L’hostilité endémique entre le PS et l’UMP peut-elle servir le Front National ?
La course au pouvoir, les luttes acharnées entre le PS et l'UMP notamment à l'occasion des élections présidentielles et parlementaires, les critiques et attaques dans les déclarations et dans la presse partisane constituent aujourd'hui le pain quotidien des Français. La droite s'en prend en permanence à la majorité actuelle, fustige tous ses dirigeants qu'elle traite d'incompétents et de menteurs. François Hollande est considéré quant à lui, comme étant le président le plus faible de la Cinquième République.
Pour les détracteurs de la gauche, La France connaît aujourd'hui la situation sociale et économique la plus désastreuse de ces dernières années. Pour plusieurs observateurs la création de richesse par habitant est insuffisante pour sauvegarder le modèle social du pays. Dans son édition du 2 novembre dernier, le quotidien LES ECHOS écrit " la politique économique française inquiète Berlin" et d'ajouter " la France est-elle la nouvelle Grèce ?" La situation de l'hexagone, au regard des indicateurs de Lisbonne, ne donne pas lieu, non plus, à satisfaction.
Le parti socialiste tente, pour sa part, de détruire la notoriété de ses adversaires en s'évertuant, en permanence, à trouver des arguments et des pierres de touche pour enfoncer et discréditer les ténors de la droite. Nicolas Sarkozy reste bien entendu la cible privilégiée de ces attaques. Pourquoi lui spécialement ? Eh Bien parce que l'homme reste le dirigeant le plus en vue de la droite et le concurrent le plus dangereux pour la course à l'Elysée. C'est donc l'homme à abattre en priorité, d'où la série interminable des poursuites judiciaires qui lui sont intentées. Même si ces accusations n'ont abouti, jusqu'à présent, à aucun établissement de preuves, il reste qu'elles laisseront, à coup sûr, un impact défavorable au sujet de l'intéressé. Et pour le PS, c 'est L'ESSENTIEL ! La citation "médisez, médisez, il en reste toujours quelque chose" est bien connue. C'est un genre de diabolisation qui finit souvent par laisser des traces. Les humains ont souvent tendance à croire les mauvaises choses racontées sur d'autres.
Il est certain de noter que ce genre de destruction réciproque ( PS/UMP), ne peut jouer, à moyen et long terme, qu'en faveur du Front National, un parti qui monte et s'impose comme un espoir pour un grand nombre de Français, abusés par ce mirage d'une vie meilleure et navrés par les échecs des précédents gouvernements de droite comme de gauche. Ce front républicain qu'on veut opposer au parti de Marine Le Pen, n'a jamais été aussi fragilisé. A ce propos on parle d'une grave "cacophonie" au sein de l'UMP voire de division et d'une possible explosion de cette formation politique. Les deux hommes forts du parti n'ont pas la même position sur un certain nombre de questions et plus récemment encore celle d'un éventuel soutien au PS pour faire barrage à un candidat du Front National. Alain Juppé est pour cette alliance, s'opposant ainsi à son collègue, président du parti. Le NI NI DE NI-colas accentue encore d'avantage cette confusion qui règne à l'UMP. Je laisse le soin, à ce sujet, aux électeurs et plus particulièrement, aux militants de l'UMP d'interpréter la décision de M. Juppé qui est venue contrecarrer celle du président de la formation
Ce genre de discordances entre les dirigeants d'une même famille politique est de nature à créer, au sein des adhérents, un certain scepticisme quant à l'avenir de leur parti et sa capacité à pouvoir s'imposer dans le cas d'une confrontation finale entre l'UMP et le Front National, une formation bien regroupée autour de sa présidente.
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