Islam, laïcité : un débat qui pue !
Laïcité, place de l'Islam, du Judaïsme, des religions, ce débat obture aujourd'hui la porosité de notre société, suinte des humeurs nauséeuses et se trompe de combat. Ce qui semblait, il y a encore une vingtaine d'années, être réglé, donc relégué aux antiquités des débats sociétaux du début du dernier siècle (les empoignades lors du vote de la loi sur la laïcité en 1905, l'affaire Dreyfus de 1894 à 1905, etc.) étaient en fait des braises sur lesquelles il suffisait de souffler pour les transformer en feux de forêts.
Puisque les échos de ce débat revigoré sonnent forcément à nos oreilles, il faut alors appliquer des règles de bon sens pour le comprendre et le dépasser. Si la place du religieux dans nos vies personnelles et nos sociétés, depuis que l'humanité s'est hissée sur ses pattes devenues des jambes, a toujours été prégnante, son évolution à la sortie du cerveau reptilien fut cette lente émancipation des textes dits d'inspiration divine, la thora, la bible, les nouveaux testaments et pour finir le coran.
En France, l'organisation législative de la laïcité a fait rabattre le caquet à ceux dont l'axiome fondateur a toujours été de soumettre les êtres humains à des puissances divines dont on aura compris, depuis trois mille ans, qu'elles sont d'essence terriblement humaine, créées par les détenteurs du pouvoir (et des richesses) ou désireux de le conquérir, tellement plus facile si l'on montre les cieux en disant que cela vient de plus haut et le paradis lié à l'obéissance...
Bref, ce à quoi on assiste depuis quelques années, symptômes cruels de l'échec de la modernité, ne doit pas être la seule défense de la laïcité, avec ces perversités politiques de certains élus de droite, interdisant, par exemple, les menus de substitution à l'école visant forcément ceux qui ne mangent pas de porc (ma fille de six ans, allergique aux poissons, a un menu de substitution à la cantine lorsque l'on en sert !) ou fustiger les populations musulmanes, comme si c'est leur faute, être nées sous cette culture, mais d'être « vent debout » contre toutes les religions, et de lire, puis commenter les textes dits « sacrés »
En effet, comme le signalait Michel Onfray, celles et ceux qui parlent fort s'agissant de leur religion, ne la connaissent pas, ou si peu , quelques résidus mis en avant sur internet ou les prêches dans les mosquées, églises ou synagogues. Si l'on prend le cas du coran, jamais un livre ne s'est autant vendu sans être lu, même dans les versions traduites. Ainsi je mets au défi quiconque de dénier l'aspect ridicule, tellement humain de la sourate 24 lorsque Mohamed (Mahomet) se rend compte de l'infidélité de Aïcha, sa énième très jeune épouse, ce qui suscite les moqueries de ses affilées, et lorsqu'elle finit par revenir, on imagine après quelques claques, la visite très opportune de l'archange Gabriel qui lui dictera cette sourate, interdisant aux femmes de sortir, sauf accompagnées, couvertes d'un voile et de se moquer de ceux dont l'épouse s'est perdue dans le désert !
J'ai pris l'exemple de cette sourate car elle prête à sourire, mais d'autres font froid dans le dos, puis d'autres encore, dans un mixte curieux et antagoniste, heureusement compassionnelles, généreuses et génératrices d'amour et de paix. Bon, on peut dire que cela dépendait de l'humeur du prophète !La Bible, la Thora, les nouveaux testaments fourmillent de textes de ce genre, ridicules ou dangereux, ridicules et dangereux, avec cette conséquence, depuis des millénaires, ces millions de morts dus à cette interprétation littérale et très arrangeante par des chefs de guerre religieux...
Néanmoins on peut aussi goûter la beauté du « Cantique des cantiques » dans l'ancien testament, et même les premières lignes du coran « Au nom d'Allah, le Matricien, le Matriciel » (de mémoire dans la traduction, la meilleure selon moi, d'André Chouraqui, un Juif certains diront !) De vraies poésies qui expriment la divinité du l'humain.
S'il fallait conclure d'une phrase ce billet d'humeur, ce serait cette évidence, à mes yeux, lutter contre les religions, dire leur perversité sans jamais attaquer nos sœurs et frères humains qui y succombent. Finalement, ils en sont les premières victimes !
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