Hollande 56 Sarkozy 44, une estimation sortie d’une urne philosophique qui rêve

J’ai fait un rêve. I have a dream. Les chiffres s’affichent sur les écrans à 20 heures et divine surprise, l’écart est très important, 12 points. L’allusion à MLK se comprend au vu du tournant pris par certains. Même si tout le monde peut prendre le bus, il n’en existe pas moins une ségrégation sociale et un apartheid séparant les hauts dirigeants et la vie prosaïque des gens ordinaires. Et au sein de la société, un apartheid de niveau de vie séparant ceux qui accèdent à un confort moyen et ceux qui sont obligés de faire dormir l’aîné dans un placard parce que le logement est trop étroit. S’il en est ainsi, la cause n’est pas économique mais sociale et morale. Et ce problème est plus important que des questions de pure comptabilité. La politique, ce n’est pas que des chiffres mais aussi des valeurs et des hommes. Et donc, cette présidentielle, c’est la rencontre en un peuple et non pas un homme mais des valeurs. Une certaine presse tendrait à nous faire croire qu’il n’y a plus de différences idéologiques. Une chose est sûre, c’est la difficulté à concevoir un programme de gauche et un autre de droite. Et comme le volet pragmatique domine les esprits, alors on croit que les différences gauche/droite n’existent plus. Mais pourtant, les valeurs n’ont pas disparu. Alors peut-être sont-elles laissées de côté, telles des braises venues d’un temps immémorial amenées à se rallumer lors de cet instant presque sacré d’une élection promise à conjurer un moment vespéral si par bonheur les citoyens se mettaient à rejeter le crépuscule du passé pour un avenir plus prometteur. Cette crise fait peur, elle inquiète, mais pourtant, l’homme avec des valeurs sait être plus fort que ces angoisses logées en dessous de la ceinture et peut se tenir droit afin de regarder le ciel, l’espérance, l’idée que l’homme n’est pas soluble dans la marchandise et n’a pas comme destination d’être l’esclave de l’économie, ni un rat qui court après le fric, ni un porc qui se vautre dans le consumérisme le plus vulgaire, ni un chien qui aboie contre son voisin. Ces hommes régressifs qui ont été flairés par un candidat à l’instinct animal.
I have a dream, rendez-vous le 6 mai, que la fête commence !
55 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON