Giesbert, Joffrin, Barbier, les précieux ridicules

Oui, nous avons nos petits marquis.
Molière de tout cœur avec toi !
Tu les avais sous les yeux, ces courtisans poudrés de suffisance, prêts à toutes les bassesses pour rester dans les cours du pouvoir, quoi qu’il faille faire ou dire, n’ayant aucun honneur, aucune conviction si ce n’est celle, publiquement de se rouler partout, la langue basse, pour flatter et lécher.
Nous aussi nous avons les nôtres.
Les chiens de garde du libéralisme assassin.
Les roquets d’une idéologie mortifère.
Or, il leur arrive un grand malheur à ces guignols : ils se prennent dans le nez un vent d’une violence qu’ils n’avaient jamais respiré, le vent du talent.
Ils vivaient avec leurs petites habitudes, leurs petits clients d’une politique qui s’empiffre et ne gouverne pas et soudain, en face d’eux, quelqu’un pense, vit, court jusqu’aux fenêtres fermées depuis perpète, les secoue, les ouvre, et crie à tous : « Entrez ! Ce palais est à vous ! »
Alors les gars en barbotteuse et en talons rouges, ils ne savent plus où ils sont.
Leurs patrons doivent les secouer comme des pruniers en leur disant : « Mais putain ! » car ils sont grossiers dans ces monde-là, bien plus grossiers que dans les rues de la plèbe : « Faites quelque chose, détruisez-le, ridiculisez-le, faites le baisser dans les sondages ! Putain ! On vous paie pourquoi connards ! »
Car tous ils ont la peur au ventre, l’humidité au froc, tant s’éloigne cette vie qui était la leur, croyaient-ils pour toujours, celle que l’on vole aux autres, une vie de mensonge, de propagande, d’illusions, de faux-semblants.
Pitié n’appelez pas ça la presse ! Ne dites pas que ce sont des journalistes ! C’est un grand métier journaliste ! Il est lié à la précieuse information, à la recherche de la vérité, à l’honneur !
Eux, tous les trois, l’ont perdu. Ou du moins ce qu’il en restait.
Personne, bien sûr, ne se faisait d’illusion sur ce trio de la banqueroute de la libre pensée. On savait ce qu’ils valaient. Barbier qui a table mise dans toutes les bonnes émissions à la Calvi, Giesbert qui, publiquement, impudique, se roule aux pieds de Sarkozy, toute honte bue, et enfin le Joffrin qui s’était pris, en septembre, deux jours de claques ininterrompues après avoir déclaré que les esprits critiques qui s’interrogent sur le 11 septembre sont des négationnistes. Ah ! Du temps de Galilée, il aurait juré que la terre était plate !
Ceux qui réfléchissent ont toujours eu des problèmes avec ceux qui la bouclent pour mieux boucler leur fin de mois ! Mais bon. Il faut bien vivre. Surtout quand on a un certain train de vie.
Ces trois-là, donc on les connaissait. Mais hier, bouquet d’apothéose.
Commençons par le Giesbert car là, la honte a été publique devant des millions de téléspectateurs. Je ne sais combien de voix son intervention a fait perdre à Sarkozy quand il a décrété que le nain avait été le plus grand, mais c’est une sacré louche ! Je pense que jeudi soir, à cause de Giesbert, Sarko est passé derrière Cheminade. D’ailleurs les sondages le confirment. Le meeting de la Concorde va se dérouler sur la place de la maire de Neuilly.
(A ce sujet je voudrais poser une question qui me tarabuste. Il a quoi entre les jambes, le président, pour marcher comme ça ? Une maladie des bourses ? Mais si, je ne plaisante pas. Il y en a qui ont des bourses comme des pastèques, ça doit être ça. On n’a jamais vu quelqu’un marcher comme ça. Bon, on ne va plus le voir. Peu importe. Refermons la parenthèse. Ce sont peut-être ses talonnettes qui le déséquilibrent. Je ne sais pas. Ma foi...)
Donc c’est la fin de l’émission « Des paroles et des actes ».
Elle durait deux jours cette émission avec des candidats qui refusaient de se parler. Ça commence bien. Ils sont adversaires politiques. Ils doivent diriger la France mais ils ne se parlent pas. Du moins les deux gros. Fromage et pastèque. Sacré dessert ! Qui condescendaient à se mêler à la valetaille des petits candidats, mais pas trop quand même.
Donc, il y avait eu un tirage au sort pour savoir qui passait avant qui, un ordre, je suppose, tiré par Miss France ou Miss Loto car « Des paroles et des actes » est une grande émission politique ,très sérieuse de ce temps, présentée par le grand Pujadas, celui qui dit à afin des interviews : « Je vais vous poser une question et vous allez répondre en hochant la tête parce que vous n’avez plus de temps ! » Surréaliste !
Ils arnaquent comme des malades sur le temps de parole et de présence mais là, si le gars dépasse de trois secondes, ce n’est pas possible !
On est en démocratie, mesdames et messieurs ! Il y a des règles !
Donc les candidats avaient défilé, interrogés par un trio de journalistes condescendants, insolents qui coupaient la parole aux petits candidats, bouffaient leur temps en leur posant des questions niaiseuses, leur interdisant même d’aborder les sujets qui leur tenaient à cœur, cherchant à les rendre ridicules. Ils ont rendu Cheminade sympathique et intelligent. Ce qu’il est. Il veut qu’on aille sur Mars. Et alors ? Il y en a bien qui font tout pour qu’on aille en Enfer. Serait-ce mieux ?
Puis Pastèque était entré de sa démarche chaloupée, une des dernières fois qu’on le voit et là, Pujadas s’était illuminé, « Bonne chance mon papa », lui disait-il avec ses yeux rieurs, comme le petit Louis autrefois. Là, bien sûr, les questionneurs avaient été courtois, sauf la rouquine chiante qui, chapeau, avait quand même joué les vilaines. Joué seulement, bien sûr. Etait-ce le candidat que nous avions sous les yeux ou le président ? Ben, à mon avis c’était celui des deux qui peut vous dégommer n’importe qui dans l’audiovisuel car sur le plateau ça filait doux. Je ne perdrai pas mon temps à dire ce que Sarko inspire à une majorité de Français. On serait en 1789, on lui conseillerait de partir en évitant Varennes. Mais bon.
Etait ensuite venue Mme Arthaud qu’ils ont essayé de faire passer pour folle mais qui leur a quand même craché le capital et les intérêts à la figure. Et enfin, après deux jours d’amuse-gueule, était enfin venu le temps que toute la France attendait : l’entrée de Jean-luc Mélenchon !
Jen-luc Mélennnnnnnnnnnchonnnnnnnn ! Comme on dit dans ses meetings à la Johny Hallyday quand les femmes s’évanouissent !
Certains vont dire me je rêve et que la France, au moment de l’entrée de Jean-Luc, est allé se coucher. Niet. Voici l’audimat : Bayrou commence à 13,8%. L’audience finit à14. Sarko monte à 16. Arthaud baisse à15,6 et finit à 16,2 parce que jean-Luc arrive qui, lui, monte à19,9 !
C’est vu, les petites têtes ?
Comme ils doivent être verts les chefs de tout ! Qu’est-ce qu’ils vont faire pour cacher ces chiffres ? Ils ont déjà tellement de boulot pour cacher les chiffres des sondages ! Ils sont éreintés, là, c’est trop !
Que dire de la prestation de M. Mélenchon ?
On se sait que je ne suis pas de parti-pris dans cette affaire et que je juge M Mélenchon avec tout le détachement nécessaire. Que je sais rester froide. Intellectuellement saine.
Bon, ce mec, c’est une Bentley. Une Bentley intérieur cuir et parements acajou . On avait fait un tour en Renault et Simca. Pas mal. Et même la petite deuch avait été sympa, mais là, dès qu’il entre, dès qu’il parle, il est tellement supérieur à tous les autres, il a tellement le plateau dans sa poche que c’en est gênant. D’ailleurs l’audimat monte, monte ! La France bande ! Est-ce Monsieur Mélenchon qui est bandant ou sa politique ? Je crois que ce sont les deux faces du même louis d’or et qu’il est difficile de séparer l’un de l’autre. ( Quoi ? On ne peut pas dire ça ? Mais c’est la vie, c’est vital, c’est le goût de la vie, c’est la naissance de tout, c’est la joie sur les visages, les yeux qui brillent, les joues rouges ! Et puis j’écris ce que je veux ! )
Il parle, il badine, il fait rire et sourire. On ne va pas trop le balader cette fois. Ce qu’il a à dire, il le dit. Il parle de l’attentat financier, de Lenglet et de ses foutaises. Ca passe vite vingt minutes quand on est bien. Quand on est dans ce nouveau monde dont il tient les clefs nous les offrant pour nous rendre propriétaires de nos vies.
Mais le bonheur s’achève et c’est alors que paraît le Giesbert accompagné d’une comparse. Tous deux ont pour mission de dire aux Français ce qu’il faut penser de cette émission et des candidats. Ils sont tartes les Français. Ils ne savent pas penser tout seuls. Il faut que quelqu’un leur dise qui a été bien et pas bien. Et surtout que ce sois Giesbert qui arrive dans un état que je n’oserais qualifier. Que prend-il avec son café ? Lui, les pastèques il les a dans la tête. C’est une autre maladie.
En ce moment une pétition court sur internet demandant à France 2 de présenter des excuses au Français suite à cette prestation ! Indigne d’une émission du service public sur un sujet aussi important.
Mais merci M. Giesbert, merci de nous avoir démontré d’une manière si évidente, grossière, que la télé publique est devenue un show bâtard qui ne respecte rien et surtout pas ceux qui la regardent. « Je vais me faire descendre par le Net ». Non, monsieur, le Net ne vous descend pas, il constate votre suicide.
Passons à Barbier.
Barbier est dans tous ses états. Figurez-vous qu’il a, depuis toujours, une écharpe rouge autour du cou et que maintenant, chaque fois qu’il sort les poings se lèvent et on lui crie : « Résistance » ! Le mec, il n’en peut plus !
C’est tout de même lui qui a écrit un édito : « Comment se débarrasser de Mélenchon » ! Dans le même temps, Sarkozy déclarait qu’il allait « exploser » Hollande. Dites, les gars, vous nous inquiétez un peu avec votre vocabulaire chicagoan… Vous avez des adresses quand quelqu’un vous énerve ?
Donc M. Barbier prend sa plus belle plume et nous écrit dans un langage plus ampoulé qu’un talon de pèlerin de Compostelle :
« Ainsi, les épigones de Jean-Luc Mélenchon, dans la ligne de leur mentor, ont décidé d’attaquer de nombreux médias par des jets d’acrimonie et des comparaisons oiseuses. Celui qui n’idolâtre pas leur Lider Maximo est un ennemi de classe. »
Trissotin.
Ca pour être un ennemi de classe ! Pas besoin d’être madame Soleil pour se rendre compte qu’il y a des classes et qu’elles sont salement ennemies ! Mais la faute à qui ? Et si les grands restaient grands sans vouloir être énormes ? S’ils restaient maîtres sans vouloir être dictateurs ? S’ils exploitaient sans ruiner et décharner jusqu’à l’os ? S’ils dirigeaient sans vouloir violenter ? La faute à qui messieurs les fous irresponsables si les classes soudain, qui vivaient en paix, retrouvent des accents de 1789 ? Mesure pour mesure !
« Mais la dérive logomachique du mélenchonisme en ébullition, mélange de dogmatisme, d’agressivité et de raccourcis, est éloquente : elle nous indique ce que serait la liberté d’expression sous un régime mû par une telle idéologie. Point d’avis divergents tolérés, point d’esprits critiques autorisés, point de caricatures acceptées : quelque part entre le magistère vitupérant en cours au Venezuela et la glaciation mortifère qui règne en Corée du Nord, l’ordre mélenchonien, c’est la liberté d’expression réservée à ceux qui sont d’accord avec le chef. »
Pauvre Barbier ! Ah ! Il est vrai que voilà une accusation qui ne saurait le concerner lui qui, jamais au grand jamais, ne travaille pour un « chef » qui appartent à une presse libre qui ne plie l’échine devant personne ! La Corée, justement, on ne va pas la voir chez nous et surtout pas la Corée de Washington !
Mais Barbier veut en finir avec ce Gracchus Babeuf de sous-préfecture, enivré de succès de tribune !
Quelques flatteries avant de poser l’estocade :
« Mélenchon, par sa sensibilité sociale, son intransigeance en matière de laïcité et sa vive culture, a tout pour être un grand homme politique. Généreux, passionné, audacieux, inspiré, il met dans la vie politique française les couleurs et les épices qui en font la saveur et la valeur. Il est dommage et inquiétant qu’en lui, aujourd’hui, l’autocrate tue le républicain. »
Que Barbier donne des leçons de démocratie depuis le boudoir des Bruni-sarkozy, voilà qui est particulièrement goûteux !
Passons à Joffrin. Son cas Joffrin est simple. Directeur du « Vieil Obs de l’Atlantique », le grand journal libéral qui veut faire prendre au Français la droite de Bilderberg pour une gauche à la Jaurès, il a défendu becs et ongles DSK lors de la fameuse affaire de la pipe pipée mais, n’ayant pu le sauver, les mécènes de cette clique ayant reporté leurs espoirs sur Hollande, le voilà maintenant dans ce clan !
Mélenchon est évidemment l’ennemi à abattre. Il faut faire peur aux électeurs. D’où un « numéro spécail » oui, spécialement gratiné, où Mélenchon est représenté sous les traits, quasiment, de Mao. On sait qu’il a déjà été comparé à Pol Pot, à Hitler. Il manquait un saint ultime à la trilogie. C’est fait.
Mais comme pour l’affaire du 11 septembre, Joffrin est obligé de descendre de son nuage car ses lecteurs le tirent à vue. D’où un second édito.
Jojo ne comprend pas. Quoi ? On ose l’accuser ? Lui, le prince de la presse de gauche ?
Quel est notre forfait ? Mélenchon devrait accueillir ce numéro, au contraire, comme une sorte de consécration !
Et se mettre à genoux, frappant le sol de son front : « Merci, merci, vous parlez de moi alors que je suis qu’une voiture-balai ! Merci ! Merci ! »
Nous craignons que les mesures Mélenchon de 2012 n’obligent un gouvernement de gauche, si elles étaient appliquées, au même retour en arrière. Voilà tout. Nulle insulte dans cette interrogation, nul manque de respect. Un débat sérieux et utile, tout au plus. C’est de toute évidence ce que Jean-Luc Mélenchon, tout à son ubris électoral, n’aime pas.
Mais les lecteurs ne se laissent pas berner et inondent l’Obs de posts vengeurs.
L’un regrette que pour avoir de vrais nouvelles de Mélenchon il faille écouter « radio-Londres » et cite l’article du Guardian.
L’autre écrit : Est-il permis d’être en désaccord avec Laurent Joffrin ? Apparemment non.
Suite au documentaire "les nouveaux chiens de garde", il a appelé le producteur Jacques Kirsner pour l'insulter et le menacer physiquement. Il est comme ça, le directeur de l'Obs', il demande aux autres de débattre posément et de respecter la pluralité des opinions en déplorant les attaques personnelles, sauf quand ça le concerne directement !
Faites ce que je dis, pas ce que je fais !
Et un autre post parmi tant d’autres :
Ma compagne, qui au lieu de m'engueuler, parce que je passe les trois quarts du temps sur le web, "avec Mélenchon", comme elle dit ; qui au lieu de m'engueuler, décide de prendre une partie de ses congés maintenant, pour s'occuper des enfants et me laisser plus de temps pour défendre notre cause.
C'est ce que je donne au Front de Gauche, me dit-elle.
Et moi, ça me fait chialer, ça !
Voilà, Messieurs Daniel et Joffrin, les "premiers sacrifices" des "premières victimes" ! Nom de Dieu !
Respect s'il vous plaît !
Voilà ma Gauche ! Je n'hésite pas, moi ! NOUS !
La révolte gronde contre les mediacrates absurdes, ridicules, qui représentent une élite sclérosée qui vit ses dernières heures.
Cheminade, s’exaspère, à juste titre, de la manière indigne, indécente, avec laquelle il a été traité.
NDA fait jouir la France en secouant, comme un pittbull, les roquets Denisot et Aphatie.
Ah ! Mes amis !
Le vent se lève. Il faut tenter de vivre !
J’écris ces mots de Marseille.
Mistral. Ciel bleu à l’infini.
A l’aurore d’une fête.
Un homme, des hommes, l’Humain.
Voilà la seule conjugaison de l’être et du paraître !
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