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Accueil du site > Tribune Libre > La bataille des chiffres dans la guerre d’Algérie

La bataille des chiffres dans la guerre d’Algérie

En Algérie, une sanglante actualité a fait encore une fois passer à la trappe la commémoration d’un événement qui coûta la vie à plus de 12 000 victimes et qui ruina les populations de près de 30 douars du Nord constantinois. Il s’agit de l’insurrection généralisée du 20 août 1955, qui marquera à jamais l’histoire de la guerre d’Algérie dont elle fut incontestablement le véritable catalyseur. Comme toute guerre, celle de l’indépendance de l’Algérie aura laissé d’indélébiles traces. Chez les populations autochtones, mais également européennes. Plus d’un demi-siècle après ces douloureux événements, les chiffres des victimes de la répression continuent d’être l’objet de contestations et d’interprétations pas toujours désintéressées. 

Cette contribution tente, les consciences enfin apaisées, de remettre de l’ordre dans ce bilan macabre. Pour l’Histoire et pour la mémoire des milliers de victimes.

Rappelons que durant l’insurrection 20 août 1955 dans la région du Nord constantinois, ce sont la petite bourgade minière d’El Alia et la ville de Skikda (ex-Philippeville) qui en furent les épicentres. Au niveau du village minier d’El Alia, il y eut les premières victimes civiles d’origines européennes – entre femmes, enfants et hommes – que différentes sources crédibles évaluent à 37. L’insurrection sur Skikda fera autant de victimes parmi la population d’origine européenne. Un témoin soutiendra que « 26 militaires sont tués et 92 civils dont 71 Européens sont massacrés ».

Dans un bilan dressé par la gendarmerie sur son site internet (histoire gendarmerie/dossier moi/aout 2005/violence/central2.htm ), parlant d’El Alia, il mentionne « 35 morts, 15 blessés et 2 disparus. Au total, le bilan des victimes des insurgés s’élève à 123 morts dont 71 dans la population européenne ». On peut noter que le total recensé par la gendarmerie – que l’on ne peut soupçonner de manipulation des chiffres – le document étant à l’époque ultra confidentiel et donc destiné à un usage interne –, s’élève bien à 71 morts européens entre ceux d’El Alia et ceux de Skikda.

Quant à la répression qui s’ensuivra et dont le sanguinaire Aussaresses ne fait aucun mystère, elle aura concerné sans distinctions les populations de tous les douars et les mechtas qui entourent Skikda. Notamment à Zef Zef, non loin de la carrière romaine et à Béni Mélek ; car ici, c’est à proximité du mausolée de Sidi Ahmed que les principaux responsables de l’insurrection (à l’exclusion de Ziroud Youcef) ont donné le signal à plus de 4 000 (quatre mille) combattants pour s’ébranler en deux colonnes en direction de Skikda. L’une contournera la muraille pour pénétrer par le Mont Plaisant et l’autre empruntera le chemin qui relie la Prise d’Eau à la ville par les hauteurs. Enfin, une 3e colonne composée essentiellement de travailleurs agricoles et commandée par Mahmoud Daïboun, partira de Zef Zef vers le faubourg de l’Espérance et la porte de Constantine. Le choix de tactique de prise en tenaille était très judicieux car il permettait de répartir les milliers de combattants, encadrés par près de 400 moudjahidines armés. Alors qu’ils étaient attendus comme l’affirme Aussaresses, les insurgés, relayés par des combattants infiltrés quelques jours auparavant, parviendront à tenir tête et surtout à engager le combat pendant toute l’après-midi.

Des chiffres disputés des deux côtés

Mais alors que le nombre des tués dans les rangs de la population européenne et ceux de l’armée française font l’unanimité, il n’en est pas de même pour les assaillants de l’ALN, ni encore moins pour les victimes de la terrible répression qui s’ensuivra. Curieusement, c’est cette histoire que d’anciens combattants de la guerre d’indépendance, lors d’un entretien au journal El Watan du 20 août 2005, auront superbement ignorée. Apparemment, ni le nombre de combattants mobilisés par le FLN- ALN – alors que la révolution qui avait à peine neuf mois commençait à s’enliser dangereusement –, ni celui des victimes algériennes n’auront échappé à la manipulation.

Souvent, c’est le chiffre officiel des victimes, qui est très loin de la réalité comme nous allons le démonter, qui sert de référence exclusive aux historiens et surtout aux universitaires et aux journalistes, dont certains passent à juste titre pour être des spécialistes de la guerre de libération. Dans ce cadre, la dernière contribution rapportée par El Watan du 21 août 2008 n’aura pas dérogé à la règle. L’auteur, Zahia El Mokrani-Gonon, reproduit les mêmes erreurs que ses nombreux prédécesseurs et collègues. Il en est ainsi de l’article de Florence Beaugé, du quotidien Le Monde du 27 février 2008 où la journaliste donne la parole à Daho Djerbal qui « voit ainsi dans la tragédie d’El-Halia, le 20 août 1955 – date à laquelle 123 personnes, dont 71 Européens, ont été massacrées […] ». Dans la foulée, suite à la sortie du documentaire Algérie, histoires à ne pas dire de JP Lledo, Médiène Benamar s’étonnait du chiffre rapporté par un témoin de premier ordre, âgé à l’époque de 20 ans et disposant encore, lors du tournage, de toutes ses capacités intellectuelles. On peut lire sous la plume de Médiène Benamar que « La narration qu’en présentent les témoins à Yazid l’enquêteur, fils de la mechta des Mouats, laisse pantois par ses outrances quant au chiffre des assaillants évalués par l’un d’entre eux de 1 500 à 2 000 personnes déferlant des maquis sur les paysans et ouvriers européens. Ni l’enquêteur ni le réalisateur maître du projet artistique et du discours pédagogique, n’interviennent pour pondérer, sinon corriger ».

Encore une fois, les chiffres dérangent y compris ceux qui tentent de s’en distancer, comme notre intellectuel et néanmoins ami de Kateb Yacine. Que les chiffres soient contestables en soit, il n’y a là rien de choquant, ce qui choque, de la part d’un homme très raffiné, c’est l’usage du mot « outrance ». Outrance envers qui ? S’il avait été historien, Médiène Benamar aurait été fort avisé de nous dire sa vérité à lui, celle qui s’alimente à des sources irréfutables. Non, sans aucune retenue, ni aucune clémence à l’égard d’un témoin parvenu à un âge plus que respectable, donc totalement désintéressé, il assène sa sentence. Elle est imparable surtout après une critique rondement menée du film de JP lledo.

La guerre commence par des massacres

Dans cet enchevêtrement de chiffres, il est une vérité que personne n’ose plus contester de nos jours, celle de l’étendue de la répression. Alors que, depuis la fin de la guerre, seuls les pieds noirs, pour des raisons évidentes, auront eu droit à la parole. Déjà dès le lendemain de l’insurrection la machine de désinformation se mettra en branle, faisant la part belle aux victimes d’origine européenne d’El Halia. Les corps mutilés des femmes st surtout des enfants feront le tour des rédactions internationales. Les rares images de la répression seront littéralement noyées dans le flot. Il est pour le moins anormal que cinquante-quatre ans après ces événements, on continue de traiter la question dans le sens voulu par la propagande pied noir et largement relayée par les médias et les officines militaro-politiques de l’Hexagone. Le comble de l’insoutenable est atteint lorsque des historiens de renoms, des intellectuels algériens ou des amis de l’Algérie continuent à recourir à des sources totalement subjectives. Cette contribution s’inscrit dans un cadre strictement historique et mémoriel. C’est pourquoi, elle se fixe comme règle de ne rien affirmer sans en citer les sources, les références et les auteurs.

Dans son livre Services spéciaux en Algérie, Aussaresses qui était en poste à Skikda parle de « quelques milliers d’hommes » (page 46) que le FLN allait lancer dans une attaque frontale contre Philippeville. Concernant la colonne conduite par Mahmoud Daïboun, qui se fera accrocher avant l’heure au niveau de la carrière romaine (Zef Zef), Aussaresses parle de 500 paysans mal armés.

Dans Le Temps de léopards, Yves Courrière note que « depuis 11 heures du matin, dans les faubourgs et aux abords de la ville, des dizaines de milliers d’Algériens se sont massés, encadrés par des soldats de l’ALN en uniforme kaki et en armes (page 208). L’auteur dont les ouvrages font référence parle « d’une marrée humaine, un flot dévastateur […] ils avancent inexorablement […] c’est la foule en marche, folle, furieuse, qui écrase tout (page 209). Le bilan de ces heures sauvages : 123 morts dont 71 Européens (page 211). Ce soir du 20 août, la nuit n’apportera aucune fraîcheur sur le Constantinois. L’odeur de poudre, de gaz lacrymogènes se mêlent au sang […] des victimes européennes. Celui des musulmans ne va pas cesser de couler de sitôt. Car la répression va être aussi atroce que l’a été l’attaque. A la différence de chiffres près. A la fin des attaques contrôlées par les hommes de Zighoud, on compte 1 273 morts musulmans, et plus de 1 000 prisonniers […] les Européens se sont armés. On tire sur tout ce qui est bronzé. Au stade […] les responsables ont amené tous les jeunes musulmans […]. Coupables. Pas coupables. On tire dans le troupeau à la mitraillette […] à Philippeville, il y aura plus de 2 000 morts algériens dans les quinze jours qui suivent le 20 août » ajoutant qu’en ce qui concerne le Nord constantinois, lieu de l’insurrection, il y aura 12 000 victimes algériennes. Ce chiffre est à rapprocher de celui publié par le FLN (voir infra).

De son côté, Marc Ferro, dans Le Livre noir du colonialisme (page 540), l’auteur retient le chiffre de 12 000 et s’exclame du rapport 1 à 100 entre victimes européennes et victimes algériennes.

Dans son édition du 22 août 1955, le magazine The Times cite le chiffre de 12 000 Algériens massacrés par l’armée, la police et les colons organisés en gangs. Pour l’histoire, les représailles effectuées à Béni Mélek, à 4 km à l’ouest de Skikda, chez les Mouats, qui feront 23 victimes – voir le documentaire de JP Lledo – ont été effectuées dans la matinée du 23 août 1955. Ceci démontre bien que le chiffre publié par le Times est loin de la vérité. Surtout lorsque Benjamin Stora soulignera que la répression aura perduré quinze jours après le 20 août.

Suite à la sortie du dernier film de JP Lledo, Algérie, histoires à ne pas dire, on peut lire sur le site de la LDH de Toulon (http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2537) le point de vue très pertinent de l’historien Benjamin Stora, en voici un extrait :

« Personne ne conteste le droit d’un créateur à jeter un regard passionnel et subjectif sur le passé. Mais la critique des chercheurs porte essentiellement sur l’absence de mise en contexte : "Le 20 août 1955, l’assassinat à Skikda (ex-Philippeville) de 71 Européens par le FLN est un moment-clé du déclenchement de la guerre d’Algérie. Mais on ne peut pas évoquer cette période en étant allusif sur la répression féroce de l’armée française qui a suivi et qui a fait au moins 12 000 morts du côté algérien", s’étonne l’historien Benjamin Stora qui travaille depuis plus de trente ans sur cette période. "Militaires et civils confondus, la guerre d’Algérie a tué environ dix fois plus d’Algériens que d’Européens. Un film qui manie l’émotion doit faire attention à ne pas jouer avec les faits historiques." »

Amnésie partagée

A ce titre, l’insurrection du 20 août 1955, constitue, pour Benjamin Stora – mais également pour Jacques Soustelle, gouverneur général à l’époque –, « le véritable début de la guerre d’Algérie  ». Avec tout que cela autorise comme dépassements, tortures et exécutions extra-judiciaires. Même s’il continue de faire mal à la mémoire collective, le drame vécu par les populations algériennes mérite un autre sort que celui qui est le sien. La première des injustices à reconnaître n’est-elle pas justement celui du statut et du nombre de victimes ? Enfin, combien de temps devrons-nous attendre avant d’accéder à ces dossiers noirs que les archives de l’Etat français continuent de nous cacher ? Ce que les notes en bas de l’article de Zahia El Mokrani-Gonon dans El Watan du 21 août 2008 (http://www.elwatan.com/20-aout-1955-sur-deux-fronts-La) mettent particulièrement en exergue. A force de minimiser le nombre de victimes algériennes, ne cherche-t-on pas à formater nos mémoires afin de préparer le lit de la négation ? Une bonne fois pour toutes, il faut retenir que le nombre de victimes de la répression aveugle, mais néanmoins organisée et soutenue, qui suivit l’insurrection du 20 août 1955 aura fait plus 12 000 victimes parmi la population algérienne, musulmane, autochtone du Nord constantinois.

De son vivant, le colonel Saout El Arab (Salah Boubnider, alors adjoint de Zighoud Youcef) avait affirmé que suite à cette répression sans discernement par l’armée française, mais également par une partie de la population pieds noirs, le FLN avait établi un inventaire de toutes les personnes disparues, en vue, expliquait-il dans les colonnes d’El Watan (voir entretien de Boukhalfa Amazit avec le colonel Salah Boubnider – in El Watan n° 4 124 du 17 juin 2004), d’aider les familles qui avaient perdus les leurs du fait de la répression. Cette volonté du FLN/ALN est par ailleurs affirmée par l’un des successeurs de Ziroud à la tête de la wilaya 2, le colonel Lakhdar Ben Tobbal. A Mahfoud Bennoune qui l’interrogeait, Ben Tobbal soutenait que « le prix que nous avons payé était très lourd. Après le 20 août pas moins de 12 000 morts ont été inscrits sur nos registres avec le nom et l’adresse de chacun d’eux, car leur famille devait recevoir une allocation. C’est la raison pour laquelle nous avons insisté pour que le recensement soit exact ». Ces statistiques n’ont jamais été publiées à notre connaissance. Il serait même très curieux qu’elles le soient un jour. C’est à se demander si elles existent encore ou si une main trop farfouilleuse ne les a pas définitivement subtilisées, voire détruites. Pourtant, ces morts civils, des hommes, beaucoup d’hommes, des femmes et parfois des adolescents, voire des enfants, auront été sacrifiés pour que la voix de l’Algérie combattante se fasse enfin entendre par la communauté internationale. Et elle sera entendue, puisque la question algérienne figurera en bonne place et pour la première fois au menu de l’Organisation des Nations unies, à New York. Cette incursion sur la scène internationale aura eu un lourd tribut : pas moins de 12 000 morts, dont certains n’ont pas encore été portés sur les registres de l’Etat civil de Skikda, voire d’ailleurs. Car, une fois l’indépendance acquise, plus personne ne se penchera sur cette douloureuse plaie. Hormis l’institution de la Journée du Moudjahid, l’insurrection du 20 août qui embrasa le quadrilatère Aïn Abid, Collo, El Harrouch, Skikda, est à peine évoquée lors de cette date fondatrice de la guerre de libération. Quant aux familles des 12 000 victimes – leurs maisons rasées, le bétail confisqué, les cultures brûlées, elles furent déplacées et casées dans des bidonvilles –, une fois la fin de la guerre, elles seront dans leur grande majorité totalement oubliées. Par les criminels de la soldatesque coloniale, par les égorgeurs pieds noirs, mais également par leurs frères d’armes du FLN/ALN. S’il est vrai qu’à Skikda quelques centaines de sépultures furent regroupées en un cimetière – il se trouve entre El Hadaiek et Ramdane Djamel, au bord de l’ancienne RN désaffectée –, pour toutes les autres victimes, il y a une véritable chape de plomb qui s’est confortablement installée des deux côtés de la Méditerranée. Comme si les protagonistes avaient en partage des choses peu avouables.

Averroès

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36 réactions à cet article    


  • Serpico Serpico 28 août 2008 14:44

    Seb59 : "Vu que c’etait il y a 50 ans, ca n’interesse plus personne.

    Pourquoi toujours ce besoin de reouvrir la plaid ? Un besoin de repentance ? D’auto flagelation ?"

    ******************

    Par contre, si ça a eu lieu il y a 60 ans, c’est d’actualité......... ?

    Toutes les chaînes télé, les journaux, les livres et le net me saturent avec des évènements ayant eu lieu il y a plus de 60 ans : vous pouvez faire quelque chose contre ce flot de repentance ?


  • Vincent Frédéric Stéphane 28 août 2008 14:58

    Seb59 : va astiquer ton Opel Kadett customizée mon grand, ça t’évitera d’étaler tes facéties orthographiques. 


  • LE CHAT LE CHAT 28 août 2008 12:28

    Cest consternant de voir comment la France est amnésique quand il s’agit de ses crimes coloniaux , où le oradours tricolores se comptent à la pelle et retrouve la mémoire pour les crimes de guerre allemands chez nous ! smiley


    • Serpico Serpico 28 août 2008 14:50

      Le Chat


      La France n’est pas amnésique : elle se permet même de positiver ses crimes.




    • maxim maxim 28 août 2008 12:54

      où voulez vous en venir avec ce sempiternel rebachage de la guerre d’Algérie ?

      parlez nous un peu aussi des attentats FLN ,ainsi que des exactions qu’ils ont commis contre leurs propres frêres ,soit par ce qu’il refusaient de venir dans leurs rangs ,soit simplement parce que c’étaient des vieux ,anciens combattants ayant combattu aux côtes de la France ,ou tout simplement parce qu’ils parlaient avec nous ,les militaires ..

      un brave vieux qui venait chez nous pour chercher de l’eau parce que nous avions l’eau courante ,et lui un puit à sec ,s’est retrouvé agressé puis mutilé ( ses frères lui ont coupé les deux jambes à vif à la hauteur des genoux ...) tout ça parce qu’il parlait aux soldats Français ...

       je signale également que notre infirmerie dispensaire était ouverte à tous ,les habitants étaient bien contents d’y trouver un médecin et des soins gratuits .....


      • Avérroès Avérroès 29 août 2008 14:14

        @maxime

        « un brave vieux qui venait chez nous pour chercher de l’eau parce que nous avions l’eau courante, et lui un puits à sec »

        Tout est dit dans ce passage,

        Ainsi vous me dispensez d’un dessin sur les bienfaits du colonialisme

        Grand merci à vous


      • Thoth 28 août 2008 12:58

        Et les massacre des 3500 français d’Oran, le 5 Juillet 1962, tu l’oublies, Ya Khouïa. Il faut en parler aussi puisque tu es de Mostaganem (moi, de Lapasset, maintenant Sidi Lakhdar) et j’ai habité la cité Auscher. Dire que quand je suis retrourné en 1988, j’ai été reçu très fraternellement. Alors, qu’est-ce qu’il faut penser de tout ceci ? Un énorme gâchis ! Nous avons tous été manipulés, tu ne crois pas ?


        • Serpico Serpico 28 août 2008 14:55

          Thoth : "Nous avons tous été manipulés"


          Manipulés ? depuis 1830 ?

          Ce doit être la dernière invention pour travestir l’Histoire. Manipulés !

          La France a bien occupé l’Algérie pendant 132 ans ? de quelle manipulation parlez-vous ?

          Lutter pour l’indépendance de son pays serait le résultat d’une manipulation ? Les révolutionnaires algériens auraient été poussés à faire la guerre par un manipulateur caché ?

          Ils auraient dû rester sous domination coloniale, une domination "positive" et fraternelle ?

          Sale hypocrite.


        • Thoth 28 août 2008 20:24

          Pauvre cloche ! connais-tu les tenants et aboutissants de ce conflit ? Tu as quel âge ? As-tu vécu toute cette histoire ? certainement pas !


        • Avérroès Avérroès 29 août 2008 14:29

          @ thoth

          Qui rime avec compatriote !

          Merci pour le « Ya Khouia » (mon frère) pour les non initiés.

           

          Nous avons tous été manipulés, oui, mais en plus nous les indigènes nous avons surtout été massacrés sans scrupules.

          Puisque vous êtes de Sidi Lakhdar (ex Lapasset) avez-vous entendu parler des enfumades du Dahra, et notamment de la grotte de Nekmarya, à seulement 15 Km à l’Est de votre village ?

          Puis-je vous suggérez de lire « L’honneur de Saint Arnaud » de François Maspéro ?

          Vous serez édifiés, en tous cas je l’espère. Pour ce qui est de l’hospitalité des algériens, il faut les connaitre pour l’apprécier à sa juste mesure. Vos concitoyens qui reviennent tous les ans en savent quelque chose.

          Pour ce qui est du 5 juillet 62, à Oran, les faits sont têtus et les morts dans le deux camps sont morts pour rien. Que le salaud qui a tiré la première balle ait le courage de se dénoncer.

          Selon les sources, il n’est pas celui que l’on dénonce souvent à la légère.

          Là aussi, les mots de Med Harbi se passent de tous commentaires, ils ont le mérite de la clarté.


        • Serpico Serpico 29 août 2008 14:58

          Toth : "Pauvre cloche ! connais-tu les tenants et aboutissants de ce conflit ? Tu as quel âge ? As-tu vécu toute cette histoire ? certainement pas !"

          ***********

          L’âge pile de la révolution chrono.

          Ce ne sont pas les colons pieds-noirs qui vont me dire l’Histoire d’Algérie. Ils n’ont aucun droit.

          Point barre.


        • Ornithorynque Ornithorynque 28 août 2008 12:58

          Cet article n’a aucun intérêt.

          On y parle de bataille de chiffres, et les seules sources sont des extraits de livres, ou d’articles de journaux.

          Je ne vois pas où est l’enquête, où est le journalisme, où est l’intérêt.

          Pourquoi parler des débuts de la guerre d’algérie plutôt que de l’algérie depuis 1961 ?

          Peut être parce que ce qui s’y est passé depuis 61 ne donne pas de quoi être fier, ni en termes d’économie, ni en termes de corruption, ni en termes de démocratie, ni en termes de droits de l’homme.

          Non, vraiment, l’algérie de 2008 n’a pas à donner de leçons à qui que ce soit.

          Surtout quand les arguments sont aussi minces.

          Ceci dit, je ne veux pas contester la réalité des massacres.


          • Serpico Serpico 28 août 2008 14:48

            Ornythorinque : "l’algérie de 2008 n’a pas à donner de leçons à qui que ce soit."

            *****************

            L’auteur n’est pas l’Algérie.

            C’est bien de dévier le tir mais ça ne change rien au fait que les principaux sinon les seuls donneurs de leçons sont les occidentaux.

            Un petit rappel de temps en temps ne fait pas de mal.

            En ces jours où l’occident nous emmerde avec ses "valeurs" universelles, il est bon de lui rappeler comment il a répandu ses principes bidon pendant plus de deux siècles.


          • HELIOS HELIOS 28 août 2008 17:34

            eh, Serpico, si l’occident ne te convient pas comme il est, tu sais ou il faut aller, hein ?


          • Avérroès Avérroès 29 août 2008 14:47

            @Ornithorynque

            Libre à vous de vouloir découper l’histoire selon vos convenances, mais de là à dire qu’il n’y pas d’enquête, les chiffres parlent d’eux-mêmes et les sources ne sont pas de mon imagination. Elles sont accessibles sur la toile.

             D’accord sur le fait depuis 62, ce qui se passe en Algérie n’est pas sujet à fierté, c’est un fait, mais avouez que conquérir son indépendance n’était pas une mince affaire. 

            Ce qui s’est fait par la suite n’a rien à voir avec la réalité des massacres coloniaux. 
            J’espère que dans votre esprit, il ne les absout pas, ni ne les justifie !!!


            Car c’est souvent dans ce sens que les reproches du genre sont formulés, d’ailleurs dans la plupart des cas par des nostalgique d’un passé qui ne fut pas aussi glorieux qu’on veut tenter de nous le refourguer.
            Lorsque vous trouvez mes « arguments aussi minces », j’ai de la peine à vous suivre.

            Massacrer plus de 12.000 algériens en l’espace de quelques jours, juste pour l’exemple, cela s’appelle un génocide.

            Malheureusement, ce mot perd tout son sens lorsqu’il est utilisé hors de la sphère asseptisée du monde occidental. Dramatique


          • Serpico Serpico 29 août 2008 15:02

            Helios : "eh, Serpico, si l’occident ne te convient pas comme il est, tu sais ou il faut aller, hein ?"

            ****************

            S’il fallait virer tous ceux qui pensent comme moi ou qui mettent le doigt sur les turpitudes occidentales, on n’aurait plus que les militants du FN en occident.

            Tu crois que c’est une réponse à me donner ?

            C’est tout ce que tu as comme réplique ?


          • posteriori 28 août 2008 13:06

            Ca prefere rester amnésique tout ça...
            Ca oublie comment on a traité les français qui ont collaboré avec l’occupant quelques années plus tôt....
            Ca a peut etre encore des crimes plein la tête...
            Oublier ou refouler ?

            Un crime est un crime, 1% des crimes pour les uns, 99% pour les autres.


            • morice morice 28 août 2008 13:18

               par maxim (IP:xxx.x64.166.44) le 28 août 2008 à 12H54 

               
              où voulez vous en venir avec ce sempiternel rebachage de la guerre d’Algérie ? 

              à la connaissance, cher Maxim...

              • morice morice 28 août 2008 13:20

                 "parlez nous un peu aussi des attentats FLN..". et vous de ceux de l’OAS ? pourquoi toujours chez vous UNE SEULE VISION ? celle d’un ancien militaire, pardi !


              • morice morice 28 août 2008 13:22

                 Pourquoi toujours ce besoin de reouvrir la plaid ? le plaid ? ou la plaie ??? décidément, vous étiez parti en vacances fâché avec l’orthographe, ça ne s’est pas amélioré... la connaissance des FAITS ne vous intéresse pas ? Vous préférez donc la propagande ?


              • nachos 28 août 2008 15:41

                Pour morice, dans chaque guerre il y a un gentil et un méchant. Les soldats du méchant sont tués en toute justice. Les soldats du gentil sont tués par des criminels.

                Personnellement, je considère qu’il y a ni méchant, ni gentils, mais des hommes devenus des monstres.

                Alors, les propos de Morice, connu sur ce site pour ses positions antisémites, ne peuvent que me donner la nausée.

                Do not feed the troll.


              • Illel Kieser ’l Baz 28 août 2008 14:02

                Je reprends dans l’article des citations qui ne manquent pas semer la confusion et qui ne vont pas vraiment dans le sens d’un "apaisement des consciences".

                "Chez les populations autochtones mais également européennes"
                chiffrage des "européens" tués...

                "victimes algériennes "
                Cela veut-il dire que n’étaient algériens que ceux qui étaient de confession msulmane, que tous les autres se confondaient avec les fonctionnaires et personnels métropolitains ? (500 000 en 1960)
                Il y aurait donc eu, comme le voulait la propagande des radicaux du FLN et des idéologues français d’un côté des "indigènes, de l’autres des colons, ce qui ne correspond pas du tout à la réalité.

                La réalité des la présence des colons, de leur nombre, notamment est trèsloin des préjugés véhiculés par l’hsitoire vue côté français.

                Vous parlez de "conscience apaisée", propice à une vision historique partagée mais vous reprenez à votre compte des préjugés largement entretenus par la France métropolitaine et la fraction radicale du FLN, dont le clivage entre européens et "indigènes", de fait entre musulmans et non musulmans. Vous oubliez ainsi que, parmi les indigènes il y avait un peuple pluriconfessionnel qui ne se sentait aucune affinité réelle avec la France métropolitaine, qui se sentait d’abord algérien. Je témoigne que ma famille en a fait partie, qu’elle a en son sein les trois confessions et qu’aucun de ses membres n’était européen, que tous ou presque étaient algériens de naissance depuis plusieurs générations... Et cette famille n’avait rien d’exceptionnel.

                Vous confondez dans un même label "les pieds noirs" et les "victimes d’origine européenne".
                Or, vous devez savoir que le terme "pieds noirs" est équivalent à "bougnoules", aussi infâmant aussi injurieux, même si les populations de confession catholique ou juive l’on repris tardivement à leur compte du fait des radicaux de l’OAS.

                Idem en ce qui concerne " la propagande pied noire " il faudrait nous expliquer ce qu’était cette propagande. De quoi parlez-vous, franchement sinon du dedans de ces préjugés largement diffusés par le PC français de l’époque.

                Vous oubliez de dire qu’au début de la guerre de libération il y avait au sein du FLN des courants plus modérés que ceux qui ont pris le pouvoir politique et militaire et qui demeurent à la tête de l’Etat algérien actuellement. Cette frange modérée, dont Ferrat Abbas était le représentant, souhaitait une évolution intégrative vers l’indépendance, un peu le modèle calédonien actuel. Ces modérés ont été soit écartés soit massacrés très tôt. Quant à cette idéologie intégrative allant progressivement vers une indépendance de fait qui tienne compte des toute les confessions, elle a été, et elle est toujours méprisée, dévaluée car cela sert ceux qui verrouillent l’accès à la vérité historique. Les radicaux ont encore besoin de se rassurer en se disant qu’ils ont été dans le sens de l’histoire. Alors que, dans les faits, la violence des progroms était à l’image d’une volonté populaire de métissage confessionnel, à l’image de l’histoire du Maghreb : croisement de cultures et de populations depuis la plus haute antiquité. Il fallait fabriquer une Algérie musulmane, ce qui est un gag historique. Il fallait des massacres, du sang et des larmes pour que naisse un sentiment de révolte et d’hostilité entre les populations de confession différente. L’armée française, avec sa volonté bornée et raciste a bien aidé les radicaux du FLN.

                Oui, il y a eu des meurtres de masse et cela servait une propagande du moment, pas une illusoire "propagande pied noire".

                Oui, il y a eu des exactions de la part des colons mais le petit peuple se mêlait sur les marché et dans les villes.

                Vous pouvez toujours invoquer la vérité historique mais il vous faudrait prendre un peu de distance par rapport à vos préjugés et situer l’histoire de la guerre de libération dans un contexte historique beaucoup plus large... Cela commence dès le débarquement du premier corps expéditionnaire français sur le sol Algérien. Faites d’abord ça, on verra après. Lisait aussi les textes de Rachid Yahou ici-même, ils vous en apprendront beaucoup sur l’histoire des populations du Nord de l’Afrique.
                Sortez de vos bouquins et allez dans les douars, interrogez les vieux et nous en reparlerons.

                Illel Kieser ’l Baz, pied noir, et fils de harki.


                • fouadraiden fouadraiden 29 août 2008 01:04


                   salam le harki,



                   pas de chance mais ta cause est indéfendable.t’as(enfin pas toi directement) choisi le mauvais camp et personne ne pourra jamais rien pour toi.


                   et moi je trouve que les FLN a réagit tardivement.


                • Avérroès Avérroès 29 août 2008 15:34

                  @ Illel Kieser

                   

                  La confusion est en vous cher Monsieur.

                   Vous ne pouvez pas être à la fois pied noirs, fils de harki et appartenir à une famille multiconfessionnelle. Je comprends votre désarroi, car vous êtes prisonnier d’une histoire à plusieurs cases indépendantes les unes des autres et vous tentez d’y trouver une homogénéité et une sérénité. Peine perdue !

                   

                  Vous faites allusion, mais en prenant un sacré détour, à la communauté juive d’Algérie. Pour vous rassurer, je vous rappelle que la Kahina, celle qui leva les Aurès contre les troupes Arabes conduite par Okba, est une juive d’Algérie. Je rappelle que c’est la colonisation qui a intégré ces habitants séculaires et autochtones, dans la nation française par le « Décret Crémieux "si je ne m’abuse, qui leur accorda la nationalité.
                  Si par la suite, ces autochtones se sont parfaitement intégrés puis considérés comme français à part entière, voilà un choix fort respectable.

                  Cependant, là où il y aura par la suite confusion, c’est lorsque ces juifs Français –pas tous- se comporteront comme les pieds noirs auxquels ils se laisseront assimiler.

                  Osons le parallèle avec les juifs du Maroc et de la Tunisie, ils sont Marocains et Tunisiens à part entière. Et c’est légitime, fondé et admis par tous.

                  Une parenthèse d’importance : lorsque le gouvernement de Vichy entama la confiscation des biens appartenant aux juifs de Mostaganem, ce sont leurs compatriotes indigènes, c’est-à-dire dans la plupart des cas musulmans, qui acceptèrent de se porter "vrais faux acquéreurs" devant notaire. A la libération, ces propriétaires occasionnels rendirent aux juifs, enfin réhabilités, l’ensemble de leurs biens. Si quelqu’un connait un seul cas où un de ces propriétaires d’emprunts aurait failli à sa parole, qu’il le dénonce !

                   

                  Franchement, arrêtez avec votre histoire d’Epinal du peuple qui se côtoyait dans les marchés, à l’école, dans les cafés…

                   …dans la réalité, il y avait deux catégories de citoyens.

                  D’où la fameuse phrase du général de Gaulle, devenu chef de l’Etat, après le fameux « je vous ai compris » le général de Gaule ajoutait « désormais, dans ce pays, il n’y aura qu’une seule catégorie de citoyens, des Algériens à part entière ». C’était le 4 juin 1958 ! soit 128 ans après l’invasion de l’Algérie et seulement 4 ans avant l’indépendance.

                   Vous m’invitez à quitter les livres et aller dans les douars,

                  Merci du conseil, mais depuis le temps que je cherche les charniers où sont enfouis les miens, victimes des massacres d’aout 1955, je n’ai pas beaucoup de temps pour lire. Si vous pouviez m’aider en consultant les archives mises sous scellés pour 80 ans encore, j’apprécierai.

                   


                • Illel Kieser ’l Baz 30 août 2008 10:54

                  Bonjour,
                  Vous dites : "Vous ne pouvez pas être à la fois pied noir, fils de harki et appartenir à une famille multiconfessionnelle"
                  Ha bon, vous réfutez donc un témoignage, de quel droit ? C’est pourtant la stricte vérité. Vous voudriez les actes de naissance, le carnet militaire de mon père... malheureusement je n’ai pas de certificat de confession, les noms et prénoms devraient vous suffire, non ?
                  Cela trouble-t-il la cohérence de vos propos ?


                  De plus vous ne répondez pas à mes questions, notamment sur le terme "pieds noirs". Vous demeurez fixé sur vos préjugés et, bien évidement, aucune raison de changer d’arguments. Vous reprenez une thèse dualiste ; d’un côté les bons, de l’autre les mauvais et cela sert votre argumentation.
                  Vous parlez de conscience apaisée mais vous vous livrez à une bataille de chiffres, légitime, sans élargir le débat à l’histoire. Et vous stigmatisez les réponses qui vous sont offertes, sans, un seul instant, rester ouvert à l’échange.
                  Le "je comprends votre désarroi" réduit mon post à un sentiment, manière habituelle de stigmatiser l’autre et de le réduire à la dimension de l’affect.
                  Cela me rend très interrogatif sur votre véritable volonté de rester dans l’apaisement des cosnciences.
                  mais si vous voulez le dernier mot, je vous le laisse.
                  Bien à vous !


                • TSS 28 août 2008 14:19

                  @toth

                  les emeutes d’Oran ,le 5 juillet 62 (j’y etais),il faudrait peut être dire qui etait responsable et à l’origine de ce

                  massacre !!!!


                  • daniel 28 août 2008 19:51

                    Responsable ? Le FLN qui continuait là sa grande opération de nettoyage ethnique .


                  • Aafrit Aafrit 28 août 2008 18:09

                    C’est à cause de la mentalité des stupides incorigibles et désesperés à l’image de quelque scommentateurs idiots qui adherent aux idéologies sataniques (pardon satan !) d’une poignés d’hypocrites ayant le levier du pouvoir qu’on arrive à convaincre ou à pousser les gens pour aller mourir ou tuer d’autres gens, piller leurs richesses, les humilier sur leur terre, dans des terres qui ne sont pas les leurs au nom de la superiorité morale, civilisationnnelle, technique et j’en passe.
                    Si l’ame stupide a pu survivre des millions d’années, l’ame déstructrice et colonisatrice vivra elle aussi jusqu’à la fin des temps...
                    La fin des temps ? c’est cette ame qui en sera la cause...


                    • fouadraiden fouadraiden 29 août 2008 00:57



                       pour le moment ce sont nos propres régimes qui nous colonisent à la manière tricolore. oppression à l’avantage d’une petite minorité qui s’accaparent tt . ce qui explique naturellement la bienveillance des regimes occidentaux avec les bandits qui "gouvernent "le Magrheb arabe.



                       on n’est pas sortie de l’auberge.


                       en gros, les dominés d’hier se sont mis à dominer les leurs.les Français en Algérie ,au fond, étaient ds leur role de predateur au service du Bien. mais ns faire dévorer par les nôtres...............quelle misère !


                      • Iren-Nao 29 août 2008 09:48

                        @ L’auteur

                        Desole mon vieux mais je n’ai pas vu que vous ajoutiez la moindre piece au dossier.

                        Ceci etant votre chiffre de 12.000 est peut etre vrai, mais ca me parait representer un tres tres gros boulot, ce n’est pas si facile de tuer 12000 personnes "a la main"...

                        Curieusement, le temoignage le plus honnete sur l’affaire semble etre celui de Aussaresses, qui lui ne se cache pas derriere des arguments fallacieux.

                        Cette affaire n’est malheureusement qu’un episode de plus d’une guerre qui fut bien degueulasse. Comme il est de coutume.

                        Il y eut il est vrai largement plus de morts algeriens qu’europeens, cela tendrait a prouver qui sont les meilleurs tueurs, mais par ailleurs il est generalement admis que il y eut beaucoup plus de morts suite a des affaires algero algeriennes que du fait des seuls francais.

                        Vous savez, deja en ce temps l"Algerie se cherchait desesperement une histoire et des heros presentables, aujourdhui le succes n’est guere plus grand et Zidane est a nous.

                        Il y a surement mieux a faire pour ce beau pays dont il est desolant de voir ce qu’on en fait les heroiques fellaghas, que de continuer la comptabilite des horreurs, faites plutot celle de la corruption d’aujourdhui et d’hier.

                        Et Bordel de Dieu, Que la Paix soit avec vous !!!

                        Iren-Nao


                        • Avérroès Avérroès 29 août 2008 16:03

                          Cher Monsieur, je vous renvoie simplement aux références, elles sont infaillibles. Maintenant que vous vous mettez à douter de tout, libre à vous.

                          J’ajouterai seulement que ce sont les ultras parmi les colons avec à leur tête le maire de Philippeville en personne qui se chargeront de faire la chasse aux faciès.

                          Soustelle, le gouverneur de l’Algérie – on disait ministre résident- de l’époque avait donné des instructions fermes pour qu’il n’y ait pas de quartier.

                          Si les historiens et les journalistes ne suffisent pas à vous convaincre, je vous invite à venir rencontrer les orphelins et les veuves de l’époque. Ils vous en diront plus que vous ne pouvez imaginer.

                           Et puis qu’est ce qui gène la France de mettre en ligne ses archives sur ces terribles évènements ?

                          Ça nous mettra enfin d’accord.


                        • Iren-Nao 30 août 2008 04:30

                          @ Averoes

                          Vous me repondez :
                          "Si les historiens et les journalistes ne suffisent pas à vous convaincre, je vous invite à venir rencontrer les orphelins et les veuves de l’époque. Ils vous en diront plus que vous ne pouvez imaginer. "

                          Tous ces gens dont la credibilite, voire la sincerite (les journalistes d’abord) est generalement pour le moins un peu biaisee...Les historiens dans un siecle peut etre....les temoins directs sont generalement les moins credibles, surtout au niveau des quantites et de toute facon tellement traumatises...

                          Et puis effectivement, 8000 ou 20000 cela fini un jour par manquer de sens, c’est comme pour le massacre des harkis, la comptabilite exacte ne change rien a l’horreur et a l’ignoble.

                          Quant a l’ouverture des archives francaises, pourquoi pas, mais il y a un temps pour cela, mais en France nous avons a ce sujet battue et rebattue notre coulpe, nous savons tres bien que nous n’avons pas les mains propres, c’est un travail de nettoyage qui n’a pas ete fait par chez vous.

                          Alors cher ami, ou voulez vous en venir ?

                          On peut vous rendre Zidane, mais c’est un genre de Harki non ?

                          Shalom

                          Iren-Nao


                        • Avérroès Avérroès 30 août 2008 18:56

                          @Iren-Nao

                           
                          Juste à la vérité, ni plus ni moins !

                           Quant à votre propos sur Zidane, excusez-moi de ne pas vous suivre dans un terrain glauque où vous semblez vous épanouir sans remords.

                           Salut à toi grand Zizou, tu es et tu resteras notre fierté.

                           Sans rancune Iren-Nao et surtout bonne lessive, le linge est tellement sale que je pense à Sisyphe, n’est-ce pas mignon ?


                        • lowlow007 lowlow007 29 août 2008 11:25

                          On s’en branle !

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