Et bien nous y sommes enfin : cet été aura été fertile en événements afghans, et le clash, est (enfin) arrivé. entre un Hamid Karzaï désormais très proche des Talibans, et un pouvoir américain qui en a assez de sa présence, et surtout de son inaction face à la corruption du pays. Cet été, les ponts ont été rompus, après des dernières négociations tendues et une vidéo-conférence entre lui et Barack Obama. Les américains semblent décider à lâcher Karzaï, au nom de l’image qu’il présente auprès de la population américaine, a-t-il été clairement dit, notamment par John Kerry, envoyé spécial du Sénat américain dans une tentative de la dernière chance de réconciliation. Reste à savoir comment, maintenant, des américains résolus vont se débarrasser d’Hamid Karzaï s’ils pourront ou oseront le faire, et par qui sera-t-il remplacé. La dernière fois que les Etats-Unis s’étaient résolus à se passer de celui qu’ils avaient eux-mêmes mis en place, ça s’était terminé en bain de sang : c’était à Saïgon avec les frères corrompus Ngo Dinh Nhu et Ngo Dinh Diem. Retrouvés morts « suicidés » le 2 novembre 1963 au fond d’un véhicule de transport de l’armée vietnamienne. Une élimination décidée par... John Fitgerald Kennedy, présenté partout alors comme chantre de la paix (1). Mais nous ne sommes plus il y a 47 ans, et l’on voit mal le même épilogue se produire aujourd’hui... quoique. Voilà en tout cas ce que je vous propose d’étudier en trois épisodes successifs (et certainement d’autres ; à suivre les événements qui se précipitent là-bas à vitesse grand V)...
L’affaire d’aujourd’hui démarre en réalité en mars dernier, au sortir des élections où les fraudes ont été importantes (et qu’un seul représentant français a dénoncé : le général Morillon, délégué sur place, en qualité de Chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, qui a mis les pieds dans le plat sans hésiter en parlant de "fraude massive". Morillon affirme "qu’il y a 1,5 million de bulletins de vote suspects" - pour 25 millions d’habitants et 17 millions d’inscrits : on est pas loin des 10% de fraude ! ). Immédiatement, Karzaï été passé à l’offensive, en parlan certes de fraude, mais au nom de ses adversaires ! "Après qu’Obama se soit rendu à Kaboul à la fin de Mars, M. Karzaï a critiqué l’ONU et la communauté internationale, les accusant de commettre une « vaste » fraude dans les élections présidentielles de l’an dernier dans le cadre d’un complot visant à le priver de sa réélection ou de ternir sa victoire - ce que les États-Unis et les Nations Unies ont nié. Deux jours plus tard, Hamid Karzaï a déclaré à un groupe de membres du Parlement que si l’ingérence étrangère dans son gouvernement continuait, les talibans deviendrait une résistance légitime - ce dont il pourrait même rejoindre, selon plusieurs députés présents". La petite phrase de Karzaï semble se perde dans les médias : aucun ne relève le scandale créé par l’annonce. On se contentait alors de ne pas l’écouter.
Le 2 avril 2010, Hamid Karzaï crée cette fois l’émoi dans la presse et les médias US ; lors d’un discours, il utilise le mot "envahisseurs" à propos des troupes des Etats-Unis, un terme jusqu’alors utilisé par les talibans. CBS news, qui relate la sortie voulue ou malencontreuse, rappelle que peu de temps auparavant, Barack Obama a eu un entretien avec le président afghan où a été discuté la corruption endémique du pays, à laquelle le président US a demandé de mettre fin. En fait ll vient de répondre sèchement à une campagne de dénigrement US qui viennent de le présenter comme "paranoïaque" et même "fou", ou s’adonnant à la drogue. Selon son frère, Mammoud, "Il vient d’y avoir une campagne évidente d’un groupe d’hommes politiques américains pour vraiment lui faire du mal", une phrase visant les remarques de Galbraith, représentant de l’ONU, et Richard Holbrooke, l’envoyé spécial d’Obama. Un frère bien remonté pour en défendre un autre, Wali, particulièrement visé par les accusations de corruption : "On dit que c’est un trafiquant de drogue, mai aucun élément de preuve n’a jamais été démontré", dit Mahmoud. "L’idée qu’Ahmed Wali devrait être renvoyé est générée par ceux qui veulent abandonner Kandahar aux talibans. " Le décor, début avril est mis en place : la famille Karzaï fait bloc autour de leur président de frère, et tous ceux qui s’y attaquent font selon eux le jeu des talibans. On pourra trouver l’argument un peu court.Très court même. En tout cas en avril 2010, entre Karzaï et Obama, le torchon brûle sérieusement. Un Karzaï, taquiné par la pression sur la corruption, finit même par ajouter le 5 avril : "Si la pression communauté internationale et vous augmentez davantage la pression je vous jure que j’irai rejoindre les talibans. " Le torchon est en cendres. S’en suit une avalanche de coups de téléphones et d’envois discrets de conseillers pour calmer le jeu.
Rectification du tir le 2 mai : Karzaï, invité (convoquéé plutôt) à la Maison Blanche, s’entend dire par Obama "en ce qui concerne les tensions perçues entre le gouvernement américain et le gouvernement afghan, laissez-moi vous dire d’emblée qu’une grande partie d’entre elles ont été exagérées " et les deux affichent des mines de personnes ravies de leur rencontre. La corruption a été évoquée, mais Karzai a promis "de s’engager à dépenser l’aide financière américaine avec "application" et une "extrême prudence" paraît-il. En secret, Karzaï a demandé aux USA de rester plus longtemps que prévu : il sait que sa police et son armée ne contiendrons pas les Talibans une fois les GI partis. L’entente est de façade : ce sont des "frenemy" comme le titre joliment Boston.com. Lors de la rencontre, Obama lui présente un plat froid signé McCrystal, alors encore en odeur de sainteté : "la bonne gouvernance, la clé de voûte de la stratégie contre-insurrectionnelle du général Stanley McChrystal, ne peut pas être conférée à la population afghan si les gens nommés par le gouvernement central siphonnent l’argent destiné pour les routes, les écoles et les projets d’irrigation" : c’est bien là tout le problème du pays en effet ! Selon ces critères, Karzaï est effectivement un fort mauvais gouvernant ! Malgré les remarques, les relations semblent s’améliorer. Ça ne durera qu’un temps fort bref.
Car l’origine véritable et précise du clash actuel entre Karzaï et Obama remonte à près d’un mois et demi maintenant. Le 14 juillet, premier gros heurt : contrairement au souhait américain, Karzaî décidait de créer une nouvelle force de police, la "Local Police Force", censée empêcher la création de milices genre milices sunnites en Irak. Pour ce faire, les quelques milices, jugées inefficaces (et dangereuses pour le pouvoir central !) créées jusqu’ici (mais souhaitées par le américains, sur le modèle de l’Irak) seraient "progressivement réintégrées " à la nouvelle force. Selon Karzaï, et son ministre de l’intérieur Bismellah Mohammadi, ainsi que leur conseiller sur la question Masoom Estnekzai, cette force nouvelle serait surtout chargée de surveiller localement les talibans. Pour d’autres, cette force ne serait que le bras armé de Karzaï en région, et même aussi une sorte de force spéciale chargée de la sécurité présidentielle lors de ses déplacements. En tout cas un "machin" comme aurait dit De Gaulle qui ne plaît ni aux USA, ni à l’Otan : seul Karzaï en personne en serait le responsable. On subodore une dérive autoritaire chez son créateur : Karzaï aurait-il eu la tentation d’établir des escadrons de la mort, ou une Milice à la française ? A bien étudier le profil des participants, on trouve la vraie raison : Masoom Estnekzai, n’est autre que le vice-président de la ronflante "Demobilization and Reintegration Commission", un groupe chargé surtout de réintégrer les talibans au sein du pays... Certaines milices, dirigées par des chefs de guerre puissamment armés devenaient un danger, certains chefs régionaux ayant rejoint les chefs talibans car... ils payaient davantage que ce qu’ils pouvaient espérer en ce mettant au service du gouvernement !
Le tajik Bismellah Mohammadi, nommé par Karzaï en juin dernier seulement, est plus embarrassant encore : ancien compagnon du commandant Massoud, passé sous les ordres de Mohammed Fahim, il traîne une autre énorme casserole derrière lui : en décembre 2001, à Tora Bora, c’est l’un des deux chefs de l’alliance du Nord à qui les américains ont confié la reddition de Ben Laden, dont les maigres forces étaient alors cernées. On connaît la suite, comme on connaît le coup de fil de Donald Rumsfeld aux forces spéciales US qui avaient l’homme le plus recherché au monde en point de mire... de là à penser que lui aussi est chaud partisan de réintégrer les talibans, il n’y a qu’un pas qu’on va facilement franchir.
Le 28 juillet, nouvelle tension : Karzaï convoque un conseil de sécurité exceptionnel sur les révélations de Wikileaks, notamment sur les meurtres de civils et le rôle trouble du Pakistan avec lequel Karzai a commencé depuis plusieurs mois un rapprochement, notamment lors de la capture assez grotesque de chefs talibans avec lesquels son gouvernement était en train de négocier. Le site d’activistes a ressorti les dossiers des bombardements de civils, dont Karzaï s’est déjà plaint à plusieurs reprises auprès de Bush et d’Obama. Les assassinats par drone exaspèrent également, car eux aussi provoquent des dégâts civils. Il est évident que dans ce contexte, les révélations le servent, car ils lui montrent que des bavures n’ont jamais été déclarées ni encore moins reconnues. La réunion se termine sur la décision d’envoyer une lettre au président Obama pour lui demander des explications sur les bavures cachées.
Karzaï est alors furieux et le montre plutôt vertement : "mon porte-parole m’a dit hier que les noms de certains Afghans qui coopèrent avec les forces internationales avaient été révélés dans ces documents », a déclaré Hamid Karzaï, hier à Kaboul. C’est évidemment extrêmement irresponsable et choquant, car que ces gens agissent légitimement ou non en fournissant des informations aux forces de l’Otan, ce sont des vies. Et ces vies sont maintenant en danger. C’est un acte extrêmement irresponsable que je ne peux ignorer », a-t-il dénoncé. Nous devons voir le contexte dans lequel ces noms sont mentionnés, et agir en conséquence. C’est une affaire très sérieuse (qui) nous inquiète" affirme-t-il un peu partout. Sa colère, que l’on pourrait penser légitime, est en fait feinte : ce ne sont pas les vies des informateurs qui l’embarrassent, mais bien les révélations de Wikileaks sur ses propres contacts secrets avec les talibans, et les noms des trafiquants avec qui sa famille opère. "Dans un rapport de 2007, un haut responsable accuse de corruption des personnalités du gouvernement’ notent les Dernières Nouvelles d’Alsace" .Sur Wikileaks, on tombe sur des "amis" de son frère Wali, un dénommé Karim Khan, enlevé et retrouvé mort à Massum Ghar, près de Kandahar, le 11 janvier 2008. Qui était-il et pourquoi l’a-t-on assassiné, la question demeure. Les règlements de compte de la mafia Karzaï sont bien connus, en tout cas, des américains, montre Wiklileaks (ici par l’unité CTJF82, une formation de l’ International Security Assistance Force (ISAF, remplacé par la Combined Joint Task Force - 101 (CJTF-101) au début d’avril 2008).)
Wikileaks ne peut qu’embarrasser Karzaï. Quand un officier de la section Viper 6, au Nuristan, reporte une rencontre sur la base de Kala Gush (où sont venues d’autres personnes) entre un officier de l’Otan, nommé John Vandermolen (de l’INFORMATION WARFARE 644X), pour la réalisation des travaux du PRT dans le secteur, il renvoie à une lettre envoyée à Karzaï par l’assemblée de la Shura de Kamdesh le 17 janvier 2008 de Kaboul. Or l’homme qui est reçu par l’officier de l’Otan, dans une réunion "abondamment préparée" et envoyé par cette Shura n’est autre que Zan Khaman, ancien détenu de Guantanamo (N°460) capturé le 21 janvier 2002, classé " enemy combattant" par G.W. Bush et renvoyé en Afghanistan discrètement le 8 janvier 2006, pour y être libéré par... Hamid Karzaï. Pourquoi donc l’avoir renvoyé ? A quel jeu joue-t-il ? A-til été "retourné" par la CIA ou est-il resté fidèle aux talibans ? Rien de précisé, mais sa présence est... douteuse. En fait elle s’explique simplement : à Zali Khel, le 26 janvier 2002, après avoir capturé quatre "talibans", dont Zan Khaman, le village d’une centaine d’habitants avait été sauvagement bombardé : 12 civils avaient été tués. Un article de presse passé sous silence avait pourtant pointé l’erreur qu’avait faite l’administration US à cet endroit : on était en face d’un double bavure. Et d’un fort ressentiment anti-américain né au même endroit.
Pas besoin de Wikileaks pour s’en souvenir : c’est toujours en ligne, et ça démontre l’imbroglio créé par des opérations sauvages dans des villages où les civils étaient plus que majoritaires,et où, effectivement aussi se cachaient des talibans, au nom également de la solidarité familiale ou communautaire, celle invoquée en nos contrées par... les Corses. "A 3 heures le 20 janvier, ils se sont réveillés au son de l’atterrissage d’hélicoptères dans les broussailles du désert environnant leur maison. Des commandos armés ont fait irruption à travers les portes en de fer du campement recouvertes de boue séchée, qu’ils ont brisé avec des explosifs. Ils se sont précipités dans les pièces où était la famille. Ils se sont emparés des hommes, jeunes et vieux qu’ils ont attaché avec poignets en plastique. On ignore si les commandos étaient américains ou britanniques. Les villageois les a décrits que comme "anglo-saxons". Le raid a duré deux heures. Puis Sarajiddin, son frère, un de ses fils et le frère de Sadem, ont été poussés dans l’es hélicoptères en attente, raconte Maluk". Les américains cherchaient le leader taliban Haqqani, effectivement caché dans le village. Huit de ses dix gardes du corps seront tués ce jour-là, mais Haqqani, blessé, réussira à s’échapper. Il repartent avec de parfaits lampistes dont plus d’un qui resteront quatre ans à Guantanamo...
"Prié de dire s’il était en colère contre les Américains pour la la détention de son père, Sakhi Gul, un autre membre de la famille Sarajiddin, a déclaré à un journaliste : « Je veux que les Américains restent en Afghanistan pour apporter la paix. "Mais d’autres dans l’enceinte de la famille lui ont alors crié : "Comment peux-tu dire cela ? Ils ont tué ta famille. Ils ont tué ta mère. Ils ont arrêté ton père. Tus devrais dire la vérité. " Sur Gul, un commandant local de Khowst qui supervise la sécurité de la ville et travaille en étroite collaboration avec les États-Unis soldats dans la région, a été avisé des récentes arrestations. Si ces gens appartenaient aux talibans, les Américains n’ont pas fait une erreur de les arrêter, dit-il. Mais je ne dispose pas d’informations sur le fait que les Américains avaient de renseignements à leur sujet. " A défaut d’avoir capturé Haqqani, on avait pour sûr ce jour-là fabriqué des Talibans désireux de venger leur famille. Interrogé par Le Los Angeles Times, un des membres de la famille le dira clairement : "maintenant, nous ne pouvons plus croire les américains".
On est alors début août, et l’inertie de Karzaï à répondre aux américains au sujet de la lutte contre la corruption commence à peser. Si on lui parle corruption afghane, il répond bavure américaine... La première à monter au créneau pour lui demander d’être plus coopératif sera Hillary Clinton, mais cela nous le verrons demain si vous le voulez bien.
(1) Extrait d’un très bon rapport sur le décès des frères Diem, raconté par le Général Dinh, adjoint de Minh. Selon l’histoire, c’est bien sur les ordres du président Kennedy, car quelques jours avant, Henry Cabot Lodge, l’ambassadeur US à Saïgon refusa de rencontrer Diệm pour l’avertir du coup d’État préparé par ses généraux dirigé par Dương Văn Minh, qui envoya deux de ses officiers le capitaine Nguyễn Văn Nhung et le major Dương Hiếu Nghĩa pour effectuer la tâche. Deux "Dai Viet" comme dit Dinh (des partisans du VietNam ancestral et de l’empereur : deux nationalistes traditionnels, autrement dit deux extrémistes de droite)... la fin des deux frères fut horrible et ce fut bien une éxécution. La thèse officielle véhiculée par la CIA sera d’un tir fratricide à l’intérieur d’un "taxi", par inadvertance, un "fusil mitrailleur s’étant déclenché". On a vu mieux comme explication ! Les deux ont été liquidés par deux hommes en mission.
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PHO : Qu’en est-il capturé du commandant de l’élite des Forces spéciales de Diem, le colonel Le Quang Tung, et son frère Major Le Quang Thieu, ancien chef des "Jeunes républicains" de Diem et des autres ?
GÉNÉRAL DINH : Les deux ont été exécutés. D’autres arrêtés. Je ne peux pas me souvenir de tous. Lisez mon livre "Hai Nam Muoi Doan Quan "(vingt ans avec l’Armée de terre) et vous en saurez plus.
PHO : J’ai lu quelques livres sur le coup de 1963, et il ya eu beaucoup de débats sur quand et comment les frères Ngos sont morts. En supposant que le la théorie du suicide "accidentel" était faux, il y avait encore deux choses gênantes : certains dit qu’ils ont été tués à l’intérieur du véhicule blindé, alors que d’autres ont dit qu’ils ont été ramenés à la JGS, ont demandé la diffusion de leur démission, et ont été tués quand ils refusé de le faire. Pouvez-vous s’il vous plaît me dire ce qui s’est réellement des événements ?
GÉNÉRAL DINH : Minh me dit plus tard qu’il avait dit Nhung "cho di het" (qui signifie tous les deux "morts" ) quand « tha’ng’ "Nhung (Nguyễn Văn Nhung) est venu chercher les deux frères. Ce fut un de ces "Dai Viet" qui détestaient tant Nhun pour avoir en utilisé la police secrète pour tuer un de leurs amis ou un de leurs parents. C’était un mélange vietnamo-laotien, et un barjot complet qui pratiquait de bizarre rituels tribaux, comme boire du sang, et était connu pour avoir tué un peu trop. Mai Huu Xuan, l’officier en charge était aussi un autre de ces "Dai Viet". Si vous avez un groupe de gars "Dai Viet" pour escorter leurs anciens ennemis vers un lieu de la sécurité, vous pouviez aussi bien signer un arrêt de mort officiel pour le convoi. Ce qui s’est passé peu de temps après leur passage de la voie ferrée : Nhung tira sa baïonnette et a commencé à poignarder Nhu. Nhu aurait commencé à appeler de son nom et à l’insulter dans à la mode du moment, avant qu’ils ne montent dans le M113. Ils ont crié de plus en plus, mais a Nhung a commencé à le poignarder et l’a enfermé dedans. Il se retourna et tira à bout portant dans la tête de Diem, puis se retourna pour finir Nhu, en s’assurant que les frères qui s’aimaient se voient mourir l’un l’autre. Néanmoins, connaissant Nhu, je ne pense pas que Nhu aurait discuté avec Nhung ou les autres ... il a toujours calme dans les prises de décision et l’analyse des situations. Avec ses mains ligotées et son frère à ses côtés, il savait qu’il n’était pas en mesure d’élever la voix, ou d’une quelconque insulte. D’ailleurs, je pense qu’il n’aurait même pas pris la peine de perdre son souffle pour parler à Nhung. Malgré tout, Nhung et les autres étaient sur une mission d’assassinat, et non pas une escorte un, donc je pense qu’il le faisait ça de façon plus calme et plus systémique, et pas seulement avec de la rage ou de spontanéité".
A lire cette excellente analyse de Malou Innocent et Ted Carpenter, analystes au Cato Institute à Washington DC : "Comme dans le cas de Diem, les décideurs américains n’ont initialement pas tari d’éloges à l’endroit de Karzai. En 2002, le dirigeant nouvellement installé en Afghanistan était un invité d’honneur au discours sur l’état de l’Union, et en 2004, le président George W. Bush parlait de Karzai comme d’un homme « d’honneur, de courage et de compétence » et promettait « l’engagement sans faille » de l’Amérique pour aider son pays à réussir.
Mais comme dans le cas de Diem aussi, les allégations de corruption et le mépris apparent de Karzai pour les normes démocratiques - et son impopularité croissante auprès de son peuple - ont atteint le point qui fait que les autorités américaines réagissent avec colère. En Novembre 2009, Karl W. Eikenberry, ambassadeur américain à Kaboul, avertissait carrément ses supérieurs que Karzaï « n’est pas un partenaire stratégique adéquat. »
Il fait peu de doute que si l’Amérique pouvait trouver un remplaçant plus crédible, elle se débarrasserait de Karzai. Mais la leçon de l’expérience avec Diem a sans doute induit de la prudence. En 1963, l’administration Kennedy donnait son accord tacite à l’armée sud-vietnamienne pour un coup d’État contre Diem. Mais le renversement et le meurtre de Diem firent que rendre la mission américaine déjà fragile au Vietnam encore plus intenable. Les dirigeants américains craignent probablement un résultat similaire en Afghanistan s’ils encourageaient les adversaires de Karzaï à le renverser.
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Le 2 avril 2010, Hamid Karzaï crée cette fois l’émoi dans la presse et les médias US ; lors d’un discours, il utilise le mot « envahisseurs » à propos des troupes des Etats-Unis
un lapsus révélateur , la seule chose qu’il veut en fait des States , ce sont les liasses de dollars ! cette guerre est bien une guerre d’occupation et Karzai la marionette fantoche qui trouve ses protecteurs trop présents ...
Que la France laisse ces barbares s’entretuer comme ils le font depuis des siècles , on s’en fout !
quand les parents de la génération présente afghane disent que l’occident a financé les talibans, ils se demandent aussi qu’est-ce que cet occident va inventer encore...
je dis pas le contraire, mais quand tu vois que les talibans sont équipés en arme venant de tous les pays occidentaux vendeurs d’armes, tu sais comment tarir la source ...
En ne vendant plus d’armes, et avec un coup de pression sur les talibans avec l’armée, ça sera déjà fini depuis longtemps, et pas qu’en Afghanistan...
Pour la bombe, c’est de la physique appliquée et de l’ingénierie de pointe (centrifugeuses), avec les coups d’entretien, la vitesse du missile trop lente (les missiles nucléaires sont encore trop lents pour passer les protections anti-missile, mais ça fera quand même des dégâts, je le concède), et la capacité de réponse des pays cibles potentiels, ils vont pas l’utiliser, juste l’utiliser pour assurer sa défense face à un conflit direct.
Sinon, l’occident a gracieusement donné la bombe au Pakistan tout aussi dangereux du fait de son instabilité politique et l’intégrisme religieux y est bien plus présent qu’en Iran.
Bon, j’ai assez digressé, on retourne sur l’Afghanistan ?
c’est contre l’avis des français qui n’ont pas été consultés là dessus que le président sioniste Sarko a encore augmenté les troupes sur le terrain pour faire plaisir à son ami Barak et à Jacob le troll ! les français sont pour le retrait dans leur majorité , les guerres tribales au sein de l’afghanistan république islamique , on n’a rien à y faire !
Dire qu’on a envoyé des gars là-bas pour faire le sale boulot américain. Des millions d’euros pour pas grand-chose. Ah si, entraîner nos gars pour qu’ils puissent nous faire profiter de leur expérience dans la contre-insurrection et les opérations spéciales sur le territoire national. j’ai pas une vision trop optimiste de la suite..
Je réclame une nouvelle fois une relecture approfondie de ces articles par la modération.
Entre les fautes qui émaillent le texte et les déclarations dont on ne sait plus qui les a tenues tellement les guillemets se suivent et ne se ressemblent pas, il y a de quoi se perdre. L’article pourrait être intéressant à suivre, mais là ...
« Prié de dire s’il était en colère contre les Américains pour la la détention de son père, Sakhi Gul, un autre membre de la famille Sarajiddin, a déclaré à un journaliste : « Je veux que les Américains restent en Afghanistan pour apporter la paix. »Mais d’autres dans l’enceinte de la famille lui ont alors crié : « Comment peux-tu dire cela ? Ils ont tué ta famille. Ils ont tué ta mère. Ils ont arrêté ton père. Tus devrais dire la vérité. » Sur Gul, un commandant local de Khowst qui supervise la sécurité de la ville et travaille en étroite collaboration avec les États-Unis soldats dans la région, a été avisé des récentes arrestations. Si ces gens appartenaient aux talibans, les Américains n’ont pas fait une erreur de les arrêter, dit-il. Mais je ne dispose pas d’informations sur le fait que les Américains avaient de renseignements à leur sujet. "
Que veux tu Queue Plate, ce sont les dommages collatéraux du « google_trad_copié_collé »... Un à deux articles/jour comme ça, ça pue un peu l’arnaque non ?
Quitte a mettre une photo du parrain, autant mettre celle du film et pas du jeux qui est très mauvais.
De plus 16 articles sur la même personnes, mais vous pire qu’un LePen avec les arabes, vous ne voyez que lui.
Je parie 100 maltesers que vous tiendrais pas 2 min dans un debat face a lui.
Bref vous êtes un petit vieux qui radote continuellement.
De plus comment vous faites pour passer l’acceptation et la publication sur AV ?????
Faut coucher pour ça ?
PS : je n’ai pas lus l’article mais je sais qu’il ressemblera comme deux gouttes d’alcool aux 56 autres que vous avez ecrit, c’est a dire nul, peu profond, pas de reflexion juste des liens.
De plus l’Afghanistan, vous connaissais ?????? Je veux dire autre que par CNN, Fox news, France 24, Euronews, Al Jazira (rayez la mention inutile) ????
@Franck2012 « Un journaliste israëlien prédit l’attaque inévitable de l’Iran pour lui interdire la possession de la bombe nucléaire. 1000 à 20 000 soldats israëliens serait tués par la riposte missilière iranienne. Et Israël frapperait alors l’Iran avec ’ l’arme fatale ’ .... »
Je ne trouve pas vraiment hors propos : l’armée US est là également pour encercler l’Iran. Les Chabab-Lubavitch qui espèraient faire faire le boulot par les « Chrétiens Sionistes » apocalyptique de Bush s’impatientent devant les attermoiements d’Obama/Clinton/Gates et pensent à faire le boulot eux-même : tout est prêt pour intaller leur grand-prêtre habillé de bleu et couronné d’or dans le IIIème temple à construire à la place d’Al Aqsa et ils sont convaincus qu’ils n’y a qu’en vitrifiant l’Iran que les pays Arabes et l’Occident les laisseront faire leur Grand-Guignol Biblique avec les « vaissaux » d’or pour transporter le sang des animaux sacrifiés de l’autel à l’endroit où il doit être répandu sur le sol. (Ils avaient déjà tenté un Har-Maggidon nucléaire en 2007 mais ça avait foiré...).
Donc ils sont frustrés. et impatient. Bien que ce soient de très grands malades, il faut les prendre au sérieux : l’un d’entre eux est parvenu à détourner 300 milliards $ (ou trilliards ? avec lles finances américaine, on ne sait plus très bien) des « fonds secrets » du Pentagon, et ils ont des gens à eux dans la plupart des banques qui comptent.
Faites provision de champignons, de thym et de romarin parceque dans pas longtemps, c’est radio-actif ! (et pensez aux pilules d’iode).
De plus l’Afghanistan, vous connaissais ?????? Je veux dire autre que par CNN, Fox news, France 24, Euronews, Al Jazira (rayez la mention inutile) ????
américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain américain
C’est le nombre de fois où le mot américain apparaît dans l’article.
oui plein de cons et vu votre qualif vous serez leur chef ! Le tagger en chef qui plus est : 33 commentaires dont 13 de l’entité...dur sur AV de faire tourner la boutique.
Bonsoir tardif cher collègue et bien le bonsoir également à Mademoiselle Piraleine,
le bureau m’a chargé de vous transmettre cette interview de son Excellence Mr Boris, notre représentant en Irak :
Finalement, la guerre a-t-elle été gagnée en Irak ?
Bien sûr, les Irakiens disent que l’intervention alliée de 2003 leur a coûté très cher en vies humaines et en destruction d’infrastructures, mais ils rappellent aussi qu’elle a libéré le pays. Le bilan est donc à la fois positif et négatif. Les Irakiens apprécient les fruits de la démocratisation : l’éclosion de la presse, l’émergence d’une société civile, la liberté de ton des partis politiques, le caractère exemplaire des élections. Tout ça, ce sont des faits.
Il faut absolument, quand on parle de l’Irak, raisonner sans idéologie. L’Irak est le vrai laboratoire de la démocratie dans le monde arabe. C’est là que se joue l’avenir de la démocratie dans la région. Potentiellement, l’Irak peut devenir un modèle politique pour ses voisins. Et, qu’on le veuille ou non, tout cela a été obtenu grâce à l’intervention américaine de 2003. Maintenant, le jeu en valait-il la chandelle ? C’est aux Irakiens de répondre.
oris Boillon, un proche conseiller de Nicolas Sarkozy, a été nommé Aambassadeur de France en Irak, mercredi 27 mai en conseil des ministres.
M. Boillon, 39 ans, qui aura le titre d’« ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire », était jusqu’ici conseiller des affaires étrangères à l’Elysée, chargé des dossiers relatifs au Maghreb et au Proche-Orient. Il avait auparavant été conseiller diplomatique adjoint de Nicolas Sarkozy quand celui-ci était ministre de l’intérieur.
A few months ago the stage was set in Iraq for what looked like a much-improved exercise in democracy where ethnic and sectarian boundaries would be crossed, to some degree, in the electoral process. Over the past few weeks, however, the banning of 511 predominantly Sunni candidates, and the intense bickering that followed, have cast a shadow over the forthcoming elections. Barred candidates have the opportunity to appeal, but the appeal process for so many candidates could take longer than the two months left between now and the elections.
La dernière brigade de combat américaine encore présente en Irak il y a une semaine vient de plier bagage. Si l’on ne peut plus parler d’occupation, on ne peut non plus qualifier l’Irak de pays indépendant et stable. Il se trouve dans un entre-deux qui laisse présager une suite chaotique. Il est victime des décisions prises par l’administration Bush dans les heures qui ont suivi le renversement de Saddam Hussein.
le vieux plan de Wayne Madsen que je cite aussi pourtant :
on résume ; le père d’Obama avec qui il n’a pas vécu a eu comme lointain pote Tom Mboya assassiné en 1969 qui bosserait pour la CIA.
la source de Madsen : « Les seuls participants ayant reçu l’approbation de la CIA furent Mboya (dont tout porte à croire qu’il était un indicateur de la CIA) »
comme la CIA l’apprécie il en fait partie...
obama : né le 4 août 1961 à Honolulu
Les parents de Barack Obama se marient le 2 février 1961. En août 1963, son père est accepté à l’Université Harvard mais il part seul pour leMassachusetts car la bourse qu’il a obtenue ne lui permettrait pas de subvenir aux besoins de son épouse et de son fils. Le divorce sera prononcé en janvier 1964
son père divorce alors qu’il a 2 ans 1/2 ans donc.
Diplômé en économie en 1965, le père de Barack Obama repart au Kenya où il fonde une nouvelle famille. D’abord homme en vue proche du gouvernement de Jomo Kenyatta, il finit par s’opposer aux projets du président. Limogé et boycotté, il sombre dans la pauvreté et l’alcoolisme avant de se tuer dans un accident de voiture en 198213. Son fils ne l’aura revu qu’une fois, à 10 ans, lors d’un séjour de son père à Hawaï (décembre 1971-janvier 1972).
Ça fait mince pour l’instant pour en faire un homme de la CIA..
après il va nous faire le couplet sur le recrutement des étudiants..
According to Dr. Manning, Obama (born in 1961) enrolled at the very pricey Occidental College in Los Angeles, California in 1979 and was recruited there in 1980 by the CIA which has made it a practice since its inception to recruit college students. He was, by his own admission, a “C” student, a dope smoker and a member of the Marxist Club at Occidental, a co-educational liberal arts college.
ben tiens...
the Muslim environment in the Middle East. The CIA persuaded Columbia University to extend their foreign student program to Obama, now a Columbia student, so that he might travel to Pakistan and enroll in the universities around Karachi in addition to the Patrice Lumumba School in Moscow.
ah ça manquait...
Obama, as an undercover agent, was allegedly the lead agent in the arms and money supply for the CIA-trained Taliban Army against the Soviet Army war machine. His actions were integral to the Taliban’s success in their opposition to the Soviet invasion of Afghanistan. Obama, it is publicly acknowledged, went to Pakistan in 1981.
il a aussi entraîné ben laden, pour sûr..
Dr. Manning, an African American, has called Obama a “good House Negro” and a “long-legged Mack daddy,” and an “emissary of the devil.” When Dr. Manning gave an interview on Fox News, he said, “We also have to talk about his character.
ben voilà on y est..
qui est manning ?
Dr. Manning heads the Columbia Obama Treason Trial which is scheduled for May 14-19, 2010 at the ATLAH building at 38 West 123rd Street in ATLAH, New York, 10027.
Karzai est l’un de ces politiciens habiles parfaitement à l’aise dans le folklore taliban. Il a eu un arrangement conclu avec le puissant Gulbuddin Hekmatyar, pachtoune [chef du parti islamiste Hezb-i-Islami, affilié à Al-Qaida].
Selon Noam Chomsky, « un des groupes fondamentalistes islamiques qui figurent vraisemblablement parmi les plus fanatiques du monde ces dernières années est dirigé par Gulbuddin Hekmatyar, extrémiste terroriste qui était l’un des favoris de la CIA et qui était le principal bénéficiaire des 3,3 milliards de dollars d’aide (officielle) des États-Unis aux rebelles afghans (un montant à peu près équivalent étant, dit-on, fourni par l’Arabie saoudite)
le chef de guerre Hekmatyar a revendiqué la responsabilité de l’Embuscade de Surobi du 18 août 2008 dans laquelle sont morts 10 soldats français et entre 13 et 80 insurgés talibans LeMonde
en 2003, Hekmatyar aurait déclaré à la télévision pakistanaise en 2003 avoir aidé Oussama Ben Laden BBC
Sediq Chekari , le ministre pour le Hajj et des Affaires religieuses (ah ah), accusé d’avoir accepté des pots de vin en échange de la direction des affaires pour les voyagistes qui transportent les gens en Arabie saoudite chaque année . M. Chekari a fui en Grande-Bretagne, selon les autorités le procureur général de l’Afghanistan a émis un mandat d’arrêt par Interpol.
Les responsables américains disent que Hajji Rafi Azimi, le vice-président de United Bank afghane est un joueur-clé dans le scandale. Le président de la banque , Mohammed Hajji Jan , est l’un des fondateurs de la Nouvelle-Ansari . Selon des responsables américains , les procureurs afghans tiennent à l’arrestation de M. Azimi , mais jusqu’à présent ils se sont heurtées à l’ingérence politique , sans précision. Il n’a pas été formellement inculpé.