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L’autoritarisme pro européen a encore sévi... en Lettonie !

La rigueur l'a emporté à Riga...

Riga, capitale de la Lettonie a intégrée la zone Euro au 1ier janvier 2014. Trois ans après l'Estonie, la Lettonie devient le 18e Etat européen à abandonner sa monnaie nationale. Comme nombre de pays (dont la France), cette intégration est imposée par une intelligentsia en complète contradiction avec le peuple qui, jamais consulté, a le mois dernier répondu à 62% non à un sondage sur cette adhésion. Il faut dire que le pays a déjà beaucoup souffert de cette volonté inflexible de sa bourgeoisie. Après une croissance impressionnante, de l'ordre de 10 %, les années précédant la crise financière mondiale, le PIB s'est contracté d'un quart sur les exercices 2008-2009. Le gouvernement a alors instauré un programme d'austérité drastique, avec une baisse des dépenses publiques de 8 % en deux ans qui a permis au pays de sortir quasiment de la récession dès 2010.

Mais voilà, bon nombre d'économistes se déchirent sur la question de savoir si l'assainissement de l'économie lettone n'aurait pas pu être mené à bien de manière plus progressive, avec, en particulier, un assouplissement du taux de change, autrement dit si laisser glisser la monnaie n'aurait pas donné un coup de fouet à l'économie... La rigueur l'a emporté à Riga. Plutôt que de prendre le risque du cercle infernal de l'inflation, le gouvernement a pris celui du chômage qui était monté à 16 % et dépasse encore 13 %. Malgré les conseils du Fonds monétaire international, Riga a refusé de dévaluer sa monnaie, le lat, arrimée à l'euro précisément en guise de préparation à l'adhésion. A l'inverse de la majorité des pays de la zone euro, le pays disposait aussi d'un avantage : une dette publique à peine supérieure à 10 % du PIB. Toujours est-il que la Lettonie a retrouvé des taux de croissance parmi les plus élevés d'Europe, avec plus de 4,5 % actuellement, qui permettraient de retrouver enfin le niveau du PIB de 2007 cette année. C'est donc un pays sain, bien géré, germanique et peu enclin au laxisme au latin qui rejoint l'Euro. Pas allié pour les membres du club Med......

Article paru sur MaVieMonArgent


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6 réactions à cet article    


  • unandeja 14 janvier 2014 13:38

    euh....savez vous que la Lettonie est une blanchisserie d’argent type chypre ????
    C’est le pays qui la le nombre de dépots de plus de 100 000€ par habitant de toute la zone euro.

    .....je rappelle au passage, que l’€ a été adopté contre l’avis grande majorité du peuple Letton.


    Adopter une monnaie contre l’avis du peuple dans un paradis fiscal soumis très fortement aux fluctuations économiques (à la hausse ou la baisse)....vous appelez ça une saine gestion germanique ???? moi non


    • eau-du-robinet eau-du-robinet 14 janvier 2014 15:12

      La Lettonie n’a pas rejoint l’Arche de Noé mais le radeau de la Méduse

      On aimerait participer à l’enthousiasme, au moins de circonstance, qui accompagne l’adhésion d’un nouveau membre à la monnaie unique plutôt que de déplorer cette fuite en avant consistant à réunir dans un même panier un nombre toujours plus important de pays dont les chances de pouvoir s’accommoder d’un même taux d’intérêt - celui de la BCE- sont à peu près nulles. Comment ne pas redouter en effet que la Lettonie connaisse, à terme, le même sort que la Grèce, l’Irlande ou l’Espagne ? Non pas, comme certains pourraient le craindre, par négligence mais parce que, même avec la meilleure volonté, les lettons n’auront aucun moyen de compenser les effets d’une politique monétaire durablement inappropriée à leur propre situation.

      Cela prouve que l’Euro est une monnaie destructeur pour les pays de la zone Euro à une exception près celle d’Allemagne.

      En adhérant à l’UE, les nouveaux pays membres, généralement moins développés que les partenaires qu’ils rejoignent, entament une période de convergence stimulée en Europe par plusieurs facteurs :

      - l’accès à un grand marché à l’exportation, libre de frontières,
      - la liberté des flux de capitaux, source de transfert rapide de technologies vers les nouveaux entrants,
      - la politique de soutien de l’UE, alliant transferts structurels et politiques de développement,
      - enfin, la protection économique que représente l’appartenance à l’UE.

      Un nouveau membre a donc naturellement une croissance économique plus soutenue que les plus anciens, grâce à laquelle il peut espérer bénéficier, à terme, d’un niveau de vie tout à la fois plus élevé et plus proche des pionniers de la construction européenne.

      Or, une telle réussite n’est accessible que sous une seule condition : l’ajustement du coût de capital à la rentabilité économique du pays considéré, c’est-à-dire la convergence du niveau des taux d’intérêt à la croissance nominale du produit intérieur brut du pays, en l’occurrence celui du nouveau membre et non de ses partenaires. C’est là tout l’enjeu car, avec un PIB/tête aujourd’hui inférieur de 62 % à celui de la moyenne de la zone euro, il faudrait à la Lettonie une croissance de 3,9 % supérieure à celle de ses partenaires pendant 25 ans pour converger vers leur niveau de vie moyen. En d’autres termes, il faudrait à ce pays un niveau de taux d’intérêt supérieur d’autant à celui de la zone euro dans son ensemble pour accompagner correctement ce rattrapage. Ajoutons à ce niveau l’écart d’inflation qu’appellerait dans le même temps le processus de convergence des prix domestiques, et c’est au bas mot un écart de 6,5 points de taux d’intérêt pendant un quart de siècle dont aurait besoin la Lettonie pour accompagner la convergence réelle de son économie sans création de déséquilibre…

      Dans l’incapacité de bénéficier d’un tel accompagnement, dès lors que le pays a intégré l’UEM comme tant d’autres trop précocement, l’économie lettone bénéficiera, c’est certain d’une exceptionnelle stimulation, sans aucun doute captive de capitaux spéculatifs, un temps porteurs, à l’instar de l’expérience espagnole par exemple… mais assurément destructeurs à long terme.

      — fin de citation —

      En clair cela veut dire que nous, les pays contributeurs à l’UE doivent continuer à payer dans les premiers années pour aider ce petit pays. Cela créera au début un effet (illusoire) de bienfaisance de faire partir de la zone Euro ... Mais attention au retour du bâton de l’EURO !

      Le Lettonie à payé à l’Europe 229 millions d’Euros en 2012 et à reçu des aides européennes à la hauteur de 1,179 milliards d’Euros ce que fait une bénéfice net de 950 millions d’Euro. Sous cet angle de vue la marié (L’europe) est belle pour les lettons, mais seulement au tour de la période noces !

      La Lettonie comme avant l’Espagne serra booste par les autres membres pour tomber dans quelques années dans la misère ... comme les pays du Sud.

      Bienvenue dans l’enfer européen !

      Programme de Libération Nationale - UPR


      • bourrico6 14 janvier 2014 16:10

        C’est donc un pays sain, bien géré

        Et ça profite à qui ?
        Non parce que si ne profite pas à la population, va falloir m’expliquer l’intérêt de la chose.

        Si c’est pour qu’une poignée d’ordure s’en mettent encore plus dans les fouilles tout en mettant les gens à la rue, alors je comprends mieux ce que vous voulez dire.


        • Zobi Zobi 14 janvier 2014 22:35

          Un exemple du marché transatlantique qui se prépare :


          La Commission européenne a donné jeudi son feu vert au projet de fusion des géants français et américain de la publicité Publicis et Omnicom, qui avait été annoncé en juillet 2013 et devrait être conclu au premier semestre.

          Après avoir examiné les conditions du rapprochement, la Commission a conclu que « l’opération ne poserait aucun problème de concurrence », même si la nouvelle entité devrait devenir le numéro 1 de la publicité au niveau mondial.

          « Le fait que les marchés fonctionnent par appels d’offres, la présence d’autres concurrents importants, les barrières relativement faibles à l’entrée sur le marché et le fort contre-pouvoir des vendeurs d’espaces médiatiques garantiront des conditions de concurrence équitables sur l’ensemble des marchés en cause à l’issue de la concentration », a expliqué la Commission dans un communiqué publié à Bruxelles.


          Ce que je comprends, c’est que ce sont les grosses entreprises qui sont les véritables décideurs. Nous sommes dans une « lobbycratie » et les hommes politiques sont des marionnettes. Quand nous manifestons notre colère dans la rue, nous sommes comme des enfants devant le théâtre de guignol.

          • Mmarvinbear Mmarvinbear 15 janvier 2014 00:13

            Trois ans après l’Estonie, la Lettonie devient le 18e Etat européen à abandonner sa monnaie nationale. Comme nombre de pays (dont la France), cette intégration est imposée par une intelligentsia en complète contradiction avec le peuple qui, jamais consulté, a le mois dernier répondu à 62% non à un sondage sur cette adhésion.


            Le 20 septembre 2003, le peuple letton a voté, par 67 % de « oui » ( 72 % de participation ) son entrée dans l’Union pour 2004. Il était bien spécifié que cette entrée entrainerait à terme l’adhésion à l’ Euro.

            • Jaseur Boreal 15 janvier 2014 10:08

              Mieux connaitre la Lettonie sans caqueter d’ignorances

              Parmi les commentateurs qui se permettent de méconnaitre autant la Lettonie, combien êtes vous à avoir déjà visité ce petit pays et rencontré, échangé avec ses habitants ?

              Pour les gens du Nord de la France, aller et retour à Riga en Lettonie avec Ryanair par l’aéroport de Charleroi en Belgique, est très souvent plus facile et moins couteux que de paye une place hors de prix dans un TGV Lille Paris pour un seul trajet sans retour !
              Est-ce un signe d’avancée sociale partagée entre tous de notre société nationale de chemins de fer ?

              La Lettonie est en europe depuis 2004, suite à un vote organisé en 2003 dans tout le pays. C’est un fait, et non un pseudo sondage téléguidé par la Russie, qui aimerait s’imposer en Lettonie, comme elle s’impose actuellement en Ukraine !

              Courageux les Lettons, même s’ils subissent encore douloureusement la crise, ils montrent beaucoup plus de retenue que certains de vos propos ignorants et injurieux.. Depuis 23 ans il ont connu quatre changements de monnaie, et les plus anciens, en ont connu sept ! Les lettons sont déjà passés à autre chose. Ils viennent de charger une femme au poste de premier ministre de la République de Lettonie. Osez faire pareil en France !

              Il y a 23 ans entre le 13 et le 20 janvier 1991, ils étaient dans la rue, autour des barricades qui protégeaient leur Parlement, et d’autres batiments importants de la république lettone, car ils protégeaient leur démocratie contre le danger imminent d’état d’urgence que voulait leur imposer les soviétiques de moscou. Ces mêmes soviétiques qui ont tué les Lituaniens luttant pour obtenir leur indépendance confisquée.

              Allez voir Riga, Capitale Culturelle Européenne en 2014, ouvrez les yeux et surtout les oreilles, car les Lettons sont enchanteurs : ils s’y rassemblent en grandes chorales géantes depuis 1873, tous les cinq ans, et pendant plusieurs heures battent les coeurs et les choeurs en chansons, cela fait d’ailleurs partie de la mémoire immatérielle mondiale reconnue par l’UNESCO.

              Les lettons ont aussi, autant le droit que tous les autres habitants d’avoir des craintes quand à la pauvreté qu’ils veulent dépasser et voir s’éloigner. mais rappelez vous les chiffres en France, ils paraissent tous les mois dans ces pages d’agoravox , NEUF MILLIONS de personnes vivent en France en dessous du seuil de pauvreté ! Vous dites-quoi ?

              « .....Ne regarde pas la brindille dans l’oeil de ton voisin, .... on a toujours besoin d’un plus petit que soi ... ce n’est pas le plus petit qui enlèvera la poutre devant ton oeil si elle est trop lourde !.... »

              Avant de dénigrer en caquetant d’ignorance sur le dos d’un pays qui choisit et lutte pour garder son indépendance, vous devriez améliorer vos connaissances de la Lettonie.

              Avec tous les enchantements souhaités

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