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Horizons

Horizons cursifs épiloguant sans fin des rondeurs de la femme, des courbes d'un chemin, chimères en écheveau mouvantes qui s'étirent, se rassemblent et se ressemblent enfin.

Vous nous guidez, repères, ou nous perdez dans un vide anodin ; vous nous guettez, on vous quête, on vous espère en vain.

Retourne-toi, la terre est ronde, l'avenir est derrière, il va plus vite que toi, l'horizon est nos limites juste, et pourtant, on peut...

Sont-ils nos rêves ? Les mêmes depuis toujours jamais atteints

Sont-ils nos attentes ? Illusoires enfantines qui nous rivent au ravin

Sont-ils notre beauté ? Notre art, le trajet de la flèche de nos cœurs enflammés ?

A-t-on idée de l'horizon d'un aigle, d'un martinet ?

Quand mon esprit borné a poussé les rondeurs de ma mère et découvert celles au loin de la mer, de la Terre, quand mes yeux atrophiés ont deviné autour les contours de ma tour de contrôles, alors mon cœur a bondi et mes pas ont franchi l'arche de lumière..

Le ventre d'une jument, l'horizon du poulain qui tète ou bien le profil d'un rocher qui borne ma vallée, un ciel bas de nuages remuants, les arbres de l'allée, les découpes acérées des crêtes dont le passage au col n'est qu'un trait-d'union qui lie ce que la roche sépare ; mes horizons, mes territoires.

Nos horizons nous protègent par leur familiarité, les habitants de la Pampa le savent bien qui errent et serrent les fesses sur le dos de leur mule, harassés d'espace et de vent.

Nos horizons fanés foulés et négligés, certains de parvenir jusqu'au bout de la nuit en ramant fort mais forts de notre croyance en nous ; il y a bien un bout au tunnel, non ?

Oui, le bout c'est la mort, pauvre Homme imbécile ; oui, le bout c'est l'impossible d'aller plus loin car le combat cesse quand il n'y a plus de combattants, et nous le savons bien ! Mais, aujourd'hui c'est pas pareil, nous sommes tellement plus malins !

Nos horizons poétiques sont nucléaires, d'explosions, de déchets, chimiques, de gaz, de poisons, privations, d'air pur et d'eau, nos horizons chimériques sont de plastiques accumulés dans une mer morte après avoir réjoui dans les sabots les petits enfants, et des grands parasités au cerveau lent. Nos horizons joyeux sont tout faits de chimie régulatrice, de chirurgie réparatrice, d'attaques pernicieuses de molécules hargneuses défiant la science tandis que les petits parfaits de leur bocal extraits défieront les horizons défaits.

Il nous suffit d'admettre pour survivre, d'adhérer pour vivre et de s'enthousiasmer pour être heureux.

Aujourd'hui, la sélection passe par là, sauf à ce qu'on nous troue la peau parce qu'on n'est pas au bon endroit, ou à crever de faim pour les mêmes raisons..

Je me suis assise sur un caillou un peu haut, mes pieds ne touchaient pas le sol, c'est très confortable cette réminiscence corporelle d'enfance, et je regardais mes horizons. Ils sont assez lointains pour moi même au galop d'un cheval, je ne m'y sens pas prisonnière, mais je suis casanière, c'est vrai.

Il avait fait une erreur de calcul infime sur le parcours d'un satellite, il était bien payé et pour se distraire le soir, il allait boire dans une boîte de nuit à karaoké ; c'est la mode à Singapour. Cette erreur lui fut fatale, il habitait au trente sixième étage d'une tour, vitrée, il sauta ; il avait trente-six ans.

Un jour, ils se découpent sur un ciel d'orage, le lendemain c'est l'orange des stratus qui les allonge ; à la lumière tout change et pour connaître et aimer chaque endroit de ce lieu limité, il me faudrait trois vies qu'à y faire ; mais soudain les larmes brouillent ma vue, tout s'arrête à l'arête de mon nez, je pleure sur moi, avec chaleur et tant de conviction que tout s'en ratatine et contamine mes rimes et ma mine assassine, je suis vautrée de peine de chaos de chagrin de sourds pressentiments. Mais la peur m'a quittée. Sauvagement. Un peu écorchée, je suis restée sur le flanc, mais remise et cicatrisée aujourd'hui, je ne m'en ressens, plus.

Pourtant rien ne me protège ni dessein ni destin ni amour ; il s'agit d'autre chose, ce n'est plus une sécurité, un foyer, un allant de soi ou une insouciance, ce n'est pas une indulgence, un quant-à-soi, une notoriété, ce n'est pas non plus l'action d'une mission qui aveugle, une passion, fanatisme ou superstition, religion ou chaperon, non, c'est tout bête : la sagesse de la fatigue.

La sagesse qu'apporte la fatigue car, si certains fonctionnent en trop plein permanent qui laisse déborder ce qui n'est pas trié, d'autres, dont je suis, se laissent submerger, en apnée un temps infini, c'est un instinct de vie que de tout laisser ; rendez-vous compte :

Le monde dans lequel nous vivons ne laisse pas de répit ou peu, pour quiconque est lucide et exigeant ; je ne prête à personne assez d'intelligence, même perverse, pour vouloir et prévoir non seulement toutes les régressions que nous subissons ou auxquelles nous assistons mais pour envisager la moindre réussite d'un plan machiavélique qui consisterait à sortir du jeu une partie importante de pions, inutiles, et d'autres dangereux ; pourtant, les théories du complot ont quelque chose d'intéressant dans la crudité donnée à une vérité que l'on dénude de tous ses oripeaux d'acceptabilité et de fatalité. Elle sonne mais réveille cette vérité du possible, elle enquête et examine et toute sa thérapie consiste à dépouiller le monde de ses complexités accessoires. Elle synthétise et le faisant elle rend compréhensible et accessible une réalité qui, au fond, est universelle, éternelle et très sommaire, parce que l'homme est sommaire et simple, identique depuis toujours.

Chomsky nous dit que les affaires du monde sont compréhensibles pour un enfant de quatre ans, et j'étais bien contente de le lire parce que c'est ce que j'avais noté depuis longtemps !

Le risque d'une telle description est de prendre les collines qui dominent notre vallée pour les sommets ; il suffit de monter sur une d'entre elles pour s'apercevoir de notre erreur ! Je pense qu'au fond, c'est nous qui sommes limités et avons besoin d'ordre, de rangements donc, de maîtrise et que cette mesquine propension à se sécuriser est cause de bon nombre de nos maux ; c'est paradoxal, n'est-ce-pas.

Le besoin satisfait d'appréhender le schéma général de ce qui me blesse et me coince, satisfait aussi celui de tracer le chemin de mon possible, un sentier plus qu'un chemin qui tentera d'éviter les écueils fatals mais affrontera les obstacles, dégager ça et là, à la serpette, les fourrés trop obscurs ou les lianes entravant mes pas, cela suffira ; il y aura peut-être une clairière et pourquoi pas, une rencontre.

Je vis, je suis vivante et les larmes me viennent devant cette évidence.

Il n'y a rien d'anodin dans cette évidence pourtant, car le combat n'est jamais le fait de tous, ni l'implication dans les affaires du monde ; il est naturel de paître en paix, et de fuir à la moindre alerte ; c'est ce qu'on nomme aveuglement, indifférence ou égoïsme  !

Si l'on fait partie de cette part d'humanité prédatrice - ce que l'on désigne souvent par dominants - il est naturel de chasser, d'être en alerte, d'attaquer, de garder son territoire et de se garder du nomadisme.

Nous voyons bien que tout est mêlé, emmêlé.

Ainsi il me semble que l'horizon que l'on néglige est celui qui se trouve en dessous de nous, nos racines, ou derrière nous, notre passé ; si nous envisageons ou rêvons de repousser nos limites, de grimper éternellement sur le sommet le plus proche, dégringoler pour recommencer au suivant, cela n'a guère d'importance tant que rien n'est imposé à l'autre, mais pour soi comme pour tous, savoir être arbre et savoir que nous ne sommes qu'un infime maillon négligeable - chose que l'on ne peut ressentir que situé -, est d'une urgence primordiale si l'on veut continuer de caracoler par monts et merveilles !

Aujourd'hui filent les météores qui naguère furent étoiles ; il n'y a plus de grands hommes ni plus de bonnes femmes, nous sommes dans une fête foraine qui nous saoule et il n'y a plus que les grimpeurs qui fixent leurs pitons ; dans la surabondance et la surpopulation, dans l'agitation et l'excitation, ils ont bonne mine mes horizons... car pour les élargir et sortir de soi faut-il encore avoir l'espace d'ouvrir les bras.


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42 réactions à cet article    


  • alinea Alinea 3 octobre 2013 09:55

    Merci Morvandiau ; pour ma part je suis déçue que votre texte sur ce grand homme que fut Oliveira ait été si confidentiel !
    N’y a-t-il plus de temps pour la curiosité ? J’ai l’impression que tout tourne, mu par une force centrifuge infernale !
    Vous avez par chez vous, de beaux horizons, ronds, harmonie, féconds... devenus riches, sélectifs, et peut-être un peu gras ; mais vous avez vos arbres...


  • alinea Alinea 3 octobre 2013 10:11

    Eh oui j’ai bien vu qu’il n’ a pas paru !!


  • Bobo K10 3 octobre 2013 09:55

    Bobo K10 sur montagne lui voir rien de bon à l’horizon ... Juste sac plastique qui vole ... Mais lui regarder par terre car boite de conserve pris dans son pied ...

    Bobo K10 en mer lui avoir aperçu à l’horizon île artificiel ... Pas Atlantide ... Ile en plastique qui se déplace ... Bobo K10 trouver ça étrange ! Lui s’approcher d’île, mais lui vite faire demi-tour, île sentir très très mauvais ... Berk !

    Bobo K10 sur terre vu gens à l’horizon ... Lui les croiser, lui dire bonjour à tous mais eux pas répondre ... Lui dire gens bizarres ... Bobo K10 trouver gens étrange !

    Bobo K10 dégouté ... Lui dire moi vivre désormais dans grotte, mais lui rien voir à l’horizon lui pas avoir de feu ...

    Bobo K10 plus du tout savoir où aller ... Lui se dire mieux rester tête dans Lune ... Là pas de problème avec tête dans Lune ... lui avoir mal avec pieds sur Terre ... Gens pieds sur Terre pas voir les horreurs et pas sentir le berk ... Bobo K10 trouver gens étrange  !


    • alinea Alinea 3 octobre 2013 10:09

      Vous arrivez masqué Nestor !! BK10, c’est quoi ?
      Peut-on choisir d’être dans la lune ? Je n’en suis pas sûre.. moi je’ crois plus aux pieds dans la gadoue, aux mains dans la merde avec obligation d’assumer un quotidien un peu raide ; alors, on dort bien la nuit et s’il y a amie ami amis amies, c’est encore mieux ! Mais c’est vrai, cela ne nous épargne pas du goudron des plastiques des cons !!
      Bien à vous Nestor


    • cevennevive cevennevive 3 octobre 2013 10:30

      Bonjour Alinea,


      L’autre, là-haut, qu’est-ce qu’il raconte ? Ce genre de béotien est capable de poser un caca sur une toile de Rembrandt ou de faire un pet sonore pendant une interprétation du Requiem de Mozart...

      Tout cela pour vous dire que j’aime votre texte, et que la poésie est bien maltraitée de nos jours.

      Bonne journée.

    • Bobo K10 3 octobre 2013 11:13

      "L’autre, là-haut, qu’est-ce qu’il raconte ? Ce genre de béotien est capable de poser un caca sur une toile de Rembrandt ou de faire un pet sonore pendant une interprétation du Requiem de Mozart..."

      Toi pas être gentil avec Bobo K10 ... Bobo K10 pas poser caca sur toile Rembrandt ... Bobo K10 par faire non plus pet pendant Requiem Mozart ... Pas style de Bobo K10 ...

      Bobo K10 être capable de poser gros caca mais pas comme toi croire ... Bobo K10 suggérer à toi d’aller refroidir idées dans Luech avant qu’hiver arrive ... Bobo K10 trouver Danielle étrange sur ce coup-là ...


    • cevennevive cevennevive 3 octobre 2013 11:55

      Ho là là ! Je suis démasquée ! Rhôôôô !


      Bobo K10, je m’aperçois que vous me connaissez, mais ce n’est pas réciproque. Dommage, il me serait agréable de vous connaître pour mieux comprendre le style que vous employez sur ce fil et apprécier l’éventuelle poésie qui s’y cache...

      NB : le Luech et la Cèze aurait bien besoin de la pluie annoncée mais qui ne vient toujours pas. Et les faïsses pourraient alors se couvrir de champignons !

      Salut l’artiste !

    • Bobo K10 3 octobre 2013 12:16

      Salut Cevennevive ...

      « Ho là là ! Je suis démasquée ! Rhôôôô ! »

      T’as pas à t’inquiéter, j’ai pris connaissance de ton dévouement envers les enfants avec ton association Louis - xxxxxxxxxx ... Tu es quelqu’un de bien ... Les gens comme toi ont tous mon soutien et mon respect ...

      Nestor .


    • alinea Alinea 3 octobre 2013 12:31

      bonjour cevennevive :
      le nom m’a interpellée, un nom inconnu sur fond rose !! alors j’ai fouillé et j’ai trouvé Nestor ; alors un Nestor innocent, ou l’idiot du village, ça me va bien !
      Je suis passée pas loin de chez vous lundi ; j’aimerais bien m’installer là-haut, entre Bleymard et Ardèche ; je me suis baladée à la Garde-Guérin, j’avais l’impression de bien respirer... il faut dire que la Lozère c’est aussi l’espace de ma jeunesse heureuse !!
      On attend de la pluie pour demain ! mais encore prendre la bagnole pour aller aux champignons... je verrai
      Merci ,(Danielle alors ? ) de votre commentaire et bonne journée


    • Bobo K10 3 octobre 2013 13:01

      « alors j’ai fouillé et j’ai trouvé Nestor ; »

       smiley ... Moi sortir de derrière fagot ... smiley ...

       « alors un Nestor innocent, ou l’idiot du village, ça me va bien ! »

      Moi aussi ...  smiley ...
      _____________________________________________________

      Bobo K10 lui regarder à l’horizon si voir toi ... Mais Bobo K10 rien voir sacs plastiques et nuage berk empêchaient lui de voir horizon ...

      Alors Bobo K10 lui désiner sur le sable un sourire mais orage et pluie arriver et tout effacer ... Alors Bobo K10 lui crier lui crier très fort ! smiley ...


    • alinea Alinea 3 octobre 2013 13:11

      Alooors Doctor es-kiss et bobo K 10, c’est kif kif bourricot ?
      un docteur bisou éphémère et néanmoins mystérieux ; oui, gaijin parle de mystère, on ne va pas cracher sur ceux qui se présentent !


    • cevennevive cevennevive 3 octobre 2013 19:29

      Bobo, Par, Nestor,


      Pardon, je ne vous avais pas reconnu. Que vous est-il arrivé, votre langage est un peu haché aujourd’hui ?

      Je vous demande pardon pour le terme « béotien », et aussi pour l’invective ’l’autre...« 

      Je me méfie. Je suis gentille tout plein. Comme vous semblez me connaître, je ne voudrais pas déchoir.

      Bon, trêve de plaisanterie, votre style de ce jour me fait penser à ces ouvrages que j’ai beaucoup aimé de Jean Auel : »la caverne de l’ours« et la suite. Le début du langage, le début de l’humanité pensante, le début de tout. Si nous pouvions revenir au début, croyez-vous que nous ferions les mêmes erreurs ? Sûrement, et d’autres, plus graves encore.

      Alinea, re-bonjour.

      Les rochers magnifiques de Finiels, de Frayssinet de Lozère, et même ceux du Trenze (sous lesquels j’ai passé quatre années de ma 6e à ma 3e au CEG de Vialas). Il y en a un, au dessus de Nojaret, qui est tenu par une très grosse chaîne. De là-haut, on peut voir jusqu’à la mer... Parfois, je me dis que les aigles ont bien de la chance.

      Quant à prendre sa voiture pour aller chercher des champignons, je ne l’exprime pas ainsi. Je prends la voiture pour amener quelques vieux de mon village chercher des champignons, et se promener dans la forêt. Personne ne pense à les y conduire. On pense à les soigner, à les »poutinguer", à faire leur ménage, mais rarement à les emmener dans la forêt ou dans les champs de pissenlits. Vous verriez leur joie de cueillir eux-mêmes girolles et pieds de moutons !

      Allez, bonne soirée à tous les deux.

    • alinea Alinea 3 octobre 2013 20:03

      bonsoir cevennevive,
      pour la voiture, c’est que moi je dois y rentrer dans les Cévennes ; je vais dans la Vallée Borgne, pour moi c’est le plus près et j’y connais de bons coins. Mais seule j’ai très souvent la flemme !!
      J’aime vos rochers là-haut et depuis que je connais les martinets, je pense que le monde, vu de leurs beaux yeux, doit être beau aussi !!
      Ici il pleut, un peu ; ça fera pousser l’herbe, parce que l’on n’a pas de bons champignons !! ( quelquefois des rosés dans les parcs des chevaux !)
      bonne soirée à vous aussi


    • Patrick Samba Patrick Samba 3 octobre 2013 10:18

      Bonjour Alinea,

      je descendais pénard des sommets de vos collines, ou bien de vos montagnes, la tête chargée d’images et aussi d’émotions, et puis tout d’un coup à la fin du chemin, v’la-t’y pas que je me cogne le pied et la jambe sur une p...de grosse pierre !
      Alors vous aussi vous parlez de « surpopulation » ?
      Vous ne savez donc pas qu’ « ils » ont mis ce mot dans la bouche et sous la plume de certains d’entre nous pour préparer les autres à quelques hécatombes ?
      Mais « ils » c’est peut-être le destin...
      Bonne journée !


      • alinea Alinea 3 octobre 2013 10:32

        Je ne parlais pas de surpopulation de manière générale, mais dans les villes ; comment peut-on dire ? Concentration ? bof
        Je dis ça, vu de ma campagne, la ville m’affole puis m’abat !
        Je ne suis pas sensible à ce discours qui induit que nous sommes trop nombreux ! ni à celui qui raconte qu’il n’y a pas assez pour tous, je suis assez au courant pour savoir que l’agriculture biologique peut nourrir tout le monde, sans gabegie, ce qui me plait car je hais le gaspillage ! et vous avez peut-être raison, est-ce une approche pour faire accepter l’inacceptable ? Honnêtement je n’y avais jamais pensé
        Bonne journée aussi Patrick


      • Patrick Samba Patrick Samba 3 octobre 2013 12:10

        « est-ce une approche pour faire accepter l’inacceptable ? »

        peut-être un « début » de réponse dans cet enregistrement audio qui passe aujourd’hui sur AgoraVox TV : L’incident de Fukushima avec Jean-Pierre Petit interrogé par « Bob vous dit toute la vérité » - Agoravox TV

        Edifiant...


      • Karol Karol 3 octobre 2013 10:27

        Alinéa,

        Merci de nous faire lever la tête.Trop de choses nous accablent et on ne voit plus que nos orteils.
         En parlant d’horizon, le reportage sur les Piraha en Amazonie sur Arte Samedi soir m’ a passionné. Ce peuple pratique une langue où il n’y a pas de mots pour dire le futur ou le passé, hier ou demain, ni pour dire les chiffres et en prime ils n’ont aucun besoin d’un Dieu. Ils vivaient jusqu’à il y a peu, en harmonie avec le présent et se nourrissaient sans devoir dénombrer ni compter. Leur horizon c’était la forêt avec ses richesses. 
        On a cru bon en haut lieu de leur offrir un groupe électrogène et avec, une télévision satellite.
         Nul doute que la forêt ne leur suffit plus...depuis un instituteur leur apprend à compter, en portugais.


        • cevennevive cevennevive 3 octobre 2013 10:32

           Et bientôt, le téléphone portable ! Pfff !


        • alinea Alinea 3 octobre 2013 10:39

          Le occidentaux ont toujours fait ça ; c’est à pleurer, ils ont tout détruit, ne supportent pas la différence ; il y a quelque chose qui m’accable tant si j’y pense que c’est vrai, je n’ai plus aucune peur de mourir mais rien ne consolera ma tristesse face à ce gâchis
          Je vais voir si je peux visionner ce reportage ; d’un autre côté cela va me foutre le moral en berne !!
          Merci Karol ( j’ai lu votre texte en modé et j’y reviendrai tout à l’heure)


        • Fergus Fergus 3 octobre 2013 11:54

          Bonjour, Karol et Alinea.

          Nous vivons incontestablement dans une société pervertie par les besoins artificiels. Pour autant, doit-on regarder les peuples très primitifs comme « bénis des Dieux » parce qu’il sont en harmonie avec la nature ? Sur ce sujet comme sur la plupart des autres, tout est dans la nuance, dans la manière dont nous, les humains, sommes capables de donner corps à du superflu sans perdre de vue, et surtout sans dénaturer, l’essentiel.

          Cordialement.


        • gaijin gaijin 3 octobre 2013 11:21

          salut alinéa
          très joli texte, vraiment !
          bien d’accord avec morvandiau il n’y a pas grand chose a dire après ça a part pour le plaisir de causer
          ça m’a évoqué plein de choses, dont une vieille réflexion sur le fait qu’il n’y avait plus d’ailleurs : au delà de l’horizon tout est cartographié, connu, occupé.
          la malédiction de la cartographie mentale c’est la disparition du mystère, de la possibilité de conquête d’horizons nouveaux, il ne nous reste qu’à tourner en rond sur une planète devenue trop petite.
          il nous faut d’urgence apprendre a réenchanter le monde, a regarder une fleur sans connaitre son nom latin et la chute des feuilles mortes sans penser à l’ hivers........


          • alinea Alinea 3 octobre 2013 12:18

            c’est vrai, je n’ai pas insisté sur le mystère perdu, juste à dire la maîtrise comme horizon et le fait de caracoler.. mais cela est si important, l’inconnu, l’autre et ce que l’on ne comprend pas mais que l’on perçoit juste, comme précieux ; et pour Fergus aussi : le problème n’est pas de porter aux nues qui que ce soit mais laisser de l’espace à tous ! Vous savez, le fond, c’est que l’homme moderne ne veut plus avoir à faire avec la Nature ; c’est avoué et revendiqué ; les hommes « sauvages » comme les bêtes sauvages n’ont plus rien à faire ici, selon lui. Devant ce pouvoir obscène de bêtise et d’arrogance, on ne peut que pleurer.


          • gaijin gaijin 3 octobre 2013 12:57

            «  c’est que l’homme moderne ne veut plus avoir à faire avec la Nature »
            ben oui mais comme il en fait partie au même titre que n’importe quoi d’autre il en crève l’homme moderne de cette séparation .......
            il est comme ces enfants destructeur par peur de ne pas être aimés.
            « quand l’ hivers viendra, l’ hivers viendra
            l’homme moderne il s’en repentira ........ »
            http://www.youtube.com/watch?v=BRLfx5vr5rA


          • 6ber 6ber 3 octobre 2013 11:37

            Bonjour Aline,
            Belle crise de délire schizophrène paranoïaque poétique, vous maitrisez votre sujet remarquablement.
            Ne vous fâchez pas, c’est un compliment.
            J’ai aimé, pour l’avoir souvent éprouvé, cette posture du caillou, les pieds dans le vide. Elle me fait penser au petit prince, à tort ou à raison. 
            Toute ma vie j’ai essayé d’avoir les pieds sur terre, mais je ne suis pas doué et je n’ai pas réussi.
            Merci pour ce texte dense et fécond et ces images d’une autre perception.


            • alinea Alinea 3 octobre 2013 12:22

              6ber : merci pour le compliment ; vous m’avez fait faux bond cet été, si j’étais rancunière je vous ferais la gueule, mais je ne suis pas rancunière !! smiley alors je ne vous fais pas la gueule !! au contraire, contente de votre visite


            • 6ber 6ber 5 octobre 2013 14:32

              Merci Aline, c’est gentil.


            • Pillippe Stephan Uraniumk 3 octobre 2013 13:26

              il était une fois, j’étais mal

              décor : terrasse de bar,mobilier plastique
              en face de moi grand parking asphalte + 3 grands platane
              température 16° environ pas un souffle de vent
              saison fin automne.

              j’étais incapable de prendre une simple décision, doit-je rester ici ,partir
               vers la ville,aller voir un ami rentrer chez moi,impossible de trancher,je
               tremble un peu, ce n’est pas le café ni le froid peut-être la cortisone
               ou le désespoir,je suis vide sans avenir sans souvenir sans désir,
              il n’y a rien autour de moi quelques voitures,ces arbres dénudés ou
               il ne reste que quelques feuilles s’accrochant inutilement à la branche
               qui l’abandonnera au premier courant d’air, une autre attire mon
              regard elle oscille rapidement,je vais assister à sa fin elle tien bon
               et ne cesse de bouger toute mon attention se focalise sur cet événement
              surprenant, tout est fixe il n’y a que cette feuille qui vibre a mon rythme nous sommes
              deux dans ce désert accrochés a l’insignifiance de notre existence, le temps passe
              sans que je puisse échappé à l’emprise de cette situation, un goéland tracera une
              longue trajectoire en direction de ma maison.
              fin

              sniff..snifff.. smiley


              • alinea Alinea 3 octobre 2013 15:39

                C’est tellement vrai uraniumK ; et pourtant cela ne peut pas faire vie ! juste des instants où finalement, il y a une telle adéquation au monde qu’on sait bien que le reste, tout le reste, le décor, le confort, n’a que peu d’importance..


              • hans dupanier 3 octobre 2013 13:34

                Plus je vous lis plus je vous comprend et plus je vous aime.

                Je vous confirme que l’anarchie se transmet dans les gènes. Mon grand père m’en a laissé suffisamment....
                Bien le bonjour, d’un primate devenu humain par la haine d’un ayatollah communiste ne supportant pas la caricature !!

                • alinea Alinea 3 octobre 2013 15:36

                  Il y a un mystère ici aussi ; la disparition d’un grand singe, la naissance d’un panier, qui ne dit s’il promène Moïse sur la rivière !!??
                  Alors , à travers ces brumes, et malgré une première expérience difficile, merci pour ce commentaire !


                • Bloom Ulrich Bloom Ulrich 3 octobre 2013 14:02

                  Vous pourriez écrire des chansons autrement plus intéressantes que celles qui passent à la radio smiley


                  • bakerstreet bakerstreet 3 octobre 2013 14:16

                    Beau texte, Alinea, 


                    Que choisir, entre Alexandre et Diogène ?
                    « Vous n’avez pas un article intermédiaire ? »
                    Impossible de se couper du monde.
                     Il nous revient par vagues. 
                    Néanmoins en prenant un peu de hauteur, par exemple le massif central ( « Oh ! le chateau d’eau de la france, comme j’aimais ce nom ! » ) on peut se mettre les pieds à l’abri des tsumanis. 
                    Mais peut être pas la tête il est vrai !

                    Le malheur vient de très loin. 
                    Sans doute ressemblons nous trop aux chiens, et pas assez aux chats !

                    Parfois quelques guides se détachent de la troupe, une bougie à la main, dans la nuit immense. 
                    « C’est par là, nous disent-ils ! » 
                    On est prié de ne pas rire !

                    Certains vous fusillent pour bien moins que ça. 
                    Ou alors vous forcent à travailler le dimanche, selon la pensée Wall mark, ce grand penseur américain, grand timonier qui vous la met dans le cul, avec les rallonges en kit, pardonnez cette métaphore triviale, issu de tous ces jours de lutte, au rayon du bricolage.

                    Ils distribuent des uniformes de douaniers, de flics, de vigile, de général, à ceux qui sont séduits, à ceux qui ne voient que le bout de leur nez, à ceux qui rêvent de conduire la troupe, quel que soit le but. 
                    « Marchons, même le dimanche, une perceuse à la main ! »
                    Les nouveaux paradis seront à énergie positive, des petites bulles d’oxygène dans un ciel saturé de carbone. 

                    Pour les autres, ils leur reste le rire, et la poésie, quoique ce mot ne soit plus trop à l’étalage des grandes surfaces.
                     Au mieux il est recouvert d’un verni prétentieux, et prend la pose, entre deux disques dits « de grande musique » ! dont on se sert pour faire des pubs « credit revolving », ou assurances...
                     « On a une promotion sur les ponceuses ! et sur les grands bidons d’insecticides, si vous me parlez de vers »...
                    .
                    Tout ces quiproquos me rongent. 
                    A propos encore et toujours des vers. 
                    Des vers ou aller, des vers de rouges, des petits vers qui ne font de mal à personne !
                    Voilà pourquoi je vais chercher les votres, sur le net !

                    Pour l’enfant amoureux de cartes et d’estampes, il existe tout de même de nouveaux refuges. 

                    La multiplicité des regards complices sera nos muscles !


                    • alinea Alinea 3 octobre 2013 15:32

                      La multiplicité des regards complices sera nos muscles !
                      Ça j’aime !
                      Je commence à vivre quelque chose d’inédit pour moi : je pense que l’on ne peut pas faire semblant de ne pas savoir, de ne pas comprendre, je disais souvent : je ne peux pas ne pas voir ce que je vois ni ne pas savoir ce que je sais : on ne le peut pas ! Mais, plutôt que souffrir comme une loque que j’étais, maintenant, je sais, je vois, et je ne souffre plus : j’ai vraiment pris conscience de n’être qu’un vermisseau, éphémère, et j’ai ressenti ( mais tout ça risque fort d’être très éphémère aussi ! smiley ) que mon calme, à défaut de joie - je ne sais pas feindre-, ma détermination à vivre finalement, sans anesthésiant, style alcool ou clopes, était beaucoup plus efficace et positive ! je frétille d’énergie !!
                      Lâcher-prise, qui est très contraire à l’indifférence !
                      Je suis encore, bien sûr, très interrogée par :

                      "Ils distribuent des uniformes de douaniers, de flics, de vigile, de général, à ceux qui sont séduits, à ceux qui ne voient que le bout de leur nez, à ceux qui rêvent de conduire la troupe, quel que soit le but. 
                      « Marchons, même le dimanche, une perceuse à la main ! »
                      Les nouveaux paradis seront à énergie positive, des petites bulles d’oxygène dans un ciel saturé de carbone.", et comment faire pour ouvrir tous ces yeux ?
                      À bientôt bakerstreet et au plaisir de vous lire et relire

                      • jack mandon jack mandon 3 octobre 2013 19:56

                        Alinea,

                        Un enlèvement, une souffrance sourde

                        un appel, une attente, une désespérance

                        Ton évocation poétique me fit penser à l’albatros

                        extrait des Fleurs du mal de Baudelaire

                        Le Poète est semblable au prince des nuées
                        Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
                        Exilé sur le sol au milieu des huées,
                        Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

                        Ce sentiment d’illimité dans un monde fini.

                        Merci pour le voyage.


                        • Darkhaiker Darkhaiker 3 octobre 2013 21:23

                          « ils ont bonne mine mes horizons... car pour les élargir et sortir de soi faut-il encore avoir l’espace d’ouvrir les bras. »

                          On ne sort pas de soi seul. Ni collectivement. Mais d’abord savoir : soi ou moi ?

                          C’est que ce n’est pas la même chose, derrière les mots. Bien que les mots ne soient que des mots, signes vers la chose, il faut bien qu’ils lui soient liés autrement que par de l’arbitraire pur, sinon à quoi sert leur histoire ? A quoi sert ce qu’ils sont dans leur « sacre », prétexte à massacre ?

                          Donc supposons, sortir de l’ego.

                          L’horizon casanier peut être infini à condition qu’il ne se donne pas de limites, oui. Les limites ne viennent pas de lui, lui qui est la première d’entre elles. De là dire qu’elles viennent de nous, il n’y a pas qu’un pas, justement. L’infini qui fait l’expérience du fini fait face à des limites qui tiennent à sa nature de grain de sable dans le désert des mondes, donc des limites qui n’en sont pas. La limite n’est qu’une fixation vitale momentanée sur un passage infranchissable.

                          On ne navigue pas par gros temps, y compris en soi, où les gouffres sont sans fond dès que l’on abandonne l’ordre du monde que nous incarnons sans plus rien vouloir en savoir. L’ordre est désormais considéré comme une limite inhumaine bouchant un horizon désiré démesuré. Pourquoi confondons-nous désormais infini et démesure ? Comment avons-nous « fini » par croire que l’infini était une absence de mesure ?

                          En exilant cette part de soi, au nom d’un moi dominant, qui sait depuis toujours que tout est don, et que l’échange infini exige des qualités non mesurées, impensables et naïves, comme celles ces bêtes industrielles que l’on tue littéralement « avec leur amour », comme dans La Ligne verte, le film.

                          Nous sommes ces bêtes à face d’ange déchu, prisonnières du mal de vivre encagé, scrutant sans fin l’horizon derrière les barreaux de leurs idées fixes circulaires : le centre est partout et le cercle nulle part. Celui du moi, le plus impitoyable plomb dans l’aile, le centre du zoo bouchant l’horizon.

                          Pour ouvrir ses bras, l’espace intérieur est illimité : personne n’a de problème de territoire.

                          Mais comme l’oisillon ou même l’aiglon, il faut se jeter dans le vide, du haut de la rassurante falaise du moi. Ce n’est pas l’espace qui manque, c’est le Souffle, la Confiance. Cette lumière, qui à certaines heures étranges du jour seulement, fait qu’on accepte tout, ouvert, par delà le pire. Cet espace-là, c’est la face heureuse de l’absence de limites, le temps d’un instant enfin libéré de la peur.

                          Le passage.




                          • alinea Alinea 3 octobre 2013 22:19

                            On ne sort pas de soi seul. Ni collectivement. Mais d’abord savoir : soi ou moi ?
                            moi, je pense ; si, on peut sortir de « moi » , élargir ses horizons, la motivation et le déclic pour le faire ne sont peut-être que l’instinct de vie : pour moi le suicide est cette impossibilité de sortir de soi, par la curiosité, l’amour, l’humour, la dérision, ce que vous voulez
                            La limite n’est qu’une fixation vitale momentanée sur un passage infranchissable.

                            j’aime bien ça ! mais je ne suis pas sûre que ce soit toujours vrai car en cas de névrose, cette fixation de limite, au contraire, est mortifère. Du reste les limites ne sont pas fixées par nous, la seule chose que nous puissions faire c’est tenter de les repousser un poil ! mais quand on voit ce qu’il faut d’entraînement pour un dixième de seconde !
                            L’ordre est désormais considéré comme une limite inhumaine bouchant un horizon désiré démesuré.

                            inhumaine, dans le sens douloureux, insupportable ? sinon je ne vois pas
                            Pourquoi confondons-nous désormais infini et démesure ? Comment avons-nous « fini » par croire que l’infini était une absence de mesure ?
                            Je ne suis pas sûre que l’on confonde et je ne suis pas matheuse mais il me semble bien que l’infini est sans mesure !
                            Mais comme l’oisillon ou même l’aiglon, il faut se jeter dans le vide, du haut de la rassurante falaise du moi. Ce n’est pas l’espace qui manque, c’est le Souffle, la Confiance. Cette lumière, qui à certaines heures étranges du jour seulement, fait qu’on accepte tout, ouvert, par delà le pire. Cet espace-là, c’est la face heureuse de l’absence de limites, le temps d’un instant enfin libéré de la peur.
                            Vous vous rendez compte, cette absence de limite, dans la fusion avec le grand Tout, à quel point elle est rare ?
                            Sinon, je vois beaucoup de prison intérieure, mais ce n’était pas mon sujet, qui était plutôt, alors, l’illusion, l’arrogance, la non-conscience...


                            • paco 4 octobre 2013 11:13

                               Un « abrazo » Alinéa, votre poésie fait frissonner.
                               Je savoure vos allitérations comme une savante pagaille de rimes millimétrées.
                               Dés que le temps et la vue se lèveront, m’en irai randonner sur mon horizon volcanique, et un sommet que j’affectionne, le « Téton de Vénus »...Vous laisse trouver ou il se trouve...rire...


                              • alinea Alinea 4 octobre 2013 11:22

                                Je trouve que pour un espagnol, vous avez une sacrée sensibilité à la langue française ( rire !! à ce propos je préfère votre manière de faire que coller un smiley, aussi je vous l’emprunte sans votre autorisation !) votre téton de Vénus ( rébus qui occupera ma journée pluvieuse !!) il est peut-être dégagé lui !!
                                Merci Paco


                              • alinea Alinea 4 octobre 2013 12:25

                                C’est là ?
                                http://thierry.agueda.free.fr/montagne/rando.php?id=69
                                Si oui, un des coins que j’aime le plus en France ; mon fils a bossé deux ans à Aurillac et nous avons fait plein de balades ; sans compter la ville que j’adore, au point d’avoir rêvé m’y installer !!
                                Mais peut-être Vénus a-t-elle d’autres tétons ?


                              • paco 4 octobre 2013 12:50

                                 Eclat de rire ! Alinéa, vous avez trouvé juste. A vous je peux le dire, oui, mon horizon et bastion est dans le creux de ces vallées au pied de mastodontes usés et érodés mais qui ont encore fière allure. Cette ville je la connais par coeur, et qui dit coeur dit sentiments. Qu’y faisait donc votre galopin ?


                                • alinea Alinea 4 octobre 2013 13:49

                                  Il y faisait ses deux premièrs années à Jeunesse et Sports en tant que « professeur de sport » ; un boulot qui consiste à être en contact avec toutes les assoc et clubs du coin, plus formation, etc !!! il adorait ce coin, son truc c’est le VTT descente mais aussi l’escalade, ski rando, bref..
                                  L’arrivée sur Aurillac, quand on vient de Rodez, quel pied !
                                  Rappelez moi le nom de cette « auberge » où on n’accède qu’à pied, après long temps de marche, dans la neige l’hiver ; il m’a promis que nous irions, à des vacances de Noël !! ce n’est pas loin d’Aurillac, en direction du puy mary si mes souvenirs sont bons
                                  Tout est bon chez les cantalous !!
                                  Moi j’aimais bien l’alcool de gentiane : Salers, bien bien meilleur que la suze !! le marché du samedi aussi, les boutiques, les restos, un bonheur !!


                                • paco 4 octobre 2013 16:53

                                   C’était peut etre l’auberge du Col de Légal, et son domaine de ski de fond. Elle était tenue il y a dix ans encore par feu Ripaton, un monstre de rudesse et tendresse, 1m85 de fort en gueule et gueuletons avec de phénoménales paluches. Un été, un groupe de musicos se pose sur sa terrasse, et au bout d’un quart d’heure d’attente sans service - un rien de temps sur ces cimes au soleil - le leader va au bar réclamer commande alors que Ripaton dégustait un bon vin avec les vachers du coin. Mais il oublie de dire « bonjour » à tout le monde. Et parle arrogant comme un parisien pressé. Le Ripaton te l’a foutu dehors aprés un échange qui est vite monté en décibels. Le gars avait beau dire « mais vous savez pas qui je suis !?! » et gueuler son nom ( un chanteur bien connu aux nombreux succés et qui aime déjeuner en paix...pourtant...) il s’est entendu répondre « M’en fous, si ça t’urge va au McDo ! Et passe avant chez le coiffeur ! Tu ressembles à rien ! etc...etc... » On en a rigolé un moment. Ripaton, il descendait en ville pour aller en boite avec ses bottes en caoutchouc et son chien de chasse. Et le chien entrait.
                                   Potins de vallée qui me dévalent la mémoire...
                                   Et bien d’autres auberges...
                                   La meilleure ? Chez les Combourieux, à Pailherols, l’Auberge des Montagnes, au pied du massif, allez-y un jour, malgré les virages et les kilomètres à faire palir un Corse.
                                   En deux ans il a du se plaire le galopin. Chouette expérience. par ici, on peut se dépenser sans ne rien dépenser, penser avec le plein de paysages, panser ses plaies aussi, avec de paisibles ou passionnants plaisirs, sereinement. 
                                   Quand au Téton de Vénus, merci d’avoir mis en lien l’illustration du plus haut, je n’en ferais pas autant pour les deux autres proches et intimes, trop prude, sans parler du mont... Mais pour avoir passé des semaines quasiment aveugle, ces courbes-là furent souvent mon seul horizon parfois juste deviné de la pulpe de doigts.
                                   Je rejoins là la première phrase de votre article. sourire...

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