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Accueil du site > Tribune Libre > L’indépendance du Kosovo pire que les Accords de Munich (...)

L’indépendance du Kosovo pire que les Accords de Munich ?

Le 17 février dernier la province serbe du Kosovo a unilatéralement déclaré son indépendance sous les encouragements d’un certain nombre de pays de l’Union européenne menés par les Etats-Unis, qui se sont empressés de reconnaître cette République autoproclamée, ce qui représente une violation flagrante de certains des principes fondamentaux du système de relations internationales modernes, en l’occurrence la souveraineté des Etats et la préservation de leur intégrité territoriale.

Tout empêtrés qu’ils sont dans les soucis causés par la chute de leur fameux pouvoir d’achat et toutes sortes d’atteintes à leur mode de vie, les Français ne semblent pas manifester beaucoup d’intérêt pour l’évolution du monde au-delà des frontières de l’Hexagone et, a fortiori, de l’Union européenne, ce qui, pourtant, leur permettrait de comprendre certaines des causes à la base de leurs soucis. Outre le phénomène de globalisation, qui va manifestement de pair avec d’inévitables tendances hégémoniques américaines, ces dernières se manifestant au travers des guerres en cours et celles qui ne manqueront pas de venir, il est un développement majeur en termes de relations internationales prenant corps aux portes même de l’Union européenne et semblant passer relativement inaperçu. Je veux parler de la sécession du Kosovo, une province que les Serbes considèrent comme le berceau de leur civilisation et où se trouvent nombre de leurs monastères parmi les plus anciens et les plus significatifs de leur histoire. Ce détachement forcé d’une partie de leur territoire fut orchestré par les Etats-Unis et les poids lourds de l’Union, à savoir la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie. Depuis lors, la Serbie s’égosille pour crier au loup et, bien que nombre de pays, dont la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Brésil, le Mexique, l’Afrique du Sud, pour n’en citer que quelques-uns, s’accordent à reconnaître que le droit est de son côté, seule la Russie semble prête à venir à son secours et se battre pour préserver le droit international.

Cet événement, apparemment estimé anodin à en juger par l’absence de débat qui semble l’entourer en France, est pourtant loin d’être innocent et porte en lui les germes de deux évolutions possibles des relations internationales, à savoir, soit une révision profonde de la pratique en vigueur selon laquelle le droit des Etats prévaut sur celui des peuples, ce qui revient à dire que les peuples auront dorénavant la priorité, soit une nouvelle affirmation du retour en force de la loi du plus fort sur la scène internationale, les Etats-Unis en étant les promoteurs principaux et, jusqu’à présent quasi exclusifs, si l’on fait abstraction d’autres pays ayant tendance à leur emboîter le pas quasi systématiquement telle la Grande-Bretagne. Quoi qu’il en soit, l’une et l’autre variante engendreront un bouleversement profond de la géographie des Etats telle que nous la connaissons, soit de manière relativement pacifique et consensuelle à l’aune du degré d’acceptation du nouveau principe dominant de la primauté des peuples, ou de façon brutale, comme dans le cas du Kosovo. Si les relations internationales tendent à se développer selon le premier scénario, celles-ci pourront continuer à évoluer au sein du système des Nations unies, dont la Charte reconnaît tout autant le droit des Etats que celui des peuples, mais, si, par contre, elles empruntent le deuxième chemin, elles déborderont du cadre réglementé de l’ONU sans pour autant répondre à une doctrine concertée, ce qui laisse la porte ouverte aux abus de toutes sortes tels que peut les imaginer le plus fort, ce qu’un système comme celui des Nations unies s’efforce précisément d’éviter ou, à défaut, de contenir.

La nouveauté que représente l’indépendance unilatérale du Kosovo et la reconnaissance de cette dernière, certes par seulement 26 pays sur les 192 que comptent les Nations unies à ce jour, ne réside pas dans le fait que certains pays aient délibérément contourné le système, soit en ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, l’instance suprême de l’organisation internationale, tel qu’Israël l’a fait un nombre incalculable de fois, soit en ignorant tout simplement ce même Conseil, comme ce fut le cas en 1999 quand l’Otan bombarda la République fédérale de Yougoslavie sans répit pendant 78 jours dans le cadre d’une campagne justifiée par de soi-disant considérations humanitaires et encore, quatre ans plus tard, quand les Etats-Unis envahirent l’Irak afin d’y détruire de supposées armes de destruction massive. Elle consiste en la violation pure et simple de l’un des fondements du système de relations internationales accouché dans la douleur de deux guerres mondiales, et qui permit de créer la plus longue période de paix jamais vécue dans l’histoire. En orchestrant la sécession de la province serbe du Kosovo, les Etats-Unis et certains de leurs plus proches alliés, dont la France malheureusement, ont tout simplement piétiné les sacro-saints principes de la souveraineté des Etats et de la préservation de leur intégrité territoriale, la fameuse inviolabilité de leurs frontières, et ainsi fait fi de la Charte des Nations unies, de l’acte final de la Conférence sur la sécurité et coopération en Europe d’Helsinki et, dans le cas qui nous concerne, de la Résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui reconnaît explicitement la souveraineté de l’ex-Yougoslavie, soit de la Serbie aujourd’hui, sur le Kosovo.

En résumé et en clair : Un groupe, oserai-je dire une bande, de pays démocratiques, se targuant d’être les champions des valeurs de la civilisation moderne, comme celle de l’Etat de droit par exemple, ont délibérément ignoré le droit international et détaché de force une partie du territoire d’un pays démocratique, de surcroît membre fondateur de l’ONU et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) comme eux, afin de créer un nouvel Etat aux origines et à la viabilité plus que douteuses. La dernière fois qu’une telle chose s’est produite, ce fut en 1938 quand le ministre des Affaires étrangères français Daladier et son homologue britannique Chamberlain signèrent les Accords de Munich avec Hitler et Mussolini, obligeant ainsi la Tchécoslovaquie à céder le territoire des Sudètes, majoritairement peuplé d’Allemands, à l’Allemagne nazie. Cela fut présenté à l’époque comme le prix à payer afin de préserver la paix. Aujourd’hui, ceux qui forcent l’indépendance du Kosovo contre la volonté de la Serbie et de nombreux autres pays et vont ainsi délibérément à l’encontre du droit et de la pratique internationale, évoquent aussi la nécessité de préserver la paix dans les Balkans et, par extension, en Europe. Nous savons tous où cette logique de peur nous conduisit la première fois et, sachant quels invraisemblables défis le fier peuple serbe a déjà surmonté dans le passé, leur résistance à cette nouvelle injustice s’avérera vraisemblablement farouche. Les Balkans se sont souvent trouvés à la croisée des chemins dans les conflits entre grandes puissances et, une fois encore, c’est ici que se joue la destinée des relations internationales.

Les raisons invoquées par cette poignée d’Etats prétendant agir au nom de ladite communauté internationale sont aussi multiples que farfelues pour la plupart, ce qui est caractéristique de ceux qui, n’ayant pas la conscience tranquille, éprouvent le besoin de se justifier. Il a ainsi été souvent fait mention du fait que le statu quo du Kosovo était intenable et que les Albanais, à bout de patience du fait de la non-concrétisation de la promesse d’indépendance donnée avant que l’Otan ne bombarde l’ex-Yougoslavie, étaient susceptibles de laisser exploser leur colère à tout moment et, à la différence du pogrom contre les Serbes de 2004, quand ils détruisirent 900 de leurs foyers et 150 de leurs églises et monastères, ce sont l’ONU et la KFOR, les forces de l’Otan sur place, qui auraient pu leur faire office d’exutoire. Un autre argument consistait à dire que le Kosovo constituait la dernière pièce du puzzle yougoslave, ce qui laisserait entendre qu’ils ont résolu les autres foyers du conflit ayant embrasé l’ex-Yougoslavie de façon juste et durable. On a aussi souvent eu le loisir d’entendre nos champions de moralité arguer que la Serbie avait perdu son droit moral, une variété ne figurant dans aucun manuel de droit international, sur le Kosovo, et que, pour en finir, le Kosovo est un cas unique ne pouvant être répété, donc ne pouvant servir de précédent pour d’autres conflits similaires. Cette raison, répétée à l’envi tout comme la méthode Coué, se veut être leur meilleur argument sur le fait qu’octroyer l’indépendance à la province serbe ne représente pas une violation du droit international. Elle nous amène donc à penser que ce n’est pas la volonté de voir les peuples désormais primer sur les Etats qui motiva nos apprentis démiurges. Si cela était le cas, ils ne s’opposeraient pas à ce que les Serbes de Bosnie proclament leur propre indépendance, de même que les Albanais en Macédoine et, pourquoi pas, les Basques, Catalans, Corses, Bretons ou Ecossais, pour ne mentionner que quelques candidats potentiels à l’affranchissement en Europe. A ce jour je n’ai toujours pas réussi à définir ce qui fait des Albanais du Kosovo un peuple à part ayant droit à un tel traitement de faveur et, imaginant mal qui pourra convaincre les autres peuples intéressés d’un tel exceptionnalisme, je suis curieux de connaître les arguments qu’ils useront pour dénier aux Ossètes et autres Abkhazes, pour ne citer que les premiers à se prévaloir du précédent du Kosovo, la reconnaissance de l’indépendance qu’ils ont proclamée il y a pourtant plus d’une quinzaine d’années déjà.

Ayant donc écarté l’hypothèse que l’expérience kosovare représente une évolution positive des relations internationales, étant donné qu’elle n’est basée ni sur un élément reconnu du droit international ni sur une nouvelle doctrine visant à dépasser les limites actuelles du système onusien et acceptée comme telle par au moins une solide majorité de ses membres, force est de constater que l’on a affaire à un facteur régressif. Il s’agit du retour pur et simple de la loi du plus fort sur la scène internationale, son corollaire étant l’usage de la force, la guerre, non plus comme la résultante de l’épuisement des autres moyens, dont diplomatiques, mais comme un moyen, voire le moyen, à part entière. Cela fait certes quelques années que les membres de l’ONU se déchirent sur la façon de réformer cette institution, qui fut taillée aux mesures du monde de l’après-guerre qui comptait alors quatre à cinq fois moins de pays qu’aujourd’hui. Outre le fait que les cinq membres du Conseil de sécurité répugnent à partager le pouvoir que leur confère le droit de veto, la superpuissance américaine se sent gênée aux entournures et les puissances émergentes dudit tiers-monde réclament une représentation digne de leur poids sur la scène internationale. Suivant l’exemple des Etats-Unis, qui semble avoir opté pour la solution de la fuite en avant, l’Union européenne affirme aussi la volonté de s’affranchir du carcan onusien et paraît voir en la province serbe un laboratoire dans lequel elle espère trouver la formule de sa politique extérieure commune, son alchimiste en chef, Javier Solana, étant celui qui a lâché les avions de l’Otan, dont il était alors le secrétaire général, sur l’ex-Yougoslavie il y a huit ans. La contagion ne s’arrêtera pas là cependant et les Russes, conscients de la mauvaise tournure que prennent les choses, s’efforcent de défendre le droit international, un comble pour ceux que l’on accuse de violer toutes sortes de droits individuels, pour ne pas dire individualistes, tout en avertissant qu’ils se préparent aussi à pouvoir jouer selon les nouvelles règles si celles-ci finissent par s’imposer. La boîte de Pandore s’est ouverte et la suite de l’histoire est connue. Les caïds commenceront par calotter les plus faibles dans leur entourage et finiront par se prendre les uns les autres à la gorge dans un jeu classique d’alliances croisées.

Qu’en résultera-t-il du Kosovo dans toute cette histoire ? Il y a fort à parier que dans les quelques années à venir il continuera à se situer quelque part entre la Bande de Gaza et Taiwan, tout en demeurant probablement plus proche du premier que du second, et ce en fonction de son degré d’acceptation sur la scène internationale. Il sera passé d’un statu quo à un autre, étant donné qu’il semble difficile de le voir pleinement intégrer le concert des nations du fait de l’encombrant précédent qu’il représente et des émules qu’il n’aura pas manqué de susciter. Ballotté et chahuté dans les querelles des grands dans une atmosphère de plus en plus délétère, il risque fort d’être un jour laissé à son sort et, dans la confusion générale qui ne manquera pas de résulter de la foire d’empoigne à venir, certains auront peut-être alors l’occasion de se rappeler à son bon souvenir.

En guise de mot de la fin je ferai seulement part de mon amer constat que ce sont les pays soi-disant les plus avancés et civilisés qui réintroduisent le primitivisme sur la scène internationale, ce qui ne manque pas de rappeler des mesures similaires ayant marqué la décadence de brillantes civilisations nous ayant précédés. Cela ne manquera pas d’affecter le désormais sacro-saint pouvoir d’achat, qui risque fort, à plus ou moins longue échéance, de laisser la place à des préoccupations autrement plus pressantes si nous continuons à glisser sur cette pente. Alors, je vous le demande : l’indépendance du Kosovo est-elle pire que les Accords de Munich ? Je vous laisse, à vous lecteurs, le soin d’en juger. L’Histoire, elle, ne manquera certes pas de le faire.


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69 réactions à cet article    


  • Lambert85 Lambert85 10 mars 2008 10:40

    Bah ! C’est l’Etat Yougoslave qui s’est démantelé (avec l’appui de l’Allemagne !) , le Kosovo y jouissait d’une autonomie certaine avant que ce fasciste de Milosevic la supprime. Les serbes de la Krajina et de Bosnie ont aussi montré l’exemple en 1991 en proclamant unilatéralement leur indépendance. Les serbes en paient le prix aujourd’hui. Je ne vais pas pleurer sur leur sort. Moi je n’oublie pas Vukovar, Sarajevo et Srebrenica... Le Kosovo n’a aucun intérêt !


    • ronchonaire 10 mars 2008 10:50

      J’ai personnellement passé un an au Kosovo (j’y étais encore l’année dernière.) La situation me semble beaucoup plus complexe que la description que vous en faites.

      L’argument selon lequel le statu quo était intenable pour les kosovars (albanais mais également serbes) est loin d’être du flan : imaginez la France vivre pendant 10 ans sous protectorat de l’ONU, sans passeports pour ses citoyens, sans nationalité, sans possibilité de développer des échanges commerciaux avec le reste du monde. Je ne souhaite à personne de vivre dans de telles conditions, a fortiori pendant 10 ans.

      L’argument du soi-disant "prédédent" créé par le Kosovo est quant à lui complètement fallacieux. Les régions que vous citez (Corse, Bretagne, etc.) n’ont connu ni protectorat de l’ONU, ni nationaliste belliqueux comparable à Milosevic.

      Et quand bien même cet argument serait recevable, il convient de se demander s’il pose vraiment problème. Vous en référez au droit international ; or il me semble qu’un des principes fondamentaux de ce droit est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce droit peut, dans de nombreux cas, s’exprimer sans recourir à la force ou à une déclaration unilatérale d’indépendance mettant tout le monde devant le fait accompli. C’était impossible dans le cas du Kosovo.

      Par ailleurs, n’oublions pas que cette indépendance ne s’est pas décidée du jour au lendemain. Les deux parties ont passé 10 ans à négocier et tous ceux qui ont été impliqués dans ces négociations (y compris les russes) vous diront qu’ils auraient pu passer 10 années supplémentaires sans pour autant trouver un accord. Le Kosovo n’allait pas non plus rester sous protection de l’ONU indéfiniment.

      Deux remarques pour finir ; premièrement, il convient désormais pour la communauté internationale de ne pas humilier la Serbie plus qu’elle ne l’est déjà. Ce pays a déjà payé très cher les erreurs de Milosevic, il est maintenant temps de tourner la page. On peut d’ailleurs regretter qu’aucune "compensation" n’ait été accordée à la Serbie suite à l’indépendance du Kosovo. Deuxièmement, l’avenir de la Serbie et des Balkans me semble tout tracé car cette région a vocation à réintégrer la région à laquelle elle a toujours appartenu : l’Europe.


      • Internaute Internaute 10 mars 2008 12:44

        Vous ne faites que confirmer que c’est l’UE et l’OTAN qui sont à la source de ces problèmes.


      • ronchonaire 10 mars 2008 14:15

        Milosevic avait mis la Yougoslavie à feu et à sang bien avant que l’OTAN puis l’UE n’interviennent. Il leur est d’ailleurs reproché de ne pas être intervenus en Bosnie, tout en étant intervenus au Kosovo alors que les "méthodes" employées par l’armée serbe étaient les mêmes. Quand les occidentaux n’interviennent pas, ils sont accusés d’être des lâches et quand ils interviennent, d’être des impérialistes ; il faudrait savoir !

        Cela n’enlève rien au fait que le protectorat de l’ONU, initialement censé être temporaire et transitoire, a échoué. Il était nécessaire de le reconnaître et de passer à autre chose ; persister dans l’erreur n’aurait fait qu’aggraver la situation.


      • Cascabel Cascabel 10 mars 2008 19:41

        @ Ronchonaire

        Milosevic a bon dos.

        Petit rappel : le président yougoslave a été séquestré par les globalistes puis empoisonné dans une de leurs geôles comme au bon vieux temps des guerres antiques.

        Malheur aux vaincus !

         


      • Forest Ent Forest Ent 10 mars 2008 10:53

        Il est vrai que cet événement n’augure rien de bon.

        Par contre, le rappel historique fait dans l’article est faux. Ce n’est de loin pas la première fois depuis 50 ans qu’une province fait sécession d’un pays et est ensuite reconnue comme pays en tant que tel. Ex Pakistan / Bangla-Desh ?

        Quand au "droit international", qui a dit qu’il existait ?


        • Internaute Internaute 10 mars 2008 12:47

          L’exemple est fallacieux. Entre le Pakistan et le BengLaDèche il y a un pays, juste un petit pays que vous semblez ignorer, l’Inde avec ses 800 millions d’habitants à l’époque. Le Pakistan occidental n’avait pas les moyens de gouverner la partie orientale beaucoup trop éloignée.

          C’est comme si Saint Pierre et Miquelon déclarait l’indépendance.


        • Forest Ent Forest Ent 10 mars 2008 14:45

          Cela correspond quand même à la définition de cet article : le Pakistan refusait l’indépendance.

          Sinon, on pourrait peut-être citer l’Erythrée et le Timor ?

          Et pour rester sur l’ex-Yougoslavie, je ne vois pas bien la différence de forme entre la reconnaissance de la Slovénie et du Kosovo.


        • Ornithorynque Ornithorynque 10 mars 2008 10:55

          @ l’auteur

           

          Merci de cette excellente mise au point détaillée et non moralisante.

           

          @ lambert

          que savez vous des balkans que les medias ne vous aient soufflé : "je ne vais pas pleurer..." vous situez le débat sur un niveau différent de celui de l’article. Ce n’est pas sur les serbes que vous devriez pleurer, mais sur vous même, comme nous aurions pu pleurer sur nous même, en disant, en 38, je ne vais pas pleurer pour quelques malheureux tchèques qui l’ont bien cherché !

          kouchner fait un superbe daladier...


          • caramico 10 mars 2008 11:10

            Une majorité de Kosovars étaient pour l’indépendance, je n’imagine pas une seconde la même chose en Bretagne où au Pays Basque.

            Et quand bien même, en Europe, que la Catalogne, ou l’Ecosse se sépare d’une entité avec laquelle ils ont peu en commun, où que la Belgique se coupe en deux, tous ces "petits bouts" rassemblés forment un tout qui se développe et qui est l’Europe.


            • mariner valley mariner valley 10 mars 2008 12:06

              Ouep,

              C’est facile de declarer son independance tant que l’on continue a recevoir les sous pour vivre.

              La vrai independance c’est quand on peut subvenir seul a ses besoins a commence par les finances. Sinon ca s’appele de la dependance ou de la tutelle.

              Je ne suis pas sur que le Kosovo survive longtemps sans les aides qui lui seront attribuees en grande partie par l’Europe.

              Pour les basques, les bretons, les corses et autres meme combat ils veulent l’autonomie politique tout en continuant a jouir des sous que lui fournirait le cas echeant la France. Ben je dit non dans ce cas.

              Donc quand on veut etre independant on s’en donne les moyens avant.....

               


            • Emile Red Emile Red 10 mars 2008 14:10

              Le Pays Basque est une région largement auto-suffisante, il faudrait plutôt se demander ce que deviendrait l’Espagne sans.


            • mariner valley mariner valley 10 mars 2008 14:27

              Oui certainement ca doit pour ca qu’une majorite est contre l’independance et une minorite pour l’autonomie.

              Comme d’habitude le droit des minorites (qui est legitime certes ) mais ne doit toujours prevaloir sur la majorite, c’est ca hein ??? me suis pas trompe ????


            • mariner valley mariner valley 10 mars 2008 14:44

              D’autant que le pays basque espagnol beneficie deja d’une large autonomie dans pas mal de domaines, dont le politique, l’economie et l’education.

              Pourtant c’est bizzare la majorite de la population veut rester espagnole pourquoi ????? 


            • Emile Red Emile Red 11 mars 2008 09:58

              Je ne parle pas d’autonomie ou d’indépendance du pays basque mais de son auto-suffisance s’il réclamait son indépendance.

              Le pays basque espagnol est le nerf industriel de l’Espagne, un des plus importants domaine portuaire, la plus forte région de pèche et un des atouts maître du tourisme, en France il est une des rares régions agricoles bénéficiant de peu d’aide Européenne, a une forte production industrielle (aéronautique, électronique), et possède aussi de très nombreux atouts touristiques.

              Savoir si les basques veulent ou pas l’indépendance n’est pas le problème que tu soulevais, mais bien les capacités d’une région à s’auto financer.


            • ronchonaire 10 mars 2008 14:33

              Renseignez-vous un peu. Certes, les kosovars albanais sont en grande partie de confession musulmane mais la plupart d’entre eux ne sont pas pratiquants. Les femmes ne sont pas voilées (elles ont même tendance à s’habiller de manière très "sexy"), beaucoup d’entre elles travaillent, tout le monde ou presque boit de l’alcool librement, les mosquées sont vides, je n’ai même pas connaissance qu’il y ait la moindre école coranique dans tout le Kosovo.

              L’islam au Kosovo est encore moins pregnant que le catholicisme en France. Allez au Kosovo et vous verrez que la culture et "l’ambiance" de ce pays sont avant tout européennes, vous ne serez pas du tout dépaysé par rapport à la France ; personnellement, j’ai presque été déçu de ce point de vue, je m’attendais à trouver une société radicalement différente de la nôtre alors que ce n’est pas le cas. 

              Franchement, comme foyer d’islamistes fanatiques en Europe, ça se pose là !


            • Cascabel Cascabel 10 mars 2008 16:27

              @ Ronchonaire

              Vous n’exagérez pas un peu ?

              J’ai des connaissances dans l’armée qui y sont allé au Kosovo, ce qu’ils m’ont raconté était plutôt effrayant. Le seul point que vous marquez concerne l’islam. Les Albanais sont en effet modérément musulmans et comme vous le dites vous même ils boivent volontiers de l’alcool.

              Mais cela ne fait ps d’eux des modérés ! Ils ont chassé presque tous les Serbes en pratiquant la terreur (assassinat, enlèvement, torture, viols, comme les FARC en Colombie) et ont brûlé sous les yeux de la KFOR pratiquement tout le patrimoine religieux et culturel orthodoxe. Je ne crois pas qu’en France on en soit là et heureusement !

               


            • ronchonaire 10 mars 2008 17:26

              Cascabel,

              Je ne cherche aucunement à nier ce dont vous parlez, il est avéré que les kosovars albanais ont eux aussi massacré des populations (notamment en 2004.) Je dis simplement que cela n’a rien à voir avec la religion et que les massacres et attentats qu’ont pu commettre les kosovars albanais ne sont certainement pas le fait d’islamistes.

              Les kosovars albanais, dans leur tentative de s’accaparer le territoire, cherchent à effacer toutes les traces de la présence serbe au Kosovo de manière à "réécrire l’histoire" ; or, cette présence, qui a quand même duré plusieurs siècles se matérialise essentiellement par un patrimoine religieux très important, du fait notamment que le Kosovo est le berceau de l’église orthodoxe serbe (en plus d’être celui de la nation serbe elle-même.) Ces attentats envers le patrimoine orthodoxe ont un fondement politique, pas religieux. Bien entendu, cela ne les excuse pas pour autant mais il convient de ne pas tout mélanger : les Balkans ne sont pas le Proche-Orient.

              Enfin, je ne voulais surtout pas sous-entendre que le Kosovo et la France étaient comparables ; je voulais seulement indiquer que les "racines" de la culture kosovare sont et restent fondamentalement européennes et que nous avons énormément de points communs avec eux (d’un point de vue culturel.)


            • Cascabel Cascabel 10 mars 2008 18:56

              Le fanatisme des Albanais du Kosovo existe, qu’il soit musulman ou non n’a aucune importance. Vous venez d’admettre vous même la volonté négationniste des Albanais d’effacer l’histoire serbe du Kosovo. Cela s’appelle un ethnocide.

              Personnellement je ne me sens pas du tout proche des Albanais, même si ils sont "Européens". Les vieux villages du Kosovo et leurs églises orthodoxes me font penser aux "clochers et aux maisons sages" chantés par C. Trenet. Les voir ainsi massacrés, sous les yeux passifs de nos troupes me met en rogne. C’est ma propre histoire sur laquelle on crache. 

               


            • Cascabel Cascabel 10 mars 2008 19:34

              @ Ronchonnaire

              Et puis d’une façon générale je n’aime pas les pogroms.

              C’est comme ça je n’y peux rien, une sorte de phobie comme on dirait. Je dois être atteint de pogrophobie, un sale truc inguérissable.

               


            • Lambert85 Lambert85 10 mars 2008 12:53

              Et allez donc, un anti-islamique rabique rapplique ! Les serbes sont depuis longtemps minoritaires au Kosovo, ça n’a rien à voir avec la natalité. Que la province ait été serbe il y a longtemps, on s’en tape ! Les frontières européennes ont beaucoup variées au cours des siècles.


              • 5A3N5D 10 mars 2008 13:56

                @ Thierry Jacob,

                "La position de la RUSSIE a le mérite de la clarté..."

                La Russie ne fait rien d’autre que ce que font les USA . C’est la technique du damier : chacun se crée des cases et avance ses pions :

                http://www.russomania.com/La-Transdniestrie-a-vote-pour-son

                Pour information, ce "pays" n’a d’autre économie que la revente de voitures volées. Sa seule vocation est d’accueillir la 14° armée russe. Un point partout, la balle au centre.

                 


              • Internaute Internaute 10 mars 2008 12:56

                Le Kosovo est une province Serbe dans laquelle les occidentaux on tout fait depuis des années pour y laisser entrer illégalement des citoyens albanais. Cela n’étant pas suffisant, Kouchner lorsqu’il était dirigeant de cette province a lâché les hordes albanaises sur les 320.000 serbes de la province. Ne pouvant se défendre car désarmés auparavant par les troupes de Kouchner, livrés à eux-mêmes dans des pogroms sans commune mesure avec ceux de Pologne, 200.000 serbes ont tout abandonné et ont dû fuir vers le nord.

                On a beau jeu aujourd’hui de dire que l’indépendance se justifie par la présence d’une majorité de 90% d’etnie albanaise.

                On notera à ce propos que tous les droits-de-l’hommistes qui crient au racisme dés qu’on prétend que la France appartient aux français et veulent nous imposer leur société multi-culturelle, ceux-là même justifient l’indépendance du Kosovo sur un critère uniquement racial.

                Les décisions de l’UE et des humanistes nous prouvent qu’il n’y a aucune moralité ni échelle de valeur absolue en ce domaine. Ce qui est bon pour les uns ne l’est pas pour les autres. Seule compte la force brute et les français devraient bien retenir la leçon du prix qu’on payé les serbes pour ne pas avoir maîtrisé à temps l’immigration dans leur pays.

                 


                • Emile Red Emile Red 10 mars 2008 14:18

                  N’importe quoi les Albanais ou Dardaniens vivaient là depuis bien avant les coups de force Serbes du XI et XII ème siècle.


                • Emile Red Emile Red 11 mars 2008 10:06

                  On atteint le ridicule avec ces notations imbéciles.

                  Même avec un propos historique démontré, prouvé et non contreversé, il y a toujours des abrutis pour moinsser.

                  Le pur délire psychopathique.

                  Bientôt un quidam annoncera que la pluie mouille et des crétins absolus viendront le noter en négatif, le fond du fond.


                • Emile Red Emile Red 10 mars 2008 14:20

                  Tu penses et tu penses mal, à te lire les Israëliens ont le droit historique, et bien dommage en ce cas les Albanais ont le même droit malgré leur apparence couteau entre les dents du méchant islamique.


                • Cascabel Cascabel 10 mars 2008 17:11

                  @ Michel Maugis

                  Religion vient de relier.

                  Dans la mesure où le communisme, ou le marxisme, prétend régir un ordre social par le truchment de dogmes nous pouvons, sans craindre de nous tromper, classer cette doctrine dans la catégorie de religion.

                  La meilleure preuve de cela vient du fait que les adeptes du communisme croient à une vérité révélée sur laquelle on ne peut discuter.


                • Cascabel Cascabel 10 mars 2008 23:34

                   

                   @ M.Maugis

                   

                  Comme le fil de ce forum porte sur le vol du Kosovo, je ne me suis pas étendu sur le sujet de la religion communiste, ou marxiste (selon vos préférences). C’était juste une petite digression divertissante, un clin d’oeil, une pique sans prétention.

                  Mais puisque le sujet vous tient à cœur je préciserais mes propos, juste pour vous faire plaisir. Ceux qui s’en fichent du communisme et veulent uniquement lire des réactions concernant l’article peuvent passer directement à un autre post, celui-ci étant hors sujet.

                  Vous prétendez que le communisme est dépourvu de dogmes, je vous en citerais un :

                   Dieu n’existe pas. Comme c’est invérifiable, ce ne peut être une affirmation scientifique, d’ailleurs ce sujet là en soit n’intéresse pas la science mais la philo ou la théologie.

                   

                  Vous vous plaisez à comparer les théories marxistes avec celle de la loi de la gravité. Contester Marx revient pour vous à contester Newton. Pourtant je vous cite « Le communisme n´a pas encore existé sous sa forme moderne. Sous sa forme primitive, c´est le mode de production original de l´humanité. », vous admettez donc le caractère spéculatif du marxisme. C’est avant toute autre chose une promesse, car malgré la révolution russe puis de toutes les autres ayant revendiqué le marxisme vous venez nous dire que le marxisme n’a pas encore existé sous sa forme moderne ! Mais mon cher ami, en science quand l’expérience contredit la théorie, on remet en question la théorie ! Ce seul fait met par terre la prétention scientifique du marxisme.

                   

                  A ce sujet je vous recommande fortement la lecture de « l’Avenir Radieux », d’Alexandre Zinoviev. Ce professeur de logique vous démontre, comment le marxisme est un mirage vivant sur la promesse des lendemains qui chantent pour justifier le sacrifice du présent. Bien avant la chute du mur Zinoviev, en URSS, démonte cette arnaque intellectuelle.

                  Voici une vérité révélée du marxisme :

                  « L´Humanité sera alors libérée de la coquille dans laquelle elle se développa. Le socialisme n´est que la rupture de la coquille qui emprisonne l´Humanité. »

                  Dans votre propre phrase on retrouve le mythe d’un age d’or et de la possibilité pour l’humanité de retrouver ce paradis perdu. Cela prouve au moins que vous avez bien lu Marx, intellectuel fasciné par le christianisme entretenant avec ce dernier un rapport amour/haine assez singulier. Sans vous en rendre compte vous revendiquez la mystique judéo-chrétienne de Marx.

                   


                • Emile Red Emile Red 11 mars 2008 10:15

                  "Religion vient de relier"

                  Justement c’est un des mot dont l’étymologie est la plus contestée, alors aucune affirmation possible.

                  Voir l’article Wikipédia très juste et complet dessus.


                • Cascabel Cascabel 11 mars 2008 14:27

                  @ T. Jacob

                  Le communisme a entretenu des liens quasiment affectifs avec l’islam. Lors de la guerre d’Algérie le PCF n’a pas hésité a trahir la France pour se ranger du côté des fehlagas (désolé pour l’orthographe). Ainsi l’islam algérien était aussi socialiste.

                  Si vous rappelez ce fait aux communistes ils vous rétorqueront que le nationalisme arabe n’est pas l’Islam. Ils oublient aussi de préciser que le nationalisme n’est pas une valeur communiste. Ne cherchez pas à comprendre, il n’y a pas de logique.

                  Pourquoi cette fascination pour l’islam de la part des communistes ? Peut-être parce que l’islam est déjà une religion communiste. On y trouve en effet la négation des nations ainsi que celle de l’individu en tant qu’être singulier, libre et responsable de ses actes.

                  L’islam, une forme de communisme primitif ?

                   


                • armand armand 11 mars 2008 14:42

                  Bravo Maugis ! On dirait mon prof de philo en Terminale.

                  Un jour il nous cita du Mao en ajoutant, ’vous savez, Mao est poète’.

                  Et moi de lui répondre,

                  "Certes, certes, et Hitler était peintre !"

                  Mais comme tous les totalitarismes massacreurs du XXe siècle remontent en droite ligne aux Jacobins de 1793, qui ont estimé qu’une théorie politique fondée sur la volonté d’un Peuple sacralisé devait s’imposer à tous, au besoin par le meurtre en masse, je ne vois pas de grande différence avec les grands exterminateurs guidés par la religion.

                   


                • Cascabel Cascabel 11 mars 2008 17:53

                  @ Michel Maugis

                  Ah, j’étais sûr de toucher là une corde sensible !

                  Objectivement parlant le PCF a choisi le camp ennemi. Dans un conflit tout le monde invoque ses raisons et soutenir ceux qui coupaient le nez et les oreilles des pauvres pieds noirs n’a rien de glorieux ni de moral. De même déposer des bombes dans les cinémas ou les cafés, comme ça aveuglément, contre ses propres compatriotes...

                  Si l’URSS n’avait pas existé, le PCF aurait été dissout.

                   


                • masuyer masuyer 15 mars 2008 18:04

                  Cascabel,

                  à part montrer votre méconnaissance profonde de la pensée de Marx et des théoriciens qui s’en sont inspirés, vous êtes vous déjà un peu intéressé à la géopolitique de l’ex-yougoslavie. Vous auriez vu que les communistes serbes (ou tout du moins les Serbes qui se réclament du communisme) partagent votre point de vue sur le Kosovo. Ils ont une chaine de TV online, ça devrait vous plaire :

                  http://72.21.49.123:9425 ;stream.nsv


                • Cascabel Cascabel 10 mars 2008 13:35

                   

                   

                  D’après Alexandre Delvalle 80 pour cent de l’héroïne du "marché" européen transite par le Kosovo. Cette même héroïne provient d’Afghanistan.

                  Intéressant n’est-ce pas ?


                  • mariner valley mariner valley 10 mars 2008 13:52

                    et be,

                    si c’est leur source de revenu c’est du propre, vous me direz pas mal de pays dont l’Afghanistan vivent de ce commerce de la mort.

                    J’espere qu’au moins on ne les prendra pas dans l’Europe, dans ces conditions.


                  • Emile Red Emile Red 10 mars 2008 14:23

                    Oui d’ailleurs on se demande où est la police.... surtout en Afghanistan, au régime où Bush éradique la population on devrait penser que ce sont les Yankees qui cultive le pavot.


                  • ronchonaire 10 mars 2008 14:40

                    Oui, et 100% de l’héroïne afghane transitant par le Kosovo finit en Europe occidentale. Intéressant aussi, n’est-ce pas ?

                    Mais que voulez-vous démontrer avec ces chiffres au juste ?


                  • armand armand 10 mars 2008 18:32

                    Tiens, l’archéo-stal Fidelolâtre du côté des talibans, maintenant ? On aura tout vu... depuis le pacte germano-soviétique !


                  • Emile Red Emile Red 11 mars 2008 10:21

                    Armand il n’y a rien d’idéologique à faire un constat, les talibans avaient effectivement éradiqué la culture du pavot.

                    La question qu’il faudrait se poser sur le pavot et la coca, est de savoir pourquoi ce sont des pays proches des USA qui restent les seuls grands producteurs.


                  • armand armand 11 mars 2008 14:35

                    Et ils se sont remis, derechef, à l’encourager à peine délogés du pouvoir.

                    S’appuyer soit sur des seigneurs de la guerre narcotrafiquants, soit sur des illuminés religieux, voilà le dilemne qui se pose à tout entervenant en Afghanistan.


                  • armand armand 11 mars 2008 14:36

                    Hé Maugis :

                    En matière de connerie tu es quasi-imbattable.


                  • Emile Red Emile Red 10 mars 2008 14:25

                    Cesse de boire, tu persécutes les Agoravoxiens, une enclave d’Israël sur le net....


                  • LE CHAT LE CHAT 10 mars 2008 15:12

                    @THIERRY jAKOB

                     

                    n’importe quoi , des islamistes qui mangent le porc et boivent de l’alcool , y’en a pas des comme ça en Arabie Saoudite amie des yankees ! 

                    C’est pas la première fois qu’on révise les frontières , si la création du Kossovo est une erreur car l’état est peu viable , un morceau de 1/3 monde au coeur de l’Europe , le laisser aux serbes était impossible .

                    Il falleit juste leur laisser le morceau au nord peuplé de serbe et rattacher le reste à l’Albanie , ce qui d’ailleurs risque de se faire . Ce Kossovo est une Moldavie bis !

                     


                  • Cascabel Cascabel 10 mars 2008 16:40

                    @ LE CHAT

                    Justement, la modification des frontières de la 1ère guerre mondiale a déstabilisé gravement l’équilibre de la vieille Europe préparant ainsi l’arrivé de la 2ème guerre mondiale. Jouer ainsi avec l’histoire des peuples, de leurs symboles, de leur histoire et de leurs mythes fondateurs est dangereux et irresponsable.


                  • armand armand 10 mars 2008 18:30

                    Quelle mémoire courte, le musgissant ! Tu ne te souviens pas comment l’URSS a porté Israël sur les fonds baptismaux (si j’ôse dire) quand Roosevelt et Churchill étaient hésitants, Comment le kibbutz était la réalisation du paradis socialiste sur terre ? Et les régimes arabes d’affreux féodaux exploiteurs de leurs peuples ?

                    Quelle honte !


                  • armand armand 11 mars 2008 14:31

                    De ta part, le mugissant, il ne s’agit même pas d’une cervelle de nanti, mais d’une absence de cervelle, ou plutôt d’une cervelle remplacée par une machine à radoter des discours archéo-marxistes qui te tiennent lieu de pensée.

                    Alors donne-nous ta définition de légitimité ? Celle de Cuba par exemple ? de l’ex-URSS ? La rapport atavique d’un peuple à une terre, qui vaut pour Israël depuis des siècles, et qui vaut désormais pour les Palestiniens aussi, voilà la vraie légitimité.


                  • Céphale Céphale 10 mars 2008 15:14

                    Merci à l’auteur pour cette analyse très instructive. Je pense que les Etats-Unis ont ouvert une dangereuse boîte de Pandore. Est-ce par bêtise ou par idéologie que plusieurs pays de l’Union Européenne, dont la France et l’Allemagne, ont suivi ?


                    • Lambert85 Lambert85 10 mars 2008 15:34

                      "suivi" ? C’est l’Allemagne qui a ouvert votre boite de Pandore en encourageant les Slovènes et les Croates a proclamer leur indépendance en 1991 ! Le reste a suivi...


                      • LE CHAT LE CHAT 10 mars 2008 15:44

                        et pourquoi pas retourner à l’empire austro hongrois et à l’empire ottoman pour ceux qui veulent que rien ne bouge jamais ?


                      • Gazi BORAT 10 mars 2008 16:06

                        "....aprés tout, les musulmans revendiquent bien la terre des HEBREUX !!! ..."

                        Nombre de Palestiniens sont Chrétiens... et parmi les plus radicaux parfois, tels :

                        http://etoilerouge.chez-alice.fr/palestine/FPLP4.pdf

                        gAZi bORAt

                         


                      • Emile Red Emile Red 11 mars 2008 10:30

                        Gazi, il ne vaut mieux pas répondre à Jacob, pour lui il n’y a qu’un Bon, lui.

                        Aucune considération historique, aucune compréhension géo-politique, aucune analyse économique, aucune connaissance migratoire.

                        Un bidet vide dont seule l’adulation d’Israël, dont il n’est pas encore revenu de l’existence, bouche la bonde.


                      • ZORBA 11 mars 2008 10:48

                        LA MON GARS TU VAS TROP LOIN ,ET TU TE MONTRES COMME TU EST :UN RASCISTE TOUT SIMPLEMENT,OU UN SIONISTE CE QUI EST LA MEME CHOSE .ET L’APARTEID CA TE PLAIT BIEN ,COMME LE MUR QU’"ISRAEL"CONSTRUIT POUR SEPARER DES SEMITES D’AUTRES SEMITES


                      • judel.66 10 mars 2008 15:56

                        beau cas d’espece......pauvre serbie si maladroite et surtout pauvre europe pauvre France si aveugles .......a quand l’independance de la seine saint denis.......

                         

                        non Lambert 85 ....le kosovo a un intéret ... :nous ouvrir les yeux sur la tache d’huile islamique qui s’etend........ ! ! ! !


                        • Lambert85 Lambert85 10 mars 2008 16:21

                          Allez au Kosovo avant de prétendre qu’il s’agit d’islamistes !


                          • Lambert85 Lambert85 10 mars 2008 16:31

                            T’es encore plus pénible que Michel Maugis toi ! C’est tout dire !


                          • judel.66 10 mars 2008 17:23

                            lambert 85..... s’il ne s’agit pas d’islamistes .... que sont les kosovars  ?? des turcs anciens occupants ?...tous les balkans ont été asservis par les turcs pendant au moins 4 siècles ....y a t’il eu une nation albanaise avant la colonisation turque ....qu’elles sont les différences de races au kosovo.....

                             

                            cela dit dans combien de temps serons nous envahis de la meme façon


                            • Philou017 Philou017 10 mars 2008 17:26

                              Lire le bouquin de Jürgen Elsassër "comment le djihad est arrivé en Europe". Edifiant pour comprendre comment les Américains ont encouragé le terrorisme musulman en Bosnie et au Kosovo, en soutenant l’UCK notamment.

                              http://www.juergen-elsaesser.de/html/template_artikel.php?nr=13&tbl=artikel_fr

                               


                              • Philou017 Philou017 10 mars 2008 17:40

                                Autres articles sur les terroristes au Kosovo et leur triste passé , notamment Hachim Tachi, actuel premier ministre du gouvernement régional : http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-04-01%2007:37:38&log=invites

                                eldib.wordpress.com/2008/02/11/comme-sarajevo-en-1914-lindependance-du-kosovo-est-la-meche-dun-baril-de-poudre/


                              • fourminus fourminus 10 mars 2008 17:41

                                L’affaire Kosovare pourrait avoir des conséquences en Afrique.

                                Les frontières héritées de la colonisation (et qui ne tiennent pas compte des peuples) sont aujourd’hui considérées comme immuable du fait de l’intangibilité des frontières. L’indépendance du Kosovo permettra peut etre de ré-unifier les peuples d’Afrique et de leur permettre de vivre dans des pays plus cohérents avec un sentiment national plus fort. Ca évitera peut être la faillite des états africains.

                                Ceci dit, risquer un conflit avec la Russie pour le Kosovo... Je ne suis pas sur que ca valait le coup... Pour l’Afrique il y avait surement des solutions plus simples et moins risquées...


                                • fourminus fourminus 10 mars 2008 17:45

                                  Kosovo, Equateur, Afganistan, Iraq, Soudan... C’est pas mal chaud en ce moment... Et le point commun dans toutes ces crises ? L’Islam ou... les Etats Unis ??

                                   


                                  • lausanne_1 10 mars 2008 17:50

                                    Vous avez parlé des "massacres" du 17 mars 2004, vous savez combien il y’a eu de morts ? moi je vous le dis, il y’en a eu 19 et TOUS des ALBANAIS kosovars... (massacre contre les serbes ?) Vous savez qu’est-ce qui a déclenché ces violences ? (je sens que je vais rigoler des réponses, si il y’a réponse..)

                                    Il y’a eu, certes, des monastères détruits mais on parle jamais des mosquées brûlées.

                                    Les serbes veulent le nord du Kosovo (Nord de Mitrovica) pourquoi ?

                                    Le "berceau de la nation" se trouve a Pejë (Pec) a l’ouest du Kosovo, si ils tiennent autant au Kosovo pourquoi ils ne revendiqueraient pas Pejë ??? mais répondez pourquoi ils veulent Mitrovica...

                                    Les albanais c’est pas des islamistes mais des musulmans, et l’Europe a compris sa, sinon ils nous auraient pas donné notre indépendance.

                                    En attendant on à notre indépendance, et tout le monde est content là-bas, les albanais, les turques, gorans... sauf les serbes (d’un coté compréhensible.)

                                     

                                     

                                     


                                    • Philou017 Philou017 10 mars 2008 18:24

                                      je pense que pour être objectif, il faut avoir les témoignages des deux côtés, comme celui de cette Serbe devenue Française :

                                      http://www.confidentiel.net/article.php3?id_article=187


                                    • Emile Red Emile Red 11 mars 2008 10:39

                                      Lausanne ils sont tous persuadés que les Serbes étaient là bien avant les Albanais, alors que les ancètres des Albanais, les Illyriens et plus précisément les Dardaniens occupaient le nord de la Turquie, le sud de la Roumanie, la Macédoine, l’Albanie et le sud de la Serbie avant l’empire romain. Mais bon les barbares slaves, arrivés au moyen age, comme ils sont devenus chrétiens ont toute leur préférence.


                                    • ZORBA 11 mars 2008 10:58

                                      ET APRES LE KOSSOVO TU VOUDRAS LA MOITIE DE L’EX REPUBLIQUE DE MACEDOINE ET APRES LE NORD OUEST DE LA GRECE .ET LE TOUT FERA UNE ETOILE DE PLUS SUR LE DRAPEAU AMERICAIN

                                      EN FAIT D’INDEPENDANCE TU SERAS UNE COLONIE AMERICAINE ET UN BEAU FOUTEUR DE MERDE DANS LA REGION.


                                    • deniz 10 mars 2008 19:00

                                      Heureusement que nous avons des boucs émissaires parfaits : morts ! Tudjman, révisionniste, fasciste revendiqué, Milisevic, affairiste "communiste", Izvet Begovic, islamiste opportuniste. Le beau trio, mais d’où sort-il ?

                                      Les premiers mouvements indépendentistes (Slovénie, Croatie) ont été combattus par l’armée fédérale au moment où elle était commandée par un général Croate et où la fédération était gouvernée par un presidium qui d’ailleurs désavantageait la Serbie (un Etat, une voix) et pourtant tout le monde en Occident s’est empressé de faire porter la responsabilité des crimes aux Serbes. Après, le sang appelle le sang, la guerre a pris comme un tsunami, des massacres ont eu lieu partout, de toutes parts, nous n’avons retenu que ceux des serbes malgré ce qu’ont pu en dire, parfois, les responsables de l’Onu sur place. L’histoire n’est pas belle mais pourquoi a-t-elle été biaisée dès le début ? Par qui ? Pourquoi ? L’Allemagne, oui, le Vatican, c’est certain mais les Américains que cherchaient-ils là ?

                                      Quant au Kosovo, je sais, pour avoir fait partie d’un corps diplmatique en Yougoslavie, que dpuis des décénies les Serbes ont été pourchassés par les Kossovars( des décénies AVANT les troubles et les guerres ) Tito qui clamait qu’il fallait affaiblir la Serbie et qui a rêvé un temps d’une grande Serbie avec l’Albanie, a déporté des milliers de famille Serbes du Kossovo en Voïvodine et a installé à leur place des "frères" albanais et puis la direction Albanaise a pris d’autres options, rompant tant avec Moscou qu’avec Tito mais le jeu était lancé.

                                      Quel avenir pour le Kossovo ? Bien sûr, l’Albanie. Et soyez sûr qu’il y a pire que l’islamisme (c’est vrai que la ferveur relgieuse n’était répandue nulle part en Yougoslavie mais cela change, les identités ennemies se fondent dessus aussi) et pire que les religions il y a le mépris de toute loi, le crime, la violence comme mode de vie et comme "morale". Nous l’avons vécu quand les maffias albanaises ont envahi l’Europe sous couvert de réfugiés Kossovars et nous le vivrons encore ? Faute de connaître l’Histoire, nous sommes condamnés à en répéter les erreurs et, à tous point de vue, la reconnaissance de "l’Etat Kossovar" en est une énorme !

                                       


                                      • Parpaillot Parpaillot 11 mars 2008 00:16

                                        @ Auteur :

                                        Très bon article, même s’il nous donne l’éclairage serbe de ce problème complexe ...

                                        @ ronchonaire :

                                        Votre premier commentaire m’a plu par son réalisme et nuance les propos de l’auteur. Les deux visions, celle de l’auteur et la vôtre, résument la complexité du problème ...

                                        Comme nombre d’intervenants, je crains que cette déclaration unilatérale d’indépendance n’ait ouvert une boîte de Pandore, tout en reconnaissant que la situation actuelle ne pouvait pas perdurer. Mais y avait-il urgence à reconnaître le Kosovo en tant qu’état souverain ? Difficile de répondre car nul ne sait ce qu’il serait advenu sans cette reconnaissance internationale. Privé de celle-ci, on pouvait craindre un nouvel embrasement dans la région, provoqué par une intervention de la Serbie, soutenue par la Russie. La communauté internationale ayant été mise devant un fait accompli, celle-ci devra malgré tout faire face à ses responsabilités en contribuant à la construction de ce pays de 2 millions d’habitants où tout reste à faire ou presque, ceci dans le respect des minorités. A défaut d’y faire face, on a tout lieu de craindre un nouveau foyer d’instabilité majeur dans la région. La souveraineté d’un pays n’étant pas garante de stabilité. L’un des défis majeurs à relever est économique, le Kosovo vivant sous perfusion de la communauté internationale et surtout grâce aux devises étrangères envoyées par ses expatriés travaillant dans les pays européens, dont la Suisse où vivent quelques 200’000 kosovars, ce qui en fait la plus grande communauté à l’étranger.

                                        Reste la frustration des serbes qu’il faudra bien tenter d’atténuer tout en évitant que ce pays ne tente une nouvelle aventure, ce que l’on peut craindre, le premier ministre nationaliste M. Vojislav Kostunica ayant dissous son gouvernement pour marquer son opposition à l’option pro-européenne du Président Boris Tadic, ce qui provoquera des élections législatives anticipées.

                                        Pour résumer, on ne peut que souhaiter bonne chance au Kosovo, aussi bien qu’à la Serbie.

                                        Cordialement !

                                         


                                        • Georges Yang 11 mars 2008 00:45

                                          Pourquoi la`France a t’elle abondonne les serbes ? Alors que l’amitie entre les peuples et les armees exitaient depuis au moins le premier conflit mondial. J’avais deja ecrit un article sur Agoravox ou je craignais cette independance contre nature, helas, c’est la vision americaine de placement strategique anti russe que la France a suivi.

                                          Le pitre Kouchner y est probablement pour quelquechose car je doute que Sarkozy ait une opinion bien structuree sur le probleme

                                           


                                          • Emile Red Emile Red 11 mars 2008 10:43

                                            "...contre nature..."

                                            Qu’est-ce à dire ???


                                          • judel.66 11 mars 2008 13:25

                                            G Yang ...je pense exactement comme vous.....kouchner aux AE est une catastrophe pour la France.....chirac aussi  ! ! ........nous avons trahi une vieille amitié que nous aurions du canaliser et nous n’avons rien compris.....

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