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Accueil du site > Tribune Libre > Justice : la psychiatrisation du prévenu

Justice : la psychiatrisation du prévenu

La délinquance banalisée au point de faire partie de notre quotidien reste intimement liée à notre jugement. Là où le citoyen voit l'auteur comme responsable d'un comportement délictuel, donc coupable, la justice peut y voir une part de responsabilité de la victime. Pour le sociologue, le responsable c'est la société, le philosophe de se poser la question qu'est ce qui est bien, qu'est ce qui est mal ? La perception du délit est donc considérée à travers la culture, l'idéologie et les mœurs.

L'expertise psychiatrique ne repose pas sur une science, il s'agit tout au plus d'une méthode (mise en œuvre de procédés rationnels) visant à étayer une interprétation purement contingente à une doctrine dont il en existe des dizaines, freudiens, lacaniens, etc. L'expert s'appuie sur « des observations et des faits portés à sa connaissance et des impressions subjectives issues de la représentation d'une réalité passée  » (reconstruction). L'expert ne doute ni de la méthode ni de soi, d'où une incapacité à rectifier les erreurs de jugement ou de la méthode. Il est convaincu que ce qu'il dit est la vérité jusqu'à faire fi de tout sens critique.

Le 12 novembre 2008, un patient du centre hospitalier spécialisé Alpes Isère de Saint-Egrève s’en était échappé. Il avait pris le bus jusqu’à Grenoble avant d’acheter un couteau dans une quincaillerie et de poignarder mortellement Luc Meunier croisé sur le trottoir. Il fut reproché au psychiatre d’avoir autorisé le patient à sortir dans le jardin de son pavillon sans l’avoir examiné ni avoir mis en œuvre les mesures nécessaires pour empêcher le patient déjà connu pour avoir tenté de poignarder, étrangler du personnel médical et des inconnus à plusieurs reprises et de fuguer. Le psychiatre reconnu coupable a été condamné à 18 mois d'emprisonnement avec sursis.

Au siècle dernier, on savait que certains désordres mentaux pouvaient modifier le comportement d'un individu, perturber son adaptation sociale, réduire son discernement, donc sa responsabilité. Au début de notre siècle, la justice va évoluer pour envisager non plus l'infraction isolée, mais aussi prendre en compte la personnalité du criminel. La société va desormais différencier le besoin de se préserver d'avec les conditions de réadaptation du délinquant. Cela va aboutir à la psychiatrie médico-légale et la psychopathologie criminelle.

L'expert psychiatre doit répondre aux questions suivantes :

  1. L'individu recèle t-il des anomalies mentales ou psychiques ?

  2. L'infraction reprochée est-elle en relation avec de telles anomalies ?

  3. Le sujet présente-t-il un état dangereux ?

  4. Le sujet est il accessible à une sanction pénale ?

  5. Le sujet est-il curable ou ré-adaptable ?

  6. L'individu doit-il être considéré comme ayant agi en état de démence au moment des faits qui lui sont reprochés ?

Selon le docteur Phillipe Tersand, psychiatre des hôpitaux dans la région parisienne, qui avait été l'ami de Guy Georges et n'avait pourtant rien remarqué dans son comportement, écrit : « A propos des points 1 et 2 : le sujet peut ne plus présenter les mêmes troubles qu'au moment des faits. Il peut tout aussi en présenter de nouveau qui ne soient pas en rapport avec les faits. (...) Un délire peut n'être que transitoire et non permanent. Point 3 : il s'agit de se projeter dans l'avenir ; Comment savoir ? Point 4 : Encore faudrait-il que les vertus de la sanction aient été démontrées. Point 5 : pour cela il faudrait apprécier la nature et la valeur du traitement. Cela s'apparente aux pronostics. S'il y a bien un mot récurrent, c'est bien celui de psychopathe, à propos duquel le docteur Tersand écrit : « ils traduisent (les psychiatres) leurs embarras en les qualifiant de psychopathes, qui n'est ni classé dans les névroses ou psychoses. Il s'agit d'un paradigme qui englobe les distorsions de la personnalité et anomalies de la relation à autrui. » Autrement dit, un original pourrait être assimilé à un psychopathe...

Le système pénal est organisé autour du criminel, de sa dangerosité & de sa réinsertion. L'éducation n'est pas sans jouer un rôle dans l'intégration sociale. Pour Hirschi, les indicateurs d'une bonne intégration sont : attachement à autrui, engagement dans un projet professionnel, activité ne laissant pas de place à l'oisiveté et conviction de la nécessité du respect d'autrui. Pour Matza, Frechette et Leblanc, la délinquance résulte d'un relâchement des liens sociaux. La personnalité du délinquant reste un ensemble complexe dans lequel les caractéristiques innées et acquises ne sont pas anodines. Citons : les fréquentations, l'éducation, l'hérédité, le tempérament, les aspirations, etc. Chaque individu a une personnalité qui le distingue des autres, mais si certains traits de la personnalité présentent une gène pour la société, on parle alors de personnalité pathologique. Celle-ci peut déboucher sur un comportement dangereux : CBV, homicide, sévices à enfant, terrorisme, attaque à mains armées, etc.

La personnalité psycho-pathologique peut s'expliquer, parfois, par l'attitude parentale et le vécu du sujet : enfance perturbée, fugue, colère, indiscipline, éléments qui ne font que s'accroître à l'adolescence et qui débouchent sur l'échec scolaire, la marginalisation, tentative de suicide, toxicomanie. Adulescent, l'instabilité et le rejet des valeurs persistent, la personnalité ne tarde pas à évoluer vers l'égocentrisme et une instabilité affective (liaisons passagères, ruptures, abandon de famille). L'individu ne parvient pas à faire face à ses responsabilités. Il est victime d'un mal être et part à la recherche de nouvelles expériences ou sensations pour se prouver qu'il existe. Ce mal-être peut se traduire par des explosions de colère démesurées. Les conséquences de son geste lui échappent totalement jusqu'à en ignorer tous les affects induits : honte, remords, culpabilité. Ce type d'individu n'apprend ni de ses expériences ni de ses erreurs passées. Envahi d'un sentiment de supériorité il est hermétique à la morale et les récompenses et punitions ne laissent chez lui aucune empreinte.

Les experts ne sont pas tous d'accord sur l'origine de la maladie mentale, elle pour les uns liée à un traumatisme affectif, d'autres incriminent un dérèglement biochimique. Quoi qu'il en soit, l'expert se doit d'établir le dossier de personnalité (art 16 CPP) qui doit comporter : l'enquête de personnalité, l'examen médical, l'examen médico-psychologique. L'homme de l'art va tenter :

1° D'évaluer les dispositions de la personnalité : l'intelligence, l'affectivité, la sociabilité, et en apprécier leur dimension pathologique éventuelle.

2° De faire ressortir les facteurs : biologiques, familiaux et sociaux ayant pu influencer sur le développement de sa personnalité.

3° Préciser si des dispositions de la personnalité ou des anomalies mentales ont pu intervenir dans la commission de l'infraction.

La réponse est complexe. Un traumatisme crânien peut être à l'origine d'un syndrome post commotionnel avec des troubles névrotiques : céphalée, vertiges, troubles visuels, fatigabilité sans origine anatomique, voire une sur-simulation plus ou moins consciente ou en relation avec une conduite psychopathologique antérieure. La perversion peut conduire à un dédoublement de la personnalité avec deux comportements bien distincts et parfois contradictoires. Bien qu'un pervers puisse ressentir une réelle culpabilité, sa perversion est une succession d'actes répétitifs desquels sont absents tous scrupules ou honte. Les substances toxiques : alcool, psychotropes, hypnotiques, tranquillisants, stupéfiants peuvent induire eux aussi une répercussion sur la personnalité. L'auteur du drame de Newton était sous Fanapt, un antipsychotique dont les effets secondaires catastrophiques étaient pourtant bien connus ! La liste est longue : médicaments hormonaux, anti-inflammatoires, analgésiques, anti-hypertenseur, anti-arythmiques cardiaques, analgésiques, psychotropes, les benzodiazépines peuvent conduire à un automatisme amnésique et à un syndrome de soumission. Les troubles du comportement peuvent aussi être liés à certaines tumeurs (encéphalite), à une insuffisance mentale, sans parler des nombreuses maladies mentales.

En psychiatrie on recherche l'anomalie alors qu'en psychologie on décrit la personnalité (traits de caractère, motivations, tendances, émotivité, influencabilité, adaptation) qu'elle soit normale ou pathologique. Les appréciations de la part d'experts ayant conduit à des erreurs sont légions. Une perle..., dans un article paru dans « La Dernière Heure » en date du 7 novembre 1997 et rapporté dans « la saga Dutroux » de Pierre Gueff. On peut y lire écrit par un psychiatre directeur d'un centre universitaire : « Que l'on cesse de proclamer que Dutroux est fou. Psychologiquement c'est un homme normal » et 5 lignes plus loin : « A vrai dire, c'est un psychopathe, il est atteint d'une maladie mentale caractérisée par une inadaptation à la vie sociale sans sentiment de culpabilité perceptible. »

Il peut être tentant de chercher à vouloir établir le profil de personnalité en soumettant l'individu à un interrogatoire, à un test de personnalité, et ainsi donner l'impression à la justice que la raison et la «  science  » triomphent. En théorie, l'examen psychiatrique devrait se conformer aux critères du milieu hospitalier : observation continue, type de relations avec les autres personnes, attitudes quotidiennes, à table, l'hygiène, en confrontation avec les tests. Dans la réalité, l'expert y consacre une trentaine de minutes ! Le juge serait fondé à s'interroger, n'est-il pas face à une expertise biaisée et les deniers du contribuable sont-ils utilisés à bon escient... On peut également s'interroger sur la collaboration, l'honnêteté du sujet et de sa compréhension et l'interprétation des questions ? N'aurait-il pas tendance à vouloir donner une certaine image de soi ? N'a-t-il pas biaisé les réponses en se plaçant dans la « peau » d'un autre ? A-t-il distingué la teneur psychologique de certaines questions ?

L'expert pour affiner son avis, à moins que ce ne soit pour se prémunir de l'erreur ou se retrancher derrière un possible contre-feu, peut faire procéder à des examens médicaux complémentaires. Se pose alors le problème des droits de l'individu et celui du choix des examens. Pour l'anxiété, par exemple, il peut faire appel aux examens : cardio-vasculaire, neurologique, pleuro-pulmonaire, le réflexe oculo-cardiaque, sans oublier les analyses de sang et d'urine. N'étant pas médecin, j'en oublie sûrement d'autres (résistance de la peau, image cérébrale, etc.), mais quel que soit l'examen, le résultat ne va t-il pas traduire l'anxiété du sujet en rapport avec l'examen ?

Le concept de dangerosité médico-légal a été vivement combattu par Webster et Aron qui affirment : « Qu'il est scientifiquement impossible de prédire un comportement dangereux. » Quand bien même cela le serait, cela ne le serait qu'au détriment de la liberté. Pour Negrier et Dormant, la criminologie de traitement (45 % des inculpés emprisonnés), de réinsertion ou prophylactique reste dénuée de toute efficacité. Ils vont même plus loin en disant que l'enquête de personnalité qui participe à la personnalisation de la peine et l'expertise sont contraires à la présomption d'innocence, car faisant passer l'inculpé dans une classification.

 

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30 réactions à cet article    


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 9 septembre 2021 13:02

    S’il fallait mettre tous les pervers-narcissique en prison..... Ayant vécu le cas, une personne atteinte du cancer du cerveau peut péter les plombs sans être coupable...Voilà un sujet qui mérite 100 000 pages. Bof, en général on ne creuse pas trop.... et on agit dans l’inconscience et l’urgence.....


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 9 septembre 2021 13:12

      Les psys sont assez clairs : à 18 ans la personnalité est généralement fixée. Si la personne est structurée (le mot est clair) dans la perversion. Elle ne changera pas. Et comme en général les plus pervers sont très doués pour passer inaperçus (Olivier Duhamel)...reste la Providence. On fait son lit comme on se couche. Cela rassure un peu.... les méchants finiront par être punis. vu le nombre de nazis planqués en Amérique du sud....cela laisse sceptique. Certains de dire : la perversion est nécessaire pour avoir conscience de ce qui est bien. Pari risqué..


      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 9 septembre 2021 13:15

        Et si le Covid était la justice immanente...Impossible à prouver. Mais aussi impossible d’éviter de se poser la question.


        • MagicBuster 9 septembre 2021 15:19

          ahhh OUI

          c’est pour ça que les politiques ne vont jamais en prison ^^

          Ce sont tous des psychopathes  ?!

          ça se tient  !!

          Bienvu


          • Clark Kent Séraphin 9 septembre 2021 16:30

            La dérive psychiatrique n’est pas innocente et révèle une conception de la société emprunte d’une idéologie qui se retrouve dans d’autres domaines. Dans le domaine judiciaire, cela se traduit dans plusieurs tendances lourdes :

            1. On fait de la délinquance ou de la criminalité des anomalies de la santé mentale, c’est-à-dire des pathologies, ce qui pourrait constituer une métaphore pour prendre en compte les dysfonctionnements sociaux, mais pas chez un individu responsable.
            2. On considère que la « normalité » serait une société sans criminalité, ce qui reste à démontrer.

            Or, la dangerosité sociale ou criminologique est la plupart du temps le fait de gens parfaitement « normaux » et, l’excuse psychiatrique permet de les considérer comme dangereux même quand ils ont purgé leur peine. On va alors demander d’évaluer une dangerosité qui n’est pas psychiatrique. On va demander à un « expert » d’évaluer un risque, et l’intéressé aura probablement recours au principe de précaution pour la société en ne prenant pas le risque pour lui-même de remettre en cause sa propre crédibilité en cas de récidive, alors que si le détenu reste en prison, personne ne saura jamais si c’était justifié.

            Ce qui est paradoxal, c’est que les individus concernés par la rétention de sûreté ont été condamnés par la justice et ne sont donc pas dans une situation d’irresponsabilité pénale : ils seraient assez normaux pour être condamnés, mais trop anormaux pour être libérés.

            L’origine de tout cela est la même que celle qui se pratique actuellement en matière sanitaire : la « philosophie de la peur ». Les délinquants n’ont pas plus de place que les malades dans cette société où il faut qu’il ne se passe rien. Il faut tuer le crime dans l’œuf comme il faut supprimer les virus de notre environnement humain. On ne punit plus un coupable, mais on se protège des individus considérés comme dangereux, comme on ne soigne plus à l’hôpital : on isole, on confine, on met en quarantaine.


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 9 septembre 2021 16:43

              @Séraphin
              J’a rien compris .


            • Clark Kent Séraphin 9 septembre 2021 16:52

              @Aita Pea Pea

              il faut manger des têtes de poisson, y a du phosphore dedans


            • Clark Kent Séraphin 9 septembre 2021 16:57

              @cyrus

              oui mais sans le grattoir pour éviter la surchauffe et des phénomènes de rejet trop violents


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 9 septembre 2021 17:01

              @Séraphin
              Poulet , t’es canceled en Ontario canadien avec Milou ...alors prout !


            • Clark Kent Séraphin 9 septembre 2021 17:12

              @Aita Pea Pea
              @Cyrus

              Mode d’emploi


            • alinea alinea 10 septembre 2021 11:05

              @Séraphin
              Je suis tout à fait d’accord : on cherche toujours à maîtriser plutôt qu’à s’adapter et adapter.
              Donc on n’est jamais en adéquation, on est toujours dans l’erreur ou au mieux, dans l’à peu près.


            • sophie 9 septembre 2021 17:50

              Le DSM il n’y a aucune obligation de le suivre non ?


              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 septembre 2021 08:55

                @cyrus En fait, le DSM a été élaboré sous la pression des lobbies LGBT. Afin de s’éloigner des critères freudiens qui assimilent la plupart des homosexuels à des pervers...La perversion narcissique n’est même pas reprise comme pathologie mentale.. On se limite juste à appuyer sur la non adéquation de la personne avec la vie en société...


              • chantecler chantecler 10 septembre 2021 08:57

                @Mélusine ou la Robe de Saphir.
                "En fait, le DSM a été élaboré sous la pression des lobbies LGBT.

                "
                Chez vous le ridicule ne tue pas .


              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 septembre 2021 09:23

                @chantecler Qui connaissez-vous. Toujours là avec la méconnaissance exacte du sujet... 
                En France les psys se basaient sur le manuel de psycho-pathologie de Jean Bergeret...inspiré par la psychanalyse. Les DSM a pris le dessus. A la fois du fait de la pression de Lgbt, mais aussi des entreprises pharmaceutiques.... La grande entrée des antidépresseurs (PROZAC) et des petites pilules garantissant un libido du tonnerre.. https://www.rtbf.be/info/societe/detail_lgbtqi-il-y-a-30-ans-l-homosexualite-quittait-la-liste-des-maladies-mentales-de-l-oms?id=10500928


              • chantecler chantecler 10 septembre 2021 09:39

                @Mélusine ou la Robe de Saphir.
                Cévous qui le dites !
                Toujours du vrai et du faux dans ce que vous affirmez !
                Le DSM lié à la pression des lgbt ....C’est vous qui le dites .
                Mais je n’ai aucune information là dessus .
                Bonne journée .


              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 septembre 2021 09:42

                @chantecler Ben oui. Autant ne pas savoir...


              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 septembre 2021 09:48

                La plupart des véritables psys se réfèrent toujours à Racamier. Très bien repris par Michel Cautaerts : je tu(e) il qui différencie parfaitement la perversion narcissique du la névrose oedipienne sur-moïque. Triangulaire et ayant intégré la castration et lla différenciation (sortie de la fusion et du déni). Ce qui permet alors de ne plus pointer les homosexuels en particulier. Mais Monsieur et Madame tout le monde....


              • Clocel Clocel 9 septembre 2021 18:18

                Passage obligé de tout régime totalitaire, le brainwashing ne marche pas sur tout le troupeau, Babylone peut escamoter les irréductibles sous la camisole chimique.

                Ils ont dû apprendre plein de trucs à Guantánamo et ailleurs, là ou le droit et les principes sont suspendus...


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 septembre 2021 09:26

                  Si l’homosexualité sort des maladies mentales. Je ne vois pas comment faire un bon diagnostic. C’est comme dire : le cancer n’est pas une maladie. Juste l’évolution normale et inévitable de la vie...


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 septembre 2021 09:40

                    Un psy homosexuel faisant passer un test de Rorschach n’aura pas la possibilité de voir le problème d’un homosexuel. Ne voyant déjà pas clair en lui-même..


                    • eddofr eddofr 10 septembre 2021 10:24

                      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                      La sexualité pour la sexualité, sans objectif de procréation est une perversion de l’instinct de reproduction (littéralement, le détournement d’un comportement naturel de son utilité biologique).

                      L’homosexualité n’y ajoute qu’une composante narcissique (c’est un autre soi-même que l’on aime à travers l’autre).

                      Est-ce que cela en fait pour autant une maladie mentale ?

                      Est-ce que tout comportement déviant doit être une maladie mentale ?

                      Mais alors, l’héroïsme, l’abnégation, le sacrifice de soi, l’abstinence, l’empathie, le désintéressement, la monogamie, comportements anormaux s’il en est, ne seraient-ils pas des maladies mentales également ?


                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 septembre 2021 14:20

                      @eddofr Evitez de parler d’amour quand il ne s’agit que d’homo érotisme comme on parle d’auto érotisme...Est-ce une maladie mentale ? Surtout une tragédie pour celui qui la vit. Etant comme narcisse contraint à côtoyer la mort pour sortir de sa prison intérieure....


                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 septembre 2021 09:55

                      Le DSM veut juste de parler de perversion et parle de personnalité narcissique. Perso je continuerai à appeler un chat, un chat. En France on continue a utiliser le mots de pervers-narcissique..... Ce fut le cas pour Dutroux..


                      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 10 septembre 2021 10:28

                        @Mélusine ou la Robe de Saphir.
                         
                        ’’Le DSM veut juste de parler de perversion et parle de personnalité narcissique.’’
                         
                         Le pervers narcissique est au narcissisme ce que le pervers sexuel est à la sexualité.
                         
                        Lire « Le narcissisme gardien de la vie »
                         
                        J’irais jusqu’à émettre l’hypothèse que les pervers narcissiques (du DSM ?) voudraient déposséder l’individu lambda de tout amour propre : seuls « les gens qui ne sont rien », comme dit Macron seraient coupables de narcissisme. Des imposteurs. Paradoxalement, seul serait condamnable le narcissisme non mérité. Jupiter serait au dessus du péché de narcissisme.
                         
                         Je ne sais pas si je me fais bien comprendre ...


                      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 septembre 2021 10:19

                        a p@Francis, agnotologue Lire : le narcissisme de Bélà Grunberger..Bien sûr qu’il y a un bon narcissisme. C’est même souhaitable... La perversion implique un déni qui se focalise surtout sur le sexuel (déni de la différence sexuelle par exemple). Fétichisme de la chaussure ou des jambes (comme le film avec Charles Denner : l’homme qui « aimait » les femmes)... Nous avons tous une tentation à la perversion. Mais la différence, c’est que certains sont définitivement structuré sur ce mode de fonctionnement. Si les homosexuels se retrouvent dans le domaine esthétique (coiffure, mode). Ce n’est pas par amour de la femme, mais parce qu’il sont fixés au stade du fétichisme (objet partiel). Dont par ailleurs, il auraient plutôt tendance à se moquer en en exagérant les traits jusqu’au ridicule (la folle,...). Ce qui fait la perversion c’est de ne pas voir l’individu dans sa totalité mais dans une partie. exemple : en Amérique on ne vous demande pas qui vous êtes , mais combien vous valez en terme de dollars...La psychose elle consiste dans déni total de la réalité..


                      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 septembre 2021 09:56

                        juste éviter... 


                        • PascalDemoriane 10 septembre 2021 12:45

                          N’y connaissant rien, ou peu, je ne comprend pas bien les finalités de cet article, au mieux un panorama d’introduction sans thèse précise aux aléas de l’expertise psychiatrique judiciaire. Bof. Bon.

                          J’en profiterai pour répéter ici avant tout notre attachement commun à cet acquis menacé :
                          > Le principe de l’enquête judiciaire au pénal (inquisitio), de l’instruction opérée sur un plan axiologiquement neutre et de l’approche contradictoire observée au cours de la séparation entre trois fonctions : 1. comprendre des faits, 2. les juger, les qualifier au regard de normes communes, 3. traiter le(s) cas personnel(s) en sortie.
                          D’où la question  :
                          Dans ce triptyque fonctionnel productif judiciaire correctionnel ou pénal, quid du psy ? Du psychologue en général, du psychiatre en particulier ? Et quid de la confusion éventuelle des rôles ? Voilà la question me semble t-il attendue dont on aimerait être instruit par l’auteur.

                          Il me semble mais je peux me tromper
                          1. que le psychologue participe de l’instruction car il contextualise la commission des faits sans préjuger d’une pathologie ni des suites de procédure
                          2. alors que l’appel au psychiatre lui, par fonction médicale et par mandat, préjuge d’une « iatrie » potentielle et donc d’une thérapie éventuelle ultérieure. Rien à voir, donc.
                          On se demande comment s’opère la procédure prescriptive ?

                          Oui, le danger serait, en amont de psychiatriser hâtivement le cas instruit avant de le « psychologiser » positivement, ce qui induirait en aval du processus judiciaire, l’amalgame réciproque entre dispositif pénal et dispositif de traitement psycho-ou médico-thérapeutique. Une société qui tendrait ainsi à confondre « asile psychiatrique » et « établissement pénitentiaire », soins et sanction, serait de mauvaise augure, on le sait, car elle ne tarderait pas à faire, au besoin, du psychiatre un gardien de prison... voire faire de lui-même un potentiel commissionnaire ou complice de délits de détention abusive !

                          Mais il y a dans le thème de la psychiatrisation ici problématisée, un autre aspect connexe qui vient à l’esprit : celui de la notion même d’expertise, notion anglo-saxonne invasive pour ne pas dire substitutive et abusive de celle de d’investigation scientifique ou technique. Étant de la vieille école, je crois peut-être bêtement, que l’expertise près les tribunaux ne doit être qu’occasionnelle et annexe dans l’exercice réel d’un métier donné, et ne jamais devenir un métier en soi. Faute, comme le montre l’auteur de l’article de se réduire à une méthode normalisée acritique délégable à un calculateur IA. Le métier fait l’expert, mais l’expertise, c’est pas un métier !

                          Donc, que les juges restent juges, les médecins restent des soignants, les criminologues restent des chercheurs, sans interférences malsaines, car le médico-judiciaire ne peut qu’induire le jurico-médical comme le pharmaco-médical induit le médico-pharmaceutique, bref le mélange mafieux connivent des genres permutables que cache cette notion d’expertise ! Imaginez à contrario les magistrats du siège ou du parquet vendant leur « expertise » à des entreprises de soins psychiatriques privées...
                          Rigolez pas on y vient à vitesse grand V.


                          • zygzornifle zygzornifle 10 septembre 2021 14:52

                            Voila de quoi disculper tous les fous de dieu ....


                            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 septembre 2021 10:33

                              Au Rorschach, il est facile de faire la différence entre un névrosé normal, un pervers et un psychotique. Le névrosé verra les taches dans leur globalité, et beaucoup de réponses kinesthésiques (personnes vivantes et animées, en relation). Le pervers s’attachera aux détails sans intrication avec l’ensemble. Le psychotique inventera sa propre vision (souvent inquiétantes : exemple : un poignard qui veut me tuer,...). n’oublions les psychopathes dont les réponses seront banales, sans affect et terre à terre. 

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