J’en appelle aux 803 millions de francophones
Pour ma part, ne parlant ni l’arabe, ni le poular, ni le soninké ni le wolof, et parlant donc exclusivement le français, me voilà donc le seul esclave de la langue française de Mauritanie particulièrement concerné par la radiation de la mauritanité décrétée par le P.M.
Considérant que je n’ai donc nulle part ma place dans ce pays où je passe pour parfait étranger, je demande l’asile n’importe où dans le monde afin d’être étranger ailleurs que chez moi.
Je demande au ministère de la culture et des affaires étrangères de prendre les dispositions et les contacts nécessaires avec les pays francophones frères et amis afin de nous faciliter l’exil.
Sans rancune
Merci.
lire à ce propos "éloge de langue française malgré moi"
acrostiche
Elle, c’est ma langue, c’est mon ciel et ma terre
Langue de mon cœur, langue de tous mes repères
On a beau me rappeler qu’elle est étrangère
Gêné, ça me touche sans la rendre moins chère
Elle est tout ce que j’ai, voyez donc la galère
Devant moi, la France qui me dit de partir
Et mes frères qui m’invitent à en rougir
L’arabe ! je veux bien mais c’est déjà trop tard
A mon bras déjà on me dit « viens mon veinard »
La voilà qui veut m’entraîner loin des histoires
Attends ! lui dis-je, crois-moi, c’est pas des histoires
-Non ! me dit-elle, ce n’est pas la mer à boire
Gardons les autres loin de nous, au moins ce soir
Un autre jour, tu leur diras tous tes déboires
Entre temps, reste à moi quant à vous-là :bonsoir
-Ferme-la, s’il te plaît, tu sais ce que j’endure
Regarde ce désastre au-delà de l’armure
As-tu déjà écrit plus profonde fissure
Ne vois-tu pas que je meurs de cette blessure
C’est aux français que je dois cette déchirure
Au moins s’ils m’ont tout pris : mon fils et ma culture
Ils ne pourront jamais voler ma signature
Signature où l’âme de l’africain perdure
En plein air entre les lignes de l’écriture
-Maintenant que tu as déversé tout ton fiel
Allez ! viens, je t’ai fait une tisane au miel
-Laisse-moi, ce soir je n’ai besoin que de moi
Garde ta pitié qui tue, laisse-moi à moi
-Reste-là, t’en vas pas, moi aussi j’ai souffert
En lisant dans ton âme comme un livre ouvert
M’en voudras-tu de t’avoir offert tous tes mots
Oublie d’où je viens si j’exprime tous tes maux
Il vaut mieux, hélas, s’aimer, c’est mon dernier mot
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