J’ai 20 ans et ... j’ai pris un coup de vieux
Comme le chante notre national Léo Ferré, à 20 ans « On se fout du tiers comme du quart, on prend le bonheur toujours en retard. Quand on aime c’est pour toute la vie, cette vie qui dure l´espace d´un cri … et, pour le reste, on imagine ». Plus qu’imaginer, moi, je cogite. Alors voilà, j’ai 20 ans et toutes mes dents, mais j’ai pris un sérieux coup de vieux.
(mais je n'ai pas encore cette tête-là, PAS ENCORE)
J’ai payé, mes impôts, seule
Oui ma bonne dame, comme une grande ! Alors, dans les faits, comme je suis étudiante, ça ne change pas grand chose puisque mes généreux géniteurs me donnent de quoi manger, boire (je suis un animal qui consomme beaucoup de bières aromatisées) et, éventuellement, m’habiller. Mais, symboliquement, c’est quelque chose de trier toutes mes fiches de paie (oui, je suis honnête, je ne fraude pas le FISC et j’irai au paradis), calculer tout ce que j’ai gagné dans l’année et envoyer tout ça à qui de droit. Même si, je vous l’avoue, je ne suis pas imposable.
Mes amis sont des grands
Jusque là, j’ai toujours très bien vécu mon âge (pas difficile de dire ça à 20 ans, vous me direz) parce que je suis une grande gamine, malgré mon passage à la majorité : je vis chez mes parents, je glandouille bien comme il faut à la Fac’ et je suis incapable d’avoir une relation durable. En attendant, ce n’est pas parce que je m’en sors dans la vie comme un manche à balai, qu’il en va de même pour mes amis. A titre d’exemple, cet été, une de mes amies s’est mariée. En robe blanche, avec un mari et un beau buffet (et du puuuunch). Rien qu’en recevant le faire-part, j’ai faillit verser une petite larme (imaginez la rivière que ça a été quand ce petit monde s’est dit « oui » à la Mairie). Enfin voilà, mes amis joue dans la cour des grands (on n’attend plus que moi, en fait).
Je vais partir de chez Papa et Maman
L’an prochain, grand bond dans ma petite vie, je quitte le domicile familial. Alors, on se détend, il n’y a rien d’exceptionnel dans le fait de quitter un 4 pièces pour une chambre de 9m2, mais ça serre un peu le ventre. Même si – comme toute bonne adolescente – j’ai haïs mes parents, je me suis rendue compte qu’ils étaient plutôt pratique, mine de rien. C’est donc bien dommage de les quitter et il se pourrait même que j’éprouve un peu d’affection pour eux, comme quand on adopte un chiot.
On m’a payé pour le métier auquel je me destine
On m’a déjà payé dans ma courte vie pour des jobs divers et variés. Mais on ne va pas oublier que j’ai déboursé des p’tits sous pour être journaliste et j’aimerai que ça paie un jour (et bien, merci d’avance !). Cette année, - ô joie, ô victoire ! – on m’a rémunéré pour que j’écrive deux-trois âneries qui sortent de mon cerveau (avec le moins de fautes d’orthographe possible) sur quelques évènements à couvrir. Vous allez peut-être me prendre pour plus folle que je ne suis, mais j’étais très contente (et un peu fière, je dois l’avouer) de recevoir un chèque en contrepartie de l’exercice du métier qui me fait rêver.
J’ai passé des concours (et je ne les ai pas tous raté)
Mes parents ont toujours eu de grands espoirs en moi (d’ailleurs, je m’excuse de n’avoir pas forcément été à la hauteur s’ils me lisent) donc, des concours, j’en ai passé à la pelle ! Que ce soit le Conservatoire pour la musique ou des compétitions sportives, je suis devenue un as pour rater tout ce qui me mettait en rivalité avec autrui. Mais cet été – miracle ! – j’ai passé un concours pour intégrer un Master et, contre toute attente, j’ai été reçue (même si je me demande toujours pourquoi).
Finalement, j’ai 20 ans, toutes mes dents et encore tellement d’âneries à dire comme à écrire mais, cet été, j’ai attrapé - un coup de soleil, un coup d'amour - un coup de vieux. Allez les gars, on se retrouve pour la crise de la trentaine !
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