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Accueil du site > Tribune Libre > Grandes voix : Alexis Tsipras, le 26 juin 2015

Grandes voix : Alexis Tsipras, le 26 juin 2015

 

Sapin et la Grèce... « La place de la Grèce est dans l'euro ». Plus faux-cul que moi, tu meurs... Il s'en contrefout de la Grèce, Sapin. Mais il fait semblant. Il joue le « good cop » en laissant aux autres « Européens » le rôle des « bad cops ». Mais c'est pareil. Il annonce sans mollir que c'est l'attitude de Tsipras qui – ô sacrilège – ose demander à son peuple de s'exprimer. Ce que Sapin appelle des négociations, ce sont des diktats venus de l'Europe du Nord au garde-à-vous devant les Teutons. Écraser, humilier ce pays qui a osé démocratiquement confier sa destinée à des gens jeunes, intègres, nouveaux, pleins d'idées, plutôt qu'à des crapules pillant le pays depuis des décennies. Surtout ne pas donner quelque espoir à ce « mauvais exemple ».

La doxa que les merdias appartenant aux marchands d'armes assène est celle-ci : « les Grecs sont des fainéants qui ne paient pas d'impôts, ce n'est pas aux autres européens de casquer pour qu'ils se la coulent douce... » Simpliste, faux, mais ça marche. Et qui sait que c'est l'Eurogroupe qui refuse que les Grecs taxent les riches, les armateurs, les curés ? Et pourquoi, puisque nous « sommes toujours prêts à aider la Grèce » dixit Sapin, ne détachons-nous pas quelques centaines, voire un millier de nos brillantes têtes d’œuf – énarques et inspecteurs des finances – pour mettre en place, avec le gouvernement grec, un vrai cadastre et un système de collecte de l'impôt efficace et hors de la corruption ?

Et puis qu'est-ce que c'est que ces propos alarmistes : « La Grèce au bord de la catastrophe » « La Grèce en faillite : elle sera incapable de rembourser 1,2 milliards au FMI ». Quelle catastrophe ? Les comptes de la Grèce – recette/dépense – sont légèrement positifs hors remboursement des intérêts d'une dette pour une grande part illégitime et qui ne sera, tous le savent, jamais remboursée (pas plus que celle de la France d'ailleurs) ! La France peut-elle en dire autant ? La Grèce sera incapable de rembourser le FMI... Cela mettra à terre cette institution nuisible parmi les nuisibles ? Si ça pouvait être vrai...

Il n'était que de voir la gueule des « Eurogroupéens » pour comprendre que Tsipras, n'ayant plus rien à perdre, a eu raison de décider avec courage, dignité et panache de renverser la table. En donnant la parole au Peuple.

 

Le voilà ce fameux discours prononcé à la télévision le 26 juin 2015 par Alexis Tsipras, premier ministre de la Grèce, pays qui a inventé la Démocratie :

 

Citoyens grecs,

 

Au cours des six derniers mois, le gouvernement grec a mené une bataille sous une asphyxie économique sans précédent, dans le but d’appliquer le mandat que vous lui avez donné le 25 janvier.

Le mandat de négocier avec nos partenaires pour arriver à mettre un terme à l’austérité et pour faire revenir dans notre pays la prospérité et la justice sociale.

Pour un accord durable qui respectera la démocratie, les règles européennes, et qui conduira à une sortie définitive de la crise.

Durant les négociations, il nous a été demandé de manière répétitive de mettre en œuvre les politiques du mémorandum que les précédents gouvernements avaient accepté, en dépit du fait que ce mémorandum avait été condamné sans équivoque par le peuple grec lors des récentes élections.

Nous n’avons jamais envisagé d’abandonner – pas même pendant un instant. Ni de trahir votre confiance.

Après cinq mois d’âpres négociations, nos partenaires ont soumis une proposition-ultimatum à la rencontre de l’Eurogroupe, menaçant la démocratie et le peuple grec.

Un ultimatum qui contrevient aux principes et aux valeurs qui ont fondé l’Europe. Les valeurs de notre projet européen commun.

Il a été demandé au gouvernement grec d’accepter une proposition qui ajoutera un poids insupportable sur les épaules du peuple grec, et qui minera le rétablissement de l’économie et la société grecques – pas seulement en alimentant l’incertitude, mais aussi en aggravant les inégalités sociales.

La proposition des institutions (l'autre nom de la troïka honnie – ndlr) inclut des mesures qui vont augmenter la dérégulation du marché du travail, les coupes dans les pensions de retraite, et inclut de nouvelles réductions de salaires le secteur public – mais aussi une augmentation de la TVA sur la nourriture, les restaurants et le tourisme, tout en éliminant les exonérations d’impôts sur les îles grecques.

Ces propositions – qui violent directement les acquis sociaux européens et les droits fondamentaux à travailler, à l’égalité et à la dignité – prouvent que certains partenaires et membres des institutions ne veulent pas trouver un accord viable qui bénéficierait à toutes les parties, mais cherchent plutôt l’humiliation du peuple grec.

Ces propositions illustrent principalement l’insistance du FMI pour des mesures d’austérité sévères et punitives. Il est maintenant temps pour les pouvoirs dirigeants européens de se montrer à la hauteur de l’occasion et de prendre l’initiative pour mettre un terme définitif à la crise grecque, une crise qui affecte également d’autres pays européens, en menaçant le future proche de l’intégration européenne.

 

Citoyens grecs,

 

Nous faisons face à la responsabilité historique de ne pas laisser les luttes et les sacrifices du peuple grec rester vains, et de renforcer la démocratie et notre souveraineté nationale – cette responsabilité pèse sur nous.

Notre responsabilité pour le futur de notre pays.

Cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum sur la base de la volonté souveraine du peuple grec.

Plus tôt ce soir, le Conseil des ministres était convoqué et j’ai proposé d’organiser un référendum afin que le peuple grec puisse décider.

Ma proposition a été unanimement acceptée.

Demain, le Parlement tiendra une session extraordinaire pour ratifier la proposition du Conseil des ministres pour qu’un référendum soit mis en place dimanche prochain, le 5 juillet. La question posée sera de savoir si la proposition des institutions doit être acceptée ou rejetée.

J’ai déjà informé le président français, la chancelière allemande et le président de la BCE de ma décision ; demain, je demanderai aux leaders de l’UE et des institutions une courte extension du programme – en cours d’écriture – pour que le peuple grec puisse décider sans pression et sans chantage, comme il l’est disposé dans la Constitution de notre pays et dans la tradition démocratique européenne.

 

Citoyens grecs,

 

Je vous appelle à choisir – avec la souveraineté et la dignité que l’Histoire grecque exige – si nous devons accepter l’exorbitant ultimatum qui appelle à une stricte et humiliante austérité sans fin, et qui ne donne aucune perspective de pouvoir un jour nous tenir debout sur nos deux pieds, socialement et financièrement.

Nous devrions répondre à l’autoritarisme et l’austérité sévère par la démocratie – dans le calme et la fermeté.

La Grèce, lieu de naissance de la démocratie, devrait envoyer un retentissant message démocratique aux Européens et à la communauté mondiale.

Et je m’engage personnellement à respecter la conséquence de votre choix démocratique, quel qu’il puisse être.

Je suis absolument certain que votre choix fera honneur à l’Histoire de notre pays et enverra un message de dignité à travers le monde.

Dans ces temps critiques, nous allons devoir rappeler que l’Europe est la maison commune de tous ses peuples.

Qu’en Europe, il n’y a ni propriétaires, ni invités.

La Grèce est et restera une partie intégrante de l’Europe, et l’Europe une partie intégrante de la Grèce.

Mais une Europe sans démocratie sera une Europe sans identité et sans boussole.

Je vous appelle tous à agir avec sang-froid dans l’unité nationale et à prendre une décision digne.

Pour nous, pour les générations futures, pour l’Histoire grecque.

Pour la souveraineté et la dignité de notre pays.

 

Alexis Tsipras, le 26 juin 2015

 

Photo X - Droits réservés

 


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41 réactions à cet article    


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 29 juin 2015 11:29

    Cet homme est un incapable.


    Sa charge de Premier Ministre lui impose de prendre des décisions, et pas de se défausser sur d’autres, fut-ce le peuple !

    Il est un bon exemple de la gabegie grecque qui a ruiné le pays. En refusant d’assumer ses responsabilités, il montre qu’il ne mérite ni son poste, ni son argent.

    Il fiat preuve en outre d’un culot monstre. Il appelle à un référendum moins de deux ans après avoir dénoncé une telle manoeuvre de la part du PASOK !

    La Grèce s’est ruinée elle-même. Ils ne veulent pas changer ?

    Qu’ils crèvent !

    • Ben Schott 29 juin 2015 11:32

      @Mmarvinbear
       
      Analyse d’une rare finesse.
       


    • bubu123 29 juin 2015 11:33

      @Mmarvinbear

      demander l’avis du peuple c’est se défausser ? vous avez une drôle de vision de la démocratie


    • alinea alinea 29 juin 2015 12:57

      @Mmarvinbear
      Regardez mieux :
      Tsipras a été élu sur une campagne qui disait vouloir maintenir la Grèce dans l’UE mais négocier le droit de faire la politique promise ; il a négocié ; on sait depuis le début que juin est la date butoir ; la troïka n’a rien voulu savoir, Tsipras honnête - comme on n’a plus l’habitude, ce que vous semblez trouver normal- ne peut pas décréter seul cette sortie : il demande au peuple !
      En tout cas, on est mal barrés en France avec des loulous comme vous !!
      Un homme fort qui fait ce qu’il veut ? Qui trahit son programme ? On a tout ça à la maison, et nous sommes nombreux à vouloir que ça change !!


    • bakerstreet bakerstreet 29 juin 2015 13:05

      @Mmarvinbear

      Inutile de dire de ce que je pense de ce ennième coup de bluff de Tsipras, incapable d’assumer ses contradictions, ne voulant pas de l’europe une seconde sur deux, en tout cas s’y accrochant, si ce n’est à elle dans l’idée, c’est à son budget, véritables bouée gonflable plein de milliards d’euros.

      Prenez ce discours que nous avons lu déjà 20 fois, et qui ne sait trop que dire que ce que l’on sait, sinon s’envoler dans les invectives, un lyrisme surjoué !

      Il est plein de phrases redondantes, vides de sens, avec lesquels on s’étourdit, mais qui ne veulent rien dire, si vous les lisez une par une ; un exemple que Socrate aurait raillé, une rhétorique de démagogue vide, ne vivant que de ses effets !

      Que le peuple grec s’exprime !

      Quelle fumisterie ! ...on le met devant un choix impossible, avec l’impossibilité pour lui de traduire les véritables enjeux qui se jouent, en répondant d’une façon binaire....

      La question qu’il pose est piégée, et on se demande s’il ne vaudrait pas mieux être devant le sphinx, qui de repondre à celle ci !

       L’intéret pour Tsipras, et l’orientation de la question est de se défausser de ses responsabilités, et de sauvegarder son avenir politique, compromis, tant certains commencent à ne plus comprendre son ambivalence, compréhensible, quand on sait qu’il a été élu sur un programmé, qu’il savait d’avance, impossible à mettre en place sans l’aide de Bruxelles.

      - Si les grecs disent oui au référendum alors qu’il leur avait conseillé de dire non, il sort ainsi vierge des conséquences, disant plus tard « je vous l’avais bien dit »

      Si les grecs disent non, il ne perd pas la face non plus, puisqu’il semble agir en vrai démocrate, et qu’il leur a montré la voix à suivre, et qu’il a été approuvé, donc légitimé...Tout bénef pour sortir de ce panier de crabes, du moins apparemment, car dans cette histoire de la chèvre, du chou, qu’il faut passer de l’autre coté du pont, un par un, tout en gérant la présence du loup, on a oublié la BCE, qui a décida de durcir le ton, de dire « ça suffit ! ».

      J’ai entendu à la radio,sur france culture des grecs de la rue, totalement en désaroi devant cette question ; de tous bords de tous milieux. En tout cas, ils vont défaire leurs économies, et sont furieux, ne sachant vers qui voter, et pourquoi. Ils hésitent, oui ou non, mais que se cache t’il derrière cet escalier ? Une porte de sortie, ou un trou béant. Tsipras ne dit pas cela. Le mode d’emploi n’est pas fourni avec l’appareil, encore moins la garantie

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 29 juin 2015 14:37

      @alinea

      Faux.

      Tsipras a trompé les grecs depuis le début. Son ambition n’était pas de sauver le pays et de le redresser, mais de vouloir casser le système européen qu’il n’aimait pas. Il agit par pure idéologie politique et il va mener son pays et ses habitants dans la tombe.

      Il aurait très bien pu réformer le pays en s’attaquant aux fraudeurs, aux armateurs grecs qui privent le pays de millions d’euros de revenus, à l’ Eglise Orthodoxe qui ne paye ni taxes ni impôts malgré un patrimoine le plus important du pays.

      A l’armée même, en réduisant les dépenses qui sont les plus importantes du pays. Cela aurait été très bien perçu par tous et efficace.

      Mais il n’a rien fait ! Rien ! 

      Pourquoi ne s’est-il pas attaqué à ces vaches à lait alors qu’il a les commandes ?

      Parce qu’il n’a jamais eu l’intention de le faire. Tout ce qu’il veut, c’est donner un coup de pied dans la fourmilière en se croyant immunisé.

      Tsipras a misé sur la faiblesse supposée de l’Union et avait pour plan de secours l’aide russe. 

      Non seulement l’ Union ne va pas céder, mais en plus Poutine lui a fait comprendre qu’il était lui-même insolvable et qu’il ne pourrait pas garantir la dette grecque.

      Il s’est piégé lui-même. Reste à savoir s’il va sacrifier son peuple dans son obstination ou pas.

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 29 juin 2015 14:42

      @bubu123

      Le but de la démocratie est de désigner des représentants pour gérer le pays selon une certaine orientation. Pas de gérer le pays en direct par le peuple.

      Ce n’est pas par pure méchanceté, mais il faut rester pragmatique :

      - qui, sincèrement, peut se vanter de pouvoir gérer en totalité toute une nation sous tous ses aspects en plus de son action quotidienne ?
      - qui peut dire, sincèrement, qu’il s’y connait assez en diplomatie, en économie, en macro-économie, en technologie, en culture, en santé, en planification, en anticipation pour décider de tel point sur tel dossier ?
      - qui peut dire qu’il a le temps effectif de légiférer, de décider, de planifier, de faire exécuter tel ou tel point d’un dossier au fil du temps ? gérer une nation, c’est prendre une centaine de décisions chaque jour. Et en plus, il faut en assurer le suivi.

      Qui peut dire qu’il a le temps et les compétences pour cela ?

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 29 juin 2015 14:43

      @alinea

      Vous êtes naif.

      La date butoir était connue depuis des mois et c’est une semaine avant la limite qu’il décide d’un référendum ?

      Vous ne voyez pas qu’il se moque de vous ?

    • bourrico6 29 juin 2015 14:59

      @Mmarvinbear

      Il aurait très bien pu réformer le pays en s’attaquant aux fraudeurs, aux armateurs grecs qui privent le pays de millions d’euros de revenus, à l’ Eglise Orthodoxe qui ne paye ni taxes ni impôts malgré un patrimoine le plus important du pays.

      Bien sur, et il aurait tenu combien de temps d’après toi ?
      Car cela reviens à attaquer le pays dans son ensemble.
      Et tu le contrains comment le pays, par la force ?

      Essaies de payer en carte bleue en Grèce (un détail parmi tant d’autres), et tu vas comprendre qu’il ne s’agit pas de lutter contre un phénomène ou une fraude quelconque, mais contre un état d’esprit, une mentalité, une structure.


    • alinea alinea 29 juin 2015 15:19

      @Mmarvinbear
      Je n’ai pas eu ses confidences sur l’oreiller, je ne saurais donc vous répondre au sujet de son ambition intime.
      En ce qui concerne l’imposition, il me semble bien que tout ceci est en route ; mais on se doute que les puissants de là-bas comme ceux de chez nous, ont la même manie de vouloir ficher le camp dès qu’on leur demande un sou !!


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 29 juin 2015 15:54


      J’ai un peu du mal de comprendre tout, mais encore plus d’enfoncer la Grèce qui semble dans la panade. Vous pointez les incohérences du gouvernement grec en omettant celle de l’UE, qui veut à tout prix garder la Grèce dans l’euro. C’est un mensonge par omission.
      La crise grecque c’est le syndrome de Stockholm, l’UE a la « générosité » du preneur d’otage qui garde la vie sauve à ses victimes.
      tsipras applique le programme d’Hollande qui devait « renégocier les traités » (il a essayé 1/2 journée, lol) sauf qu’il est dos au mur et seul.


    • alinea alinea 29 juin 2015 16:47

      @Mmarvinbear
      Il a négocié jusqu’au bout, ce qui me paraît honnête !!


    • bernard29 bernard29 29 juin 2015 16:50

      @Mmarvinbear

      Croyez vous que la France est capable de combattre ses corporatismes, ses privilégiés, ses fraudeurs et autres capitaines d’industries qui sont autant de blocages de la société.

      Le référendum de Tsipras est bien sûr un élément fort de sa négociation avec l’Europe mais il a aussi l’avantage de mettre les Grecs ( armateurs et autres orthodoxes) devant leurs responsabilités de citoyens. Quelle meilleure manière que d’ouvrir un débat public et citoyen pour les bouscules les blocages internes. ? Et il fallait du courage politique pour secouer à ce point et l’Europe et la Grèce. 

      Ainsi, vous vous trompez. Le débat démocratique et le face çà face avec le peuple sont les meilleures armes contre les fraudeurs et autres mafieux et autres « vaches à lait ». 


    • bubu123 29 juin 2015 17:43

      @Mmarvinbear

      definition de démocratie dans le petit larousse : Système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple.

      Donc je vous pose la question, avez vous l’impression que chez nous le peuple est souverain ? Dans le système magique de démocratie représentative on a bien vu depuis 50ans en France que une fois élu les hommes politiques font ce qu’ils veulent, ils n’appliquent jamais leur programme et nous, le peuple, ne pouvons quasiment rien faire contre les réformes. Ils se sont meme assis sur le résultat du referundum de 2005

      C’est beau la démocratie représentative !

      On verra si Tsipras fait la même chose. Quoi qu’il en soit mon petit doigt me dit qu’un accord va surement être trouvé d’ici la


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 30 juin 2015 00:40

      @bourrico6

      Cet état d’esprit, les grecs ont rapidement intérêt à en changer sous peine de devoir bouffer des oignons à l’huile d’olive pendant les quinze prochaines années avec ce qui leur pend au nez.

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 30 juin 2015 00:44

      @bernard29

      Tsipras s’est foutu tout seul dans un piège en convoquant le référendum et surtout en prenant partie : si le « non » l’emporte, il n’y aura pas de nouvelles négociations parce que l’ UE ne pourra pas céder au chantage qui lui est fait.

      Si le « oui » l’emporte, Tsipras ne pourra pas honnêtement rester en place car il aura été désavoué par son propre peuple.

      C’est une situation presque insoluble. La seule chance de Tsipras est de renoncer et de capituler. La Grèce est incapable de survivre seule avec son niveau d’endettement actuel, il va bien falloir que les grecs s’en rendent compte.

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 30 juin 2015 00:47

      @bubu123

      La souveraineté, oui.

      Pas la compétence...

      Quand à la démocratie représentative, elle est le seul système viable malgré ses défauts. Il est virtuellement impossible à 40 millions de personnes de diriger un Etat. 

      Il n’est même pas possible pour tous les citoyens de connaître l’avis de chacun des autres intervenants. Même en regroupant les interventions par groupes et affinités, il faudrait une semaine pour prendre connaissance des motions et des idées émises en un jour.

      Comment voulez-vous gérer une nation, une vie comme cela ? C’est simplement impossible. 

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 30 juin 2015 09:54

      @Mmarvinbear

      demandez aux Suisses, qui font des référendum sur tout


    • CN46400 CN46400 30 juin 2015 10:05

      @Mmarvinbear

      Que penser des consuls bruxellois qui n’ont rien exigé des armateurs ou de l’église ?....

    • ecophilopat 30 juin 2015 11:51

      @Mmarvinbear

      Il aurait très bien pu réformer le pays en s’attaquant aux fraudeurs, aux armateurs grecs qui privent le pays de millions d’euros de revenus, à l’ Eglise Orthodoxe qui ne paye ni taxes ni impôts malgré un patrimoine le plus important du pays.

      A l’armée même, en réduisant les dépenses qui sont les plus importantes du pays. Cela aurait été très bien perçu par tous et efficace.

      Vous devriez envoyer vos suggestions à la Troika, car de ce que j’ai pu en lire ce n’est absolument pas ce genre de choses qu’elle réclame.


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 30 juin 2015 13:01

      @Olivier Perriet

      Les référendums suisses sont l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire : à force de voter des mesures discriminatoires et racistes, les Suisses se coupent de tout et mettent en péril leur propre économie basée sur le relations extérieures.

      Ce n’est pas parce que le Peuple veut qu’il doit l’avoir.

      Hugo était un démocrate mais même pour lui le Peuple était incapable de se diriger par lui-même. Relisez son oeuvre.

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 30 juin 2015 13:03

      @CN46400

      Bruxelles n’a rien exigé : c’est au gouvernement Grec de faire ses propositions.

      Il faut savoir ce que vous voulez à la fin : quand Bruxelles « suggère », vous criez à l’ingérence dans les affaires intérieures et quand Bruxelles ne le fait pas, vous vous plaignez de son inaction !

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 30 juin 2015 13:05

      @ecophilopat

      Ces postes à réformer, c’est Tsipras lui-même qui les évoquait lors de la campagne électorale.

      Et qu’a t-il fait depuis ?
      Rien.

      Il laissé la situation pourrir de façon délibérée.

    • César Castique César Castique 29 juin 2015 11:39

      « Écraser, humilier ce pays qui a osé démocratiquement confier sa destinée à des gens jeunes... »


      N’oubliez tout de même pas que Syriza n’a obtenu les voix que de 36.3 % des votants et de 23.2 % des inscrits. 

      Je vous invite à imaginer ce que seraient vos hurlements si le Front national était en situation de gouverner la France sur la base d’un tel « socle démocratique »

      Moi, je les entends d’ici smiley smiley smiley

      • Trelawney 29 juin 2015 11:58

        @César Castique
        Syriza n’a obtenu les voix que de 36.3 % des votants et de 23.2 % des inscrits. 

        Oui mais il faut savoir ce que l’on veut : une démocratie à la De Gaulle où le vainqueur est assuré d’avoir la victoire à 50% ou une démocratie représentative où toutes les opinions sont exprimées.

        Maintenant si dans une démocratie représentative il y a des gens qui ne vont pas voter et bien « les absents ont toujours tort »


      • César Castique César Castique 29 juin 2015 13:02

        @Trelawney« Oui mais il faut savoir ce que l’on veut... » 

        Moi, je ne veux rien, sinon établir un parallèle entre le traitement réservé respectivement à Syriza et au Front national, lorsque l’un ou l’autre décroche une victoire à la majorité relative.



        C’est à considérer comme une illustration concrète d’une formule que vous connaissez certainement « Deux poids, deux mesures »


        .Dans la pratique, ça donne ceci pour Syriza : un «  pays qui a osé démocratiquement confier sa destinée à des gens jeunes...  »


        ... et pour le Front national : »Ouais, le FHaine a gagné, mais il y a 63.7 % des votants qui n’ont pas voté pour lui, et aussi 76.8 % des inscrits. Y’a vraiment pas de quoi pavoiser."


        Il ne faut donc retenir que l’instructivité de la comparaison. 

      • Trelawney 29 juin 2015 13:47

        @César Castique
        « Ouais, le FHaine a gagné, mais il y a 63.7 % des votants qui n’ont pas voté pour lui, et aussi 76.8 % des inscrits. Y’a vraiment pas de quoi pavoiser. »

        Ce qui disent cela c’est pour obérer le débat politique. Donc c’est à prendre pour ce que c’est.

        Je n’aime pas la Fn est c’est mon avis. Donc quand je rencontre un sympathisant FN je discute avec lui pour savoir de quoi il en retourne. Je dois dire que leurs opinions sont bien tranchées et surtout bien argumentées (dans le même registre que le front de gauche), à l’inverse des sympathisants PS et UMP qui eux depuis belle lurette ne savent plus pour qui et surtout pourquoi ils votent.


      • Olivier Perriet Olivier Perriet 29 juin 2015 15:57

        @César Castique
        « N’oubliez tout de même pas que Syriza n’a obtenu les voix que de 36.3 % des votants et de 23.2 % des inscrits. »

        D’où l’histoire du référendum peut-être ??



      • César Castique César Castique 29 juin 2015 18:57

        @Olivier Perriet



        « D’où l’histoire du référendum peut-être ?? »


        Serait-ce une manière indirecte de contester les chiffres que je fournis ? 


        Si tel est la cas, je vous suggère de demander à quelqu’un de votre entourage, qui est connecté à Internet, de procéder à la vérification.

      • Olivier Perriet Olivier Perriet 29 juin 2015 21:58

        @César Castique

        Non, si une coalition l’a emporté à une majorité courte, ça semble normal qu’il utilise un référendum pour se légitimer sur une décision grave


      • César Castique César Castique 29 juin 2015 23:37

        @Olivier Perriet

        « ....ça semble normal qu’il utilise un référendum pour se légitimer sur une décision grave. »



        On peut voir ça comme ça, mais c’est aussi une manière de renoncer à son programme sans assumer la responsabilité du changement de cap à 180° ou presque. 


        Si une majorité vote OUI par peur des conséquences du NON, sur la place de la Grèce dans l’U.E., Tsipras se sera mis en position de dire : « C’est vous qui l’avez voulu », mais il se peut aussi que la majorité provienne massivement des 76.8 % qui n’avaient pas voté Syriza lors des législatives.


        Ce serait une drôle de position, peut-être intenable, pour Tsipras. Parce qu’il resterait malgré tout redevable aux électeurs qui l’ont fait premier ministre et contre lesquels il devrait gouverner. Cela démontre une fois de plus, le caractère nuisible de cette U.E. qui est faite pour être n’importe quoi, sauf démocratique, puisqu’elle coince dès qu’un peuple vote « mal ».

      • Olivier Perriet Olivier Perriet 30 juin 2015 08:42

        @César Castique

        C’est sûr que le référendum dans la logique gaullienne (pas chiraquienne !), ça implique que celui qui pose la question explique ce qu’il souhaite comme réponse et démissionne si le résultat est contraire.

        Effectivement je crois voir (mais peut-être me trompè-je) que Tsipras essaie confusément de se sortir de cette situation merdeuse : les Grecs sont visiblement réticents à quitter l’euro, mais l’UE ne le veut pas non plus et a toutes les raisons de dire que ça se passerait très mal !


      • Trelawney 29 juin 2015 11:50

        Sur une question aussi importante que le devenir économique de la Grèce, laisser le peuple décider est une initiative courageuse. On peut comprendre que la BCE, l’UE, le FMI, qui n’ont jamais fait preuve de volonté démocratique ne soient de cet avis.

        En résumé le Grec a 2 choix possibles :

        Soit il opte pour la couverture bien chaude de l’euro et l’UE et laisse son destin entre les mains de cet « organisme ».

        Soit il décide de régler lui même son souci économique et dirige seul son navire dans la tempête avec tous les risques et incertitudes que cela comprend.

        La liberté est à ce prix !


        • joelim joelim 29 juin 2015 19:29

          C’est sûr que Tsipras leur montre qu’ils ont un choix à faire, bref qu’ils n’iront pas loin s’ils ne sortent pas la tête de leur fondement... J’espère qu’ils seront les premiers à sortir du piège de l’Eurotan.


        • Layly Victor Layly Victor 29 juin 2015 12:08

          bravo Victor


          merci pour les efforts que vous faites en faveur du peuple grec

          c’est une belle cause

          vous allez être la cible des militants solfériniens qui sont en train de glisser inexorablement vers l’ultra libéralisme le plus extrémiste, dans le sillage des journaleux appointés, et répandent leurs crachats sur la Grèce. Cette glissade pourrait bien conduire au fascisme, comme en 40, s’il s’avère que la dictature des banques ne peut plus se satisfaire même d’un semblant de démocratie.

          Ce qui se passe ne concerne pas que la Grèce, comme le souligne Tsipras. Si les peuples d’Europe ne bougent pas, ce sera fini. L’objectif des banques est clairement affiché : transformer toute l’Europe en une zone de travail « low cost ».

          • joelim joelim 29 juin 2015 19:25

            Le pire est que leur plan ne peut pas marcher. Ils veulent prendre tout le produit du travail de pays qui sont en récession. Il s’agit de leur part d’une pulsion pathologique car c’est tout simplement impossible, à part faire crever les gens. Et après ils n’auront plus que leurs yeux pour pleurer (dans leur mas de 30 millions d’euros).


          • joelim joelim 29 juin 2015 19:21

            J’ai une proposition : on recalcule toutes les dettes sur le principe du remboursement du principal AVANT celui des intérêts.


            Par exemple pour la France c’est 2 tiers de la dette qui part en fumée puisque depuis 1973 c’est ce qu’on a payé en intérêts (ce qui est proprement hallucinant smiley surtout quand on se rend compte du mécanisme de création de monnaie-dette).

            Quand aux intérêts, on ne les paye qu’aux prêteurs honnêtes (qualifiés ainsi par une procédure démocratique) et qui gagnent un salaire décent (pas trop élevé).

            Voilà. J’ai résolu l’affaire. A vous de jouer. smiley 

            • BA 30 juin 2015 09:22

              Aujourd’hui, en Europe, nous avons 19 nations qui ont détruit leur monnaie nationale pour créer une monnaie unique.

              19 nations ont détruit leur monnaie nationale pour créer une union monétaire : la zone euro.

              Mais elles croyaient vraiment que ça allait marcher ?

              Elles y croyaient vraiment ?

              Depuis 1918, il y a eu 67 créations d’union monétaire. Et à chaque fois, l’union monétaire a fini par éclater.

              67 tentatives … et au final 67 explosions.

              Alors oui, la zone euro va éclater.

              Oui, chaque nation européenne va retourner à sa monnaie nationale.

              Oui, dès sa naissance, la zone euro était destinée à éclater.

              Il fallait vraiment être taré pour penser que cette expérience allait marcher.

              En Europe, la création d’une union monétaire est une expérience qui a complètement foiré.

              Comme d’hab.

              L’économiste danois Jens Nordvig a répertorié qu’entre 1918 et 2012 quelque 67 unions monétaires ont volé en éclat. Toutes les tentatives d’États indépendants de constituer une monnaie commune unique ont fini par échouer. On ne connaît pas de contre-exemple.

              http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2015/06/29/31007-20150629ARTFIG00142-referendum-grec-vie-et-mort-des-unions-monetaires.php


              • morice morice 30 juin 2015 12:03

                Alors oui, la zone euro va éclater.



                ne prenez pas vos rêves pour des réalités... ;

              • morice morice 30 juin 2015 12:01

                La doxa que les merdias appartenant aux marchands d’armes assène est celle-ci 


                 ouh la quel vocabulaire...

                Tsipras a berné ceus qu’il ont élu il vous faudra bien vous faire à l"idée

                dans ce sens, il n’est pas différent de Marine le Pen qui promet toujours ce qu’elle ne pourra jamais faire : vos gauchos sont plus proches de l’extrême droite que vous ne pensez....

                • Pyrathome Pyrathome 30 juin 2015 22:55

                  @morice
                   Ah, vous défendez les mafieux du FMI, de la BCE, des banksters et les étrangleurs de pays maintenant, vous ??? 
                  Vous n’avez strictement rien compris, semble t-il....
                  Il n’a berné personne, à contrario de nous en France.....
                  Excusez, mais votre commentaire est JUSTE HONTEUX.....surtout venant de quelqu’un qui se réclame de gauche...on dirait du spartacus...

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