L’ancien monde va s’effondrer et les sages seront là
Réponse à : https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/le-monde-ne-va-pas-s-effondrer-219235
Il n’est pas chose aisée de répondre à un article quand un auteur voit tout par le prisme de l’individu. Qui fait de l’individualisme non plus une science, un art, mais carrément une religion. Avec ses catégories spéciales, s’enfermant toujours plus sur son identité.
Vous me direz la philosophie ne fait rien d’autre qu’interpréter, c’est rare qu’elle forge.
Notre époque ne serait pas pétrie par une économie qui viendrait ravager terres et mers. L’humanité n’aurait aucun impact sur le globe, elle ne serait pas en interaction constante avec la biosphère. L’État est neutre, les médias aussi, le capitalisme avec etc. Les relations, la romance, le couple ne seraient pas atomisées devant un capital, qui même dans l’amour, le sentimental vient chercher ses parts de marché.
Quand l’appétit va tout va, si l’âme va tout va. Le corps et l’esprit ne penchent pas trop vers des forces obscur la mise est sauve et l’univers est sauvé.
On croirait entendre les réactionnaires beuglant à qui veut l’entendre : À la frontière tous les problèmes se résolvent. Certains raisonnent en terme de frontière tangible, qui serait la solution à une multitude de problèmes. D’autres en barrière de l’esprit fait de formes et de symboles, le sujet n’est qu’esprit, âme, il n’est pas pétri par son environnement ; ni social, encore moins culturel, économique n’en parlons pas, par la force de l’esprit tout finit par s’arranger, croyez-y, croyez-le.
Les conneries les plus subtiles sont souvent dites par les humains ô combien diplômés. Et toutes ces années sous le soleil du capital a rendu un grand nombre aveugles, les anciens, les boomers, leurs enfants semblent les plus atteints.
Espérant grappiller les maigres miettes des Trente glorieuses, la place chaude, le post, la retraite, après eux le chaos.
Heureusement que l’âge ne fait pas la forme des idées, ni même des pensées, encore moins celle de l’action. Combien d’anciens ont apporté et apportent. Plus nombreuse encore la jeunesse qui s’engage, souvent naïve, la direction est mauvaise, la base reste juste. L’optimisme doit régner, optimiste bien sûr il faut l’être mais avec un sens des réalités et de l’époque, sans synthèses la direction c’est la tombe.
Dans ce grand foutoir, fait d’individus et de catégories spéciales, de couche-social, de communautés bien à elles. Chacun y va de sa quête à la catégorie spéciale pour espérer une place au chaud.
- Des indigéniste-racialistes promoteurs du racisme remettant au goût du jour la notion de race. Voyant tous les racismes sauf le leur.
- Des islamistes qui espèrent agrandir le trou des contradictions internes à la république et à notre époque. La laïcité qui désire vivre en bonne entente avec les religions. Espérant par bonté de cœur ne pas se faire ronger par les plus idéologisés. Qui sous la théologie cache des idéologies mortifères et nihilistes.
- Du Queer qui voit dans la déconstruction du sexe une lutte révolutionnaire sur le prisme de l'ultra-individuelisme. Sans voir qu’il n’y a pas plus libéral que ces théories, qui viennent de notre doux pays, la French Théorie. Mais bon eux ils pensent comme vous, l’individu et sa catégorie spéciale fait le tout, l’ensemble du tout.
Passons les gauchiste, les racialiste-réactionnaires ou le lumpenprolétariat qui s’ensauvage à coup de drogue et de Booba et de violences urbaines. (Laissons de côté Soral et son antisémite forcené qui a gangrené les quartiers en même temps que l’antisémitisme Islamique avec son ami Dieudonné).
Ils ont tous en point commun : Communautarisme, individualisme, nihilisme, vision romancée du monde etc.
Quant au véganisme, idée juste s’il en est, qui se fait manger pour le moment par une vision communautariste. Faisant du véganisme n’ont plus une démarche solide, mais un sous-produit de consommation, une mode. Putréfiée qu’elle est par le gauchisme et l’antispécisme, qui préfère voir une question d’ordre sociétale là où il y a une question sociale et de rupture. Les animaux seraient victimes de « préjugés », ce n’est plus des marchandises, transformés en d’autres marchandises, exécutés et gérés dans la logique implacable du capitalisme.
Mais la rupture vous semblez pas aimer, comme d’autres, remettre en cause l’ordre du monde et le sien, son rapport aux milliards d’animaux, à tous ceux qui crèvent dans les abattoirs, les laboratoires, dans les élevages de fourrures, le zoo, le cirque sans parler de la chasse, de la corrida et du reste et des refuges qui deviennent des mouroirs.
C’est l’agriculteur le plus important, le vendu aux intérêts du productivisme, protecteur du terroir, de la chasse et du pinard. Si leurs intérêts étaient du côté de Monsanto on en mangerait à chaque étage. Ces mêmes agriculteurs qui de par le monde fait face à la « peste porcine », s’en-vont enterrer vivant des milliers de cochons.
Peste porcine, tout comme la grippe aviaire en son temps, est liée à l’exploitation des animaux qui est sans commune mesure. La production de viande qui en 2018 était à 338 579 milliards de tonnes par ans dans le monde... Mais il faut rester bien au chaud entre blanquette de veau et raclette aux fromages, malgré ses conséquences éthiques, écologiques et humains.
Ce terme le véganisme, ne fut pas inventé par un agriculteur mais par un paysan (deux termes qui n’ont rien à voir), Donald Watson en 1947, qui du fond de sa campagne a vu le sort réservé aux animaux. Et il sera repris non dans une communauté, de mode ou de genre, mais par l’ensemble du prolétariat Français, qui aura compris ô combien cette idée va en finir une bonne fois pour toute avec le massacre, l’horreur que vivent les animaux, qui est devenu le terrain favoris du capital.
Je doute qu’un monde puisse vivre en paix, charriant dans son rivage des rivières de sang et de cadavres, de souffrance et de désespoir.
Mais tout va bien la technologie va nous sauver, elle fera l’herbe plus verte, le ciel plus bleu, vous êtes dans l’air du temps. En ligne directe avec les petit-bourgeois, la classe moyens, les gilets jaunes cette couche sociale qui poussent des cris de frayeur avant leur disparition. Espérant accaparer tout ce qui n’est pas eux, écologie, précarité, véganisme, mais tout ce que l’autre a de plus vil, beauferie, racisme, antisémitisme, complotisme.
- Gilets jaunes voyant par le fait accompli que la démocratie bourgeoise sait parfaitement s’accommoder de la répression et calibre sa justice, au gré des urgences. La bande à Tarnac en sait quelque chose, les amis d’ultra-gauche qui savent pondre des livres, faire du spectacle de rue, mais dans l’incapacité totale à aligner trois mots sans bafouiller pour exprimer leurs idées, allez comprendre.
- Le 16 novembre n’est pas Mai 68 où il y avait tout de même le prolétariat étudiant ou ouvrier dans la rue. Même si il a charrié des petits intellectuels étudiants, des maoïstes à la marge du maoïsme, des syndicats comme toujours vendus à leurs intérêts. Elle fut une demi-mesure de révolte quand on le regarde sous le prisme de l’histoire, en Allemagne, en Espagne ou en Italie.
- Une révolte fiscale ne sera jamais une révolte prolétaire, même s’ils espèrent nous vendre des salades d’eau tiède en forme de ric, en version nuit débout amélioré ; qui s’est sitôt transformé en cours des miracles, entre beauferie, merguez et alcool.
Mettez leur un chèque de 1000 euros par mois, le sourire haut les cœurs et y aura plus personne avec un gilet. Et s’ils n’ont pas leur petit chèque les voilà de rejoindre les rangs de l’extrême droite en bons populistes qu’ils sont.
Faut dire si il y a jonction, un pont ce n’est pas entre le communisme et le fascisme ennemis s’il en est. Mais entre ultra-gauche, extréme-gauche et extrême-droite, tous les trois portent ce même goût pour la métaphysique, ce romantisme du terroir, ce retour aux valeurs, cette envie de faire tourner la roue de l’histoire à l’envers.
Quant à la démocratie, elle est là, c’est une idée juste, mais elle est dans la main des bourgeois.
On n’est pas dans les années 1930, c’est vrai ?
- L’extrême-droite ne s’est pas implantée comme force réactionnaire ; qui tel un phare attire à elle des cadres plus fascistes les uns que les autres.
- Il n’y a pas de montée de l’antisémitisme (Merah exécutant de jeunes Françaises juives),
- L’étoile jaune pendant une manifestation contre une soi-disante islamophobie, et voudrait nous faire passer l’Islam pour une ethnie.
- Il n’y a pas de dépolitisation, encore moins de dédain politique, partis politiques qui eux-mêmes ne sont plus des partis mais des mouvements.
On va chez consœur comme on va au Macdo, choisir un menu, en prendre un autre, pour changer voir l’effet.
Le fascisme c’est pas la politique au pouvoir, c’est la fin de la politique.
C’est pas la bande à gangsters au pouvoir, comme le voudraient les délirants anarchistes, trotskistes, faux-maoistes plus rouge que rouge, qui ne voient que la forme, car cela fait longtemps qu’ils n’ont plus de fond, comment diable pourraient-ils le voir chez l’autre.
La gauche devient un cadavre, le socialisme l’a tué, l’extrême-gauche et Mélenchon finissent de l’achever dans sa foire au ratissage, communautaire, post-moderniste, féministe libérale etc. C’est dur de faire tenir des contraires qui poussent les contradictions à l’extrême.
Alors dans tout cet ensemble où sont les sages ? Ils sont pas du coté des petit-intellectuels, ils sont pas avec vous.
- Ni chez Onfray qui cherche une troisième voie avec Proudhon et sa petite-propriété, espérant déboulonner le communisme qui pour le moment n’est plus rien, pour le moment... (Ne Parlons pas du PCF révisionniste, entre l’humanité et Ricard ou du NPA anti-capitalisme romantique, encore moins de la flopée des National-révolutionnaire, des communistes syndicalistes, des gens avec de la forme mais avec un fond de la taille d’un atome).
- Ni même chez Caron qui espérait reprendre l’antispécisme (l’homme qui a un siècle de retard, végétarien quand on parle de véganisme, anti-spéciste quand cette idée n’est déjà plus rien) pour se donner de nouvelles couleurs.
- Ni en Zemmour qui fait du Zemmour le réactionnaire etc.
La liste est longue, le sage ne se trouve pas là.
Alors où est-il, ce fameux sage ?
- Il est pris entre le marteau post-modernisme et l’enclume réactionnaire. Abreuvé de produits alimentaires pauvres et technologiques débilitants que le capital lui fournit. Pour faire de lui un être ventru de corps et d’esprit.
- Ce sage c’est le prolétariat, pas la plèbe, pas le peuple, pas la populasse du populiste, c’est le prolétariat. Ce mot existe, il est là, le sage, pris dans la putréfaction culturelle et économique de son époque. De lui on ne parle jamais, pourtant ô combien opprimé, exploité, méprisé. Jeune comme vieux, homme comme femme, des quartiers populaires et des zones rurales. Dans les universités faisant des études pris dans sa misère affective et financiere, sans perspective dans le présent, encore moins pour l’avenir.
- Il n’est pas cette petite-bourgeoisie, la classe-moyens et son râle d’agonie (Gilet jaune), encore moins cette catégorie spéciale, de genre, de communauté, d’intellectuel, de scientifique à la solde du capital.
- Le sage était là dans « Je suis Charlie ». Préférant un Charlie à une guerre civile.
- Il est dans chaque personne qui applique la rupture. Malgré la dureté de l’époque surtout sur le plan psychologique, il faut voir le nombre de suicides pour s’en convaincre (100 000 essayés, 10 000 n’en reviennent jamais). Il est dans chaque humain qui voit qu’un truc ne tourne pas rond, quand des enfants en finissent avec la vie pris par le harcèlement scolaire, ou qu’un jeune étudiant préfère se brûler vivant, comme un bonze vietnamien.
- Le sage est dans chaque famille, couple, homme, femme, adolescent, qui vit la paupérisation en son cœur. Qui ne désire non pas un RIC et ses fadaises mais le dépassement du capitalisme.
- Il est dans chaque personne qui change ses perceptions envers le petit peuple animal. Des fois en des gestes individuels, mais qui trouvent sens dans l'ensemble.
- Dans toute personne refusant la T.V et le flux qu’est internet et de ses différentes variantes que sont facebook, twiter, instagram, tinder etc. et commence à s’instruire, entourée de livres, d’art, de musique. Fait par d’autres sages avec un sens artistique et littéraire certains, mais que le bon capital n’a pas pris soin de diffuser, préférant Maître Gims en musique, et Musso et Lévy en littéraire.
Qui le soir venu, réfléchissent, échangent, refusant en bloc, le nihilisme, le fanatisme, la froideur de l’individu qui ne peut se réchauffer et trouver sens qu’avec le collective.
- Le sage est dans chaque personne qui tend un bras protecteur aux animaux, chats, chiens, pigeons, vache, cochon etc. et qui se voit comme le tout d’un ensemble. Qui peut en même temps, relever l’humain au fond du gouffre, qui se croit inadapté à son époque, le Joker, lui montrer sa beauté, sa force, son art, sa grandeur, l’humanité qui se trouve encore en lui, pour détruire non l’individu, ou lui-même, mais une idéologie sœur de tous les maux, le capital.
- Le sage refuse de faire un fétichisme de ses souffrances, il refuse la victimisation, si souffrance il y a, il les prend comme expérience pour voir de plus haut. Affiner son regard, son esprit et son corps. Il ne veut pas être un simple consommateur, se maintenir éloigner de la vie, de sa vie.
- Ni même de la romance, des amours, des flirts, du rapprochement homme femme qui trouvent une complémentarité dans ses différences. Qui protège la femme porteuse de vie, de son évolution, des griffes des réacs et post-modernistes. Qui glorifie l’homme dans sa masculinité et sa force révolutionnaire, de destruction et de construction .
- Qui se refusent à la fuite en avant par la drogue ou l'alcool et la consomation du sexe pour le sexe.
- Les sages sont là, leur voie, leur réflexion, l’idée et l’action étouffées sous la putréfaction culturelle et sociale de son époque. Mais ils en finiront avec l’ancien monde qui va à son effondrement. Pour que l’humanité retrouve son sens, celui de l’histoire, une et indivisible derrière les animaux et la biosphère.
Qui ne reporte plus à demain, s’instruit, réfléchit, car de l’idéologie vient l’action qui elle seule peut donner la bonne direction. Refusant la forme sans fond mais acceptant le fond pour qu’une forme émerge.
De la sagesse du prolétariat qui permettra l’avant-garde des hommes et des femmes d’acier, ne cédant pas un pouce devant l’adversité, d’où qu’elle vienne. Sur les principes à toutes ces catégories spéciales, ces couche sociale, à ces êtres du genre, de l'individualisme, de la sombre nuit etc. qui sont déjà dans les poubelles de l'histoire.
En défense de la vie, des animaux et de la biosphère. Et qui savent que ces principes portent en leurs seins compassion et empathie et combien il en coûte de les défendre.
2020 verra naître ces hommes et ces femmes d’acier qui iront à la conquête non de la boue de petit- bourgeois mais des étoiles. Car quand le petit-bourgeois se laisse distraire par la fange à ses pieds de ses illusions, il ne voit pas le sage prolétariat qui regarde le ciel et ses pléiades.
« Les prolétaires n'ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont le monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »
Karl Marx
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