Il faut sauver le soldat Macron
Ceux qui ont vu le film « Il faut sauver le soldat Ryan » connaissent l'histoire du dernier survivant d'une fratrie engagé dans la périlleuse campagne de Normandie et de la difficile mission de l'Armée américaine pour le ramener vivant au bercail.
Le président Macron, attaqué de toutes parts, est en danger et ses soutiens devront eux aussi l'extraire de la périlleuse situation dans laquelle il se trouve.
Les élections présidentielles de mai 2017.
L'élection d'Emmanuel Macron à la présidence en mai 2017 avait été entourée de beaucoup de question et plus d'un an plus tard, la plupart d'entre elles n'ont toujours pas eu de réponse.
-
Quels intérêts ont amené Emmanuel Macron près de François Hollande pour en faire d'abord un proche conseiller et ensuite un ministre de l’Économie ?
-
Qui a orchestré les attaques contre François Fillon, son principal adversaire à la présidentielle de 2017 et pourquoi ?
-
Pourquoi y a-t-il eu un tel soutien des médias à sa candidature et est-ce-que cela a été concerté ?
-
Qui a organisé sa campagne électorale et qui l'a financée ?
La première réponse qui vient à l'esprit est qu'il s'agit de la frange libérale mondialiste de l'élite que certains appellent parfois le Système et dont Jacques Attali est la figure emblématique française.
Au niveau mondial, le Système peut être clairement identifié : c'est d'abord le cœur financier de l'ex-empire britannique, c'est-à-dire la City de Londres, la banque Rothschild avec Georges Soros comme financier du multiculturalisme destructeur d'identités nationales. Wall Street et les banques étasuniennes (City Bank, Goldman Sach) soutenus par l'establishment de Washington qui leur est redevable ainsi que la dynastie Rockfeller sont les pendants outre-Atlantique. Pour mettre des visages à ce Système, il suffit de voir les participants au sommet économique de Davos ou au groupe Bilderberg, les lieux où le pouvoir économique décide du destin du monde.
Les convictions libérales mondialistes d'Emmanuel Macron étaient connues de tous. Son passage à Bercy avait été marqué par des privatisations douteuses et par la cession d'Alstom, un fleuron de l'industrie française, au groupe américain General Electric.
Il est donc clair que les médias français savaient que le candidat Macron était un adepte de l'économie néo-libérale ainsi qu'un adversaire des entreprises d’État, de la protection sociale et de l’État-providence. Il est entièrement aligné sur la Commission européenne mais il avait soigneusement caché cette conviction avant les élections présidentielles.
Il était donc le candidat idéal pour le Système
Un complot ou un coup de semonce ?
Plus d'un an après après l'investiture d'Emmanuel Macron à le présidence, une cinquième question se pose.
-
Qui a intérêt aujourd'hui à affaiblir le président et pourquoi ?
Je ne crois pas une seconde que la caste journalistique française ait eu un éclair de génie patriotique même s'ils sont conscients que la loi sur les fake news pourrait concerner un jour les médias mainstream en cas de changement de majorité.
Je crois encore moins qu'il faut voir la main de Moscou derrière ces attaques.
Il y a deux explications beaucoup plus plausibles et à l'heure actuelle, aucune des deux ne peut être privilégiée.
-
La droite conservatrice et nationaliste ainsi que le capitalisme productif français qui s'étaient pour un temps ralliés aux vues du président se rendent compte qu'ils vont être dépouillés de tous leurs actifs et que cela les conduira à devenir de plus en plus vassaux du Système sans que cela n'amène une amélioration de l'état de l'économie française.
-
Le Système n'est pas satisfait des résultats de son protégé qui ne réforme pas assez vite le pays [dans le sens de son ouverture totale au libéralisme international] et, déception supplémentaire, se permet un rapprochement avec Donald Trump et Vladimir Poutine, deux ennemis du Système.
Si la deuxième hypothèse pouvait être confirmée, cette affaire Benalla et ses ramifications seraient un coup de semonce pour rappeler au président qu'il est avant tout là pour réformer la France [dans un sens néo-libéral] le plus vite possible.
Il faut sauver le soldat Macron.
Le scandale Benalla peut-il devenir hors de contrôle ? A mon avis oui.
Les adversaire du Système ont enfin trouvé une brèche dans la forteresse Macron. Il s'agit maintenant de faire un travail de sape pour l'élargir et faire tomber la forteresse.
Peuvent-il réussir ? C'est difficile à estimer parce que il y aura certainement une contre-offensive et, en France, un président qui a le soutien d'une majorité parlementaire est « indéboulonnable ».
De plus, le Système ne peut pas se permettre de perdre son homme parce qu'il n'est pas remplaçable. Il n'y a pas de numéro deux qui pourrait succéder à Emmanuel Macron dans le parti et en cas de nouvelles élections législatives, il y a de fortes chances que En Marche subisse une déconvenue mémorable. Les prochaines élections européennes seront d’ailleurs un bon test.
Le désastre électoral de Matteo Renzi, un autre européiste convaincu, a eu pour conséquence l'arrivée au pouvoir d'une coalition anti-européenne [donc anti-système] en Italie et le système ne voudrait pas voir un tel scénario se produire en France.
Le Système n'a d'autre choix que de sauver Emmanuel Macron, d'où la mission « Il faut sauver le soldat Macron »
Conclusion.
Les premiers signes pour calmer le jeu se manifestent déjà. Il n'y a plus de nouvelles enquêtes des médias mainstream sur les zones grises de l'affaire Benalla qui ne fait d'ailleurs plus que rarement les titres.
Même l'enquête judiciaire semble marquer le pas. Elle se limite strictement aux événements du 1er mai dernier.
Il faut maintenant s'attendre à une diversion qui fera passer l'affaire Benalla au deuxième plan voire aux oubliettes de l'actualité.
Ce pourrait être une nouvelle attaque contre la Syrie pour un motif « false flag ». Cela ferait du président Macron un chef de guerre auquel la classe politique et la caste journalistique apporteraient leur soutien. Il sera difficile d'attaquer le président en cas de crise internationale, l'histoire récente l'a maintes fois prouvé. La population, conditionnée depuis des années, suivrait docilement le mouvement vu tout le travail de propagande contre le président Assad qui a été fait antérieurement.
Le premier signe de ce scénario vient d'être donné par le président. En faisant une déclaration hostile au président Assad, Emmanuel Macron s'aligne à nouveau sur la ligne du Système qui veut la destruction de la Syrie.
Il est à remarquer qu'une attaque tripartite contre la Syrie arrangerait aussi la popularité de Donald Trump et de Theresa May qui sont devant des échéances difficiles.
Espérons que des esprits sensés arriveront à refréner cette logique belliqueuse parce que cela pourrait avoir des conséquences inattendues.
46 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON