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Accueil du site > Tribune Libre > In-justification première. Travailler plus, pour gagner plus…

In-justification première. Travailler plus, pour gagner plus…

L’autre jour, à un souper d’amis, on me disait qu’il était normal et juste qu’un entrepreneur ou un patron gagne plus qu’un simple employé. Sur le moment, je dois l’avouer, je ne sus répondre tellement la sentence avait l’air logique et correcte. Cependant, il y a quelque chose qui sonnait faux et qui allait engager chez moi, dès mon retour, une réflexion. Une réflexion que je veux partager avec vous, parce qu’elle a trait à une des justifications centrales de la politique des inégalités.

C’est vrai, il est normal et juste qu’une personne qui travaille plus pour la collectivité perçoive une reconnaissance qui soit au niveau de l’effort qu’elle a fourni. Cela dit, outre le fait que cela ne soit pas toujours actuellement le cas, ce qu’il faut dire c’est que le type de reconnaissance que l’on perçoit, à l’intérieur de notre environnement socioéconomique, fait écho à une logique totalisante que l’on ne maîtrise pas et que l’on peut résumer ici en usant le simple mot : « argent ». En fait, on peut dire à ce propos que le monopole de l’argent et des échanges monnayés – en dépit d’autres formes de reconnaissance comme, par exemple, l’échange de service, le remerciement ou le regard empli de gratitude – a pris une importance considérable dans les relations humaines et sociales. Or, que l’argent soit le moyen générique qui a été choisi par l’humain pour ses échanges n’est pas un problème en soi. En revanche, cela serait une erreur de ne voir en l’argent qu’un moyen ou une finalité, car il est surtout, en dernière analyse, un pouvoir. Un pouvoir de faire travailler l’autre pour moi. Dès lors, on comprend que le « gagner plus » n’est pas neutre socialement. Il fait référence à une certaine hiérarchie économique, mais surtout et, à l’inverse d’autres moyens d’échange qui font référence à un lien social qu’il faut renouveler, l’argent crée cette distance qui fausse les relations, qui corrompt les sentiments. Par ailleurs, on peut dire que si le pouvoir de l’argent bouge sans cesse – participant ainsi à l’illusion démocratique –, il nous détourne du fait que le pouvoir des positions et l’idéologie des possédants au-dessus des moins-possédants ne bougent pas. Il faut absolument maintenir le consommateur dans la croyance en sa souveraineté pour effacer sa position d’employé subalterne, pour effacer sa domestication économique.

Par conséquent, le reproche que j’avais envie de faire à cette personne c’est que nul n’a demandé à l’entrepreneur ou à quiconque de travailler plus, sinon la dynamique marchande et son conditionnement ! Certes, l’entrepreneur en a le droit en tant que sujet libre, mais il ne peut pas – sur une motivation qui est tout de même la sienne – exiger de l’autre une reconnaissance qui, comme je l’ai expliqué, dépossèdera celui-ci d’un pouvoir qui devrait être partagé et collectif ; d’un pouvoir qui, s’il n’existait pas, pourrait être l’« organisation mutuelle des citoyens polyvalents et responsables ».

À côté de cela, il y a quelque chose que j’ai oublié dans mon reproche. Je pense à ceux qui travaillent plus, parce qu’ils sont dans une situation précaire qui les y oblige. Sur ce point, il est évident qu’il y a un problème ; pensons seulement à ces employés des professions dites « manuelles » qui gagnent moins, alors que nous sommes tous d’accord pour dire que ces métiers sont les plus utiles, les plus difficiles et les plus essentiels à l’existence humaine. C’est sûr, eux, ils ne peuvent pas trop se poser de questions. Certainement, ils auront une famille, et cette famille il faut la nourrir, la loger. Ils n’ont tout simplement pas le choix ; du reste, il faut également le dire d’un point de vue de la logique dominante, c’est une « bonne stratégie » puisque l’on parvient ainsi à faire travailler des gens sur des travaux que personne ne voudrait faire. Or, cette constatation nous permet de mettre en lumière la fonction centrale et donc la nécessité de la pauvreté dans un système hiérarchisé autour de l’argent. En effet, sans pauvreté, il n’y aurait pas de riches puisque le travail serait partagé de manière organisée et équitable. Dans ce cas, la richesse serait vite perçue comme une maladie sociale à fuir.

À ce stade de la réflexion, il n’est peut-être pas inutile d’inviter le lecteur à songer à ce qui est nécessaire pour l’homme à sa survie. C’est vrai : pourquoi devrions-nous travailler plus, alors que tout semble indiquer – que cela soit écologiquement (les ressources), socialement (le chômage) ou même subjectivement (le sens) – qu’il serait préférable, au contraire, que l’on travaille moins et que l’on dédie, par conséquent, plus de temps à l’organisation mutuelle ?

Quant à la question de la responsabilité, j’aurais envie de dire la même chose de ce que je disais en début d’article, soit : « il est normal et juste qu’une personne qui a plus de responsabilités... » En même temps, je demande : pourquoi devrait-elle avoir plus de responsabilités qu’une autre personne du même âge et de capacité égale ? La question semble étrange, pourtant réfléchissons-y... La première réponse qui nous viendra certainement à l’esprit consiste à mettre en avant des compétences acquises, mais alors cela signifie que notre système institutionnel a pour fonction non pas de renforcer le lien social mais, au contraire, de favoriser les différences, de renforcer la hiérarchie et la concurrence. Alors, sommes-nous prêts à reconnaître que notre système institutionnel est plus économique que social ? Si oui, il y a alors une énorme hypocrisie qui n’est pas acceptable pour des nations civilisées dites « avancées » qui se permettent de donner des leçons aux autres sur la démocratie à avoir.

Bref, nous parlions de responsabilité et à ce propos, il est fondamental qu’on laisse de côté les petites et moyennes entreprises (PME) – quand bien même il serait tout à fait pertinent d’aller sur le terrain et d’y prendre une situation concrète pour ensuite interroger la raison et les enjeux de la responsabilité. Certainement, nous verrions que l’on retombe devant des impératifs économiques et sociaux qui sont en lien direct avec le contexte juridique et économique dans lequel on se trouve et qui, finalement, ne nous laisse que peu de choix. Autrement dit, on se retrouve devant la situation de précarité qu’on vient de mentionner. Dès lors, je voudrais dire que justifier les hauts revenus par l’argument de la responsabilité ne revient pas à se défendre soi-même, mais bien à défendre ce système qu’il faudrait, au contraire, renverser au nom de la dignité et de la justice. L’entreprise, l’institution sont des choses communes qu’il faudrait partager en tant que telles. Ainsi, la responsabilité serait une délégation collective non pas dans le but de gagner plus, mais dans le but de bien « vivre ensemble ».

À la suite de cela, une dernière remarque pourra m’être faite. Elle concerne le cas de celui qui a investi toute sa fortune ou une partie de celle-ci et qui attend, par conséquent, que cet investissement lui rapporte une plus-value. À ce propos et outre le fait que l’autre participe toujours à la richesse de l’un, il faut bien comprendre que l’investissement que l’on fait dans l’esprit de s’enrichir répond non pas à un sens existentiel, mais bien à un certain environnement, à un certain état d’esprit que l’on croit être libre et nôtre, mais qui est en fait la réponse économiquement cohérente à cette prise d’otage que représente la nécessité d’avoir constamment de l’argent pour, simplement, pouvoir être quelqu’un parmi les autres.

Finalement, derrière cette volonté de s’enrichir, il faut pouvoir y voir un profond désir de revanche face au mépris que nous subissons tous, chaque jour. Il faut pouvoir y voir un besoin naturel et humain de reconnaissance. À côté de cette remarque, je m’en rends compte : s’il n’y a pas de plus-value, on n’investit pas et sans investissement on ne travaille pas. On entre alors dans le cœur de la logique, dans le cœur de la « matrix ». On se trouve comme devant une impasse qui nous oblige à soutenir ceux qui possèdent l’argent, à soutenir ceux qui nous font travailler. Or, c’est cette situation de dépendance qui devrait nous faire réagir, nous éveiller.

© Luca V. Bagiella *
Doctorant en philosophie politique et sciences sociales

 

* À paraître en fin d’année : Narcissisme-critique aux éditions Hélice Hélas.

 


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22 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 11 septembre 2015 16:08

    l’« organisation mutuelle des citoyens polyvalents et responsables ».

    ils sont nombreux ?


    • Spartacus Lequidam Spartacus 11 septembre 2015 17:06

      Doctorant en philosophie politique et sciences sociales......

      Quel titre pompeux du tipe qui expose que l’entrepreneur a besoin de « reconnaissance sociale »...

      Un peu comme Cahuzac donnant des cours d’honnêteté...

      Encore un qui explique l’entreprise sans avoir eu un jour un passage dans le monde de l’entreprise.


      Pour info :
      Comme dirigeant d’entreprise je travaille pour me marrer. 

      Et aussi pour gagner de l’argent....
      Vous croyez que les salariés travaillent pour la gloire ?

      Comme vil entrepreneur je suis aussi coupable de faire vivre des gens et leur permettre d’être autonome. 

      Et ho scandale ! J’estime être plus social que les gauchistes qui parlent de social avec l’argent des autres, mais jamais le leur.

      Vous allez écrire un livre ?
      Etre payé sur les ventes ? 

      Au nom de votre grand principe de « SOCIAL » « le but de bien « vivre ensemble » » vous rendez vous compte que peut être chez votre éditeur des gens vont gagner moins que vous ?

      Allez engagez vous au nom des « beaux principes » plein de roudoudoux et chamalows a comparer vos revenus avec l’employé a la chaîne qui imprimera votre book .. 

      Alors tu partages ? 
      Parce que le vil entrepreneur lui il partage avec ses salariés la recette...Même si c’est un impayé les salariés seront payés à la fin du mois....

      • Luca V. B. Luca V. Bagiella 11 septembre 2015 19:37

        Merci Spartacus d’avoir pris le temps de me lire et de me faire part de ta critique.
        Je reconnais, avec toi, que mon titre de doctorant est pompeux. En même temps, je te renvoie au contexte dans lequel on se trouve et qui demande toujours une justification. Mais je suis d’accord, je ne suis pas satisfait de la réponse que je suis en train de te donner hâtivement.

        Pour cette raison et pour toutes les autres critiques que tu m’adresses, je te renvoie à la suite de cet article. En effet, cet article est un élément d’une série de trois articles qui n’ont pas encore été publiés ici. Voilà donc le lien :

        http://www.legrandsoir.info/et-pour-l-alternative-combien-ca-coute.html

        Ainsi, tu auras plusieurs réponses à tes critiques. Dans cet article, tu verras, je parle du paradoxe dans lequel je me trouve. J’espère que tu comprendras mieux dans quel état d’esprit je me trouve. Je pense que c’est important...

        A propos de mon livre, je t’informe que je ne gagnerai presque rien... Mais c’est vrai que cela me dérange de faire tourner l’économie. En même temps, tu l’as bien dis, c’est cela qui donne du travail au gens. Cela dit, l’économie n’est pas l’unique moyen de donner du travail. Actuellement, je le reconnais, c’est comme cela que cela se passe, mais cela pourrait être différent à l’image de cette initiative qui va être votée en Suisse sur le revenu universel.


      • benyx benyx 11 septembre 2015 22:36

        @Spartacus

        Roudoudoux ou pas l’argent finira par disparaître, tôt ou tard. Est-ce pour autant que la vie va s’arrêter, que l’on va régresser ? Le capitalisme a l’étrange singularité de montrer à ceux qui ne veulent pas voir qu’il n’est pas le bon choix. Même vous, un jour, vous arguerez que l’argent est une stupidité et qu’il ne fait pas le bonheur. L’époque actuelle en est est une criante vérité. Rendez-vous dans 1000 ans !!!


      • Spartacus Lequidam Spartacus 12 septembre 2015 00:27

        @benyx


        Mais je ne crois pas du tout que l’argent fasse le bonheur.
        Je n’ai jamais jamais affirmé cela...
        C’est un procès d’intention.

        Je crois que le capitalisme fait vivre mieux les gens dans une inégalité que l’égalitarisme qui frustre et assassine les différences et les talents et donne de moins bonne raisons de vivre. 

        Je crois juste que le capitalisme est un système certes imparfait mais de très loin le meilleur connu car l’échange se fait dans la paix et chacun peut y prendre sa chance...

      • Robert GIL Robert GIL 12 septembre 2015 08:19

        @Spartacus
        Qu’est-ce qu’un patron sans salarié ? Rien, zéro + zéro. Un patron ne donne rien à un salarié. Il lui achète sa force de travail le moins cher possible pour en tirer la plus-value la plus forte possible. Là, Gattaz exige de pouvoir le faire sans entrave, sans loi. Il veut des salariés soumis sans résistance. Car Gattaz comme ses congénères du Medef, ne cessent d’augmenter leurs biens en même temps que le chômage de masse, ils ne veulent partager ni les richesses qu’ils accaparent, ni le travail de ceux qu’ils exploitent. Tout ce qu’ils appellent « crise » est là...lire la suite


      • Luca V. B. Luca V. Bagiella 12 septembre 2015 08:52

        @Spartacus

        Je crois qu’il y a là une confusion majeure à propos de ce que tu nommes « égalitarisme ». Que je sache l’histoire moderne occidentale n’a jamais connu ce type de communauté. Donc, je pense deviner que tu fais référence à l’expérience dite « communiste » en Chine, en Russie ou à Cuba. Or, on ne le dira jamais assez ces types de régime n’étaient pas du communisme, du moins ils n’étaient pas du communisme marxiste, quand bien même ils se reliaient à lui. A ce propos, je te conseille un très bon petit livre intitulé « La conception de l’homme chez Marx » de Erich Fromm. Celui-ci se concentre à déconstruire cette idée selon laquelle le communisme=Lénine, Staline, Mao, Castro. En effet, Marx le dit clairement : le communisme n’est pas une fin en soi, mais un moyen dont le but est la libération de l’humain vis-à-vis de ses patrons. Je crois surtout - et c’est dommage - que nous avons trop maudit Marx et le communisme sans vraiment essayer de comprendre ce qu’il a vraiment voulu dire. Marx était un humaniste, il a vécu pauvre toute sa vie parce qu’il l’a consacré à la cause humaine. Il a vu la situation dans les usines et au lieu de se prendre un poste à l’université et de vivre égoïstement, il a consacré sa vie pour nous. En ce sens, c’est un modèle. 

        Bref, je vais également te poser une question à la manière de @benyx : penses-tu que c’est possible d’arriver à l’harmonie sans justice ?

        Comme toi, je suis un être humain, trouves-tu que c’est normal que toi, tu sois mon patron ? Trouves-tu que cela soit normal que je doive t’écrire une lettre de motivation pour pouvoir travailler sous tes ordres, alors que nous sommes les deux de la même humanité ? Enfin, est-ce que tu trouves que c’est normal que si je ne suis pas d’accord avec toi, tu puisses me licencier ? Pourquoi tu devrais avoir, toi, plus de pouvoir que moi ?

        Je te pose toutes ces questions, car je ne crois pas - lorsque je lis tes commentaires - que tu as lu jusqu’à la fin mon article. Cela dit, je peux comprends ; lorsque je n’aime pas un texte j’ai de la peine à le lire jusqu’au bout. Cependant, quand c’est comme ça, je ne me permets pas d’écrire une critique sans avoir lu complètement le texte. L’important aussi, c’est de ne pas projeter sur le texte des idées déjà toutes faites.

        Je conclus en disant que l’harmonie=justice. Sans justice, pas d’harmonie. Dès lors, l’harmonie que l’on cherche à montrer n’est qu’un voile qui cache une situation d’injustice qui n’est pas acceptable pour des citoyens civilisés du nouveau millénaire.


      • Robert GIL Robert GIL 12 septembre 2015 09:25

        @Spartacus
        a bout d’arguments tu te sent obligé d’insulter ... Les « remèdes » du patronat, soutenus largement par le gouvernement, ont fait preuve de leur inefficacité. Cela fait des années qu’une organisation comme l’OCDE, qui ne peut absolument pas être accusée d’antilibérale, reconnaît que le marché du travail en France est suffisamment flexible. Et pourtant, cette flexibilité accrue n’a pas empêché la hausse du chômage, au contraire.
        .
        voir :
        LA FLEXIBILITÉ N’A JAMAIS EMPÊCHÉ LA HAUSSE DU CHÔMAGE
        .
        essai de garder ton sang froid et de reflechir calmement ... je sais pour toi ce n’est pas facile, lobotomiser par des années de propagande liberal .


      • Luca V. B. Luca V. Bagiella 12 septembre 2015 09:29

        @rocla+

        A part le côté clairement provocateur et venimeux de ton message, je pense que ce que tu essaies de me dire peut, peut-être, être intéressant. Peux-tu argumenter ?

        Que veux-tu dire, concrètement, par la petite boite dans un contexte comme le nôtre où il faut constamment de l’argent ? J’espère que tu pourras me répondre sérieusement, car sinon, franchement, c’est inutile de discuter. Mais surtout, c’est dommage... Car, entre nous, on perd du temps...


      • julius 1ER 12 septembre 2015 14:53
        e crois que le capitalisme fait vivre mieux les gens dans une inégalité que l’égalitarisme qui frustre et assassine les différences et les talents et donne de moins bonne raisons de vivre.

        @Spartacus

        le problème avec Spartacus c’est qu’il mélange tout et confond tout ..... égalité et égalitarisme ce sont des concepts complètement différents ...
         le doctorant pourrait t’expliquer que l’on peut prôner l’égalité sans être égalitariste.....
        l’égalité dans le monde moderne serait d’avoir tous les mêmes chances or ce n’est pas le cas quand à l’égalitarisme ce serait de mettre de force tout le monde dans les mêmes conditions en niant toutes les différences or là aussi on en est loin .......

        mais Spartacus joue les pleureuses à force de propagande pour faire oublier l’essentiel.... cad 
        que lui a certainement eu beaucoup de chance mais surtout que l’on ne fasse rien pour que les autres aient aussi ces chances en fait il est le tenant de l’ordre établit : « que tout change pour que rien ne change » c’est sa devise !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

      • Spartacus Lequidam Spartacus 12 septembre 2015 20:22

        @Luca V. Bagiella


        Le communisme est une utopie.....

        Pour que le communisme existe, il faudrait qu’il n’existe aucun intérêt particulier mais un seul et unique intérêt général....

        Marx était un abrutit dont les théories se limite à une phrase. « Déteste celui qui est plus riche que toi, et surtout dénie ce qui le sont que ce soit par leur talent. ».

        Je n’oblige personne a travailler pour moi. Pas plus que je te force a écrire une lettre de motivation. C’est toi qui l’écrit, pas moi. 
        Moi je ne met que des annonces et ceux qui veulent répondent....
        Je donne des revenus, je demande en échange le travail. Comme on va au restaurant on s’attend a ce qu’on te serve un repas. On paye pour cela.
        Pas plus que personne ne t’oblige a devenir un salarié.

        Si le patron a le pouvoir de « licencier » le salarié a pouvoir de « partir » comme il veut.
        Le licenciement est un divorce. Une rupture de contrat, pas un assassinat ni un meurtre. 

        La justice c’est le droit, l’équité, ce qui est totalement différent de l’égalitarisme.
        L’inégalité n’est pas une injustice. 

        L’harmonie c’est l’acceptation des différence qui le fait.
        Accepter qu’il y a des premiers et des derniers de la classe.

        On couperait la France en part égales il y en aura toujours un qui aura 10m2 en bord de mer et un autre 10m2 dans un terrain en pente et plein de cailloux.

      • Spartacus Lequidam Spartacus 13 septembre 2015 09:10

        @rocla+


        Effectivement !
        Ces gens qui laissent en plan un job et faire assumer par l’entreprise les conséquences ?

      • foufouille foufouille 13 septembre 2015 09:12

        @rocla+
        yu as vachement l’air de bien savoir de quoi tu parles.
        si ton employé démissionne, il aura cotisé au chômage pour rien car en cas de démission tu ne peut recevoir d’assedic !
        tu fait comment pour qu’il veuille démissionner ?


      • samuel 14 septembre 2015 10:38

        @Spartacus

        L’employé n’a pas à assumer les risques de son départ puisqu’il n’est nullement associé, impliqué intéressé aux décisions de l’entreprise ni à ses bénéfices.

        Et oui, sinon l’employeur ne pourrait pas justifier la captation de la plus-value. 

      • marmor 11 septembre 2015 18:29

        On se demande qui peut bien voter pour la parution de telles inepties !
        Messieurs et dames de la modération, il faudrait lire les textes et tenter de les comprendre, si tant est qu’il y ait quelquechose à comprendre dans cette accumulation de lieux communs.


        • Francis, agnotologue JL 11 septembre 2015 18:55

          Le problème du capitalisme non régulé (le néolibéralisme) c’est qu’il amalgame par le fait de l’argent, les biens vitaux et les biens superflus, les besoins et les désirs. Comme les désirs humains sont aussi grands que les moralités sont minuscules, il en résulte que certains ont trop, et d’autres pas assez.


          Sur le fait de travailler plus gagner pour plus, il faut savoir que le patron travaille pour lui, ses employés aussi : et ceci explique cela. Dans le cas contraire, si les salariés travaillent plus et pour gagner moins, c’est de l’esclavage.

          Au sujet de la formule sakozienne, je vous propose de lire mon article 35 heures et heures sup’ ainsi que les commentaires associés.

          • Hector Hector 12 septembre 2015 07:29

            On pourrait résumer cet article masturbatoire par : « L’argent pourrit tout »
            C’est pas nouveau.


            • ddacoudre ddacoudre 12 septembre 2015 13:18

              bonjour Lucas

              intéressante réflexion. en me nourrissant je ne te ferais pas grossir, nous sommes donc tenu par notre condition humaine qui impose de disposer chacun des moyens de survivre au détriment des autres s’il le faut. depuis des siècles nous avons acquis la « maitrise » de cela ou du moins sa compréhension, devant se répartir les taches pour pouvoir extraire de territoire hostile de quoi vivre.
              nous y arrivons par l’organisation du travail qui a remplacé l’économie de pillage même si nous avons renvoyé ce pillage au niveau des états. ainsi depuis des siècles c’est la relation dominant/dominé qui s’exercer au travers du capitalisme qui en est qu’un paradigme ou se justifie au travers du libéralisme qui fut et est une grande avancé humaniste, le droit d’exploiter l’autre.
              l’agent coordonnateur de cela est le plan comptable( http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Le-capitalometre-8441227.html) qui traduit des siècles d’appropriation du travail des autres que ce soit par la servitude, l’esclavage ou aujourd’hui le salariat.nous pouvons donc espérer mieux et j’ai en 1999 formulé cela comme ceci.

              Nous pouvons convenir que lorsqu’un particulier prend l’initiative d’un investissement créatif, il est normal qu’il dispose des revenus et profits de ce dont il est le propriétaire.

              Mais lorsque son projet doit utiliser l’aide de tiers, alors c’est lui qui est demandeur ; et c’est une évidence que de comprendre que sans ces aides, il ne parviendrait pas à ses fins.

              De fait une collaboration s’impose, et si le propriétaire veut être le maître absolu de ses décisions, s’il veut disposer du fait du prince, alors il doit rester seul. Dans tous les autres cas il y a une collaboration à imaginer pour que le propriétaire conserve les profits de son investissement et atteigne ses buts, sans s’approprier ceux générés par les tiers. L’histoire de l’impuissance collective a conçu des maîtres plutôt que des guides, mais le reconnaître ne le rend pas irréductible ; et si le code civil a analysé en 1804 la « marchandisation » de la force de travail comme du « louage de service », donc du marchandisage. Je pense que depuis 1804, il est intervenu bien des événements culturels (développement des sciences) qui nous permettent de concevoir notre activité de travail complexes entre adultes culturalisés, comme une relation humaine, et non un conflit d’intérêt.

               

              Cela naturellement nécessite une approche plus éducative de ce que j’ai appelé le « collectivisme fractal », ou entreprendre avec les autres..

              enfin aujourd’hui nous n’avons pas besoin du travail de tous 28 millions d’actifs pour 68 millions de citoyens. la technologie nous permet cela. mais tous les citoyens ont besoin d’un revenu, dans ce sens j’ai écris que l’avenir de l’humanité dépendant des Savoirs que nous élaborons nous pouvons concevoir qu’apprendre soit un moyen de rémunérer les hommes pour que personne ne soit dépourvu d’une autonomie économique (http://ddacoudre.over-blog.com/55c7d999-e91f.html)
              http://ddacoudre.over-blog.com/article-l-entreprise-n-a-pas-vocation-a-creer-des-emplois-121976083.html.
              cordialement...


              • julius 1ER 12 septembre 2015 15:06

                @ddacoudre

                tes réflexions sont très pertinentes mais malheureusement on voit bien que celles-ci ne sont guère partagées ..... le pouvoir économique et les richesses qui en découlent sont captées par une minorité qui n’a rien bienveillant ....ni en altruisme ni en humanisme .
                aussi lorsque l’on voit les réflexions d’un Rocla par exemple le degré zéro de la pensée est atteint...
                aussi j’ai bien peur qu’il faille attendre encore quelques années pour que changent certains paradigmes sociétaux !!!!!!!!!!!

              • soi même 12 septembre 2015 13:53

                ( C’est vrai, il est normal et juste qu’une personne qui travaille plus pour la collectivité perçoive une reconnaissance qui soit au niveau de l’effort qu’elle a fourni ) C’est vrai avec la logique qui c’est imposer aujourd’hui ce n’est plus juste du point de vue éthique, le Droit Latin de la propriété n’a plus de raison d’être... !


                • Hervé Hum Hervé Hum 13 septembre 2015 14:46

                  Enfin quelqu’un qui semble réfléchir par lui même et non par du copier/collé.

                  Au sujet de la responsabilité, la définition que je partage est « la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui ».

                  On ne répond de soi que vis à vis d’autrui, non vis à vis de soi, c’est absurde !

                  En effet, répondre de soi vis à vis de soi même, c’est être juge et partie, arbitre et joueur. Bref, c’est une position souveraine avec le pouvoir absolu qui va avec.

                  En d’autre termes, vis à vis de soi il n’y a que la propriété, mais pas de responsabilité.

                  C’est ici que se trouve le hic, la propriété au sens usuel, c’est à dire au delà de soi même, n’implique pas la responsabilité, elle n’est qu’une option de cette dernière. Par contre, la réciproque n’est pas vrai la propriété n’est pas une option de la responsabilité, elle est incompatible.

                  C’est à dire qu’une société responsable n’est pas compatible avec la propriété au delà de soi même, elle a pour première conséquence la caducité de la propriété et donc son abolition.

                  Tant que la propriété domine la société, il n’y aura pas de responsabilité, c’est incompatible.

                  tant que les gens et surtout les citoyens ordinaires ne prendrons pas conscience et n’accepterons pas cet état de fait, le système ira de mal en pis, irrémédiablement.

                  Le but, la profession de foi de la propriété, consiste en l’exploitation du temps de vie d’autrui à son propre profit, sans ce dernier, la propriété est vide de sens, caduque.

                  Comme vous l’écrivez, l’argent est un moyen, un outil, dépendant de l’utilisateur. Dans le système actuel, la monnaie sert à comptabiliser et thésauriser le profit lié à l’exploitation du temps de vie d’autrui. Mais il suffit d’interdire la thésaurisation ou l’épargne de la monnaie avec l’intérêt qui va avec, pour ne garder que sa fonction de crédit pour faire en sorte que la monnaie ne soit plus un instrument d’iniquité, mais serve à comptabiliser le mérite de chacun.

                  En fait, dans une société complexe, il est impossible de supprimer la propriété sans lui substituer une valeur au moins égale et la seule qui lui soit supérieure, c’est la responsabilité.

                  Ainsi, une société fondé sur la responsabilité repose sur quelques aphorismes complémentaires les uns des autres :

                  nul ne peut exiger plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits,
                   
                  Tout droit implique un devoir et tout devoir applique un droi
                  t. La charte universelle des droits humains énonce les droits, mais se garde bien d’en faire un devoir de mise en oeuvre !

                  Dans une société fondé sur la responsabilité, l’intérêt général est la somme des utilités particulières. Dire que « l’intérêt général est la somme des intérêts particuliers » signifie simplement qu’il n’existe pas d’intérêt général ! Evidence totalement ignoré !

                  Dans ce contexte, l’intérêt particulier est dans la recherche d’une utilité particulière servant l’intérêt général. C’est presque pareil de ce que dit Adam Smith, il y a juste une distinction de niveau entre l’utilité et l’intérêt.

                  La conséquence du choix d’une société fondé sur la responsabilité est de définir la règle économique selon l’aphorisme suivant :

                  le laisser faire économique commence là où s’arrête les nécessités du contrat social et s’arrête là où commence les contraintes écologiques ou environnementales.

                  Le laisser faire économique est la variable d’ajustement des nécessités du contrat social et des contraintes environnementales.

                  Enfin, au sujet de la concurrence, celle ci n’est bénéfique que dans certaines conditions, lorsqu’elle porte sur les projets et non sur les produits. Mais si le système capitaliste ne jure que par la concurrence, ce n’est pas par souci d’efficacité productiviste et/ou de prix bas, non, c’est uniquement pour justifier la nécessité de chefs économiques, militaires et politiques et au delà, de la propriété sur l’espace commun avec comme conséquence, l’obéissance et soumission de tous les citoyens.

                  La nécessité de chefs (quels qu’ils soient) naît de la guerre (avec son état d’urgence) et se meurt par la paix. La paix est le pire ennemi des chefs, la guerre leur meilleur alliés.


                  • samuel 14 septembre 2015 10:34

                    Le sens de l’histoire c’est de travailler moins pour gagner plus.

                    C’est le but de toute évolution technique que d’obtenir des gains de productivité permettant de produire plus en travaillant moins.

                    Travailler beaucoup plus pour gagner plus est une rhétorique abrutissante destinée à faire travailler plus la plèbe pour remplir « plus vite » les poches des détenteurs du capital.

                    Avec le supplément de maintenir la plèbe dans un état qui les empêche de s’émanciper.

                    Rien de plus.


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