Nos gouvernements devraient apprendre à préserver les mesures adoptées par une précédente majorité, lorsque ces mesures sont indiscutablement dans l’intérêt du plus grand nombre. Ainsi le gouvernement Ayrault devrait-il renoncer à supprimer le dispositif d’allègements de cotisations sociales et d’exonérations fiscales sur les heures supplémentaires, adopté par le gouvernement Fillon et qui profite à de nombreux salariés modestes.
Ce dispositif, issu de la loi Tepa (Travail, emploi et pouvoir d’achat) d’août 2007, est sûrement ce qu’il y a de plus concret à retenir de la promesse du candidat Sarkozy : « travaillez plus pour gagner plus ». Le salarié qui accepte de travailler au-delà de 35 heures par semaine, non seulement bénéficie d’une rémunération majorée de ses heures de travail supplémentaire (25% les 8 premières heures, 50% les heures au-delà de la 43ème heure) mais surtout, il ne paie pas de cotisations sociales et d’impôt sur ces heures supplémentaires, tout comme l’employeur. Une bonne affaire, indiscutablement mais que la gauche a toujours critiquée pour des raisons essentiellement idéologiques. Elle va la supprimer selon le projet de loi de finance rectificative adopté mercredi 04 juillet en conseil des ministres.
Les critiques contre cette mesure ne doivent évidemment pas être balayées d’un revers de la main. On estime qu’en exonérant les entreprises de cotisations sociales sur les heures supplémentaires, celles-ci préfèreraient recourir à la main-d’œuvre interne à l’entreprise au lieu de recruter du personnel supplémentaire et de participer à l’objectif de réduction du chômage. Ceci est vrai en théorie, mais en pratique, on peut difficilement mettre en parallèle la décision de recourir aux heures supplémentaire, dans une entreprise et celle d’une embauche supplémentaire. On recourt aux heures supplémentaires pour pallier à une situation ponctuelle (absence ou maladie d’un collègue, commande exceptionnelle,…) alors que l’embauche d’un salarié supplémentaire suppose que soient réunies suffisamment de conditions de stabilité et une perspective d’avenir assez claire, même à court terme (CDD).
En tout cas, l’idée que le recours aux heures supplémentaires entraverait l’embauche est assez absurde. D’autant plus que les heures supplémentaires ont toujours existé et que l’employeur, même avec le dispositif de la loi Tepa, ne peut y recourir, en principe, que dans la limite d’un forfait annuel ou de la durée maximum de travail(48 heures au cours d’une même semaine ou 44 heures sur une période de 12 semaines consécutives).
Ce ne sont pas les salariés qui se sont plaints de ce dispositif, surtout pas ceux qui en ont bénéficié. Car, sur le bulletin de paie, cette mesure (Sarkozy) se traduisait par un supplément de revenu net non négligeable, et c’est ce qui compte vraiment.
Les salariés ne pouvant pas compter sur l’Etat, ni sur personne d’ailleurs, pour obtenir des augmentations substantielles de leurs salaires (le smic n’a augmenté que de 2%), il ne reste que l’employeur sur qui compter pour espérer améliorer ses revenus et, au final, son pouvoir d’achat, en échange de sa disponibilité au travail. L’employeur vous retient un peu plus longtemps au boulot, vous êtes sûr d’avoir, à la fin du mois, un bulletin de paie un peu plus garni. Et merci Sarko si ce petit supplément n’est pas grignoté par la multitude des cotisations sociales et autres charges fiscales.
La gauche va malheureusement faire disparaître ce modique avantage, en plus, dans des conditions assez contestables. Car le dispositif, selon le Premier ministre, continuera d’exister dans les entreprises de moins de 20 salariés.
Le candidat Hollande avait promis qu’il veillera à ce que chacune de ses décisions soit conforme à l’impératif de « justice ». C’est raté ! En effet, un couple payé aux mêmes taux horaires dont l’épouse travaille dans une entreprise de 19 salariés et l’époux dans une entreprise de 21 salariés, en effectuant tous les deux des heures supplémentaires, n’aura besoin que de comparer les deux bulletins de paie pour réaliser que la « justice » promise par le candidat Hollande n’est pas au rendez-vous. Personne ne choisit de se retrouver dans une entreprise de plus ou de moins de 20 salariés.
On comprend que le Président puisse avoir du mal à choisir entre les entreprises et les salariés. Il est pourtant évident qu’il y a plus de justice dans la démarche qui consisterait à rapprocher les conditions des salariés, quelle que soit la situation de leurs entreprises (effectifs, secteur d’activité, public-privé,…) qu’à maintenir cette pluralité de statuts selon qu’un salarié se retrouve dans une telle ou telle autre entreprise.
En faisant bénéficier la défiscalisation des heures supplémentaires à tous les salariés (du privé), sans distinction d’effectifs du personnel, Nicolas Sarkozy aura été plus « juste » que son successeur. Du moins sur ce point.
Boniface MUSAVULI
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c’est pourquoi il faudra gouverner autrement- et redistribuer l’argent autrement- le ps veut gouverner au centre mais il se plante- il faut etre +radical et novateur dans tous les domaines-
Parce que vous trouvez ça normal en premier lieu de devoir faire des heures supplémentaires pour avoir un salaire raisonnable ? Merci patron de m’accorder ces heures supplémentaires ?
« On recourt aux heures supplémentaires pour pallier à une situation ponctuelle (...) »
Donc c’est du *ponctuel*... mais il faudrait le généraliser à tous les employés et à grande échelle pour leur permettre d’obtenir un supplément réellement intéressant ?
Si le SMIC avait été relevé de 300 eurso, il n’y aurait pas besoin de faire des heures supplémentaires pour avoir un salaire permettant de vivre.
Les augmentations dans ma boite sont maintenant des heures sup fictive. Ce système en plus d’être débile, a été complètement détourné par les entreprises (privées ou public car j’ai vu cela aussi dans une mairie) pour payer moins de taxe.....
Le discours de Sarko sous-entendait que ceux qui veulent travailler plus peuvent gagner plus. C’est ne pas prendre en compte que les heures sup sont liés à la volonté du patron. De plus, une grande partie de la population n’a pas accès aux heures sup (agents de maitrise, cadres, employés administratifs...). Il y a pleins de mesures biens plus justes et efficcaces à mettre en place.
C’est vous qui êtes bloqué dans votre idéologie. Soyez plus pragmatique : la mesure est détournée par les entreprises pour baisser les charges, elle ne profite qu’à très peu de personnes, elle coûte cher à l’état, elle nuie à l’emploi......bref, une mesure de m....e
L’erreur d’Hollande c’est que la suppression sans concertations de cette mesure va faire perdre subitement du salaire net à des centaines de milliers de travailleurs qui ne font pas partie des « privilégiés » et alourdir un peu plus leurs impôts. Car aucune mesure « plus juste » ne va venir la remplacer. J’en entends déjà grogner autour de moi à se demander comment ils vont, demain, boucler des fins de mois déjà difficiles. La classe moyenne « basse » n’a pas fini de souffrir, et quand la classe moyenne se paupérise... attention, danger !
S’il était possible d’augmenter le smic de 300 euros, on l’aurait déjà fait. Il n’a augmenté que de 21.5 euros. Bon. Ne restait donc que les heures supplémentaires pour espérer « gagner » un peu plus. La gauche se plante sur ce point. Il faut voir les choses en face.
Je pense qu’une société humaine offre de nombreuses possibilités, même pourquoi pas de travailler 20 heures par semaines en gagnant 2000€, mais pas dans le système européo-mondialiste actuel. Le seul moyen de commencer à aller vers un plus juste partage du travail et des richesses serait déjà de dénoncer les traités européens, l’euro et un grand nombre d’accords commerciaux ou financiers internationaux. Ce n’est pas pour demain, ça c’est sûr !
« S’il était possible d’augmenter le smic de 300 euros, on l’aurait déjà fait. »
???????? Je ne comprends pas le lien de cause à effet dans votre phrase. Voulez-vous dire que l’on a fait tout ce qu’on est capable de faire ? Dans ce cas là, nous sommes à la fin de l’histoire et vous pouvez faire fermer AgoraVox car ce n’est plus la peine de débattre, le monde est arrivé à sa perfection.
J’en ai plein des comme ça.
S’il était possible d’éradiquer la fin dans le monde, on l’aurait déjà fait. S’il était possible de soigner le cancer, on l’aurait déjà fait. S’il était possible que TF1 soit moins débile, on l’aurait déjà fait. S’il était possible d’instaurer une taxe Tobin, on l’aurait déjà fait. et si ma tante avait des c......, elle s’appelerai mon oncle
"Si le SMIC avait été relevé de 300 eurso, il n’y aurait pas besoin de
faire des heures supplémentaires pour avoir un salaire permettant de
vivre."
GoustiFruit Très bonne remarque, et comme le gouvernement socialiste va relever le SMIC de beaucoup plus que 300 euros, peut-être même de 600 (je fais confiance aux socialistes) le propos de l’auteur est tout à fait incongru. Pour un gouvernement soucieux avant tout de justice sociale, et je fais confiance aux socialistes, de pareils bricolages à base d’heures supplémentaires sont tout à fait inutiles et même indécents.
Au fait, les socialistes - en qui j’ai une totale confiance - proposent de le relever de combien, le SMIC ? De 600 ou de 900 euros ? J’ai déjà oublié les promesses de la campagne.
Anaxandre, Il y a des secteurs d’activité où on travaille déjà assez peu en gagnant des fortunes. Comme vous l’avez suggéré, il est souhaitable que de plus en plus de gens gagnent correctement de quoi vivre sans être obligés de faire des heures sup. Et comme vous l’avez également fait entendre, ce n’est pas pour demain.
« On », c’est évidemment tous ceux qui se sont succédé aux commandes du pays. Ne me dites pas qu’ils n’étaient pas les bons. Ils étaient élus au suffrage universel à l’issue d’une campagne et des débats libres que l’électeur a suivis avant de désigner « le meilleur » d’entre tous les candidats. Si l’électeur avait cru qu’il était possible (crédibilité des candidats) d’augmenter le smic de 300 euro, il n’avait qu’à choisir le bon bulletin.
« ..il est souhaitable que de plus en plus de gens gagnent correctement de quoi vivre sans être obligés de faire des heures sup. Et comme vous l’avez également fait entendre, ce n’est pas pour demain... »
—> et pourquoi ce ne serait pas pour demain.. ??..
vous avez certainement voté pour Bayrou vous non... ??
le seul argument qui mérite d’être discuté dans votre article, c’est ceci : "On recourt aux heures supplémentaires pour pallier à une situation ponctuelle (absence ou maladie d’un collègue, commande exceptionnelle,…)
alors que l’embauche d’un salarié supplémentaire suppose que soient
réunies suffisamment de conditions de stabilité et une perspective
d’avenir assez claire, même à court terme"
Ma réponse : de fait, l’exonération de charges encourage artificiellement le recours aux heures supplémentaires au détriment des caisses de protection sociales, et la suppression de ce dispositif n’empêche nullement ce recours.
Par ailleurs, l’exonération est une chose ; la défiscalisation est une aberration : en effet, le fisc n’a pas à imposer un euro de salaire et ignorer un euro d’heure supplémentaire : pour le fisc, un euro c’est un euro.
Cette défiscalisation introduit une perversion inadmissible dans notre dispositif fiscal. Il suffit de remarquer qu’un salarié cadre (non éligible aux heures supplémentaires) qui aurait le même revenu fiscal qu’un salarié non cadre ayant perçu des heures supplémentaires, et toutes choses égales par alilleurs, devrait payer plus d’impôts sur le revenu que son collègue non cadre. Inique !
Charges .... c’est de la novlangue. En fait, c’est un salaire différé pour ce qui concerne la retraite. Exonérer de charges sociales équivaut à un salaire global moindre.
Sur la fiscalité, ...vu que nos impôts partent en remboursement d’une dette illégitime,
Parler de salaire différé pour les charges est aussi une erreur. Vous ne cotisez pas pour votre retraite, vous payez les retraites des actuels retraités. C’est le principe des retraites par répartition. En échange de cela, vous avez le droit à un petit papier qui vous promet que la génération future en fera de même pour vous à partir de 62 ans, si vous avez réuni assez de petits papier. D’ici là, les règles auront changé 4 fois, ce ne sera peut-être plus 62 ans, il n’y aura peut-être plus d’argent, le système aura peut-être changé....
Donc ce que je voulais dire, c’est que le mot « Charge » n’est pas plus faux que la notion de « salaire différé »
Votre remarque est, je m’en excuse, totalement stupide. Les fameuses « charges » sont en fait un salaire indirect. En ce qui concerne les retraites, il s’agit en effet d’un salaire différé. Car si la retraite par répartition n’existait pas, il reviendrait au salarié de souscrire à une « assurance retraite » avec des primes évidemment supérieure. Or rien ne garantit à un salarié sous ce régime de récupérer dans le futur l’argent cotisé : nombre de salariés Américains et Anglais viennent justement d’en faire l’amère expérience. Car au lieu de faire confiance aux générations futures, ces assurances privées jouent l’argent de leurs cotisants en bourse... Si la bourse s’effondre, adieu retraites...
Avec cet argent »trop prélevé« chaque SMICARD pourrait recevoir à la place en net 60€ de plus en net.
2 Les ASSEDICS, Cet organisme réparti les aides à l’emploi, gère le pôle emploi et la formation professionnelle. La encore, la formation professionnelle en plus d’être peu »lisible« pour les bénéficiaires, selon e rapport perruchot, a une part importante de ses ressources spoliée par les syndicats chargés de leur gestion. Une meilleure gestion permettrait au SMICARD de payer moins peut être 50€ de moins et d’avoir cette somme en net.
3 la Caisse de Retraite (CNAV) Chargée de la réparation des retraites. La encore des syndicat en assurent la gestion calamiteuse et clientéliste. Pire les dirigeants en sont des »non-affiliés", comme des salariés SNCF, des Hauts fonctionnaires...Par exemple, les salariés EDF, cotisent moins, perçoivent plus, partent plus tot, sur une base meilleure, et la compensation pour cela est déficitaire de 1.8 milliards. Mieux gérée en excluant les régimes spéciaux, au lieu de parti à 41ans et 6 mois, les gens pourraient partir à 40 ans, payer moins de cotisation (environ 50€ de moins) .
Voici comment la gestion paritaire et calamiteuse des fonds des prélèvement sociaux on spolie les SMICARD, les salariés et le pouvpoir d’achat général.
Moi aussi je préfère le système par répartition au système par capitalisation. Mais ce n’est pas pour cela que je donne d’autre sens aux mots et que je qualifie de stupide tout ceux qui ne pensent pas comme moi.
Je suis désolé, mais si je paye aujourd’hui les retraites des retraités d’aujourdhui par des « charges », des « cotisations » ou des « taxes », ceci ne peut pas être un salaire différé. Effectivement, cela me donne droit demain à une retraite qui sera payé par les « charges », « cotisations » ou « taxes » des travailleurs de demain.
C’est aussi un pari sur l’avenir ! Voudront-ils payer ? Dans notre société de plus en plus individualiste, rien n’est moins sûr ? Combien de cadres sont pour la retraite par capitalisation ? Combien de salariés sont prêts à faire quelquechose pour maintenir le système par répartition ?
Ma remarque n’était que lexicale. Elle n’avait pas pour but de critiquer le système par répartition.
Autre exemple qui pourrait peut-être vous convaincre : si je meurs à 55 ans, il est où le salaire différé ?
"... la défiscalisation est une aberration : en effet, le fisc n’a pas à
imposer un euro de salaire et ignorer un euro d’heure supplémentaire :
pour le fisc, un euro c’est un euro.« Tout à fait d’accord ! D’autant plus que les cadres ne »bénéficient" pas des 35 heures et se retrouvent, trop souvent, avec des emplois du temps de dingue.
Vraiment pas. JL a soulevé la question des cadres dont le volume d’heures de travail devait être pris en considération, ce qui n’est pas le cas actuellement. Cela conduit à des situations absurdes. Un cadre qui aura travaillé 48h dans la semaine ne bénéficie pas des mêmes avantages, en termes d’exonérations, que son « collègue » employé qui aura effectué le même nombre d’heures et cumulé les heures sup. Evidemment, le débat employés - cadres ne se résume pas à ces deux seuls points (exonérations de cotisations et durée du travail).
Et si vous saviez de quoi vous parlez, vous sauriez que cette (relative) injustice faite aux cadres, n’est pas due à Hollande mais à Sarkozy, puisqu’elle est liée à la loi TEPA et non pas son abrogation !!!.
De sorte que je peux écrire contre vous : « Sarkozy plus injuste que Hollande », et avec vous, « Sarkozy très inepte ».
Et vous devriez faire amende honorable auprès de vos lecteurs. Bonne soirée.
Mon article n’évoque pas le cas des cadres. J’ai donné un avis sur les cadres en réagissant à votre commentaire qui a effleuré le cas des cadres. Si j’avais rédigé un article sur les cadres, je n’aurais pas été loin de la remarque que vous venez de soulever : oui, l’injustice faite aux cadres date de bien plus longtemps que la re-fiscalisation des heures supplémentaires, elle remonte à l’époque de l’adoption définitive des 35 heures (la gauche / seconde loi Aubry - octobre 1999). Donc, bien avant la loi Tepa de Sarkozy. Mais il faut préciser qu’on parle de « cadres dirigeants », c’est-à-dire des salariés dont les missions s’assimilent à celles du patron (pouvoir de décision). Ce qui pose problème, c’est l’assimilation des autres cadres (salariés ordinaires) au statut de cadres-dirigeants pour leur faire endurer des heures de travail sans limite. Plusieurs arrêts de la Cour de cassation apportent des précisions pour éviter les abus. Mais je ne vais pas vous prendre tout votre temps avec ce « maquis » de droit du travail.
Avons-nous encore les moyens de continuer à faire des cadeaux en défiscalisant à tour de bras, en continuant à dépenser et donc à creuser le déficit public ?
C’est ce qu’à fait Sarkozy pendant cinq ans et surtout en direction des plus favorisés (la loi TEPA ne concernait pas beaucoup les petits revenus).
C’est pourquoi le déficit et la dette se sont bien bien creusés pendant ce quinquenat et que par conséquent, la fiscalité doit être revue pour les favorisés, que la lutte doit être accrue contre les exilés fiscaux et que la lutte contre la fraude fiscale et sociale doit être accentuée (et pas seulement contre les petits fraudeurs aux allocations).
Cela n’empêche pas que des mesures ciblées en direction des PME les plus fragiles (les sous-traitantes par exemple) puissent être prises.
Les niches fiscales et sociales ne disparaîtront pas du jour au lendemain, malgré l’état de nos finances. Là, on parle d’une toute petite niche qui se traduisait par quelques dizaines d’euros sur le bulletin de paie des salariés modestes, dans un pays où on ne peut compter que sur son travail pour améliorer son pouvoir d’achat. La gauche aurait été bien inspirée en allant « chercher ailleurs » et laisser ce petit rien aux salariés modestes.
Si les sous-traitants sont pressurés c’est à cause de la « libre concurrence » qui favorise surtout les donneurs d’ordres, lesquels auraient bien tors de se gêner puisqu’on les aide ainsi à exiger encore plus !
Un peu de réglementation (ça existait avant !) ne ferait pas de mal. Il faut garantir les prix plutôt que défiscaliser !
Pas mal de gens on bénéficié de la loi tepa SANS AUCUNE JUSTIFICATION. Par exemple, simplement parce que des heures habituellement effectuées se sont retrouvées qualifiées d’heures supplémentaires et donc éligibles à la loi TEPA.
les lois s’obligent à des seuils en effet et votre argument :
En effet, un couple payé aux mêmes taux horaires dont l’épouse travaille dans une entreprise de 19 salariés et l’époux dans une entreprise de 21 salariés, en effectuant tous les deux des heures supplémentaires, n’aura besoin que de comparer les deux bulletins de paie pour réaliser que la « justice » promise par le candidat Hollande n’est pas au rendez-vous.
est donc bidon : à un moment il faut bien en établir un de seuil et ce n’est pas Hollande qui l’a déterminé : c’est juridiquement la taille d’une petite entreprise ou non.
Bref, vous faites davantage du anti-hollandisme que de l’analyse.
Invoquer cet argument du seuil, cela revient à se prévaloir de ses turpitudes. En effet, cette loi a offert aux entreprises, dont les PME une opportunité telle que, si on l’abrogeait sans précautions, elles seraient dans de grandes difficultés passagères.
C’est cela l’égalitarisme de droite : on donne des aides aux plus fragiles entreprises, mais au nom de l’égalité, on étend ces aides à toutes les entreprises. Et comble de bonheur droitier, au nom du libéralisme, on en fait également profiter les multinationales qui ne paient pas d’impôts !
Oui, c’est cela l’égalitarisme de droite qui conduit à ce que Michel Rocard dénonçait comme la redistribution à l’envers.
Morice, on n’a même pas besoin d’être juriste pour comparer deux bulletins de paie. Une caissière chez Carrefour (entreprise de plus de 20 salariés) dont le compagnon travaille dans une petite entreprise de livraison se retrouveront le soir pour se rendre compte qu’en effectuant le même nombre d’heures supplémentaires, désormais, ils ne sont pas « payés pareil ». Ce n’est pas ce couple qui a défini la taille des entreprises et les seuils à prendre en considération pour appliquer une mesure sociale/fiscale ou une autre. Et surtout, ils n’ont pas besoin d’être pro ou anti-Hollande pour réaliser que la « justice » promise ne se traduit pas, concrètement, sur les bulletins de paie.
Si on divise ça par la durée annuelle moyenne du travail en France (source OCDE) de 1562 heures en 2010, on obtient le chiffre faramineux de 472 471 années de travail.
Le recours aux heures supplémentaires a théoriquement privé 472 471 chômeurs d’emploi. Même si ce calcul est théorique, il donne l’ampleur du problème, l’état perd des milliards à financer cette mesure et il perd aussi de l’argent à payer des chômeurs qui se retrouvent privés d’emploi du fait de cette mesure.
Vous avez dit « théorique », c’est bien le cas. Un employeur préferera toujours recourir (ponctuellement) au service de « son salarié » plutôt que de faire venir un « chômeur », se coltiner les formalités administratives d’embauche, le former, gérer la période d’essai, ..., intégration dans l’équipe,... bref, un casse-tête. Il faut que cette nouvelle embauche se justifie vraiment. C’est pourquoi on ne mettra pas longtemps pour se rendre compte que la « re-fiscalisation » des heures supplémentaires n’aura pas produit d’effet sur l’emploi. Le drame, c’est que ces mesures à tâtons durent depuis plus de trente ans.
Oui, bien sûr que les heures supplémentaires sont là pour des coups de bourres ponctuels qui ne justifient pas des embauches. Mais c’est aussi pour ça qu’elles sont majorées : Afin qu’elles restent réservés à cet usage ! Si on défiscalise on perverti le système qui pourrait voir ces heures être affectées à d’autres usages, justement !
Quelques heures en plus lors de coups de bourre ne peuvent pas être faites par un nouvel embauché à plein temps dans une entreprise , où alors le type devrait avoir un flexibilté maxi et savoir tout faire , il y a plein de métiers différents dans la même entreprise !
complétement débile et antisocial de s’attaquer aux heures sup qui permettent de mettre un peu de beurre dans les épinards ! et après , le gouvernement prétend ne s’en prendre qu’aux riches !
un ami qui ramasse les pêches dans la plaine de la Crau est scandalisé , pour ces jobs saisonniers , on ne bosse qu’avec les heures sup , les smic agricole c’est pas bezef ..........
Vous prenez le problème à l’envers. Pourquoi faudrait-il avoir besoin de faire des heures supplémentaires pour mettre un peu de beurre dans les épinards ? Un emploi à temps plein devrait suffire amplement.
Le cas de votre amie appelle le même commentaire. Le vrai problème, c’est le SMIC agricole qui est trop bas. Ce n’est pas à la collectivité de financer la pingrerie des patrons. Votre ami a raison d’être scandalisé, mais il ne dirige pas sa colère contre la vrai source de ses problèmes : son employeur qui ne le paie pas assez.
Et c’est vrai hors du monde agricole également. Les salaires sont trop faibles. C’est ça le vrai problème. Mon épouse, originaire d’un pays étranger, est fortement étonnée par la faiblesse de nos salaires.
Donc non, l’état (et donc nous) n’avons pas à payer à la place des patrons. Leurs employés font le boulot, qu,ils soient rémunérés convenablement pour cela.
ce dispositif a engendré des milliers de chômeurs, juste pour permettre à une poignée qui bénéficiaient déjà d’u emploi d’avoir quelques euros de plus.
de plus tous ceux qui n’avaient pas accès à des heures supplémentaires étaient des sous-citoyens ?
vaut-il mieux plus d’emplois pour tous que plus de chômage et de misère ?
encore une loi inégalitaires à la sorkosy, qui était avec sa clique un grand spécialiste en la matière !
maintenant s’ajoute l’affaire des loyers. le gouvernement veut simplement empêcher non pas les propriétaires d’augmenter normalement les loyers, mais d’empêcher à ce qu’ils trichent et se goinfrant à l’occasion d’un changement de locataire.
et les voilà qui crient au scandale, car chez ces gens là, monsieur, on n’aime pas qu’on les empêchent de magouiller pour s’enrichir !
Le recours aux heures supplémentaires n’est pas un frein à l’embauche. D’un côté, ces heures supplémentaires ont toujours existé, de l’autre, on n’embauche pas un salarié de plus pour quatre, cinq, voire dix heures de travail supplémentaire seulement dans l’entreprise. Et même en re-fiscalisant les heures supplémentaires, les employeurs ne se mettront pas à embaucher massivement pour une, trois ou cinq heures de travail en plus dans l’entreprise. La gauche se trompe sur cette question qui pourrait se transformer en boulet qu’elle va devoir traîner tout au long de son quinquennat (comme le bouclier fiscal de Sarkozy).
Ce dispositif détruit des emplois en les remplaçant par des heures supplémentaires. Parallèlement, il coûte très cher à la sécurité sociale. Il faut le supprimer de toute urgence !
Et dans le cas que vous citez, le patron aurait de toutes les façons payé des heures supplémentaires et l’employé aurait vu touché plus à la fin du mois.
Je ne vois aucune raison pour que la collectivité paye à sa place les cotisations qu’ils auraient dû verser.
Ce n’est pas la seule mesure que Sarko a bien réussie, il y en a beaucoup, mais la politique veut que le précédent soit un imbécile qui ne savait rien et ceci dans le monde entier ??
car toujours l’orgueil l’emporte sur l’intélligence, ceux qui font de la politique ce sont des ratés du privé !! a bon entendeur.
cette mesure incitait directement les entreprises à concentrer le travail sur un plus petit nombre d’emploi. c’est tellement plus simple à gérer et plus facile d’éviter d’avoir à former des gens !!!!! seulement, dans le contexte actuel de chômage récurent, c’est d’une stupidité sans nom !!!
d’autre part, ça favorisait ceux qui ont « la chance » d’avoir un emploi (un peu, parce que ces heures sup, il faut quand même les faire) au détriment direct de ceux qui en cherchent ! quelle justice !
Les chose changerons, quand Sarkozy sera présent lors perquisition de son domicile. Il y a pas à recevoir de leçon de morale, d’une majorité corrompus !
il faut mettre la formation à la disposition du + gd nombre et gratuitement descendre la durée du travail tout en payant pareil-car avec internet et l’informatique il ya bcp de temps gagné embaucher les chomeurs formés obliger le patrons ou nationaliser
Je ne suis pas d’accord avec vous Iris, la chose primordiale à faire et de mettre à notre tête des gens dottés d’un cerveau sain et compétent et d’une paire de couilles, ce qui est loin d’être le cas depuis ces trentes dernières années, où se succèdent aéropage d’eunuques au cerveau déficiant et servile ..... mais ils ne sont peut être que le reflet de nous même, des marchandises différentes, puisque marchandises payants !!