Hollande peut-il être l’homme providentiel ?
On ne l'a pas assez remarqué pendant cette campagne électorale, la force de françois Hollande, ce n'est pas forcément d'avoir réponse à tout, ni d'être le meilleur, comme le président qui a gouverné pendant 5 ans, avec le résultat que l'on connait. La force de François Hollande, c'est d'être capable d'écouter. À partir du moment ou un candidat entre en scène avec la volonté d'écouter, tout est possible...
Parce qu'écouter c'est être capable de changer. Changer de point de vue, et changer les choses autour de soi. Peut-être Hollande comprendra-t-il mieux que Sarkozy la necessité urgente de mener autre chose qu'une politique de gauche ou de droite, de baisser par exemple le coût du travail en France...
Prenons cinq minutes pour rêver.
Peut-être, François Hollande comprendra-t-il que la gauche doit changer sa façon de voir les choses si elle veut gouverner et ne pas être reléguée éternellement dans l'opposition. Je pense notamment à l'aménagement de la fexibilité du travail, qui est souvent une mesure qui revient à la droite, mesure indispensable pourtant à la santé de notre économie. Monsieur Hollande devra avoir le courage de revenir sur les 35 heures. Monsieur Hollande ne devra pas remettre en question l'exonération fiscale des heures supplémentaires mises en place par Monsieur Sarkozy. Monsieur Hollande devra au contraire poursuivre ce travail et mettre en place la dérogation voulue par Sarkozy : permetre aux salariés et aux patrons de se mettre d'accord sur la possibilité de réaliser davantage que les 45 heures de travail légales. Si Monsieur Hollande est capable de redonner de l'air aux PME, de diviser le côut du travail par deux, les salaires pourront augmenter, la fameuse consommation sera relancée, mieux l'économie sera ré-engagée dans le cercle vertueux de la croissance. Pour cela, Monsieur Hollande devra vérifier que les mesures fiscales favorisant les PME seront suivies d'investissements et d'emplois et non d'accumulations injustes de bénéfices non resdistribués. Il devra légiférer s'il faut par secteur. L'égalité c'est parfois d'aider le plus petit, plus que le gros. Il devra contraindre s'il le faut par la loi, contraindre en restant flexible, tel le roseau. Mais tout cela devra être fait dans une direction, celle de retirer cette imposition meurtrière qui pèse comme une chape de plomb sur les créateurs d'emplois et de richesses dans notre pays, les PME. Surimposer une PME, c'est créer du chômage, créer du Chômage c'est augmenter les dépenses de l'Etat providence, et donc les impôts qui pèsent sur les PME... C'est ce cercle vicieux qu'il faut briser dans notre pays. Il faut prélever l'impôt ailleurs que sur le travail. Il n'y a pas de problème plus urgent. Il est criminel d'avoir un taux d'imposition aussi important sur la valeur travail dans un pays comme le notre. Oui criminel, des gens se suicident tous les jours indirectement à cause de la fiscalité. La fiscalité française sur les petites et moyennes entreprises est comme un vampire qui boit dans le sang des jeunes générations. Ne pas comprendre cela aujourd'hui, et ne pas prendre des mesures pour y rémédier c'est mériter d'être jugé demain pour trahison envers son pays et pendu sur une place publique demain. Quant à la dette, parlons en de la dette. Elle devient tellement exhorbitante qu'elle ne signifie plus rien. Leurs billets de banque, à force de rajouter des zéros à "la dette", ne vaudront bientôt pas davantage que des billets de monopoly.
"Il faut que tout change si l'on veut que tout demeure"...
Rien ne dit plus vrai que ce vieil adage. Demain vous verez que l'Europe, réduite dans son ensemble à l'Etat de la Grèce, annulera d'un trait de plume les intérêts de la dette. Ils n'auront pas leur argent, les créanciers avides, parce qu'ils en auront trop voulu. Ceci est tellement évident. Le serpent qui se mange la queue. Tout finit ainsi dans la nature comme nous l'enseigne le philosophe Chinois Lao Tseu. La vie est faite de cycles qui s'accomplissent jusqu'à leur terme. L'homme à le choix de se comporter comme un animal, autrement dit de se conformer à la célèbre formule de HOBBES "l'hommes est un loup pour l'homme"... ou par sa conscience, de reprendre le pouvoir sur sa nature (et d'achapper ainsi au destin cyclique). C'est cela il me semble l'essence du socialisme.
En résumé, et paradoxalement, Monsieur Hollande devra mener une vraie politique de droite, celle de la droite du travail que sarkozy n'a jamais menée, ce qui serait en réalité un néo socialisme, contre la droite du capital qui a été au pouvoir pendant 5 ans... Il ne devra pas se tromper de combat. Ce n'est pas d'un Melenchon dont la France a besoin. Nous n'avons pas besoin de donner le pouvoir aux ouvriers. Ils ne veulent point d'ailleurs. Tout ce que veut un ouvrier, c'est être bien payés et pouvoir donner une bonne éducation à ses enfants dans un monde paisible. Et ils seront bien payés qu'à la condition que l'on détaxe le travail. Comprendre cela, c'est sauver notre pays de la faillite.
Une autre entreprise gigantesque attend François Hollande, s'il est élu.
Reprendre le contrôle des banques. Les obliger à faire le métier qu'elles ont délaissé : prêter aux entreprises qui produisent et qui créent des richesses au lieu de spéculer. Il faut légiférer pour cela sur la spéculation, et faire peser sur le spéculation tout le poid de l'imposition qui pèse aujourd'hui sur le travail. Et cela ne peut se faire dans un autre cadre que celui de l'Europe. A quoi donc sert l'Europe, si elle ne sert pas à reprendre le contrôle des institutions qui ont échappées aux contrôles des Etats ? L'Europe doit servir à cela précisément, et non seulement comme aujourd'hui permettre aux multinationales de puiser dans une main d'oeuvre polonaise bon marché. Et si l'Europe n'est pas capable de rendre en main son destin, alors elle n'aura servit qu'a accomplir la besogne des entreprises voraces et à dévorer ses peuples. Alors cette Europe là sombrera dans le chaos, et le temps de la violence reviendra.
Monsieur Hollande aura la tâche immense d'expliquer tout cela et de convaincre. Convaincre ses partenaires Européens que reprendre le contrôle sur les banques est la voix de la sagesse, pour les banquiers, pour les peuples Européens et pour le paix de nos enfants. Il devra avoir comme modèle l'économie dirigé de la Chine ou l'on a mis le capitalisme au pas, sans le tuer. Si François Hollande s'affirme comme un leader européen et met en place une économie dirigé à la chinoise avec un état providence à la française, il aura créé le socialisme de demain et peut être sauvé le capitalisme de la crise inéluctable qui l'attend.
On peut toujours rêver que Hollande soit un sage... ou qu'il se sente investi d'une mission bienfaisante. Ce rêve là n'est plus possible avec Nicolas Sarkozy.
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