Huntington a hélas toujours ses adeptes... surtout chez les curetons !
Depuis un premier texte (*) évoquant la thèse comme quoi les soubresauts du Maghreb ruinent complètement la théorie d'Huntington, d'autres sont apparus, et pas des moindres, à croire que j'avais mis là le pied sur une mine explosive. Et parmi ces textes, ceux reprenant la même idée, mais aussi une prose contraire assez délirante émanant paraît-il d'un "universitaire", et favorable lui à la théorie du choc des civilisations. Or, à ma grande surprise se cachait derrière l'auteur un ancien prêtre, qui, défroqué, a sorti un nombre incalculable d'ouvrages sur la catholicité et même un sur la théologie du pape actuel. Les curetons seraient-ils les prosélytes des thèses d'Huntington ? Est-ce qu'en ce cas leurs positions ne sont qu'une façade pratique pour défendre leur propre communautaurisme ? A l'heure où un président prétendu laïque brosse à grands coups le dos de l'Eglise, ses propos ne manquent pas de sel : nous avons bien un président neo-con, qui n'a de cesse de marcher dans les traces de pas de G.W.Bush, et le fait qu'il se rapproche de ceux qui prônent une islamophobie maladive, comme c'est le cas pour notre auteur, est très significatif de l'abîme dans lequel on souhaite nous entraîner.
Le premier à parler de la révolte tunisienne devenue révolution est Didier Desponds, dans un texte intitulé "Le peuple tunisien dément S. Huntington" découvert chez Mediapart : "La révolution tunisienne en cours s'inscrit-elle dans la logique des schémas de S. Huntington ? Pour ce qu'il est possible d'en comprendre à l'heure actuelle, la réponse devrait être clairement négative et ce pour plusieurs raisons" nous affirme d'emblée l'auteur." - 1) Le rejet de la population tunisienne ne porte pas contre une influence extérieure, mais bien contre son propre gouvernement perçu comme incompétent et prédateur. La corruption mafieuse orchestrée par le clan présidentiel avec une confondante tolérance de la part de la France, auto-labellisée « pays des droits de l'Homme » étant sur ce point particulièrement inadmissible. - 2) Les Tunisiens ne revendiquent pas la mise en place d'un régime basé sur des valeurs traditionalistes, mais en appellent à des valeurs universelles (Etat de droit, démocratie, liberté d'expression, liberté d'information, respect des droits de l'Homme). Ils revendiquent pour eux aussi la démocratie issue des héritages grecs et des Lumières. - 3) Cette révolution n'a pas été instrumentalisée par un clan qui souhaitait abattre le gouvernement en place pour le remplacer par un autre clan, mais résulte d'un mouvement populaire porté par une jeunesse éduquée qui ne se percevait plus d'avenir et rejetait le népotisme de l'ex président Ben Ali et sa famille. - 4) Cette révolution ne s'est pas diffusée par les moyens traditionnels (prêche des imams par exemple), mais par les moyens électroniques modernes, seuls à même de contourner l'emprise totale du gouvernement sur les médias". Je crois qu'il ne peut y avoir plus clair comme démonstration : les soubresauts du Maghreb mettent bien fin à ce qui n'était qu'une théorie foireuse dans laquelle s'est fourvoyée pendant plus de 15 ans la politique extérieure américaine, car c'est bien sous Clinton que cela avait déjà commencé et non sous la seule influence du clan Bush.. "Cette révolution tunisienne devrait nous conduire à modifier radicalement notre regard sur le monde musulman, pollué par les simplismes et les dérives des analyses de S. Huntington" ajoute Desponds.
Mais très vite on lui répond, où on lui avait déjà répondu, plutôt, en l'occurrence via un texte édité par le "Dialogue Religieux Intermonastique", fondé par le Le Père Cornelius Tholens, décédé le 5 février 2011 : "dans un entretien accordé à ZENIT, Andrea Riccardi estime que le livre de
C'est paru dans Le Monde, le 1er mars dernier, sous le titre "Et si les néoconservateurs avaient raison" sans que jamais l'auteur ne dévoile qui il est vraiment : les gens qui viennent nous parler de celles qui se cachent sous la burka se déguisent eux-mêmes en costume en abandonnant pour l'occasion leur robe de bure. Un petit extrait nous éclaire très vite sur le contenu de son message : ... "Même si les néoconservateurs américains, comme le dit justement Justin Vaïsse, ont fait preuve d'arrogance et de paresse intellectuelle lors de la deuxième guerre d'Irak (voir son ouvrage : Histoire du néoconservatisme aux Etats-Unis, Odile Jacob, 2008), il n'en reste pas moins qu'ils ont déployé une authentique philosophie politique selon laquelle la démocratie est un bien qu'il faut propager sans arrière-pensées et sans réserves nées de la realpolitik". Ah, l'imposition de la démocratie par la force, il n'y que ceux qui croient à d'autres impositions (des mains) pour oser encore aujourd'hui soutenir pareille thèse. Les évangélistes bushiens, par exemple...
L'auteur de ce pamphlet neocon s'appelle en fait Jacques Rollet, qui avance masqué en se présentant comme "politologue", de "l'Université de Rouen" alors que ce n'est autre qu'un ancien prêtre, et un théologien, ce qu'il se prive bien de nous dire d'emblée. L'auteur de "Religion et politique", ou de "De l'actualité du christianisme", et d'une foultitude d'ouvrages religieux vantant les mérites de la seule catholicité ! Un de ces doctes ouvrages est ainsi résumé : "Mais l'islam ne peut accepter que la domination des croyants soit niée par la réussite trop éclatante de ceux qui ne partagent pas ses valeurs. Tout en s'appropriant l'héritage des crétiens, il les a enfermés dans le statut de minorité " protégée ", c'est-à-dire dépourvue de droits et livrée à la religion dominante. Quant au nationalisme arabe laïc, loin d'ouvrir aux chrétiens la voie de l'intégration, il a ajouté de nouvelles discriminations _ d'ordre ethnique et culturel _ à l'ancienne ségrégation religieuse qui n'a d'ailleurs jamais cessé d'être. Y aura-t-il encore des chrétiens en Orient au troisième millénaire ? Sans doute, mais ils auront cessé de compter." Sa visio, c'est "Apocalypse Now", apporté par des cohortes de terroristes islamistes ! Avant, on avait un racisme ordinaire qui évoquait "les arabes" comme venant nécessairement violer les femmes et tuer les enfants, pour sûr, aujourd'hui, on parle de venir voler la religion, ça fait plus racisme de salon et ça porte un nom, celui de l'islamophobie tout aussi ordinaire, dont les hérauts actuels sont les abonnés de Riposte Laïque par exemple.
Il va sans dire que Rollet est donc bien clairement et indubitablement lui aussi islamophobe. C'est ce qu'avait remarqué déjà Le Monde Diplomatique sous la plume du sarcastique et vigilant Alain Gresh. Selon lui, Rollet est en effet un grand spécialiste... des trous de mémoire historiques : "Oublier l’histoire et ses méandres, c’est le travers de Jacques Rollet, maître de conférences à l’université de Rouen et théologien catholique :« Depuis Mahomet, l’islam est conquête. Mahomet lui-même a été un combattant militaire, un conquérant ; Jésus n’a jamais combattu les armes à la main. La différence est donc fondamentale. Dès sa genèse, au VIIe siècle, et sur très peu de temps, deux ou trois siècles, l’islam connaît une expansion foudroyante. Ces succès militaires vont confirmer aux musulmans médiévaux que leur religion est dans la vérité. Le djihad va transporter pour longtemps - phénomène amplifié par les croisades - l’idée que l’islam ne peut pas être l’islam s’il ne réussit pas militairement. Rien ne doit donc s’opposer à l’expansion de l’islam. C’est le cœur même du Coran. Dans ce cadre, on comprend assez bien comment l’islamisme est possible »Jacques Rollet tance d’ailleurs ces islamologues qui « minimisent la distance radicale entre l’islam et la démocratie ». Pour lui, Samuel P. Huntington, avec son « choc des civilisations », « met le doigt sur une vision du monde différente entre le christianisme et l’islam. Il y a donc bien un choc frontal entre deux cultures, celle, sécularisée et démocratique, de l’Occident et celle, non démocratique et non sécularisée, du monde musulman. » Enrôlons-nous donc dans une nouvelle croisade..." conclut alors Gresh, ayant clairement analysé chez Rollet une vision biaisée de l'islam, celle justement véhiculée par tous les partisans d'Huntington.
Car Rollet va plus loin encorde, en s'en prenant aussi, justement, à la... démocratie dans un autre ouvrage intitulé "La tentation relativiste ou la démocratie en danger". Selon lui, comme le résume l'ouvrage " Le triomphe de la démocratie est aujourd'hui incontestable dans les sociétés occidentales contemporaines, à travers l'aspiration générale à l'égalité. Mais ce triomphe de l'égalité et de la liberté fait dangereusement dériver nos sociétés vers un relativisme généralisé. À force de dire que toutes les valeurs sont équivalentes, que toutes les revendications des communautés, groupes ou individus sont légitimes, notre démocratie ne court-elle pas à l'éclatement ? C'est contre cette dérive que s'élève Jacques Rollet. Il s'en prend au positivisme qui marque encore fortement les réflexions contemporaines et tend à évacuer les valeurs au profit des faits. Car la démocratie suppose une réflexion éthique et peut mieux se comprendre en faisant appel aux ressources théoriques du judéo-christianisme. Il n'est que temps de réhabiliter des valeurs fondées sur le sens de l'homme et l'universel." On voit où il veut en venir : et ce n'est pas à une démocratie véritable, qui n'a pas à s'embarrasser de critère religieux. Faire "appel aux ressources théoriques du judéo-christianisme", on sait où ça mène, habituellement.
Car voilà comment on aboutit, via Rollet, aux thèses sarkoziennes d'un Etat français démocratique qui devrait tout à la religion chrétienne ! Rollet, décidément en verve, va même plus loin encore, en faisant de la catholicité le ciment des relations sociales ! C'est dans "Des idées chrétiennes pour la société" , ou l'auteur préconise la libération socialle... par le salut chrétien ! "L’avenir du Christ réside dans la réalisation d’un monde nouveau où la justice habitera. L’engagement des chrétiens dans la lutte contre l’injustice et l’idolâtrie est un moment interne du salut en Jésus Christ qui advient en notre histoire. La transcendance et l’immanence de la libération chrétienne sont pensées ici de façon dialectique." On est au bord de l'illumination là : notre prête défroqué se présentant comme "universitaire" est un propagandiste religieux et rien d'autre !
Une propagande savamment entretenue, toujours sous la casquette de "l'universitaire" et non du catholique. Ainsi dans Le Point, où pour répondre à question L'islam est-il porteur de violences ? Jacques Rollet ressortait l'antienne habituelle des extrémistes de droite : "Je répondrai tout d'abord non. L'islam, au nom de la conception de Dieu qui est présentée, invite au respect de l'autre, du pauvre. Donc, de ce point de vue, je dirai que l'islam n'est pas porteur de violences. Mais, de manière balancée et dialectique, je répondrai aussi oui. Le Coran stipule bien, si je ne m'abuse, que le musulman veillera à respecter le chrétien et le juif pour autant qu'ils ne s'opposent pas aux lois de l'islam. Cette sourate IX dit aussi que l'athée pourra même être supprimé physiquement. Dans l'islam, l'impie, le païen doit être combattu physiquement. Lisez par exemple le verset 29 de cette même sourate IX : « Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Dieu ni au Jour dernier... » Et comme ça ne semble pas lui suffire encore, voilà qu'il nous rejoue un de ces trous de mémoire favoris ."Depuis Mahomet, l'islam est conquête. Mahomet lui-même a été un combattant militaire, un conquérant ; Jésus n'a jamais combattu les armes à la main. La différence est donc fondamentale. Dès sa genèse, au VIIe siècle, et sur très peu de temps, deux ou trois siècles, l'islam connaît une expansion foudroyante. Ces succès militaires vont confirmer aux musulmans médiévaux que leur religion est dans la vérité. Le djihad va transporter pour longtemps - phénomène amplifié par les croisades - l'idée que l'islam ne peut pas être l'islam s'il ne réussit pas militairement. Rien ne doit donc s'opposer à l'expansion de l'islam. C'est le coeur même du Coran. Dans ce cadre, on comprend assez bien comment l'islamisme est possible." On croirait lire du Bloc Identitaire... ou du Christine Tasin (sur la photo en compagnie de Fabrice Robert, du BI). La grande peur à entretenir...
Ah, ce Christ qui tend la joue (tout simplement pour mieux s'opposer au monde romain qui en aurait collé une deuxième, de claque !), et qui n'a "jamais porté d'armes"... quelle belle vision angélique ! A Jérusalem, le 15 juillet 1099, on en aura une idée de l'usage d'une telle imagerie entretenue, avec la description de massacres de femmes et d'enfants au point de baigner jusqu'aux chevilles dans le sang des suppliciés. Rollet est atteint d''Alzheimer historique, comme l'avait si justement noté Gresh. Son "Jésus des petits oiseaux" est à l'origine d'un des pires épisodes de l'histoire de France, celle des Guerres de Religion : "mais Jésus n'a jamais porté d'arme" nous assène Rollet, satisfait de sa saillie digne du comptoir de bistrot. Entre l'idéologue et le porteur de l'épée, Rollet ne fait aucun rapport. Il ne faudrait pas le pousser de beaucoup pour qu'il sépare les thèses d'Hitler des actes des SS.
Non, la théorie d'Huntington vient de voler en éclats, et c'est ce que confirme le philosophe musulman Abdennour Bidar, de la revue Esprit et l'auteur de "Self Islam". Ce qui selon lui signifie : "je n’agis pas de façon aveugle, je ne suis soumis à personne, je fais mes propres choix, je n’ai pas abandonné ma tradition, mais je ne suis ni son esclave, ni celui des coutumes familiales, ni de l’imam du quartier, ni des prédicateurs du Moyen-Orient qui voudraient me dicter ma conduite par parabole." Exactement ce qu'on a pu voir récemment dans les pays qui ont décidé de se séparer de leur dictateur... en 2009, ce même Bidar évoquait déjà les mouvements à venir en parlant de mouvements et même de "révolution culturelle" en cours au sein de l'islam lui-même. Il pressentait les soubresauts, c'est une évidence. C'est tout l'inverse de ce qu'on peut entendre des thuriféraires des thèses d'Huntington (pour y revenir, ceux de Riposte Laïque, silencieux sur le sujet depuis le début des événements, à part d'éditer des textes ahurissants tel celui du dénommé "Cyrano" parlant" d'islamo-collabo" (**) à propos de Juppé pour remplacer MAM), et Bidar est bien tout l'inverse d'un Rollet. Lui, au moins, il annonce la couleur d'emblée !
Elle vient de voler en éclats, cette fameuse théorie, devant un président français qui n'a eu de cesse depuis trois ans d'y faire référence, pourtant. Dès le 27août 2007, à peine élu, lors de son discours aux amabassadeurs, il avait clairement fait référence à Huntington :"que le "premier défi, sans doute l'un des plus importants" auquel doit faire face la France est : "comment prévenir une confrontation entre l'Islam et l'Occident ? Ce n'est pas la peine d'employer la langue de bois : cette confrontation est voulue par les groupes extrémistes tels qu'Al Qaeda qui rêvent d'instaurer, de l'Indonésie au Nigéria, un khalifat rejetant toute ouverture, toute modernité, toute idée même de diversité. Si ces forces devaient atteindre leur sinistre objectif, nul doute que le XXIe siècle serait pire encore que le précédent, pourtant marqué par un affrontement sans merci entre les idéologies". Le 3 octobre 2007, à Bruxelles encore, où il s'était violemment emporté contre les musulmans de France. Il "s’est lancé dans un monologue confus d’une vingtaine de minutes, « dans un langage très dur, très familier, choquant pour tout dire », contre le « trop grand nombre de musulmans présents en Europe » et leurs difficultés d’intégration. Il a aussi décrit de façon apocalyptique le « choc de civilisation » qui oppose les musulmans à l’occident. Le tout, manifestement, pour justifier son opposition à l’adhésion de la Turquie à l’Union" nous avait raconté Libération.
Il récidivera ce président laïque qui se signe ostensiblement : "quelques semaines plus tard, le 14 janvier 2008, devant des dignitaires saoudiens, à Riyad, le président de la République enfonce le clou. Dans un discours devant le Conseil consultatif d’Arabie saoudite au cours duquel Nicolas Sarkozy prononcera treize fois le mot "Dieu", il célèbre "le Dieu unique des religions du Livre. Dieu transcendant qui est dans la pensée et dans le cœur de chaque homme. Dieu qui n'asservit pas l'homme mais qui le libère. Dieu qui est le rempart contre l'orgueil démesuré et la folie des hommes. Dieu qui par-delà toutes les différences ne cesse de délivrer à tous les hommes un message d'humilité et d'amour, un message de paix et de fraternité, un message de tolérance et de respect". Treize fois le mot Dieu dans son discours !
Le 30 avril 2008, encore, à Tunis, devant les étudiants sidérés de l’Institut National des Sciences appliquées et de Technologie, rebelote. Après un ronflant "nous allons construire peuple de la Tunisie, peuple de la France un avenir commun", le voilà déjà à présenter Ben Ali comme ayant tout "réussi", et surtout de le présenter comme rempart à l'islamisme fondamental : "parce qu’à force de réussite, la Tunisie devient un exemple pour tous les peuples menacés par le fondamentalisme et l’obscurantisme." Et pour finir par prôner l'usage du nucléaire civil pour lutter contre le "choc des civilisations" ! En fait, dès le début de l'année 2008 il avait déjà évoqué la même chose dans ses vœux, marqués par une sorte d'élan inattendu de spiritualité, qui avait marqué les esprits, notamment avec l'évocation de l'étrange concept de "politique de civilisation", digne des propos d'un G.W.Bush encore une fois. Le Parisien avait analysé à sa juste valeur le propos présidentiel : selon le journal en effet, "le président a tenté, dans un « élan de spiritualité", de "corriger le côté un peu clinquant de ces dernières semaines : Disneyland, avion du milliardaire Bolloré, vacances luxueuses, etc." Passer du Yacht de Bolloré au choc des civilisations : décidément il aura tout osé... La presse avait déjà rendu son verdict au bout de six mois d'exercice du pouvoir : "et si Nicolas Sarkozy était pris d'essouflement ? Tel est le diagnostic du « Monde », qui moque ces notions au « caractère nébuleux », et conseille au président de « trouver un deuxième souffle ».
Visiblement, à part la théorie d'Huntington, aujourd'hui ruinée par des élans démocratiques (des Libyens sont en train d'en crever tous les jours !) Nicolas Sarkozy n'avait rien d'autre dans ses tiroirs. Le 11 janvier dernier, il y était toujours. Huntington défendu par les catholiques les plus extrémistes, le voilà qu'il passe la brosse à reluire à ses derniers, ou aux autres, en croyant les rallier après les avoir fait fuir avec ses positions sur les Roms. Or la thèse d'Huntington n'existe plus, et Nicolas Sarkozy a complètement raté l'évolution récente des pays arabes où elle était censée se cacher. Un peu comme lui-même, dans les derniers sondages : comme Huntington, à vrai dire, il aura, lui aussi, eu tout faux. Sur toute la ligne.
(*) lisible ici.
(**) venu fort maladroitement défendre René Marchand, ancien du groupe (catholique) Bayard et autre islamophobe patenté auteur de " La France en danger d'islam", qui compare l'islamisme "au plan d'Hitler" pour envahir l'Europe "décrit dans Mein Kampf" ! L'homme est lui aussi depuis convoqué par la police pour incitation à la haine raciale, comme l'avait été Zemmour...
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