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Accueil du site > Tribune Libre > Infirmiers... la révolte gronde !

Infirmiers... la révolte gronde !

Au fil des forums sur les sites dédiés à la profession infirmière, on se rend compte de l’inquiétude des soignants, tant en ce qui concerne l’avenir de la santé que le leur ! Cette profession bien que forte de 480 000 agents, tant libéraux que salariés du privé ou de la fonction publique, est peu entendue, rarement consultée, souvent oubliée.

Depuis plusieurs années elle demande une reconnaissance de son diplôme à BAC+3 (voire plus en fonction des spécialisations) ainsi qu’une intégration de la formation au cursus LMD. Les ministres successifs ont fait de belles déclarations d’intentions. Mais, malgré les accords de Bologne et les promesses de M. Bertrand (ancien ministre de la Santé), de Mme Bachelot, ministre actuelle, et du candidat devenu depuis président de la République M. Sarkozy, la profession est comme soeur Anne et ne voit rien venir !

La seule réponse qui a été apportée, et là encore sans aucune concertation, est la création d’un Ordre infirmier dont une grande partie des soignants ne veut pas ! Une instance qui n’apportera rien à la majorité des infirmiers qui sont salariés et dont l’exercice est déjà largement encadré par une législation étendue, mais qui a la particularité d’organiser un racket officiel puisqu’il instaure une cotisation obligatoire dont le montant est toujours inconnu à ce jour !

La profession manque cruellement de reconnaissance au niveau des instances gouvernementales. L’image d’Epinal assimilant l’infirmière à la nonne dévouée et toute en abnégation a la vie dure ! Il ne nous suffit plus de savoir que nous avons bonne presse dans l’opinion publique pour notre humanité et les services que nous rendons au quotidien. Nous aimerions également que cela nous permettre de vivre correctement. En 1980, une infirmière débutante commençait avec un salaire équivalent à 2,2 fois le SMIC, aujourd’hui l’équivalence n’est plus que de 1,4.

Si nous sommes si peu entendus c’est que nos moyens d’expression sont limités, car l’obligation de continuité du service public et des soins rend nos manifestations anecdotiques ! On voit bien que les seules grèves qui ont un relai médiatique et une audience dans la population sont celles qui provoquent de la gêne auprès du public ! Qui se préoccupe d’une infirmière "en grève" mais à son poste de travail, lorsqu’il n’est pas lui-même hospitalisé ?

Qui se souvient qu’il y a eu un mouvement infirmier au printemps ?

Aujourd’hui nous manquons de reconnaissance, nous avons l’impression d’une dévalorisation de nos compétences, on nous demande de plus en plus, on voit nos équipes perdre des postes infirmiers en permanence. Les heures supplémentaires accumulées vont (peut-être) nous être généreusement payées à hauteur de 30%... Travailler plus pour... des clous !

En psychiatrie la réduction constante des effectifs a conduit à des drames :
- 10 avril 2002, CHS du VINATIER : agression de 2 infirmiers à l’arme blanche. Trois jours plus tard l’un d’eux décède.
- Décembre 2004 à PAU : meurtre d’une infirmière et d’une aide-soignante.
- 10 mai 2005 : un patient pousse un jeune infirmier qui se noie dans le GARD.
- 29 décembre 2006 : une infirmière libérale est retrouvée étranglée dans sa voiture, acte commis par un de ses patients.
- 24 juillet 2007 : deux infirmières agressées au CHU de TOULOUSE, et tous les actes non rapportés médiatiquement.

Par respect pour eux nous devons nous battre pour que nous soyons reconnus, que nos salaires soient à la mesure de nos responsabilités et de nos risques et que nos conditions de travail s’améliorent.

Nous venons de constituer une pétition de soignants n’acceptant plus la passivité de nos gouvernants. Les signataires envisagent une démission collective à une date qui sera déterminée dans le futur par un collectif. Cette démission ne sera pas différée par les impératifs de service ou un refus de l’administration. Les gouvernants nous ont assez manipulés !


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41 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 9 novembre 2007 11:53

    Vous n’avez que ce que vous méritez (même si c’est difficile de l’admettre) car en soutenant les 35 h de martine Aubry (que certain dont je fais parti) considére comme ultra réactionnaire car responsable du blocage des salaires par une réorganisation du travail qui ne permettait plus de gagner dignement sa vie.

    Travailler plus ,gratuitement comme vous ! ou en jours de RTT (qui ne sont pas échangeable au supermarché ou contre le prix du loyer !)

    Comment pourriez vous reprocher à Nicolas Sarkozy ce dont il n’est pas responsable ?

    Demandez donc l’abrogation de cette loi productiviste car vous en subissez les conséquences depuis combien de temps maintenant ???????????


    • Nemo 9 novembre 2007 15:03

      @ Lerma

      « Vous n’avez que ce que vous méritez »...

      Plus ca va, plus vous êtes con.


    • Halman Halman 10 novembre 2007 09:54

      Lerma vous ne savez pas de quoi vous parlez !

      Les soignants ont TOUS refusé les 35 heures en bloc parce que eux au moins ils avaient compris qu’en pratique c’était la destruction massive d’une organisation normale d’un service de soins.

      On nous a cru remplacer les heures manquantes par des tas de systèmes bidouilles de nouvelles organisations, tout simplement impossibles à appliquer en pratique !

      Ce sont les directeurs d’hôpitaux, ces béni oui oui du ministère, qui nous les ont imposées de facto, refusant le simple dialogue dans les réunions.

      Même les cadres des services faisaient grève contre les 35 heures !

      Si vous travailliez à l’hopital vous seriez comme nous, vous en creveriez des 35 heures !

      Il n’y a jamais eu autant de dépressions, d’infarctus, de lombalgies et autres pathologies liées à la difficulté des soins que depuis que les 35 heures ont étés intaurés !

      Travailler à 3 aides soignants pour deux salles de 25 patients grabaitaires ça vous parle ?

      Nos rtt on ne peut pas les prendre, sauf exceptionnellement un par moi et encore !

      La plupart de mes collegues les ont accumulés par centaines depuis qu’ils sont instaurés, impossible de les prendre par cause de manque d’effectif dramatique.

      Sachez pauvre ignorant que la durée de vie moyenne d’un soigant en hôpital est de 10 ans, durée comptabilisée par les directrices du personnel elles mêmes !

       smiley


    • Philou017 Philou017 9 novembre 2007 12:40

      Lerma sort sa provocation habituelle, ca fait partie des rites Agoravox ! Sinon, je pense que les 35h ont été vues par les infirmieres comme une compensation à des conditions de travail souvent tres difficiles. Je ne leur en ferai certainement pas le reproche. Par ailleurs, les 35h ont tout à fait leur place dans une société progressiste, qui redistribue les benefices et qui compte des millions de chomeurs par ailleurs(pas tous comptabilisés). Evidement , notre société n’est pas progressiste, mais propose une régression sociale à tous les etages. Travailler plus pour gagner (un peu) plus, et enrichir des peitits groupes de l’elite economiques (profits, reductions d’impot, stock-option, etc..).

      Pour avoir cotoyé des infirmieres psy, il apparait evident que leur role n’est pas reconnu et qu’elles sont plus amenées à travailler comme des gardes-malades servant souvent « d’amortisseur » par rapport aux malades. Ceci, dans un environnement qui travaille dans l’urgence et qui a abandonné bien des ambitions therapeuthiques au profit d’un traitement medicamenteux tout à fait insuffisant. Par consequent, il n’est pas étonnant que les incidents se multiplient. Ce dont , l’hopital a le plus besoin , c’est de retrouver des moyens qui permette une veritable prise en charge des problemes (effectifs suffisants, hospitalisation longue quand necessaire, etc..). Ces moyens ont été rognés année apres annéee et nous sommes en train de perdre nos services publics de qualité. Mais le liberalisme permet-il autre chose ? Reduction impots—>reduction des budgets—>privatisation et/ou precarisation des services publics.

      Je me demande où est le progres dans tout cela.

      Si nous voulons garder un équilibre dans notre société, où il apparait que les problemes psychologiques sont en forte progression, il va falloir se battre pour nos hôpitaux et nos infirmier(e)s.

      Et je pense que la problématique est la même pour les hopitaux de medecine generale.


      • Philou017 Philou017 9 novembre 2007 13:20

        Sur le site psychiatrie.infirmiere.free :

        Mais d’où vient cette idée que la santé coûte trop cher ? D’abord de responsables politiques Anglo-saxons, mais ce fut bientôt repris en France par une politique de santé mentale arrogante et destructrice, ignorant l’intérêt du patient et la réalité du soin en psychiatrie (accès à la lettre ouverte du président de l’union syndicale de la psychiatrie révélant les mensonges des ministres de la santé : « en diminuant la solidarité, on augmente le coût global »).

        Vers quoi nous dirigeons-nous ? Vers un service soignant à 2 vitesses, proposant :
        - un soin pour ceux qui pourront encore se payer les cliniques psychiatriques privées et les mutuelles les plus chères (responsables politiques et décideurs financiers y auront droit). Il faut savoir que les cliniques privées pratiquent en toute légalité une politique de tri du patient à l’entrée : vous n’y trouverez donc pas de SDF, pas de malade agité ou violent, pas de schizophrénie ni de psychopathie, et pas non-plus de chômeur ni de bas salaire ;

        - et un soin publique de moins en moins efficace, réduit et inégalitaire, discrédité et désormais dangereux, laissé à ceux qui n’ont pas le choix (en raison de leurs faibles moyens financiers, ou de leur pathologie) ainsi qu’à tous ceux qui n’ont pas été informés de la situation (accès au courrier du secrétaire général de l’UMESPE sur la santé aux États-Unis : « mortalité infantile, obésité, diabète et inégalités sociales »)

        http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/psychiatrie.htm

        Egalement des témoignages :

        http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/temoignage/temoignage-infirmier-2005.htm

        >>>> La médecine à deux vitesses existe déjà en psychiatrie depuis un bon moment. Pourtant, quend les gens sont mal ou pas soignés, c’est la société qui finit par en payer le prix (actes violents, non-reinsertion de certains patients, suicides, allocations d’adulte handicapé à vie, familles en difficulté, etc...).

        Voir entre autres :

        http://www.lesamisdarthur.org/22autismefrance.html

        http://www.passant-ordinaire.com/revue/34-225.asp


      • jjnoel 9 novembre 2007 17:34

        le libéralisme a pour effet un eugénisme de fait, inavoué et inavouable - contrairement au fascisme « réel » ; il est peut-être même la forme post-auschwitz de l’eugénisme, sa forme post-industrielle.


      • jjnoel 9 novembre 2007 18:06

        votre appel est très important,et va bien au-delà des problèmes que rencontre votre profession. tout d’abord ça m’a remis en mémoire un bouquin d’axel honneth :« la lutte pour la reconnaissance », exigence qui elle aussi va bien au-delà, car incommensurable, de la simple(?)lutte pour l’existence. d’autre part, en naviguant sur le net je suis tombé récemment sur un entretien avec Ashanti Ahton, un ancien dirigeant du Black Panter Parti (années 60-70) où celui-ci disait :« selon moi, l’oppression fait que les gens se battent pour leurs droits, mais cela est toujours construit sur l’idée d’une attente de générosité de la part de l’oppresseur ». il y a quelque temps, lors d’une réunion de section du parti, je me suis emporté devant l’inertie bavarde de mes camarades :« on ne négocie plus, on ne discute plus ; on prend, on attaque ». ce que, entre parenthèse fait très bien sarko-facho. à moins que vous trouviez votre pied dans la plainte je vous le dis:ATTAQUEZ,sans attendre de reconnaissance autre que la votre, collective.


      • tvargentine.com lerma 9 novembre 2007 13:08

        En rien de provocation ,mais juste la réalité que ce systeme productivisme n’était pas SOCIAL n’était que régressif.

        Accroitre la productivité en nivelant les salaires par le bas,

        Ne pas payer les jours dépassés mais donner des « RTT »

        C’est une simple constatation,car partout ou cette loi à été mise en oeuvre ,elle n’a rien apportait aux travailleurs.


        • antochrit antochrit 9 novembre 2007 13:16

          En quoi le fait d’avoir SUBI, (encore une fois)une loi instituant les 35h (contre laquelle nous étions car nous savions quelles en seraient les répercussions)nous rend responsables ! Et nous MÉRITONS ce qui arrive ??!! Tous les jour on nous parle de démocratie, mais où est elle ? Je ne vois absolument pas où se situe une démocratie quand les parlementaires votent des lois en dépit des aspirations des citoyens. Ils ne votent que ce qui les intéresse et peut éventuellement leur apporter quelque chose (en monnaie ou en publicité personnelle). Leurs électeurs ils s’en contrefichent une fois qu’ils sont assis dans leurs fauteuils rouges ! Si juste pour soutenir votre adoré SARKOZY vous n’avez comme arguments que « bien fait pour vous », taisez vous !


        • Nemo 9 novembre 2007 15:07

          @ l’auteur,

          Je ne sais pas si vous êtes sur Agoravox depuis longtemps, mais vous verrez très vite qu’il y a deux parasites particulièrement tenaces et malfaisants : Lerma et Demian West.

          On n’a pas encore trouvé les antibiotiques contre cette infection, mais il y a quelque chose qui soulage toujours : dire le fond de notre pensée.

          J’y retourne (ca fait du bien) : Lerma, vous êtes vraiment, très, très con.


        • caroline caroline 9 novembre 2007 15:11

          je suis bien d’accord avec cet article mais quels moyens avons nous pour faire entendre le mal être de cette profession ? J’ai la douloureuse sensation que beaucoup de mes collègues sont blasés et subissent toujours un peu plus les changements de cette profession, ils se sentent impuissants. Je suis très inquiète pour le devenir de ce métier.


          • antochrit antochrit 9 novembre 2007 17:11

            @caroline

            je suis comme vous je constate que le fait que l’on ne nous entende jamais semble rendre apathique nos collègues ! Peut être vont ils enfin se réveiller !


          • jjnoel 9 novembre 2007 19:45

            encore une fois, ton patron (="on") t’entendra que lorsqu’il y sera obligé ; mais peut-être faudra-il CRIER ENSEMBLE...


          • jjnoel 9 novembre 2007 20:06

            encore une fois, ton patron (="on") t’entendra que lorsqu’il y sera obligé ; mais peut-être faudra-il CRIER ENSEMBLE...


          • antochrit antochrit 9 novembre 2007 21:09

            je pense qu bien qu’exprimé différemment, vous pensez la même chose, c’est à dire que l’avenir des infirmiers est aussi le vôtre et votre accès aux soins ! En effet l’enjeu se situe bien à ce niveau !


          • Halman Halman 10 novembre 2007 10:54

            Crier ensemble oui.

            Nous le faisons régulièrement, des grèves locales avec descente dans le bureau de la directrice de l’hôpital, qui bien sur en a eu vent et s’est trouvée comme par miracle un rendez vous à l’extérieur ce jour là.

            Nos mouvements sont récupérés et médiatisés par les syndicats. Qui transforment nos revendications de manque de personnel en revendications de primes inclues pour le calcul de la retraite et autres revendications seulement financières.

            Résultat, notre message ne passe pas, ni au niveau syndical, ni au niveau de la direction et encore moins des médias. Quant à Bachelot Qui Rigole Tout Le Temps, notre ministre de la santé à mi temps avec le ministère des sports...

            Nous sommes tous ulcérés que l’hôpital public soit géré par une ministre à mi temps, comme si tout allait bien.

            Quand on voit nos syndicats défiler devant les caméras avec pour seul message le salaire alors qu’on est en train de crever de manque d’effectif, sabotés par les 35 heures, nous sommes tellement dégoutés qu’à chaque fois on se dit pendant des mois que l’on ne nous y reprendra pas. Et à chaque fois beaucoup de mes collègues annulent leurs adhésions aux syndicats, souvent même les purs et durs.

            Avant les 35 heures, c’était autre chose, c’était dur, mais l’organisation de nos plannings ultra simple, nous avions tous notre roulement immuable au point que sauf imprévu grave nous pouvions planifier nos vacances et nos repos sur 3 ans avec une facilité déconcertante.

            Aujourd’hui, c’est un casse tête monstrueux, impossible à gérer, même au jour le jour, à l’heure à l’heure. C’est plusieurs fois par jour que nous apprennons que nous devons aller aider dans telle salle pour les toilettes du matin, ailleurs pour le repas du midi, emmener un patient à la radio en plein repas du midi, laissant une collègue assurer les repas de 40 patients et faire manger en chambre 5 patients grabataires, et la retrouver au retour en larmes par ce qu’elle n’y est pas arrivée, et pour cause ! Etc. A longueur de journée c’est comme ça.

            Nous devons vérifier quasi heure par heure nos plannings, les cadres et les collègues les modifiant en permanence au crayon pour essayer de s’y retrouver.

            Depuis les 35 heures, les plannings sont devenus tout simplement impossibles à gérer.

            Alors ils ont cru bon de créer un logiciel spécial, les cadres devant juste y saisir les désidératas de présences, le logiciel s’occupant de calculer le reste, rtt, rh, rs, agents présents, etc. Mais on connait tous le problème, les clients demandent une chose, les programmeurs comprennent autre chose, les directeurs une autre chose, etc, et le logiciel devient une merde inutilisable et délirante.

            Et on nous envoie des observateurs, des inspécteurs visiter l’hôpital. Gens qu’on ne voit jamais dans les services de soins, mais seulement dans des salles de réunions, ayant eux, largement le temps de prendre une pause café. Et qui décrètent qu’il s’agit d’un problème d’organisation, et qui nous proposent des solutions du genre pools de cadres, regroupement des services, comme si cela allait changer quelque chose au nombre de soignants dans les services !

            Quelle que soit leurs bidouilles géniales de technocrates, il y a toujours 3 aides soignantes pour deux salles de 25 patients grabataires plusieurs fois par semaine. Ce n’est pas en manipulant l’organisation des cadres qu’il va y avoir comme par miracle plus d’agents auprès des patients, c’est du pur délire hallucinatioire de bureaucrate de s’imaginer de telles foutaises.

            Impossible d’assurer un suivi corect du patient, personne, ni les agents ni les cadres, ne sait plus qui fait quoi et où en temps réel.

            Et les cadres doivent envoyer quotidiennement au service du planning ses effectifs du jour. Cadres totalement dépassés par la complexité insoluble, qui renvoient des chiffres à la louche qui ne correspondent pas à la réalité. Service du planning qui renvoie ces chiffres faux à la gestion des coût. Qui elle même les transforme selon les directives de sa direction, qui les envoie au siège, qui les arange aussi à sa sauce, etc, jusqu’au ministère.

            Résultat, le ministère de la santé reçoit des chiffres d’effectifs totalement faux et irréalistes, et décide de nos cotas de personnels et de budgets sur ces bases délirantes !

            D’où mauvaise qualité des soins du patient, d’où épuisement physique et moral des agents qui vieillissent moralement et physiquement de 10 ans en 3 ans de travail, et qui finissent en dépression.

            Pas une semaine sans que j’apprenne qu’une collègue est en dépression, hernie discale, déchirement musculaire, articulation des genoux détruites.

            Nous réalisons tous très vite que nous avons signé pour soigner, mais que nous sommes impuissants à le faire, ne faisant que réaliser le strict minimum dans l’urgence et la débrouille permanente, sans même pouvoir prendre le temps d’aller aux toilettes ni d’avaler un verre d’eau. Le patient qui s’en rend compte et qui déprime lui aussi.

            Et quand on sait qu’un patient qui déprime guérrit moins vite, la boucle se boucle et s’auto entretient.

            Désolé de ne pas vous parler politique, mais seulement du concret, de la réalité du quotidien bien terre à terre.

            D’ailleurs, d’un gouvernement à l’autre, c’est tellement le même cirque, à la fin on s’en fout bien de savoir qui est notre ministre, pour ce que cela change dans les services, que telle ou telle mesure soit prise, nous sommes toujours auprès du patient à cavaler partout pour tout, sous l’oeil suspicieux des familles des patients qui vont raler dans le bureau de la cadre pour un oui pour un non, nous enfonçant dans l’idée que nous n’arrivons pas à soigner correctement, nous enfonçant un peu plus chaque jour dans la dépression, et un jour, ça craque, on finit en urgence chez un psy, en longue maladie pour 6 mois voire 2 ou 3 ans.

            Ce n’est pas des 35 heures dont nous avons besoin, mais de personnel, tout simplement.

            On va me répondre que ça coute, mais la santé des patients ça n’a pas de prix !

            On fait dans la rénovation des bâtiments, des mesures par ci par là totalement inutiles mais tellement bien médiatisées et popularisées par une Guigou ou une Aubry.

            Guigou qui nous annonce toute fiere qu’elle a ouvert des centaines de places d’élèves infirmières. Mais qui ne nous dit pas que ce sont sur autant de postes d’élèves aides soignantes non recrutées !

            Mais l’urgence est elle vraiment là ?


          • antochrit antochrit 10 novembre 2007 13:39

            Quelle belle description de la réalité quotidienne ! Mais même ici sur Agoravox, quelle voix avons nous ??? Sur les sites et forums infirmiers nous essayons de mobiliser mais la désillusion est telle que l’apathie est flagrante ! Comme pour le reste de la population, jusqu’où les gouvernements pourront ils aller avant que la révolution arrive ? Car au bout d’un moment, ce ne seront plus des revendications simples...mais la révolution du peuple !


          • tvargentine.com lerma 9 novembre 2007 16:47

            Je me rappelle encore ces images d’agitateurs hospitaliers d’extrème gauche qui exigeait l’application des 35h dans les hopitaux !

            OU SONT-ILS PASSES CES GAUCHISTES AUJOURD’HUI ???????

            C’est à eux que vous devez demander des comptes


            • masuyer masuyer 9 novembre 2007 17:07

              Quand je pense que je verse des cotisations ASSEDIC pour que Lerma passe ses journées sur Avox à déverser ses inepties, je suis à deux doigts de devenir Sarkozyste.

              Lerma, t’en as pas marre d’être con des fois ?


            • antochrit antochrit 9 novembre 2007 17:13

              je ne parle pas aux cons....ça les instruit !


            • Fred 9 novembre 2007 18:12

              Malheureusement, le smic évoluant plus vite que les autres salaires, tout métier débutant maintenant a un salaire plus faible que son équivalent de 1980.

              Les frais de santé explosant et nos compatriotes n’étant pas avares de médicaments, on se retrouve avec des difficultés de paiement donc les premiers à casquer sont les salariés de la fonction santé.

              Malheureusement, comme vous dites seuls ceux qui peuvent ennuyer le reste ont un pouvoir réel. Le pire est que ce ne sont pas les plus à plaindre qui font grève.

              Je suis attristé pour votre profession.


              • antochrit antochrit 9 novembre 2007 19:02

                Le seul lieu où l’on peut entendre parler dans les médias de la souffrance du personnel soignant, c’est le magazine de la santé sur France 5. Régulièrement, des petits reportages mettent l’accent sur la désaffection de la profession, l’usure des soignants qui la quittent tant ils sont désespérés de la tournure que cela prend.Il n’y a que ceux qui fréquentent les hôpitaux qui se rendent compte de la dégradation rapide ...manque de personnel qui par conséquent a de moins en moins de temps à passer avec chacun ! Ce constat ne se fait pas toujours sans aigreur de la part des patients qui pour le coup (et cela se comprend) peuvent perdre patience. Mais qu’y pouvons nous ? Aucun soignant n’a 8 bras et 8 jambes, et effectivement il faut de plus en plus attendre ! Mais bientôt cela sera inutile car insuffisants en nombre ils ne pourront plus vous recevoir et les hôpitaux feront un tri, et alors...adieu la santé pour tous !


                • Yohan Yohan 9 novembre 2007 19:39

                  Finalement, en continuant à ne rien entendre et ne rien faire, on va finir par aboutir à la conclusion que la meilleure façon pour les infirmières de sauver leur peau serait de cesser de sauver la nôtre.


                  • jjnoel 9 novembre 2007 20:02

                    sauf que la peau de l’infirmière est aussi la tienne ; tu y penseras le jour où un connard décretera que le pauvre n’a plus sa place à l’hopital, ou le juif, ou l’handicapé, etc, c’est-à-dire toi, moi, lui ou l’autre.


                  • jcr 10 novembre 2007 10:32

                    Il faut que la profession infirmière se réveille et participe au combat actuel pour la reconnaissanse du DE Infirmier à bac + 3 et son intégration dans le système LMD universitaire. Plusieurs syndicats et associations sont mobilisés pour cela : Manifestations, groupes de travail, rencontres avec les Ministères .Mais la grande masse des collègues ne suit pas et semble anethésiée. La question est : comment faire réagir en masse cette profession ? Concernant l’Ordre, comment faire comprendre que cette organisation sera surtout répressive et qu’il faudra payer une cotisation pour pouvoir travailler. Cordialement.


                    • caroline caroline 10 novembre 2007 11:05

                      je me pose la même qestion pratique :comment faire bouger tous ces infirmiers mécontents ? Je travaille en psy et nous sommes devenus des soignants ultra polyvalents (prise en charge des psychotiques, secrétaires, délégations de certaines tâches des cadres, déménageurs...et oui ds cet hôpital ns avons régulièrement plus de patients que de places !)Mais à force de tirer sur la corde nous perdons de vue nos missions principales, à la fin de la journée nous sommes fatigués et nous avons qu’une hate c’est de rentrer chez nous... De mon côté je suis entrain de réfléchir avec une collègue sur un moyen de réveiller ces soignants en perte d’élan. Nous avons pensé à une rencontre infirmiere pour peut être pouvoir se fédérer autour de nos critiques communes. L’union fait la force !!A mon niveau on observe une faible rencontre entre nous, chacun travaille dans son pavillon et rale dans son coin...tout cela n’est pas constructif et en manque de sens. Cette profession mériterait une redéfinition de ses missions. On essaie de faire cela mais ce n’est qu’un début et nous espérons ne pas tomber de trop haut. Et pour répondre la gauche radical est toujours là !et pense bien se faire entendre.


                    • Philou017 Philou017 10 novembre 2007 21:50

                      Je pense qu’il faudrait vous faire aussi appuyer par les familles de malades et leurs associations. Ca vous donnerait bien plus de poids.

                      La mediatisation via les forums, les radios est un plus aussi. Il y a des radios locales qui peuvent vous inviter. Et evidement, il faut toucher les journalistes et les grands medias.

                      En tant que simple citoyen, je suis pret à me joindre à une mobilisation des personnels de l’hôpital, mais encore faut-il qu’elle existe. Et qu’elle s’ouvre vers l’exterieur et ne reste pas dans un affrontement corporatiste personnels / ministere. La santé est l’affaire de tous, il faut s’appuyer là-dessus.


                    • nicolette 11 novembre 2007 11:44

                      Les interventions suite à ce triste constat sont toutes justes ! Mais reprenez l’historique du début de la crise infirmière : Elle date de Schengen et Maastricht. Pourquoi ? Infirmières techniciennes en France, nous sommes les seules à pratiquer des gestes qui sont dévolu aux médecins dans les autres pays européens. Une responsabilité que les infirmières étrangères ont découvert et qui les font rentrer dans leur pays ; trop de responsabilités !

                      Alors pourquoi l’état a-t-il mis des numerus clausus pour les formations des infirmières et poussé les aides soignantes vers des organisations professionnelles plus poussées ?

                      La grande grève des infirmières en 88 reprenait déjà comme revendication la reconnaissance de la profession, l’intégration des primes dans nos salaires, le cursus LMD et la défense de la qualité de soin qui commençait à baisser d’ailleurs je me souviens avoir fait des soins avec un technocrate muni d’un chronomètre...

                      La confédération infirmière, mouvement apolitique de la base ne fut pas reconnu par les politique et seul les syndicat, représentant moins de 10% de la profession !, ont eu leur mot à dire, revalorisation salariale, une prime Weil en plus (500ff), mais tj pas intégré au salaire. Et ce furent les même syndicat qui aidèrent l’état à casser ce mouvement largement soutenu par les medias et la population. Les familles venaient nous aider à l’hôpital pour que nous puissions défiler et défendre par le nombre nos conditions si difficiles !

                      Mais qu’est-ce qui a changé ? Les infirmières se désinvestissent de plus en plus de revendications, car les syndicats, seule instance reconnue, ne défend pas le quotidien des soignants. La charge de travail s’est alourdie depuis, avec un énorme temps consacré à l’administratif, transmissions traçabilité, plus de 50% du temps de travail ! (a l’époque nous avions nettement moins de soucis de contagions nosocomiales et d’erreurs !) La manque de soignant fait que les heures sup. et les vacances deviennent conditionnelles au nombre de personnes présentes, bref, les 35 heures n’ont fait qu’aggraver une situation préexistante, multipliant encore nos heures sup, RTT (que nous ne pouvons pas prendre et que l’on ne peut nous payer pour des raisons de budgets...donc gratuites ?).

                      L’état a testé la nouvelle politique qui se met en route maintenant sur 3 sites en France, dont mon secteur, et je suis effarée de la manipulation de la population, et du personnel pour aboutir simplement à la fermeture d’un hôpital, regroupé sur un seul site sans personnel supplémentaire ni création de lit, l’autre étant revendu, réhabilité avec nos deniers, au privé !

                      Les syndicats acceptent même que les nouvelles recrues infirmières ne soient plus titularisé mais seulement assimilés fonctionnaire...

                      Pourquoi ceci ? Grattez donc au niveau de l’Europe ! Eh oui ! Les syndicats ne sont plus les défenseurs des salariés, mais interviennent pour organiser au mieux le travail avec les patrons ! Le test fut le secteur de la santé depuis la signature de Maastricht, et maintenant l’éducation nationales commence à ouvrir leurs yeux, car le même créneau est en route ! Sauf que l’essentiel est fait !

                      Nous vivons hélas dans un pays où le communautarisme des corporations du travail cloisonne toute action concertée ! Mais nous en sommes tous responsables !

                      Pour défendre l’hôpital, je me suis retrouvée à une réunion du ¨PT ! Ah les cheminots, bardés d’avantages par rapport à d’autres, ruent dans les brancards ! Je me suis permis de parler de ma profession : nous n’avons pas le droit de faire grève, sinon assurer un service minimum (nous tournons au minimum depuis des années !) et sinon nous risquons de nous trouver devant la justice pour non assistance à personne en danger !... Quelle autre profession a été autant muselée ?

                      Les écoles d’infirmière n’arrivent plus à remplir leur places, et ont des pourcentages de défection important avant le diplôme ! Les nouvelles diplômées ne durent plus que 3 ans1/2, conte 7 il y a quelques années, car les conditions de travail sont devenu trop dures à vivre, et que nous n’avons plus le temps de faire l’accompagnement du patient !

                      Et mieux, avec la nouvelle tarification, seul les actes feront rentrer des sous à l’hôpital ! Que fait on des patients ? A moins qu’ils soient riches, il seront hospitalisée à domicile, secteur en pleine expansion, mais qui n’assure pas la sécurité d’une prise en charge suivie. Mettons vous étés en observation pour un problème intestinal. Vous passez tous les examens, en ambulatoire de préférence, on ne vous explique pas grand-chose et puis vous étés de nouveau enfermé chez vous avec toutes les questions qui vous travaillent : est-ce grave, c’est un cancer ?..... Risque de dépression, angoisse, décompensation psy.....

                      La reconnaissance des études d’infirmière, j’en entends parler depuis mon diplôme, cela fait donc 25 ans. Qu’est-ce qui a changé ? Rien ! Car si l’on touche à nous infirmières, l’état est dans l’obligation de revaloriser toute la fonction paramédicale !

                      Et mettre le cursus LMD serait une solution rêvée, mais avec une revalorisation salariale.

                      Avec le transfert de compétences, notamment les consultation d’infirmières, prescripteurs dans des spécialités où il manque des médecins (soumis aussi au numerus clausus !), type néphrologie, dermato,cardio...., on n’aborde pas du tout la revalorisation de salaire, mais on parle de formation supplémentaire. Nous le pratiquons déjà depuis des décennies, et les médecins se reposent sur les anciennes pour cela, gratuitement, sauf que nous bonnes poires, nous le faisons pour le patient !

                      Nous en revenons toujours au salaire, qui se rétrécit comme une peau de chagrin les années de travail avançant ! Nous gagnons moins qu’une femme de ménage en ville, moins de 15 euros l’heure pour une responsabilité plus importante qu’un conducteur de bus, ou train , qui ne travaille pas plus que 5 heures d’affilé car ensuite la vigilance baisse ! Souvent, pour assurer la roulement nous faisons 12 voire 13h d’afilé...

                      En plus nous avons une profession à risque pour notre santé (manipulation de charges importantes, matériel et humain), manipulation de produits dangereux et toxiques pouvant entraîner la mort ou/et effets secondaires sur notre santé et celle du patient, nous travaillons avec des êtres humains qui demandent un minimum d’accompagnement et d’explication que nous ne pouvons hélas plus assurer (dans certains services ce sont les agents hospitaliers qui nous informent des états d’âme du patient !)... Et notre salaire à la retraite, épuré de toutes les primes, sera celui d’un smicard !

                      Belle carrière ! Avec l’instauration de l’ordre infirmier, je ne sais que penser, car je n’y croyais plus ! Copié sur l’ordre des médecins, nous ne pourrons exercer que si nous y sommes inscrit et cotisons ! Savez-vous quand a été crée l’ordre des médecins ? Sous le régime de Vichy, en 1940, pour recenser tous les médecins et mettre les « juifs » à l’index ! Que va nous réserver alors cet ordre, si ce n’est que de nous assurer que nous sommes tous dans le droit chemin et pensons comme nous le devons ! Car celui qui ne pensera pas correct, sera exclu....et ne pourra de ce fait plus exercer !

                      Vive la liberté !

                      Bon, après ce triste constat, qui je l’espère ne vous a pas démoralisé, je me bat toujours pour la défense de la fonction d’infirmière humaine, qui accompagne le patient ! La reconnaissance de la profession se lit hélas seulement dans les yeux de l’utilisateur du système, car avant il fantasmait sue les critères maintenant hélas caduques.

                      Double vitesse de soin, cela ne date pas d’hier, hélas ! On préserve les CMU, c’est une bonne chose, mais je connais des CMU qui sont rentier, touchant plus que moi, et passant leur temps à voyager à, l’étranger....

                      La sécurité sociale est devenu un leurre pour lequel les français mettent volontiers leur main au portefeuille ! Dans le cadre de l’Europe, elle est illégale depuis 1994 et l’état paye une contravention importante à Brussel tous les ans ! Elle est illégale car c’est un monopole ! si vous observez bien, de plus en plus de mutuelles se proposent de prendre en charge certains surcoûts, comme les dessous de table, certains médicaments... C’est l’état qui ne veut pas tuer la poule aux œufs d’or, alors on parle de déficit, de réorganisation des soins....et de nouvelles cotisations. Il y a quelques moi, un dentiste s’est fait épingler car il payait une « assurance au dernier franc » auprès d’une assurance britannique et la sécu lui réclamait une très grosse somme d’arriérés ! Personne n’a entendu la condamnation, car il a gagné !...

                      Les hôpitaux sont gérés par de technocrates qui désirent faire des bénéfices même sur le dos du personnel et des malades. Aujourd’hui on nous bassine d’informations totalement désuètes pour noyer le vrai problème : la santé est devenu une pompe a fric !

                      Non seulement elle rapporte à l’état, mais aussi à l’industrie pharmaceutique, donc aux actionnaires ! Je vous fais grâce mais il y a là aussi des choses à dire que l’on nous cache habilement !

                      Ce que je regrette le plus c’est le manque de circulation, forums compris des information concernant notre vrai avenir. Ou serait-ce une évolution vers une manière de vivre anti démocratique ?

                      Amitiés, Nicolette


                      • Mougeon Mougeon 12 novembre 2007 12:03

                        La pétition doit être accèssible à tous les Français et non pas seulement aux soignants. Vous serez surpris du nombre de Français qui vous soutiennent, enfin je l’espère sincèrement. Cela vous fera plus de poids pour vous faire entendre.


                        • antochrit antochrit 12 novembre 2007 18:49

                          Elle l’est sur mon site http://www.acpsy.com Mais je suis désespérée de voir à quel point l’information circule mal ou à quel point les soignants sont désabusés. Néanmoins je remercie vivement les rédacteurs qui nous apportent leur soutien.


                        • Mougeon Mougeon 14 novembre 2007 08:29

                          C’est vrai que cette pétition n’est pas visible du grand public, et semble-t’il des intéressés non plus. D’autre part elle ne peut être signée que par les professionnels concernés.

                          Je penserai plutôt à une « pétition de soutien », qui puisse être signée par tout les Français.

                          De toute évidence il faut « médiatiser » beaucoup plus, sinon, votre situation n’est pas prête de s’arranger, je le crains.

                          Ne lâchez pas le morceau, cela fait trop longtemps que la situation perdure. .Il en va de votre avenir, et de l’avenir des soins de santé en France.


                        • flo 17 novembre 2007 12:36

                          Bonjour tous le monde. En Finlande les infirmières on déja donnée leur démission, à lire sur http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/285629.FR.php?rss=true. Vous parlez d’une pétition, où peut-on la signer ? Merci



                          • Mougeon Mougeon 20 novembre 2007 06:48

                            Bonne nouvelle pour les infirmières Finlandaises, elles gagnent :

                            http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/292463.FR.php?rss=true

                            24 % d’augmentation c’est possible...

                            Pourquoi pas vous ?


                          • caroline caroline 20 novembre 2007 18:28

                            la pétition n’est peut être pas très visible, en tout elle a intéressé une journaliste qui m’a contacté sur mon lieu de travail car elle disait être curieuse sur ce qui pouvait nous amener à réagir ainsi....à méditer


                            • antochrit antochrit 21 novembre 2007 07:24

                              Je tente d’informer d’autres sites et d’autres soignants de son existence, afin que ses résultats futurs ne soient pas dûs à une méconnaissance de son existence. Par ailleurs j’ai également fait un blog (accessible par mon pseudo sur cette réponse) où le lien est fait sur les pétitions

                              http://blog.idoo.com/antochrit


                            • caroline caroline 23 novembre 2007 15:35

                              j’ai également diffusé cette pétition au sein de l’hosto où je bosse (à savoir cadillac en gironde). Je me permets de le dire ici car le thème est « infirmier la révolte gronde ». Et j’ai réussi à organiser une assemblée générale sur le thème l’hôpital se dégrade et nous éloigne de nos missions principales : le soin ! Il y a eu une très bonne participation et tous les soignants présents étaient ravis de pouvoir se rencontrer autour d’une table pour discuter de nos difficultés communes. Nous avons dc prévu, par une délégation d’un collectif soignants, de rencontrer le bureau des entrées, et les diverses personnes qui pourraient devenir des alliés afin de rencontrer notre cher directeur et l’amener à nous permettre de faire du soin. Chacun à sa place les administratifs pour les tarifs, etc et les soignants pour le soin.il faut savoir que de nos jours nous n’exercons que 60% de nos missions als qu’il y a de cela 20 ans ce taux était de 80% ! Je tenais à raconter cela car il est possible de se faire entendre et de prouver que nous aussi nous participons au fonctionnement de l’hôpital ! Avis à tous les collègues, si il se passe des évènements de ce genre l’union fait la force !!! Ecrivez moi.



                              • artefactix artefactix 13 décembre 2007 08:58

                                Excellente initiative cet appel . Personnellement j’ai 55 a et je suis en retraite . Je faisais toutefois quelques remplacements dans mon ancien service . J’ai eu la « mauvaise » idée de demander les renseignements à la Dass pour le N° Adeli Comme réponse j’ai eu mon N° Adeli accompagné d’un certificat de radiation de la liste des infirmiers sur le département pour « cessation d’activité » . Plus de remplacement possible .Donc direction mon potager ... smiley


                                • antochrit antochrit 13 décembre 2007 18:13

                                  C’est un peu gonflé de vous radier ! Ce n’est pas parce qu’on n’est plus salarié d’un établissement que l’on a cessé toute activité ! Et pour l’Ordre, ils vont vous oublier ou vous demander si « généreusement » vous voulez apporter votre obole de retraitée ????


                                • Leakim22 (---.---.78.91) 4 janvier 2008 14:11

                                  Infirmière dipômée depuis 1985, j’ai travaillé à l’hôp public, cliniques privées, maisons de retraites, libérale, intérim.

                                  Tout ceci entrecoupé d’arrêts successifs pour exercer d’autres professions (magasin de lingerie/faillite, commerciale dans les prêts immobiliers/très bien financièrement, infirmière coordinatrice en maisons de retraites/très prenant).

                                  On peut très bien se dire qu’on ne nait pas infirmier(e)et changer de profession, la durée moyenne de carrière est de 7, voire 5 ans aujourd’hui.

                                  Et si l’on persiste comme ceux qui ont encore espoir, se poser la question du combat, malheureusement la manière forte semble ce qui est encore le plus écouté quelquesoit les gouvernements(les transports en commun l’appliquent avec succès depuis bien longtemps) : une grève dure et absolue.

                                  Pensez vous que les médecins feraient les toilettes ?, les directeurs d’établissements videraient les bassins ? nos gouvernants une cuillère à la main pour donner les repas aux souffrants ? sans parler des soins et injections (qui sauraient les faire, peut être les médecins et encore) Non, croyez moi cette grève ne durerait pas, ni 10 j comme la sncf/RATP en nov, pas même 10 heures ? peut-être 2 ou 3 heures tout au plus... Mais ça, nous ne le pouvons pas, car nous sommes de gentilles infirmières (ers).

                                  Mobilisons nous, soyons forts, efficace...

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