Hôpitaux psychiatriques, ultimes arme de bienséance ?
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La télévision peut allègrement faire l’éloge de rouge à lèvres scandale, de parfums opium, de café désir, d’after shave androgynes, de sodas éjaculatrices et j’en passe, elle ne critique pas moins les héros de notre temps (artistes, acteurs, athlètes etc.) qui les prennent au mot. Pire : les sponsors qui utilisent ces héros les punissent dès lors qu’ils passent de la promotion au fait (accompli). Ne nous trompons pas : cette mise en marche schizophrène ne les concerne pas exclusivement. Les consommateurs d’images et de valeurs encadrées (nous tous) sont priés de vivre cette dualité où il est permis de fantasmer mais interdit de vivre. Conduire désormais une voiture « urbaine » ou gonflée à bloc, telle qu’on vous le propose, peut vous conduire en prison, ou pire, chez le psy. Dans le monde tel qu’il se dessine, il y aura plus désormais des délinquants, mais des malades. Malades de prendre au mot ce qu’on lui propose ou d’assouvir sa frustration de ne pas pouvoir l’avoir. A moins de créer un avatar dans une autre vie électronique. Mais attention, même là, la police de moralité a installé des succursales…
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