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Accueil du site > Tribune Libre > Juin 40, l’étrange défaite des élites des années 1930

Juin 40, l’étrange défaite des élites des années 1930

La défaite de juin 1940 est le parfait exemple d’une faillite des élites françaises ayant conduit à un désastre. Cette faillite fut suivie sous le régime de Vichy par la trahison d’une partie de ces dernières et durant la même période l’action du général De Gaulle sauva l’honneur de la nation.

 

Années 30, Hitler annonce le programme et la France se bouche les oreilles

Dès l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933, l’observation de l’évolution belliqueuse de l’Allemagne économiquement exsangue et assoiffée de revanche aurait du pousser les gouvernants de la troisième République à réarmer en masse pour se préparer à une future offensive.
Le manifeste d’Adolph Hitler « Mein Kampf » paru en 1925 et dont les ventes explosent au début des années 30 en Allemagne avait eu le mérite d’annoncer le programme. Dès 1934, le parti nazi mis le pays au pas avec la « Gleichschaltung » établissant ainsi une dictature.
Le réarmement de l’Allemagne qui s’ensuivit immédiatement incita la France à élaborer une stratégie militaire supposée dissuasive en prévision d’un nouveau conflit potentiel dans la continuité de celui de 1914. L’instabilité chronique de la troisième République avec pas moins de dix chefs de gouvernements entre 1934 et 1939 ne favorisa pas la prise de décisions dans une France encore traumatisée par l’hécatombe de 1914-1918.
Le seul personnage stable entre 1932 et 1939 était le président de la troisième République Albert Lebrun avec cependant beaucoup moins de pouvoir que sous la cinquième, ce dernier nommait le président du conseil selon un système de démocratie parlementaire, illustration du fameux régime des partis si souvent décrié par De Gaulle.
En 1934, à l’époque colonel, De Gaulle proposa dans son ouvrage « vers une armée de métier » [1] une doctrine militaire moderne basée sur l’utilisation de divisions cuirassées autonomes constituées de concentrations massives de chars d’assaut, de véhicules motorisés et d’artillerie. Ce dernier avait compris la rupture technologique, en particulier au niveau tactique, rendue possible par l’utilisation massive du moteur thermique dont la compacité alliée aux carburants fossiles permettait de propulser facilement un grand nombre d’engins armés terrestres et aériens de différentes tailles.
Après une âpre lutte politique menée dans les années 30 avec Paul Reynaud, l’un des rares politiciens rallié aux idées de De Gaulle, les élites de droite comme de gauche rejetèrent l’option militaire offensive au profit d’une doctrine purement défensive avec la fameuse ligne Maginot. Ce choix passif dans la continuité des tactiques issues de la première guerre mondiale fit la grande joie d’Adolf Hitler en lui démontrant l’impéritie et la pusillanimité du gouvernement français.
De précieuses ressources furent alors attribuées à la construction pharaonique d’une ligne de défense le long des frontières allemandes et italiennes. Le Général d’armée et polytechnicien Louis Chauvineau dans son livre [2] préfacé par Pétain écrivait :
« le front continu assure l’invincibilité de la nation qui en est équipée »…
Cette ligne de défense présentait cependant le grave défaut de présenter un énorme point faible à la frontière des Ardennes belges qui n’allait pas manquer d’être exploité par les allemands.
Ironie suprême, on apprit plus tard [3] qu’Hitler et ses sbires avaient étudié les écrits de Charles De Gaulle et que ces derniers inspirèrent largement la future tactique de la Blitzkrieg, les Panzer-divisions n’étant rien d’autre que la version allemande de la division cuirassée qui ne resta en France quasiment qu’à l’état de concept. Quatre divisions blindées furent cependant constituées à la hâte lors de la phase dite de la « drôle de guerre » montrant que le doute s’était insinué dans l’esprit des thuriféraires de la ligne de défense passive.
Durant toute la suite de ce conflit mondial, les batailles au sol furent menées avec l’utilisation de grandes divisions blindées appuyées par l’aviation. Le point d’orgue de cette évolution tactique eut lieu en 1943 lors de la bataille de Koursk entre les armées allemandes et soviétiques qui fut la plus grande bataille de chars de toute l’histoire avec environ 6000 unités engagées (3300 coté soviétique et 2700 coté allemand).

 

Hitler ou la stratégie du fait accompli, Munich la conférence de la honte

Hitler tenta un premier coup de poker en 1936 en franchissant le Rhin pour réoccuper la Rhénanie déclarée zone démilitarisée par les accords de Versailles.
Cette action aurait dû induire une réponse militaire immédiate de la France selon le traité de Locarno, à cette date la puissance militaire française était encore supérieure à celle de l’Allemagne.
Le gouvernement français ne bougea pas d’un pouce se contentant de quelques protestations.

Mars 1938, Hitler réalise l’Anschluss en annexant l’Autriche à l’aide d’une division Panzer investissant Vienne. Malgré un nouveau viol manifeste du traité de Versailles, les gouvernements français et britanniques se contentent de protestations diplomatiques, nouveau signal de faiblesse parfaitement reçu par les nazis.

Septembre 1938, c’est au tour de la Tchécoslovaquie avec l’annonce de l’annexion de la région pangermanique des sudètes. La France et l’Angleterre ayant un traité d’alliance avec ce pays auraient alors dû entrer en guerre immédiatement contre l’Allemagne. A l’initiative du dictateur fasciste italien Mussolini, une « conférence de paix » est organisée à Munich entre l’Allemagne, l’Angleterre et la France. L’Union Soviétique est ostensiblement ignorée.
Les accords de la honte dits de Munich sont alors signés par le président du conseil Daladier, une sorte de François Hollande avant l’heure, et le premier ministre anglais Chamberlain qui ne valait guère mieux. Sans aucune contrepartie la Tchécoslovaquie est à son tour abandonnée aux nazis.
Féroce opposant à l’irénisme congénital de Chamberlain, le député britannique Winston Churchill, prononça sa célèbre phrase :
« Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront également la guerre. ».

Après cette nouvelle preuve de la pleutrerie franco-britannique, la suite se présentait à merveille pour Hitler qui pu alors dès septembre 1939 s’occuper de la Pologne. Ce conflit permit cette fois à la Wehrmacht de tester en vraie grandeur la stratégie « gaullienne » basée sur des divisions massives de chars avec l’utilisation de trois divisions Panzer de 400 tanks chacune, plus de 2500 avions seront également mis en ligne.
La campagne de Pologne débute donc le 1er septembre 1939 et malgré une résistance acharnée des troupes polonaises, la loi du nombre fait son effet et l’armée allemande avance rapidement en territoire polonais. A la troisième semaine du conflit, conformément au pacte secret germano-soviétique, l’armée russe attaque à son tour la Pologne accélérant ainsi la défaite du pays. Le sort de la Pologne fut scellé en en peu plus d’un mois.

Où étaient les observateurs militaires français durant cette offensive ?
Ces derniers auraient en effet pu collecter de précieuses informations concernant les méthodes de la Wehrmacht sur le champ de bataille.

 

La drôle de guerre, il est urgent d’attendre

Deux jours après l’attaque allemande de la Pologne, l’Angleterre puis la France se décident enfin à déclarer la guerre à l’Allemagne. Ce fut le début de la période dite de la « drôle de guerre » où durant plus de huit mois aucun combat n’eut lieu jusqu’à l’offensive de mai 1940.
Une dernière occasion de prendre l’initiative fut manquée, il eut en effet été opportun d’ouvrir immédiatement un second front sur le flanc ouest de l’Allemagne puisque son armée était presque entièrement occupée à l’est.
Cependant la France était tétanisée.
Ses dirigeants aveugles écoutant les conseils de leurs « experts militaires » se terrait derrière sa ligne Maginot, en attendant son tour !

Soutenu par Daladier contre l’avis de Paul Reynaud, le général Gamelin commandant en chef des armées françaises avait la réputation d’un intellectuel brillant sur le plan théorique mais incapable de la nécessaire réactivité pour gérer sur le champs de bataille une situation tactique imprévue. Il fut l’un des contributeurs majeurs à la fatale erreur de stratégie défensive.
Par ailleurs, le général Georges qui commandait le front est sur le terrain était en conflit semi-ouvert avec Gamelin. Marc Bloch évoque dans son ouvrage [4] le ressenti des troupes qui avaient l’impression d’avoir deux états-majors indépendants à leurs têtes.

Généraux Georges & Gamelin
Les généraux Georges (à gauche) et Gamelin (à droite)

 

Le 10 mai, blitzkrieg et piège allemand

L’armée allemande mit huit mois pour reconstituer ses pertes sur le front polonais et se renforcer afin de préparer sa première attaque majeure à l’ouest.
Cette dernière fut déclenchée le 10 mai 1940 avec une tactique risquée mais payante selon le « plan jaune » inspiré par le général Manstein.
Trois corps d’armée allemands (A,B,C) furent mobilisés.
L’armée C fut positionnée en face de la ligne Maginot pour immobiliser les troupes françaises en garnison dans leurs fortifications.
L’armée B attaqua plein ouest en direction de la Hollande et de la Belgique pour faire croire aux alliés à une répétition du plan Schlieffen de 1914 qui consistait à contourner les Ardennes en traversant la Belgique et le Luxembourg afin d’accéder à la France en faisant une boucle par l’ouest.

Les alliés tombèrent tête baissée dans le piège allemand en appliquant le fameux « plan Dyle » consistant à envoyer leurs meilleures armées en Belgique afin de faire face à l’attaque allemande sur ce front, Hitler parait il en « pleura de joie ».

Carte des opérations militaires mai 1940
Carte des opérations en mai/juin 1940

Dès que l’armée franco-britannique forte d’environ 1 million d’hommes fut arrivée sur le territoire Belge, l’armée allemande A très rapide constituée de 45 divisions dont 7 blindées traversa les Ardennes -réputées infranchissables- en déjouant tous les pronostics des stratèges français restés dans la logique de la guerre précédente.
En trois jours, cette armée menée par les jeunes et brillants généraux Rommel et Guderian réussit sa percée sur le point faible de la défense française à Sedan. Elle bifurque alors immédiatement vers l’ouest selon un effet faucille afin de couper l’armée alliée de Belgique de ses voies d’approvisionnement.

L’armée française s’est cependant battue vaillamment donnant raison à la formule apocryphe de Napoléon selon laquelle « il n’y a pas de mauvais soldats, il n’y a que de mauvais généraux ».
Les fameuses divisions cuirassées assemblées à la hâte avec des tanks même pas achevés furent alors utilisées à trois reprises avec suffisamment de réussite pour démontrer que plus massives, bien préparées et organisées, elles auraient très probablement changé le cours de la guerre.
Ainsi du 15 au 25 mai, lors de la bataille de Stonne (vidéos ici et ici), fait de guerre peu documenté par l’historiographie, l’armée française tenta de stopper la percée allemande de Sedan en engageant la 3ième division cuirassée commandée par le général Flavigny.
Cette très violente bataille appelée le « petit Verdun » par les allemands fut celle qui engagea le plus grand nombre de chars jusqu’à la bataille de Koursk, elle démontra la validité des thèses de De Gaulle ainsi que la supériorité du char lourd français B1 (*) sur les Panzer allemands.

(*) Citons l’exploit du capitaine Billotte qui détruisit a lui seul treize chars allemands après avoir essuyé 140 impacts sur son char B1.

Char-B1-bis
Char lourd français B1

Cette contre attaque réussit à fixer pendant une dizaine de jours les forces allemandes qui perçaient au sud, cependant, Flavigny effectua une erreur tactique en n’engageant pas toutes ses forces dans la bataille, cela aurait permit d’enfoncer la ligne allemande puis de couper son avancée vers l’ouest et peut être de changer le cours de la bataille de France, assertion confirmée après la guerre par le général allemand Hermann Hoth. En effet, un tel coup d’arrêt porté à l’armée A aurait permis aux troupes franco-anglaise encerclée en Belgique de se dégager vers le sud.

Général Flavigny
Général Flavigny

L’opération allemande basée sur la vitesse (blitzkrieg) réussit finalement parfaitement malgré une autre contre-attaque impliquant cette fois la 4ième division cuirassée commandée par le colonel De Gaulle. Cette dernière était destinée à barrer la route de Paris aux blindés allemands à l’ouest de la bataille de Stonne toujours en cours. Il s’agit de la fameuse bataille de Moncornet lancée le 17 mai devenue célèbre à cause de son prestigieux commandant, elle fut la seule contre-attaque de la bataille de France à faire reculer l’armée allemande sur plusieurs kilomètres.
Charles De Gaulle s’illustrera à nouveau avec succès lors de la bataille d’Abbeville le 27 mai sous les ordres de Weygan.
Le 20 mai les allemands avaient atteint la mer au Pas de Calais, isolant l’armée franco-anglaise du nord de toute possibilité de ravitaillement.

Panique au sommet de l’état.

Paul Reynaud, président du conseil depuis mars décide alors en catastrophe le 17 mai de remplacer le général Gamelin par le général Weygan.
Était il judicieux de remplacer le généralissime en plein milieu de la bataille ? (voir ici et ici)
Weygan perdit plusieurs précieuses journées à prendre connaissance de la situation sur le terrain avant de tenter le 27 mai de stopper l’armée allemande le long de sa fameuse ligne éponyme et à cette occasion, le colonel De Gaulle entre une dernière fois en action lors de la bataille d’Abbeville avec sa 4ième division cuirassée venue renforcer les troupes anglo-françaises. Malgré un bon début coté alliés, cette bataille ne permit pas de stopper l’armée allemande pour des raisons en partie liées à la médiocre organisation des communications.

Au nord du 26 mai au 4 juin, les anglais ne voulant pas prendre le risque de perdre leur corps expéditionnaire encerclé décidèrent d’évacuer ce dernier via un pont maritime centré à Dunkerque, l’opération Dynamo. Autres faits d’armes méconnus, l’embarquement à Dunkerque de plus de 400 000 soldats (dont environ 100 000 français) ne réussit que grâce à la résistance héroïque de deux groupes d’armée français qui empêchèrent l’arrivée massive de renforts allemands sur Dunkerque.

Carte Dunkerke - 21May-4June1940
Zoom sur l’opération Dynamo

La 12e division d’infanterie française au fort des Dunes réduite à 9000 hommes résista neuf jours aux assauts allemands à 1 contre 10. Dans la poche de Lille, une seconde force résiduelle de moins de 40 000 hommes bloqua à un contre trois jusqu’à épuisement de ses munitions sept divisions allemandes lourdement armées.

La défaite franco-anglaise relève de la responsabilité de l’état-major dont les erreurs furent aussi bien tactiques que stratégiques, le pouvoir divisé de la troisième République (rivalité Reynaud/Daladier) possède aussi une grande part de responsabilité pour avoir laissé le champ libre aux militaires.
L’armée Française était sensiblement équivalente en nombre d’hommes et de chars, elle était inférieure seulement sur le plan de l’aviation. Cette dernière s’est très bien battue lors de ces six semaines de combats, l’armée allemande a perdu près de 1200 blindés et l’armée de l’air franco-anglaise a abattu plus de 1000 avions allemands affaiblissant d’autant la Luftwaffe pour la future bataille d’Angleterre.
Citons également l’action héroïque sous la forme d’un baroud d’honneur des 2500 cadets de Saumur sous équipés qui résistèrent trois jours durant contre les 40 000 hommes de la 1ière division allemande.
Les pertes de l’armée française durant ces six semaines furent estimées à environ 60 000 hommes, soit à peu près l’équivalent des pertes allemandes.

Le 26 mai, De Gaulle est nommé général de brigade à titre temporaire avant d’entrer en politique appelé par Paul Reynaud.
Le 6 juin, il est nommé sous-secrétaire d’État à la Guerre et à la Défense nationale.

 

La France libre et la France collaborationniste

L’armée française décapitée en métropole, la guerre selon De Gaulle et le président du conseil Paul Reynaud aurait pu continuer grâce aux troupes coloniales de l’empire et à la marine.
Cependant la faction Pétain/Weygan du gouvernement défend l’option d’une reddition à l’Allemagne.

Le 13 juin , De Gaulle sent que la partie est perdue pour la poursuite de la guerre dans les colonies. Il rencontre alors le ministre de l’intérieur Georges Mandel qui finira assassiné par la Milice française de Vichy en 1944. Ce dernier lui tient un discours crucial qui contribua à nourrir sa détermination pour continuer la lutte quoi qu’il arrive [3] :
« Vous aurez de grands devoirs à remplir, Général ! »
Le le président du Conseil, Paul Reynaud démissionne pour être remplacé sur décision d’Albert Lebrun par le maréchal Pétain.
Fort curieusement, Pétain sort alors de sa poche la liste déjà prête de son gouvernement…
Tout va alors très vite, le même jour le nouveau gouvernement organise une réunion cruciale qui vit le général Weygan remplaçant malheureux de Gamelin refuser toute capitulation militaire au profit de l’option armistice qui est un acte du gouvernement civil.
Cette option est aussitôt approuvée par le cabinet Pétain.
Le même soir, De Gaulle prévient Paul Reynaud qu’il décide de partir à Londres poursuivre le combat, ce dernier lui remet alors un viatique de 100 000 Francs sur fonds secrets.
Le 17 juin, De Gaulle prend l’avion pour Londres pour un allez sans retour, il est furieux contre Pétain après le fameux discours de ce dernier appelant « le cœur serré à cesser le combat ».

18 juin 1940 - De Gaulle au micro de la BBC
L’appel du 18 juin 1940

Et le fameux 18 juin 1940, c’est au tour du Général De Gaulle de lancer son appel à la nation via la BBC appelant à l’inverse à continuer la lutte et à inviter tous ceux qui le peuvent à le rejoindre.
Hitler constata avec grand plaisir que parmi tous les pays d’Europe envahis par ses armées, il n’en avait trouvé aucun dont les dirigeants étaient prêt à gouverner pour le compte de l’Allemagne…excepté la France !

Du 21 juin au 23 juin, les négociations d’armistice eurent lieu à Rethondes dans le wagon même où l’Allemagne signa sa capitulation le 11 novembre 1918. Les allemands dictèrent leurs conditions à la France qui sera coupée en deux, l’armistice entrera en vigueur le 25 juin. Charles de Gaulle lancera un nouvel appel sur les ondes de la BBC, condamnant l’armistice comme « contraire à l’honneur, au bon sens et à l’intérêt de la Patrie ».

Le 10 juillet, le chef de l’état français Albert Lebrun (*) proposa enfin à l’assemblée de voter les pleins pouvoirs à Pétain dont le gouvernement était réfugié à Vichy en zone « libre ». On trouvera ici la fameuse liste des députés ayant voté cette loi scélérate qui mit fin à la troisième République.

(*) Charles De Gaulle dans ses mémoires de guerre [3] écrivit à son sujet :
 » Deux choses lui avaient manqué : qu’il fût un chef ; qu’il y eût un État ».

Tout était en place pour les quatre années qui allaient suivre entre une France légitime et libre menée par le Général De Gaulle (Bio ici) et une France légale mais collaborationniste et soumise à l’ennemi.

 

Analyse : juin 40 impréparation et impéritie à tous les étages

Une crise majeure a le mérite de mettre en évidence la compétence ou à l’inverse l’impéritie de ceux qui sont au pouvoir.

Au niveau géopolitique, dès les années 1930 la France s’est retrouvée encerclée par des régimes totalitaires établis parmi ses plus puissants voisins. En effet, en 1925 l’Italie subit le joug du fasciste Mussolini qui a probablement inspiré Hitler avant que ces deux derniers fassent alliance. En 1936, c’est au tour de l’Espagne de succomber à la dictature de Franco.
L’Angleterre restait donc le seul grand pays voisin allié à la France resté en démocratie.

La cuisante défaite de juin 40 était inscrite dans la politique erronée des années 30. Le pacifisme bêlant d’une partie de la classe politique contribua à empêcher un réarmement suffisant ainsi que l’établissement d’une doctrine de type offensive qui aurait pu dissuader l’Allemagne de s’attaquer aux alliés de la France et de la Grande Bretagne.
L’une des causes de cette catastrophe bien identifiée par De Gaulle est liée au régime des partis de la troisième République avec ses désaccords permanents. Ce dernier a tenté d’y remédier avec sa cinquième République qui semble t’il est loin d’avoir résolu tous les problèmes.
Cette division des français de l’époque s’illustrait en particulier par un parti communiste fort aux ordres de Moscou avec en face de farouches opposants de droite et d’extrême-droite comme l’Action française de Charles Maurras. Dans cette mouvance, certains n’hésitaient pas à considérer que la fermeté de ce « Mr Hitler » était en mesure de s’opposer efficacement au bolchevisme de l’URSS. Même si cette thèse reste controversée [6], il semble toutefois que l’Action française ne soutint pas le collaborationnisme, ce qui démontre la complexité du contexte politique de l’époque.

Un autre aspect, hélas encore vrai de nos jours, est à rechercher du coté du système de formation des élites basé sur un ensemble de grandes écoles où l’on enseigne pas l’esprit critique mais plutôt la pensée unique du moment. En particulier, la formation dispensée à Science Po « l’asile préféré des classes dirigeantes » selon Marc Bloch [4] est à considérer. Sans remettre en cause le système des grandes écoles formant les futurs responsables politiques, il s’agit de mettre ses défauts en relief.
En effet, au lieu d’inculquer un état d’esprit au service de la nation une filière comme Science Po (école privée à l’époque) formait en quelque sorte des carriéristes. De plus, jusqu’en 1945 cette école était phagocytée par la classe bourgeoise dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’a jamais brillé par son patriotisme ni par son progressisme ou l’audace de ses idées.

Les lauréats sélectionnés pour leurs capacités intellectuelles à intégrer ces grandes écoles ont également une large part de responsabilité. En effet, par leur succès scolaire ces derniers démontrent posséder les moyens d’analyser et de comprendre des situations complexes, cependant ils s’en abstiennent et choisissent de rester dans un conformisme plus compatible avec leur progression personnelle dans le système.

Ces filières de haut niveau et les carrières qui s’ensuivent laissent donc peu de place à ceux qui divergent de la doxa dominante comme le général De Gaulle, un iconoclaste avec la faculté innée de penser par lui même en s’appuyant sur les connaissances enseignées. Ce sont pourtant ces individus créatifs que le système rejette par nature et qui sont les vecteurs du changement.
Ce dernier ne fut pas écouté et la catastrophe annoncée se produisit sans surprise.

Durant la bataille, on s’obstina à appliquer les plans enseignés dans des manuels dépassés. Ainsi l’incompétence et la sclérose des dirigeants militaires et politiques contribuèrent à accélérer la plus grande défaite militaire que la nation eut connue.
De Gaulle eut par chance l’opportunité d’emporter la République à Londres avec lui pour constituer la France libre et combattante afin de sauver l’honneur du pays, remarquons qu’aucune personnalité importante ne le rejoignit [3].
La France allait ensuite boire le calice jusqu’à la lie avec la déchéance totale montrée par la suite des événements sous le régime de Vichy. Une collaboration zélée avec l’occupant, la chasse aux juifs (rafle du Vél’ d’Hiv) et aux résistants avec la milice, un ramassis de « nazis français », créée par Pétain lui même. Tout cela copieusement arrosé par une propagande radiophonique d’état relayée par Philippe Henriot et ses comparses.
N’oublions pas non plus la collaboration évidemment totale de la finance, mais également des grandes entreprises françaises [5] qui durent par conséquent se faire oublier à la libération, ouvrant la voie à l’application du programme social redistributif du CNR.
Mises à part quelques têtes connues au sommet de l’état, les élites et leurs affidés impardonnables pour leur collaboration active avec l’ennemi ne furent pas punies pour leurs trahisons comme le montre Annie Lacroix-Riz dans son ouvrage « La non-épuration en France de 1943 aux années cinquante » [6].

En une phrase, l’échec de juin 1940 fut lié à une erreur de doctrine militaire majeure des élites durant les années précédentes puis à une incapacité de ces dernières à s’adapter rapidement à un contexte imprévu. Elles allèrent ensuite au bout de l’ignominie en se mettant au service de l’ennemi.
L’histoire de France [7] a malheureusement démontré que cette trahison avait des précédents et qu’elle n’allait pas être la dernière.

Références
[1] « Vers l’armée de métier » – Charles De Gaulle (1934)
[2] « Une invasion est-elle encore possible ? » – Louis Chauvineau, préface Philippe Pétain (1939)
[3] « Mémoires de guerre » – Charles De Gaulle (1954)
[4] « L’Étrange Défaite » – Marc Bloch (1940)
[5] « Industriels et banquiers français sous l’Occupation : la collaboration économique avec le Reich et Vichy » – Annie Lacroix-Riz (1999)
[6] « La non-épuration en France de 1943 aux années cinquante » – Annie Lacroix-Riz (2019)
[7] « De Jeanne d’Arc à l’atlantisme européiste, 600 ans de trahisons des élites françaises »

Chronologie mai 1940 ici
Chronologie juin 1940 ici.

Article source :
https://zevengeur.wordpress.com/2020/10/30/juin-40-letrange-defaite-des-elites-des-annees-1930/


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112 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 1er décembre 2020 10:19

    Ne confondez pas défaite et trahison, lire/relire Marc Bloch et Annie Lacroix-Riz...

    Sans cette compréhension, impossible ne comprendre « l’Europe » telle qu’elle se dessine, le IV ème Reich.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 1er décembre 2020 11:18

      @Clocel

      lire/relire Marc Bloch et Annie Lacroix-Riz

      Il faudrait penser à étendre un peu plus ses lectures, par ce que cet article est le même que je lis depuis toujours sur le sujet, qui continue à charrier une histoire officielle qui finalement n’apporte rien. 

      Et quand je relis un nanar éculé comme :

      Ironie suprême, on apprit plus tard [3] qu’Hitler et ses sbires avaient étudié les écrits de Charles De Gaulle et que ces derniers inspirèrent largement la future tactique de la Blitzkrieg

       C’est la preuve que l’auteur na pas fait de recherches, ni sur l’armée allemande, ni sur de Gaulle.


    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 1er décembre 2020 11:53

      @Opposition contrôlée

      Tout à fait, et c’est valable pour tellement de sujets historiques.


    • Zevengeur Zevengeur 1er décembre 2020 14:21

      @Opposition contrôlée

      Pour votre information, j’ai tiré la donnée concernant les lectures d’Hitler des mémoires de guerre de CDG, chapitre d’introduction intitulé « La pente » où il écrit :
      « ...je fus bientôt avisé que lui même Hitler] s’était fait lire mon livre dont ses conseillers faisaient cas... »
      Après on peut toujours prétendre que De Gaulle raconte n’importe quoi, mais il va falloir le démontrer.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 1er décembre 2020 16:07

      @Zevengeur
      Ce n’a rien avoir avec l’affirmation que les « écrits de Charles De Gaulle et que ces derniers inspirèrent largement la future tactique de la Blitzkrieg ».

      Sur ce point, l’Histoire prouve facilement le contraire, puisque la doctrine allemande est entièrement et précisément décrite par Heinz Guderian, l’artisan de la victoire contre la France, dans son ouvrage « Achtung Panzer ! », publié en 1937, et qui n’a vraisemblablement pas été lu par nos brillants généraux. Il citera d’ailleurs de Gaulle, disant que ses unités ne seraient « pas manœuvrables »

      J’ai une édition de 1944 de « Vers l’armée de métier ». L’ouvrage est majoritairement une sorte d’essai politico-historique, la tactique militaire étant réduite à 10 pages au chapitre « composition » et quelques bribes de tactique au chapitre « emploi ».
      Les très rares mentions de l’avion la limite systématiquement au rôle de reconnaissance. L’avion d’attaque n’existe pas chez lui.

      Guderian, dans la pure continuité de ce que la Reichswehr a commencé dès 1920, théorise l’emploi combiné des armes, chars, infanterie et aviation d’attaque, cette dernière étant la clef pour permettre la mobilité des unités motorisés. Et dans les faits, il n’y aurait pas eu de « blitzkrieg » (mot inconnu dans l’armée allemande) sans les Stukas. 

      Etc, etc, etc...


    • mmbbb 1er décembre 2020 19:26

      @Opposition contrôlée les Allemands ne le cachaient à peine , dans les films de propagande vantant la force des chars Panzer que voit on ? Ces chars ecraser des arbres et entrant dans une forêt ; Le service de renseignement francais etait nul a chier !! Quant a la percee des Ardennes , certes c est Guderian qui l a fait mais c est Manstein qui l a théorisée . Le genie militaire allemand a permis cette operation en faisant passer ces chars sur des ponts flottants et et mobiles 


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 2 décembre 2020 13:25

      @mmbbb
      Oui, j’ai employé à dessin le mot « artisan » pour Guderian, Manstein est plutôt « l’architecte » de l’opération.
      Cependant, concernant le renseignement français, le colonel Paillole a affirmé que l’état major a été parfaitement renseigné, mais n’a pas tenu compte des rapports, écartés parce qu’il ne correspondaient pas à leurs idées. Ceci est corroboré par le journal du colonel Rivet, qui par exemple, à la date du 1 mai, écrit :

      « Attaque allemande entre le 8 et le 10 mai, effort principal Sedan, Hollande Belgique, et Nord français »

      ...


    • mmbbb 6 décembre 2020 10:57

      @Opposition contrôlée Je suppose que le genial general Henri Navarre a suivit les lecons de Gamelin ; Celui ci a installé le corps expéditionnaire francais dans la vallon de Dien Ben PHu . Idem , je suppose que le renseignement francais prenait les Viet tels des fourmis que l on pouvait ecraser aisément . Bis repetita , l armee francaise a ete débordée la ou elle ne l attendait pas , Une seconde déculottée mémorable Et quelle branlée bien que ce corps ait résisté .. Décidément , nous si fiers et orgueilleux avons ete la risée du monde ! 
      Quant a 40 , Lebrun Gamelin ont indirectement plus de 45 millions de morts a leur actif ! 



    • nono le simplet 1er décembre 2020 11:12

      article de qualité

      je retiendrai cette phrase de Napoléon sur cette période qui reste la plus grande défaite de tous les temps ... « il n’y a pas de mauvais soldats, il n’y a que de mauvais généraux ».

      les soldats français ont prouvé plus tard leur courage, à Bir Hakeim, en Italie, en Provence ou à Strasbourg ...


      • sophie 1er décembre 2020 11:42

        @nono le simplet
        Bir Hakeim ? la flotte française s’est fait massacrer par nos amis anglais, vous confondez avec Tobrouk


      • chantecler chantecler 1er décembre 2020 12:04

        @sophie
        Mouarf !
        Wikipédia c’est peut être pas terrible mais ça évite d’écrire des conneries monumentales .
        Sacrée Sophie !


      • nono le simplet 1er décembre 2020 12:56

        @sophie
        tu confonds avec marcel kébir


      • nono le simplet 1er décembre 2020 13:04

        @sophie
        Bir Hakeim a été la bataille qui a redoré le blason des français auprès des anglais ...
        pas trop mal racontée sur Wikipédia


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er décembre 2020 13:11

        @sophie

        Tobrouk c’était le nom du berger allemand mascotte de l’émission « trente millions d’amis » .


      • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon 1er décembre 2020 13:18

        @nono le simplet
        Surtout que les combattants étaient tout sauf français : Légionnaires (beaucoup d’allemands anti nazis) comme la 13ème DBLE, des nord africains (22ème Cie), des africains du bataillon de marche, des polynésiens (calédonie et tahiti) du bataillon du pacifique et quelques fusiliers marins comme lino ventura (en taxi pour tobrouk) smiley


      • nono le simplet 1er décembre 2020 13:29

        @Bendidon
        Surtout que les combattants étaient tout sauf français 

        voilà un racisme bien mal placé ... et faux bien sûr ...


      • sylvain sylvain 1er décembre 2020 14:31

        @Bendidon
        les étrangers n’ont jamais été très nombreux dans l’armée française, bien qu’ils aient toujours été présents . Evidemment, lors de la deuxièùe guerre mondiale, comme la métropole est vaincue il n’existe plus vraiment d’armée et on concocte ce qu’on peut de l’extérieure .
        A part dans les premières semaines, le role des forces armées françaises est tout a fait négligeable dasn le déroulement de la seconde guerre mondiale


      • Zevengeur Zevengeur 1er décembre 2020 14:37

        @sylvain

        Si l’on compte la résistance dans l’ensemble des forces armées françaises, alors il est plus risqué d’affirmer que ce rôle fut négligeable.
        Voir ce qu’en dit Eisenhower dans ses mémoires.


      • nono le simplet 1er décembre 2020 15:23

        @Zevengeur
        les sabotages des lignes de chemin de fer entre autres ont joué un rôle important au moment du débarquement ... le renseignement aussi ... ainsi que l’immobilisation de troupes allemandes importantes loin du front ...
        plus tard, les ports assiégés, Lorient, Royan, St Nazaire, Brest, St Malo, Calais, Dunkerque ... ont été contrôlés par les maquisards, libérant ainsi d’importantes troupes alliées


      • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon 1er décembre 2020 15:33

        @nono le simplet
        un racisme ????? ils n’étaient pas gaulois si ça te parle mieux nono la triche
        Je sais de quoi je parle j’y étais  smiley


      • nono le simplet 1er décembre 2020 15:37

        @Bendidon
        ils n’étaient pas gaulois si ça te parle mieux

        raciste, c’est bien ce que je dis ... t’as le droit mais au moins assume !


      • titi titi 1er décembre 2020 15:43

        @nono le simplet

        Sauf que c’est faux.
        L’importance du rôle des différentes forces françaises est inversement proportionnelle à leur position politique à la fin de la guerre.
        Il y a eu 3 forces :
        les FFL gaulliste à partir de juin 40
        les FFI communistes à partir d’avril 41
         l’armée d’Afrique Pétainiste à partir d’octobre 42 (qui au passage est composé à plus de 50% de pieds noirs d’origine européenne.)

        Si au bout du bout au moment de la marche sur le Rhin tout se petit monde est regroupé dans une seule 1ere armée, le rôle militaire le plus important c’est l’armée d’Afrique.


      • troletbuse troletbuse 1er décembre 2020 15:46

        @nono le simplet
        Tu dois être fatigué après un calembour aussi minable  smiley


      • nono le simplet 1er décembre 2020 15:51

        @titi
        rassure moi ! tu as étudié l’Histoire dans une école de l’UPR ?


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er décembre 2020 15:56

        @titi

        non . Il y a eu énormément d ’apport de civils qui n’attendaient que ça .


      • titi titi 1er décembre 2020 16:49

        @titi

        Je voulais dire FTP, pas FFI. Les FFI c’est bien plus tard qu’avril 41.


      • titi titi 1er décembre 2020 17:24

        @nono le simplet @Aita pea pea

        Pourtant tout est connu....
        En 1942 par exemple 
        Pour la campagne de Tunisie 
        Armée d’Afrique (Darlan) : 80000
        FFL (De Gaulle) : 20000

        dans le même temps :
        FTP de région parisienne < 300.

        Et les FTPs combattaient d’abord Vichy, plus que les allemands.


      • titi titi 1er décembre 2020 17:59

        @titi

        Et quand je donne les chiffres c’est sans arrière pensée : il était bien évidement bien plus difficile de combattre les allemands en France occupée qu’en Afrique avec le support de l’Oncle Sam.
        Ca ne confère que plus de mérite a ceux qui l’ont fait.

        Mais la réalité opérationnelle s’impose.


      • sophie 1er décembre 2020 18:48

        @nono le simplet
        Pardon à tous, j’ai confondu avec Mers el Kebhir


      • olivier cabanel olivier cabanel 1er décembre 2020 21:54

        @nono le simplet
        si les lions racontaient leurs histoires de chasse, elles ne seraient pas à l’avantage des chasseurs... mais c’est De Gaulle qui a raconté la sienne. smiley


      • CN46400 CN46400 2 décembre 2020 08:18

        @titi
        « Et les FTPs combattaient d’abord Vichy, plus que les allemands. »
        Exemple : grève des mineurs du Nord (avril-mai41)
        Assassinat des gradés allemands (Fabien-Nantes- Bordeaux....). Le tout en zone occupée !


      • mmbbb 2 décembre 2020 15:34

        @olivier cabanel quoi qu il en soit , tu aurais pu travailler sous le gouvernement de Petain bureau censure , La tu aurais ete a l aise !! 


      • mursili mursili 3 décembre 2020 18:52

        @nono le simplet

        Ou avec Aboukir ?


      • sophie 1er décembre 2020 11:20

        Très bon, ne pas oublier l’impôt que la France devait payer à l’envahisseur.


        • chantecler chantecler 3 décembre 2020 13:26

          @sophie
          L’impôt , vous voulez rire ?
          70 à 80 % des richesses de notre pays partait dans le giron de l’Allemagne nazie .
          Notre pays était en coupe réglée .
          Y compris la production , entreprises , les mines et les travailleurs « expat » (STO et prisonniers de guerre )
          C’est que ça nous a coûté cher la « drôle de guerre » ...
          Qui n’a été qu’une entente contre les bolcheviks , nos alliés du furtur .
          Dire qu’on ne nous parle que « d’amitié franco allemande » , là où il n’y a que des rapports de force objectifs ....
          Le blabla c’est pour les poètes .... !


        • mmbbb 6 décembre 2020 11:08

          @chantecler Les allemands sous HItler avaient de tres bons ingenieurs , Une industrie forte et renovee Apres la guerre plus de 10 000 ingenieurs ont travaille pour les USA dont le celebre Von Braun ; En France notre bulletin de guerre a ete de demander ces ingenieurs .Ils ont en particulier aide a la conception de turbo reateur , la societe SNECMA naquit . Desormais l Alleamagne a de nouveau une industrie florissante et performante ; Ce sont des allemands avec la rigueur allemande et la culture d entreprise ; C est ainsi les francais n aiment pas leur industrie , faite un sondage demandez leur, les industries qui tirent notre pays vers le haut ! 
          Regardez notre elite meritante sortie d un même moule , celle qui a liquide ,otrte tissu industriel ; Décidement , chez nous c est une tare , un atavisme de tout detruire ne pas avoir une ligne directrice ! 


        • chantecler chantecler 12 décembre 2020 19:49

          @mmbbb
          « Les Français n’aiment pas leur industrie »...
          J’adore cette phrase .
          Les dirigeants français en majorité n’en n’ont effectivement rien à faire .
          Ce qui compte pour eux c’est de palper beaucoup d’argent quitte à liquider tout ce qui passe à leur portée .
          La finance est internationale .
          Par contre en dessous il y a plein de gens qui ne demanderaient pas mieux que de travailler dans des entreprises nationales .
          Seulement voilà aujourd’hui la spéculation est plus rentable que l’économie réelle .
          Pour l’instant .
          Quand cette caste prédatrice à 90 % aura vidé les lieux , nous en reparlerons .
          Après la catastrophe .


        • sylvain sylvain 1er décembre 2020 11:25

          Mises à part quelques têtes connues au sommet de l’état, les élites et leurs affidés impardonnables pour leur collaboration active avec l’ennemi ne furent pas punies pour leurs trahisons


          En allemagne non plus d’ailleurs, mis a part les personnalités les plus en vues qui ne pouvaient décemment pas rester en place . Ceux qui émigrent un peu partout, surtout dans les pays arabes et l’amérique du sud, le font avec de nombresuses complicité, surtout de la part de l’église quand ils ne sont pas directement recrutés par les américains . Une sorte d’essaimage en quelques sorte .

          Les nazis ont été soutenus par quasiment toutes les factions politiques, en premier lieu la haute bourgeoisie allemande, mais aussi a l’occasion le KPD directement dirigé par le komintern et par les élites socialistes . Ils étaient populaires chez une large partie du patronat occidentale, notamment americain


          • sophie 1er décembre 2020 11:54

            @sylvain
            une sorte d’essaimage, oui un peu comme un virus .


          • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 1er décembre 2020 13:19

            Il ne faut pas se le cacher, une bonne partie des élites françaises ont souhaités confidentiellement la défaite de leur pays, elles se sentent très proche des allemands dont elles admirent leur soumission à l’autorité et leur discipline, beaucoup plus que les coqs indisciplinés et prompt à la rébellion.

            Après 47 ans ( 1945-1992 ) de profil bas et de fausse posture, elles peuvent enfin savourer leur revanche avec le retour au premier plan de l’Allemagne.

            Le fait que la France ait décidé de ne plus faire défiler ses militaires le 8 mai 1945 afin de bien se montrer vis à vis de l’Allemagne en est un signe évident.


            • Zevengeur Zevengeur 1er décembre 2020 14:25

              @Florian LeBaroudeur

              Très juste, on peut ajouter que l’inverse n’est pas vrai, les élites allemandes ne se sentent pas proches des françaises, elles sont probablement plutôt dans une sorte de mépris condescendant.


            • mmbbb 1er décembre 2020 19:18

              @Zevengeur Vous citez De Gaulle et son armée de metier , il avait preconisé d adjoindre plusieurs unites de chars mobiles en complément de la ligne Maginot . le long de la frontiere belge De Gaulle paraissait etre une personnalité prétentieuse et il s accoutuma mal de cette hierachie pesante et surtout sclérosée ; IL n etait que colonel et il ne fut pas écouté A contrario c eut change le cours de cette guerre .
              Les Allemands avaient deja passe la frontiere et envahi la Belgique lors de la guerre de 14 18 en s asseyant sur les traites de neutralité .On nous a toujours rebattus les oreilles de la lachete des soldats , ce qui est faux , Les aviateurs ont saute dans le DE WOITINE 520 et ont réussi à abattre pres de 130 Messerschmitt . Cette défaite est due a LEBRUN et GAMELIN , l un un polytechnicien l autre un St Cyrien . On peut etre diplomé et tres cons . Il s agit moins d un defaut d armement que d une question d organisation . Les chars , les avions les troupes etaient disséminés . Cette déculottée mémorable est la synthese de ce qu il ne fallait absolument ne pas faire ; Notez qu Hitler craignait la puissance de feu de l artillerie francaise . Mais par pure atavisme et en parallèle , la crise du COVID a demontre que nous etions toujours aussi merdique et les allemands toujours aussi efficace ! Quant a l elite allemande elle peut etre condescendante , les allemands ont eu une ligne de conduite en gardant une industrie forte, la notre l a bradée ! 


            • Zevengeur Zevengeur 1er décembre 2020 20:40

              @mmbbb

              Je n’ai pas dit que les élites allemandes avaient tort d’être condescendantes, quand on voit les dirigeants que l’on a depuis 13 ans !

              Pour le COVID, c’est bien vu.
              En fait, j’ai écrit ce post sur juin 40 en guise de préambule d’un article en cours de rédaction sur ce sujet, il me manquait un angle d’attaque smiley


            • titi titi 1er décembre 2020 15:04

              @l’auteur

              La société française des années 20-30 est une société « post guerre ».

              C’est la France qui a subit toutes les destructions en 1914-18. Les départements occupés ont été pillés.

              Pendant 20 ans on lui a expliqué que ce serait la « der des der ».

              Pendant 20 ans on lui a expliqué que ceux qui étaient morts l’étaient pour les anglais, les capitalistes, les banques, les nantis, les planqués, etc... mais pas pour la France.

              C’est à rapprocher de la société allemande des années 70, avec les babas qui manifestaient avec des fleurs, pendant que les russes installaient des SS-20.

              Maintenant toute l’Europe est dans une société « post guerre ».

              Face aux menaces, on manifeste avec des fleurs.


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er décembre 2020 15:11

                @titi

                tu te fout de ma gueule et de mes aïeux. Tes raccourcis tu peux te les carrer dans le cul .


              • titi titi 1er décembre 2020 15:17

                @Aita Pea Pea

                Et à part des grossièretés ? des arguments ?


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er décembre 2020 15:38

                @titi

                L’ histoire d’une partie de ma famille qui a tout perdue en 14-18 dans le Nord , puis en 39 -45 dans le Pas de Calais. Ton cynisme tu te le carre où je pense.


              • titi titi 1er décembre 2020 15:49

                @Aita Pea Pea

                Bah si vous savez pas faire la différence entre les causes et les conséquences, je ne peux rien pour vous.


              • Zevengeur Zevengeur 1er décembre 2020 15:56

                @titi

                N’oublions pas en sus qu’en 1918, la France a fait l’erreur de ne pas envahir l’Allemagne, sauf erreur ce sont nos « alliés » américains qui nous en dissuadèrent. Les allemands ne se sont donc pas sentis vaincus.
                Ajoutons les extravagantes exigences du traité de Versailles « l’Allemagne paiera » (pour les dégâts de guerre) et on comprend mieux le terreau favorable à la montée d’un nationalisme revanchard chez nos voisins durant les années suivantes.


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er décembre 2020 16:06

                @titi

                sort moi le traité de Versailles et que c’est de leur faute si leurs maisons se sont fait soufflées. Pov sait plus.


              • titi titi 1er décembre 2020 16:15

                @Zevengeur

                En ce qui concerne « l’allemagne paiera » là aussi, c’est la preuve que la France était une société « post guerre ». Un pays qui pense que le droit s’impose à tous.

                Quand la France est défaite (1870 ou 1940), elle paie les indemnités. C’est le droit de la guerre. Vae victis.
                Quand l’Allemagne est défaite, elle ne paie rien. Et la France ne comprend pas pourquoi.

                Une hypothèse intéressante sur l’esprit de revanche allemand : « les batards de rhénanie »
                https://www.youtube.com/watch?v=5LmnuSwdlGg


              • titi titi 1er décembre 2020 16:24

                @Aita Pea Pea

                Et même dans la stratégie de l’armée française...
                Pourquoi elle se précipite en Belgique ? Pour que les destructions se produisent hors de France.
                Pourquoi toutes les grandes villes sont déclarée « villes ouvertes » ? Pour éviter les destructions.
                Nantes est ville ouverte avec ses ponts intacts, pendant que les cadets de Saumur ont l’ordre d’empêcher le franchissement de la Loire...
                https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9fense_de_la_Loire
                Quelle logique ?

                Après je dis pas que la stratégie a fonctionné... 


              • Zevengeur Zevengeur 1er décembre 2020 18:28

                @titi

                L’armée Française s’est précipitée en Belgique car c’est ce qui avait été prévu dans les plans de l’État major (plan Dyle), la construction de la ligne Maginot ne fut pas poursuivie sur la frontière Belge pour des raisons politiques.
                Cela aurait été un message aux belges : débrouillez vous avec les allemands, nous on reste derrière notre barrière.

                Après sur la question de Paris ville ouverte, avait on vraiment le choix ?
                Laisser la ville se faire inutilement détruire ?


              • mmbbb 1er décembre 2020 19:47

                @Zevengeur Apres la défaite de Waterloo, les francais ont paye une lourde dette de guerre ; Jospin a ecrit un essai , l Angleteterre entamait sa revolution et cette dette a obéré notre modernisation : Il est fait reproche a Clemenceau de ce traité, les Allemands ont ete comme les Japonais , ils ne reconnaissaient ou ne voulaient pas voir l histoire , La jeunesse francaise a ete sacrifiée , un pays devastée , les Allemands ont detruit sciemment le symbole de l histoire de France , la cathedrale de Reins ; il n etait pas possible a Clemenceau d etre clement . Il est vrai que la crise de 1929 a ete aussi un catalyseur 


              • titi titi 1er décembre 2020 20:34

                @Zevengeur
                « Après sur la question de Paris ville ouverte, avait on vraiment le choix ? »
                Toutes les grandes villes ont été déclarées villes ouvertes.
                Pas que Paris.

                Les russes à Stalingrad, les allemands à Berlin, les chinois à Shangaï ne se sont pas poser la question.


              • Zevengeur Zevengeur 1er décembre 2020 20:50

                @titi

                Certes mais se battre à mort pour Paris n’aurait rien changé à la défaite en métropole, dès l’opération Dynamo et donc la perte des meilleures armées françaises les jeux étaient faits.
                Les soviétiques en revanche étaient loin d’avoir perdu la partie lors de Stalingrad, et puis ces derniers ont toujours fait preuve dans leur histoire d’une ténacité jamais égalée.


              • Et hop ! Et hop ! 1er décembre 2020 22:41

                @Aita Pea Pea : «  L’ histoire d’une partie de ma famille qui a tout perdue en 14-18 dans le Nord , puis en 39 -45 dans le Pas de Calais. »

                A qui la faute ? Si les connards du gouvernement français ne s’était pas joint à la déclaration de guerre anglaise, les Allemands ne seraient jamais venus envahir la France, Hitler n’avait pas du tout envie de faire la guerre à l’Ouest.

                La déclaration de guerre par le gouvernement était d’ailleurs illégale, il fallait le vote d’une loi par les deux assemblées, mais ils savaient qu’elle aurait majoritairement voté contre. Le gouvernement est devenu inconstitutionnel.

                Il faut savoir que les Français ne voulaient plus de guerre, en 1939, on était seulement 20 ans après la fin de la guerre de 14, comme si elle avait eu lieu en pour nous en 2000, c’est comme hier. La guerre de 14 avait tué plus de 60 % des hommes de 18 à 28 ans !!! Et mutilé les autes. De très nombreuses femmes étaient célibataires. Toutes les familles françaises étaient pleines de veuves, d’orphelins, et d’hommes très gravements handicapés : aveugles, amputés, gueules cassés, fous,..


              • Zevengeur Zevengeur 1er décembre 2020 22:46

                @Et hop !

                Accessoirement, on avait des traités d’alliances !


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er décembre 2020 22:49

                @Et hop !

                T’as rien compris , et casse toi .


              • Et hop ! Et hop ! 2 décembre 2020 18:40

                @Zevengeur

                A quel traité pensez-vous ?


              • Zevengeur Zevengeur 2 décembre 2020 21:03

                @Et hop !

                L’alliance franco-polonaise de 1921, c’est d’ailleurs ce qui a poussé la France à déclarer la guerre à l’Allemagne le 03/09/1939.
                Cependant, à part l’offensive bidon de la Sarre la France n’a pas attaqué l’Allemagne, c’est donc la « drôle de guerre ».


              • Et hop ! Et hop ! 3 décembre 2020 11:14

                @Zevengeur

                Ce taité était devenu caduc.

                L’alliance Franco-polonaise a été remplaée par l’accord franco-polonais signé le 16 octobre 1925 à Locarno, dans le cadre des Accords de Locarno.

                Le nouveau traité avait inscrit tous les accords franco-polonais déjà signés dans le système de pacte commun de la Société des Nations : une intervention militaire ne pouvant plus se faire que sur résolution de la SDN et dans le cadre d’une force internationale.

                Donc la France n’avait plus d’obligation d’intervenir militairement pour défendre la Plogne en cas d’attaque, elle était remplacée par la SDN.

                De leur côté, les Anglais avaient signé un traité d’alliance avec la Pologne quelques jours avant l’invasion par l’Allemagne et l’URSS.


              • Zevengeur Zevengeur 3 décembre 2020 12:18

                @Et hop !

                Merci pour ces précisions.


              •  C BARRATIER C BARRATIER 1er décembre 2020 18:24

                Hitler savait que l’armée, la marine française étaient les meilleures, et il n’avait qu’un petit avantage avec son aviation, avantage relatif, et ses chars que notre aviation aurait facilement détruits si Gamelin avait tenu compte de ce que lui disait et proposait le général d’aviation François d’Astier de la Vigerie.

                Mais il y avait une conspiration anti Font populaire en France : plutôt l’Allemagne que le pouvoir à une gauche incluant largement les communistes. Ce fut la trahison, organisée et même dite, ce qui explique le fascisme de la milice et toute la collaboration très active.

                Voir Trahison, Agoravox

                et France Terre de Résistance, Agoravox


                • titi titi 4 décembre 2020 16:24

                  @C BARRATIER
                  « itler savait que l’armée, la marine française étaient les meilleures »

                  La Marine de Guerre quand on partage 450km de frontières terrestres communes je vois pas bien en quoi elle aurait pu lui faire peur.
                  Surtout que l’Allemagne étant ravitaillée par l’URSS, il était impossible d’imposer un blocus.


                • Zevengeur Zevengeur 4 décembre 2020 17:22

                  @titi

                  A minima la marine Française pouvait bloquer les transports de l’axe vers l’Afrique du Nord et également contribuer à protéger les convois de matériel transportés des USA vers l’Angleterre.


                • saint louis 1er décembre 2020 18:46

                  Il semblerai que le résultat militaire de 1940 est simplement dû à l’incompétence des généraux nommés pour diriger l’armée.

                  Ceux ci avaient comme souvent une guerre de retard.

                  Nous aurions eu un vrai chef d’armée,moderne et surtout intelligent les Allemands ne seraient certainement pas passés aussi rapidement.

                  D’ailleurs les généraux Allemands de cette bataille de France ont reconnus avoir eu beaucoup de chance, car ils n’étaient vraiment pas sur de leur coup.


                  • titi titi 1er décembre 2020 21:20

                    @saint louis

                    « incompétence des généraux nommés pour diriger l’armée. »
                    Le sous équipement, l’impréparation de mai 1940 ne peuvent pas être imputés au généraux seuls.

                    Ce ne sont pas eux qui décident les lois de programmation.
                    Il y a des programmes d’armement qui aurait du être décidés 2, 3, 4 ans avant le début de cette guerre et qui ne l’ont pas été, des budgets alloués qui ne l’ont pas été.

                    La « drôle de guerre » elle a eu lieu aussi pour ça : temporiser le temps que le matériel moderne sorte des usines... parce qu’il n’a pas été produit les années précédentes.


                  • Zevengeur Zevengeur 1er décembre 2020 21:37

                    @titi

                    N’oubliez pas le budget pharaonique dédié à la ligne Maginot, on aurait fabriqué des chars et des avions à la place, imaginez l’arsenal que ça aurait représenté.

                    En global, je ne pense pas que l’on puisse prétendre avoir fait défaut dans les budgets alloués à la défense, plutôt qu’ils furent mal utilisés, on en revient à l’erreur stratégique de doctrine initiale.


                  • GoldoBlack 1er décembre 2020 22:00

                    @titi
                    Le Front populaire voulut augmenter les crédits du ministère des armées, la droite a bloqué le budget.


                  • Et hop ! Et hop ! 1er décembre 2020 22:19

                    @GoldoBlack

                    Au contraire ils étaient pacifistes, Daladier voulait un désarmement unilatéral de la France qui obligerait moralement les Allemends et les Anglais à désarmer à leur tour !!!


                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er décembre 2020 22:23

                    @titi

                    bah ...le réarmement allemand était visible aux yeux de tous . L’absence politique de leur dire stop sinon on vous refout sur la gueule tout de suite a été l’erreur.


                  • Et hop ! Et hop ! 1er décembre 2020 22:27

                    @saint louis : «  Nous aurions eu un vrai chef d’armée,moderne et surtout intelligent les Allemands ne seraient certainement pas passés aussi rapidement. »

                    Je vous rappelle que le but de la déclaration de guerre des Anglais qui nous ont embarqué dans cette galère, était de traverser l’Allemagne pour s’interposer entre la Pologne et l’armée allemande.

                    C’était totalement irréalisable.

                    D’autre part les Anglais ont pris la fuite devant l’avancée allemande et ont négocié secrètement avec Hitler qu’il les laisse rembarquer à Dunkerque, sans prévenir l’état major français.

                    Il n’aurait pas fallu déclarer la guerre à l’Allemagne mais à l’Angleterre, et reprendre Jersey et Guernesey.

                    L’Angleterre a tout fait pour envenimer le différend avec la Pologne en la soutenant dans son intransigence au sujet du passage que Hitle voulait entre la Prusse oroientale et l’Allemagne à traver le corridor de Dantzig. L’Angleterre nous a utilisé pour faire la guerre à l’Allemagne parce que sa marine commençais à rivaliser avec la sienne.


                  • titi titi 2 décembre 2020 09:25

                    @Zevengeur

                    « se, plutôt qu’ils furent mal utilisés, on en revient à l’erreur stratégique de doctrine initiale.  »
                    En juin 1939, trois mois avant le début de la guerre, le gouvernement Français réduit ses commandes d’avions de chasse.


                  • titi titi 2 décembre 2020 09:39

                    @GoldoBlack

                    « Le Front populaire voulut augmenter les crédits du ministère des armées, la droite a bloqué le budget. »

                    Le Front Pop voulait réarmer pour aller en Espagne.
                    Pas pour se défendre de l’Allemagne.


                  • titi titi 2 décembre 2020 09:43

                    @Et hop !

                    « L’Angleterre nous a utilisé pour faire la guerre à l’Allemagne parce que sa marine commençais à rivaliser avec la sienne. »

                    Bah voilà.
                    C’est exactement ce genre de discours qu’entendaient les militaires Français pendant la drôle de guerre. 
                    Genre « La France donne ses poitrines pour le capitalisme anglais ». Ou « les anglais se battront jusqu’au dernier Français ».

                    C’était celui de la propagande communiste qui en faisant la basse besogne d’un dictateur moustachu, rendait bien service à l’autre dictateur moustachu.

                    Le résultat n’est plus à démontrer.


                  • Zevengeur Zevengeur 2 décembre 2020 10:11

                    @titi

                    Il y aurait matière à faire un article sur ces questions de propagandes croisées durant les années 30, on détecterait sans doute de fortes similitudes avec ce que l’on vit actuellement à travers nos me(r)dias.


                  • CN46400 CN46400 2 décembre 2020 10:28

                    @titi
                    « aller en Espagne ».... et vous faits quoi de la « non intervention » de Blum ?


                  • Et hop ! Et hop ! 2 décembre 2020 19:01

                    @titi

                    En y regardant à nouveau, je pense que c’était les communistes qui avaient raison, il ne fallait pas suivre les Anglais dans leur déclaration de guerre, le couloir de Datzig ne méritait pas une guerre mondiale, 4 ans d’occupation, le bombardement de nos villes.

                    Une déclaration de guerre à l’URSS était beaucoup plus justifiée, car le régime soviétique était vraiment totalitaire : il avait déjà massacré des dizaines de millions de personne en Russie, Ukraine, Yougoslavie, etc, ce qui n’était pas le cas de l’Allemagne à laquelle il était en réalité reproché d’avoir mis fin à une inflation et un chômage gigantesque, redressé son industrie, son armée, et augmenté sa marine de guerre et marchande pour concurrencer les Anglais.


                  • titi titi 2 décembre 2020 21:17

                    @CN46400

                    Il ne m’a pas échappé que la France n’est finalement pas intervenu en Espagne.

                    Mais il n’empêche que les appels au réarmement de la gauche dans les années 30 c’était pour aller aider les républicains en Espagne, pas pour défendre la France.


                  • titi titi 2 décembre 2020 21:49

                    @Et hop !

                    « ne déclaration de guerre à l’URSS était beaucoup plus justifiée  »
                    Entre ceux qui ne voulaient pas se battre pour les maîtres de forges ;
                    ceux qui ne voulaient pas se battre pour la gueuse ;
                    et ceux qui ne voulaient pas se battre tout court ,je pense que la France n’était, de toutes façons, pas en mesure d’attaquer qui que ce soit.


                  • CN46400 CN46400 3 décembre 2020 08:46

                    @titi
                    Les années 30 commencent le 1° janvier 1930 et le gouvernement du Front Populaire en mai 1936 pour se terminer en 1937 et la guerre d’Espagne commence en juillet 1936....


                  • Et hop ! Et hop ! 3 décembre 2020 10:58

                    @titi

                    Oui, je sais, les Français étaient massivement contre une nouvelle guerre.

                    On était seulement 20 ans après 14-18 qui avait été un horreur,
                    personne ne voulait de guerre, c’est pour ça qu’Edouard Daladier n’a pas demandé au Parlement de voter alors que c’était une obligation constitutionnelle impérative.

                    Le projet de loi aurait été refusé à 75 %.

                    De son côté, le Parlement anglais avait voté la loi pour la guerre, c’est très différent.

                    Ce régime était devnu illégal, il l’est redevenu quand le Congrès a donné les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, c’était une procédure constitutionnelle, et jusqu’en 1945 il ne pouvait plus y avoir d’élection avec un pays à moitié occupé, 2 millions d’hommes prisonniers ou déplacés, et des femmes qui n’avaient pas le droit de vote sous la IIIe République.


                  • titi titi 3 décembre 2020 11:56

                    @CN46400

                    « Les années 30 commencent le 1° janvier 1930 et le gouvernement du Front Populaire en mai 1936 pour se terminer en 1937 »
                    Le front populaire ne se résume pas à la période de gouvernement du front populaire.
                    Qui plus est ce n’est pas 1937, mais avril 38. Et les élus à la chambre restent en place de mai 36 à mai 40.

                    Notez bien que moi je n’accuse le front populaire de rien.

                    C’est un interlocuteur un peu plus haut qui prétend que Blum souhaitait augmenter les budgets de l’armée et que la droite a refusé.
                    Ce qui est vrai. L’aile gauche du front populaire voulait une intervention en Espagne.... sauf que la pays étant déjà en banqueroute la droite n’en a pas voulu et en plus Blum lui même n’était pas chaud.


                  • CN46400 CN46400 3 décembre 2020 12:09

                    @titi
                    Il est généralement admit que le gouvernement de Front Populaire était présidé par Blum (SFIO) et pas par Daladier(Rad), et était soutenu par le PCF jusqu’en fin 37...


                  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 1er décembre 2020 19:02

                    Deux remarques :

                    1/ L’offensive pour soulager la Pologne a eu lieu, en Sarre. Elle aurait pu réussir : les Allemands avaient concentré l’essentiel de leurs forces à l’Est et dégarni l’Ouest. mais on l’a bien vite arrêtée et les grands chefs, effrayés par leur audace, ont ordonné le repli, avant même d’avoir atteint la « ligne Siegfried ».

                    2/ Les Français ont bien combattu là où ils étaient bien équipés et bien commandés. Lire le livre de Dominique Lormier :« La bataille de France jour après jour ». Même les Allemands l’ont reconnu.


                    • titi titi 1er décembre 2020 20:48

                      @Jean J. MOUROT
                      « Allemands l’ont reconnu »
                      On ne valorise pas ses propres combattants en dénigrants leurs ennemis vaincus....
                      Pour que les soldats allemandes deviennent des Lions il faut qu’ils aient vaincu des tigres ! pas des moutons.

                      A la fin de la guerre à la libération de Dunkerque, une fois que l’issue de la guerre était entendue, les allemands ont accepté qu’une délégation tchèque assiste à la capitulation de la garnison allemande... mais ils ne voyaient pas ce que la délégation francaise venait y faire.

                      C’est un signe, du « respect » qu’ils nous vouaient.


                    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 2 décembre 2020 16:42

                      @titi

                      Dominique Lormier :« La bataille de France jour après jour » :

                      « Durant les six semaines de combat de mai-juin 1940, les pertes militaires allemandes ont été proportionnellement plus élevées que les six premiers mois de guerre sur le front russe en 1941 : 4711 soldats allemands sont tués ou blessés par jour en mai-juin 1940contre 4222 en juin-novembre 1941. L’ensemble des pertes militaires alliées et germano-italiennes en mai-juin 1940 sont également plus lourdes que les trois mois de la bataille de Normandie en juin-août 1944 :
                      610 500 soldats alliés et germano-italiens hors de combat(tués ou blessés) en mai-juin 1940, contre 466 000 victimes militaires allemandes et alliées (tués ou blessés) en juin-août 1944.

                      Fait totalement méconnu, l’hécatombe de mai-juin 1940 est proportionnellement supérieure à la bataille de Verdun en 1916 et à celle de Stalingrad en 1942-1943 : 13 566 soldats axistes et alliés sont tués ou blessés par jour en mai-juin 1940, contre 3000 à Verdun en février-décembre 1916 et 8600 à Stalingrad en septembre 1942-février 1943 !

                      Le général allemand Heinz Guderian écrit que « labataille de France de mai-juin 1940 a été marquée par une suite ininterrompue de combats particulièrement
                      sanglants‘ ». Du 10 mai au 25 juin 1940, l’armée allemande déplore 212000 soldats hors de combat (49 000 tués et 163000 blessés), 1800 chars détruits ou endommagés sur 3039 engagés, sans oublier 1559 avions abattus ou endommagés sur 3 900 engagés. L’armée française compte de son côté 342 000 soldats hors de combat (92000 tués et 250000 blessés), 1900 chars perdus sur 2262 engagés
                      et 892 avions hors de combat sur 1300 engagés. Durant cette même campagne, les pertes militaires britanniques, belges et hollandaises réunies atteignent 50300 soldats hors de combat (13900 t11és et 36400 blessés). Il convient d’y ajouter 6200 soldats italiens tués ou blessés.

                      En consultant les archives militaires allemandes, on découvre une autre image de cette bataille. Les journaux de guerre des unités de la Wehrmacht soulignent
                      l’ampleur des pertes dans leurs rangs, la résistance héroïque des troupes françaises, la violence inouïe des combats. »

                      On est loin des pantalonnades de « 7ème Cie » !


                    • titi titi 2 décembre 2020 21:28

                      @Jean J. MOUROT

                      Il y a Stonne, il y a eu Saumur etc... et il y a eu aussi 2 000 000 de soldats qui se sont rendus.
                      Et 6 semaines pour faire ce que le Kaiser n’avait pas réussi en 4 ans.


                    • Et hop ! Et hop ! 3 décembre 2020 11:02

                      @Jean J. MOUROT : «  Elle aurait pu réussir »

                      Elle aurait pu réussir, mais le fait est qu’elle a échoué.

                      Envoyer une armée qui traverse toute l’Allemagne d’Est en Ouest pour combattre en Pologne et la libérer était absolument impossible. Donc cette déclaration de guerre était absurde, on ne commence pas une guerre qu’on est sûr de perdre.


                    • Zevengeur Zevengeur 3 décembre 2020 12:26

                      @Et hop !

                      La meilleure option n’était certes pas d’intervenir en Pologne mais d’ouvrir un second front au sud-ouest de l’Allemagne, rétrospectivement ce fut sans doute la dernière occasion non exploitée d’avoir une chance d’arrêter Hitler.
                      C’est en quelque sorte l’offensive de la Sarre qu’il aurait fallu poursuivre massivement.


                    • Et hop ! Et hop ! 4 décembre 2020 21:01

                      @Zevengeur

                      Je pense que les Anglais se fichaient complètement des Polonais, à la fin de la guerre ils les ont livrés l’URSS.


                    • Gégène Gégène 1er décembre 2020 21:49

                      n’oublions pas les efforts désespérés des soviétiques pour créer une alliance avec l’ouest, avant de se résoudre au pacte germano-soviétique...

                      un seul politicien (de droite), dont je ne retrouve pas le nom,soutenait l’alliance avec les russes. il mourut dans un attentat.


                      • olivier cabanel olivier cabanel 1er décembre 2020 21:52

                        @ l’auteur

                        ça, c’est en grande partie l’histoire officielle...la vrai histoire est un peu différente, notamment lorsque De Gaulle reçu l’ordre de rentrer à Paris, alors qu’il était à Londres, et que c’est Churchill qui refusa de lui donner un avion pour s’y rendre...

                         smiley


                        • Zevengeur Zevengeur 2 décembre 2020 14:39

                          @olivier cabanel

                          Avez vous une source ?

                          Car Paul Reynaud lui avait remis les 100 000 Francs le 16 au soir

                          avant son départ, il était clair à ce moment que c’était un aller sans retour.


                        • nono le simplet 2 décembre 2020 15:16

                          @Zevengeur
                          il était clair à ce moment que c’était un aller sans retour.

                          bien sûr que c’était clair ... je lis en ce moment les mémoires ( entretiens ) de Philippe De Gaulle sur son père ... la propagande vichyste a raconté beaucoup de bêtises et de mensonges à cette époque ...


                        • GoldoBlack 1er décembre 2020 21:58

                          Ce ne fut pas une faillite, mais un projet des élites. Et en un sens, une grande réussite. Pour eux.


                          • Et hop ! Et hop ! 1er décembre 2020 22:07

                            «  En 1934, à l’époque colonel, De Gaulle proposa dans son ouvrage « vers une armée de métier » [1] une doctrine militaire moderne basée sur l’utilisation de divisions cuirassées autonomes constituées de concentrations massives de chars d’assaut, de véhicules motorisés et d’artillerie. »


                            Ce qui a fait la supériorité des Panzerdivisins, c’est d’abord leur communication radio dans chaque char, ensuite la combinaison des divisions de chars avec des chassseurs bombardiers servant d’artillerie mobile.


                            Nous n’avions comme communication que des lignes de téléphone à fils et nous utilisions notre aviation pour faire de l’observation.


                            De Gaulle ne l’avait pas compris. Dans la deuxième édition de son livre faite en Algérie il l’a rajouté en douce, mais c’était après la défaite.


                            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er décembre 2020 22:14

                              @Et hop !

                              ben vouais la radio n’ existait pas . Fallait dérouler des fils ...lol


                            • Et hop ! Et hop ! 1er décembre 2020 22:17

                              @Aita Pea Pea

                              Mais si les Allemands utilisaient déjà des ondes courtes.

                              D’ailleurs leurs communications cryptées avaient été cassée par les Alliés.


                            • Zevengeur Zevengeur 1er décembre 2020 22:45

                              @Et hop !

                              Pas si simple, les deux divisions cuirassées utilisées avec environ 120 chars chacune ont démontré leur efficacité même sans synchronisation radio.
                              Dans son livre CDG parlait de divisions de 500 chars...
                              (Sans les dépenses de la ligne Maginot, on aurait peut être pu en construire 3000 de plus !)


                            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er décembre 2020 23:01

                              @Zevengeur

                              pourquoi on les a laissé se rearmer alors que nous pouvions dire stop a tout moment ? Ça me trou le cul pour être vulgaire.


                            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er décembre 2020 23:23

                              @Aita Pea Pea

                              tiens un trou dans l’histoire.


                            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er décembre 2020 23:26

                              @Et hop !je rigolais...


                            • Zevengeur Zevengeur 2 décembre 2020 09:40

                              @Aita Pea Pea

                              C’est bien la question que se posent les analystes depuis 80 années !


                            • Jesaispas 3 décembre 2020 11:51

                              Bonjour,

                              Quelques critiques et remarques :

                              -Vous exagérez le rôle de De Gaulle dans son influence qu’il a eu sur le développement des blindés Allemands. Elle est quasi-inexistante. Les Allemands ont été influencé par le général Anglais J-C-F Fuller grand précurseur des tactiques de blindés.

                              -Vous vous méprenez sur le rôle pacifiste des élites françaises dans les années trente. Premièrement, la France a vite compris dès les années 20 que si elle devait faire la guerre à l’Allemagne pour ses manquements au traité de Versailles, elle devait le faire seule. L’Angleterre et l’Italie n’étaient pas plus du tout convaincus par l’utilité de ce traité (qui par ailleurs et qu’on le veuille ou pas était injuste, dictée par un désir de revanche de la France). En effet, l’Angleterre une fois la flotte Allemande sabordée n’avait aucun intérêt que la France soit au dessus de l’Allemagne ! (Rappelez vous Fachoda). En 36, le président a demandé à Gamelin de préparer la riposte militaire au réarmement de la Rhénanie. Celui-ci a alors délibérément menti et affirmé qu’il n’avait pas les moyens humains et matériels d’effectuer proprement l’opération et qu’une mobilisation générale s’imposait. Surpris, le président et le gvt du front populaire ont alors décidé de ne pas se lancer seuls dans une aventure militaire. Cependant, ils ont décidé de tripler le budget de la défense ! (qui dit que le front populaire était laxiste ?). Le mensonge de Gamelin était prémédité et avait pour but d’obtenir l’augmentation conséquente du budget militaire ce qu’il a effectivement obtenu et pour quels résultats !

                              -La défaite de la France était avant une défaite du système militaire français. La France avait les moyens matériels et humains en 40 de faire échec à l’Allemagne. C’est au niveau de la pensée militaire stratégique et tactique qu’elle fut balayée. L’utilisation combinée de l’aviation, des chars formés en divisions et soutenus par une infanterie motorisée était une idée neuve rendue possible par la rupture technologique des années post première guerre et les élites militaires françaises n’ont vu que du feu. La France 80 ans après, toujours empêtrée dans le système des grandes écoles n’a toujours rien compris. Les élites françaises sont fortes pour la critique, beaucoup moins pour l’auto-critique !

                              -La France pacifiste était un mythe inventée par Vichy pour dédouaner l’armée et en premier lieu les ses élites qui portent la totalité de la responsabilité. L’état major Allemand était tout autant conservateur que le français (d’ailleurs le plan initial de l’état major Allemand n’était une version améliorée du plan Schliffen de 14), mais le système Allemand qui permet aux gens non sortis du système d’avoir quand même voix au chapitre et le poids de Hitler (fasciné par les idées neuves) ont permis à des jeunes loups -Van Manstein, Guderian et d’autres d’imposer leurs idées.

                              Une autre -honteuseraison de la défaite française que les historiens français ne soulignent jamais est la grande sympathie des élites militaires françaises pour le Nazisme. S’ils étaient tous anti-Hitler (car il voyait en lui un ennemi mortel de la France), ils regardaient avec envie cette nouvelle idéologie capable de soulever l’enthousiasme nationaliste des peuples et de les mettre au travail -travail, famille, patrie Rappelez vous cette phrase de Giraud « il n’y a pas que du mauvais dans le national-socialisme » (ce qui lui couta le retrait du soutien américain face à De Gaulle). Tous bavaient devant ce nouvel ordre qu’ils rêvaient d’imposer à la France (et ils l’ont obtenu avec Pétain). Comment combattre avec force un ennemi qu’on admire ?


                              • titi titi 4 décembre 2020 17:47

                                @Jesaispas

                                « la grande sympathie des élites militaires françaises pour le Nazisme. »
                                Ca c’est n’importe quoi.

                                A cette époque, l’extrême droite française, elle est avant tout royaliste.
                                Quel rapport avec le nazisme ?


                              • Jesaispas 9 décembre 2020 08:27

                                @titi
                                Confondre les élites militaires avec l’extrême droite est révélateur de la situation actuelle pas celle en 40. A cette époque, les admirateurs du régime Nazi venaient de tout bord. Même Churchill en était fasciné.


                              • LeMerou 6 décembre 2020 16:35

                                Bonjour,

                                Bon article, un peu touffu mais bien.

                                Juin 40.... 

                                C’est vrai que la France est toujours sous le coup de la grande guerre, nos élites vengeresses (avec la vie des autres), tout comme l’état major militaire de l’époque n’ont absolument tirés aucune leçon de 14-18 et promulguaient encore la stratégie de la défense type « châteaux forts » bloquant les points stratégiques.

                                Les bouchers (car il n’y a pas d’autres mots pour qualifier hélas l’incompétence globale des états majors de 14-18) voyaient leur nom émaillés aux coins de certaines rues, statufiés dans le bronze sur les carcasses de milliers d’hommes morts pour rien. Alors que certains ont vus ce que devait une guerre « moderne ».

                                Tant que nous continuerons à produire des « élites », suivant ce que vous écrivez, nous aurons des difficultés.

                                Ces fameuses « élites », tant militaire que politique, ont fuis pour la plupart à l’autre bout du pays à une vitesse incroyable, puis sont revenues dans le centre du Pays. Trouvant un vieux coupable, héros d’un temps pour porter globalement le chapeau après.

                                Bref le melting-pot politico-militaire arriéré de l’époque ne pouvait que conduire à cet état de fait, Je pense que les généraux allemands ont du être sidérés par la pénétration si aisée de leur armée dans notre pays, au regard de nos forces et moyens, car la à l’époque la France était bien « armée », mais fort mal dirigé....


                                • Zevengeur Zevengeur 6 décembre 2020 18:40

                                  @LeMerou

                                  Le problème de la cooptation des élites est crucial.

                                  Le mécanisme est simple, pour enlever l’élection présidentielle il faut grosso modo un budget de 20 Millions d’€ (remboursé si plus de 5% des voix).
                                  Donc pour avoir une chance, il faut l’appui d’un grand parti (RN, PS (?), LR) ou celui de l’oligarchie et de sa presse (Cf Macron).
                                  Et donc ceux qui sont en place (la « caste ») cooptent ceux qui pensent comme eux (Néolib + européisme).
                                  Au delà de la pensée unique drainée par les grandes écoles, ceux qui n’y sont pas sensibles (Ex les énarques Asselineau et Philippot) sont rejetés par ladite caste.

                                  Et tout continue sans changement car la puissance de feu des médias MSN suffit à assurer l’accès au 2ième tour en cornaquant ceux qui ne font pas l’effort (ou qui n’en ont pas les capacités) de tenter de comprendre ce qui se passe.


                                • berry 6 décembre 2020 19:01

                                  @Zevengeur
                                  Ca va changer avec la réélection de Trump.

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