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Accueil du site > Tribune Libre > Je vais écrire une histoire alternative de Sapiens

Je vais écrire une histoire alternative de Sapiens

 Le livre sur Sapiens de Noah Yuval Harari a surpris le monde médiatique en devenant l’un des grands succès éditoriaux de ces dernières années. Accompagné d’une reconnaissance en haut lieu. Mark Zuckerberg l’a recommandé dans son club du livre en assurant son succès, alors que Barack Obama, Bill Gates, Damien Hirst et Hubert Védrine ont déclaré l’avoir apprécié comme un essai de grande envergure. J’ai parcouru ce livre qui m’a été prêté. Il est certes très intéressant, documenté, mais je lui trouve un côté compilation de choses et d’anecdotes avec des faits historiques, dans l’esprit de l’encyclopédie des Lumières réalisée sous la direction de Diderot et d’Alembert. Par ailleurs, ce livre est orienté sur le succès de Sapiens et traversé par un parti-pris matérialiste virant au positivisme. Il me paraît nécessaire de proposer une histoire alternative à Sapiens sans me référer au livre de Harari mais en puissant sur mes ressources intellectuelles et mes connaissances.

 

 Mais au fait, pourquoi ce livre a-t-il eu un tel succès ? Il est possible que le moment d’incertitude, d’égarement et de perplexité du monde, incline les lecteurs à comprendre qui nous sommes et d’où nous venons. C’est cette quête qui fait aussi le succès de livres à visée historisante comme ceux d’Éric Zemmour, Michel Onfray, ainsi qu’une histoire mondiale de la France dirigée par Patrick Boucheron. Le journaliste François Reynaert vient de publier un pavé sur la grande histoire du monde. Peter Frankopan vient de publier une vision de l’Histoire centrée sur l’Asie ; livre qui a franchi le cap du million d’exemplaires vendus dans le monde. Cette tentation de viser une histoire globale est récente. Elle a émergé dans les années 1990 au sein des universités américaines puis s’est amplifiée depuis les attentats de 2001 en se répandant dans nombre de pays. Une certaine confusion règne sur le caractère global ou mondial de ces approches. Une histoire globale n’en fait pas une histoire mondiale et inversement, on peut raconter l’histoire du monde sans qu’elle ne soit globale. De plus, des précédents ont eu lieu. Avec la raison dans l’Histoire, Hegel a proposé une histoire globale, comme du reste Spengler et son déclin de l’Occident, un pavé qui tente de jeter un œil panoramique sur les civilisations et leurs ressorts. Le livre de Spengler est paru en deux parties, en 1918 et 1924, dans une période pas très sereine et l’on comprend pourquoi cet essai sur l’Occident a été commenté et lu, autant par ses détracteurs que ses admirateurs. Il fallait prendre position.

 

 Il y a donc une place pour des essais dont l’objectif est de comprendre où nous allons en étudiant d’où nous venons, comment nous en sommes arrivés aux différentes époques et qui nous sommes. Au vu de la concurrence, il faut tracer des angles de vue inédits et faire apparaître ce qui n’a pas encore été vu. Je crois avoir un bagage scientifique suffisant pour me lancer dans cette aventure. Le reste est affaire de pensée, de hauteur de vue. Il faut de l’audace et penser avec l’esprit des quelques philosophes allemands fulgurants ayant occupé la scène jusqu’à la guerre de 39. Si les génies allemands voient les choses avec beaucoup de subtilité, il n’y a aucune raison de refuser cette manière de voir aux Français, d’autant plus que la langue française possède des ressources sous-estimées dans le domaine de la pensée et la métaphysique.

 

 Je vais tenter d’expliquer l’évolution de Sapiens depuis le paléolithique en utilisant quelques grands principes directeurs. De quoi tracer une fresque contrastée qui prend en compte la verticalité des hommes subtils et l’aspiration au dépassement, à l’élévation, en insistant sur les idées religieuses. Remonter dans l’histoire peut modifier la conscience et offrir des clés pour attaquer les questions contemporaines, notamment la situation des sociétés à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle. L’horizon est vertigineux, tel un Everest historique et anthropologique impossible gravir. C’est ce qui se dessine après les cinq premiers chapitres. Peut-être vais-je les adresser à un éditeur, ou alors abdiquer. Les livres savants doivent avoir leur place en cette époque troublée. Aux éditeurs et aux journalistes, je conseillerais de l’audace. Trop de livres lancés dans les médias sont écrits par des personnalités narcissiques exposant leurs obsessions politiciennes, leurs petits bobos et des anecdotes inintéressantes décrivant les coulisses du pouvoir à l’instar des séries télévisées. Il faut néanmoins espérer. Les gens ne sont pas si idiots. Le succès des livres historiques montre qu’il y a une attente de la population lettrée et curieuse. La crise actuelle ne fait que renforcer la nécessité de jeter un regard sur qui nous sommes et d’où nous venons. Je ne vais pas me défiler. Mon Sapiens sera écrit, qu’il soit édité ou pas.

 

A bons entendeurs, du monde de l’édition, de l’audace, de la vision ! 

 


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29 réactions à cet article    


  • Clark Kent NEMO 27 novembre 2018 15:24

    Le livre de Harari est en effet une compilation : c’est un cours qu’il a accepté d’ae faire alors que ses collègues refusaient.

    Il faut croire qu’il a comblé un vide.

    Mais curieusement, si c’est bien ce livre qui l’a mis sur les rails, ce n’est pas celui qui l’a rendu célèbre et provoqué les louanges des monstres sacrés évoqués par l’auteur en début d’article.

    Le thème qui a fait son succès est celui de l’intelligence artificielle, dans son deuxième ouvrage : « Homo Deus : une brève histoire de l’avenir », dans lequel il délivre un message humaniste que Montaigne avait déjà repris de l’antiquité : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

    Pas de quoi fouetter un chat.

    J’espère être toujours vivant qund le bouquin de Bernard Dugué sortira.


    • L'enfoiré L’enfoiré 27 novembre 2018 17:10

      @NEMO,

       Il suffit de se rendre dans une librairie pour remarquer qu’il y a en effet, une foule d’interprétations d’une situation donnée par plusieurs auteurs.
       Parfois avec des yeux à la gauche, parfois plus dirigés vers la droite.
       Puis pour casser les deux, il y a la version écolo qui se foutent des idées plutôt humanistes et se tournent vers tous les êtres vivants, et du bienfait de ce que donne notre Terre en général qui devrait éclater dans un intérêt des hommes eux-mêmes..
       Les auteurs choisissent des éditeurs différents, ce qui fait que cela semble une exclusivité à chacun de ses derniers.
       En période de crises diverses, de mal-être que nous connaissons et qui se reflètent dans les manifestations de gilets jaunes alors que de l’autre côté de la barrière, il y a des patrons comme celui de Nisan & Co complètement déconnecté de la vie de tous les jours des autres et qui vivent sur une autre planète.. 


    • gaijin gaijin 27 novembre 2018 15:45

      pour la question angle de vue je crois que vous devriez vous axer sur l’histoire des idées et des représentations du monde .....comment et pourquoi elles émergent et comment elles ont circulé


      • Jean Keim Jean Keim 28 novembre 2018 08:24

        @gaijin

        Absolument, une idée viens tjrs de qq. part n’est-ce pas !

        La plupart des livres ont été écrits d’après d’autres livres qui ont été lus auparavant, c’est une histoire sans fin.


      • Gollum Gollum 28 novembre 2018 08:50

        @Jean Keim

         et ? C’est censé prouver quoi ?... Votre marotte habituelle, qui n’est qu’un point de vue personnel, comme quoi la pensée ne créerait rien...

        Sauf que vous sciez vous-même votre pseudo-démonstration en ce sens que quand vous écrivez qu’une idée vient de quelque part cette idée pourrait très bien venir, aussi bien de lectures antérieures, que des Cieux eux-mêmes à l’origine de toutes choses, comme des pensées en particulier..

        Bref, et comme en toute chose, les pensées peuvent apporter du neuf... ou pas. C’est selon les capacités spirituelles de la personne en cause.

        Et vous, vous n’apportez que du nihilisme.


      • Jean Keim Jean Keim 28 novembre 2018 13:53

        @Gollum Tiens un revenant !


      • Alren Alren 28 novembre 2018 14:23

        @Jean Keim

        « une idée viens toujours de quelque part n’est-ce pas ! »

        Elle n’a pas toujours déjà été émise, même en philosphie.
        Elle peut provenir d’une observation directe ou de la confrontation de deux idées.
        Elle peut aussi surgir, aberrante, d’un cerveau confus.

        Bernard Dugué qui écrit : « Trop de livres lancés dans les médias sont écrits par des personnalités narcissiques » sait de quoi il retourne puisque cela le concerne en plein !!!

        Dire que c’est la religiosité qui a modelé l’homme moderne, alors que nous ne connaissons pas la signification des peintures de Lascaux, ne peut que faire sourire.
        Si nous observons les sociétés « primitives » nous voyons que ce sont les relations entre sujets dans le contexte matériel (ressources exploitables) qui ont forgé la personnalité de ces sociétés. La religion n’étant qu’un auxiliaire.


      • Gollum Gollum 28 novembre 2018 14:46

        @Jean Keim

        Et vous, vous êtes un zombie.

        Finalement je comprends pourquoi vous pensez (bon enfin.. euh..) que la pensée tourne en rond. C’est parce que vous tournez en rond vous-même.

        Le post que j’ai lu plus haut est quasi le même que d’autres que vous pondez ici de façon régulière et qui n’intéressent personne mais vous persistez. On dirait un mantra religieux.

        La pensée, c’est maaallll.... ! La vôtre en effet est toxique.


      • Jean Keim Jean Keim 28 novembre 2018 22:40

        @Alren

        Je ne nie pas qu’il puisse y avoir un événement singulier qui fasse irruption dans une vie, l’observation d’un événement singulier autrement dit nouveau, unique, est une chose mais pour se le rappeler ou pour le rapporter à d’autres, la pensée NE PEUT PAS FAIRE AUTREMENT que de le retranscrire en mots, parlés ou écrits, or la pensée ne dispose que de ce qu’elle connaît, càd ce qui est qq. part dans nos mémoires, certains en lisant cela hurleront leur hostilité, mais c’est ainsi et c’est observable en soit même.

        La création pure n’est pas du domaine de la pensée, elle est responsable de l’état du monde, elle n’est intrinsèquement ni bonne, ni mauvaise, elle est un processus, elle est mécanique, aïe encore une affirmation qui va fâcher certains.

        J’ai le sentiment que la religion est venue bien après que les êtres humains aient émergé du chaudron de la vie, quand je regarde les religions avec du recul, je crois qu’elles servent surtout à justifier le monde tel qu’il est, avec ses puissants qui le dirigent à leurs avantages.

        Si le cerveau est confus, la pensée le sera, dans un cerveau sain, le pensée sera claire, comment pourrait-il en être autrement.


      • Gollum Gollum 29 novembre 2018 10:41

        @Jean Keim

        C’est déjà un peu plus nuancé comme réponse. Le fait que l’on soit dépendant des mots n’implique pas que l’on ne puisse pas créer, apporter du neuf..

        La Tradition ésotérique d’ailleurs ne cesse de le proclamer que le langage est un piège. D’où d’ailleurs la distinction entre langage trivial, fait pour la communication de tous les jours, et langage sacré, destiné à révéler des vérités transcendantes.

        Les idéogrammes, notamment, sont bien plus aptes à apporter de la polysémie. Et sont donc bien plus riches. Il en est de même des hiéroglyphes de l’Égypte ancienne.

        La langue des Oiseaux, comme la Guématrie traditionnelle sont des techniques faites pour faire éclater les limites du langage. Il en est de même des koans de la tradition Zen Rinzaï.

        On peut y adjoindre la Poésie et sans doute bien d’autres choses.

        En bref, c’est singulièrement sous-estimer l’Esprit que de le croire incapable de percer la coque des mots.

        Si le cerveau est confus, la pensée le sera, dans un cerveau sain, le pensée sera claire, comment pourrait-il en être autrement.

        Ben vous ne me donnez pas la sensation d’avoir un esprit clair. Plutôt de quelqu’un de renfermé sur des certitudes tout à fait stériles. 


      • MKT 27 novembre 2018 16:55

        J’attends avec impatience votre livre.


        • L'enfoiré L’enfoiré 27 novembre 2018 17:00

          françBonsoir Bernard,

          Je me suis arrêté en réfléchissant à cette phrase "Une histoire globale n’en fait pas une histoire mondiale et inversement, on peut raconter l’histoire du monde sans qu’elle ne soit globale« 

          Tout y est dit sur l’énormité de l’écriture. Je viens de l’effectué dans deux longs articles écrits à 30 ans d’intervalle.

          Il y a le problème du temps et de l’espace qui varient tous deux en même temps.

          Une autre phrase est aussi un peu clivante : »il n’y a aucune raison de refuser cette manière de voir aux Français, d’autant plus que la langue française possède des ressources sous-estimées dans le domaine de la pensée et la métaphysique"

          Donc, cela ne sera destiné qu’aux Français ou au moins aux francophones.

          La pensée anglophone anglicane ; la pensée asiatique sont donc exclues.

          Je suppose que vous êtes d’accord pour parler du but ultime d’un tel désir c’est de comprendre où se cache le bonheur ou le malheur des gens par la philosophie qui comme vous dites n’a rien à voir avec celle des Allemands..

          Du temps de Sarkozy, Joseph Stiglitz avait été chargé par lui pour établir un rapport sur ce que les gens dans le monde comprenait au seul mot « bonheur » dont j’avais fait une analyse dans un billet alors que le rapport en contenait des centaines de pages..

          Je teminais l’article en écrivant :

          « Lorsqu’une société entière se contente de regarder la situation déraper, il y a un sérieux problème ».

          C’est vrai, c’est une véritable gageure de planer au dessus d’un nid de coucous et de satisfaire chaque coucou dans un nid qui devient toujours plus petit.

          Alors, un bon rapport sur le BIB ?

          En espérant qu’il ne devienne pas un bide par les temps qui courent.

          J’espère que vous laisserez quelques traces de votre projet sur cette antenne.

          Je suis très curieux de nature.... smiley


          • L'enfoiré L’enfoiré 27 novembre 2018 17:01

            Sorry pour la particule ’franc’ qui est venue se planter lors de l’écriture de ce commentaire. 


          • Gollum Gollum 27 novembre 2018 17:21

            Mon Sapiens sera écrit, qu’il soit édité ou pas.

            Mais nom de Dieu on vous l’a dit je ne sais combien de fois il n’y a plus de raisons qu’un livre ne soit pas édité !

            Cela s’appelle l’auto-édition. Le pionnier a été lulu.com qui éditera n’importe quel bouquin même si c’est de la bouse. Puisque les livres sont imprimés à la demande, c’est la magie des nouvelles technologies. En plus vous avez une marge bien meilleure qu’avec un éditeur classique qui vous bouffe tout votre bénéfice.


            • L'enfoiré L’enfoiré 27 novembre 2018 19:02

              @Gollum,
               Éditeur classique ou non classique. Rien à cirer.
               Il y a longtemps que j’écris pour moi en premier.
               Le plaisir d’écrire avant tout.
               C’est ce que j’ai dit quand notre radio locale m’avait interrogé.
               Pas besoin d’éditeur qui demande un manuscrit
               Nous ne sommes plus à l’ère du manuscrit mais de l’écriture virtuelle sur Internet.
               On y atteint bien plus que les francophones. Internet est dans frontières.
               On vient ou on ne vient pas me lire.
               Pas de problème. Il y a au moins un qui sera content de son travail : moi.
               Éclectique, il y a un peu de tout
               C’est en effet de l’auto-édition et aussi de l’auto-satisfaction.
               Plaire ou ne pas plaire, est-ce que cela mérite une question ?
               Comme Bernard se qualifiait à une certaine époque : je suis un écri_vain.


            • L'enfoiré L’enfoiré 28 novembre 2018 11:03

              @christophecroshouplon,

               Samedi, j’ai rencontré un nouvel écrivain. Il avait écrit son premier livre et le présentait dans notre Shopping sur un petit bureau à l’entrée d’une librairie.
               Il avait trouvé un éditeur.
               Voyant qu’il n’avait pas énormément de succès, je me suis à lui parlé et à lui faire l’honneur de jeter un coup d’oeil sur son livre tout en parlant.
               Aujourd’hui, quand on voit ce qui parait comme nouveauté dans une librairie, on ne peut que constater qu’il y a plus d’écrivains que de lecteurs.
               Que voulez-vous sans avoir un nom auprès du public qui reste fidèle à la lecture, sans chercher les nouvelles pépites ????
               Les habitudes sont plus fortes que les sorties exploratoires.
               ’Le bleu des romans’ (ici rien de péjoratif) était content de pouvoir partir quand le terme fixé de sa présence fut dépassé. smiley
               
               


            • Gollum Gollum 27 novembre 2018 17:28

              Mark Zuckerberg l’a recommandé dans son club du livre en assurant son succès, alors que Barack Obama, Bill Gates, Damien Hirst et Hubert Védrine ont déclaré l’avoir apprécié comme un essai de grande envergure.


              Si Zuckerberg et toute la clique l’a recommandé c’est qu’il faut le fuir..


              Et pour cause, cela sert de caution au transhumanisme, au progrès en veux-tu, en voilà, le futur est en marche, tout baigne, vous verrez tous nos problèmes seront résolus..


              Un discours que l’on trouvait en abondance au XIXème siècle et qui vient d’être rafraichi pour le nouveau millénaire...


              Car devant les dégâts évidents causés par le paradigme scientiste et matérialiste il fallait bien un bouquin pour tenter de rallumer une flamme quelque peu mourante...


              Bon, ça a moins de chances de prendre qu’au XIXème siècle on s’est déjà fait avoir...


              • Areole Areole 28 novembre 2018 22:11

                @zendragon
                Votre missile a tapé dans le mille. Hoscroupion est atomisé, vous ne pourrez recevoir aucune réponse...Bip...BIP...Bip...


              • Monarque31 Monarque31 27 novembre 2018 18:01

                "Remonter dans l’histoire peut modifier la conscience et offrir des clés pour attaquer les questions contemporaines, notamment la situation des sociétés à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle.« 

                Je ne suis pas en désaccord avec cette affirmation mais j’aimerais ajouter, ayant été du métier, qu’il y a des choses à savoir sur les technologies, notamment l’intelligence artificielle, pour pouvoir en parler avec lucidité et éviter tout fantasme. Selon Carver Turoff (2007), les êtres humains et les machines ont des compétences différentes à cause de leurs natures respectives propres :

                .

                * les êtres humains seraient plutôt bons pour :

                détecter de petites quantités d’éléments visuels ou acoustiques ;

                détecter des »patterns" (schémas répétitifs) ;

                improviser et utiliser des procédures flexibles ;

                emmagasiner de grandes quantités d’information sur de longues périodes et se rappeler de faits pertinents au moment approprié ;

                raisonnement inductif ;

                l’exercice du jugement ;

                .

                * alors que les machines seraient bonnes pour :

                répondre rapidement à un signal de contrôle ;

                appliquer une grande force avec délicatesse et précision ;

                les tâches répétitives ;

                mettre en œuvre des opérations très complexes et faire plusieurs tâches en même temps ;

                raisonnement déductif (notamment les capacités de calcul) ;

                emmagasiner des informations sur une courte période et les effacer complètement.


                • L'enfoiré L’enfoiré 27 novembre 2018 19:10

                  @Monarque31 bonsoir,

                   Tout d’abord, une correction.
                   Ce qu’on dit être de l’intelligence artificielle, n’en est pas actuellement.
                   Les machines travaillent via des algorithmes bien humains et puisent dans le big data pour obtenir des infos avec une vitesse que les humains ne peuvent rivaliser..
                   L’un ne va pas sans l’autre.
                   Vous avez partiellement raison au sujet des êtres humains qui sont bons et je mettrai OUI ou NON devant chacune de vos phrases. NON quand les machines aussi la partie. Oui quand elles sont battues.

                  NON — détecter de petites quantités d’éléments visuels ou acoustiques ;

                  NON — détecter des »patterns" (schémas répétitifs) ;

                  OUI — improviser et utiliser des procédures flexibles ;

                  NON — emmagasiner de grandes quantités d’information sur de longues périodes et se rappeler de faits pertinents au moment approprié ;

                  OUI — raisonnement inductif ;

                  OUI — l’exercice du jugement ;

                  Mais ce sont ces OUI qui sont rechercher pour les changer en NON.

                  dans le domaine de l’Intuition, de la déduction automatique. 


                • L'enfoiré L’enfoiré 27 novembre 2018 19:14

                  Au Japon, à Tana, savez-vous qu’un un humanoïde, bourré d’intelligence artificielle, s’est présenté comme candidat aux élections municipales et a récolté 9% des voix ?
                  C’est dire que les humains dans ce pays sont étudiés dans les moindres recoins physiques et culturels pour répondre le plus aimablement possibles aux humains.
                  Ce sont ces hubots qui vous aideront dans tellement d’occupations humaines.
                  Dans les maisons de repos, ils font fureur.


                • Monarque31 Monarque31 28 novembre 2018 10:25

                  @L’enfoiré

                  "NON — détecter de petites quantités d’éléments visuels ou acoustiques ;

                  NON — détecter des »patterns" (schémas répétitifs) ;

                  [...]

                  NON — emmagasiner de grandes quantités d’information sur de longues périodes et se rappeler de faits pertinents au moment approprié ;"

                  Ce qu’il faut comprendre là c’est qu’un être humain peut détecter un pattern, ou un élément dissonant par contraste, sans qu’il ait besoin d’en être averti en amont. Ce que j’entends par là c’est qu’une machine ne peut détecter que ce qu’elle connait déjà, ce qui est déjà dans son algorithme, ce qui n’est pas le cas d’un être humain. Les mêmes mécanismes sont mis en jeu pour se rappeler et utiliser des souvenirs pertinents dans une situation donnée.
                  L’intelligence artificielle n’est pour moi qu’une mauvaise expression : ce qui n’est qu’un domaine d’application de l’exploration mathématique des graphes passe pour de la science-fiction, uniquement pour pouvoir toucher les financements de l’Etat. Il n’y a jamais eu d’intelligence en informatique autre que celle de celui qui décrit des ordres à une calculatrice complexe.


                • L'enfoiré L’enfoiré 28 novembre 2018 10:36

                  @Monarque31
                  Tout à fait d’accord.
                  L’homme est plein de nuances et est parfois bipolaire tandis que le numérique travaille en bipolaire (ou en binaire) exclusivement.
                   smiley


                • Jean Keim Jean Keim 28 novembre 2018 08:40

                  Bonjour M. Dugué,

                  Je reprends un passage de votre article : « Il me paraît nécessaire de proposer une histoire alternative à Sapiens sans me référer au livre de Harari mais en puissant sur mes ressources intellectuelles et mes connaissances. »

                  C’est ainsi qu’a procédé Hatari pour écrire son propre ouvrage, pourriez-vous rédiger un texte sans faire appel à vos connaissances ? Pourriez-vous créer un instrument de musique diffusant des notes jusqu’alors jamais entendues ? Impossible n’est-ce pas ! La pensée ne crée rien, elle restitue le contenu de nos mémoire, parfois avec de l’ingéniosité en prime.

                  Si effectivement vous voulez écrire un livre différent de celui d’Hatari, alors indéniablement l’ouvrage de ce dernier vous influencera...


                  • L'enfoiré L’enfoiré 28 novembre 2018 10:46

                    @Jean Keim,

                     Voilà un autre rapprochement entre l’analogique de l’humain et du numérique de la machine.
                     La connaissance est comme une poupée russe qui se construit par couches successives.
                     Les systèmes modulaires informatiques commencent par du hardware comme noyau central, se poursuivent par du software (que dans le temps on appelait la ROM), Puis tout s’enchaîne par modules qui s’adaptent l’un au dessus de l’autre pour obtenir le résultat désiré.
                     Si quelqu’un connait le système Pur Java, il comprendra ce que je veux dire avec toutes les techniques de fusion, de concaténation entre les modules.
                     


                  • L'enfoiré L’enfoiré 28 novembre 2018 10:53

                    Résultat : une difficulté de déterminer où se situe le bug, à quel niveau quand quelque chose de nouveau, de non prévu se produit, et que le résultat ne se passe plus correctement.
                    J’en connais les affres de ce genre de problème actuellement avec mon laptop. smiley
                    La fusion de logiciels entre eux et leur compatibilité entre eux, est un problème trsè important.
                    C’est aussi le même problème qui existe, quand il faut trouver un compromis chez les humains qui ont des connaissances innées et acquises différentes.
                    Mais ici, nous entrons dans la philosophie...


                  • Jean Keim Jean Keim 28 novembre 2018 13:51

                    @L’enfoiré

                    Les limites inhérentes à la nature processuelles de la pensée ne sont pas un problème en soi, à la condition d’en être conscient.

                    Par certains aspects, la pensée ressemble à des programmes informatiques, mais elle a une ouverture directe sur l’intelligence, alors qu’un programme informatique est sous la dépendance d’un programmeur, soit un maillon supplémentaire.


                  • ZenZoe ZenZoe 28 novembre 2018 14:39

                    Je viens de le lire ce bouquin. Un article d’Amaury Grandgil sur ce site en parlait il y a plusieurs semaines, et quand je l’ai vu en rayon dans ma bibliothèque de quartier, je l’ai emprunté. Et je suis très contente de l’avoir fait. C’est, outre un bon résumé de l’histoire de l’humanité, un ouvrage qui remet en question beaucoup de nos certitudes et propose sans les imposer des pistes de réflexion sur de nombreux sujets. Fascinant.

                    Tout cela en restant accessible à tous, avec des anecdotes du quotidien souvent. Pas de pédanterie, pas de concept ésotérique ou abscons. Certains diront que c’est un ouvrage de vulgarisation et donc superficiel. Pas d’accord.

                    L’auteur est un historien, diplômé d’Oxford et conférencier, il sait de quoi il parle, et il en parle bien, en se mettant à la portée de ses lecteurs et auditeurs, ce qui est la marque d’un grand maître, un vrai « passeur » de savoirs.

                    Je souhaite bonne chance à l’auteur, dont les textes, souvent intéressants, sont néanmoins plombés par son manque de modestie, en s’imaginant au-dessus du lot et entendant en imposer plutôt que transmettre. Or un livre a (ou devrait avoir) pour but de transmettre et pas de se faire mousser.

                    Le lecteur est comme un gilet jaune, il n’aime ni Jupiter ni ce qui sort de sa cuisse.

                    Pas sûr qu’un best-seller soit au rendez-vous donc. Mais peut-être un article admiratif de christophecroshouplon ? smiley

                    PS : concernant la caution Zuchie et Bilou et consorts, je me fiche de ce qu’ils en disent, et d’ailleurs je ne suis même pas sûre qu’ils l’aient lu le bouquin. J’aime me faire mon idée toute seule.


                    • Arthur Gohin 28 novembre 2018 19:15

                       Pour moi l’histoire de l’humanité est l’histoire de son rapport à Dieu, de même que l’histoire de chaque être humain.

                       Je laisse évidemment chacun croire ce qu’il veut, mais je ne soutiens vraiment pas l’humanisme sans Dieu. 

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