L’inflation, une logique pernicieuse
L’inflation compte deux raisons essentielles. La première, la plus fréquente, prend sa source avec la défense du pouvoir d’achat. La seconde, plus rare, se trouve dans la nécessité des employeurs d’augmenter les salaires, lorsque la pénurie du personnel qualifié se fait sentir, mais aussi pour garder les meilleurs.
L’augmentation générale de tous les salaires, un rêve syndicaliste.
L’événement déclencheur par les organisations paritaires, ne concerne que le SMIC national. Plus l’augmentation est importante, plus elle crée un phénomène d’accordéon vertical dont on remonte le bas. L’action réduit les écarts des bas salaires. Situation créant des tensions, la grille des salaires étant bouleversée.
Pour les bénéficiaires de l’augmentation directe, l’effet instantané est euphorique, dans un premier temps. A la suite des ajustements faits par ricochets pour contenter tout le monde, le coût global (salaires + charges sociales) va automatiquement peser sur le prix de revient des produits vendus, ou des services rendus. Evidemment le surcoût va se répercuter sur les tarifs des ventes et des services, avec un coup de pouce supplémentaire, afin de conserver la marge bénéficiaire.
Le second temps, les prix à la consommation ayant augmentés, ils amputent à nouveau le pouvoir d’achat des consommateurs, créant ainsi le besoin d’une nouvelle hausse des salaires.
La spirale inflationniste démarre, attachez vos ceintures
Les conséquences sont de deux ordres, suivant le statut du salarié. Pour le secteur privé marchand, le phénomène augmentation des salaires = augmentation des prix, provoque l’illusion d’une relance économique, car purement mécanique. Pour le secteur public, l’augmentation des salaires devrait être compensée par l’augmentation des impôts, pour un budget en équilibre (vrai avant 1974) ou une part plus importante d’emprunts (plus conforme à la réalité depuis)
La spirale inflationniste provoque une surchauffe des besoins
Lorsque les prix à la consommation grimpent, l’immobilier ne tarde pas à se mettre au diapason. Quand les produits de l’épargne deviennent ridicules, on arrête d’économiser, et l’on consomme davantage. Puis on dépense l’épargne constituée, en achetant aujourd’hui ce qui sera forcément plus cher demain. Même s’endetter avec un taux fixe, dans l’espoir qu’il sera inférieur à l’inflation. Tous ces raisonnements appartiennent à la logique anticipative. La demande dépassant l’offre, les prix flambent naturellement, et le train inflationniste prend de la vitesse. L’inflation se nourrissant d’elle-même, elle finalise une reprise artificielle donnant le vertige au PIB flatteur mais trompeur à la hausse. Le moteur s’emballe et devient de plus en plus difficile à contrôler.
Le train roulant plus ou moins vite, l’essentiel étant d’être dedans
A ce stade, nos vrais problèmes seraient encore plus délicats en voyant le jour. Nous exportons déjà peu, et les prix à la hausse freineraient nos exportations. Nos amis partenaires européens les plus rigoureux, risqueraient de réagir vertement face à l’euro devenu fragilisé.
La frénésie de l’inflation est une course folle à l’échalote, une fuite en avant, menant vers la ruine des épargnants et de ceux qui n’ont aucune garantie sur l’indexation automatique du coût de la vie
L’Inflation des prix conduit à terme à la dévaluation de la monnaie.
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