L’UMP parasité ou nourricier du lobby homosexuel ?
Le courage politique dont se prévaut M. Sarkozy a-t-il trouvé la même limite que les autres systèmes d’expression ? Ou bien, que penser de la présence de certains lobbies au sein de partis qui ne se vantent guère de les compter dans leurs rangs. Gaylib est-il un parasite venu s’accrocher à l’UMP pour faire avancer sa cause ou un fruit utilisé face à certains publics par l’UMP, qui alors serait le mécène du petit groupe d’influence ?
Il y a une instance au sein de l’UMP, un groupe ("mouvement" est le terme officiel) qui ne fait parler de lui que dans certains milieux.
Pourtant il est là, il se manifeste aux grandes occasions et travaille dans l’ombre du grand parti de droite le reste du temps, faisant son travail auprès des instances dirigeantes du parti. Après tout, ce sont les cibles principales du mouvement.
Mais quel est ce travail ?
Gaylib est une ancienne commission nationale de Démocratie libérale, un des trois partis à avoir fusionné pour former l’UMP en 2002. Le mouvement s’est intégré au nouveau parti avec le soutien de ses nouveaux dirigeants (notamment Alain Juppé, alors président).
Depuis 2002, Gaylib se vante d’avoir eu une énorme influence sur le parti du gouvernement, notamment dans les projets de lois "pénalisant les injures, les diffamations et les incitations à la haine homophobe et sexiste", l’adoption de l’amendement Lellouche dont l’objet est "d’aggraver les peines encourues pour les auteurs d’agression dont le caractère homophobe est reconnu" (figurez-vous qu’il est désormais plus grave d’agresser un homosexuel qu’un vieillard), et travaille encore sur l’accès au mariage civil, sur l’amélioration du PACS, et sur les familles gays et lesbiennes.
Tout un programme ! L’influence de ce lobby n’est plus à démontrer.
Mais comment un homme politique osera-t-il se montrer réfractaire aux pressions d’un tel groupe sans risquer son excommunication ?
C’est là le paradoxe d’un Nicolas Sarkozy qui prétend dire tout haut ce que les Français pensent tout bas. Il a ainsi à plusieurs reprise défrayé la chronique médiatique en s’exprimant sur des sujets dits sensibles, qui ne le sont guère que par l’extrême susceptibilité des personnes visées.
Et le "courage" de M. Sarkozy n’a guère été que de risquer de la provoquer en sachant la France derrière lui.
Mais il y a des susceptibles que pas un, ni à gauche, ni à droite, ne se risquerait à froisser, ce sont les lobbies homosexuels. L’invention (étymologiquement absurde) par une dizaine de personnes réunies un soir dans un appartement du mot "homophobie" a sonné le glas de la liberté de pensée sur le sujet.
Non seulement les inventeurs de ce mot manquaient manifestement de lettres et n’avaient pas la moindre notion de ce que signifient respectivement les mots "homo" (semblable) et "phobie" (peur) - ainsi l’homophobie désignerait en réalité la peur du semblable -, mais ils n’ont pas pu non plus définir précisément ce que ce mot étrange recouvrait. Si bien qu’aujourd’hui, ce n’est pas seulement la haine ou l’insulte directe adressée à un homosexuel qui vaudra au coupable d’être socialement excommunié par un tampon d’homophobie certifiée, mais la simple remise en cause du modèle social ou familial de ce type de relation peut désormais suffire.
En fait, c’est même plus grave, le simple fait pour un homme politique de ne pas soutenir les homosexuels avec des actions dûment patentées par le pouvoir rose l’expose à devenir homophobe.
C’est pourquoi sans doute Nicolas Sarkozy a trouvé utile d’être entouré d’un lobby homosexuel qui lui donnait toute l’aura capable de le préserver d’une telle peste.
Et les faits prouvent que M. Sarkozy est soumis à la pression de ce lobby. Dans l’affaire Vaneste, M. Sarkozy avait d’abord tenté d’éviter le drame avec le député de son parti et avait résisté aux pressions de plusieurs associations homosexuelles qui réclamaient son jugement pour injures contre les homosexuels. Et puis, il s’est finalement désolidarisé de M. Vanneste, qui a été condamné par une cour de justice et a dû s’éloigner du parti pour intégrer le CNI.
Gaylib a longtemps milité et mis en garde M. Sarkozy au sein même de l’UMP durant toute l’affaire. D’où vient donc que M. Sarkozy ait subitement capitulé ?
Gaylib semble donc un mouvement particulièrement influent au sein du parti majoritaire de droite. Reste à savoir ce qu’il deviendra si M. Sarkozy est élu président.
Peut-être ne vaut-il mieux pas le savoir.
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