L’empire « démocratique » du mensonge universel
L’Amérique n’en finit pas de se vautrer dans ses bidonnages. Lance Armstrong champion du monde cycliste sur route en 1993 puis sept fois vainqueur du Tour de France de 1999 à 2005, avait tout pour fasciner… souvenons-nous du temps où la “petite reine“ faisait rêver dans les milieux populaires, du temps où les héros étaient encore des “amateurs“, du temps où les “marques“, les firmes et le fric n’avaient pas encore complètement pourri le sport. En ce temps là on pouvait encore rêver et dire tout comme le coureur des actualités cinématographiques du “Lotus bleu“ : « je ferai mieux la prochaine fois ! ».
Dopage systémique en bande organisée
Tombé de son piédestal pour dopage systémique en bande organisée, Lance Armstrong malgré une reconversion particulièrement réussie dan le triathlon1, reconnu coupable de dopage aggravé a été sanctionné le 22 octobre 2012 par l’Union cycliste internationale et déchu de tous les titres et victoires acquis après le 1er août 1998. Et pourtant Armstrong est et restera une légende en dépit de ses tricheries : l’homme n’a-t-il pas surmonté en 1996 un cancer avec métastases cérébrales donnant ainsi à l’univers l’image d’un triomphe exemplaire de la volonté ? Armstrong aura malgré tout succombé à cet autre cancer, sociétal celui-là, le dopage.
Mais au fond pouvait-il y échapper ? De même que l’on parle de nos jours de “cultures d’entreprise“, le dopage est devenu – il faut parler au présent - au fil des ans partie prenante de la “culture“ des grandes épreuves sportives professionnelles… et professionnelles elles le sont toutes désormais, sans exception. Rien d’extraordinaire à cela, les enjeux commerciaux, financiers ne laissent plus aucune place à l’amateurisme et le dopage n’est finalement qu’une extension expérimentale de la médecine sportive. Pourquoi donc alors s’en formaliser ? À l’avenir la devise ne sera plus simplement “que le meilleur gagne“ parce qu’il faudra y ajouter nécessairement “…et le mieux dopé“ !
Cependant une chose est surprenante dans cette affaire : la lenteur de réaction des autorités en charge du contrôle sanitaire des coureurs, soit un délai de douze ans entre le constat des faits et la sanction… En effet Lance Armstrong a été contrôlé “positif“ aux corticoïdes dès le 4 juillet 1999 à la première étape du Tour de France ! En fait, le dopage d’Armstrong et de son équipe était apparemment un secret de Polichinelle. À l’époque les enjeux financiers et de prestige – fric et renommée - devaient être tels pour les sponsors et tous leurs commensaux que cela suffisait à tenir étroitement fermé le couvercle de la marmite aux mensonges. Il faut attendre août 2005 pour qu’une enquête journalistique du journal L’Équipe ouvre la boîte à malices et révèle que dès 1999 les échantillons d’urine d’Armstrong contenaient de l’EPO, l'érythropoïétine, une hormone ayant pour fonction de stimuler au sein de la moelle osseuse la production de globules rouges, véhicules de l’oxygène dans le sang.
Les tricheurs ont toujours raison – la raison du plus fort
Ne cherchons pas trop pour quelles obscures raisons, pour quels règlement de comptes, l’affaire éclate seulement maintenant au grand jour. Toujours est-il que par un effet domino Armstrong entraîne dans sa chute d’autres figures d’un système qui ne pourra, de toute façon et de toute évidence, pas s’amender parce que la drogue et la triche sont inscrits dans sa logique profonde… Autrement dit dans le code génétique du système ultra concurrentiel américain où tous les coups sont permis. Au sein d’une telle configuration la parfaite honnêteté et l’argent ne font pas bon ménage. Seule la crainte de la punition - hors de toute morale transcendante - peut espérer maintenir quelques limites ou en tout cas sauver les apparences… Reste qu’Armstrong, en entraînant dans sa chute quelques autres tricheurs2 aura démasqué un instant le système. Quoique les bulles de scandale ne font pas longtemps de vagues à la surface des marigots où elles éclatent. Il n’y a en fin de compte de tricheurs que vu de l’extérieur parce qu’il s’agit dans la société marchande que de maintenir le mythe d’hommes exceptionnels aptes à se dépasser, à surmonter la souffrance et à fournir des efforts tout aussi exceptionnels, car c’est sur cette fiction que perdure et prospère le lucratif commerce des modernes jeux du cirque.
Monstres et héros
Une triste affaire qui illustre cependant deux faits : le commerce et la politique vivent du besoin que les hommes ont de rêver et d’admirer. Et il est vrai que lance Armstrong porte en lui une part de rêve qu’il est difficile de lui retirer. Mais il est un héros moderne, à savoir qu’il est aussi un monstre : une bête de foire à exhiber monstrum. Au final, même si nos rêves ont la peau dure, ils ne sortent pas indemnes, et même meurtris de la tromperie. Deuxième leçon, contrairement à ce qu’affirment tous les cuistres, les secrets les plus partagés sont aussi les mieux gardés. Tous savaient, étaient au courant du dopage en réunion d’Armstrong et de ses équipiers, mais personne n’aurait songé à parler. Les grands mensonges ont ceci de fascinant qu’ils captent et retiennent prisonnière la lumière de la vérité. En face d’eux la raison est comme anesthésiée, l’esprit critique ne n’exerce plus, parce qu’aussi, contredire les mensonges collectifs, surtout s’ils sont devenus des mythes, entraînent généralement de sévères déboires. C’est ainsi, on ne changera pas le monde… encore que ?
L’illusion et le rêve grands conducteurs de peuples
À propos de rêve l’Amérique avait jusqu’à présent gagné la partie. Le “rêve américain“ après avoir surmonté la Grande dépression des années trente, l’avait finalement emporté sur le “paradis socialiste“… celui des grandes famines, des massacres, du goulag et des camps de rééducation. Cependant les mythes, à l’instar des rêves, ont eux aussi la peau très dure. Le grand timonier Mao ne fait-il pas encore dans la Chine populaire convertie à l’hypercapitalisme, l’objet d’un culte digne d’un dieu vivant ? Cela en dépit du « Grand bond en avant », de la Révolution culturelle, de ses millions de morts… L’Amérique a eu – reconnaissons-lui – ce mérite de nous faire rêver avec la Lune. Neil Armstrong – un nom, une fatalité ? – autre grande figure de la noble Amérique, est décédé ce 25 août à l’âge canonique de 82 ans. Il est officiellement le premier humain à avoir posé le pied sur le sol lunaire le 21 juillet 1969 à l’occasion de la mission Apollo 11… Les Américains sont-ils abonnés au chiffre 11 !
Or il faut noter que depuis Apollo 17, en décembre 1972 donc, le genre humain n’a jamais remis les pieds sur la surface lunaire, pire plus personne depuis n’a à nouveau franchi les ceintures de Van Allen3… ces grille-pains fours à micro-ondes que les astronautes ont traversé à l’aller comme au retour apparemment sans le moindre dommage. Pas le plus petit cancer de la peau et autres mélanomes malins, pas de cataracte rédhibitoire chez des individus qui furent en principe sévèrement exposés aux rayons cosmiques piégés et concentrés dans la ceinture extérieure.
Un programme d’exploration spatiale qui par ailleurs a eu la bonne heur de ne connaître aucun incident majeur malgré la rusticité des instruments de l’époque. Une série gagnante, ce qui n’aura pas été le lot de la navette spatiale laquelle, malgré tous ses perfectionnements, aura connu des tragédies à répétition… Challenger en 1986, Columbia en 2003. Apollo 17 ultime succès vieux de quarante ans, restera donc dans les manuels scolaires comme une pleine réussite scientifique et la démonstration de la fiabilité miraculeuse d’équipements approximatifs... On se demande bien à ce propos pourquoi, les combinaisons spatiales - combinant kevlar et film d’aluminium - utilisées sur la Lune - sans atmosphère et par conséquent à nue, à savoir bombardée de rayons cosmiques - n’ont pas été mises à contribution ? Notamment lorsqu’il s’est agit d’aller faire le ménage au cœur du réacteur de Tchernobyl où leur usage aurait pu épargner des milliers de vies, ou encore à Fukushima ? Quelque chose nous échappe. Trop chères dit-on ? Allons donc, réponse absurde. Gageons que les combinaisons lunaires n’ont jamais arrêté le moindre rayonnement ionisant. Mais cela est une toute autre histoire.
Nous ne pouvons y retourner, mais y sommes-nous jamais allés ?
Résumons-nous, M. Neil Armstrong est mort de sa belle mort, sans trace et sans séquelle d’une exposition en principe létale au concentré de puissantes radiations qui compose pour l’essentiel la seconde ceinture de Van Allen. Barrière que l’homme s’est bien gardé de franchir depuis la date butoir de 1972 ! L’homme n’a pas non plus, et à plus forte raison, remis les pieds sur Sélène… où, selon toute vraisemblance, il ne retournera pas avant trente ou quarante autres années selon les prévisions plus sages, soit à quatre-vingts ans de distance au total… Et alors il sera vraisemblablement chinois « parce que la Lune pourrait présenter de nouveaux atouts avec des forages miniers pour du combustible nucléaire » nous dit Morris Jones, expert australien des questions spatiales [AFP 27 août 2012] ! Mais sans doute iront-ils – eux ou les Japonais, ou les Indiens - sur Mars avant cela, parce que pour nous ce n’est plus vraiment à l’ordre du jour en cette première moitié de XXIe siècle4.
Finalement, pourquoi se poser toutes ces questions ? Car la question ne se pose pas de savoir si la mission “Apollo était techniquement possible, puisqu'elle a eu lieu“ ! Examinons quand même, un chouia plus loin, le pourquoi du comment. Lorsque l’on pose une question aussi ingénument impertinente, les esprits forts – c’est-à-dire les croyants – vous répondent qu’on n’y va plus parce qu’il n’y a pas d’argent ? Réponse très courte à tous points de vue. Effectivement, la version officielle veut que “le programme Apollo ait été victime d'arbitrages budgétaires et d'un certain désintérêt des politiques pour les enjeux scientifiques“. Explication pourtant peu convaincante au regard des enjeux stratégiques et de prestige. Avançons une explication plus simple, et de bon sens, mais avec très peu de chance de forcer la porte du scepticisme : nous n’y sommes pas retournés pour la bonne et simple raison que nous n’y serions jamais allés ? À ce propos, une expertise avait montré en 2009 qu'un morceau de roche lunaire, donné en 1969 par la NASA au Premier Ministre des Pays-Bas, Willem Drees, était un faux : « La NASA n'a pas d'explication » [BBC 28 août 2009 “Fake Dutch 'moon rock' revealed“]… Et vous ? Pas plus que la NASA ne sait dans quel sanibroyeur sont passées les archives photographiques du Programme Apollo, perdues faute de place. On y croit une seconde !
Si l’on nous a menti sur cela, pourquoi ne nous aurait-on pas énormément menti par ailleurs et vice-versa ?
Parce qu’enfin si l’on nous a menti sur cela pourquoi ne nous aurait-on pas également menti sur d’autres sujets tout aussi énormes, et vice-versa. Le massacre de Katyn par exemple imputé aux seuls Allemands par le Tribunal de Nuremberg… Nous apprenons que les Américains savaient dès le premier jour ! Ainsi Associated Press repris par le Figaro, le 11 sept. dernier : « Katyn : Les États ont su très tôt que le massacre de 22.000 officiers polonais et prisonniers de guerre dans la forêt de Katyn en 1940 avait probablement été ordonné par Staline et non par les nazis, mais ils ont privilégié leur alliance stratégique avec l'Union soviétique, selon des documents rendus publics hier“. On ne saurait être ni plus clair, ni plus explicite. On admirera le “probablement“ utilisé par le Figaro qui relativise la connaissance du fait et partant, la responsabilité de Washington.
Qui a oublié que c’est au nom de Katyn que des hommes furent jugés et pendus au lendemain de la victoire anglo-saxonne après un jugement sciemment basé sur de sordides mensonges ? En 1952, une commission spéciale du Congrès américain procédait à une enquêté sur les charniers de Katyn confirmant dans ses conclusions que la culpabilité des Soviétiques ne faisant aucun doute… le gouvernement Roosevelt ayant délibérément dissimulé l'information à l'opinion publique par nécessité militaire, gardant un froid et impressionnant silence des décennies durant… jusqu’à ce qu’en 1990 le Secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, en fasse l’aveu spontanément. La “nécessité militaire“ a donc bon dos. Elle laisse songeur, surtout dans le contexte de l’époque, celui de la Guerre froide. Le silence de la complicité dans le crime plutôt. N’oublions pas non plus que le généralissime Patton, vainqueur du front occidental, disparut dans des circonstances troublantes et qu’aujourd’hui les “Patton papers“ ne figurent plus au catalogue des grandes bibliothèques d’outre-Atlantique…
Certains mensonges ne sont pas encore protégés par la loi
Les mensonges sélénites n’étant pas encore protégés par la loi – si mensonges il y a – ne nous gênons pas le cas échéant pour les dénoncer et pour les démonter… dynamitons gaiement la chape de plomb et de béton qui scelle hermétiquement l’enceinte de confinement du mensonge... Un nouveau Tchernobyl en perspective dont l’Amérique puritaine, judéo-protestante, pourrait ne pas se remettre. La vérité est une arme terrifiante pour les menteurs, aussi attendons-nous avec impatience la publication d’un “Livre noir“ relatif aux possibilités pour des hommes des années soixante de réaliser un voyage et retour sur notre satellite Lune. Les Russes ne s’y sont pas risqués, mais eux se sont malgré tout faits complices d’un nouveau mensonge… Peut-être parce qu’il n’était pas le premier ? La complicité entre les deux systèmes est en effet avec Katyn officiellement avérée… pour ceux qui seraient restés en arrière et qui ne l’auraient pas depuis longtemps devinée.
Notes :
1 - Discipline basée sur l'enchaînement de trois épreuves, natation, cyclisme, course de fond. Ainsi le trophée de l’Homme de fer – Ironman - qu’à remporté Armstrong en juin 2012 sur l'île d'Hawaii en couvrant la distance de 1,9 km en natation, 90 km en vélo suivi d’un semi-marathon de 21 km, le tout en 3 h 50’ 58’’.
2 – En mai 2010, Floyd Landis, convaicu de dopage tout au long de sa carrière, accuse Lance Armstrong. La Food and Drug Administration ouvre une enquête qui est abandonnée en février 2012. L’Agence américaine antidopage – USADA – reprend alors le dossier. En juin 2012, une procédure est officiellement ouverte contre Lance Armstrong, à l’appui des témoignages d'anciens coéquipiers selon lesquels Armstrong « avait eu recours au dopage à l'EPO, aux transfusions sanguines, à la testostérone, et à la cortisone ». le 22 octobre les bénéfices moraux et financiers de ses sept victoires sur le Tour de France lui sont retiré,s mais en outre l’UCI décide – fait extraordinaire - de laisser vierge le palmarès du Tour de 1999 à 2005 [le Parisien 29 oct 2012]. En effet “la totalité des coureurs ces années-là ayant fini deuxième derrière Armstrong sur le Tour de France ont été eux aussi impliqués dans des scandales, Festina, Puerto en Espagne ou T-Mobile en Allemagne“. Depuis d’autres dopés sont passés aux aveux publics : tout récemment le néerlandais Steven de Jongh et l’américain Bobby Julich…
3 Fabrice Mottez : « Les ceintures de Van Allen, encore appelées ceintures de radiations, sont des régions de la magnétosphère dans lesquelles sont piégées des particules de haute énergie… L'énergie de ces particules dépasse couramment le MeV, c'est à dire l'énergie qu'aurait un électron accéléré par un champ électrique d'un million de Volts… Les ceintures de radiations sont des régions néfastes pour la navigation spatiale : les particules rapides détériorent les composants électroniques (effets de doses et des ions lourds) et sont dangereuses pour l'homme (effets de dose) ». Futura-sciences.com “Ceinture intérieure à 3 500 km : composée essentiellement de protons et d'électrons. Ceinture extérieure à 20 000 km : composée d'électrons. Un cosmonaute exposé, sans protection, aux radiations des ceintures de Van Allen subirait plusieurs millions de rads par heure. Or 500 rads sont généralement mortels“.
4 -Février 2010, Barack Obama annonce l'abandon du Programme de la Nasa nommé “Constellation“ et destiné à renvoyer l'homme sur notre satellite. La Chine qui n’a pas l’Afghanistan sur les bras lance le Programme “Chang'e“ qui a déjà à son actif l’envoi réussi de deux sondes lunaires : Chang'e-1 oct. 2007 et Chang'e-2 oct. 2010. En 2013 la mission Chang'e-3 prévoit l'alunissage d'un module. « S'ils poursuivent à cette cadence, les Chinois auront la capacité de se rendre sur la Lune vers 2030 » dixit Mister Jones.
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