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Accueil du site > Tribune Libre > J’accuse : le « Project for a New American Century » (PNAC)

J’accuse : le « Project for a New American Century » (PNAC)

Voici le 6ème article de ma série « J’accuse ». Une nouvelle section commence. Il s’agit à présent d’examiner le 11 septembre 2001 « à l’épreuve de l’histoire ». Je commence par une analyse du rapport du PNAC rendu public deux ans avant les attentats.

Le 11 septembre à l’épreuve de l’histoire

Après avoir démontré que le 11 septembre ne tenait pas un instant à l’épreuve des faits (chapitres 1 à 3), et que les fers de lances de la pandémie conspirationniste étaient beaucoup moins effilés et solides qu’ils paraissaient (chapitre 4 à 6), me reste à envisager un dernier aspect de cette incroyable polémique. Que se passe-t-il quand on essaye de placer les attentats du 11 septembre 2001 dans un contexte historique ? Que se passe-t-il quand on tente de confronter le 11 septembre « à l’épreuve de l’histoire » ? Les rédacteurs du rapport de la commission d’enquête affirment que ces attentats furent une surprise totale pour tout le monde. Certains truthers particulièrement déterminés prétendent au contraire qu’ils s’intègrent parfaitement dans un plan prévu longtemps à l’avance. Avant et après les attentats, il serait possible d’isoler d’autres événements qui complèteraient avec le 11 septembre une ligne parfaite, attirant de facto les soupçons que les attentats soient le fruit d’un « travail maison », selon l’expression consacrée par les truthers. C’est là la dernière épine que je veux enlever du pied de l’administration Bush, qui de nouveau sur ce point a été choisie comme bouc émissaire.

Dans ce premier chapitre, je me penche sur le rapport intitulé « Reconstruire les Défenses de l’Amérique », et rendu public en 1999 par le think tank néoconservateur Project for a New American Century (PNAC). Ce rapport comporterait une phrase étrangement prophétique des attentats, comme si ses rédacteurs avaient anticipé ou souhaité qu’un tel événement survînt. La liste des signataires serait révélatrice. Plus généralement, dans ce rapport serait consigné, noir sur blanc, le plus effrayant des projets militaires élaborés depuis la Seconde Guerre Mondiale.

Je ne m’aventure pas dans le détail des deux chapitres suivants. Que le lecteur sache seulement qu’ensuite je m’intéresserai à la guerre de libération de l’Irak, et aux attentats de Madrid et de Londres, de 2003 et de 2004.

Le rapport du PNAC : "Reconstruire les défenses de l’Amérique"

Comme dans les chapitres 1 et 3, je vais me servir dans ce chapitre d’un rapport pour tuteur. Après le rapport de la commission d’enquête de 2004, et le rapport du NIST de 2008, je vais m’intéresser de près au rapport du PNAC intitulé « Reconstruire les défenses de l’Amérique ». On ne peut pas dire que ce rapport soit inconnu. Une seule de ces phrase a été à l’origine de la constitution d’un gigantesque Talmud de la part des truthers. Je ne sache pas toutefois que beaucoup de gens se soient intéressés à l’ensemble du rapport. Je me flatte dans le présent chapitre de proposer au lecteur un parcours inédit et extrêmement instructif de celui-ci.

Fidèle à mon credo, je veux enraciner mes analyses et interprétations sur des faits. A ces conditions seulement on peut fonder son raisonnement sur une base solide et indiscutable. Comme d’habitude, en m’élançant du même point de départ, j’arrive à une conclusion fort différente, tout l’inverse, à vrai dire, de celle à laquelle ont abouti les truthers.

Contrairement aux rapports du NIST et de la commission d’enquête, pour lesquelles je n’ai trouvé aucune traduction, je m’appuierai ici sur une traduction de l’association reopen911. Bien que je doute de l’intégrité des membres de cette association, je leur accorde ma confiance pour des tâches mécaniques de ce type.

Je ne veux pas donner d’autres informations liminaires sur les objectifs, l’histoire, la composition, de ce think tank qu’est le PNAC, et des conditions dans lequelles a été écrit le rapport qui fait le coeur de ce chapitre. Le lecteur découvrira toutes les informations utiles au fur et à mesure.

Je traiterai cette question du PNAC et de son rapport en plusieurs entrées de chapitre de longueurs inégales. J’insisterai au besoin, tantôt sur le texte du rapport, tantôt sur les suspicions des truthers, tantôt enfin sur les contre-arguments qu’on peut leur opposer.

La phrase « prophétique » sur Pearl Harbor

Rendons nous tout de suite, pour commencer, à la page 52 du rapport où se trouve la fameuse phrase qui a mis le feu aux poudres ; elle intervient dans la section V intitulée « Créer la force dominante de demain » : “une stratégie d’adaptation qui viserait la capacité de projection de l’armée depuis les seuls États-Unis, par exemple, et ferait l’impasse sur l’établissement de bases avancées et la présence militaire à l’étranger, serait en désaccord avec les buts plus larges de la politique américaine ; elle jetterait le trouble chez nos alliés. En outre, le processus de reconversion, même s’il introduit un changement radical, sera vraisemblablement long, à moins d’un événement catastrophique jouant le rôle de catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbor.”

 J’ai passé beaucoup de temps à me concentrer sur la substance intime du rapport avant d’arriver à cette phrase. Au moins m’attendais-je à un développement subséquent de ce que les truthers brandissent comme une preuve accablante. Las, les rédacteurs du rapport reviennent sans transition à leur fil directeur dominant, dont les lignes de force sont lumineusement apparentes. Même remarque pour ce qui le passage qui l’amène C’est vraiment une ironie que, enquêtant sur la boule de gui que les druides du conspirationnisme contrefont pour les besoins de leur potion magique je sois finalement parvenu à comprendre que les motivations des gens aux pouvoirs aux Etats-Unis, s’inscrivaient dans un projet beaucoup plus global, dans lequel les attentats du 11 septembre ne pouvaient figurer, au mieux comme un incident mineur, au pire, comme un fâcheux contretemps.

Le rapport du PNAC : un équivalent étasunien du « livre blanc »

 Le rapport du PNAC est un petit bijou de cours de géopolitique dont je recommande la lecture avec chaleur. Ce n’est certes pas un chef-d’oeuvre de même facture que le rapport de la commission d’enquête (chapitre 1), ou du NIST (chapitre 3). Ses auteurs, tout pénétrants visionnaires qu’ils soient, manquent de toute évidence d’un peu d’imagination. Les amateurs de littérature, qui auront été séduits par le caractère romanesque de ces deux rapports, jugeront le terrain sur lequel ont manoeuvré les auteurs du rapport du PNAC un peu aride et monotone à leur goût. Des faits, des raisonnements, des chiffres, mais d’images, de métaphores, point.

 C’est en effet un texte à connotation militaire par excellence. C’est, si l’on excepte l’échelle à laquelle ses auteurs se projettent, l’équivalent du livre blanc de la défense et de la sécurité nationale rendu public en 2008 par des spécialistes français en matière de défense. J’entre d’emblée dans cette comparaison rassurante pour ramener le rapport du PNAC au niveau qui doit être le sien : un simple rapport de défense comme tous les pays qui ont des dépenses militaires en font chaque décennie pour répartir au mieux les énormes crédits qui leur sont alloués. Nul ne s’étonne qu’un pays comme la France, dont le budget militaire s’élève à 54 milliards d’euros par an, se fende d’un livre blanc ; quoi d’anormal en conséquence à ce qu’un pays comme les Etats-Unis, dont le budget est de 580 milliards de dollars par an, ce qui représente 40% des dépenses militaires mondiales, fasse oeuvre comparable ?

 Comme mesures phares, le livre blanc ne prône pas grand chose hormis le maintien de la force de dissuasion nucléaire, gage le plus sûr de notre indépendance, et l’accroissement des crédits accordés au renseignement depuis l’espace par le biais des satellites espions. Le reste a trait à la réorganisation des bases, la modernisation de quelques avions et bateaux, etc... rien que de très routinier, finalement... Cette modestie du livre blanc est particulièrement criante quand on lit dans la foulée le rapport du PNAC. Marines, Navy, Air Force, nucléaire, drones, satellites espions, système antimissile, bases militaires, etc, c’est pour la totalité des composantes de l’armée que les auteurs du rapport recommandent une hausse des crédits militaires, en plus d’une réorganisation et d’un redéploiement des forces, à une échelle et une ampleur jamais vues depuis la seconde guerre mondiale.

Raisons d’être et objectifs du rapport du PNAC 

 La vocation du PNAC est exprimée dans les premières pages du fameux rapport : 

 “Ce rapport procède de la conviction que l’Amérique doit chercher à préserver et renforcer sa situation de domination mondiale en maintenant la prééminence des forces armées des États-Unis. Les États-Unis jouissent aujourd’hui d’une situation stratégique favorable sans précédent dans l’histoire. Ils n’ont à faire face à aucun défi de grande puissance, ils ont le soutien d’alliés riches, puissants et démocratiques sur tous les continents, ils connaissent la plus longue période d’expansion économique de leur histoire et leurs principes politiques et économiques ont été presque universellement adoptés. Jamais au cours de l’Histoire l’ordre sécuritaire international n’a été aussi favorable aux intérêts et aux idéaux américains.(p 4)”

 Tel sont l’état d’esprit et les desseins des membres du PNAC. Plus particulièrement, le PNAC s’est distingué, de sa création en 1996 à sa dissolution en 2006, par ses appels incessants à déclencher une seconde guerre en Irak pour chasser Saddam Husseïn du pouvoir et entraîner un changement de régime dans ce pays, les Etats-Unis contribuant ainsi à “l’extension des zones de paix démocratiques”(p 2) sur la planète. Le 26 janvier 98, Robert Kagan et William Kristol, ses deux présidents, avaient envoyé une lettre au président Clinton enjoignant ce dernier de régler son compte à Saddam Husseïn une bonne fois pour toutes. 9 jours après les attentats, sans même évoquer l’Afghanistan, ils récidivent en demandant à nouveau un changement de régime en Irak.

Le statut particulier de l’Irak 

 Les références à l’Irak dans le rapport sont extrêmement nombreuses. Avec les piques contre l’administration Clinton, ce sont les passages qui donnent son rythme à l’ensemble du rapport.

 L’Irak est fréquemment évoqué en compagnie d’autres pays : l’Iran et la Corée du nord dans la plupart des cas : il est dit par exemple que “l’Irak et la Corée du nord se hâtent de mettre au point des missiles balistiques et des armes nucléaires pour dissuader l’Amérique d’intervenir dans les régions dont ils veulent s’emparer.”(page 4) ou encore que « dans l’ère de l’après Guerre Froide, l’Amérique et ses alliés sont devenus les premiers outils de dissuasion, à la place de l’URSS, et ce sont des pays comme l’Irak, l’Iran, et la Corée du Nord, qui souhaitent le plus se doter de moyens de dissuasion »(p 55), ou encore que “(les Etats-Unis) ne (peuvent) pas laisser la Corée du Nord, l’Iran, l’Irak ou d’autres États du même acabit saper la domination américaine, intimider les alliés des États-Unis, ou menacer le sol même des États-Unis.”(p 75).

 Il est frappant que ce soient précisément l’Iran, l’Irak et la Corée du nord, qui sont ainsi évoqués dans ce rapport. Le lecteur qui suit l’actualité un tant soit peu aura reconnu dans cette liste les pays qui seront désignés par la suite comme les membres clés de l’axe du mal dénoncés par George W.Bush. Plutôt que d’y voir une coïncidence suspecte, qu’il me suffise de rappeler que ces trois pays abritaient les plus ignobles dictateurs du monde au moment de la rédaction du rapport.

 Il est incontestable que l’Irak a un statut particulier dans ce rapport. Il est très souvent évoqué seul, dans des phrases qui n’augurent rien de bon pour ce pays : “Le défi permanent de l’Irak fait qu’il ne serait pas sage de réduire de façon importante la présence militaire dans le Golfe.” (p 15) ou encore, l’Irak fait partie de ces états qui, “cherchant à établir des hégémonies régionales continuent à sonder les limites du périmètre de sécurité américain.” (p 6)

 Saddam Husseïn est le seul chef d’état, avec Kim Jong Il, a avoir le privilège d’être nommé dans le rapport à plusieurs reprises :

 “Bien que les opérations d’interdiction de survol du nord et du sud de l’Irak se déroulent sans interruption depuis presque une décennie, elles restent un élément essentiel de la stratégie et de la posture militaire des États-Unis dans la région du golfe Persique. Mettre fin à ces opérations reviendrait à offrir à Saddam Hussein une grande victoire, ce à quoi répugnerait tout dirigeant américain.”(p 15).

 ”L’analyse des théâtres de guerres que présente l’étude quadriennale de défense conclut que Kim Jong Il et Saddam Husseïn sont tous les deux susceptibles de se lancer dans la guerre – peut-être avec emploi d’armes chimiques ou biologiques, voire d’armes nucléaires – et les États-Unis n’ont entrepris aucun effort pour déposer ces dirigeants manu militari.”(p 10)

 Une telle insistance sur l’Irak prouve de façon éclatante que s’il y avait un lien à chercher entre le rapport du PNAC et des opérations menées par les Etasuniens pendant les neuf dernières années, c’est du côté de la guerre en Irak, bien plus que de celui de la guerre en Afghanistan, qu’il faudrait creuser. Si les autorités étasuniennes sont des menteuses, pourquoi se sont elles embêtées à envahir un pays entier avant de s’intéresser au cas irakien ? Leurs « objectifs à long terme » les poussaient à attaquer l’Irak immédiatement, ils étaient prêts à le faire, et s’apprêtaient à le faire, mais c’est l’Afghanistan qui a été attaqué en premier, et cela.... pour la simple raison que c’était dans ce pays, et non en Irak, que se cachaient les bases d’entraînement des terroristes qui avaient monté les attentats du 11 septembre 2001.

 Une décennie perdue en matière de défense

 Le gâchis qu’ont représenté les huit ans de présidence du démocrate Bill Clinton constitue le leitmotiv du rapport. Les occurrences sont innombrables et occupent, sans exagérer, 10% de l’ensemble. Les auteurs reprochent à Clinton, pendant ses huit années de présidence, d’avoir constamment diminué le budget des programmes de maintenance : “l’armée est en conséquence, mal entraînée, sous équipée, et en sous effectif” (p I) ? Terrible abandon qui “a terni (l)’image de marque (de l’armée)”(p III).

 Clinton a négligé l’entretien et l’adaptation de l’arsenal nucléaire (p 9). Il a négligé de développer les systèmes d’armes pour intercepter les missiles balistiques, suprême et lancinant danger pour les rédacteurs du rapport du PNAC (p 9). Aucun des corps d’armée n’a été épargné : qu’il s’agisse de l’armée de terre (p 29), de mer (p 38), ou de l’air (p 42). Le tout nouveau secteur spatial a fait l’objet d’une semblable négligence (p 57) Les dépenses de Recherche et développement ont été dramatiquement réduites dans tous les domaines (p 51).

 Par instants on sent une colère extrêmement vive affleurer sous la plume des auteurs :

 « Au cours de la décennie écoulée, l’état des forces armées a décliné inexorablement. Non seulement on a dramatiquement réduit leur budget, tranché dans leurs infrastructures, sabré dans les effectifs, étouffé les programmes de modernisation et étranglé les efforts d’adaptation, mais encore la qualité de vie des militaires, essentielle en matière de recrutement pour une force de volontaires, s’est dégradée. Des casernements aux quartiers généraux et aux zones techniques, les armées ont vu négliger leurs infrastructures. La qualité des hébergements, en particulier outre-mer, ne convient pas à une grande nation.”(p 19)

 La conclusion de tous ces manquements est évidente et sans appel : “les années 90 ont été été une décennie de négligence en matière de défense.”(p 4)

 Certains membres du rapport faisaient partie des administrations Reagan et Bush père ; parmi eux : Dick Cheney, dont les auteurs admettent dans la préface que les Conseils en matière de Politique de Défense (CPD) dont il est l’auteur, sorte de livre blanc de 1992, à l’époque où il était secrétaire d’état à la défense, est tout simplement le prototype mort-né après l’élection de Clinton du rapport du PNAC (p II). Les trois mandats républicains 1981 à 1993 (mandats de Ronald Reagan et de George H. Bush), furent l’occasion d’un important effort de rebudgétisation et de réorganisation des armées. L’élection de Clinton brisa d’un coup l’élan de cette reprise pour huit longues années pendant lesquelles ces patriotes virent leurs desseins extrêmement retardés.

 Les listes des signataires du rapport du PNAC

 Ayant nommé quelques membres du PNAC, je me vois amené à évoquer un peu dans le détail la composition de ce think tank, laquelle soulève comme d’habitude des doutes profonds dans l’esprit de nos amis truthers. N’est-ce pas des plus hautement suspect, ricanent-ils, que près des trois quarts des rédacteurs du rapport, aient par la suite accédé à de hautes responsabilités dans le gouvernement Bush, et que plusieurs d’entre eux aient exercé d’importantes fonctions dans les administrations Reagan et Bush ? Tout aussi suspecte serait encore selon eux, l’appel lancé à Clinton en 1998, puisque parmi ses 18 signataires se trouvaient des gens comme Richard Perle, futur président de la commission de la politique de défense, Richard Lee Armitage, futur assistant au secrétaire d’état des Etats-Unis, Donald Rumsfeld, futur secrétaire d’état à la défense, et Paul Wolfovitz futur secrétaire d’état adjoint à la défense. Plus généralement le rapport du PNAC ne serait pas seulement important pour les propositions qui y sont avancées, mais aussi en raison de l’identité de ses signataires.

 On connaît deux versions du rapport : si le corps du texte en est presque identique, la liste des signataires varie énormément de l’une à l’autre (voir pages 78 à 80 du rapport). Ainsi apparaissent dans la version la plus ancienne les noms de Dick Cheney, futur vice président, John Ashcroft, futur secrétaire d’état à la justice, Donald Kagan, Jeb Bush, frère du président et gouverneur de Floride, Lewis Libby, futur directeur de cabinet de Dick Cheney, Steve Forbes, le fameux milliardaire, Francis Fukuyama, l’auteur de la fin de l’histoire et le dernier homme. Je n’omets bien sûr pas de cette liste les quatre hauts fonctionnaires évoqués au paragraphe précédent. Ces noms, avec d’autres peu connus du public français, ne sont pas apparents dans la seconde version, celle qui a été rendue publique.

 Cette seconde liste a été exhumée par l’association reopen911. Le lecteur trouvera peut être curieux que je me fie à une information que je n’ai pas retrouvée ailleurs, mais c’est que je tiens là une occasion unique de montrer combien, en partant du même fait, on peut élaborer les interprétations les plus diverses. Il est évident pour moi que ce rapport du PNAC est le manifeste politique de l’équipe qui s’est retrouvée deux ans plus tard au pouvoir.

 Je ne peux manquer cette occasion qui m’est donnée de rendre hommage en passant aux auteurs de ce rapport. Si cette première version n’avait pas « fuité », c’est sur les mauvaises têtes que j’aurais posé les couronnes de lauriers que méritent ceux qui ont participé à ce bel ouvrage. C’est, j’imagine, la modestie, qui les a poussés à ne pas vouloir apparaître dans la liste finale des signataires. Comme le rappelle Montaigne, toutefois, « de dire moins de soi qu’il n’y en n’a, c’est sottise, non modestie. Se payer de moins qu’on ne vaut, c’est lâcheté et pusillanimité (Essais, II, 6). » Aussi ai-je décidé de mettre les rédacteurs apparents dans la première liste, pour que le lecteur attentif accorde, ou décuple, l’estime profonde qu’il ressent, je l’espère, pour ces individus. 

 Le composition des participants au rapport, loin de devoir inquiéter, est un excellent indice de l’esprit de prévoyance de l’administration Bush. Ce sont des gens qui savaient exactement ce qu’ils voulaient faire en arrivant au pouvoir, et qui se sont préparés en conséquence[1]. Ils auraient pu improviser à la va-vite, mais ont eu le professionnalisme, auparavant, de mettre par écrit leur projet militaire. Lorsque Bush accéda à la Maison Blanche, il n’eut pas à attendre une semaine pour que le rapport lui parvienne sur le bureau ovale, complet, peaufiné, et prêt à l’emploi. Quand on sait l’opportunisme et l’impréparation de certains hommes politiques assoiffés de pouvoir, qui se font élire en mentant au peuple, je crois que nous pouvons sur ce point rendre hommage à la démocratie américaine.

 Un rapport impérialiste ?

 “Mais c’est un détail ! Arguent les truthers. C’est la nature du projet qui rend le rapport effrayant. Nous avons là un projet impérialiste écrit noir sur blanc, exactement comme Hitler avait exprimé noir sur blanc dans Mein Kampf ses intentions belliqueuses.”

 Les auteurs du PNAC, il est vrai, ont du mal à voiler un franc enthousiasme quand ils évoquent les forces armées de leur pays :

 “ Les États-Unis sont la seule superpuissance au monde, combinant une puissance militaire prééminente, une primauté technique à l’échelle mondiale et l’économie la plus puissante au monde. De plus, l’Amérique est à la tête d’un système d’alliances qui regroupe les autres puissances démocratiques dirigeantes de la planète. À l’heure actuelle, les États-Unis n’ont aucun rival.” (p I).

 Une telle situation est “sans précédent dans l’histoire” (p IV). Si l’on entre dans le détail, l’armée de l’air peut se vanter à juste titre de pouvoir intervenir partout sur la planète, quand elle le veut (p 30), de même que la Marine qui jouit “de la suprématie absolue en haute mer, domination qui dépasse celle même de la Marine britannique au XIXème siècle”(p 39). Au cours de la plus grande partie du siècle écoulé, “les Etats-Unis ont entretenu le plus grand corps de fusiliers marins de tous les pays”, lesquels, grâce à l’appui de la marine et de sa propre aviation, disposent d’une “extraordinaire mobilité et d’une extraordinaire puissance de combat.”(p 47).

 L’armée est présentée à plusieurs reprises comme l’auxiliaire incontournable du projet de Pax Americana. “ S’il faut conserver et étendre une paix américaine, elle doit s’appuyer sur les fondations indiscutables d’une prééminence militaire des États-Unis.” (p 5). “ La prééminence militaire américaine (...) est le corollaire de la stratégie de domination mondiale des États-Unis” (p 52).

 Voilà donc pour les indices du soi disant “projet hitlérien”. Si je m’arrêtais là ce serait parfait, les soupçons seraient justifiés, mais je dois dire “soi disant”, car les truthers, qui ont décidément l’attention très sélective, omettent de citer les arguments de bon sens que les auteurs du rapport eux-mêmes avancent pour expliquer leur focalisation sur le militaire. Ils avancent ainsi que si les peuples de la terre viennent de traverser la plus longue période de paix de leur histoire, c’est uniquement à cause du rôle de gendarme mondial que les Etas-Unis ont eu la bonté d’assumer pendant six longues décennies :

 “Étant donné que la paix actuelle n’est le résultat que de la prééminence américaine, échouer à conserver cette prééminence laisserait à d’autres la possibilité de façonner le monde selon des schémas contraires aux intérêts et aux principes des États-Unis. C’est cela, le prix de la prééminence américaine ; de même qu’elle a été gagnée de haute lutte, il faut la préserver de haute lutte.”(p 80)

 Nous avons tendance à oublier que nous avons complètement sous traité notre défense à notre grand frère étasunien, et que sans lui, comme jadis en 44, nous nous trouverions perdus. Il n’ y a guère que la France et l’Angleterre qui entretiennent encore des budgets militaires dignes de ce nom. Tous les autres pays ont progressivement réduit leurs dépenses militaires au cours des décennies passées, et ce qu’on appelle aujourd’hui Défense Européenne est quelque chose de proprement ridicule en comparaison de la Défense Etasunienne. Cette disproportion justifie les banderilles de Robert Kagan, aux sujets des Européens, lorsqu’il dit, par exemple, que “les Américains viennent de Mars et les Européens viennent de Vénus”, ou que les Européens sont des “born again idealists[2].

 Pendant 40 ans nous avons bénéficié du parapluie américain contre le menaçant nuage soviétique. C’est bien joli de critiquer l’armée américaine, mais j’aimerais aussi que l’on reconnaisse que si aux Etats-Unis des gens se sont fendus d’un rapport comme celui du PNAC, c’est en grande partie parce qu’en Europe nous avons depuis longtemps renoncé à peu près à tout effort militaire sérieux, et que nous nous sommes placés sous l’aile de l’Aigle étasunien. C’est facile de critiquer ceux qui font le sale boulot tout en en profitant à l’oeil. En Europe nous avons cessé de nettoyer les toilettes parce que l’Oncle Sam a décidé de s’en occuper, et il y en a qui croient que si elles restent propres, c’est parce que ça se fait tout seul ! Nous ferions mieux de produire un effort militaire comparable et d’être un peu plus unis plutôt que de critiquer le goût des Etasuniens pour la chose militaire.

 Cette protection n’a pas valu que pour l’ensemble de la guerre froide. Très récemment, en 1999, nous fûmes bien contents que les USA franchissent un océan pour intervenir en ex-Yougoslavie, alors que nous peinions à franchir la petite mer Adriatique pour régler le problème nous-mêmes.... ce que les auteurs du rapport rappellent à regret : “ le conflit des Balkans n’aurait pratiquement pas pu être conduit et gagné sans le rôle dominant qu’y a joué la puissance militaire américaine.”(p 9) Nous ferions mieux de leur dire “merci” plutôt que de cracher dans la soupe de façon aussi irréfléchie et présomptueuse.

 Il semble heureusement que les auteurs du PNAC, loin de nous considérer pour des supplétifs, des faire valoir, des alibis, ont pour nous une forme d’estime et d’affection, et tiennent à nous associer à leurs aventures. Les “Alliés”, dont nous avons l’honneur de faire partie, sont fréquemment cités dans le rapport, toujours avec l’idée de protection, d’association, de coopération : cet altruisme désintéressé apparaît dans ces sortes de phrases “ les forces armées des États-Unis doivent rester déployées en quantité à l’étranger. Pour rester à la tête d’un éventail de coalitions, les États-Unis doivent prendre leur part des risques auxquels leurs alliés font face”. On peut être sûr que s’il y a un problème, les Etats-Unis seront à nos côtés.

 Interlude : éloge de l’administration W. Bush

 Je ne pense pas que ce soit de la flagornerie de laisser éclater un peu trop mon admiration dans ce chapitre. Le rapport du PNAC montre, si besoin était, que nous devons beaucoup aux Etats-Unis pour notre défense du demi siècle écoulé, et, selon tous les pronostics, celle du siècle à venir, le “Nouveau Siècle Américain”, et je suis bien content que la présidence de George W. Bush ait été l’occasion de la réalisation intégrale du programme suggéré dans ce rapport.

 Reconnaissons que nous n’avons plus les moyens pour rivaliser avec leur puissance de feu. Cela fait forcément un peu bizarre pour les quelques patriotes français, anglais, et allemands, qui demeurent, mais à tout prendre, je crois qu’il est moins coûteux et plus sûr pour les pays européens que nous nous cantonnions au rôle de reconnaissants vassaux plutôt qu’à celui d’aigris et inefficaces trouble-fêtes, comme nous l’avons si souvent été pendant la présidence du général de Gaule ou de Jaques Chirac.

 Pour tout dire, je ne suis pas si choqué que ça par la tonalité ultra-martiale du rapport : tous les empires qui se sont succédé sur la terre n’ont pas hésité un instant à user de la force pour asseoir leur hégémonie au moment de leur âge d’or. Dans la foulée de la Révolution Française, Napoléon a mis l’Europe entière à feu et à sang. Il ne laisse pas d’être estimé, par les Plutarques de notre époque, comme l’un des plus grands hommes de tous les temps, aux côtés de bienfaiteurs de l’humanité comme Descartes, l’Abbé Pierre, et Louis Pasteur.

 Il me semble un peu facile de s’offrir son petit frisson patriotique en lisant une hagiographie de Napoléon bien calé dans son fauteuil, et refuser dans le même temps aux Etasuniens de profiter, avec des moyens incomparables, d’un âge d’or comme aucun peuple n’en a connu dans l’histoire de l’humanité.

Nous n’avons pas hésité à nous étendre et à conquérir quand nous en avions les moyens, et maintenant nous refuserions ce droit à d’autres sous prétexte que ce n’est pas nous qui à présent prétendons tenir la barre ! Comme le dit justement Robert Kagan, “ quand les Etats-Unis étaient faibles, ils pratiquaient des stratégies hésitantes, maintenant qu’ils sont puissants, ils se comportent comme se comportent les nations puissantes. » Dieu nous garde, en Europe, de devenir ces vieillards qui, dans la maxime de la Rochefoucault, “donnent de bons conseils pour se consoler de n’être plus en état de donner de mauvais exemples (Maxime 93).”

 Conclusion

 Il m’est impossible de terminer ce chapitre sans toucher de nouveau un mot à propos de cette fameuse citation sur Pearl Harbor, dans laquelle se trouverait selon les truthers une allusion directe aux attentats du 11 septembre, lesquels attentats auraient été organisés par l’administration Bush, et donc par les membres du PNAC. Le lecteur aura constaté que je m’y suis peu appesanti : cette citation, je me répète, est complètement isolée, et sans lien avec le corps du texte ; sur près de cent pages c’est dérisoirement mince... tandis que pour chacun des autres points que j’ai évoqués je disposais d’une base de travail d’une dizaine de citations minimum.

 En fait, les truthers, défaut humain trop humain, ont lu ce rapport avec l’idée préconçue d’y trouver les preuves dont ils avaient besoin. Sur un sentier de cent pages, il était fatal qu’ils tombassent sur un caillou intéressant. Résultat, ils agitent ridiculement dix pauvres lignes de ce rapport en les érigeant en preuve suffisante.

 Je suis à présent si loin de craindre la moindre objection que ces âmes perdues pourraient formuler, que je vous livre pour finir une citation que celles-ci aiment à invoquer en complément de celle du rapport du PNAC. Elle est signée d’un personnage que le lecteur a appris à connaître et apprécier dans la section précédente, le seul personnage, pour tout dire, que j’ai été surpris de ne pas voir apparaître, avec le président Bush, dans la liste des signataires du rapport : Philip Zelikow.

 “ Si la bombe qui a explosé en 93 sous le WTC avait été nucléaire... l’horreur et le chaos résultants auraient été proprement indescriptibles. Un tel acte de terrorisme de catastrophe serait un point de non retour dans l’histoire des Etats-Unis. Il provoquerait des pertes humaines et matérielles sans précédent en temps de paix et réduirait à néant le sentiment de sécurité de l’Amérique, comme l’a fait le premier essai nucléaire soviétique en 49. Comme Pearl Harbor cet événement couperait notre histoire entre un avant et un après. Les Etats-Unis pourraient répondre par des mesures draconniennes, en réduisant les libertés individuelles, en autorisant une surveillance plus étroite des citoyens, l’arrestation des suspects et l’emploi de la force létale. »

 Ces lignes sont extraites d’un article paru en décembre 98 coécrit avec Ashton Carter et John Deutch, et qui était intitulé “le terrorisme catastrophique”. Les auteurs envisageaient dans ce texte les conséquences qu’auraient pu avoir un effondrement des tours jumelles lors des attentats de 93. Vous parierez bien une rognure d’ongle avec moi que les truthers ont pensé que cette phrase s’appliquait aux attentats du 11 Septembre, qui à cette époque, ne s’étaient pas encore produits !


[1]Ainsi Robert Kagan put il dire fièrement, 18 jours avant la déclaration de guerre des Etats-Unis à L’Irak, que « très peu de guerres dans l’histoire américaine (avaient) été préparées mieux ou plus complètement que celle-ci par le président. »

[2]L’expression de “born again idealist » fait écho à celle de “born again christian”. Le born again christian est un chrétien qui a reçu son illumination sur le tard. George W. Bush en est un exemple fameux.


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40 réactions à cet article    


  • yoav 16 octobre 2010 06:14

    Cet article est de la bouillie verbale et je suis poli.


    • Onegus Onegus 16 octobre 2010 11:50

      On peut dire diarrhée en restant tout aussi poli... Le responsable de cette bouse a visiblement très mal digéré son PNAC ! smiley


    • Capone13000 Capone13000 16 octobre 2010 09:11

      Comme le dit Morice : Donald Forestier aime :
      Sarah Palin
      George W. Bush
      Nicolas Sarkozy
      Caroline Fourest
      Le Monde.fr Politique
      Bruce Toussaint
      Guillaume Durand
      C’est vrai qu’avec ces icones la culture et l’information sont au rendez vous.
       

      Je crois que même après la confirmation officielle de l’administration américaine qu’ils ont bien participés et/ou orchestrés les attentats du 11 Septembre 2001, vous resterez le seul à ne pas vouloir y croire.
      A quoi bon faire semblant de ne pas voir ? Il faut devenir adulte, ce qu’il y a derrière le rideau n’est pas beau mais l’affronter nous grandi.
      Quand Le sage désigne la lune l’idiot regarde le doigt...

      J’accuse l’accusateur de malhonneteté !!!


      • Internaute Internaute 16 octobre 2010 09:58

        Saddam Hussein a signé son arrêt de mort le jour où il a dit publiquement qu’il était le successeur de Nabuchodonosor et de Saladin. Les juifs ne l’ont plus lâché d’une semelle et c’est pourquoi il est devenu subitement la bête noire du PNAC et de tous les lobbies de la coline du Capitole. Dans la même ligne de mire on trouve l’Iran. Cela fait plus de dix ans que les milieux juifs américains poussent à la roue et font chanter les sénateurs américains pour que les USA écrasent l’Iran. L’Iran a la chance qu’il y ait eu le précédent irakien car cela donne une porte de sortie à la Maison Blanche pour ne pas obéïr au lobby juif. Mais celui-ci ne lâchera pas prise et si l’économie américaine se redresse il y a fort à parier que le prochain président devra envoyer encore une fois les soldats américains mourrir pour le bon plaisir des sionistes.


        • Diva Diva 16 octobre 2010 13:15

          Saddam Hussein s’est condamné à mort le jour où il déclara ne plus vouloir vendre son pétrole contre des dollars, mais contre de l’euro !
          Que cette guerre ait satisfait, également, aux idéaux sionistes ne fait pas l’ombre d’un doute !

          Mais les américains ne sont pas allés en Irak que pour le pétrole, ils sont également allés dérober les trésors sumériens contenus dans les musées irakiens !

          Que renferment donc ces trésors qui puissent justifier que l’on mette tout un pays à feu et à sang ?


        • aberlainnard 16 octobre 2010 10:23

          Tout ça n’empêchera pas le Soleil de tourner autour de la Terre !


          • Ariane Walter Ariane Walter 16 octobre 2010 10:58

            @ tous sauf l’auteur

            il y a un grand défaut chez certains : c’est le respect de l’ordre établi.
            Ils ne mettront jamais en cause les pères, même s’ils violent, les pouvoirs en place, les religions, la médecine aussi, par exemple. C’est au-dessus de leur entendement. ils sont heureux dans un monde semblable à celui de leur enfance : quand le maître est le maître et qu’il n’y a pas à réfléchir.
            Le monsieur qui écrit l’article est tout heureux de défendre les maîtres en place. De se mettre au-dessus de ceux qui réfléchissent et ont un esprit critique.
            Du temps de Galilée, il aurait écrit sur agoravox Vatican, pour prouver que la terre est plate !

            C’est un style !


            • François51 François51 16 octobre 2010 16:24

              ça s’apelle le syndrome du larbin :
              http://www.youtube.com/watch?v=UOadagqruHg




              • Krokodilo Krokodilo 16 octobre 2010 11:18

                Rien compris. SVP, faites un petit effort de clarté en présentant votre thèse, les faits, votre analyse, même la conclusion me semble obscure.


                • Philou017 Philou017 16 octobre 2010 11:21

                  L’auteur tire du PNAC ce qu’il a envie d’y voir . Je pense que cette analyse est bien plus perinente. J’en tire un extrait :

                  En septembre 2000, avant la victoire de George W. Bush aux élections présidentielles, le PNAC avait publié un rapport fondamental, intitulé «  Repenser les défenses de l’Amérique : Stratégies, forces et ressources pour un siècle nouveau », dans lequel le groupe déclarait clairement qu’attaquer Saddam n’était qu’un alibi pour asseoir la suprématie américaine : « Pendant des décennies, les États-Unis ont cherché à jouer un rôle plus permanent dans la sécurité de la région du Golfe. Si le conflit non résolu avec l’Irak fournit une justification immédiate, la nécessité d’une présence américaine forte dans le Golfe passe avant le problème du régime de Saddam Hussein » (p. 14). Le rapport préconisait une modernisation à grande échelle de l’armée, et estimait qu’une enveloppe annuelle de 15 à 20 milliards de dollars serait nécessaire pour transformer les forces américaines en une sorte de « super-force impériale », qui prendrait le commandement de la « révolution des affaires militaires ». Cependant, le PNAC avait bien conscience des difficultés à affronter avant d’atteindre cet objectif : « Le processus de transformation sera probablement long, sauf événement catastrophique déclencheur, du genre d’un nouveau Pearl Harbor » (p. 21). Thomas Donnelly, principal auteur du rapport, travaille actuellement pour la société Lockheed Martin.

                  Lorsque Bush est arrivé au pourvoir, accompagné de Dick Cheney comme vice-président, de Donald Rumsfeld à la Défense, et de Paul Wolfowitz au poste de vice-ministre de la Défense, la théorie du PNAC est devenue la référence en matière de défense et de politique internationale américaines. Cette théorie a reçu l’approbation officielle de la Maison Blanche dans un document signé personnellement par le président Bush : « La stratégie de sécurité nationale des États-Unis d’Amérique » (septembre 2002). Entre- temps, les événements ont confirmé que les principes d’une suprématie militaire mondiale impitoyable étaient bien appliqués.

                  Après le 11 septembre, ces personnes disposèrent de « l’événement catastrophique déclencheur » et du crédit politique nécessaires pour mettre leur programme en oeuvre. Ils purent accomplir l’une des autres tâches fondamentales de la nouvelle armée américaine : « mener et gagner de manière décisive les principales et multiples guerres simultanément en cours dans le monde » (p. 4). Cette phrase terrible mérite sans doute quelques explications.

                  « Les principales guerres mondiales » est un terme militaire qui désigne les grands champs » est un terme militaire qui désigne les grands champs de bataille, mais si vous savez déjà que vous « gagnerez de manière décisive » avant même de partir au combat, l’effort devient une « guerre de façade », au sens plus général de « guerre de pacotille ». Cette rhétorique devrait sauter aux yeux de la planète entière. Selon George W. Bush lui-même : « Qui n’est pas avec nous est contre nous ». Par conséquent, ces guerres doivent être « multiples et simultanées ». Comme dans l’Empire romain, le « Projet d’un nouveau siècle américain » veut imposer au monde entier une « Pax Americana », qui signifie en réalité une « domination complète ». Le rapport PNAC n’est que l’itinéraire qui mène à ce nouvel ordre impérial, dans lequel une méga-armée de pointe dirige « un monde de plus en plus chaotique », à grand renfort d’interventions de choc, de manoeuvres d’intimidation et de technique de la terre brûlée.[1]

                  Accusation

                  Nous pensons que le programme du PNAC mis en oeuvre par le cabinet de guerre de George Bush mène tout droit à des violations du droit international, à des milliers de victimes superflues, ainsi qu’à la déstabilisation de la planète entière, d’un point de vue tant social que politique et humanitaire. Il conduit à une militarisation sans précédent du monde. Cette nouvelle hégémonie américaine est en réalité une manière de servir les intérêts de l’industrie pétrolière et du complexe militaro-industriel des Etats-Unis (auxquels de nombreux membres du PNAC et proches de Bush sont étroitement liés). Cette politique menace gravement et de manière persistante la paix mondiale. « L’acte d’accusation » peut provisoirement être énoncé comme suit :

                  « Le Projet du nouveau siècle américain et ses membres, en particulier les principaux responsables du PNAC au sein du cabinet Bush, ont prôné, planifi é et commis des crimes contre le droit international et l’humanité (sinon au sens juridique, du moins au sens éthique). »


                  • foufouille foufouille 16 octobre 2010 12:46

                    article de grand malade
                    faut te convertir a in gode we trust et gode bless america


                    • Ariane Walter Ariane Walter 16 octobre 2010 14:18

                      @ foufouille
                      mdr !! encore !


                    • djanel Le viking- djanel Le viking- 16 octobre 2010 14:40

                      Comme je ne comprends pas l’anglais et la curiosité me poussant, j’ai fait traduire la citation en anglais de foufouille. La voici telle quelle : en gode-nous faire confiance et gode bénisse l’Amérique.

                      Subli..iiiiime   


                    • foufouille foufouille 16 octobre 2010 15:08

                      @djanel
                      en dieu/en gode nous avons foi/confiance


                    • foufouille foufouille 16 octobre 2010 15:11

                      in dildo we trust
                      dildo bless america



                    • slipenfer 16 octobre 2010 12:56

                      Souvenirs souvenirs  smiley

                      Je vous laisse vous documenter un peu avec les liens suivants. J’espère que vous maitrisez l’anglais... Achetez aussi quelques livres. Cela vous donnera une idée du travail à fournir pour déstabiliser le rouleau compresseur de la vérité sur le sujet du 11 Septembre.

                      Professional Organizations for 9/11 Truth

                      9/11 Truth News Website and Activist Organizations or Individuals

                      9/11 First Responders Support

                      FealGood Foundation

                      Worldwide 9/11 Groups

                      United States

                      International

                      Australia

                      Belgium

                      Canada

                      Denmark

                      Finland

                      France

                      Germany

                      Netherlands

                      New Zealand

                      Norway

                      Spain

                      United Kingdom



                      • djanel Le viking- djanel Le viking- 16 octobre 2010 14:48


                        Le pingouin va en attraper une migraine.


                      • Aafrit Aafrit 16 octobre 2010 13:03

                        J’accuse Donald Rumsfield euh pardon Forestier de vouloir m’abrutir davantage et autant que je le suis par le flux des medias qui ne cessent d’essayer de me faire gober ce qu’ils veulent que je gobe !
                        Vive le forestier et Gobe bless America ! smiley


                        • bluerider bluerider 16 octobre 2010 13:07

                          à propos de Pearl Harbor : au fait, de quel Pearl Harbor parle-t-on ici aussi ?

                          PNAC / PEARL HARBOR un tout petit début de réponse ici aussi :

                          http://www.reopen911.info/News/2010/08/18/7-decembre-1941-pearl-harbor-la-aussi-la-verite-progresse/


                          • bluerider bluerider 16 octobre 2010 13:13

                            non mais franchement je relis.... cet article est bete, non ? ou c’est moi ?


                            • bluerider bluerider 16 octobre 2010 13:15

                              oui, cette fois j’en suis sur : cet article est bete. c’est de la vaseline.


                              • foufouille foufouille 16 octobre 2010 13:25

                                il aime les supositoire


                              • Francis, agnotologue JL 16 octobre 2010 13:28

                                « J’accuse » !

                                 ???

                                Revoilà notre zozo là !


                                • septembre2001 16 octobre 2010 14:05

                                  Je crois vraiment que cette mise en scène cherche à faire obstruction à la logique
                                  de l’histoire raconté par les dirigeants Américains qui hypnotise avec leurs propagandes mensongère les esprits les plus fragile et peu ouvert.
                                  Comme ce prétendu Donald Forestier qui est une honte pour la race humaine .

                                  Bien réussi pour la demande de potin .


                                  • non666 non666 16 octobre 2010 15:00

                                    « La conclusion de tous ces manquements est évidente et sans appel : “les années 90 ont été été une décennie de négligence en matière de défense.”(p 4) »

                                    Il se trouve que la decennie 90 est ausi celle qui a vu naitre la premiere version du PNAC , moins connue sur le net, mais pas des experts de defense.
                                    Il s’agit du Planing defense guidance de 1992.

                                    Toute les petites phrases du PNAC sur les alliés qu’il faut menager sont le fruit de la levée de bouclier international lors de la parution du document precedent.
                                    Le PDG92 anoncait deja que desormais les etats unis etait la seule « hyperpuissance » et que plus jamais, il ne devait tolerer d’etre mis en concurrence avec une autre puissance.
                                    Etait ciité nommement, l’Europe (qu’il fallait neutraliser coute que coute (c’est fait grace au TCE/traité de Bruxelles , a la subordination dans l’Otan de la dernière puissance independante (nous !) et a la neutralisation de notre diplomatie) , la Chine (dont il fallait controler les ressources en energie (c’est fait grace au controle sur les zones de pétrole) et la Russie , qu’il fallait empecher de revenir au niveau (ça, c’est loupé...).

                                    La decennie perdue de 90 (pour une superiorité militaire totale)est donc celle ou ce fameux plan n’a pu etre mis en place , faute d’adhesion internationale pour le financer....


                                    Car derriere ces plans , il y a TOUJOURS la question du financement.
                                    La trilatérale et le groupe Bilderberg sont la pour imposer , pendant l’affrontement est-ouest, un dollar monnaie internationale qui est en fait un systeme de dime prelevée sur le commerce mondial pour financer l’armement US.
                                    Tant qu’on tient le pétrole , on peut en imposer le paiement en dollar et continuer a prelever la dime sur une monnaie qui ne vaut plus un rouble...
                                    Pendant la PREMIERE guerre du golfe, le finacement de l’appareil de guerre US est fait en faisant payer par TOUTE la coalition chaque heure de vol de chaque avion, chaque bombe, par les pays « libres » (de payer).
                                    C’est la PLUS GRANDE VENTE D’ARME FORCEE de TOUS LES TEMPS.
                                    Tous le stock destiné a l’affrontement est ouest va etre soldé pendant cette operation.
                                    Il etait obsolete mais les pays « libres » vont le payer aux etats unis au cout de depart....
                                    On communiquera sur les avions furtif, les bombes lasers, mais on vendra des heures de vol de B52 et des tonnes de munitions classique obsolete pour le theatre europeen.

                                    Bush (fils) a juste voulu renouveller l’operation de Bush (père)....
                                    Une des cuases majeures de ces attentats du 11-09 : l’espoir de recommencer le coup avec les materiels devenus obsolete entre temps.




                                    • joelim joelim 16 octobre 2010 15:03

                                      Que le lecteur sache seulement qu’ensuite je m’intéresserai à la guerre de libération de l’Irak

                                      Guerre de libération du pétrole... Genre :

                                      Irakiens ! 

                                      Nous vous avons apporté la paix et la démocratie ! 

                                      Vous n’avez plus à vous préoccuper de gérer votre pétrole... C’est beaucoup moins de soucis pour vous il faut l’admettre.

                                      Ne nous remerciez pas ! 

                                      Notre bonté est naturelle !

                                      Nous ne pouvons pas nous empêcher d’en faire profiter les autres !

                                      Avec l’aide de Dieu !

                                      Fidèle à mon credo, je veux enraciner mes analyses et interprétations sur des faits

                                       smiley 

                                      Une telle insistance sur l’Irak prouve de façon éclatante que s’il y avait un lien à chercher entre le rapport du PNAC et des opérations menées par les Etasuniens pendant les neuf dernières années, c’est du côté de la guerre en Irak, bien plus que de celui de la guerre en Afghanistan, qu’il faudrait creuser. Si les autorités étasuniennes sont des menteuses, pourquoi se sont elles embêtées à envahir un pays entier avant de s’intéresser au cas irakien ? 

                                      A cause de leur projet d’Oléoduc, et du refus de leurs alliés de l’époque, les Talibans, de les autoriser à mener leurs projets pétroliers de l’époque autour de la mer Caspienne.

                                      Il est évident pour moi que ce rapport du PNAC est le manifeste politique de l’équipe qui s’est retrouvée deux ans plus tard au pouvoir.

                                      Pour une fois on est d’accord.

                                      Le composition des participants au rapport, loin de devoir inquiéter, est un excellent indice de l’esprit de prévoyance de l’administration Bush. Ce sont des gens qui savaient exactement ce qu’ils voulaient faire en arrivant au pouvoir, et qui se sont préparés en conséquence. Ils auraient pu improviser à la va-vite, mais ont eu le professionnalisme, auparavant, de mettre par écrit leur projet militaire

                                      Votre façon de défendre l’administration Bush est épatante. smiley 

                                       “Étant donné que la paix actuelle n’est le résultat que de la prééminence américaine, échouer à conserver cette prééminence laisserait à d’autres la possibilité de façonner le monde selon des schémas contraires aux intérêts et aux principes des États-Unis. C’est cela, le prix de la prééminence américaine ; de même qu’elle a été gagnée de haute lutte, il faut la préserver de haute lutte.”

                                      Oui, ces gens sont de dangereux psychopathes. Napoléon... César... Gengis Khan... Ces dirigeants états-uniens ont un plus : ils se croient innocents et croient leur cause juste. Des dangers publics !

                                      Très récemment, en 1999, nous fûmes bien contents que les USA franchissent un océan pour intervenir en ex-Yougoslavie

                                      La pluie de bombes qu’ils ont déversée au Kosovo a été pire que le mal initial. Mais c’est vrai que les USAs voulaient un pied-à-terre dans la région, on comprend parfaitement leurs motivations.

                                      Je ne pense pas que ce soit de la flagornerie de laisser éclater un peu trop mon admiration dans ce chapitre.

                                      Nooooon. Allez-y çà étaye votre discours. smiley 

                                      Nous n’avons pas hésité à nous étendre et à conquérir quand nous en avions les moyens, et maintenant nous refuserions ce droit à d’autres sous prétexte que ce n’est pas nous qui à présent prétendons tenir la barre ! 

                                      Marrant, c’est le même argument évoqué par certains défenseurs de la seconde puissance coloniale du XXe siècle, Israël.

                                       “ Si la bombe qui a explosé en 93 sous le WTC avait été nucléaire... l’horreur et le chaos résultants auraient été proprement indescriptibles. Un tel acte de terrorisme de catastrophe serait un point de non retour dans l’histoire des Etats-Unis. Il provoquerait des pertes humaines et matérielles sans précédent en temps de paix et réduirait à néant le sentiment de sécurité de l’Amérique, comme l’a fait le premier essai nucléaire soviétique en 49. Comme Pearl Harbor cet événement couperait notre histoire entre un avant et un après. Les Etats-Unis pourraient répondre par des mesures draconniennes, en réduisant les libertés individuelles, en autorisant une surveillance plus étroite des citoyens, l’arrestation des suspects et l’emploi de la force létale. »

                                      Très intéressant. Çà renforce la plausibilité du scénario alternatif, dans lequel les responsables en charge de la stratégie militaire US auraient provoqué ce type d’évènement. Pour le bien de l’Amérique naturellement... 


                                      • Capone13000 Capone13000 16 octobre 2010 15:42

                                        Va falloir penser à arreter de faire des articles sur Agoravox, vu la faible quantité de personne qui sont d’accord avec vous, non ?

                                        Il en serait de même sur n’importe quel site, je vous rassure, ce n’est pas spécifique à AV.
                                        Il n’y a qu’a lire les commentaires postés sur tous les sites (de gauche comme de droite) lorsqu’un article sur Ben Laden ou le 11/9 est publié.
                                        Les gens n’y croyent plus, ils sont devenus Resistants aux chocs comme le décrit si bien Naomi Klein dans son livre/film : La Stratégie du Choc


                                        • friedrich 16 octobre 2010 18:34
                                          Restez dans la Matrice si ça vous chante Forestier, mais de grâce épargnez-nous vos postures de procureur pédant, et en particulier cette référence à Zola qui me fait vouloir jeter mon ordi par la fenêtre à chaque lecture de vos gribouillis collabos. 

                                          • BEBE 16 octobre 2010 18:58

                                            Si la bombe qui a explosé en 93 sous le WTC avait été nucléaire...

                                            faisons confiance aux régimes dictatoriaux tel l’iran pour mettre cette folie en marche...si l’on agit pas pendant qu’il en est encore temps.
                                            l’iran utilisera les terroristes pour faire pression sur les démocraties, le cas échéant !
                                             


                                            • friedrich 16 octobre 2010 19:15

                                              Attention à ce BEBE, c’ est un infiltré dont le but caché est de faire passer les femmes asiatiques pour des idiotes


                                            • Capone13000 Capone13000 16 octobre 2010 19:32

                                              En effet, on voit bien l’orientation des messages de BEBE. Le but est de défendre Israel c’est clair.


                                            • Donald Forestier 17 octobre 2010 19:52

                                              Je suis tout de même un peu déçu que ce chapitre n’ait suscité que si peu de réactions. Que je sois impopulaire, pour répondre à Capone en particulier, ne me dérange pas plus que ça. Nombre d’entre vous doivent connaître la citation de schopenhauer : “Toute vérité franchit trois étapes : d’abord elle est ridiculisée, ensuite elle subit une forte opposition, puis elle est considérée comme aynt toujours été une évidence.” En ce moment je mange mon pain noir... Le meilleur est devant moi.

                                              Néanmoins, il semblerait que peu aient compris l’objectif majeur de ce chapitre : là où les conspirationnistes y voient dans le rapport du PNAC les indices d’une précognition des attentats, j’ai voulu montrer qu’elle révélait l’esprit de prévoyance et le professionnalisme de ses rédacteurs.

                                              Oui, ce sont des membres de la future administration W Bush qui ont écrit le rapport du PNAC, non ce rapport n’a rien à voir avec la plannificatrion des attentats.


                                              Dans un monde qui devient de plus en plus dangereux, je me félicite que le monde civilisé puisse faire preuve de répondant face à la menace terroriste. Sans l’accroissmeent drastique des budgets militaires étasuniens, les Talibans continueraient à cultiver leur pavot, less femmes afghanes sueraient encore sous leurs burkas, et deux ou trois autres “11 septembre” auraient été perpétrés.


                                              Je montrerai dans le prochain chapitre que la guerre de libération de l’Irak, quoqiue fondée sur un mensonge, n’avait absolument pas besoin (bien au contraire !) de cet événément inattendu et bouleversant que furent les attentats de NY et Washington.



                                              • friedrich 17 octobre 2010 22:23
                                                La guerre de libération de l’ Irak... 

                                                Pathéthique. Soit vous êtes payé, soit vous êtes neuneu, je ne vois pas d’ autre explication.

                                                Et salir Zola ne vous suffit pas en plus, il vous faut aussi tâcher Schopenhauer : 

                                                Toute vérité franchit trois étapes : d’abord elle est ridiculisée, ensuite elle subit une forte opposition, puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.

                                                Ne pas avoir saisi à quel point il est aisé de renvoyer à vous et vos amis cette fameuse citation ne vous a bien-sûr pas traversé l’ esprit. Cela en en dit long sur vos facultés cognitives.

                                              • Guit'z Guit’z 18 octobre 2010 09:56

                                                Dis-moi l’arroseur arrosé,

                                                T’en as pas marre de te faire méchamment bâcher dès que t’ouvres le bec pour étaler tes grandiloquentes sottises ?

                                                T’as pas le sentiment d’être le pire crétin à la ramasse d’AgoraVox ?

                                                Ne vois-tu vraiment pas combien tes papiers sont vides, partisans, confusionnistes, mal écrits avec ça ?

                                                Ne comprends-tu pas que la partie est perdue pour les ahuris de ton genre, les fondamentalistes de l’Histoire Orthodoxe, les supporters de toutes les VO médiatiques ?

                                                Arrête tout, grand. Plus personne ne lis tes papiers dérisoires, signés par un « Confiant » indécrottable, prêt à toutes les arguties pour sauver le lambeau élimé lui tenant lieu de conscience.

                                                En fait, non seulement t’as pas assez de grain à moudre à l’appui de ton projet, mais je soupçonne même que t’as juste pas le niveau intellectuel...

                                                Oui, retourne dans le rang de l’Indignation, quitte les forêts hantées du Soupçon. Lis le Monde, accuse ses détracteurs et finalement pardonne à TF1...
                                                 



                                                  • Donald Forestier 23 octobre 2010 00:36

                                                    Concentrez vous sur le prochain chapitre. Demain tout le monde aura compris l’Irak.


                                                    • nataraja 23 octobre 2010 15:57

                                                       on ne sait pas pour qui vous roulez


                                                      • carolucem 23 octobre 2010 20:20

                                                        @friedrich

                                                        « Pathéthique. Soit vous êtes payé, soit vous êtes neuneu, je ne vois pas d’ autre explication ».

                                                        Moi j’en vois une : c’est du 2eme degré et c’est tres bien fait car plus convainquant que la plupart des textes anti VO.

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