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L’idée de l’Islam en Europe dans « crises, différences, complémentarité et nécessité »

 On a beaucoup écrit sur l’Islam, et on n’en est jamais satisfait ; on revient toujours sur la question tant celle-ci est lancinante, tant elle obsède les esprits parce que quoi qu’on dise, il y a toujours des parts d’incompréhension, des parts où on n’est pas d’accord avec les opinions de l’autre, des parts où on s’insurge contre l’autre parce que nous avons des arguments qui semblent avérés, qui parfois nous sautent aux yeux, se disant oui, nous avons raison, c’est l’autre qui a tort, et la même attitude chez l’autre, qui dit, oui, j’ai raison, ce sont les « autres » évidemment qui ont tort.

Reparlons de cette incompréhension qui oppose peuples et communautés, que cela soit en Europe, en Afrique, en Asie ou ailleurs ; et qui entraînent de grandes souffrances. Donc, le problème n’est pas propre à une région puisqu’il peut se jouer partout, y compris dans le monde de l’Islam. Mais ce qui nous intéresse, c’est comment il est vu en Europe où une grande communauté musulmane est disséminée dans pratiquement tous les pays d’Europe. Et d’emblée, avançons ce postulat, et si c’est « nécessaire cette présence de Musulmans en terre européenne ? ». Dans le sens que la présence de communautés issues des pays du Maghreb, du Proche et Moyen-Orient était nécessaire ; qu’il existait des raisons pour que cela devait être ainsi.

Pour preuve, peut-on démontrer pourquoi nous existons ? Tout au plus dire que nous existons parce que nous existons, ou, selon les textes religieux, nous venons d’Adam et Eve, les premiers humains sur terre. Et dans toute explication, il faut une certaine hauteur de vision, une certaine philosophie, sinon on ne pourrait sortir rien de tangible sur les phénomènes humains observés. On ne serait pas plus avancé, des mots qu’on aurait alignés, des mots pour des mots, sans contenu parlant, une logorrhée pour ainsi dire, pour les uns comme pour les autres. Des convictions en somme sans convictions, sans convaincre, combien même chacun est convaincu des siennes.

Tout d’abord la place de l’Islam dans le monde. L’Islam est une des trois grandes religions monothéistes du monde. Les données de Wikipédia font état de 1,6 milliards de musulmans dans le monde, soit 23,4% de la population mondiale. La question qui se pose : « Pourquoi l’Occident éprouve de moins en moins d’attrait pour l’Orient musulman ? ». Surtout depuis les années 1990. Il faut rappeler que la guerre lancée par les États-Unis contre l’Irak, qui était à la tête d’une coalition internationale où même des pays arabes y figuraient qui étaient mus essentiellement par intérêt stratégique, a créé un formidable choc émotionnel tant en Europe et dans les pays occidentaux que dans les pays arabes.

Cette guerre était assimilée à une nouvelle croisade contre le monde musulman. Et tout le monde sait que les États-Unis dont les groupes aéronavals sillonnent mers et océans auraient pu dissuader le pouvoir irakien d’envahir le Koweït ; et l’Irak s’en serait abstenu.

Mais les Américains ont fait semblant par la voix de l’ambassadrice, à l’époque, qu’ils n’ont pas d’opinion. Comme le rapporte le New York Times, « CONFRONTATION DANS LE GOLFE. Extraits du document irakien sur la rencontre avec l'émissaire américain », publié le 23 Septembre, 1990. « Le 25 juillet 1990, l'ambassadrice américaine en Irak, April Glaspie demande au gouvernement irakien les raisons pour lesquelles l’armée irakienne se déploie massivement du côté de la frontière koweïtienne. Elle déclare à son interlocuteur que « Washington, inspiré par l'amitié et non par la confrontation, n'a pas d'opinion » sur le désaccord entre le Koweït et l'Irak, déclarant que « nous n'avons pas d'opinion sur les conflits arabo-arabes ». L'ambassadrice informe Saddam Hussein que « les États-Unis n'ont pas l'intention de commencer une guerre économique avec l'Irak ». Ces déclarations pourraient avoir amené le gouvernement irakien à croire qu'il avait reçu le feu vert des États-Unis pour envahir le Koweït. »

Depuis cette guerre, l’Islam est tantôt présenté comme une « religion décalée », tantôt comme un « ennemi irréductible » de l’Occident. Et souvent on confond l’Islam avec l’islamisme qui lui est une doctrine politique qui vise la prise de pouvoir et l’expansion de l’islam dans le monde.

 On peut se poser aussi la question suivante. « Pourquoi l’islamisme, qui est une doctrine pendante de l’Islam, mais n’est pas l’Islam, parce qu’elle est œuvre des hommes en vue d’objectifs strictement humains et non divins, instrumentalisées par des musulmans et non-musulmans (occidentaux y compris sionistes), a occupé pratiquement tous les esprits du monde et occupe encore aujourd’hui ? »

Partout on en parle, partout on se pose des questions. Dans les moindres recoins du monde. Il faut vraiment se trouver dans quelques contrées reculées de la forêt amazonienne pour ne pas entendre de l’islamisme. 90% des conflits dans le monde ont trait à l’islamisme. Pourquoi cette formidable publicité et les conséquences qui en découlent de l’islamisme ? L’islamisme est comparé à tout, au fascisme, au nazisme, et aussi à une doctrine bienfaisante qui, s’inspirant de l’Islam, cherche à relier l’homme à son Créateur. Donc tantôt une doctrine subversive, tantôt une doctrine bienfaisante avec ses nombreux convertis.

 Un véritable paradoxe que l’Islam dans sa lettre ; pourquoi précisément l’Islam et non une autre religion monothéiste ? Le monde a-t-il perdu ses repères tant en Occident où la déchristianisation est une donnée socio-politique réelle, comme en Asie où la doctrine communiste et l’occidentalisation ont aussi changé les donnes socio-politico-culturelles traditionnelles. De même, dans le monde arabo-musulman où l’islamisme divise plus qu’il ne réunit, créant des situations difficiles et conflictuelles pour les peuples.

Une situation incompréhensible qui nous amène à dire qu’il n’est pas inutile d’en refaire la lecture, non pas classique, car cela n’apporterait à notre sens rien que ce qui a été maintes fois dit et redit, mais d’en tenter de lire l’« essence » ; mais avant, parlons-en du message de l’Islam.

 Contrairement à certaines lectures qui ne regardent pas le contexte historique de l’époque dans lequel la « Révélation est apparue », et donc à certaines fausses idées reçues, l’Islam est une religion qui exalte la raison. L’usage de la raison est une règle aussi bien pour la conduite de la vie que pour les aspects pratiques de la religion ; il incite l’homme à comprendre le sens de la vie, à découvrir des signes évidents qui existent dans l’homme comme dans la nature, une nature faite pour l’homme. Tout concourt à son existence.

Que la Terre tourne ou qu’elle est ronde a un sens. Qu’elle tourne sur elle-même ou autour du soleil a un sens (les saisons, le cycle de la vie). Comment les égouts des villes sont acheminés vers les mers et océans ? C’est précisément par l’effet de gravité dû à la rotondité de la terre ? La Terre est une véritable perfection pour l’homme – il faut dire et avec tout l’univers, c’est le sommet de la Création ; c’est un peu comme si la Terre parlait elle-même par la voix de l’homme.

L’homme est entièrement constitué des composants de la terre, et il y retourne lorsque vient son heure à la terre. Incroyable que ce système humano-terrestre évolue depuis sa création sur Terre alors que ce système n’a rien fait pour être, puis après être, il retourne à son origine, la Terre. Donc il ne sait pas comment il est mais il sait qu’il existe et que son existence est éphémère ; s’il en est ainsi, et qu’il sait qu’il est et il existe, n’est-ce pas qu’il a tout intérêt d’être, et laisser son empreinte sur Terre, si possible positive au monde. Mais le pourra-t-il ?

Les montagnes qui s’érigent sur la Terre et autres créations sont faites pour l’homme pour qu’il réfléchisse. L’homme doit chercher le savoir où qu’il se trouve. Le Coran l’exhorte à acquérir des connaissances scientifique ; parce que l’homme, créé de raison et de facultés qui lui sont propres et n’appartiennent à aucune création que lui, lui est ouvert l’univers pour s’instruire ; il doit « développer ce pourquoi il est créé ». L’existant de l’homme trouve son intelligibilité dans une certaine herméneutique de la « finalité » de la Création.

L’Homme n’est pas seulement l’Homme, l’Homme est un « sens de l’existence ». Est-ce que Dieu a besoin de l’homme ? La réponse peut être non comme il ne peut savoir. La réponse est dans Dieu lui-même que nul ne peut savoir. Mais ce qui est certain, c’est que l’homme a besoin de son Créateur. Même si l’homme est athée, qu’il ne croit pas, mais le fait qu’il existe est déjà une croyance à son insu ; parce qu’il existe et que lui est donné le libre-arbitre pour qu’il croie ou ne croie pas.

La Terre par-delà d’elle-même, et au travers des hommes dont ils en sont constitués, peut-elle ne pas croire à son Créateur ? Et c’est là le sens de la croyance de l’homme-terre sauf qu’il ne se sait pas, et peut affirmer ce qu’il veut parce qu’il est né libre. Et cette liberté ne l’oblige pas de croire sinon cette liberté n’est pas liberté, et c’est là le prodige de la Création. Croire ou ne pas croire, relève du libre-arbitre de l’humain. Et on peut même aller plus ; le libre-arbitre, dans l’absolu, ne suffit pas ; on peut croire par soi-même ; et par soi-même signifie par sa propre pensée indépendamment du libre-arbitre de l’homme. Et c’est là le prodige de l’humain, il ne croit pas par sa liberté de croire ou de ne pas croire mais « par sa pensée qui lui commande de croire ». Où le libre-arbitre ne joue aucun rôle ; la croyance est inspirée par le seul pouvoir de la pensée. 

 Précisément, un des aspects de l’existence, l’Islam le préconise dans l’« ijtihad », c’est-à-dire la réflexion personnelle, une pensée critique tant sur le sens de la vie que sur les valeurs humaines. Donc une pensée humaine, que l’on dit « religieuse », en fait elle est « rel-gieuse ». Pourquoi ? Parce que l’homme en permanence est relié à son Créateur par la pensée, une pensée qui lui est donnée et sur laquelle il n’a aucune prise, qu’il oublie même qu’elle est.

 Même l’athée qui se croit indépendant de son Créateur ne sait pas qu’il « est », qu’il n’« existe » que par la pensée dont il ne sait rien de son « essence ». Une pensée qui le relie en permanence à ce qui est « au-dessus de lui ». Et cette pensée qui renferme un « libre-arbitre » lui donne choix et sens dans son existence, et implique une diversité d’opinions qui fait le sens même de l’humanité. Mais, dans la croyance, le libre-arbitre joue un rôle, mais il est insuffisant si la conviction de croire ne vient pas d’elle-même, et donc de la pensée et de la raison incluse dans la pensée de l’homme. Et si un athée pense que Dieu n’existe pas ; ce n’est pas lui qui pense que Dieu n’existe pas mais sa pensée qui lui souffle l’incroyance. Comme on l’a énoncé supra, « est-ce que Dieu a besoin de l’homme ? Dieu a créé l’homme ; que l’homme croit en Lui ou ne croit pas en Lui, il reste que l’homme est sa Création. Et que si l’homme existe, il existe par sa pensée. Et qui lui octroie la pensée ? Et il croit ou ne croit pas que ce que la pensée lui inspire. »

 L’homme n’est pas créé pour être d’accord avec l’homme ; s’il en était ainsi, que tous les hommes seraient d’accord entre eux, la vie serait sans sens. Si tous les hommes s’accordaient sur une même idée, il n’y aurait alors ni débat ni dialogue ni avancée de l’homme dans l’existence ; l’existence serait sans contenu, une existence sans existence. 

Beaucoup pense que l’Islam est une religion fataliste. Le terme « Incha Allah » contenu dans le Coran n’implique pas le fatalisme ; il exprime seulement que tout n’est pas donné. En croyant dans le « Incha Allah », on se remet à Dieu. Que le Musulman que l’on croit « fataliste » exprime simplement une fausse perception du profane sur l’existence humaine et du monde.

Quel homme peut-il être assuré de vivre la seconde qui suit la seconde même de son existence ? Ou qu’il sera vivant demain ? Après-demain, la semaine ou le mois d’après ? Il est évident qu’aucun homme sensé ne peut projeter son existence au-delà de la seconde même qu’il vit. Un événement inattendu – accident, arrêt du cœur, etc. – peut l’emporter avant même qu’il en prenne conscience. L’Islam est une forme de soumission à l’entité divine, c’est-à-dire Dieu ; et s’il est soumis à Dieu ne veut pas dire qu’il ne doit pas rester critique dans la recherche du bien et de l’efficient, i.e. dans tout acte qui produit de bons résultats dans l’existence, qui d’ailleurs fait profiter l’homme en premier du fruit de son acte.

 Évidemment une « fatalité » pèse sur l’homme et il n’y peut rien. Par exemple, la mort, l’homme est créé pour « mourir », c’est une fatalité qui est attachée au legs de l’existence. Il y a aussi la « fatalité d’existence ». Il est créé pour « exister » ; il ne choisit pas qui il est ; il naît musulman, il naît juif ou chrétien, bouddhiste, hindouiste… Il ne choisit donc pas son existence, comme il ne choisit pas la couleur de sa peau. Il est ce qu’il est après et par sa naissance ; « noir, blanc, jaune, en bonne santé ou handicapé » ; ce sont des vérités auxquelles l’homme, quel qu’il soit, ne peut y échapper.

 Il est simplement parce qu’il doit être, parce ce qu’il doit exister, il appartient donc à une « Cause » dont il n’a pas l’explication. Et cette « Cause » ne lui parle pas de fatalité, c’est lui qui en fait une « fatalité » qui, en réalité, est une « finalité ». Ce pourquoi il est créé. Ainsi l’Européen voit en l’Islam la « fatalité » alors qu’il y a mis lui-même la « fatalité ». Le Musulman, dans une situation difficile où il n’a aucune possibilité d’influer sur son existence, s’en remet à son Créateur ; implorer l’aide de Dieu n’est pas du fatalisme ; cette situation peut se poser à tout être humain.

En 1976, Le célèbre chanteur, auteur-compositeur britannique, Cat Stevens, n’a-t-il pas imploré Dieu de le sauver d’une noyade certaine. Alors qu’il se baignait près de la côte californienne, il s'est retrouvé dans une situation critique, une lame de fond l'avait emporté au large alors qu’il perdait ses forces. En son intérieur, il dit « God, if you help me, i'll work for you » (« Dieu, si tu m'aides, je te promets de travailler pour toi »). Et le miracle s’est produit, il raconta qu’à ce moment précis, une immense vague mais cette fois-ci inverse le ramena au rivage. Le musicien était sauvé. Cet événement fut un tournant radical dans sa vie. Cat Stevens renonça à la célébrité et à la fortune et se convertit à la religion musulmane sous le nom de Yusuf Islam.

 Si l’Européen, par exemple, voit en cette soumission le « fatalisme », c’est simplement que sa perception de l’Islam est insuffisamment avertie. Et puis cela entre dans les « Causes finales ». Et simplement, ne peut-on traduire cette soumission à travers l’Islam, et pas forcément l’Islam, les religions monothéistes sœurs que sont le christianisme, le judaïsme, ne sont en fait qu’une soumission à Dieu.

Ne savons-nous pas que « Dieu est déjà en nous par le fait que nous faisons partie de la Création des Mondes par Dieu » ; nous sommes des parties infinitésimales de ces Mondes, mais une soumission à ce Soi par et pour lesquels nous sommes, par ce que le Créateur des mondes nous a octroyée, i.e. la pensée ; et la pensée dont nous ne savons rien d’elle sinon que nous pensons par elle ; la pensée en nous vient de la Pensée du monde, notre Créateur, Dieu.

Toute notre existence vécue relève de la pensée dont nous ne savons rien d’elle, répétons-le, c’est elle qui nus assure que nous vivons, nous existons sur terre. Sans elle, pas d’existence humaine. Le prodige de la pensée et dont nous oublions ce pourquoi elle est en nous et pour nous.

 L’Islam introduit, dans la culture religieuse, l’idée d’évolution sociale et, par conséquent, l’idée d’intention dans l’existence, donc une idée de « finalité » qui se superpose à ce qu’on dit « fatalité ». Pourquoi l’Arabe est ceci ? Pourquoi l’Européen est cela ? Il en va de même pour le Chinois, l’Indien ou toute autre race ? Sinon des hommes, de cultures différentes et relèvent de stades historiques dans leur évolution. Il n’y a pas de grande culture, ou de petite culture, il y a des cultures comme il y a des civilisations ; et toutes les cultures sont complémentaires.

 Tout jugement sur une culture supérieure à une autre culture est à relativiser ; ce n’est en fait qu’un préjugé qui ne prend pas en compte l’homme en situation. Tous les hommes sont en situation d’existence. Certes tous humains, parce qu’on on ne peut comparer les cultures. Il y a ce tout humain, cette humanité avec « ses crises et ses différences » qui donnent, qui constituent le sens même de son existence.

Prenons l’Europe qui a fait beaucoup de progrès scientifiques par rapport à d’autres peuples, qu’elle a colonisés ; est-ce l’Europe qui a fait des progrès, c’est certes l’Europe qui a avancé dans les sciences et démographiquement a aussi avancé au point que pour détendre cette expansion elle est sortie de ses frontières pour aller à la conquête du Nouveau Monde. Et elle a conquis, colonisé une grande partie du monde. Mais dans cette évolution, progrès, sortie de ses frontières, conquêtes, tout était tracé par la Pensée du monde.

Le progrès dans les sciences n’est-il pas venu des pensées des savants européens ? Donc il a été donné aux savants européens de penser le progrès, de trouver les lois qui ont fait avancer la science ; de même, armé par le progrès, il a été décidé dans les pensées des décideurs européens d’aller vers le Nouveau Monde. Sans ce qui a été donné aux peuples d’Europe, il serait resté encore au Moyen-Âge.

Les êtres humains ne se savent pas ; ils croient savoir, mais ils ne savent pas ; et dans ce contexte, le non-savoir est dans le sens de la marche du monde. Prenons les deux Guerres mondiales. Après avoir conquis le monde, l’Europe s’est trouvée à se disputer en son sein pour le partage du monde. Résultat : les disputes se sont soldées par deux guerres mondiales. Les années qui ont suivi, tout ce qu’elle a conquis a ensuite été perdu. N’est-ce pas là aussi une évolution du monde que ne commande ni l’Europe ni le reste du monde ?

On comprend dès lors que tout vient par « nécessité » puisque tout est déjà tracé sauf qu’il n’est pas donné à l’homme de savoir. Mais avec le recul, l’homme peut « comprendre » ce savoir ; mais à condition qu’il s’ouvre à ce savoir. S’il ne s’ouvre pas, il ne peut savoir ; et surtout il doit s’ouvrir sans idées préconçues sinon sa pensée ne pourrait l’éclairer.

Donc ce que l’on a parlé de l’Islam en Europe, c’est que sa présence est nécessaire pour l’Europe. Et comment il est venu en Europe ? Pour ne citer que le contour pour un seul pays européen. N’est-ce pas la France qui a colonisé des pays musulmans et a « réquisitionné » au sein de ces peuples ceux qu’elle a fait venir et armer pour la défendre contre l’Allemagne ? Et ce durant les deux grandes guerres. Ces Musulmans étaient chez eux dans leur milieu, et se trouvent brusquement propulsés, transplantés dans un autre milieu qui n’est pas le leur. Bon gré mal gré, ils se sont adaptés donnant d’eux-mêmes. Maintenant qu’ils sont français, et tout l’apport qu’ils ont amené dans la guerre comme dans la reconstruction et la croissance de l’Europe et de la France, tout est oublié, on leur rappelle qu’ils sont ce qu’ils sont, et ce qu’ils étaient.

 Une raison de l’Islam, et non des moindres. « Ne vivifie-t-il pas le christianisme et le judaïsme, des religions sœurs. Sans l’apport de l’Islam et cette levée de boucliers, que seraient devenus la chrétienté et le monde hébraïque avec une déchristianisation rampante de l’Occident ? Que serait l’Europe sans ce lien qui la relie à son « Essence » ?

 Enfin, une autre raison naturelle et elle concerne le dépeuplement de l’Europe. Tous les pays d’Europe sont en situation de dénatalité ; l’apport des Musulmans en Europe dope la croissance démographique, du moins lui évite un fort dépeuplement. La population de l’Union européenne n’augmente que du fait de la présence d’Africains, d’Asiatiques et en bonne place les Musulmans. Et cela est dû à une perte de fécondité naturelle pour les Européens de souche ; et l’Europe est devenue une terre d’émigration.

Une question importante, ou plutôt lancinante. Que deviendra l’Europe dans 100 ans ou 150 ans ? Le risque avec la perte de fécondité pour les populations de souche européenne qui faiblement renouvelle les populations de souche qui disparaîtront ne transformera-t-il pas l’Europe en bonne partie africaine et musulmane ? Une jonction entre l’Europe, l’Afrique et le monde musulman. Avec l’Islam, en première loge en Europe, épaulé par le christianisme et le judaïsme, trois religions monothéistes dont le fondement abrahamique est commun. Et très probablement une nouvelle naissance, une renaissance du monde.

Un tel processus qui serait naturel s’il venait à arriver et pourrait arriver rappellerait comment l’Europe fort du progrès que lui a octroyé l’Essence - Dieu -, au XVe siècle, l’a ensuite dirigé vers la conquête du monde. Quatre siècles seront passés, puis est venu le retour du balancier au XXe siècle, et la fin de l’hégémonie de l’Europe sur le monde. Le retour du balancier risque de se poursuivre au XXIe siècle ; ceci pour dire que l’histoire de l’humanité n’est pas finie, n'est jamais finie ; qu’elle a encore beaucoup à avancer ; son destin est de ne jamais cesser d'avancer par l'Essence qui est en elle.
 

Medjdoub Hamed
Chercheur


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23 réactions à cet article    


  • Mustik 23 novembre 2024 18:41

    Je suis d’accord avec Zemmour ( Eric) quand il déclare que Islam et islamisme c’est kif-kif bourricot.

    L’oligarchie parisienne utilise cet élément de langage pour ne pas braquer les muzz de France.

    Je suis de l’avis des politologues qui déclarennt l’islam, religion politique !

    Il ne faut pas se laisser enfumer par ceux qui avancent la version de Médine en occultant celle de la Mekka, la djihadiste...

    Quand on voit la place de la femme en Afghanistan, au Pakistan, en Iran... on peut supposer qu’il y a beaucoup d’inconscience ou de masochisme chez nos « drapées » des Champs Elysées


    • LeMerou 25 novembre 2024 08:49

      @Hamed

      Bonjour,

      Vous auriez pu dans votre texte éviter le coté prosélytique, converser sur les religions est toujours intéressant, nul besoin de faire une « pub », qui justement vient perturber la chose.


      Agnostique, j’ai beaucoup de difficulté à croire qu’une des trois grandes religions monothéistes apporterait plus de « bien être » que l’autre par sa pratique. Ce ne sont pas des produits concurrentiels sur le rayon de la foi. Ils sont identiques, seuls les ingrédients et mode d’emploi diffères pour l’obtention de la même saveur à la finale.


      Les musulmans et l’islam leur religion et l’islamisme. 

      « On peut se poser aussi la question suivante. « Pourquoi l’islamisme, qui est une doctrine pendante de l’Islam, mais n’est pas l’Islam, parce qu’elle est œuvre des hommes en vue d’objectifs strictement humains et non divins, instrumentalisées par des musulmans et non-musulmans (occidentaux y compris sionistes), a occupé pratiquement tous les esprits du monde et occupe encore aujourd’hui ?  »

      Vous avez en quelque sorte décrit le sujet l’effleurant tout de même. Je ne doute pas que majoritairement les pratiquants de cette religion n’ont pas chevillé au corps, un besoin impérieux de conversion des autres.

      Vous connaissez sûrement mieux que nous les courants de cette religion, y compris ceux, qui font que par leur actions cette dernière est comment dire « mal vue », passe pour malfaisante. Il me semble à mon sens, indispensable que les fidèles oeuvrent pour maintenir la sérénité de leur culte, en mettant fermement un terme à cette dissidence. Dont l’interprétation des textes sacrés ne fait qu’entacher, cette dernière et ne pas s’en remettre qu’au destin. 

      Je pense aussi pour cette religion qu’il fort dommageable, qu’elle n’est pas de guide suprême, à la manière des chrétiens, laissant ainsi à quiconque le fait d’interpréter les textes sacrés. Il peut y avoir de multiples doctrines, mais avec un chemin commun.

      Enfin, arrive le coté « historique » si je peux dire, être musulman et pratiquant aujourd’hui en terre chrétienne depuis des millénaires n’est sûrement pas chose aisée. Les uns se distinguant par leur pratique, critiquant à la finale les autres pour leur intolérance. Faits exacerbés par la différence culturelle, dont nous n’avons pas à en juger les bien fondés. D’un coté une culture « Latine » avec ses avantages et défauts de l’autre une culture « Orientale’ » affectée des mêmes caractéristiques.

      Ne croyant pas non plus à une sorte de société polyculturelle joyeuse et bienfaisante, ou le mot « tolérance » est devenu une sorte d’Art de vivre. Nous assistons et de tout temps assistés par les communautés à un maintient de leur culture, fondement de leur identité, qui ne doit pas être critiqué. Quant aux grandes théories « intégrationnistes », je pense que vous serez d’accord moi sur le fait que c’est une pure utopie, malsaine en plus.

      Il n’y a pas de jeu, la prolifération de l’islam, vis à vis de ses concurrentes n’est pas la brillante démonstration de sa supériorité, simplement elle apporte peut être des réponses non trouvée dans les autres. Evidemment je n’associe pas dans mes propos l’arrivée dans le giron des esprits faibles ou en recherche d’identité, creuset à mon sens dangereusement exploité dans des buts malsains. 


      • Hamed 25 novembre 2024 18:16

        @LeMerou
        Bonjour,
        Je crois que vous n’avez pas compris l’analyse ; il n’y a ni prosélytisme ni une discussion sur une religion. Ce texte est une analyse basée sur le sens des événements historiques.

        C’est en quelque sorte l’histoire qui parle par elle-même ; elle se fait pensée en moi ; ce n’est pas moi qui la pense, c’est elle qui pense en moi ; et elle dit ce qu’elle veut dire par la force même de l’évolution du monde.

        Vous y voyez prosélytisme, supériorité de l’Islam, culture latine, culture orientale, etc. Non, je ne vois que l’évolution du monde avec ses aspects qui sont en train de trancher dont le plus central le « démographique ». L’Occident au sommet de son évolution est gravement touché par la dénatalité, ce qui entraînera des conséquences irréversibles.

        Au démographique se greffe le besoin de l’immigration pour compenser le déficit dû au dépeuplement de l’Occident ; et il faut se projeter sur les 50 aux 100 années à venir.

        Une autre conséquence qui aussi grave, la déchristianisation des sociétés européennes entraînant des pertes de repères engendrant encore plus le déclin démographique. Le mariage pour tous relève de toutes ces évolutions. Bref, c’est en fait un processus évolutif de l’Occident naturel ; et qui dit naturel dit nécessaire.

        Voilà LeMerou, merci pour le post.


      • LeMerou 26 novembre 2024 16:09

        @Hamed

        Bonjour,

        Je suis désolé mon cher, mais nombre de vos phrases sont prosélytiques, quelque soit la religion abordée.
        Selon moi, converser sur la religion hors théologie, ne doit comporter aucun aspect ayant trait aux textes sacrés.

        Cependant, il est tout fait possible de discuter de l’expansion ou non d’une religion sans évoquer leur textes, comparer les bienfaits ou non ou les apports qui justifieraient ou pas d’ailleurs son expansion relève du prosélytisme, car est abordé les textes et les comparaisons. Converser sur l’impact ou non des textes, est terriblement délicat et difficile, car il faut s’extraire de la sienne être vierge de toute religions ou croyance en fait. Il avoir un recul, une impartialité immense.

        Le christianisme se délite en France selon vous, oui dans une certaine catégorie de la population, c’est fort possible, car l’immatérialité de son fondement ainsi que la loi séparative (permettant son maintien) y on contribué sévèrement, tout autant que le niveau d’éducation, de connaissances, de mode vie, etc, sachant que les religions monothéistes prospèrent plus facilement dans des lieux ou ces conditions ne s’appliquent pas. 

        N’en doutons pas l’évolution de l’humanité telle que l’on nous l’impose, par l’excès d’individualité, la maîtrise de son destin, etc, est un fléau mortel pour les religions monothéistes, restera toujours pour ces dernières des « fanatiques » (ce n’est pas le bon mot, mais des fidèles excessivement convaincus) leur permettant de subsister.

        Le Christianisme à très largement prospéré dans certains Pays à une époque, notons toutefois que cette dernière fut très largement imposée à la population locale, faisant fi de sa culture et de ses traditions. Un non sens pour moi, n’ayant jamais apprécié cette « christianisation » forcée, comme toute religion forcée aussi.
        Ainsi principalement dans le moyen Orient, et l’arc méditerranéen l’islam l’a remplacé assez facilement à cause d’un culte plus adapté aux traditions et mode de vie, ainsi que la langue aussi.

        Mé bon, traiter, dialoguer, de l’expansion des religions monothéiste dans le monde est un sujet sans fin, car en plus de cela des enjeux politiques très importants sont liés, peut être même prioritaires, ce qui peux fausser les jugements. Arriver à imposer sa religion pendant quelques siècles est un des moyens les plus machiavélique d’inféoder une population, tout le monde finissant par avoir les mêmes pensées. 

        Pour conclure, Chrétienté, Islam, Judaïsme, ne sont désormais que des fléaux pervers pour l’humain. Mais cela n’engage que moi, bien sûr, d’autres philosophies me semblent plus adaptées, mais elles sont traitées avec un certaine dédain, de la part de personnes inféodées (volontairement ou non) aux trois monothéistes, car n’en doutons pas un instant avoir été inféodé à une religion pendant des millénaires, des siècles laisse des traces, qui se transmettent insidieusement.

        L’incendie de notre Dame à susciter bien des émois, même chez ceux ne croyant plus ou athée. Pour ma part, je n’y ai vu que la destruction d’un monument habilement monté par la main de l’homme, exhibition énorme d’un savoir faire d’une époque révolue, tout comme j’admire le savoir faire des hommes de la basilique Saint Sophie et ses transformations formidables à Constantinople.


      • Hamed 26 novembre 2024 18:50

        @LeMerou

        Merci LeMerou. Je comprends vos arguments ; cependant, sans parler de religion, il existe un problème grave de baisse démographique , et cela va crescendo.

        C’est là le danger dans 50 ans, 100 ans... avec toutes conséquences qui s’ensuivent. J’espère que vous comprenez mon approche.


      • Jean Keim Jean Keim 25 novembre 2024 20:10

        @Hamed

        << l’apport des Musulmans en Europe dope la croissance démographique (...) >>

        L’extrait ci-dessus est révélateur, les émigrés qui viennent en Europe, pour vous, ne sont pas seulement les autochtones de pays africains, par exemple des Algériens, non ! Ils sont plus spécialement des musulmans.

        Les savoirs malgré leurs évidentes utilités dans certains domaines et principalement celui de la vie dans ses aspects pratiques, sont un frein à la faculté qui consiste à bien penser en invitant l’intelligenve à se manifester ; dans la limitation des savoirs la pensée tourne en rond à l’intérieur d’un processus qui ne peut être que routinier.

        Parmi les savoirs incriminés, les religions en sont l’acmé, elles prétendent nous guider vers un dieu quand elles ne font que nous circonscrire l’esprit dans un fatras de croyances auxquelles il nous faudrait adhérer.

        L’article ne fait qu’exprimer l’endoctrinement de son rédacteur qui se qualifie comme étant un chercheur, mais il n’a plus rien à chercher, en fait il a trouvé.


        • Hamed 26 novembre 2024 09:42

          @Jean Keim

          Je vous comprends, Jean. Je sais que vous vous insurgez contre mes mots, mais ces mots ont un sens. Vous refusez ce qui est en puissance dans la marche du monde, et surtout ce qui touche l’Europe. Et ce n’est pas de votre faute, c’est votre pensée qui est conditionnée ainsi, bien sûr, à votre insu.

          Mais l’Europe a surréagi pendant des siècles sur le reste du monde. Aujourd’hui, elle est fatiguée ; elle a besoin de ce sang du monde pour la régénérer. C’est compris dans la marche de l’humanité ; l’Europe est entrain de donner un exemple au monde.

          Quant aux religions, l’auteur ne cite que la religion la plus vivante et qui dit la vérité et que ceux qui refusent en particulier les Européens et les Américains, c’est qu’ils n’ont rien trouver à lui opposer, du fait même qu’ils ont abandonner leur propre religion, et cela au regard de l’évolution de l’Occident qui s’est retrouvé « accidenté » par son propre progrès tout domaine confondu. Passant de l’industrialisation à marche forcée à la désindustrialisation et à la financiarisation du monde.

          Et cela a un coût extrêmement coûteux.

          Quant à l’article en question, il n’exprime aucun endoctrinement et que je me qualifie un chercheur, oui, c’est une réalité, mais comme vous dîtes Jean, effectivement "il n’a plus rien à chercher, en fait il a trouvé.« , oui ! Mais c’est ma pensée qui l’a fait pour moi, et elle continue de »trouver".

          Merci pour le post, Jean.


        • Jean Keim Jean Keim 26 novembre 2024 16:28

          @Hamed

          L’Europe ne veut rien, elle n’est qu’un concept à l’instar des religions, de la politique, des idéologies en général et de la majorité des choses qui constituent nos savoirs.

          Les religions sont des déserts spirituels, elles ne sont que lettres mortes.


        • Hamed 26 novembre 2024 19:29

          @Jean Keim

          Je vous comprends Jean, mais vous ne me comprenez pas. Pourtant, vous êtes très avisé, et je l’ai constaté dans plusieurs de vos posts dans mes précédents.

          Sur cet écrit, j’ai écrit sur les religions dans un sens de conséquences de la marche de l’histoire qui ne dépend pas des humains.

          Par exemple : « Qui aurait dit, au XIXe siècle et début du XXe siècle que l’Europe sera touché par le dépeuplement ? De même, le Japon, la Russie, la Chine...

          Qui aurait dit au cours de ces époques que le »mariage pour tous" sera voté et aura force de droit. Un homme qui se marie avec un homme, de même les femmes alors que ce sont des déviations sexuelles ; et ces lois encouragent la dénatalité.

          Le monde est en train de se construire et déconstruire, et cela ne relève pas des humains mais de la destinée elle-même relevant du DESTIN DU MONDE relevant ce que vous ne voulez pas croire.

          Dès lors je ne peux rien dire plus. Merci pour le post.


        • Soucougnan Soucougnan 25 novembre 2024 20:12

          Les civilisations musulmane et occidentale se sont affrontées durant des siècles. Il fut un temps où la civilisation musulmane avait clairement pris l’avantage sur la civilisation occidentale et où un observateur de l’époque aurait pu croire que les jours de l’Occident étaient désormais comptés. Mais il y a eu Christophe Colomb, la découverte de l’Amérique et les cartes ont été rebattues. Pourtant, aujourd’hui, je pense qu’une nouvelle page se tourne et qu’il y a un véritable espoir que ces deux ennemis héréditaires puissent enfin s’entendre. L’accueil des Musulmans ne pose selon moi aucun problème en Occident. Les seuls à s’y opposer ce sont les enragés d’extrême droite soutenus par la Russie qui s’efforcent de présenter les Musulmans comme des assassins par nature qui du fait même de leur religion ne pourraient jamais vivre dans un état de droit. Ces gens associent délibérément tous les Musulmans aux plus extrémistes d’entre eux et prétendent que l’Islam ne peut rien produire d’autre en Occident que la violence et le chaos, car la violence serait inscrite dans le Coran. Ils oublient que le Catholicisme s’est lui aussi par le passé rendu coupable de bien des atrocités et que si ça n’est plus le cas, ce n’est pas parce que la Bible a changé, mais parce que ceux qui la lisent ont changé. Et l’Islam n’est pas différent en cela. Penser que les Musulmans seraient par nature voués à n’être que des gens violents porteurs de chaos est une stupidité. Je pense que l’Occident va encore dominer le monde au moins un siècle et c’est pourquoi je pense qu’il est nécessaire que les Musulmans entrent en Occident, apportent la lumière de leur différence afin de ne pas laisser l’Occident et le destin du monde aux seules mains de ces enragés admirateurs de Poutine et de l’autoritarisme. Il est possible que vu de l’extérieur de l’Occident, la Russie soit perçue favorablement, mais il me semble évident que dès leur entrée en Europe, les Musulmans réaliseront que l’Orient russe est l’ennemi qui souffle sur les braises de la haine pour servir ses propres plans et qui empêche la réunion de ces deux anciennes civilisations qui ont tout à gagner s’unir. L’Occident est une société libérale qui na pas de culture propre. C’est un peu comme dans un grand magasin. Vous n’y trouverez pas qu’une seule marque de Lait, de beurre, ou de biscuits mais plusieurs. Et plus il y en a, mieux c’est. Les Musulmans ne doivent pas renoncer à s’établir en Europe et à y amener leur différence. Je verrais même un jour l’entrée d’un pays comme le Maroc au sein de l’UE comme une bonne chose. Pourquoi l’Ukraine et pas le Maroc ? Il ne faut pas se laisser faire par ceux qui veulent nous séparer.


          • Jean Keim Jean Keim 26 novembre 2024 07:56

            @Soucougnan

            Ah ! Le poids des mots.

            << Les civilisations musulmane et occidentale se sont affrontées durant des siècles. >>

            Musulman : qui professe la ‘’religion’’ islamique ; qui est adepte de l’islam. Tous les arabes ne sont pas musulmans et tout les musulmans ne sont pas des arabes.

            Occident : ensemble des ‘’pays’’ d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord.

            Les deux termes sont antinomiques, ce qu’il faut espérer pour les musulmans est qu’ils se réveillent au contact des occidentaux et qu’ils s’extirpent de leur léthargie mentale ; il est temps que la spiritualité se libère des religions, toutes les religions ; pour faire simple, la vie en communauté suppose des règles librement et communément admises par tous, mais la spiritualité est une affaire strictement personnelle loin des prêtres (des marchands de prêt-à-penser), des temples (des tas de pierres) et des livres soit-disant sacrés (des mots figés sur du papier), bref des balivernes.


          • Soucougnan Soucougnan 26 novembre 2024 15:33

            @Jean Keim

            Tous les arabes ne sont pas musulmans

             
            Et je n’ai pas réduit l’Islam à eux seuls....
             

            ce qu’il faut espérer pour les musulmans est qu’ils se réveillent au contact des occidentaux

             
            Comme je l’ai écrit, les Catholiques ont, sur la foi en leur livre sacré, commis leur part d’atrocités et si ce n’est plus le cas, ce n’est pas parce que la Bible a changé, mais parce que ceux qui la lisent ont changé. Le Coran n’est pas un obstacle à l’intégration des Musulmans en Europe. Le Coran n’a pas davantage besoin de changer que la Bible. L’Occident est une société unique au monde ou la culture suit les lois du marché et évolue au gré de celles-ci. L’Islam a toute sa place dans ce marché occidental et aura très vite l’obligation pour y survivre d’évoluer lui aussi.

          • Hamed 26 novembre 2024 18:42

            @Soucougnan

            Merci pour votre réponse ; elle est très sage ; mais les Européens obnubilés par leur passé pourront-ils comprendre votre message. Je ne pense pas, Soucougnan.

            Cependant, il y a l’espoir ; et l’espoir vient avec la marche de l’histoire.

            Regardez ce qui se passe à Gaza et au Liban ; les Israéliens comme les États-uniens ne savent qu’ils sont les « jouets » de l’histoire. Israël a tué près de 45 000 palestiniens dont 70% de femmes et enfants, et ce sont les données onusiennes. Et des destructions incroyables.

            Les États-Unis et Israël ne savent pas qu’en détruisant, qu’en tuant les autres, ils se préparent aussi à être tués à leur tour, un jour ou l’autre, une année ou l’autre.

            Prenez l’Europe qui a colonisé, qui a tué des êtres humains un peu partout dans le monde. Est venu le temps où elle devait payer. 70 ou 80 millions de morts en 1914-1918 et 1939-1945. Et elle a tout perdu.

            USA et Israël seront les suivants. C’est une Loi de l’histoire qui ne s’écrit pas mais qui se réalise ; relevant d’un équilibre du monde.

            Évidemment, c’est métaphysique ce que je dis, mais tout dans le monde humain est métaphysique. On ne le sent pas seulement, mais c’est une réalité.
            Merci pour les posts.


          • Jean Keim Jean Keim 26 novembre 2024 18:56

            @Soucougnan

            << Le Coran n’a pas davantage besoin de changer que la Bible. >>

            Alors vous ne l’avez pas lu tout au moins avec suffisamment d’attention.



          • Soucougnan Soucougnan 26 novembre 2024 21:24

            @Jean Keim

            Alors vous ne l’avez pas lu tout au moins avec suffisamment d’attention.

             
            A moins que ce ne soit vous qui ne m’ayez pas lue avec suffisamment d’attention. Car j’ai répondu à cette accusation grotesque.

          • Lombre Von Trek Lombre Von Trek 27 novembre 2024 15:38

            Résumons l’article en une phrase.

            « Nous remplaçons votre culture mais c’est pour votre bien et c’est inéluctable »

            Nous verrons si c’est inéluctable (pour le coté « bien », j’ai déjà une petite idée...fondée sur des faits). Déjà j’entends depuis quelques temps, ici et là, une critique rationnelle et argumentée, se mettre en place au sujet de l’Islam (duquel d’ailleurs parlez vous ? sunnite, chiite ? autre ? Il n’y a pas même pas d’unité dans cette religion qui prétend unir tous les hommes....). Il serait bon de préciser de quel courant vous parlez (et éventuellement de quelle école) dans votre article car là c’est un peu « éthéré » et l’on ne peut répondre de manière précise. Le chiisme, par exemple, ne me semble pas prêt de s’implanter en Europe. Europe où l’importance du débat (et du Logos) a fait plier les religions depuis plus de 3000 ans (« Nemeton » gaulois, Dialogues de Platon, Thing scandinave, Disputatio médiévale, etc...).

            Maintenant que la tentative de remplacement à été identifiée et reconnue, les arguments éthiques, philosophiques et théologiques vont sortir car ils ne seront plus boycottés par les médias. Je pense sincèrement que les islams ne seront pas capable de tenir sur la distance.


            • Jean Keim Jean Keim 28 novembre 2024 16:33

              @Lombre Von Trek

              L’ingérence religieuse de l’Islam qui prétend penser à notre place, dans les pays qui l’accueillent, aura peut-être comme conséquences que des gens, musulmans y compris, se détourneront des religions qui sont toutes stériles, qu’est-ce qui les remplacera, un matérialisme sclérosant ou un autre mouvement plus vivifiant ?


            • Hamed 28 novembre 2024 18:50

              @Lombre Von Trek et Jean Keim

              Vous êtes critique ; il faut l’être et pouvoir l’être ce qui n’est pas donné. Il faut réfléchir. Tous les courants religieux sont ce qu’il sont et sont liés aux croyances.

              Les êtres humains ne sont pas des robots ; une religion vient et tout le monde devient croyant ; ça n’existe pas et ne pourra pas exister parce que l’humain n’est pas un petit « animal » qui s’apprivoise, il est créé pour être humain et donc créatif capable d’agir et changer le monde.

              Quand je dis l’islam, ce ne sont pas les croyances islamiques qui vont venir en Europe, mais un islam juste, rationnel capable de libérer les êtres quel qu’ils soient de leur perte de repères. La complexité du monde qui le commanderait.

              Et surtout que ce sera un courant je ne peux dire comment, mais ce courant s’élèvera sans même que l’on prenne conscience et les gens retrouveraient foi en eux-même et en CELUI qui les a créés.

              Personne ne sera lésé ; celui qui ne croit pas restera ce qu’il est, l’essentiel est qu’il soit en paix avec lui-même et avec les autres.

              Et surtout ne perdons pas de vue, nous ne commandons pas nos existences. Dans l’absolu, nous sommes rien. Une microscopique bactérie, ou invisible virus, et nous trépassons.

              Nous existons comment ? Par notre conscience d’être, par notre pensée ! Que sommes-nous ? Dans l’absolu ? Rien ! Nous sommes des êtres créés comme le sont les plantes, les animaux, les pierres, les arbres. Tout ce que nous créons sur terre, nos maisons, nos équipements, nos voitures, nos bateaux, nos avions, etc., ce n’est pas nous qui le faisons, dans l’absolu.

              Si nous le faisons par nous-mêmes, c’est parce que il nous a été donné des moyens pour le faire. Un corps avec des bras, des yeux, des jambes pour marcher, des mains pour tenir, pour prendre, pour manger entre autres, pour construire et surtout le plus haut, la pensée pour penser ce qu’il faut faire et qui nous dicte sans que l’on ne prenne conscience que l’on pense et que l’on pense par une essence que nous ne pouvons comprendre ce qu’elle est.

              Qu’elle s’appelle « pensée », elle nous donne « conscience », etc. Et tous ces mots que l’on prononce ne viennent pas de nous mais d’elle.

              J’espère être clair. Merci pour les posts.


            • Hamed 28 novembre 2024 18:52

              @Jean Keim
              @Lombre Von Trek

              Vous êtes critiques ; il faut l’être et pouvoir l’être ce qui n’est pas donné. Il faut réfléchir. Tous les courants religieux sont ce qu’il sont et sont liés aux croyances.

              Les êtres humains ne sont pas des robots ; une religion vient et tout le monde devient croyant ; ça n’existe pas et ne pourra pas exister parce que l’humain n’est pas un petit « animal » qui s’apprivoise, il est créé pour être humain et donc créatif capable d’agir et changer le monde.

              Quand je dis l’islam, ce ne sont pas les croyances islamiques qui vont venir en Europe, mais un islam juste, rationnel capable de libérer les êtres quel qu’ils soient de leur perte de repères. La complexité du monde qui le commanderait.

              Et surtout que ce sera un courant je ne peux dire comment, mais ce courant s’élèvera sans même que l’on prenne conscience et les gens retrouveraient foi en eux-même et en CELUI qui les a créés.

              Personne ne sera lésé ; celui qui ne croit pas restera ce qu’il est, l’essentiel est qu’il soit en paix avec lui-même et avec les autres.

              Et surtout ne perdons pas de vue, nous ne commandons pas nos existences. Dans l’absolu, nous sommes rien. Une microscopique bactérie, ou invisible virus, et nous trépassons.

              Nous existons comment ? Par notre conscience d’être, par notre pensée ! Que sommes-nous ? Dans l’absolu ? Rien ! Nous sommes des êtres créés comme le sont les plantes, les animaux, les pierres, les arbres. Tout ce que nous créons sur terre, nos maisons, nos équipements, nos voitures, nos bateaux, nos avions, etc., ce n’est pas nous qui le faisons, dans l’absolu.

              Si nous le faisons par nous-mêmes, c’est parce que il nous a été donné des moyens pour le faire. Un corps avec des bras, des yeux, des jambes pour marcher, des mains pour tenir, pour prendre, pour manger entre autres, pour construire et surtout le plus haut, la pensée pour penser ce qu’il faut faire et qui nous dicte sans que l’on ne prenne conscience que l’on pense et que l’on pense par une essence que nous ne pouvons comprendre ce qu’elle est.

              Qu’elle s’appelle « pensée », elle nous donne « conscience », etc. Et tous ces mots que l’on prononce ne viennent pas de nous mais d’elle.

              J’espère être clair. Merci pour les posts.


            • Jean Keim Jean Keim 29 novembre 2024 07:34

              @Hamed

              Ce qui maintient les adhérents dans une croyance est à la fois une paresse spirituelle et la peur d’un châtiment divin s’ils renient leur religion, l’Ancien Testament et son prolongement le Coran condamnent sévèrement l’apostasie, le dieu de chacun de ces deux textes est un dieu jaloux et revanchard, ils ne sont chacun qu’une invention servant un dessein politique, le prolongement d’un mode de penser uniquement humain.

              Vous écrivez : << Quand je dis l’islam, ce ne sont pas les croyances islamiques qui vont venir en Europe, mais un islam juste, rationnel capable de libérer les êtres quel qu’ils soient de leur perte de repères (•••) >>

              l’Islam est la communauté des musulmans s’appuyant sur le Coran qui dit de lui-même qu’il est parfait depuis le premier mot et qu’il ne peut faire l’objet d’interprétations ni de modification, vous êtes dans une totale impasse mentale, il vous est impossible de tergiverser, cette religion comme toutes les autres est hypocrite, elle verrouille et sclérose les esprits, elle n’est que pures fantasmagories comme le voyage de Mahomet à Jérusalem sur un cheval ailé.

              Certains musulmans un peu plus ouverts que les autres osent dire que le Coran est un anachronisme et qu’il doit être révisé, seulement c’est impossible sans renier sa perfection, ce qu’il convient de faire est évident •••


            • Hamed 29 novembre 2024 11:40

              @Jean Keim

              Jean, bon, vous avez tout dit. Je n’entre pas dans ce que vous avez dit, c’est votre point de vue. Que je suis pour ou non n’avancera à rien. Cependant je vous pose une question, et je ne sais si vous êtes en mesure de répondre.

              Vous êtes Jean, et sûrement européen. Mais dans l’absolu, qui êtes-vous ? Êtes-vous humain par vous-même ? Pensez-vous par vous-même ? Vivez-vous par vous-même ?

              Au fond, qui êtes-vous pour donner de telles approches sur des thèmes qui dépassent l’être et donc vous dépasse ? Et ce que vous êtes sur terre, en avez-vous vraiment conscience du sens de votre être ?

              Enfin, une dernière question : « Tout ce que vous avez écrit sur cet article émane-t-il de vous ? Je vous questionne dans l’absolu de votre être.

              Vous pourrez me dire que c’est vous Jean qui avez répondu ; je vous l’accorde. Je vous réponds par une seule phrase sur cette réponse : »Vous n’avez rien compris et vous ne pourrez comprendre."

              Merci pour le post.


            • Jean Keim Jean Keim 30 novembre 2024 09:13

              @Hamed

              J’ai déjà plusieurs fois affirmé que nous n’agissons pas, mais que nous sommes agis, seulement agis par quoi ? Si nous répondons verbalement à cette question, la réponse viendra d’un de nos savoirs, la réponse sera intellectuelle, pour certains elle trouvera sa source dans l’affirmation d’un bouquin religieux, les livres dits sacrés ne sont que des concepts jetés en pâture à des mangeurs de mots, au bout du compte ils ont été écrits par des hommes ; les femmes généralement n’écrivent pas, elles vivent ce qui fait si peur aux hommes.

              Vous ne percevez pas Hamed que vous affirmez votre singularité tout en ramenant tout à votre religion, et comme les inepties pour ne pas dire les horreurs écrites dans le Coran vous dérangent car vous n’êtes pas stupide, alors vous idéalisez l’Islam, mais cet Islam n’existe que dans votre imaginaire, je n’ai rien contre les religions en général, mais elles sont devenues néfastes, et au fond de vous vous le savez déjà, ne serait-ce parce que vous n’abordez jamais de front le contenu du Coran, beaucoup de musulmans sont atteints par cette forme de paranoïa, la maison risque de s’écrouler alors ils refont la décoration.

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