L’Union européenne et sa « carte bleue » pour faciliter l’immigration non-européenne
L’immigration non européenne est-elle choisie ou subie ? Les députés français peuvent toujours mettre en scène une certaine agitation médiatique autour de la question d’immigration, cependant la France ainsi que les autres États membres de l’Union européenne sont tenus - par la décision conjointe des instances de l’Union européenne - d’ouvrir grandes les portes à l’immigration non européenne.
Cette décision d’augmenter fortement les flux d’immigration non européenne est dictée par les lobbies représentant les cercles favorables à la mondialisation [1] (voir les notes en fin de l’article).
- La
décision politique d’augmenter fortement les flux d’immigration
non européenne est-elle démocratique ?
On peut être en faveur de cette décision comme en peut être contre. En démocratie toutes les opinons doivent être permises. Mais en démocratie chaque décision doit être fidèle aux souhaits de la majorité des citoyens. Le thème omniprésent dans le présent article, comme dans la plupart de mes articles est : est-on certain que les règles fondamentales de la démocratie ont été respectées lorsqu’a été prise cette décision politique d’augmenter fortement les flux d’immigration non européenne ?
Dans une société démocratique, il faudrait prendre ce genre de décision d’ouvrir grandes les portes à l’immigration non européenne, influençant fortement l’avenir et l’existence même des peuples européens, seulement après s’être assuré que la population européenne est majoritairement favorable à cette ouverture des frontières externes de l’Union européenne. En l’absence de consultation démocratique sur cette question, une chose est certaine : l’évolution de la législation de l’Union européenne crée intentionnellement les conditions qui facilitent l’augmentation des flux d’immigration non européenne.
- Quelle
est la portée réelle des lois françaises sur l’immigration ?
Deux faits très importants relativisent la portée des textes de loi qui peuvent être adoptés dans le cadre du droit français. D’une part, ces textes de loi votés par les députés et sénateur français doivent être conformes au cadre législatif défini à Bruxelles par la Commission européenne [2] laquelle prévoit d’ouvrir plus grandes les portes de l’immigration non européenne (cela est exposé plus loin dans l’article). D’autre part, ces textes ne peuvent être mis en application de façon isolée sur le territoire français dont les frontières internes sur l’Union européenne sont désormais entièrement ouvertes.
Même si les députés ou sénateurs voulaient réellement mettre en place une politique spécifique à la France pour l’immigration non européenne, cette politique spécifique ne serait pas efficace, car lorsque les immigrés non européens viennent s’installer dans un État membre de l’Union européenne, ils en obtiennent la nationalité après quelques années, après quoi ils peuvent s’installer sans obstacles dans n’importe quel autre État membre de l’Union européenne, puisque les frontières internes de l’Union européenne sont ouvertes. Concernant l’immigration non européenne, désormais seule la politique commune à l’Union européenne peut être efficace. La question est ensuite de savoir quelles sont les orientations de cette politique européenne commune.
L’agitation autour des textes sur l’immigration qui ont été adoptés par l’Assemblée nationale française et par le Sénat français n’est qu’une façade médiatique, derrière laquelle se met en place la véritable politique d’immigration sur le long terme, la politique d’immigration décidée au niveau de l’Union européenne, à laquelle devront rapidement se conformer tous les États membres de l’Union européenne.
Ce cadre législatif européen, qui sera bientôt rendu encore plus accueillant à l’immigration non européenne et qui sera harmonisé par l’introduction de la « carte bleue » - une carte de séjour commune aux États membres de l’Union européenne - a pour objectif officiel d’augmenter très fortement les flux d’immigration en provenance d’autres continents. Les objectifs chiffrés d’augmentation des flux d’immigration en provenance d’autres continents sont disponibles, mais ne provoquent pas de réaction majeure de la part des citoyens européens. Peut-être parce que les médias n’y attachent pas une grande importance. Ou peut-être parce que les citoyens sont majoritairement d’accord avec ces décisions politiques. Ou peut-être parce que les citoyens, trop occupés à gérer les contraintes de la vie au jour le jour, omettent de porter le regard au loin afin d’apercevoir l’avenir qu’on leur prépare en haut lieu.
La Commission européenne présentera le 23 octobre 2007 son projet de « carte bleue » qui est préparé par le commissaire en charge de l’Immigration, M. Franco Frattini. L’objectif matérialisé par cette carte de séjour, appelée « carte bleue », est de mieux ouvrir les portes à l’immigration en provenance d’autres continents [3]. Le but officiellement affiché est de combler le manque de main-d’œuvre qualifiée. Le but non affiché est de combler le déficit démographique de l’Union européenne.
La Commission européenne et les autres instances politiques européennes prennent depuis des années des décisions qui conduisent au remplacement de la population européenne autochtone par des populations en provenance d’autres continents. Peut-être parce que les citoyens européens sont majoritairement d’accord avec le remplacement prévu, ou peut-être qu’ils ne sont pas d’accord - on ne le sait pas car ils n’ont pas été appelés à participer à la décision de faciliter leur remplacement sur le continent européen.
Cette décision de continuer d’accueillir et d’amplifier le flux d’immigrés non européens, est présentée, par les politiques au pouvoir et pas les lobbies économiques qui les entourent, comme étant la seule solution possible. Mais d’autres solutions existent [1].
- Le
manque de main-d’œuvre qualifiée est le résultat d’une mauvaise gestion
politique !
Le manque de main-d’œuvre qualifiée est notamment le résultat de la responsabilité défaillante des politiques qui se sont succédé au pouvoir depuis des décennies. La tâche des ministres de l’Education, de l’Enseignement supérieur et d’autres responsables des filières de formation professionnelle, est, ou devrait être, l’adaptation des cursus de formation, y compris la formation professionnelle continue, en fonction de l’évolution des besoins en qualifications sur le marché de travail. C’est une solution de facilité que d’importer la main-d’œuvre qualifiée qui a été produite hors du continent européen. Cette solution de facilité est un signe d’échec du système de formation mis en place dans les États membres de l’Union européenne.
Par ailleurs, il est possible d’organiser une société stable même quand la population diminue. Cependant cela est contraire aux intérêts des lobbies économiques et financiers qui pour défendre leurs intérêts prêchent la croissance économiques perpétuelle [1].
- Quelle
est l’ampleur des flux de l’immigration non européenne que souhaitent
organiser les politiques au pouvoir ?
Les dirigeants politiques des États membres de l’Union européenne ont délégué aux instances de l’Union européenne, notamment à la Commission européenne, la responsabilité de mettre en place la politique d’immigration non européenne telle qu’elle est souhaitée par divers lobbies économico-financiers et par les organisations internationales telles que par exemple l’Organisation des Nations unies. Les hauts responsables de l’Organisation des Nations unies répètent inlassablement et avec de plus en plus d’insistance que « l’immigration de remplacement est la solution pour les populations européennes en déclin et vieillissantes ».
Le flux de remplacement de la population européenne dont les taux de fertilité sont largement inférieurs au seuil qui permettrait d’en assurer le renouvellement, devrait d’après les estimations de la Commission européenne, atteindre plusieurs millions d’immigrés par an.
Selon le commissaire en charge de l’Immigration, M. Franco Frattini, l’Union européenne comptait 18,5 millions d’immigrés non européens légaux en janvier 2006, soit « près de 4 % de la population de l’UE ». On pourrait ajouter que malgré les flux d’immigration massifs, le nombre d’immigrés non européens légaux est stable dans les États membres de l’Union européenne. Cela est dû au fait que ces États permettent la naturalisation dès que le séjour légal sur le territoire de l’État a duré quelques années. Naturellement dès qu’une personne a obtenu la nationalité d’un État membre de l’Union européenne, elle n’est plus comptabilisée comme immigrée. Voilà comment les statistiques officielles permettent d’affirmer qu’ « il ne peut pas y avoir un problème d’immigration en forte croissance par rapport à il y a quelques dizaines d’années, puisque le nombre d’immigrés est stable depuis des décennies ».
- Quelles
ingérences étrangères interviennent pour que les flux d’immigration
non européenne soient fortement augmentés ?
Cette décision des instances l’Union européenne de mieux ouvrir les portes à l’immigration non européenne n’aurait pas pu être préparée sans la caution approbatrice des gouvernements des États membres de l’Union européenne. Comme cela a déjà été évoqué, cette tendance est par ailleurs soutenue par les instances internationales non européennes qui se permettent des ingérences dans les affaires européennes.
Par exemple, la Division de la population du département des affaires économiques et sociales, de l’Organisation des Nations unies, a publié un rapport intitulé « Migration de remplacement : est-ce une solution pour les populations en déclin et vieillissantes ? ». À cette question l’Organisation des Nations unies répond par un OUI. En voici le résumé en français :
Ce rapport prétend qu’il n’y a qu’une seule solution au déclin démographique des Européens autochtones : l’immigration massive en provenance d’autres continents. L’ONU précise que dans un pays où le taux de fertilité est dans la moyenne européenne, il faut chaque année 6 000 immigrés par million d’habitants. Pour le continent européen entier, avec 720 millions d’habitants, les dirigeants de l’ONU veulent donc que chaque année 4 320 000 immigrés non européens viennent remplacer les Européens autochtones en voie de disparition. En cent ans, jusqu’en 2100, cela voudrait dire que plusieurs centaines de millions immigrés non européens seront venus en Europe.
À aucun moment les instances internationales n’envisagent que les Européens pourraient organiser leur société de manière à perdurer malgré la réduction de la population au lieu de disparaître par le remplacement.
Depuis des années, tous les rapports de l’ONU, toutes les
interventions des dignitaires de l’ONU auprès des dirigeants européens,
avancent l’argument que pour assurer une forte croissance économique en Europe
il faut une forte immigration non européenne [4]. La croissance économique
est-elle le critère suprême ? Les Européens sont-ils d’accord avec ce
diktat que les instances politiques internationales cherchent à leur imposer,
les Européens autochtones sont-ils prêts à être remplacés sur leur continent
d’origine afin que les profits des entreprises croissent d’avantage ? En
vérité ce diktat doit être fermement refusé par les Européens car l’extinction
n’est pas un destin inévitable des Européens autochtones. C’est ce que démontre
mon article publié sur mon blog « Mondialisme, meilleure productivité,
durée de travail accrue : à qui cela profite ? ». Lien : Agoravox
- Les
lobbies locaux militent en faveur de la forte immigration non européenne -
avec quelles conséquences ?
Le manque de main-d’œuvre était déjà à l’ordre du jour dans les années 1950. Il peut être intéressant de faire la comparaison avec les solutions qui à ce moment-là ont été adoptées en France ou dans d’autres pays d’Europe occidentale d’une part, et au Japon d’autre part.
Dans les années 1950-1960, il a été décidé en France d’importer des immigrés d’Afrique (du nord et sub-saharienne). La justification a été que l’industrie et l’économie en général ont besoin de toujours plus d’ouvriers pour assurer la croissance. Et c’était le commencement des changements massifs dans la structure raciale ou ethnique et religieuse de la population française, qui d’une population européenne aux racines culturelles chrétiennes au début du XXe siècle est devenue une population métissée et de plus en plus marquée par l’islam au début du XXIe siècle.
Toujours dans les années 1950-1960, mais au Japon, il a été décidé d’automatiser l’industrie et les Japonais ont investi dans les robots et la réorganisation du travail dans tous les secteurs économiques. Ils ont réussi à créer une expansion économique durable et la population japonaise n’a pas changé sa structure raciale, ethnique ou religieuse.
Il y a là matière à de nombreuses études qui pourraient examiner comment les décisions dans un domaine - l’économie ou l’industrie - produisent des effets durables et parfois irréversibles dans d’autres domaines - culture, structure raciale ou ethnique de la population, structure religieuse...
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- Notes :
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[1] Lire l’article « Mondialisme, meilleure productivité, durée de travail accrue : à qui cela profite ? ». Lien :
[2] Lire l’article « L’Assemblée nationale et le Sénat : une délocalisation "réussie" ». Lien :
[3] Liens :
[4] Par exemple, en 2001, la Division de la population des
Nations unies, a même augmenté la pression sur les Européens en énonçant que
4,5 millions d’immigrés non européens ne suffiront pas, mais qu’il faut 13,5
millions de nouveaux immigrés par an en Europe. Vous avez bien lu, cela
signifierait 135 millions en seulement dix ans. Lien sur un article publié
par Unesco.
Citation de cet article : « Loin de menacer la protection sociale, les immigrés contribueraient à préserver le niveau de vie d’une Europe vieillissante. Selon la Division de la population des Nations unies, il faudrait 13,5 millions de nouveaux immigrés par an en Europe pour assurer la stabilité du rapport entre salariés et retraités. »
Cette citation est l’exemple parfait de la pression que l’on
exerce sur la population européenne : « si vous voulez continuer à
vivre dans le confort, vous devez accepter de disparaître au profit de
populations venues d’autres continents ».
Ce chantage poussant à accroître encore le flux d’immigration non européenne
est présenté comme la seule solution envisageable.
L’avenir que l’on prépare ainsi pour les peuples européens est en vérité une absence d’avenir. Cette absence de leur propre avenir n’est certainement pas souhaitée par la majorité de citoyens européens. Les dirigeants européens agissent donc de manière antidémocratique, lorsqu’ils mettent en place la solution « d’immigration non européenne de remplacement ». Les dirigeants européens, plutôt que d’agir démocratiquement, préfèrent suivre les instructions rédigées par la Division de la population des Nations unies et par divers lobbies pro-mondialistes.
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