatiguant et surtout, permet de gagner beaucoup de temps sans dépenser de son propre temps. C’est ce qu’on appelle du gagnant-gagnant pour eux et bien sûr, du perdant-perdant pour les autres.

                                                Alors on dit que le temps c’est de l’argent, ce qui est faux car si on peut affirmer l’inverse, soit que l’argent c’est du temps, on ne peut pas dire que le temps c’est (que) de l’argent.

                                                En tous les cas, gagner du temps en absolu c’est vivre plus vieux, gagner du temps relationnel, c’est faire travailler (au sens de contrainte) les autres ou autre chose, pour soi. quand on fait ce que l’on aime, on ne perd pas son temps, on ne le gagne même pas, on ne fait qu’en tirer profit. En effet, on gagne son temps en apprenant, une fois qu’on est dans la jouissance on n’est plus dans le gain, on est dans le profit du temps.Sa partie bénéfice net.

                                                Lorsque les gens auront intégré le fait que tout ce que produit la nature est offert par elle, alors, ils auront intégré l’idée que ce qui s’échange n’est autre que son propre temps de vie et rien d’autre. Il leur sera alors plus insupportable de voir certains voler le temps des autres.

                                                Malheureusement, les choses les plus simples sont aussi les plus difficiles à comprendre lorsqu’elles sont contraire à de fausses croyances, qui comme le dit l’autre, répétés mille fois deviennent des vérités.

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