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Accueil du site > Tribune Libre > Je n’ai rien à dire...

Je n’ai rien à dire...

...juste à égrener une lassitude inquiète, encore amoureuse mais les yeux pleins de larmes, ce n'est pas un cauchemar qui a pris place au rêve, pas une résignation pour un combat vain ; c'est juste une submersion de fadaises, je suis écrasée par la futilité et j'ai beau en chercher tous les motifs, en pardonner tous les abus, c'est le corps qui me manque.

Ailleurs, le monde bouillonne de vie, c'est quoi cette solitude ? Cette démission ? Ou ces groupes sans prouesse ? Ah ! Jeunesse, que n'es-tu à ruer, à inventer ta vie ? Que ne vas-tu au devant des combats qui te guettent ? Qu'attends-tu à la porte d'un monde clos ?

Au fond de notre logis, les informations importantes finissent par nous parvenir : Caroline Fourest est une lesbienne islamophobe, Gérard Depardieu un traître à sa patrie qui l'a tant aimé, le pape se dégonfle.. et je me demande ce que j'ai bien à faire de ces gens-là ; le dire, pour garder ma voix. Je n'ai rien à dire dans un monde qui s'articule autour de millions de menus riens, un treillis qui se fait nasse ; j'étouffe.

Retourner aux lilas décharnés, les guetter jusqu'à ce qu'ils bruissent à nouveau, qu'ils sentent ; j'aime tant le lilas. Éphémère commun vivace ; tailler les rosiers, semer la fève dans le contraste des lumières de printemps et jamais pouvoir les retenir. C'est une peine de ne pouvoir s'éterniser sans fatigue.

Quelquefois un grand rire jaune.

Pour tenir quelque chose il faut que je vois mes mains sinon mon cerveau s'éreinte et tintent dans ma voix les accents du fado du tango ou de la milonga ; et Archie Shepp n'y est pour rien s'ils sont devenus rares les moments où je l'aime.

Pour avancer il faut que le sol soit dur sous mes pas et je n'ai pas besoin de balises mises pour que je m'enlise ; laissez-moi faire je ne vais pas loin.

Quand je marche jusqu'au gué en sortant du jardin, quand je vois les chiennes courir dans l'eau en giclées d'argent qui s'éparpillent et s'effacent dans les rayons bas d'un soleil couchant, quand je vois leur jeunesse et leur folle énergie, je trouve que l'homme est bien entravé d'obligations absurdes et parasité par des centaines d'informations qui n'ont guère vocation à son élévation.

Je me suis protégée de ces débordements pendant toute ma vie, n'aimant guère la vitesse ni la surabondance ; internet a changé la donne. Ne serait-ce que dans mon activité politique, je suis surinformée et si j'ai pu tout lire et tout voir et tout entendre de ce que je recevais pendant un court moment, je me suis vite rendue compte que ma lecture n'était plus attentive, jamais doublée et que de ce que j'avalais, il ne restait qu'une trame : l'idée donc que je me faisais des choses n'était pas plus riche que celle que je nourrissais précédemment. Le manque crée le désir, le désir est une énergie qui, dans ce cas, développe la pensée. Il y a bien entendu des esprits plus agiles que le mien, habitués depuis l'école à surfer – le mot n'est pas un hasard !- sur ces vagues de données vagues, d'en retenir dans l' immédiatement utile les éléments resservis, agencés autrement. Lisons quelques coupures de presse sur un même sujet, c'est flagrant : la pensée est absente. Certes on détecte le camp politique et cette attention nous est même épargnée dès que l'on connaît l'auteur. Pléthore inutile. À tel point que si l'on tombe sur une pépite iconoclaste, on n'y croit pas.

Je ne lisais donc les « nouvelles » qu'à travers leur analyse par certains en qui j'avais confiance, alimentant cette confiance par une lecture épisodique d'autres points de vue.

Je n'étais au courant de rien dans l'avant-garde mais, une semaine ou un mois plus tard dans le tri fait par mes analystes préférés. J'en savais bien assez.

Depuis dix mois que je suis assidue sur Agoravox, je me suis plu à lire divers articles sur le même sujet, renseignements donnés sur l'auteur plus que sur le contenu de la prose. Nous sommes chacun sur des voies qui parfois se rejoignent ou s'imbriquent, gares de triage rendues plus complexes par les commentaires, commentaires qui donnent à penser, contredisent ou approuvent et sont, pour moi, toujours, le moment de rester sur un sujet, d'y réfléchir et cela même quand ledit sujet est futile. À tel point que l'envie de mettre mon grain de sel s'impose souvent, même si je n'ai rien à dire ! C'est une forme de convivialité, de participation qui m'enchante. Je ne saurais lire tous ces articles sans m'y impliquer.

Les tracés de ces rencontres peuvent être figurés par la théorie des ensembles : chacun possède avec chacun un petit espace en commun, celui-ci s'accroît ou s'éclate ailleurs, bien que sur des centres d'intérêt donnés, on retrouve les mêmes ! Des électrons qui circulent à toute allure, clashent quelquefois, se retirent dans un aparté et, au début, donne l'impression d'un petit monde cohérent où tous se côtoient et se connaissent, comme s'ils buvaient un coup ensemble au bistrot chaque soir. Manque le vin, c'est sûr !

Pourtant, et à la longue, l'effet de nouveauté s'estompe et la lassitude gagne ; j'ai envie parfois de crier « Ne dîtes pas tous la même chose ! Ne dîtes pas chacun toujours la même chose ! car il ne reste plus alors que votre talent ou votre humour, votre arrogance ou votre insignifiance. »

Sans doute n'y a-t-il pas ici plus qu'ailleurs le dessein d'une réflexion ou d'un progrès, d'une avancée, d'une conscience ou d'un partage : la distraction ne suffit pas ; elle est bienvenue, parfois, elle est frustrante aussi.

Je sais bien qu'il faut des millions de graines pour qu'une seule germe ; je sais bien qu'il faut des millions de spermatozoïdes pour qu'un seul féconde l'ovule, que des millions de mots sont peut-être indispensables pour ne laisser qu'une trace, le passage d'une puce sauteuse !

Néanmoins, le plus flagrant et le plus frappant dans toute cette histoire est l'aspect « addictif » de cette activité ; l'addiction n'est pas la recherche éternelle d'un plaisir éprouvé mais bien la recherche de ce plaisir, dans un sens nourricier, donc satisfaisant ; à chaque détour de page, la recherche de ce qui nous occupera quelque temps, une digestion en quelque sorte ; or, tous ces aliments ne sont pas plus nourrissants que n'est nourrissante la cuisine en boîte ; elle plombe, fatigue et peut rendre malade, mais elle appelle toujours plus de consommation, jusqu'à overdose, jusqu'à l'obésité.

Avec les mots, on n'échappe pas à cette mode incontournable.

Les articles sont lus vite, en travers, quelquefois de travers ; on s'arrête à un os ou à du familier, on se rebiffe ou on s'y pose, sécurisé. Ainsi l'apport d'un point de vue ou d'une réflexion, quand il y en a, passe à la trappe : on ne peut faire évoluer sa pensée qu'en la confrontant ! Et assouvir sa faim en mâchant bien. À avaler tout rond on gêne la digestion : cette nourriture n'alimente pas l'énergie cérébrale ; au mieux – ou au pire, tout dépend- elle ne titille que la volonté de se faire voir.

Ainsi, moi aussi, de m'y être mise, je suis entraînée par ce tourbillon : je parle mais je ne dis rien, les touches de mon ordinateur ne produisent que des formes, restées vides pour la plupart.

Dans chacun de mes articles, une phrase ou une idée me paraissait essentielle ; jamais relevée. Aussi, la conclusion que j'en tire est que ce qui m'est essentiel n'est pas d' une essence qui puisse être partagée ! On me renvoie, bien malgré soi, à mon impuissance ; celle-ci est entendue, pas encore assimilée, mais sa fin inéluctable est : « je n'ai rien à dire ».

 

Les violettes ont poussé en taches dans les fossés bien exposés ; il faut regarder de près mais les fleurs d'amandiers explosent leurs bourgeons ; dans les jardins les cognassiers donnent du rose vif sur les verts délavés de l'hiver ; le mistral rafraîchit mes narines comme une bouffée de camphre ; elle est là ma vie, juste là et dans cette régularité qui me protège et me console, toute la diversité d'un regard neuf et surpris à chaque fois.

Et triste en rentrant qu'elle ne soit plus partagée, sauf pour un loisir, une vacance...


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97 réactions à cet article    


  • Deneb Deneb 14 février 2013 10:54

    « Je n’ai rien à dire... »

    On a compris, mais est il vraiment nécessaire d’utiliser tes 10 autres pseudos votants pour pour pouvoir le clamer haut et fort sur 5 pages ?


    • alinea Alinea 14 février 2013 11:22

      Je ne comprends pas ce que vous voulez dire !


    • Deneb Deneb 14 février 2013 11:50

      mais rien du tout


    • Dancharr 14 février 2013 11:01

      Quelle beauté ce texte ! Comme on aimerait vous consoler, si on en avait la force !


      • alinea Alinea 14 février 2013 11:28

        Eh bien, c’est fait Dancharr ! Mais une chose est terrible, et je ne sais pas si elle est partagée par tous : un intérêt à ce qui est écrit, un compliment ou un mot gentil, éclaire la journée mais laisse moins de traces de douceur que ne laisse de douleur une agression ! Je crois que je suis très mal armée dans ce monde ! Merci


      • ecolittoral ecolittoral 14 février 2013 11:11
        « Les articles sont lus vite, en travers, quelquefois de travers. » - « ...mes articles, une phrase ou une idée me paraissait essentielle ; jamais relevée. »
        Problème de com ! Centrer, reformuler, faire court, court, court !

        • alinea Alinea 14 février 2013 11:24

          Oui, eco : cela fait partie de l’évolution ! tout se rétrécie : la durée des émissions radio, des articles, des cours, des conférences... je n’ai pas encore intégré tous ces schémas ! aussi, quand j’écris un texte aussi court que celui-ci, j’ai l’impression de « voler » le lecteur !!


        • nicolas_d nicolas_d 14 février 2013 15:41

          @Alinéa

          N’intégrez pas ces schémas.
          Faire court, centré, rapide... léger, ... faire de la com’... Ca suffit, on voit où ça mène.

          Les idées essentielles ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Personnellement j’en vois plein dans votre texte. Et je ne saurais en élire une.

          Quand même, je vous félicite pour celle-ci, car la phrase est belle et puissante.
          « je n’ai pas besoin de balises mises pour que je m’enlise ; laissez-moi faire je ne vais pas loin. »


        • alinea Alinea 14 février 2013 21:33

          nicolas : je vous avais loupé ; je suis bête et têtue et je n’aime pas prendre les commentaires à partir de mon mail ! je n’aime pas bien l’ordre qui coupe la magie ! mais parfois il y a des couacs !!
          Merci pour ce commentaire ; le langage est chose belle, il ne faut pas la négliger !


        • Clémuche 14 février 2013 11:49

          Alinea, je vous rejoins. Il n’y a plus rien... peut-être. Il y a bien longtemps que j’ai renoncé à écrire.


          • alinea Alinea 14 février 2013 11:54

            Quelle sagesse Clémuche : le problème, c’est j’aime écrire !
            Quant à la désillusion, oui, c’est sans doute ça, pourtant j’étais bien sûre d’en avoir plus aucune, d’illusion !!


          • cevennevive cevennevive 14 février 2013 12:02

            Douce Alinéa, bonjour,

            Le matin, en prenant mon petit déjeuner, je regarde le bal des oiseaux picorant dans les mangeoires que j’ai installées sur mon balcon.

            Et ce matin, je vois une petite souris profitant allègrement des graines pour les oiseaux.

            Cela m’a suffit pour sourire à la journée !

            Alinéa, je ressens chaque mot que vous avez écrit. Mais la nostalgie ne doit pas s’installer, elle fait partie de la vie, du moteur de notre âme, et elle aide à aimer d’autres instants, bien plus lumineux, même s’ils sont fugaces.

            Quant à Agoravox, j’en tire beaucoup de bénéfices. Non pas des articles en général, mais des commentaires qui m’aident à comprendre l’autre, à considérer ses actions, ses pensées et ses opinions. Il y a des méchants, des inconscients, des imbéciles, mais aussi des frères et soeurs de paroles et de sentiments. Vous faites partie de ces derniers.

            Bonne journée Alinéa !


            • alinea Alinea 14 février 2013 12:27

              Merci cevennevive : je suis tout à fait en accord avec vous ; je suis même épatée que l’humain se dessine aussi clairement à travers quelques mots. Tous ceux qui vivent à la campagne, sans l’exploiter ou sans la prendre pour un décor ou le village pour un dortoir, ressentent ce que vous exprimez ; mais nous sommes peu nombreux, pas assez en tout cas pour que cet état d’esprit fasse valeur. Cela ne gâche pas mon plaisir mais cela reste un plaisir solitaire, partagé ça et là avec des amis qui vivent comme moi !
              Bonne journée à vous, nous allons vers ce temps, éphémère, où la vie bouillonne ; c’est une vraie joie !


            • luluberlu luluberlu 14 février 2013 12:33

              Claver n’est pas dire, et si vous n’avez rien à dire vous le clavez clairement. Alors pourquoi de la tristesse, il devrait plutôt y avoir de la joie, de n’avoir rien à dire devant ces accumulations d’informations, dont au fond notre présent à chacun n’a pas grand chose à faire. Le hic et nunc et la simple joie être du vivant dans cet espace temps.....Oh happy day !
               Si du loisir vous avez, et si vous n’y êtes pas encore entrée, je vous conseille F Nietzsche, « le gai savoir » et puis le reste et si un jour vous avez lue cinq ou six fois le Zarathoustra tout ceci vous deviendra très très drôle.


              • alinea Alinea 14 février 2013 12:45

                Je n’y manquerai pas luluberlu ; je me suis trop collée aux écrits politiques ces derniers temps et j’ai pourtant de belles choses à lire ou à relire dans ma bibliothèque. Je programme le « gai savoir », ça me tente comme une bouée ! Merci


              • luluberlu luluberlu 14 février 2013 13:04

                 Alinéa.... montgolfière pas bouée...... dont la nacelle vous paraitras vite inutile. ...tellement c’est léger.


              • alinea Alinea 14 février 2013 13:19

                luluberlu : encore mieux !


              • RBEYEUR 14 février 2013 12:49

                Qui accepterait de se prêter à une interro sur le contenu de cet article ?

                Quelle autre conclusion pourrait-on en tirer que l’apologie d’un vide intellectuel d’une dimension sidérale ?  

                Ce saisissant creux absolu ne serait-il pas l’image de notre actuelle civilisation culturo/politico/sociale ?

                Mais quand même, parler pour ne strictement rien dire signifie-t-il qu’il n’y a vraiment rien à dire ?


                • alinea Alinea 14 février 2013 13:18

                  RBEYEUR : Platon disait : quand il ne se passe rien, écris-le pour le dire !
                  C’est un exercice ; le trop plein de mes autres articles, le trop vide de celui-ci ?
                  Je me suis déguisée, j’ai menti pour passer la rampe !! smiley
                  Quand j’étais jeune, je voulais faire une thèse sur « le parler pour ne rien dire », car ceci me paraît essentiel. Finalement j’ai fait autre chose. N’avoir rien à dire des appâts apparaît comme le vide abyssal qui engendre la non intégration... eh oui !


                • Deneb Deneb 14 février 2013 13:50

                  rbeyeur : « vide intellectuel d’une dimension sidérale.. »

                  intersidérale, si je peux me permettre...
                  Cela dit, ce n’est pas inintéressant de voir ses autres pseudos qui lui (auto)applaudissent.


                • Hermes Hermes 14 février 2013 15:19

                  @Deneb : Tout va bien ?

                  @Alinea : Bonjour ! Quand le vide est là c’est une chance à ne pas laisser passer. Au centre s’y trouve un trésor.
                  Parfois le ressenti déborde et empêche de se connecter réeellement au vide. Est-cest le vide d’objets pour un désir qui reste inassouvi, ou le vide de désir qui permet de s’affranchir de la dépendance aux objets ?


                • cevennevive cevennevive 14 février 2013 17:14

                  Deneb,

                  Salut à vous ! Comme je me sens un peu visée, en même temps que bien d’autres personnes, dans votre remarque félonne, je veux préciser :

                  - Que je ne connais Alinéa qu’à travers ses articles et ses commentaires,
                  - Que j’ignore son nom, son âge et l’endroit précis où elle vit,
                  - Que je ne sais pas du tout à quoi elle ressemble, si elle est blonde, rousse ou brune.

                  Quant à moi, vous connaissez déjà mon visage (mon avatar, photo d’il y a deux ans), et mon âge (j’ai précisé dans un commentaire à Fergus l’année de ma naissance : 23 mai 1945).

                  Donc, vous en savez plus sur moi que je n’en sais sur Alinéa.

                  Cessez donc avec vos multi-peudos, c’est ridicule parfois.

                  Bonne soirée.


                • Deneb Deneb 14 février 2013 17:54

                  « photo d’il y a deux ans »
                  en noir et blanc ?


                • cevennevive cevennevive 14 février 2013 18:08

                  Oui Deneb, en noir et blanc. L’une de mes filles aime faire de la photo et fait souvent des effets de style en noir et blanc avec un appareil très perfectionné, mais non numérique.

                  Cela existe encore le noir et blanc. On ne prend pas des photos seulement qu’avec son téléphone portable !

                  Au fait, pourquoi me demandez-vous cela ? Est-ce parce que vous estimez que je dois avoir bien plus de rides à mon âge ? Ha ! Ha ! Ha !

                  Vous savez, je ne pratique pas du tout les produits « anti-âge » ni les « pimpelocheries » modernes. Ce que vous voyez est bien ma binette naturelle sans artifice.


                • Deneb Deneb 14 février 2013 18:23

                  Mais là, c’est bien une photo numérique. Et au niveau artistique, on a vu mieux, excusez moi du peu.


                • cevennevive cevennevive 14 février 2013 18:46

                  Deneb, vous ne pouvez pas vous empêcher d’être méchant !

                  Mais vous avez raison, ma binette n’a rien d’artistique.

                  Tout de même, vous ne devriez pas bousculer ainsi les vieilles dames...

                  Bonne soirée, jeune grincheux !


                • Constant danslayreur 14 février 2013 19:00

                  Moi je vous trouve très bien Cevennevive smiley si j’osais et avec votre permission je vous ferais volontiers la bise, mais pas à deneb non, pas demain la veille...


                • alinea Alinea 14 février 2013 19:04

                  Hermes : si vous saviez à quel point j’ai pratiqué le vide ! Le vide d’objet ou de désir d’objet me concerne peu ; le vide affranchit, c’est sûr, quelquefois, c’est une fatigue accablante et alors, c’est plus dur, un vide de désir de vivre, sans désir de mourir mais un temps mort quand même ; la précarité donne beaucoup de moments comme cela ; et là, il faut que ça passe car je n’y ai encore jamais trouvé de trésor ! sauf à y voir une paix et la mort des illusions, oui, au fond, peut-être !


                • Deneb Deneb 14 février 2013 19:07

                  Je ne parle pas du sujet, je parle de la photo - pas nette, terne et prise en posant, pas sur le vif. Ca, artistique ...En plus vous prenez tout pour vous, comme si vous étiez le nombril du monde. Merci pour le « jeune » tout de même, il n’y a que mon boucher qui me le fait , je le soupçonne d’être un brin ironique, le chenapan.
                  Et voilà constant, un autre multi et sa brosse à reluire. C’est Forsane Alizza, ici ! Manque plus que fofana.


                • Constant danslayreur 14 février 2013 19:50

                  Ayé, je sais ce que vous êtes Deneb... un bouseux... et ça n’a rien à voir avec la campagne smiley


                • Deneb Deneb 14 février 2013 21:30

                  les insultes n’abaissent que ceux qui les profèrent


                • alinea Alinea 14 février 2013 21:49

                  Constant est un planeur et je ne l’ai jamais vu assez souple pour s’abaisser ! smiley


                • Deneb Deneb 15 février 2013 06:17

                  On doit rire, là ?


                • nicolas_d nicolas_d 15 février 2013 09:19

                  Rire non, vous poser des questions personne n’y croit vraiment...


                • Deneb Deneb 15 février 2013 10:17

                  Tiens, un autre pseudo d’Alinéa. Elle avance bien, ma liste.


                • paco 14 février 2013 14:15

                   Bonjour Alinéa.
                   Un fois, ado, j’ai envoyé à une petite chérie cette carte postale : « je ne sais pas quoi faire alors je t’écris...je ne sais pas quoi te dire alors je t’embrasse trés fort. Tu me manques. ».
                   Muffle ou sincère ? Elle n’aimat pas.
                   Ecrire est lourd de sens.
                   Il y a sur Ago plein de spécialistes et passionnés, des avares de mots comme Foufouille expert en haikus, des débiteurs d’immatriculations d’avions parfois injustement honni comme Morice, des trolls sous LSD comme Shaw, des bonimenteurs bien vrais comme Nabum, des que j’y comprends rien comme Lugé, des simples et justes contemplateurs comme Rosemar, et bien et tant d’autres exacerbés...impossible de tous les citer....
                   On les commente, les charrie, les moque, les contredit, les ensence, les déteste, les moinsse à gogo ou les plussoie compulsif, Mais tous ces rédacteurs on une seule et meme qualité malgré leurs differences de vues : ils écrivent et disent.....
                   Bonne journées, et force à toi, Alinéa.... 


                  • alinea Alinea 14 février 2013 14:23

                    Merci Paco....


                  • paco 14 février 2013 14:40

                     Et surtout perds pas cette « gnaque » de rédactrice capable d’écrire de beaux textes
                     J’aime. Les lire m’herrisse parfois, mais j’aime. rire.....


                  • paco 14 février 2013 15:36

                     Merde ! @Sampiero, merci de me le dire, je savais pas. vraiment pas. Ses posts brefs, concis, percutants, je les pensais figure de style. Désolé, s’il me lit. N’empeche qu’il est trés fort en peu de mots.


                  • Constant danslayreur 14 février 2013 19:10

                    "Un fois, ado, j’ai envoyé à une petite chérie cette carte postale : « je ne sais pas quoi faire alors je t’écris...je ne sais pas quoi te dire alors je t’embrasse trés fort. Tu me manques. ».
                    Muffle ou sincère ? Elle n’aimat pas
                    .« 

                    Je résume vous avez ado, écrit à votre dulcinée quelque chose comme :
                     »Je t’écris parce que je n’ai rien rien de mieux à faire, mais ce n’est pas grave puisque je n’ai rien à te dire non plus. Cela dit, roulée comme t’es je te roulerais bien une pelle, en fait ça commence même à me démanger sérieusement"

                    Et elle a osé ne pas aimer, mais quelle muflesse smiley
                    Pas grave, rassurez-vous, l’âge bête, c’est l’âge bête et pour à peu près tout le monde smiley

                     


                  • paco 14 février 2013 21:21

                     Bonsoir. @Constant Danslayeurs, pas faux ce que vous dites, pas faux, mais comment que fait-il que mes souvenirs vous contredisent et que vous soyez constament dans l’erreur ?


                  • Jason Jason 14 février 2013 14:40

                    Bien dit Paco, je partage.

                    Alinea. Rien à dire ? Aux autres ou à soi-même ? Ce qu’on écrit sur Avox, c’est un peu la bouteille à la mer, et comme chacun sait, les bouteilles ne donnent pas d’échos. Ce qui est pervers, c’est qu’on espère toujours que les murs vous répondront.
                    Le silence du monde, c’est une question d’habitude.

                    Mais il y aura encore de beaux jours, qu’on se le dise !


                    • paco 14 février 2013 14:51

                       Thanks, Jason.
                       pour ce qui est « du silence du monde », y répondrais ce soir, faut que je file.


                    • alinea Alinea 14 février 2013 19:06

                      La bouteille à la mer... c’est très juste ; aujourd’hui elle a été pêchée !!!


                    • Brontau 14 février 2013 15:00

                       Désolé, Alinea, de ne pouvoir plus régulièrement vous faire part de ce sentiment de proximité, de fraternité que j’éprouve lorsque je vous lis. Vous ne me laissez jamais indifférent ! Par manque de temps je me contente de relever deux thèmes qui me paraissent fondamentaux :

                       « Ah ! Jeunesse, que n’es-tu à ruer, à inventer ta vie ? Que ne vas-tu au devant des combats qui te guettent ? Qu’attends-tu à la porte d’un monde clos  ? »

                       "Les violettes ont poussé en taches dans les fossés bien exposés ; il faut regarder de près mais les fleurs d’amandiers explosent leurs bourgeons ; dans les jardins les cognassiers donnent du rose vif sur les verts délavés de l’hiver.

                       Rien n’est possible, rien ne peut se faire sans ces jeunes dont l’absence à tous les niveaux (et pas seulement ici sur A.V.) m’éblouit autant qu’elle me sidère et m’interroge ! Non seulement il ne nous appartient pas de forger leur avenir sans connaitre leurs rêves (rêvent-ils encore ?) mais sans eux nous ne pouvons pas même influer sur le nôtre…

                       Comment ceux qui sont insensibles à la beauté, à la pureté d’un style, peuvent-ils s’approprier une pensée ? Comment ceux qui sont aveugles à la beauté sans cesse renouvelée d’un paysage, à la fragilité d’une plante (mais combien ont vu éclore une violette, se gorger un bourgeon ?) peuvent-t-ils désirer à la folie protéger cette vie ?

                      Désolé Alinea de ne pas être plus optimiste…


                      • bernard29 bernard29 14 février 2013 15:12

                        Eh bien ! vous voyez que vous avez beaucoup à dire. 
                        Il y avait quelque chose à dire ou à écrire. ça s’appelle la poésie. Un peu nostalgique, un rien désabusée ... mais aussi de la lumière et des éclosions, le printemps peine à venir, mais rapplique quand même.

                        C’est trés bien dit et joliment écrit. le lecteur y trouve largement son compte. merci pour ce moment.


                        • alinea Alinea 14 février 2013 16:22

                          Il y a un point de jonction entre nous tous, êtres vivants, et je ne sais lui donner d’autre nom que « vie » ; cela peut nous entraîner loin ! Certains l’ont préservé naturellement ; d’autres, comme moi, s’y sont efforcés en chassant les démons, d’autres n’en ont même pas idée ! Notre monde est mortifère et nous éloigne les uns des autres, sur des foutaises, il faut bien le dire.
                          Quant à vous lire, tous, je sens que ce point s’élargit, je suis comblée ; il faut en faire notre domaine et se défaire de tous les « oses » ( névroses, psychoses, nécroses, parce que cela veut dire « mort »)
                          merci pour cette belle journée, et que ceux qui me détestent ne voient pas dans ma réaction l’ombre d’une sensibilité à la flatterie, juste au dépouillement de la sincérité ! Sa propre sincérité, trop encline à se laisser déborder.


                          • cevennevive cevennevive 14 février 2013 17:03

                            « et que ceux qui me détestent »

                            Comment peut-on détester quelqu’un que l’on ne connaît pas physiquement ?

                            L’on peut détester une idée, une opinion, un texte, un commentaire, mais la personne toute entière, une personne qui ne ferait pas partie de votre vie, de votre entourage ?

                            Croyez-moi Alinéa, personne sur AV ne vous « déteste », même Deneb qui se croit un fin limier à débusquer les « multi-pseudos » (à croire qu’il sait comment pratiquer pour avoir plusieurs peudos, car moi, je ne sais pas...), et qui ne lit les commentaires que s’il peut y voir un indice agrémentant son délire.

                            Juste pour sourire, Alinéa, aux mots en « ose », il faudrait ajouter « couperose » « fibrose »
                            « thrombose », « Kolkhose », etc. Rien que des choses un peu « dégueu », bien éloignées de notre printemps cévenol naissant, dont les méchants, les imbéciles et les envieux n’ont même pas idée de la douceur d’y vivre.


                          • alinea Alinea 14 février 2013 18:36

                            cevennevive : « déteste » n’est peut-être pas le bon mot, mais je vous jure que sur Avox, il y a au moins deux personnes ( l’autre est partie) chez qui je provoque, par mes mots, une répulsion viscérale !
                            Très bien les autres « oses » !
                            Connaissez-vous cette poésie ( de je-ne-sais plus qui) chantée par Montand et qui parle de Paris et des lilas ; à la fin, un gamin lui demande « des lilas ? Qu(est-ce que c’est des lilas ? »
                            Il y avait à Paris des lilas ; aujourd’hui, non ; le printemps est beau même en ville ; c’est peut-être plus rare et plus difficile à déceler, mais peut-être aussi plus précieux !


                          • latortue latortue 15 février 2013 10:15

                            alinea bonjour
                            qu’est ce que vous en avez a faire de provoquer la détestation ou pas !! au contraire le fait d’être critiqué moi me ravis au plus au point et me permet de dialoguer avec les détracteurs ,les compliments c’est merveilleux mais a mon avis ça ne fait pas avancer .Quand j’aime je ne le dis pas toujours je note l’article .A mon avis écrire un texte ou article appelez le comme vous voulez ,c’est exprimer une opinion un état ,ou autre ,on le fait avant tout pour soi ,mais aussi pour le faire partager il ne faut pas avoir peur d’être critiquer d’autant que certain adore ça c’est leur petite satisfaction personnelle ,alors tant qu’on reste dans le respect de l’autre laissons faire et glissons
                            bonne journée a vous .


                          • alinea Alinea 15 février 2013 10:41

                            Latortue : oui, mais vous vous avez une sacrée carapace !
                            Mes détestateurs ne me critiquent pas !! Ça serait trop beau ; j’aime la critique qui m’oblige à affiner ma pensée ; non ils viennent me harceler sur n’importe quel autre commentaire de n’importe quel autre article, en m’attaquant sur bien d’autres choses que le sujet de l’article ! Je crois qu’ils détestent avant tout que je ne les insulte pas et que je discute avec eux ! C’est pathologique, ils ne me blessent pas mais, c’est vrai je n’aime pas cette violence gratuite !


                          • Gabriel Gabriel 14 février 2013 17:51

                            Alinea, laissez vous porter dans l’éther et reposez vous dans l’herbe verte. Ecoutez le chant de liberté que fait la rivière, il n’y a que l’imbécile qui désire la capter dans un seau. Fuyez les gens bruyants et agressifs car ils sont une vexation pour l’esprit. S’abandonner sans lutter, c’est déjà accepter la vérité et ressentir l’énergie de la vie. Ne pas être dupe mais ne pas repousser la beauté d’un couché de soleil ou le cri joyeux d’un enfant qui joue. Le ressenti, l’intuition sont bien plus puissants que n’importe quelle volonté programmée. Le mensonge comme la vérité fluctue et se transforme, si je vous dis voila un fruit en vous montrant la fleur, vous aurais je menti ou aurai je simplement précédé la vérité d’une saison ? Les choses ne sont pas simples mais elles sont toujours merveilleuses pour qui sait regarder. Le besoin d’être aimé est inversement proportionnel à l’amour que l’on donne car l’éclat de l’âme brille bien plus fort lorsque l’on attend rien en retour. Je ne vous lis jamais en travers, j’aime les larmes de nostalgie qui coulent entre vos lignes. Continuez à écrire et à ne rien dire afin que j’apprenne qu’un désespoir peut être beau. 


                            • alinea Alinea 14 février 2013 18:52

                              L’état dont vous parlez Gabriel, je le connais bien, mais il est instable ; je suis un animal social aussi qui, par dessus le marché aime réfléchir, écrire, échanger ; l’équilibre entre les deux n’est pas facile à atteindre, mais quand il est atteint,même pour peu de temps, alors, c’est une plénitude ; on voit qu’on possède encore toutes ses énergies ! Puis soudain, pour un rien, tout s’éboule, tout est à recommencer ! La nostalgie, je l’ai mise comme mot dans mon pseudo, je l’aime bien, elle est comme un lac étal qui relie mon être au temps et à l’espace... je crois que c’est easy qui me disait qu’il vaut mieux dire « anespoir » ; le mot est moche mais peut-être plus juste effectivement. Cet anespoir est la perception instantanée, intuitive, de tous les malheurs du monde de tous les temps et de tous les lieux mais aussi de la force des gens et de la vie ; c’est une douceur-douleur triste...


                            • Hermes Hermes 15 février 2013 10:09

                              Oui....
                              La personnalité a du mal à accepter de n’être pas de la partie.... et la nostalgie est une de ses armes pour ramener l’être dans l’enchainement temporel.
                              Bonne journée.


                            • Jason Jason 14 février 2013 17:53

                              @cevennevive,

                              Vous avez oublié la rose. Et puis, moi qui ne connais pas les Cévennes, suis-je condamné à rester parmi les méchants et les envieux. Non, les Cévennes ne sont pas en état de siège, je crois.


                              • cevennevive cevennevive 14 février 2013 18:17

                                Jason (quel beau pseudo ! et la mésange bleue, quel bel avatar !)

                                Je ne vous ai pas du tout classé parmi les méchants !

                                J’apprécie toujours vos commentaires, et je vous classe parmi mes frères et soeurs de pensées et de mots (comme je le disais à Alinéa plus haut). Venez me voir un de ces jours ! Regardez sur la carte, je vis dans la haute vallée de la Cèze... J’y suis !


                              • Jason Jason 15 février 2013 16:49

                                Bonjour Cévennevive,
                                Je vous réponds avec 24h. de retard, ce qui est une éternité sur Avox. Merci pour l’invitation. J’ai regardé sur la carte et cela fait un petit bout de chemin depuis la Saône-et-Loire où je réside.
                                On peut en reparler pour la belle saison. Contactez-moi là : [email protected], je vous expliquerai ce pseudo bizarre, entre autres.
                                A bientôt peut-être.
                                Jason


                              • MARMOR 14 février 2013 18:26

                                avant internet, pour publier un texte ou un poème, il fallait suivre le « parcours du combattant ». Aujourd’hui, tout est possible, alors notre égo nous pousse à publier tout et n’importe quoi, sur l’actualité ou nos états d’âme, histoire de voir combien d’agoravoxiens commentent, et on se plaît à croire à notre talent qui en fait, n’interesse que nous même, et on se rend compte qu’en fait, on n’a rien d’interessant à dire, malgré que notre égo pense fortement le contraire. Peu de gens disposent de la pensée universelle........


                                • alinea Alinea 14 février 2013 18:41

                                  C’est un peu vrai Marmor , cependant j’ai de jolis coups de coeur ici ! Qu’y cherchent les lecteurs si ce que vous dîtes était la seule vérité ? On y écrit mais on y lit aussi, il y a dans cet échange quelque chose que j’aime beaucoup et que la publication ( sur papier) ne donne pas.


                                • In Bruges In Bruges 14 février 2013 19:02

                                  Le singe qui nous la joue vieux sage.. ( tiens, une alitération en « s »)
                                  Ceci dit, sur ce coup là, il n’a probablement pas tort.


                                  • alinea Alinea 14 février 2013 19:32

                                    Je pensais à vous tous tout à l’heure en grignotant des olives, et deux auteurs me sont apparus ; Brontau et cevennevive, je les y associe volontiers ; il s’agit de Henry Bauchau, tous ses livres ( enfin ceux que j’ai lus) sont superbe mais « l’enfant bleu » est au-delà de tout ! L’autre c’est Erri de Luca ; pareil mais « Le poids du papillon » !, cevennevive, lisez-le si vous ne le connaissez pas !
                                    Les humains nous réservent bien des merveilles, non ?


                                    • alinea Alinea 14 février 2013 19:48

                                      Du monde où la vie bouillonne :


                                      Un peu de rose dans la grisaille :
                                       
                                      Un anthropologue a proposé un jeu aux enfants d’une tribu d’Afrique Australe.
                                      >  Il a posé un panier plein de fruits sucrés près d’un arbre et a dit aux enfants que celui qui arriverait le premier gagnerait tous les fruits.
                                      > Quand il leur a dit de courir, tous les enfants se sont élancés en même temps ...... en se donnant la main !!
                                      > Puis ils se sont assis ensemble pour profiter de ces bons fruits.
                                      > Lorsque l’anthropologue leur a demandé pourquoi ils avaient couru ainsi alors que l’un d’entre eux aurait pu avoir tous les fruits pour lui tout seul, ils ont répondu : « UBUNTU » 
                                      > Comment l’un d’entre nous peut il être heureux si tous les autres sont tristes ?« 

                                      UBUNTU dans la culture Xhosa d’Afrique Australe signifie :

                                       

                                       »Je suis parce que Nous sommes."  


                                      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 février 2013 20:57

                                        Moi non plus .....Enfin , pas ici .......Les salons de thé ,hein ....


                                        • brindfolie 14 février 2013 21:13

                                           Joli texte Alinea.
                                          J’ai toujours entendu dire que UBUNTU signifiait ’humanité’ en langue zoulou.
                                          Pour anecdote je l’avais choisi comme pseudo mais il m’a été refusé.
                                          Continuez à écrire même si vous n’avez rien à dire,vous enchantez mon âme.


                                          • alinea Alinea 14 février 2013 21:22

                                            Ça doit être votre brin de folie !
                                            Chez les zoulous, humanité veut peut-être dire:je ne suis rien sans les autres ?


                                          • paco 14 février 2013 21:41

                                             Alors continuez à écrire si bien. Meme sur du rien. C’est d’une folle éloquence....


                                          • easy easy 14 février 2013 22:51

                                            Ubuntu, en bantu, serait plutôt une attitude, une démarche, consistant à apaiser en livrant aux autres (qu’on voit inquiets, angoissés) ce que l’on sait de l’histoire vraie. Surtout en ce qu’on y a participé. C’est une démarche d’aveu, de vérité, d’explications. Ce n’est pas motivé par la justice mais plus directement par « Il a besoin de savoir, je sais, je lui dis »

                                            Ainsi, dans un groupe donné, si chacun y met de sa bonne volonté pour livrer ce qu’il sait d’une histoire (dramatique), la vérité peut en surgir. Et cela suffit.


                                          • alinea Alinea 14 février 2013 23:24

                                            On tourne quand même autour de l’humanité, enfin au sens humain !


                                          • easy easy 14 février 2013 22:56

                                            Alors ?

                                            C’est ici qu’il y a distribution de poutous à ce qu’il paraît ?

                                            J’arrive !

                                            Poutous
                                             poutous
                                             poutous à tous


                                            (Eihhh, c’est pour de vrai !!!)




                                            Quand tu ne sais pas quoi dire, souris


                                            • alinea Alinea 14 février 2013 23:22

                                              Oui, et vous manquiez ! moi je souris quand on me fait des poutous ; quand je ne sais pas quoi dire, je le dis  smiley smiley


                                            • Jules Elysard Jules Elysard 15 février 2013 10:36

                                              Je découvre cet article où vous déclarez d’emblée n’avoir rien à dire. Ce pourrait être une façon de paradoxe ou une manière de coquetterie.

                                              Mais une de vos phrases fait sens (comme on dit dans les milieux autorisés) :

                                              « Dans chacun de mes articles, une phrase ou une idée me paraissait essentielle ; jamais relevée. »

                                              Ce sont des choses qui arrivent. Parfois les lecteurs sont obtus. Mais parfois l’obscurité est due à la technique de l’auteur qui n’a pas assez travaillé son texte. En général, il ne l’a pas assez épuré. Afin de rendre visible l’idée ou la phrase essentielle. Les « éléments de langage », comme on dit dans les milieux autorisés.


                                              • alinea Alinea 15 février 2013 10:48

                                                Je crois épurer mes textes, peut-être pas assez ; mais surtout, je donne sens à chacun de mes mots, sans, en tout cas c’est comme ça que je le conçois,esprit pédagogique, je ne me sens pas là pour ça, ayant affaire à mes égaux, voulant toucher leur intelligence et leur sensibilité.
                                                Cette petite phrase que vous citez, trahit peut-être justement, une part de moi qui, sans être de la coquetterie, est peut-être un désir de reconnaissance ! Mais globalement, ce n’est pas le but recherché !!


                                              • Jules Elysard Jules Elysard 15 février 2013 12:25

                                                Je crois que vous m’avez compris.


                                              • Kookaburra Kookaburra 15 février 2013 11:10

                                                Bonjour Alinea,

                                                Pour une fois, je ne suis pas toute à fait d’accord avec vous. Votre présentation d’agoravox comme une communauté de citoyens qui discutent aimablement sur divers questions me semble un peu idéalisée. Je partage, par contre, votre fatigue et votre sens d’inutilité. Agoravox a changé. Anciens contributeurs disparaissent, de nouveaux arrivent en si grand nombre que les articles «  en attentes  » s’entassent et ne sont jamais lus. Ceux sélectionnés sont de qualité très inégale. Les commentaires sont souvent méprisants et bêtes. Normalement, on ne lit que quelques articles. On survole les commentaires. De plus en plus d’autres sites envahissent le site d’AG, ReOpen, Rue 89, Voltaire etc. qui prennent la place aux articles de particuliers. Comme vous dites, AG devient une sorte de drogue. On l’ouvre chaque jour comme on allume une cigarette, et chaque jour on se promit qu’il sera le dernier. On ressent le futilité. La bassesse de certains commentaires dégoutte. L’idée d’un forum pour discuter sur les problèmes vient à l’esprit, mais le forum ne semble pas marcher.


                                                • alinea Alinea 15 février 2013 11:52

                                                  Kookaburra : ce que vous dîtes, j’en avais fait une partie de cet article ; je me suis auto- censurée ! Je suis entièrement d’accord ; sont toujours mis en exergue des textes qui viennent d’ailleurs, ou de blogs ou de journaux ; cela fait perdre le côté « citoyen » ! Cela casse la variété, inhibe la nouveauté ; en modé combien de textes intéressants et bien notés ne sont pas passés. Je fais à peu près six articles par mois, cela est peut-être trop ! Mais certains en font deux par jour ;il ne laissent guère de place aux nouveaux !!
                                                  J’ai lu, à l’occasion d’une discussion avec Luc-Laurent Salvador, un de ses vieux articles, sur Chomsky, qui date de 2007 ou 2008 ! J’ai été étonnée de la teneur des commentaires ! Très rarement vu le même niveau aujourd’hui.
                                                  Je ne la présente pas comme ça cette communauté, enfin si, c’est l’impression que j’ai eue au début ; quand on arrive, on arrive quand même dans un cercle constitué où il faut faire sa place, dans le sens où connaître les autres apportent du sens, enfin je trouve !
                                                  D’un autre côté, il ne faut pas rêver, une vraie discussion est difficile ; en tout cas, au niveau support, un long commentaire pas très aéré ne m’est pas facile à lire.
                                                  D’ailleurs pour répondre au même Luc-Laurent, j’ai fait un article !
                                                  Bonne journée Kookaburra



                                                  • antonio 15 février 2013 11:28

                                                    « La Nausée ne fait pas le poids devant un enfant qui a faim » disait Sartre.....

                                                    Seules la Nature, la poésie peuvent panser un peu les plaies de l ’ âme....


                                                    • Kookaburra Kookaburra 15 février 2013 12:31

                                                      « Je ne la présente pas comme ça cette communauté, enfin si, c’est l’impression que j’ai eue au début » 
                                                      Oui, au début ! Au début on sélectionner plus sévèrement. (Plusieurs de mes articles étaient refusés). La qualité générale était meilleure. Aujourd’hui c’est vraiment la place publique, avec de bons articles et de mauvais articles. Des articles d’une érudition peu accessible côtoient des articles d’une pauvreté abyssale. Certains auteurs ont le privilège d’être toujours publiés, parfois deux articles par jour, alors que des dizaines d’autres articles ne sont jamais publiés. La transparence manque. Le temps se décale. Les articles arrivent encore à 16 heures et restent jusqu’à l’après-midi du lendemain. C’est pourquoi j’avais manqué votre article. Il faudrait faire deux AG, AG 1 et AG 2, chaqu’une avec ses rubriques différentes. Mais bon, inutile de râler. Il faut accepter ou passer. J’hésite.


                                                      • alinea Alinea 15 février 2013 12:43

                                                        Il faut de tout pour faire un monde, dit-on ; OK ! Mais peut-être Agoravox devrait-elle être le lieu de l’inédit ! Ce que l’on peut trouver ailleurs sur le Net, pourquoi le trouver ici ?


                                                      • Jean Marie Thiboult Jean Marie Thiboult 15 février 2013 14:18

                                                        Moi, j’ai voulu dire deux ou trois choses... ou plutôt six ou sept.... mais aucune n’a mérité d’être validée par les modérateurs.

                                                        Pourtant, je ne pense pas avoir fait d’articles insultants. Allez voir si vous êtes modérateur. Vous me direz ce que vous en pensez.... Si j’ai trouvé mon style ou si je dois en changer.

                                                        Jean Marie


                                                        • alinea Alinea 15 février 2013 15:14

                                                          Je n’ai trouvé que « suicide is painless ». Je ne l’avais pas vu sur le coup. Mais je suis restée comme deux ronds de flan ! Votre article est très court et, personnellement, je ne sais pas où vous voulez en venir. Il a été pas mal noté d’ailleurs : +8, -5=+3 ;
                                                          Ce n’est que mon opinion et ma manière de voir, je vous la livre comme je la ressens, mais elle ne fait pas vérité !
                                                          Il faut travailler un article ; définir ses buts et soigner sa présentation ( les trois quart de vos liens sont interdits d’accès !) ; on peut certes compter sur l’intérêt du lecteur et son a priori positif, mais si on veut se donner toutes les chances, autant savoir ce que l’on veut apporter, le définir et le rendre clair.
                                                          Je sais qu’il y a des gens qui passent deux articles par jour, mais ,personnellement, je détecte à l’oeil nu la facilité, ce qui ne me convient pas.
                                                          Dans votre domaine, si les autres étaient de la même veine, je ne peux que vous conseiller de creuser, d’aller au fond de vous pour faire passer ce que vous voulez faire passer ; n’hésitez pas à suivre votre muse, mais triturez la jusqu’à ce qu’elle donne le meilleur de vous même. Allez-y, foncez ; vous n’aurez rien à perdre mais tout à gagner !
                                                          Bien à vous


                                                          • Jean Marie Thiboult Jean Marie Thiboult 15 février 2013 17:38

                                                            Merci pour votre réponse.

                                                            Vous avez raison. Des liens sont inactifs, mais ils ne l’étaient pas, je crois, quand je les ai trouvés. Il est vrai que les majors font du ménage pour préserver leurs droits. Je tiendrai compte de votre remarque.

                                                            Vous dites que mon article est court. J’ai lu les commentaires laissés sur votre article. Un rédacteur vous reproche de ne pas épurer suffisamment. Peut-être que moi je pêche par excès d’épurement, d’ellipse.

                                                            J’ai proposé 4 autres articles : Blues Brothers et Otis redding le 31 janvier ; Metig et Etienne Riwallan le 4 février. Deux articles sur le blues et deux sur la musique bretonne.

                                                            C’est vrai que je ne m’étends pas. Je propose des liens à écouter, à partager...

                                                            Vous dites que SUICIDE est « pas mal noté ». Mais il n’est pas publié. Combien de votes faut-il pour être publié ?

                                                            Merci encore
                                                            Jean Marie


                                                          • alinea Alinea 15 février 2013 18:08

                                                            Jean-Marie : il ne faut pas seulement proposer, il faut nous y inviter !
                                                            Quant aux notations, elles sont plus exigeantes pour les premiers articles !
                                                            Comme il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, il ne faut pas confondre épure et survol !
                                                            Vous trouverez, j’en suis sûre ; maintenant, j’aurai l’oeil !


                                                          • Jean Marie Thiboult Jean Marie Thiboult 15 février 2013 18:30

                                                            Par curiosité, si vous avez le temps, pourriez-vous m’indiquer les scores des 4 articles ?

                                                            En vous remerciant


                                                            • alinea Alinea 15 février 2013 18:54

                                                              ÉTIENNE RIWALLAN : +7 -5 = °2

                                                              METIG +6 -3 = +3

                                                              DIAOULE ARMENEZ +6 -5 = °1

                                                              OTIS REDDING +10 -3 =°7

                                                              BLUES BROTHERS +9 -4 = +5

                                                              Tout ça avec un plus de ma part, compris.
                                                              Écrivez un article sur ces musiques, ne vous défaussez pas en disant : je ne vais pas faire mon( je ne sais plus désolée, mais mettons you tube !). Donnez nous envie, racontez nous la vie de ces gens, l’ambiance du fest noz, je ne sais pas moi ; vous nous jetez en pâture ce que vous aimez et ce que vous connaissez, non ! offrez-le nous, et bien emballé !!!


                                                            • Jean Marie Thiboult Jean Marie Thiboult 16 février 2013 10:51

                                                              Merci pour votre recherche.

                                                              Mais dites moi si je me trompe. Deux articles étaient déjà notés 5 et 6 avant que vous n’ajoutiez votre vote. Il n’auraient pas dû être publiés.


                                                            • alinea Alinea 16 février 2013 11:12

                                                              Jean-Marie : je ne suis pas dans le secret des dieux ! Otis redding, pour un premier article aurait pu être publié je pense : depuis début février, il y a plus de 300 articles en attente !


                                                            • bakerstreet bakerstreet 16 février 2013 06:54

                                                              Il m’arrive moi aussi de trouver cette niche un peu fatigante, et puis j’y reviens
                                                               
                                                              Il suffit parfois juste de changer de position, pour se débarrasser des fourmis que j’ai dans les jambes, et en tirer autant d’avantage, qu’en sautant par terre, pour se décider à faire un tour de quartier, ou se lancer dans la recherche d’un os enterré, quelque part.

                                                              Après tout, le toit d’une niche a bien des avantages.
                                                              On y a une belle vue.
                                                              Formidable position pour écrire, non ?
                                                              Et ce sentiment de toute puissance, où l’on donne plein de formes aux nuages, en croyant naïvement, que les autres vont voir la même chose que ce que ’l’on y met !

                                                              Demain,

                                                              Après avoir écrit un article sur Guerre et paix

                                                              Et descendu enfin le baron rouge

                                                              « Fucking man ! El dialbo ! »

                                                              J’organise un fez noz géant sur le toit de ma niche !
                                                              Barak Obama soufflera dans un bombarde
                                                              On mangera du fromage de Holland
                                                              Matisse au large, passera sur sa planche à voile !

                                                              Les chats et les lapins seront les bienvenus

                                                              Venez nombreux !


                                                              • alinea Alinea 16 février 2013 10:09

                                                                J’y serai ! avec Lune, la chatte, je n’ai pas de lapin, seulement, je veux bien voir le large et les voiles...


                                                              • Nuccia Nuccia 16 février 2013 10:31

                                                                 Il aurait été judicieux ou correct pour le moins de placer entre guillemets les expressions telles que : « Caroline Fourest est une lesbienne islamophobe » . Cette absence de ponctuation et de distance critique créée le doute quant au fond de votre pensée qui , si elle en est dépourvue , ne manque pas cependant d’ambiguïté sur la forme .


                                                                • Deneb Deneb 16 février 2013 11:01

                                                                  C’est qu’elle le pense bel et bien.


                                                                • alinea Alinea 16 février 2013 11:10

                                                                  Non Nuccia, parce que je veux exactement dire que l’on nous offre des vérités, dont je dis deux mots plus loin que je n’en ai rien à faire !


                                                                • alinea Alinea 16 février 2013 11:29

                                                                  Deneb : je n’ai jamais entendu cette femme ni jamais lue ! Vous concevez que je n’en ai rien à fiche ? Je dis pourtant que je ne lis pas les nouvelles mais les découvre par les analyses qu’on m’en fait ; sauf sur Avox dont sont tirés mes trois exemples... j’aurais pu en prendre d’autres !!


                                                                • jack mandon jack mandon 17 février 2013 17:29

                                                                  Bonsoir Alinea,

                                                                  Lentement, patiemment, la chenille s’étire secrètement avec pluviôse.
                                                                  Encouragée par la lumière en creux elle frémit sous Ventôse et s’égaye
                                                                  sous Germinal dans la métamorphose de floréal...espérance revenue.
                                                                  Joli texte petite soeur !
                                                                  Ce matin je regardais « La belle verte » de Coline Serreau en pensant à toi.
                                                                  Ce conte poétique et philosophique a la fraicheur de ton âme.

                                                                  Avec tendresse


                                                                  • alinea Alinea 17 février 2013 19:01

                                                                    Aujourd’hui un grand frère m’ échoit. Qui me parle de métamorphose...que le printemps opère la mienne, en sagesse et en joie que je métamorphoserai en inspiration.. ainsi pourrons-nous perpétuer les échanges
                                                                    Merci jack


                                                                  • Graffias Graffias 17 février 2013 21:36

                                                                    Dans la vie il y aura toujours des hauts et des bas et c’est en les traversant ensemble qu’on devient plus fort.

                                                                    Moi je regrette que les articles qui me plaisent disparaissent vite de la première page d’Agoravox, et ne restent longtemps que les articles les plus futile.

                                                                    Moi le dernier coup de mistral m’a fait tomber 3 vieilles tuiles qu’il va falloir replacer au printemps. Je vais bientot planter des amandiers, des abricotiers et des figuiers. Des capucines, des soucis et des oeillets d’inde. Des légumes et des plantes aromatiques. Le brouhaha télévisuel m’indiffère, le coucher de soleil de ce dimanche était à l’image de cette journée, magnifique, teinté de couleurs rougeoyante perlant sur les nuages, seul à l’admirer. La saint Valentin est passée à toute vitesse et personne avec qui partager ces moments. Le travail est devenu précaire, l’amour est devenu précaire. Ainsi va la vie avec ces hauts et ces bas.


                                                                    • alinea Alinea 18 février 2013 01:37

                                                                      Je sais que je ne suis pas seule à ressentir la beauté des choses, mais nous sommes seuls à le faire, chacun dans son coin ; peut-être parce que nous ne pouvons en jouir que seul. ; j’avais écrit il y a longtemps que le bruit des gens me gênait dans mon contact avec mes chevaux car, si on n’est pas sur la même longueur d’ondes, on se gêne.
                                                                      Moi aussi je vais commencer mon jardin... nous partageons le mistral... merci de votre présence ici, ce soir.

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