Intelligence artificielle (AI) et santé : quels impact et conséquences ?
L’irruption de l’intelligence artificielle (IA) dans nos vies pose de nombreuses questions notamment dans le secteur de la santé. Peut-on utiliser l’IA dans le diagnostic et la prescription ? L’intelligence artificielle peut-elle écrire des articles de santé sans se tromper ? Quels impact et conséquences ?
Quel impact l’IA aura-t-elle sur la santé dans le monde ?
L’intelligence augmentée (IA), ou artificielle (la première acception permettant de réserver l’attribut de l’intelligence au vivant), a fait irruption récemment dans nos vies par le biais de Chat GPT. Bien que l’IA soit développée depuis longtemps, les choses semblent s’accélérer. Désormais, beaucoup s’interrogent sur la place qu’on peut, ou veut, accorder à cette technologie. Celle-ci est en train d’émerger de façon fracassante.
Rédacteur SEO santé
Pour un rédacteur d’articles santé, social, juridique comme moi, depuis des décennies, et spécialisé dans le SEO, la question est évidemment cruciale. Peut-on être remplacé par cette machine ? Doit-on être remplacé par cette machine ? Peut-on abandonner sans contrôle des sujets aussi impliquants à de l’IA ?
Médecine et intelligence artificielle
La question se pose plus généralement dans l’univers de la médecine et du diagnostic médical. Celui-ci fait appel de plus en plus à ces techniques d’ « intelligence artificielle » et de machine learning (ML). Déjà, outre-Atlantique, par exemple, les Américains y répondent : ils estiment majoritairement ne pas se sentir à l’aise avec ces outils.
Peut-on utiliser l’IA dans le diagnostic et la prescription ?
Dans un sondage du Pew Research Center, publié par CNN Health, 60% des Américains s’estiment gênés à l’idée que leur médecin s’appuie sur de l’intelligence artificielle. En particulier pour délivrer un diagnostic ou prescrire des médicaments. 57% considèrent que cela pourrait altérer leur relation avec le personnel médical en question. 60% ne souhaiteraient pas que leur opération chirurgicale soit conduite par un robot. Ils sont encore moins d’accord (à 79%) pour qu’un chabot se mêle de leur suivi psychologique. En revanche, ils sont plus facilement d’accord pour utiliser l’AI dans le cadre du dépistage du cancer de la peau.
L’intelligence artificielle peut-elle écrire des articles de santé ?
Dans le même temps, des éditeurs annoncent leur projet de travailler avec l’IA (Wall street journal, édition abonnés). Particulièrement avec des sociétés comme Open AI, à l’origine de Chat GPT. Open AI dont l’un des buts est de « s’associer à quelques startups utilisant le raisonnement artificiel pour un effet transformateur, par exemple, dans les domaines des soins de santé, du changement climatique et de l’éducation ». Son co-fondateur, Sam Altman, a même imaginé, dans un tweet récent, que l’IA pourrait être une réponse -sous forme de conseils- aux personnes modestes qui ne peuvent accéder aux soins. De son côté, l’éditeur de Men’s journal, Arena Group Holdings, a récemment indiqué vouloir utiliser notamment Jasper et Chat GPT. Dans le but de générer du contenu et des articles dans ses journaux qui proposent des sujets sur la santé notamment.
IA et risques pour l’information médicale ?
Ironie du sort, le site Futurism, média spécialisé dans l’innovation et la science, vient d’épingler un de ses articles. Futurism souligne ainsi les erreurs « sérieuses » du premier article de santé de Men’s journal, réalisé avec l’IA. Il souligne, malicieusement, que sa direction avait assuré que le recours à l’IA ne serait pas synonyme d’un déclin de la qualité rédactionnelle. Pourtant, Futurism lui reproche de s’être aventuré à réaliser un papier sur la testostérone qu’un expert médical a démonté. « Cet article comporte de nombreuses inexactitudes et mensonges » a fait savoir cet expert, comme le fait d’assimiler un faible taux de testostérone dans le sang à de l’hypogonadisme, terme médical plus large. Commentaire de Futurism : on assisterait plutôt à de la production de contenu bon marché pour capturer des lecteurs quitte à leur fournir une information médicale « abjectement fausse ».
Articles YMYL : expérience, autorité et fiabilité
Comme le souligne Searchengineland.com, publier des informations inexactes étiquetées EAT et YMYL peut avoir de graves conséquences. Dans la galaxie internet, EAT signifie experience, authoritativeness et trustworthiness. A savoir, expérience, autorité et fiabilité. Des gages qui sont attendus des sites dits YMYL (your money your life). Ces derniers traitent de sujets qui impliquent l’existence des internautes et lecteurs (traitant de la santé, de la finance, de la sécurité…).
Comment l’intelligence artificielle IA est-elle utilisée en médecine ?
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) et du comité national pilote d’éthique du numérique (CNPEN) ne s’y sont pas trompés en publiant un avis, en janvier dernier, sur les enjeux éthiques de l’IA. Celui-ci insiste sur le fait que les systèmes d’intelligence artificielle pour le diagnostic médical (SIADM) ne doivent pas être positionnés dans une « logique de substitution à l’intervention humaine des professionnels de santé ». Il faut également « introduire le contrôle humain à toutes les étapes-clés » du SIADM. Et informer le patient lorsqu’un professionnel de la santé a recours à un SIADM et recueillir son consentement. Des pratiques qui pourraient s’appliquer à l’information santé et, plus généralement, aux articles qui rentrent dans la catégorie YMYL.
Les questions fréquemment posées
Comment l’intelligence artificielle Va-t-elle révolutionner la santé ?
Appliquée à la médecine, depuis longtemps, c’est d’ailleurs un de ses domaines d’application, l’intelligence dite artificielle est réputée dans l’analyse d’images. Les spécialités médicales comme la dermatologie et l’ophtalmologie peuvent en bénéficier notamment. On lui promet un bel avenir dans la détection des cancers. De façon plus rapide que ne peut le faire l’humain. Mais aussi dans la capacité de prédire une hémorragie. L’atout de l’IA, c’est son habilité à ingérer des tonnes de données. Ainsi elle peut aider à limiter les erreurs humaines. Actuellement, indique IBM, les rôles les plus courants de l’IA dans le domaine médical sont l’aide à la décision clinique et l’analyse des images. L’IA est « au cœur de la médecine du futur avec les opérations assistées, le suivi des patients à distance, les prothèses intelligentes, ou encore les traitements personnalisés grâce au recoupement de données (big data)… » souligne l’Inserm.
Quels sont les bienfaits de l’intelligence artificielle dans la vie humaine ?
On ne la voit plus, mais l’IA fait déjà partie de nos vies et depuis longtemps : dans les téléphones portables, les ordinateurs, quand on fait ses courses en ligne ou lorsqu’on s’abonne à une chaîne de télévision. Elle est présente dans les transactions sur le web, dans la pub, les recherches internet, la voiture. Elle peut aider à lutter contre les fake news. « Certaines technologies associées à l’IA existent depuis plus de 50 ans, rappelle le Parlement européen, mais les progrès en terme de puissance de calcul, l’accès à une grande quantité de données et le développement de nouveaux algorithmes ont mené à des percées majeures dans le domaine de l’IA au cours des dernières années. »
Pierre Luton
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