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Accueil du site > Tribune Libre > L’identité nationale expliquée aux nuls

L’identité nationale expliquée aux nuls

J’ai beaucoup hésité avant d’écrire ces lignes tellement que ce débat sur l’identité nationale enchaîne des passions mêlées à la haine des étrangers dans certains cas et rabaissent la France et les français dans d’autres cas. L’identité nationale détermine la place d’un homme dans une nation ou encore la place de la nation en cet homme. Je vais y aller par quelques exemples.

Quand je suis à Londres, c’est avec un réel plaisir que je salue des français que j’y croise par sentiment inavoué d’appartenance. Tout de suite les conversations s’engagent parce qu’on se sent si proches sans pourtant se connaître. Les mêmes français, croisés en France, je ne les aurai sans doute pas salués spontanément. 
Je ne fête le 14 juillet que lorsque je suis à l’étranger. La même fête en France, me laisse indifférent.
Le drapeau français, en France je ne le regarde pas du tout. Et pourtant à l’étranger je prend le temps d’ apprécier ses belles couleurs.

Dans le même registre, je ne me rappelle pas avoir chanté la marseillaise en France, d’ailleurs je n’apprécie pas ses paroles. Mais, quand je suis à l’étranger il m’arrive de façon très volontaire de la chanter mais aussi de l’apprécier l’espace d’un séjour.

Autre exemple, je ne partage pas les positions politiques du président SARKOZY ainsi je ne supporte pas de le regarder ou de l’écouter dans les médias. Cependant, une fois, j’étais dans un pays étranger, je me suis déplacé pour répondre à l’invitation qu’il avait donné aux Français s’y trouvant.

Je peux enchaîner des exemples.

Il ressort un sentiment paradoxal qui se manifeste par mon appartenance et mon attachement à la France quand je suis hors de la métropole et un sentiment d’indifférence lorsque je suis en France. Cette indifférence peut s’expliquer par les regards de ceux qui se disent vrais français, un regard de rejet. Et l’inconscient réagit à ce rejet par une indifférence totale à tout ce qui touche à la France en France.
Le problème dans mon cas viendrait des vrais français étant donné que je suis d’origine étrangère. D’où vient le problème ? 
L’étude de l’histoire la plus reculée de ce pays montre que la France, considérée comme espace géographique n’appartient pas à un groupe particulier. Nous sommes tous immigrés que cela remonte à 1800 ans ou à 6 mois. Ceux qui se disent vrais français sont un groupe d’imposteurs qui nous prennent pour des cons et voudraient nous faire croire que la France est à eux. Et même si ce groupe venait à exister, pour leur mémoire, il avait perdu ce privilège dans la nuit du 4 Août 1789. A compter de cette date, les terres de ce pays relevaient du domaine public. 
 La France à ceci de particulier, très particulier, personne n’est français de sang, mêmes pas les gaulois. Le sang français n’existe pas. La différence vient du fait qu’il y a des gens qui savent d’où ils sont venus et d’autres qui ignorent tout de leur origine. Mais, l’ignorance n’est pas un prétexte pour prétendre être un vrai français. Il s’agit d’une ignorance contre laquelle il faut lutter. Par ailleurs, c’est parmi ces imposteurs qu’on trouve un nombre élevé de racistes tellement qu’ils ont la certitude que ce pays leur appartient.
Ils empêchent les autres de participer à la vie de ce pays ou tout simplement de l’aimer. Ils ignorent l’histoire et la géographie de notre douce France. Ô misérable ! Quel imposteur me définira les limites de la France de 1080 ? Et où était-il lui ou quelqu’un des siens ? 

Toute la question se résume sur l’appartenance et l’attachement à la France. Notre pays dans son innocence ignore tout de nos débats teintés de xénophobie qui se résument à peu près à ceci : Un français non conforme par la couleur de sa peau restera sans autre forme de procès un étranger aux yeux de l’imposteur. Il doit fournir en tous lieux et en tous temps les preuves de sa françalité. Pour y répondre, nos jeunes des banlieues brandissent leurs cartes nationales d’identité. Et, depuis peu, ils chantent aussi la marseillaise qui fera la gloire des enfants de la patrie. Ce qui révolte, c’est qu’une minorité des enfants de la patrie dressent des barrières qui empêchent de croire, de rêver, d’aimer ce pays sans avoir reçu de lui le droit de barricader les autres. Ils ont la certitude que notre douce France est en danger à cause de nous. Ils veulent la nettoyer, la rendre propre, blanche. Pour y arriver, ils trient. Car à leurs entendement, il y a des vrais et des faux français selon les critères que seuls leurs auteurs maîtrisent.

Tout le temps, je suis condamné à justifier ma nationalité comme si cela choquait qu’un étranger deviennent Français. Tu es français depuis quand ? Pourquoi as tu changé de nationalité ? Pourquoi es tu venu en France ? Des questions trop basses et honteuses pour des réponses aussi basses et gênantes.

En 2010, certains ignorent encore que les traités internationaux reconnaissent et garantissent la mobilité des personnes et que chacun a le droit de prendre la nationalité du pays dans lequel il réside s’il le souhaite et s’il remplit les critères.

En France on distingue aisément deux cas : Les uns sont français et les autres sont devenus français. Être français et devenir français ne confère pas plus de droits à l’un et moins de droits à l’autre. Les droits de l’homme et du citoyen garantissent l’égalité en la matière.

Être français, c’est avoir au moins un parent français au moment de sa naissance. Inutile d’en faire la demande. Heureusement d’ailleurs qu’à la naissance l’enfant ignore tout de sa nationalité et de celle de ses parents. Il a juste envie de vivre et de grandir heureux. C’est les autres qui lui diront, tu es français. Et , il répondra sans doute, ça veut dire quoi maman ? Nous sommes français et toi aussi tu es français. Ah bon, et Mamadou et Rachid aussi sont français ? Les parents sans réfléchir répondent : non, c’est des étrangers. C’est le cheminement normal de toutes les balivernes.

Devenir français, c’est en faire la demande soi même à sa majorité ou plusieurs années après son entrée en France. Le processus peut être long : une période de clandestinité et de stratégies ou mécanisme de survie qui ne prendra fin qu’au moment de sa régularisation par les autorités. Devenu résident, il faut au moins cinq ans pour être candidat à la naturalisation. Il s’agit de témoigner de son attachement pour la France. Répondre à plusieurs critères. En somme, une vraie enquête de police. Si vous êtes sans défaut, on vous accorde le droit d’être français. 

Dans cette phase, devenir français confère à l’individu déjà mature et conscient de sa démarche, un sentiment d’appartenance à une communauté, ce que nous appelons identité nationale. Alors que dans le premier cas, être français ne confère aucun devoirs à sa naissance. L’enfant appartient à ses parents . Pour lui, la nation n’existe pas. C’est l’école , si elle y arrive, qui va lui inculquer le sentiment d’appartenance à une communauté en l’occurrence la France. Il faut dire qu’il n’a pas obligation au nom de sa françalité de créer et développer en lui le sentiment de vivre ensemble et d’appartenance à la France.

Au regard de ce qui précède, quel baromètre utiliser pour déterminer le degré d’attachement à la France ? Cela nous aurait permis de déterminer entre les uns, nés français et les autres, devenus français qui sont plus français que les autres. Déjà, tenter de répondre à cette question, c’est faire preuve d’un esprit non évolué. L’identité nationale comprise comme lien qu’un individu a avec la France ne saurait être ni mesurée ni prouvée. Quoi que l’on dise et quoi que l’on fasse. Donner son sang pour son pays n’en est pas la preuve. Ce geste peut aussi être interprété comme signe d’une ignorance certaine ou d’une aliénation qui amène un homme devenu fanatique à défendre une cause inhumaine. Nous connaissons l’histoire des milliers des Nazis qui pour la plupart agissaient en automates, privés de toute faculté de raisonner. Ils donnaient leur sang pour l’Allemagne pensaient-ils. Aujourd’hui, nous sommes assez éclairés et comprenons qu’ils souffraient d’une pathologie pas trop loin de la folie de grandeur. Pour tout dire, ils étaient fous. L’actualité récente nous révèle un autre cas : la xénophobie italienne qui sévit dans le sud de l’Italie. Une véritable chasse à l’homme. Les massacres des travailleurs africains, immigrés en Italie au vu et au su de tout le monde sans la moindre condamnation nationale et internationale. Agissent-ils par amour pour la patrie ou par effet de manipulation de conscience par la mafia ? La manipulation explique le fait que l’homme perd sa qualité d’homme au point de s’abrutir au même rang que certains animaux non encore domestiqués.

Au fait, question qui vaille la peine d’être posée, c’est comment rendre la France acceptable et respectable aux français d’aujourd’hui et de demain d’où qu’ils viennent  ?

Il n’est pas certains que cela soit la préoccupation de nos hommes politiques. Des nombreux étrangers vivants en France depuis des années, qui paient des taxes d’habitation, donc, qui financent les mairies et les communes sont tout simplement privés de droit de choisir leurs élus. On leur refuse le droit de voter, un geste démocratique dans un pays démocratique. On leur refuse ainsi le droit de savoir que fait-on ou que fera-t-on avec leur argent. Trêves de rêverie. Le président de l’assemblée, invité le 12/01/10 à LCI, interrogé sur la question a déclaré : " les français ne sont pas encore mûrs". Je suis choqué. Dites moi, qui n’est pas mûrs ? Qui a peur du vote des étrangers ? Moi, je suis français, et pourtant mon avis n’intéresse pas les hommes politiques. Ils viennent chacun à son tour parler au nom du peuple français. Peuple français, oui, tu es pris en otage toi et la France. Je suis sûr d’une chose, la France est trop précieuse pour la laisser aux mains des politiciens.

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20 réactions à cet article    


  • Polemikvictor Polemikvictor 14 janvier 2010 12:27

    Il ya quelques dizaines d’années quand on achetais un bateau, l’équivalent de la carte grisequi est l’acte de francisation donnais ( je cite de mémoire) « le droit de battre pavillon Français et de se faire reconnaitre comme tel sur toutes les mers du globe » cette formulation me semble etre un bon point de départ pour approcher ce débat.

    Par ailleurs on devrais également parler des valeurs républicaines et de la notion de Citoyen, il ya surement plus à dire sur le sujet.


    • TITI 14 janvier 2010 12:57

      « A VOUS DE JUGER »... ce soir sur FRANCE 2


      • Voltaire Voltaire 14 janvier 2010 16:37

        « La France est blanche »

        Historiquement, c’est largement vrai jusqu’à la colonisation débutée au milieu du 19è siècle, encore que Joséphine de Beauharnais ou Alexandre Dumas démontrent que le metissage, grâce aux antilles, avait commencé bien avant, sans que cela ne pose de problème d’ailleurs. Bien entendu, la colonisation, puis la décolonisation, puis la mondialisation, ont bouleversé tout celà. La France est, « ethniquement », totalement métissée (elle l’était bien sûr avant, mais efectivement entre ethnies majoritairement blanches, si on excepte la venue des Huns et des Sarasins aux 5ème et 8ème siècles).

        « De culture gréco-latine ».

        Même historiquement, c’est plus difficile à défendre : d’influence majoritaire gréco-latine sans doute, mais difficile d’être absolu. Après la domination romaine, qui a effectivement durablement influencé la culture française, les invasions et installation des francs, d’origine germain, ont eu une influence très importante, y compris dans notre droit. Et bien sûr les particularités des différents peuples non soumis à la domination romaine se sont toujours fait sentir (basques, flamands etc...). Donc, même avant les évènements de colonisation/décolonisation/mondialisation, la France avait une « culture » très mélangée, qui est bien sûr devenue totalement métissée, même avant la venue nombreuse d’immigrants d’asie et d’afrique (avec des vagues d’arméniens, de russes, d’espagnols, d’italiens, de polonais, de portugais très importantes au 20ème siècle).

        « De religion chrétienne »... là aussi, je dirais plutôt d’influence chrétienne majoritaire, tellement la religion a été combattue en France depuis la fin du 19ème siècle, puis bien sûr mélangée avec les vagues d’immigration non-chrétiennes.

        En démocratie représentative, le peuple délègue à ses représentants le pouvoir executif et législatif. Le fait que 55% des français, malgré la situation économique, accepte l’idée dun vote des étrangers aux élections locales, suggère qu’en réalité, une majorité de français, même d’origine européenne est confortable avec l’idée de la nationalisation d’immigrés non-européens, et seule une minorité de français (votant largement pour les partis « nationalistes », soit peut-être 20%) apparait comme hostile à cette idée.

        En réalité, la mixité, aussi bien génétique que culturelle, de la France est une chance exceptionnelle, si on se réfère à l’histoire comme à la science. Elle permet un brassage très enrichissant et productif (le succès des Etats-Unis par exemple en est une belle illustration). Mais en situation de tension, l’immigration a toujours été source de tensions, par un mécanisme classique de protection.

        Pour en revenir au texte de l’auteur, celui-ci pointe parfaitement le ridicule de la situation actuelle : alors que la France a bâti sa force et sa richesse sur un mécanisme d’intégration de ses immigrés, elle pratique actuellement une exclusion de ses propres nationaux d’origine étrangère (et pas seulement africaine ; il suffit de constater les tracasseries administratives subies par des français d’origine européenne).

        Mon illustre homonyme soulignait déjà, au 18ème siècle, la stupidité de la France qui excluait ses propres citoyens, alors pour des questions religieuses, se privant d’autant de ressources et richesses considérables, et prenait en exemple l’empire ottoman d’alors, infiniment plus tolérant à cet égard à cette époque pour les différentes religions (l’exemple n’était pas forcément bien choisi en termes d’efficacité politique d’ailleurs), et aussi l’Angleterre, où cohabitait différents courants religieux.

        Enfin, il convient peut-être de rappeler que la notion de patrie française date de la révolution, et donc d’essence assez récente. Tout cela pour suggérer que par ces politiques tatillonnes et frustrantes, on passe à côté de bien des richesses : l’intégration ne peut commencer par la vexation... 


      • samir 14 janvier 2010 17:18

        de culture greco-latine ???

        ah bon les merovingiens c’est du poulet ?

        clovis ? les francs ? ben alors qu’est ce que tu racontes ???

        combien de mots francais trouvent leurs origines dans l’arabe, le tsigane etc...

        et quand la France gagne la COUPE du MONDE en 98 c’etait une france blanche et chretienne qui defilait joyeusmeent dans les rues ?

        la vision que tu donnes de la France est fausse et figée dans un imaginaire passeiste et retrograde : en refusant l’evolution on se meurt


      • JacquesLaMauragne JacquesLaMauragne 17 janvier 2010 15:19

        Heureusement qu’en France on n’applique pas le droit du sang car sinon M. Sarkozy ,Prénom Nicolas, ne serait pas...Français et donc pas Président !

        jf.
        www.lamauragne.blog.lemonde.fr


      • TITI 14 janvier 2010 14:23

        Civilisation Gréco (pensée)-romaine (droit) et de culture Judéo-chrétienne.

        « la France est blanche »...

        Moi j’ai beaucoup plus de respect pour un noir qui s’inscrit dans nos valeurs que pour un « français » de souche blanc qui épouse certaines idéologies...


        • samir 14 janvier 2010 17:40

          c’est bien comme ca on voit ton respect de l’etre humain et a quelle place tu positionnes TES valeurs par rapport a celle des autres


        • Traroth Traroth 14 janvier 2010 18:18

          Ca doit être parce que vous êtes un grand démocrate...


        • zvalief 14 janvier 2010 14:30

          très bon article, mais attendez-vous encore une fois à voir le débat pollué et votre article dénigré par les desouchistes racistes qui croient représenter tous les citoyens français et évidemment se croient également seul détenteur de la vérité.


          • jules simon 14 janvier 2010 14:54

            Merci pour cet article.

            Je crois que ce sont les propos les plus senses que j’ai lu sur le sujet.

            Vivant a l’etranger depuis plusieurs annees, je partage votre sentiment : on se sent beuacoup plus francais a l’etranger qu’en France.


            • jkw 14 janvier 2010 15:48

              « on se sent beuacoup plus francais a l’etranger qu’en France. »

              et cela ne va pas s’améliorer, car dans la France que nous prépare les guignols , très peu de personnes vont s’y retrouver !!!

              ... et si tous les français d’origine étrangère repartaient dans le pays de leurs ancêtres ??? ... avec une prime biensûr !


              • Traroth Traroth 14 janvier 2010 15:58

                Article intéressant, mais qui flirte à plusieurs reprises avec le racisme anti-blanc, désolé d’avoir à le dire :

                « La France à ceci de particulier, très particulier, personne n’est français de sang, mêmes pas les gaulois » : Je ne vois pas ce que ça a de spécifiquement français. Toute la planète n’est peuplée que d’immigrés.

                « La différence vient du fait qu’il y a des gens qui savent d’où ils sont venus et d’autres qui ignorent tout de leur origine » : Vous prétendez que vous connaissez vos origines sur plus de générations que moi ? Prouvez-le !

                « Quel imposteur me définira les limites de la France de 1080 ? Et où était-il lui ou quelqu’un des siens ? » : Et les vôtres ? Savez-vous où étaient vos ancêtres en 1080 ?

                Bref, je ne veux pas agresser l’auteur, dont je comprends la démarche, mais il faut faire attention à ne pas tomber dans les mêmes travers que ceux qu’on dénonce !


                • frédéric lyon 14 janvier 2010 17:00

                  De notre impayable « auteur » : 


                  « Il n’est pas certains que cela soit la préoccupation de nos hommes politiques. Des nombreux étrangers vivants en France depuis des années, qui paient des taxes d’habitation, donc, qui financent les mairies et les communes sont tout simplement privés de droit de choisir leurs élus ».

                  Doit-on rappeler ici qu’en France le suffrage n’est pas censitaire, mais universel ? 

                  Par conséquent il ne suffit pas de payer des impôts sur un territoire pour acquérir le droit de vote. Encore faut-il être un citoyen. La citoyenneté et le droit de vote sont indissolublement liés.

                  On a accordé le droit de vote (et de candidature) aux ressortisants de la Communauté Européenne, car il y a réciprocité et il y a aussi une volonté clairement affichée de bâtir avec ces pays une union politique de type fédéral.

                  Comme il n’ existe aucune volonté de ce genre vis à vis d’autres pays extérieurs à cette communauté, il n’y a donc aucune raison d’accorder le droit de vote à leurs ressortissants, ni de demander une réciprocité à leurs pays d’origine. 

                  De plus, toutes ces questions qui touchent aux droits associés à la souveraineté et à la citoyenneté devraient être soumises à référendum, car tous ces droits sont inscrits dans la Constitution.

                  Comme on a consulté les français lors des modifications des traités européens, qui ont eu une implication sur la souveraineté de la France et des citoyens, il semblerait normal que la même procédure soit suivie pour procéder au modifications constitutionnelles qu’impliquerait le droit de vote aux étrangers.

                  Il est fort probable que ces modifications seraient rejetée à une large majorité. 

                  Par conséquent Madame Aubry sait qu’elle fait une promesse qui ne mange pas de pain, mais qui a le mérite de rappeler que la position du Parti Socialiste sur l’immigration est entièrement dictée par des considérations électoralistes. 

                  Ce Parti étant essentiellement à la recherche de nouveaux électeurs. 

                  • Traroth Traroth 14 janvier 2010 18:21

                    Je ne vois toujours pas ce que la réciprocité vient faire là-dedans. Pour rappel, les citoyens des pays non-démocratiques sont les premières victimes de cet absence de démocratie. Je ne vois pas pourquoi ils devraient supporter les conséquences de cette situation même quand ils vivent en France !


                  • la fee viviane 14 janvier 2010 17:10

                    Hélas, trois fois hélas, nous sommes sur un sol, cet hexagone presque parfait en géométrie, qui est aussi parfait dans ses détails géographique, tous les paysages, toutes les roches, mêmes les mineraux les plus précieux se trouvent ici. Nous avons un climat, qui, même si il va se dégrader, est temperé, bref, il fait bon vivre en France. J’y suis née, hasard de l’histoire de la vie de mes parents, fuyant l’Italie mussolinienne des années 30, eux n’étaient pas français et n’avaient pas demandé la nationalité, mais en 39, lordque mon père est arrivé dans la marine, il a eu droit à la nationalité française pour défencre cette terre d’accueil ménacée par son propre pays d’origine. L’histoire est complexe, elle ne se rejout pas. le passé est le passé et le gens d’extrème droite, peu nombreux au parti, et facilement trompés par Sarkozy en 2007, sont souvent des nostalgiques du passé, agés, ou très jeunes, mais élévés dans la peur de l’autre, quel qu’il soit. ce débat sur la notion inexistante de l’identité nationale (cherchez dans un dico ou ailleurs) est nul et non avenu. Tout cela pour çà allons nous dire devant les urnes des régionales !! Ce jour là, il faudra bien reflechir mes amis et ne pas se tromper de sens. Nous sommes déjà tombés bien bas en croyant mr Sarkozy et j’allais dire ses sbires, mais même ces gens là semblent avoir été trompés, c’est dire....


                    • xray 14 janvier 2010 20:14


                      L’identité nationale 
                      (Le débat) 

                      Politiques, Syndicalistes, Associatifs,  Patrons,  « Intellectuels »,  etc. 
                      Encore un débat qui va réunir que des serviteurs du capital de la Dette publique. (Beaucoup de gens grassement financés avec du bon argent publique.) 

                      Naturellement, les mesures qui en résulteront bénéficieront à ce même capital.  C’est évident. 

                      On nous expliquera encore que tous ces asservis au fric, qui s’autorisent à parler au nom du plus grand nombre, étaient d’accord. Bien évidemment. 


                      Ce faux débat est une énième provocation. 
                      Naturellement, n’auront droit de participer au débat que les discours autorisés.  Le capital de la Dette publique gagne à pourrir la vie du plus grand nombre. 

                      L’identité nationale (le débat) 
                      http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/21/l-identite-nationale.html 


                      De quoi se plaint-on ? 
                      Tout va bien ! 
                      http://mondehypocrite.midiblogs.com/media/02/00/1193171025.wmv 



                      • Christian Delarue Christian Delarue 14 janvier 2010 23:06

                        L’islam intégriste produit une cristallisation nationale identitaire.

                        Au préalable quelques remarques qui motivent mon propos en titre avant de l’argumenter. La conviction de base : Les français sollicités n’ont rien à reprocher aux musulmans français ordinaires. Néanmoins le FN surfe sur une l’ambiguïté du discours ambiant et sur des confusions entretenues par les idéologues identitaires. Toute entreprise de clarification même brève brise son audience. Il serait préfrable que ce soit un courant nationaliste de gauche - par exemple les chevènementistes - qui « récupèrent » politiquement cette crispation identitaire. Ceci dit sans appartenance à ce courant politique mais par simple souci de souligner une vérité : un certain nationalisme est compatible avec ce qui forme le corpus idéologique de la gauche. Les « nouveaux identitaires » dont je parle ont aussi des revendications sociales « de gauche » en vue d’améliorer leur conditions de travail et de vie. Dernier point avant d’entrer dans le vif du sujet, le terme intégriste est à prendre avec des réserves mais il est en France massivement employé. Il semble possible d’en faire un usage pédagogique.

                        *******

                        Le pays n’était pas nationaliste. L’apologie d’une France éternelle, bleu blanc rouge n’était plus guère portée quelque soit d’ailleurs la couche sociale. Du bas de la société française jusqu’au plus riche le coq français gonflé d’orgueil ne faisait plus recette. Les valeurs et les identités étaient investies ailleurs dans le travail, dans le sport, dans les loisirs. On a même théorisé " la crise des identités " et la montée des appartenances multiples.

                        Il faut bien avouer que cela plaise ou non que des déplacements se sont opérés. Cela a commencé à mon sens avec la mise en place de la commission Stasi l’été 2003. Ce n’est qu’après que l’on peut parler de processus de reconstruction identitaire nationale sur une base laïque. Pour parler de cristallisation identitaire il faut un processus relativement durable et soutenu avec un élément fondateur fort. Le débat sur les signes religieux discrets ou ostensibles a duré plusieurs mois. Internet a beaucoup participé à la diffusion des débats sur la question du voile islamique et de la kippa juive. La loi du 15 mars 2004 a renforcé les positionnements pris par les uns et les autres.

                        * Des associations de la société civile et le maelstrôm des mots du combat.

                        Plusieurs associations et partis de droite comme de gauche ont largement participé à la reproduction des débats sur un mode de plus en plus dur. Même les syndicats ont connu un clivage important. Plusieurs auteurs se sont penchés sur cette période. Ce point est un très bref rappel. Notons que des institutions publiques, telle la HALDE, (1) sont venues appuyer le processus.

                        Le MRAP (2) a une responsabilité indéniable dans ce débat puisqu’il fut l’organisation qui, après avoir fait « plancher » des intellectuels sur la question à l’automne 2003 a porté la notion d’islamophobie dans les débats mais aussi devant les tribunaux. Cette notion a soulevé et continue de soulever de nombreux questionnements tant dans le MRAP qu’ailleurs. De son côté l’UFAL (3) s’est engagé dans une longue lutte en défense et promotion de la laïcité et de la République. En réaction, il y eu la création du Mouvement des Indigènes de la République (4) qui a pour actif principal l’émergence du concept de postcolonialité (5) et d’autres moins scientifiques et plus polémiques par la suite.

                        Le MRAP applique la législation française qui a étendu les motifs de discrimination condamnables et défend en conséquence l’idée que « le racisme n’est pas une opinion » mais un délit. Position qui reconnaît le principe de la libre expression qui comprend aussi le droit du blasphème mais qui a comme exception la sanction des propos racistes. En l’état du droit et des débats, il est désormais entendu que la racisation de l’autre ne se fait pas sur la vielle base biologique. Il suffit de globaliser l’autre, de l’appréhender comme groupe indistinct et de façon négative pour tomber dans le racisme condamnable. C’est ce qu’ a fait dernièrement Mme Morano en " essentialisant " le jeune musulman type.

                        * Le voile intégral comme point de départ réel de la cristallisation identitaire.

                        La cristallisation identitaire a pris un sens national-républicain avec l’arrivée du voile intégral sur la scène nationale. Tout le reste n’est que longue préparation. En ce sens c’est la décision du Conseil d’Etat du 28 juin 2008 (affaire Faiza M) qui a relancé le débat du voile islamique mais avec « trop c’est trop » construisant alors un sentiment d’un « nous » et « eux ». Ce « nous » national n’a rien à voir avec l’Etat-nation. Il diffère aussi de la formule des identitaires en référence à une « France de 1500 ans ». Cela est apparu patent dans certains débats .

                        Cette cristallisation s’est réalisée fin 2009. En ce sens, elle a été construite puisque c’est en 2009 que s’installe la commission Guérin sur le port de la burqa en France, sorte d’alter égo de la commission Stasi . C’est surtout fin 2009 que fut lancé le " grand débat " sur l’identité nationale d’Eric Besson ; débat couplé avec l’affaire suisse des minarets. Il y a une conjonction d’événements fortuits et d’événements voulus qui ont participé a souder un sentiment national, une identité française puisée plus dans un mixte de laïcité ambiguë et de féminisme sélectif que dans la subculture chrétienne.

                        * Que faire pour éviter le nationalisme brun ?

                        Il semble bien qu’il faille raison gardée. Tous les musulmans ne sont pas visés par cette cristallisation identitaire. Sous le « nous » national-républicain il semble – ce sera à confirmer – que ce ne soit pas une musulmanophobie indistincte mais bien un refus de l’islam intégriste qui soit rejeté. Tout comme de nombreux français rejettent le christianisme intégriste. Le « eux » trop différent, est plus qu’une différence qui interpelle comme toute différence mais qui néanmoisn est jugée acceptable, intégrable dans la diversité de la société . Ici le « eux » signifie différence radicale et inacceptable mais ce rejet ne vaut pas pour tous les musulmans mais uniquement pour la petite minorité qui fait une « interprétation radicale » de la religion (6). Mon propos vise donc à souligner qu’il faut bien mesurer « l’avantage de l’inconvénient » de tout ce processus périlleux. Auparavant la critique acerbe portait contre les musulmanes voilées mais pas les autres, plus intégrées, moins portées sur un affichage ostensible de la religion. Désormais, avec l’apparition du débat sur la burqa et le niqab la critique porte sur les musulmans extrémistes. Les musulmans ordinaires sont donc des nationaux comme les autres. C’est évidemment mieux que de vouer à l’enfer tous les musulmans de France.

                        Si cette hypothèse est prochainement avérée théoriquement et surtout confortée par la pratique alors c’est le prisme du « Choc des civilisations » de Bush-Huttington qui perd ici en crédibilité. Ce qui signifie qu’au plan international la solidarité avec le sud notamment avec sa composante islamique puisse se faire - en refus de la domination des peuples du sud sur plusieurs plans - sans que cela constitue une quelconque approbation des pratiques répressives des musulmans radicaux. Mais il y a une ombre au tableau . Tous les problèmes ici et maintenant ne sont pas résolus. En effet, la création du Ministère de l’immigration et de l’identité nationale avec sa politique honteuse du chiffre mène à une dangereuse xénophobie. C’est un fait avéré, souligné par plusieurs auteurs. D’ou la revendication déterminante pour l’avenir de suppression de ce ministère (7).

                        Christian Delarue

                        Droit du sang ou les identitaires plus loin que Sarkozy

                        http://www.attac.org/fr/blogs/delarue-christian/7-01-2010/droit-du-sang-ou-les-identitaires-plus-loin-que-sarkozy

                        1) HALDE, Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations pour l’Egalité des chances créée il y a cinq ans le 31 décembre 2004

                        2) MRAP, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples né en 1949 et dont la présidence collègiale actuelle est assurée par Bernadette HETIER, Rene LE MIGNOT et Mouloud AOUNIT

                        3) UFAL, union des familles laïques qui n’est pas comme Riposte laïque sur une orientation exclusivement laique. Cette association altermondialiste déploie en France la thématique républicaine

                        4) Il sont à l’origine d’un appel en janvier 2005 qui a provoqué de nombreux débats. Pour connaitre la scission de ce mouvement et sa transformation en PIR :

                        5) Parmi d’autres, un ouvrage d’historiens autour de Pascal Blanchard et Nicolas Bancel a retenu l’attention et a permis d’asseoir et de valider le concept qui auparavant avec Franz Fanon et Albert Memmi avait une autre réalité. Il en va différemment de " souchien " (au sens de français de souche) qui est de toute autre nature.

                        6) La laïcité n’a pas à se mêler de définir la religion . On peut créer une association pour tout type de croyance y compris celle qui semble les plus farfelue. La chose est entendue et doit d’ailleurs être défendue. Pour autant, certaines pratiques sectaires à base religieuse ou non, intéressent l’ordre public République, notamment la question de l’enfermement des femmes. La France et le relativisme culturel devrait défende la liberté de s’habiller ou non comme on veut, ce qui n’est pas le cas puisque le nudisme est interdit. Par exception, il est possible de poser des règles d’ordre public contre les entreprises de pouvoir . Dans ce cadre imposer le visage découvert dans certains lieux ou certaines circonstance est parfaitement concevable à titre d’exception.

                        7) Un appel est en ligne sous le titre : Nous exigeons la suppression du ministère de l’Identité nationale et de l’Immigration http://www.pourlasuppressionduministeredelidentitenationale.org/


                        • Brice MATINGOUT 16 janvier 2010 23:06

                          La France est blanche et de culture gréco-latine, c’est tout. 

                          Je suis obligé de répondre à un commentaire dans lequel l’auteur cite une phrase du G. De Gaule. Il est indispensable d’avoir des connaissances en Histoire et en Géographie pour mieux avancer dans ce débat sur l’identité nationale. L’histoire nous apprend que le même G. de Gaule déclarait que « l’algérie est française » et pourtant, elle n’était ni blanche ni de culture gréco-latine. La Géographie nous apprend que la France ce n’est pas que la métropole, elle comprend aussi la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion etc, Ces territoires ne sont ni blanches ni gréco-latines. Ne vous en déplaise, j’en suis fort aise. Je constate, et c’est malheureux, ils sont nombreux ceux qui confondent la France à la France métropolitaine. Apprendre l’histoire et la Géographie de la France, ce n’est pas une perte de temps bien au contraire. Vous verrez les choses clairement et avancerez dans ce débat aisement. 


                          • JacquesLaMauragne JacquesLaMauragne 19 janvier 2010 09:36

                            @ Brice Maringout

                            Vous écrivez à juste titre :

                            "Apprendre l’histoire et la Géographie de la France, ce n’est pas une perte de temps bien au contraire. Vous verrez les choses clairement et avancerez dans ce débat aisement. « 

                            Seulement voilà, »ils" décident de supprimer l’Histoire-Géographie dans les classes terminales scientifiques...

                            CQFD !

                            jf.
                            www.lamauragne.blog.lemonde.fr


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