Cette affaire commence à être connue : le 21 septembre 1994 le gouvernement français par la DCNE signe un contrat de vente de sous-marins au Pakistan malgré deux avis négatifs des experts car les prix sont trop bas : la vente se fera à perte. Cette vente sera conclue dans la précipitation moins d’un an avant l’élection présidentielle de 1995 à laquelle Edouard Balladur participera avec comme directeur de campagne un certain Nicolas Sarkozy, ministre du budget.
Dans les années 1990 les commissions, si elles sont totalement a-morales, ne sont pas pour autant illégales. Cependant il faut des autorisations gouvernementales, et c’est là où vont intervenir Donnedieu de Vabres (qui fut ensuite ministre de la culture, celle de l’oseille sans doute) chargé de mission auprès de François Léotard (ministre de la défense), Nicolas Bazire (directeur de cabinet de Balladur et très lié aux Fouquet’s boys aux Arnault et Frère, témoin au mariage de Carla Bruni et Nicolas Sarkozy, puis directeur de campagne de Balladur), Laurent Solly (directeur de cabinet du ministre du budget, collé chez TF1 par Nicolas sarkozy) et Nicolas Sarkozy (ministre du budget et porte parole du candidat Balladur).
On sait des deux intermédiaires ont été imposés par le futur ministre de la culture à la DCN (Le Figaro) : Or, selon des témoignages d’anciens de la branche internationale de DCN versés au dossier et que l’AFP a consulté, ces deux hommes -Ziad Takieddine et Abdulrahman El Assir- ont été imposés en 1994 comme intermédiaires dans le contrat par "le pouvoir politique", en l’occurence Renaud Donnedieu de Vabres.
Or voilà que Libération nous offre des éléments troublants si ce n’est éclairants : Les documents bancaires que « Libération » s’est procurés montrent que des intermédiaires imposés par l’ancien Premier ministre ont perçu des commissions liées au contrat d’armement signé avec le Pakistan en 1994.
Par l’intermédiaire du Figaro qui reprend cet article on découvre donc : Selon Libération, le 26 avril 1995, l’Association pour le financement de la campagne d’Edouard Balladur (Aficeb) a encaissé dans une agence du Crédit du Nord à Paris 10 millions de francs en espèces (1,5 million d’euros), soit près de 20% de l’ensemble des recettes mentionnées dans le compte de campagne d’Edouard Balladur.
"Sur le bordereau bancaire, il a été mentionné que l’argent provenait de collectes effectuées lors des meetings électoraux", relève le quotidien, s’étonnant que "la moitié de ces 10 millions a été apportée en grosses coupures de 500 francs".
Ce versement est intervenu alors qu’entre janvier et juin 1995, deux intermédiaires du contrat Agosta pour le versement de ces commissions ont perçu 184 millions de francs, affirme Libération qui s’est procuré le contrat Agosta et l’accord entre DCN et Mercor Finance, société off-shore représentant les deux intermédiaires.
Voici les précision de Libération : Car en plus des émoluments permettant la conclusion de ce contrat, en achetant les bonnes grâces des militaires pakistanais à hauteur de 338 millions de Francs, le pouvoir politique Français a exigé au dernier moment un supplément de 216 millions de Francs de commissions, au profit de ces deux affairistes basés dans le XVI° arrondissement de Paris, Ziad Takieddine et Abdulrahmane El Assir. C’est ce que détaille la confrontation de plusieurs documents. Notamment le contrat d’armement lui-même, de 197 pages – dont la justice réclame en vain un double, mais dont « Libération » a obtenu une copie intégrale – les divers accords entre intermédiaires qui l’ont accompagné, ainsi que les archives d’un des hommes clés côté pakistanais, que nous avons récemment recueillies à Karachi.
À la lumière de ces pièces, d’ores et déjà nous pouvons reconstituer le film de l’affaire. Au printemps 1994, la Direction des constructions navales (DCN) – placée sous la tutelle directe du ministère de la Défense – a appris qu’elle remporterait au Pakistan ce contrat de 5,41 milliards de Francs et elle s’est engagée à verser les 338 millions de Francs de commissions aux intermédiaires locaux lui ayant permis de l’emporter. Mais ce réseau de corruption, mis en place par une officine parisienne, la Sofma, a cessé de payer ses agents pakistanais (militaires, fonctionnaires, membres des services de sécurité…) dans le courant de l’année 2001, quelques mois avant l’attentat du 8 mai 2002 – comme nous le révélons aujourd’hui dans nos enquêtes. Pour des motifs mystérieux.
Sans que cet arrêt des paiements ne soit lié à la nouvelle législation du 28 septembre 2000 imposée par l’OCDE et interdisant de payer des intermédiaires étrangers. En outre, parallèlement à ce budget, en 1995, les cadres de la DCN ont reçu du pouvoir politique l’ordre de débloquer une deuxième enveloppe de commissions de 216 millions de Francs à destination d’une société offshore panaméenne inconnue de tous, Mercor Finance. Structure discrète gérée depuis la Suisse pour les deux affairistes libanais, Ziad Takieddine et Abdulrahmane El Assir, que personne ne semble avoir croisé à l’époque au Pakistan.
Dans la même séquence de temps, notre enquête nous permet d’observer de curieuses opérations dans le financement de la campagne d’Édouard Balladur. Des relevés bancaires du compte de campagne d’Édouard Balladur que nous avons consultés, ouvert dans une agence du Crédit du Nord au 6 boulevard Haussmann à Paris, mentionnent un dépôt d’argent liquide de 10 millions de Francs, effectué en une seule fois le 26 avril 1995.
Rue89 nous,apporte des précisions : Un relevé du compte numéro « 327 548 2 » de l’Aficeb, ouvert à l’agence du Crédit du Nord du boulevard Haussmann à Paris, montre que l’association a encaissé 10 250 000 francs le 26 avril 1995, soit trois jours après le premier tour de l’élection perdue par l’ancien Premier ministre. Le bordereau de dépôt mentionne quatre sacs, remplis au moins à hauteur de sept millions de francs de billets de 500 francs.
Un autre bordereau, en date du 27 avril 1995, démontre également l’existence d’un second versement, cette fois de 200 000 francs, mais toujours sur le même compte et toujours en liquide, et précise : « Complément s/ versement espèces du 26.04 ».
« Une telle somme, je ne l’aurais pas oubliée »
« Au total, cette remise d’espèces représente plus de 20% des recettes globales mentionnées dans le compte de campagne de Balladur », relève Libération. Des espèces qui se sont révélées indispensables à l’équilibre de ce compte de campagne, la loi interdisant qu’il soit présenté en déficit au Conseil constitutionnel, qui devait par la suite le valider, ce qu’il a fait sans sourciller.
La loi n’interdit pas, en revanche, les dons des personnes physiques aux candidats, dans la mesure où leur montant par personne n’excédait pas à l’époque 30 000 francs au total, dont seulement 1000 francs en liquide.
Des versements tels que ceux démontrés par ces trois documents bancaires interpellent donc. Interrogé par Mediapart, René Galy-Dejean, le trésorier de la campagne de Balladur, assure ne pas se les expliquer :
« Cela ne me dit rien. Une telle somme, tout de même, je ne l’aurais pas oubliée. Ce qui me trouble le plus, c’est qu’il s’agisse de grosses coupures, alors que je n’en voyais quasiment jamais passer. »
Le lien entre la certitude affiché par Libération que les deux intermédiaires ont touché 184 millions de francs, intermédiaires imposés par le pouvoir en place au travers de sociétés off-shore avalisées par Nicolas Bazire det Nicolas Sarkozy, par ces hommes de pouvoir tous qui ensuite ont soutenu Balladur, et cette somme de 10 millions de francs déposés en liquide dont la moitié en billets de 500 francs, peut être fait pour le moins en hypothèse.
Balladur répond (à côté de la plaque) dans le Figaro : Dans cette présentation des choses rien ne correspond à la vérité, rien n’est étayé par les faits, tout s’appuie pour l’essentiel sur une note émanant d’un agent d’une officine privée de sécurité, note établie en 2002, après l’attentat, et qui amalgame un tissu d’invraisemblances et d’absurdités. […]1/ La vente des trois sous-marins au Pakistan a été autorisée par moi lors de la visite en 1994 de Mme BHUTTO Premier Ministre.
2/ La décision d’autoriser l’octroi de commissions n’était pas de la responsabilité du Premier ministre ou de ses services. J’ignore si, en l’espèce, il a été décidé d’y avoir recours. Je rappelle d’ailleurs qu’à l’époque les commissions étaient légalement permises et n’ont été interdites que six ans plus tard.
3/ Pour assurer le financement des dépenses électorales de ma campagne, j’ai eu recours à l’ensemble des moyens légaux dont je disposais : emprunt pour une grande partie, contribution de certains partis politiques qui appuyaient ma candidature et, évidemment le concours financier de tous ceux, militants et électeurs, qui ont soutenu ma campagne électorale par voie de souscription et aussi par dons directs, dont le total a été très inférieur au plafond légal alors applicable. Tout cela en parfaite transparence.
Les comptes de ma campagne ont été audités puis remis au Conseil constitutionnel et validés par lui dans une décision publiée au Journal Officiel du 12 octobre 1995. Ni les dépenses ni les recettes n’ont été estimées par lui contraires au droit.
4/ En 1996, si j’en crois les déclarations de certains responsables gouvernementaux de l’époque, le versement des commissions qui auraient été afférentes à ce contrat a été interrompu, alors que ma campagne présidentielle était terminée depuis un an et qu’il n’était nul besoin de la financer. Sur quelles bases, sur le fondement de quelles informations a été prise la décision d’interdire les commissions en cause en 1996 ? Quelle a été la portée de cette décision ? C’est aux autorités françaises de l’époque de faire la clarté sur ce point.
5/ Deux autres questions devraient également recevoir des réponses claires.
Si véritablement l’attentat de 2002 est dû à la suppression du versement de commissions en 1996, comment expliquer que les mesures de rétorsion qui auraient été prises par leurs bénéficiaires soient intervenues six ans après ? Pourquoi un tel délai ?
Mais voilà il répond à côté de la plaque. Voici ce qu’en pense Libération : Après les révélations de « Libération » sur un financement présumé illégal de sa campagne présidentielle de 1995, Edouard Balladur a demandé à être entendu par la mission d’information parlementaire sur l’attentat de Karachi en 2002.
« Il a lui-même demandé à être entendu », a déclaré à l’AFP le député UMP Yves Fromion, président de cette mission, confirmant une information du Point.fr. La date d’audition de l’ancien Premier ministre (1993-1995) n’est pas encore connue.
Dans ce contexte, « Libération » revient point par point sur la réponse d’Edouard Balladur à nos révélations sur des soupçons de financement illégal de la campagne présidentielle de 1995.
1) « La vente de trois sous-marins au Pakistan a été autorisée par moi lors de la visite en 1994 de Mme Bhutto. La décision d’autoriser l’octroi de commissions n’était pas de la responsabilité du Premier ministre ou de ses services. J’ignore si, en l’espèce, il a été décidé d’y avoir recours. »
Edouard Balladur se réserve les lauriers industriels d’un grand contrat d’armement (5,4 milliards de francs à l’époque), mais sans se mêler des basses contingences financières. Contrairement à ce qu’il proclame, le versement de commissions relevait bien d’une décision gouvernementale - ne serait que pour permettre au vendeur de les déduire de son bénéfice imposable. En matière d’armement, le ministre du Budget (Nicolas Sarkozy à l’époque) devait obligatoirement donner son feu vert. Nicolas Bazire, alors proche conseiller à Matignon, a également eu son mot à dire. A entendre Balladur, ses deux Nicolas ne faisaient pas partie de « ses services »… A moins que lui-même n’eut été un Premier ministre fantoche.
2) « Pour assurer le financement des dépenses électorales de ma campagne, j’ai eu recours à l’ensemble des moyens légaux dont je disposais (…). Les comptes de ma campagne ont été audités puis validés par le Conseil constitutionnel. »
Edouard Balladur se garde bien de répondre ou de démentir l’information de « Libé » : dix millions de francs ont atterri sur son compte électoral en avril 1995, soit 20% du budget de sa campagne. L’intitulé officiel de cette colossale remise en espèces (collectes effectuées lors de meetings électoraux) colle difficilement avec ces coupures de 500 euros. Que le Conseil constitutionnel ait décidé de valider le tout ne change rien à cette incongruité.
3) « En 1996, si j’en crois les déclarations de certains responsables gouvernementaux de l’époque, le versement des commissions qui auraient été afférentes à ce contrat a été interrompu, alors que ma campagne présidentielle était terminée depuis un an et qu’il n’était nul besoin de la financier. »
De fait, les chiraquiens revenus au pouvoir en 1995 ont interrompu un certain nombre de commissions allouées sous le précédent gouvernement. Mais là encore, l’ex-Premier ministre fait mine d’ignorer la seconde information de « Libération » : deux intermédiaires du contrat pakistanais, introduits dans le circuit par des balladuriens, ont obtenu que leurs commissions (théoriquement échues tout au long du contrat, sur une période de dix ans), soient versées d’un seul bloc au cours du premier semestre 1995, en pleine campagne présidentielle.
Ajout à 18h : réaction de Me Olivier Morice
L’avocat des familles de victimes de l’attentat de Karachi, Me Olivier Morice, a accusé l’ancien Premier ministre de mentir et annoncé qu’il demanderait aussi son audition, mais devant le juge d’instruction antiterroriste chargé de l’enquête, Marc Trévidic.
« Les parties civiles considèrent que Monsieur Balladur ment d’une façon absolument éhontée par rapport aux éléments qui sont dans le dossier », a-t-il déclaré. « Il est bien évident que dans les prochains jours nous allons demander l’audition de M. Balladur qui n’est couvert par aucune immunité. »
Il s’agit selon lui de confronter l’ancien candidat « à un certain nombre de pièces du dossier, de témoignages qui détruisent totalement (son) système de défense » alors qu’il « se retranche totalement derrière la validation de ses comptes (de campagne, ndlr) par le Conseil constitutionnel ».
Nous savons donc que Balladur va être entendu (à sa demande) par la commission d’enquête parlementaire. Et elle est aussi hargneuse que la Haute Cour de Justice envers Pasqua, il ne risque pas grand chose.
Nous pouvons ajouter d’autres réponses. Par exemple (Le Monde) en réponse à savoir pourquoi il y a un tel délai voici une explication : Il était prévu que le premier sous-marin soit entièrement construit à Cherbourg, le deuxième assemblé au Pakistan, le troisième totalement fabriqué à Karachi, à l’exception de certaines sections sensibles, comme l’appareil de propulsion qui fonctionne à l’oxygène liquide et l’éthanol.
Une parfum de corruption a vite flotté sur le contrat. Le chef d’état-major de la marine pakistanaise, l’amiral Mansour Haq, a été soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin. Il a été extradé des Etats-Unis et sommé de rembourser en février 2002 plus de 6 millions de dollars au Trésor pakistanais. L’opposition à Islamabad a également accusé Murtaza Bhutto, le frère du premier ministre Benazir Bhutto, et le mari de cette dernière, Asif Ali Zardari, d’avoir touché de gros dessous de table.
L’instruction a depuis établi que les commissions, alors légales, avaient été particulièrement importantes : 10,25 % du marché, payées à hauteur de 4 % par la direction des chantiers navals (DCN) ; 6,25 % (devenus au fil des mois 7,7 %) via la Sofma, la société française des matériels d’armement. Des critiques s’étaient élevées en France sur la rentabilité du contrat, conclu sous le gouvernement Balladur : la DCN aurait vendu à perte ses sous-marins pour préserver le plan de charge des arsenaux. La Cour des comptes avait indiqué que la DCN avait mal négocié et allait supporter un lourd déficit financier, estimé à 20 % du montant du marché, soit environ 160 millions d’euros.
Le fait est qu’une partie des corrompus avait son entrée au pouvoir. Lors du changement d’attitude vis-à-vis de l’ISI, les financements occultes ont été taris. Comme vous l’avez lu l’amiral Mansour Hag n’a pas été inquiété en 1995 mais bien en 2002. Toute la chaîne est ébranlée et c’est alors que l’attentat a lieu pour tenter de récupérer ce qui n’avait pas été versé dans les temps car il n’y a plus aucune source de financement. Le phénomène déclenchant est là. C’est la thèse en tout cas du fameux rapport de la DCN.
Dans ce que nous disent Rue89 et Médiapart il y a deux points à relever :
les sommes versées le sont deux jours après le premier tour. Si cet argent venait des dons lors des meetings, ceux-ci évidemment ayant eu lieu avant le premier tour pourquoi garder une telle somme et ne la déposer que si tard d’une part et non au fur et à mesure des meetings ? A-t-on vu un commerçant ne pas déposer sa recette chaque jour, et surtout pour de tels montants ?
Le trésorier ne se souvient même pas de ce dépôt. Etrange non ?
Un autre élément est à charge jusqu’à preuve du contraire : Pourquoi Edouard Balladur n’a-t-il pas porté et ne porte-t-il pas plainte en diffamation ? Il ne fait pas oublier que l’avocat des victimes, non seulement vient d’accuser Balladur de mensonge, mais il a accusé Jean-Claude Marin, procureur de la république d’essayer d’éteindre l’incendie et avait accuser Sarkozy d’être au cœur de la corruption (20minutes :Olivier Morice a également accusé lundi le procureur de Paris Jean-Claude Marin de tenter « par tous les moyens d’éteindre l’incendie » face à ces soupçons de rétro-commissions. « Le procureur sait depuis novembre 2007 que le président de la République est directement concerné par ce scandale comme étant au coeur de la corruption »).
Il ne reste plus qu’à la justice à faire son travail malgré ce qu’en ont dit Edouard Balladur (allégations parfaitement infondées) et Nicolas Sarkozy (grotesque et fable). Nous ne pouvons pas oublier les paroles de Nicolas Sarkozy en réponse à un journaliste de l’AFP (Philippe Alfroid) sur cette affaire dont vous aurez ci-dessous la transcription exacte et plus bas la vidéo pour la confirmer. J’espère que quand la justice passera, si elle passe et si les faits sont avérés, qu’elle sera d’autant plus rigoureuse que les alors coupables sont haut placés et ont donné tant de leçons et fait tant de déclarations assassines sur la délinquance et d’autant qu’à l’illégalité et la plus parfaite immoralité s’ajoute une vente à perte au détriment des Français faisant de ceux-ci des financeurs involontaires et forcés d’une campagne présidentielle.
Enfin écoutez c’est ridicule. Franchement, monsieur, franchement c’est ridicule. Pas vous, hein, je me permettrais pas, je vous respecte mais enfin écoutez. Soit il y a des éléments, donnez-les nous. (Balbutiements). C’est grotesque, voilà, c’est ma réponse. Alors qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Raisonnement : pour son financement Monsieur Balladur aurait accepté des commissions qui n’auraient pas été payées ensuite et ça a donné Karachi… Mais enfin, respectons la douleur des victimes. S’il vous plaît mais qui peut croire à une fable pareille ? Qui peut croire à une fable pareille ? Et puis si vous avez des éléments donnez-les à la justice et demandez à la justice qu’ils enquêtent. Mais enfin franchement qu’est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus ? Mais, honnêtement, qu’est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus ? Y a 14 ans, de surcroît. On est dans un monde où tout se sait, où la notion de secret d’Etat n’existe plus. 14 ans après vous venez me poser la question : ’est-ce que vous êtes au courant de rétro-commissions qui auraient pas été versées à des Pakistanais dans le cadre de la campagne de Monsieur Balladur ?’. Et vous, vous étiez pas au courant non plus, non ? Vous, vous, vous étiez peut-être journaliste à cette époque, peut-être à ce moment là je vous aurais… non, mais je ne vous en veux pas mais enfin écoutez franchement. (Soupir). Enfin, si y a un braquage à Bruxelles aujourd’hui, j’y étais… (rires dans le public) c’est incontestable." Nicolas Sarkozy se met alors à rire avant de reprendre : "Non pardon, hein, je ris pas du tout parce que Karachi c’est la douleur de familles et de trucs comme ça… mais… qu’est-ce que vous voulez que j’aille répondre là-dessus ?
Si cela chauffe dur pour Sa Suffisance, cela chauffe sans doute aussi dur pour Sa Petitesse, après tout, il était directeur de campagne, alors prétendre qu’il ne savait rien...
Et cette fois, on ne parle plus d’incompétence, de bling-bling ou de copinage, mais de forfaiture (c’est, juridiquement, plus qu’un délit, c’est un crime). Cela, si les faits sont avérés et démontrés, conduire à une démission ou une destitution.
Mais, je ne rêve pas trop, le « secret défense » va bien vite recouvrir tout cela d’un voile opaque.
Quels que soient les ordres que donneront Sarkozy ou Morin, les militaires et la Dgse se garderont des « copies de sécurité » Il ne faut pas oublier que des enqueteurs militaires sont morts des l’affaire des fregates et que beaucoup de sentent menacer dans celle des sous-marins pakistanais.
La mefiance des militaires envers les agents etrangers en place au sommet de l’Etat est en croissance exponentielle depuis des mois. La seule question est de savoir qui sera le successeur. Car balancer Sarkozy pour se trouevr ensuite avec un remplacant du nom de Copé ou de DSK ne fera que reveler les derniers fideles d’une France libre au sein de l’appareil d’Etat.
On prefere des agents ennemis identifiés que l’on enfumera a de nouveaux agents encore inconnus...
Le ministre de la Défense Hervé Morin faisait partie du clan Balladur-Sarkozy à l’époque (1993-1995).
Tu m’étonnes que le ministère de la Défense cache certains documents concernant l’attentat de Karachi !
Tout le clan Balladur-Sarkozy est mouillé dans ce Watergate français !
Le clan Balladur-Sarkozy (1993-1995) :
- le Premier ministre Edouard Balladur, - son directeur de cabinet : Nicolas Bazire, - le ministre du Budget Nicolas Sarkozy, - le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy : Brice Hortefeux, - le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, - le ministre de la Défense François Léotard, - le directeur de cabinet de François Léotard : Renaud Donnedieu de Vabres, - le conseiller de François Léotard : Hervé Morin.
yo Netanya , un vieux routier des tractations internationales comme Chirac pouvaiet il ignorer la possibilité d’une réaction violente au pakistan quand par vengeance et non par probité il as decidé de tarir la source des pots de vin usuels.
c’est de loin le post le plus pertinent ils sont tous mouilles, c’est pour cela qu’ils la ferment tous mais cote francais le principal responsable moral de l’attentat de Karachi c’est Chirac (pdt a l’epoque) car des « engagements » avaient ete pris, que Chirac a ensuite bafoues ! d’ou cette vengeance tres meurtriere (onze ingenieurs francais) Chirac devait se douter de ce qui risquait d’arriver, il a decide de passer outre, moralement il est le principal responsable ..
il y a un precedent : les attentats de 1986 a Paris ; a l’epoque Chirac venait d’etre nomme 1er ministre
Et d’ailleurs, mais ça n’a rien à voir, d’où viennent les documents qui permettent à l’avocat des familles d’attaquer avec un tel aplomb l’ancien premier ministre et le président de la république en exercice ? Doivent quand même être sacrément « bétons », ces documents ! Encore le Grand ? C’est vrai que la vengeance est un plat qui se mange froid...
Ca chauffe aussi très dur pour tous les escrocs qui veulent nous faire croire à un Al qaida omniprésent à tous les coins de la planète.
Il n’y a pas 2 ans seulement, si on avait osé envisager toute autre piste qu’Alqaida dans cette affaire, la police de la pensée, particulièrement bien implantée en France, aurait sorti les anathèmes habituels de conspirationisme, révisionisme et le célèbre et souvent hos sujet antisémite....lol !
Un petit rappel, Ballamou a été administrateur du Tunnel du Mont Blanc. Il a engrangé beaucoup de fric et n’a surtout pas consacré le moindre centime (de franc) pour améliorer la sécurité de ce tunnel. Naturellement, il n’a pas été jugé coupable. Pour Karachi, il ment effrontément mais rassurez-vous, il ne sera pas du tout inquiété, pas plus que le nabot d’ailleurs.
Coupable. Au suivant. Et que la pyramide s’écroule. Tous ces gangsters vont nous jouer la solidarité par la barbichette pour ne pas plonger. Cette raclure de pasqua a plein de dossiers aussi, alors personne ne le balance parce qu’il voudra pas plonger tout seul. L’arbre est pourri. Qu’on le coupe.
Si on me parle de burqa, de barbu polygame... je recentrerai le débat sur ce sujet important de vente d’armes, d’argent sale, de campagne financée avec. Vous aussi recentrez le débat dans les discussions au comptoir, entre collègues... Et surtout n’ayons pas la mémoire courte, les campagnes électorales se financent.
Enfin une « affaire » à votre (de)mesure ! Dans la hiérarchie de l’information, c’est quand même autre chose que votre sujet à deux balles sur la voiture et le téléphone laissés à disposition de mme Dati !
Une belle occasion pour vous de vous défouler et de faire encore la démonstration de votre virtuosité dans le copie collé !
Du moment que dans cet article fourre tout , tout les noms de la « sarkozye » soient cités ! A force de les répéter , cela finira par marquer les esprits et de conclure que tout l’entourage du petit n’est qu’un ramassis de magouilleurs
Et même si certain cités devaient plutot être encore en culotte courte il y a 15 ou 20 ans...
Bien sur , vous ne vous embarrassez pas de rigueur , de discernement et d’équité
S’agit d’instruire à charge et de ne jamais évoquer ce qui pourrait annuler l’ hypothèse qui pour vous est déjà certitude ..
comme par exemple, expliquer pourquoi il y aurait eu six années écoulées entre la prétendu fin du versement de commission et l’attentat en question ?
Les esprits raisonnables , eux, reconnaîtront que cela « délit » le lien supposé ...
Bref ! vous faites ce que vous avez toujours fait :
Pas de« l’information », tout juste une exploitation politique en instruisant vos arguments sous forme de procès quasi stalinien , où, de toute façon, la culpabilité precede tout débats et sans beaucoup de respect pour « l’adversaire »
Une certaine façon de faire du militantisme. Pas celle qui élève le débat, pas la plus glorieuse..
votre article est tellement confus et soporifique que je n’avais pas remarqué
Si si, vous évoquez bien (par une question )le délais de 6ans entre l’arrêt supposé de versement et l’attentat
Si je puis me permettre - mais avec vous , je me permets tout.. - c’etait quand même suffisamment « fondamental » pour que cela soit mis en préambule de l’évocation de cette affaire et non pas dans les commentaires qui suivent votre article !!
Karachi : ça chauffe dur pour Balladur s’te blague !! un rapporteur socialo de cette « commission » bernard cazeneuve affirme qu’il na jamis eu autant de difficulté poir mener a bien son travail
Mais mon vieux, vous parlez d’un temps que les moins de vingts ans ne peuvent pas connaître !!
Il n’y a pas si longtemps, les coupures de 500, c’était (petite) monnaie courante dans les instances du pouvoirs
En 2001 !!!!!!!! 394 millions de francs, c’est le chiffre astronomique du Budget 2001 pour des fonds secrets !!!!!!!!!!!! En liquide !
Alors 10 millions de francs ( 1 500 000€ ) en liasse , difficile de se rappeler précisément d’où cela venait...
Scandale sans nom de la république que cette argent liquide a la discrétion du premier ministre ( dont un certain E Balladur ) et de son gouvernement
D’ailleurs , le vertueux Jospin les a supprimés ....à la fin de son mandat ( vertueux mais dans certainne limite quand m^me ..)
J’ai decouvert cette pratique lors d’un reportage sur le départ de Martine Aubry de son ministère pour la mairie de Lille lorsqu’elle distribuait des enveloppes bien gonflées à ses collaborateurs en leur disant au revoir Pratique jugée « traditionnelle » dan les commentaires du journaliste
Quand je vois a quel point on est emm... par l’administration tatillonne sur nos déclarations.....