Au nom du Peuple Français, la Justice doit dire ce qui est juste.
Elle est devenue une « machine ». Machine à condamner, machine à broyer des vies, a aggraver les faits, les conséquences, au nom d’une morale d’équilibre. De peines plancher aux peines exemplaires, les sanctions ne sont plus adaptées au cas par cas mais deviennent des repères de sociétés infligées hors du cadre de la constitution et des droist de l’home.
L’influence néfaste du Président de la République offre une nouvelle perspective à cette Justice, un gouvernement des Juges, le pire qui puisse être : faire le droit et l’appliquer. Or, nombre de réponses judiciaires sont fortement politisées. On ne cherche plus à condamner un coupable selon les faits, la gravité, la personnalité de l’auteur et de la victime, mais il faut venger la frustration de la société, des citoyens, de l’absence de ligne politique réelle.
Clearstream, le « Courant Clair », est un exemple frappant : le juge se devait de dire qui a fait quoi et de relaxer ou de condamner selon les faits prouvés. Or la moindre virgule des « attendus » a pris une influence exécutive : on jugeait la toute puissance de Nicolas Sarkozy, Président Immunisé, contre le citoyen DDV, ancien 1er Ministre, opposant au pouvoir, mais dépourvu du vaccin présidentiel.
Or, dans ces situations où le juge agit politiquement au niveau exécutif, voire législatif, on sent percer une jouissance de revanche d’un 3e pouvoir trop longtemp cloitré dans ses prêtoires, cloué au pilori de l’émotion populaire-populiste, sans pouvoir réagir clairement du fait de la réserve imposée.
Retrouver une Justice efficace, c’est lui donner des moyens, bien sur, mais aussi adoucir la sévérité de circonstance, raccourcir les délais, donner des décisions mesurées. La Justice doit perdre cette image instrumentalisée. C’est une des réformes les plus urgentes.