Il y a en France plus de pauvres que de riches, alors …
Pour résoudre le déficit de l’état, faisons payer les pauvres !!!
Ils ont osé !
Ce que nous prenions au départ pour une blague d’humoriste est mis en pratique par notre gouvernement.
Faire payer les pauvres, ce n’est pas si facile alors, raffinement suprême, on va les faire payer par là d’où ils ne peuvent y échapper : leur logement.
Il fallait y penser. Ce sont 340 millions d’euros par an qui seront soustraits des loyers des logements sociaux. Autant de logements qui ne pourront pas être construits.
Mais c’est vrai, pourquoi et pour qui donc construire des logements sociaux ? Qu’est-ce que ça rapporte à l’état ? Quel en est le bénéfice pour les riches ?
Alors que toutes les lois de finance depuis 10 ans ont diminué la part payée par les riches (entreprises, actionnaires, héritiers et … administrateurs du CAC 40 notamment), nous voici parvenus au fond du fond de l’inégalité sociale : ponctionner dans les poches de ceux qui n’y ont plus rien ou plus grand-chose.
Il fallait le faire !
Et ne sera pourtant qu’une goutte d’eau dans le flot du déficit à combler. Mais ce fameux déficit, d’où vient-il donc ?
Quelques indications données par M. Gilles Carrez (député UMP – rapporteur du Budget à l’Assemblée Nationale) : si l’on avait pas « tripatouillé » le système des impôts en France depuis 10 ans, gauche et droite confondues, la puissance publique aurait engrangé 100 milliards d’€uros de ressources supplémentaires. C’est-à-dire qu’il y a 2 ans, en 2008, alors que nous avons connu un déficit de 50 milliards, les comptes auraient été à l’équilibre ou proches de l’équilibre.
Quelques chiffres : il y a 486 niches fiscales en France qui bénéficient aux 86 % de Français les plus riches …
Le crédit d’impôt sur les cessions de valeurs mobilières (ventes d’actions) a coûté 1 milliard d’€uros
L’amendement Coppé exonérant d’impôts sur les plus-values de vente de filiales et qui a profité à plus de 80 % aux entreprises du CAC 40 à coûté 10 milliards par an depuis 3 ans.
De gros revenus provenant non pas du travail mais du capital peuvent être pratiquement exonérés d’impôts suite à la création de holdings : au lieu de payer un prélèvement obligatoire de 18 % plus une CSG-CRDS de 12 % (soit 30 % au total), on arrive alors à un taux de 1,66 % ou 0% selon l’option fiscale choisie… Espérons qu’au moins ces holdings vont participer au plan de relance par la recherche et le développement de PME et ne pas se contenter de s’évaporer dans des paradis fiscaux.
Alors, en face, on supprime un fonctionnaire sur 2 partant en retraite : économie : 500 millions d’€uros
On taxe les indemnités de salaires des personnes en arrêt de travail suite à un accident du travail : gain : 150 millions chargés de combler un autre déficit, celui de la sécurité sociale.
On va taxer les loyers sur les logements sociaux : gain : 340 millions.
De qui se moque-t-on ?
Il est temps de remettre en cause cette fameuse et fumeuse théorie américaine du « ruissellement » (« trickle down effect ») qui voudrait que plus les riches sont riches, plus leurs profits « ruissellent » du haut vers le bas et enrichissent les moins riches. Ceci n’a fait qu’amplifier une inégalité de richesse devenue insupportable. Le cas de Madame Bettencourt est exemplaire : 3ème fortune de France, elle paye des impôts à hauteur de 9% seulement de ses revenus et se voit ristourner 30 millions d’€uros par le fisc en toute légalité …
Monsieur Carrez, merci de vos études claires et circonstanciées. Continuez à être l’éveilleur de notre classe politique un peu endormie sur le sujet mais prenez garde à ce que, faute de réaction appropriée de la part de nos gouvernants, vous ne deveniez malgré vous une vraie fabrique de citoyens exaspérés et révoltés.
Les révolutionnaires de demain ?
Raskazé Vorony
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