Gestion de la Covid : le grand refus institutionnel
Macron (présidence), Véran (santé), Darmanin (police), Dupont-Moretti (justice), Fabius (conseil constitutionnel)
Avec la Covid et les mesures qui ont été prises, force est de reconnaître pour les plus lucides d’entre nous, et sans doute aussi les plus courageux, que nous avons bel et bien été confrontés à des hommes et à des femmes « en responsabilité » qui ont refusé catégoriquement de courir le moindre risque quel qu’il soit ; nommément… le risque que l’on puisse leur reprocher ne serait-ce qu’un décès, un seul, ne serait-ce qu’une mort, une seule … non pas dix mille mais une… une et indivisible ; ces hommes et ces femmes auront donc fait le choix de tout sacrifier à ce refus qui aura été le leur ; sacrifiées en particulier, cette exigence tellement humaine, cette possibilité offerte à tout un chacun, à un fils, à une fille, d’accompagner dans ses derniers instants qui un parent, qui un grand-parent, un proche ; pour le compagnon, la compagne de toute une vie ; sacrifiée cette nécessité de pouvoir se tenir à leurs côtés à tous… sans oublier toutefois de préciser que ces mêmes hommes et femmes « en responsabilité » auront très certainement pu bénéficier de dérogations quand il s’est agi des leurs.
Rajoutons qu’il ne s’agit pas simplement d’instants ultimes mais aussi… d’un proche convalescent, hospitalisé (mesures toujours en vigueur aujourd’hui encore – 20 mai 2022).
On mentionnera la complicité des média et de la classe politique dans son ensemble (ou presque) dans le soutien à ce refus : motus et bouche cousue ! la classe politique tétanisée ; le premier qui s’élève contre cette inhumanité d’une lâcheté sans nom… devra faire face à un procès en « irresponsabilité ».
On ne trouvera pas plus ironique que cette menace.
Au sortir d’une campagne présidentielle où il aura été question de Civilisation… en majuscule SVP, Notre Civilisation !!!! (double majuscules) - « civilisation en danger d’extinction pour des hordes barbares venus de l'Islam en particulier » qui plus est, ainsi que de « Grand remplacement…. de cette civilisation pour ce même Islam » si l’on en croit la droite nationale et l’extrême droite -… c’est bien de la remise en cause de notre civilisation, de toute idée de civilisation, qu’il a été pourtant question avec ce refus.
Cherchez l’erreur !
A propos de cette idée de « Grand remplacement », idée sournoise chez les uns (racisme), imbécile chez les autres (« remplacement » des enfants qu’ils n’ont pas mis et ne mettent pas au monde ?!!!), on l’aura compris : pour nombre d'entre nous tellement plus avisés, ce « Grand remplacement », on le trouvera aujourd’hui chez des hommes et des femmes « en responsabilité » qui, dans une situation donnée, situation à risque, ont exercé et exerceront ce refus avec la plus grande intransigeance et inhumanité jusqu’à son ultime conséquence : l’abandon des mourants - Covid ou non (du Covid ou avec Covid).
A propos de ce refus de prise de risque, de tout risque (à dissocier des notions de « gestions des risques » qui nous protègent de la voracité des multinationales de l’agro-alimentaire, de l’énergie et de l’environnement et de la pharmacologie), ne manquons surtout pas d’y associer les événements liés à tous ces manifestants énucléés, ces mains arrachées, ces hommes et ces femmes trainés comme des sacs puis tabassés à cinq contre un dans des ruelles à l’abri des regards indiscrets par des policiers-voyous et crapules (trois qui la tabassent, deux qui veillent à prévenir toute intervention extérieure) pour ne rien dire mais tout dire de ces milliers d’arrestations préventives qui violent la loi et sans doute aussi notre Constitution… cette politique de maintien de l’ordre par la terreur, a relevé, elle aussi, de cet exercice : le refus du risque.
Soyons assurés du fait suivant : ce refus maintenant structurel, ontologique (d’essence essentielle !) est déjà un des critères retenus dans le recrutement des hommes et des femmes appelés à « commander » - ce qui, soit dit en passant, signifie « obéir » - car quiconque voudra prétendre à une carrière ascendante devra y souscrire sans condition.
Précisons sans plus tarder ceci : ce qui se cache derrière le refus du risque c’est bien évidemment encore et toujours ce refus de devoir rendre des comptes, ce désir de s’extraire de ce devoir à la fois politique et moral ; ce refus que vous, moi, puisse être autorisés à exiger quoi que ce soit… et même à titre purement formel comme c’est pourtant trop souvent le cas face à des commissions présidées par des personnalités (on pensera au Sénat) auxquelles ces hommes et ces femmes du refus ne peuvent avoir qu’une tentation : celle de mentir effrontément.
Aussi, parions que ce refus qui représente une remise en cause de notre « contrat social et moral », et comme on a pu le voir, remise en cause de toute idée de civilisation quelle qu’elle soit (d’ici ou d’ailleurs), annonce le grand remplacement du vocable « civilisation » par celui de Système, le grand Système à la tête de tous les systèmes à venir : systèmes de fonctionnement, de commandement et d’ajustement.
Oui ! le Système, et ces hommes et femmes de ce Système... ce fameux Système dont nombre de penseurs cherchent à définir non pas les propriétés mais bien plutôt à nous présenter la pertinence en tant que nouvelle entité (le Capital et Marx n’y suffisant plus) depuis de nombreuses années ; cette entité a maintenant une identité, un visage, des visages, un nom, des noms.
Cela dit, inutile de nous bercer d’illusions : à propos de ces hommes et de ces femmes du « Grand refus », il n’y a et n’y aura pas de tribunaux ; et c’est le but de leur refus à tous : ne jamais comparaître comme ne jamais rendre de comptes, quitte à passer notre humanité, du moins… ce qu’il en reste collectivement, à la trappe comme ce fut, et comme cela EST, le cas dans leur gestion de la Covid.
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