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La bêtise humaine, entrave majeure à la Démocratie, à une société pour tous

Préalable : ce texte n'est pas à prendre dans son esprit, et non « au pied de la lettre », à y chercher « la petite bête » pour stigmatiser ce qui serait contestable, sur certains aspects. Merci

     G.Brassens chantait « quand on est con, on est con . . . c'est pour la vie », c'est aussi le cas de la bêtise, comme le fou, l'être bête ne sait pas qu'il l'est ! La bêtise est spécifiquement humaine, les philosophes l'ont dépeint ainsi : « l'être bête se confine à rester borné, à s'enferrer dans sa logique » . En cela, elle est à différencier d'avec ce que le langage commun entend par l'expression : « j'ai fait une bêtise ». Qu'un individu soit bête, ce n'est pas de sa faute, du moins en sa genèse. Cartout ça, ça remonte à loin dans l'histoire du sujet, à l'époque, où, face à la peur, voire la « terreur » que représente, pour le très jeune enfant, son arrivée dans le monde, il doit trouver en lui et à coté de lui, les leviers de sa réassurance. Qu'il soit, en emprise de ses parents, eux-mêmes enclins à des réponses stéréotypés face au réel, ou en effective situation d'abandon psychique, partielle ou massive, l'enfant, sur ce fond de peur, peut adopter des chemins courts et immédiats, de pensée et d'action, pour faire avec le réel. « Le pli pris », il n'aura de cesse de conforter cette posture d'être rassurante, qui, in fine, s'enferme dans la bêtise. La bêtise fonctionne un peu comme la névrose, c'est à dire à l'insu du plein gré du sujet. Quelles que soient ses formes d'action dans le réel, il développera un type idoine de réaction que, « seul » un travail personnel, avec une tierce personne renseignée -par ex un psy- pourra l'aider à identifier. Dans tous les cas, même fond psychologique et psychique, mais selon les catégories sociales, cette bêtise ne revêtira pas les mêmes modalités, les mêmes apparences. En substance, elle s'établit dans un écart entre le « conventionnel » du nanti et « l'accolé au réel » du précaire.

   Le nanti  : plus on s'élève dans l'échelle sociale - la bourgeoisie-les BCBG et autres bobos - les cultivés, en résumé, ceux qui parviennent à se conformer au système social, à en profiter, plus le poids des conventions est important. Dans ces milieux-là, il est très difficile pour quelqu'un de s'en affranchir, à moins, peut-être, d'être un artiste. Pour lui, la société laisse couler. De la même façon que la pratique du golf se réfère à « l'étiquette », qui définit, sans être écrit, le comportement d'un joueur sur le green, la vie conventionnelle est quadrillée de modalités de « savoir vivre », de semblance aux autres, de façons d'être pour ne pas être en défaut des autres. Elle s'accompagne de l'adoption d'une « secondarité au réel », avec laquelle la personne installe une mise à distance. Pour lui, l'important est de cultiver le cocon de la famille, de l'entre soi, l'accès aux plaisirs de la consommation, le culte du beau . . . à montrer. Érudit dans ses domaines d'élection, il se pourvoit en culture générale, suit les infos . . . pour être en capacité de dire quelque chose. Lui, qui est en mesure d'accumuler les objets, et les biens reconnus par ses pairs, sans vraiment vivre avec, au fil du temps, il ne sait plus que faire avec, sinon les vendre, faire un don caritatif, les transmettre aux enfants. S'il est addictif, le plus souvent, il détourne son addiction aux substances, par peur pour sa santé, vers des addictions « non pathogènes ». L'âge venant, sa posture se raidit, se rétrécit, car assujettie qu'elle est à la peur . . . de la mort. Là, si l'individu sait préserver son corps, avec l'accompagnement médical, il se dessèche, se flétrit, et « vit » de moins en moins, Alzheimer en étant l'expression « la plus aboutie ».

   Le précaire : il l'est par vulnérabilité d'abord psychologique avec une expression sociale sur le plan matériel. À l'inverse, il agit lui en « primarité au réel ». Il s'y cogne tellement, que son corps, au fil du temps, porte la marque des coups qu'il s'est lui-même donné (cf : le corps de mon père – Michel Onfray). Certains recherchent ou s'accommodent même d'être une « bête de somme », car leurs vies, c'est de l'action, de l'action, encore de l'action. Il développe un sens directement opérationnel, que le nanti possède peu, mais ça peut aussi l'amener à « donner le poing », quand l'autre « bloque son chemin ». Il est souvent addictif, ou farouchement contre. Il a un rapport « matérialiste » et utilitaire aux objets. L'homme bâtit, la femme est d'une propreté maniaque, au logis. Chez lui, peu ou pas d'éléments « artistiques », il ne va pas dans les musées ou autre sanctuaire de la culture, et il est un adepte du camping, où on peut vivre « à la bonne franquette », sans se prendre la tête, et donc avec peu de conventions. Sur son lieu de travail, il se réfère massivement au règlement. Car le rapport au règlement flatte son besoin de choses définies et tangibles. Un contre-maître y sera d'autant plus apprécié par les ouvriers, qu'il est issu des mêmes rangs. Et plus l'individu est bête, plus il s'accroche à « la lettre du règlement », et non à son esprit. A-t-il peur de la mort, comme le nanti, on peut en douter. Avançons prudemment l'hypothèse qu'il la voit, inconsciemment, plutôt comme une délivrance d'une vie de souffrance et de chiches plaisirs.

Et alors, pourrait-on rétorquer  ?

 Eh bien, à l'échelon d'un fonctionnement social, dans sa dureté existentielle, tout ça peut prendre des proportions calamiteuses. Car une personne qui s'attache ainsi, prioritairement, soit aux conventions, soit à la primauté de la matérialité, perd ou occulte sa dimension intime, dimension indispensable pour établir des relations vraies et authentiques avec les autres et avec soi-même. En outre, la bêtise n'est pas en manque de supports pour se cultiver, selon les milieux, selon les contextes. On peut être bête de convention, de névrose, de système, on peut être bête en repères rigidifiés et stéréotypés, mais, répétons le, le fond psychique et psychologique est le même, celui de la peur. Plus on est bête, plus on a peur, et inversement. Et là, ça peut confiner à la connerie - « le bête et méchant » et/ou à l'extrémisme. La peur, les politiques, surtout les gouvernants, ne se privent pas de s'appuyer dessus, et de cultiver et s'appuyer sur les réflexes de peur, du délinquant -mais jamais en col blanc, du musulman, du migrant, du SDF, du malade psychique . . . à longueur de journées, à longueur de médias. C'est là dessus, fondamentalement qu'ils assoient leur légitimité, car quand le peuple a peur, il ne parvient plus à réfléchir . . . posément. Jetons maintenant un regard sur notre société occidentale « avancée », selon certainssecteurs de la vie sociale :

La bêtise en intelligence.

 En particulier, celle du scientifique qui inscrit son processus de pensée créatrice dans un systématisme, un esprit de vérification, tendant vers l'intelligence artificielle, la cybernétique. Cet esprit de système (en vigueur aussi chez nos médecins), est là encore à ranger du coté de la bêtise : pas de sentiment, la froideur du diagnostic, du contrôle. Oui, bien sûr, il a permis, il permet encore d'exceptionnelles découvertes, mais sur le plan relationnel, cet état d'esprit conduit à rendre ce « rationnel », parfois« asocial » au pire, à développer un rapport rigide et distant dans les relations personnelles ou sociales, « au mieux »

En intelligence oui, mais aussi en parti politique, en militantisme.

 Le parti pris, quel qu'il soit, est orienté, borné, réducteur. Pour être « un bon militant », il faut ne pas remettre en question la doxa. Le bon militant ne cherche qu'à conforter ce qu'il a déjà dans la tête, ce qui dans la réalité cadre avec sa façon de penser.  Il devient « quelqu'un qui développe et soutient, avec une très forte opiniâtreté, un système d'idées, à partir de ses obsessions ». Et dans une contre-verse politique entre un ̎bête ̎et un ̎intelligent ̎, il y a plus de chances que ce soit le 1er qui gagne, car l'opiniâtreté sans faille, c'est lui qui la possède (des exemples, sans citer de noms, existent à la pelle, principalement aux extrêmes de l'échiquier politique). Dans certains contextes, cette « capacité » à rester intangible dans ses convictions, a toute sa place. Pensons aux jeunes communistes résistants de 39-45, pensons à Yasser Arafat et consorts, par qui l'idée d'un peuple palestinien a fini par s'imposer. Pleinement efficace, en temps et urgence de guérilla, elle se révèle contre-productive quant à gouverner. Et là aussi, Arafat en a fait la preuve.

En militantisme mais aussi en institution.

 Prenons l'exemple de l'éducation nationale. Il y a d'un coté, « l'institué », le règlement, les modalités de concertation ou de prises de décision, il est ce qu'il est. Mais il y a aussi toutes ces paroles « entendues » que les professeurs s'échangent (salle des profs), toutes ces paroles « en sous-entendu » adressées ou non aux élèves (conseil de classe, réunions parents, en classe . . .) qui se heurtent aux réfractaires, « mauvais élèves », et autres décrocheurs qui dérogent . . . et ça fait moins de 5 % de jeunes issus des classes populaires accédant à l'université ! Encore une fois, l'attachement au conventionnel sacralisé -les enseignants appartenant à la caste des nantis- montre son effet pernicieux, notamment dans la « ségrégation » sociale.(L'école française est l'une des plus sélectives du monde occidental).

In fine

 Nous voilà, au débouché de ce billet, qui demande aussi une mise en perspective générale. Car oui, personne n'est à l'abri de se montrer bête, d'être bête pour l'autre, cette dimension, tapie en nous puisque fondamentalement constitutive de l'humainAlors vigilance !

 Le but de cet article n'est pas de parcourir le champs complet du sujet. Il est l'émanation d'une confluence, d'un croisement, entre des intuitions et des prises de repères personnelles, construites au fil d'un long parcours, amical, familial, professionnel, associatif, militant, sources continues d'observations et de ressentis. Il a pour vocation de susciter des réactions . . . constructives, d'amener le débat sous un angle peu ou pas du tout exploré, pour questionner nos fonctionnements sociaux d'occidentaux. Oui, d'Occident, car ailleurs, on peut constater autre chose.

 Avec un poème composé en 2012 « L'esprit de vie, guide d'un peuple » http://cjoint.com/?DKBl2gbfPekj'avais tricoté l'hypothèse que l'Occident était agi par l'esprit de mort, alors que d'autres contrées, vivaient en esprit de vie. On me taxe souvent de lyrisme utopique,mais, pour moi, je le répète, une politique au bénéfice de tous, doit être conduite à partir du « poétique »( de poésie)en primauté sur le« prosaïque », qui est de l'ordre du technique, de la réalisation (cf : E.Glissant « La poétique de la relation », mais aussi, « le programme du Conseil national de la Résistance », au sortir de la 2ème guerre mondiale).

Une vie dur-ans, à buter sur toutes les conventions, pour dire maintenant : 

Dé-bêtisons nous – Dés-occidentalisons nous – Dés-humanisons nous▪

 

Le temps de l'écriture advenu, voici le temps des commentaires sur Agoravox . . . après qu'il advienne ce que pourra. Merci d'avance – le 28 novembre 2014

 ∴ Rapport au réel                                    Primarité : rapport direct et opérationnel. L'individu veut que son action se concrétise le plus tôt possible et que ça soit tangible. Il anticipe peu et ne sait pas mettre en place des stratégies réfléchies sur le long terme « d'arrangement » de la réalité à sa convenance.   Secondarité  : rapport distancié au réel. La personne jauge l'adéqua-tion entre ce qu'il à faire et ses valeurs. Pour aborder la réalité à sa convenance, idéveloppe des stratégies d'anticipation et de mise en conformité pour qu'elle se plie à ses attentes.                          ▪ Se dés-humaniser : prendre en inspiration la spontanéité, le don de soi, la délicatesse de nos amis les bêtes


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16 réactions à cet article    


  • César Castique César Castique 29 novembre 2014 11:02

    Il est stupide d’appeler « bêtise », ce qui n’est, en définitive, que l’humaine nature avec ses « imperfections ». 


    Les vrais idiots, ce sont les petits marquis - révérés aujourd’hui sous le nom de « Lumières » - qui ont cru, du haut d’un savoir universel qui tiendrait sur un seul de nos CD, que l’homme était apte à se gouverner selon la Raison.

    • howahkan Hotah 29 novembre 2014 11:37

      Salut le clair-obscur.....
      il est pas mal question de peur...je trouve que l’humain ne sait rien de la peur, le sujet lui fait peur donc on ne le connaît pas du tout...
      le mot peur ne dit rien du tout, il n’exprime rien en terme de « je sais » mais crée un réflexe de peur...ah zut , on n’y comprends toujours rien....

      je vois un serpent dangereux mon conditionnement-réflexe me dit de fuir....des fois à raison,des fois à tort...mais je fuis...on appelle cela la peur, fuir c’est avoir peur...
      ai lieu de dire j’ai peur, pour moi meme je dis : je fuis.......dans je fuis il y a deux « objets », moi et ce que je fuis.....
      bon et alors..pour le moment rien..

      mais voila j’adopte ce meme principe qui a une certaine validité mais pas toujours sur le plan physique , je l’adopte aussi sur le plan non physique.......il y a « je » qui choisit alors de garder si ça lui plaît donc de ne pas fuir, et de ne pas garder si ça ne lui plait pas donc de fuir....l’objet de son dédain...je rencontre la mort certaine du corps physique donc de « je », « je » choisit de ne pas garder cela,mais comme la mort est un fait absolu,elle reste et « moi je » essaye alors de fuir ce fait ; là aussi on appelle cela la peur...mot qui finalement ne décrit rien du tout...

      la masse ne sachant rien de la peur donc de sa peur donc de ses fuites..est alors très facile a manipuler par ce biais....car il est facile de créer artificiellement des réflexes de fuite....en fuyant je deviens alors inapte à toute solidarité,unité, compassion, etc etc je suis le mouton qui croit que le berger est indispensable et parce que je fuis, je ne comprends donc rien et suis très facile a parquer...diriger des humains c’est comme élever des poulets, des cochons en hors sol....cela fait appel quasiment aux mêmes techniques ..
      cependant je ne trouve pas l’humain de base bête, je le trouve ignorant de sa propre nature,ce qui n’a rien à voir.....
      vous trouvez les leaders de ce monde intelligents vous ? pas moi....ils sont juste impitoyable, névrosés, criminels etc en meme temps que si pitoyable eux meme...de pov mecs...ou femmes...car comme ne disait pas la chanson : la femme non plus n’est pas l’avenir de l’homme , à égalité de pouvoir c’est aussi pire,pas surprenant.............

      sur la fin il est dit ceci : j’avais tricoté l’hypothèse que l’Occident était agi par l’esprit de mort, alors que d’autres contrées, vivaient en esprit de vie. On me taxe souvent de lyrisme utopique,mais, pour moi, je le répète, une politique au bénéfice de tous, doit être conduite à partir du « poétique »(≠ de poésie), en primauté sur le« prosaïque », qui est de l’ordre du technique, de la réalisation (

      de ce que je vois pour moi meme l’occident agit par esprit de refuser la mort., or l’absolu ne peut se refuser,là est une des sources de notre démence car refuser l’absolu étant une impossibilité, les conséquences sont ce que nous voyons sur cette planète, qui après tout est ,chance énorme, peut être la seule ou tout se passe si mal,sauf quelques machines qui marchent bien bien sur.........mais ceci n’est plus un sujet d’analyse mais visionnaire ou comme dit l’auteur de l’ordre du « poétique »...l’analyse ou la pensée ou « moi je » , pour moi, n’a aucune aptitude quand il s’agit d’absolu...c’est là aussi une autre cause de notre démence...


      • leclairobscur leclairobscur 29 novembre 2014 12:50

        J’ai parcouru votre commentaire, sans trop m’attacher à tous ses sens précis, mais j’y constate, globalement, qu’on se retrouve sur le même chemin . . . dans le même sens. Après rien ne peut remplacer l’échange verbal direct, comme J. Rancierre (Le maître ignorant) nous y convie, afin qu’au fil des allers-retours de pensée, soit tissé un objet commun de pensée, qui ne sera jamais la pensée des 2 protagonistes.

        merci Howahkan Hotah

        • howahkan Hotah 29 novembre 2014 13:40

          Merci aussi, c’est également ce que j’ai ressenti en lisant ce texte..il y a aussi des fois un au delà des mots entre les lignes,ce qui fut il y a longtemps un des sens du mot intelligence,dans le sens de comprendre sans la pensée ni la réflexion,comme un instinct perdu..

          salutations


        • Robert GIL Robert GIL 29 novembre 2014 13:48

          la betise humaine , alors la je peux vous proposer une serie !
          .
          voir : La saga du BdB


          • ELCHETORIX 29 novembre 2014 21:07

            Bonsoir , excellent article que bien sûr je relirai prochainement !
             La nature humaine étant ce qu’elle est , pas étonnant que l’on vit une époque « formidable » , il suffit de lire cet article que l’on peut trouver sur le site : le grand soir .
             Cet article est intitulé : « comment le monde est dirigé par des psychopathes » .
            Maintenant , le monde des gens ordinaires est aussi composé de psychopathes dits secondaires , soient des gens manipulateurs , sans empathie ni remords qui font que ce monde va à vau-l’eau !
            Je ne développe pas , ayant autre chose à faire .
             Une remarque je n’apprécie pas que vous citiez Mr Yasser ARAFAT , comme un personnage que vous classez comme intelligent et idiot , soit un borné dans son action , alors qu’il a consacré toute sa vie à la Libération de son pays , la PALESTINE occupé par un colonisateur voleur de terres , féroce et impitoyable .
            Rien que pour avoir cité ARAFAT , bien sûr d’une façon négative , je sais pour qui vous « roulez » .
            Mes sympathies les moins chaleureuses .
            RA .


            • leclairobscur leclairobscur 30 novembre 2014 08:10

              Concernant Arafat, et surtout « mon camps », vous faîtes une méprise totale. Je suis allé récemment en Palestine et je suis revenu « transformé ». Je me sentais mieux là-bas qu’ici en France. Et j’en ai « tiré » un article sur Agoravox-tribune libre : « vers une re-naissance de la Palestine ».

              Je reconnais cependant humblement que j’ai fait rentrer sans précautions, l’homme-Arafat dans ma « démonstration » alors que je le connais peu. 
              Si vous êtes mieux informé que moi, je m’en excuse.

            • ELCHETORIX 30 novembre 2014 18:58

              Bonsoir leclair..
               J’aime mieux votre explication et comme vous avez été en PALESTINE , je réitère ma sympathie pour votre article et par ricochet pour votre état d’esprit !
              Concernant Abou Mazen , si je défends sa « mémoire », il est évident que je connais son « histoire », pas l’Homme directement , mais pas loin et donc je n’en dirai pas plus , merci  !
              Hasta la victoria , siempre !
              RA. .


            • sls0 sls0 29 novembre 2014 21:30

              Comme je suis bête, je me suis dit ’’tiens un article qui parle de moi’’

              Remarque plein de bêtises :
              A priori l’auteur à vu beaucoup de documentaires et lu beaucoup de livres.
              Dans la vraie vie a t’il côtoyé les milieux qu’il décrit ?

              N’est pas Boudieu qui veut, sa précision venait des chiffres et du contact avec les milieux.

              Comme les sages ont souvent dit que celui qui a un avis sur tout c’était un con, en plus d’être bête je serai peut être con.


              • leclairobscur leclairobscur 29 novembre 2014 21:59

                voilà bien quelqu’un qui a lu TOUT l’article. Si je suis donneur de leçons alors vous le faîtes vous dans un « rapide et expéditif » qui contredit la possibilité d’avoir lu BouRdieu. Je ne suis pas sociologue, ni scientifique (suivez mon regard) mais j’ai le droit de penser à partir de ma vie. On est pas forcé d’être d’accord avec l’article mais au moins on avance un peu de densité. Heureusement que le 1er commentaire m’a fait un peu voyager !


                • franc 30 novembre 2014 02:39

                  Mr le poète du clair obscur ,il semble qu’il y a plus d’obscur que de clair dans votre poésie ou votre pensée

                  -

                   « Se dés-humaniser : prendre en inspiration la spontanéité, le don de soi, la délicatesse de nos amis les bêtes »

                  -

                  se déshumaniser peut signifier aussi se bestialiser ,devenir une bête ,et le s bêtes ont certes de la spontanéité mais ne semblent pas avoir beaucoup de don de soi ni de délicatesse et pas seulement dans la jungle sauvage mais aussi dans nos vertes contrées où les loups n’ont pas beaucoup de don de soi ni de délicatesse pour sauter sur les moutons, allez dire un mot chez les bergers pour voir.

                  -

                  En poésie  vos idées peuvent être recevables mais je crains qu’en politique elles ne soient pas acceptables, imaginez comme programme politique :« déshumanisons ou bestialisons les français » ,c’est pas très convenables on dirait un slogan de punk ou de métal destroy ou de grunge provocateur ; de tels propos dans la bouche d’un jeune punk ça passe ,mais dans la bouche d’un vieux bourgeois ça casse ,et quelque peu ridicules

                  -

                  mais enfin tant que cela reste dans le domaine de la poésie ou le rêve ,cela ne fait pas de mal

                  et donc continuez à faire de la poésie et à rêver ,mais SVP ne faites pas de la politique, la politique c’est sérieux


                  • leclairobscur leclairobscur 30 novembre 2014 08:00

                    Vous me faîtes un beau et exceptionnel compliment, en estimant recevables, mes idées en poésie (au moins vous avez parcouru tout l’article). C’est exactement ce en quoi, pour moi, la poétique a un sens 1er pour le politique. 

                    Sinon vous poussez « un peu trop le bouchon » en stigmatisant ma tentative de symbolisation de pensée en fin d’article. Se dé-humaniser ne signifie pas se bestialiser, et je cite « nos amis les animaux », les domestiques, et non pas ceux qui vont nous sauter dessus en pleine jungle, parce qu’ils ont seulement faim et non avec l’intention de nous voler, de nous assujettir, de nous avilir comme sait si bien faire l’Homme (Citation : « l’Homme est un loup pour l’Homme » - de Plaute à JJ.Rousseau). Enfin je suis résolu à faire de la politique mais dans le sens étroit du détournement occidental de la notion de démocratie. Votre réaction, surtout en sa conclusion, me conforte dans cette idée (cf Agoravox-tribune libre : « Les conflits de la planète, symptômes de la maladie de l’occident »)

                  • franc 30 novembre 2014 08:58

                    si l’homme est un loup pour l’homme c’est justement quand qu’il se déhumanise en se réduisant ou se rabaissant au niveau d’ une bête en perdant sa conscience ,ce à quoi je vous en fais le reproche, et m^me pour un animal domestique qui lorsqu’il a faim peut devenir une b^te féroce et qui d’ailleurs n’a pas la conscience ou la raison pour se maitriser. Il n’est donc pas bien pour l’homme de se réduire au niveau d’"une bête m^me en animal domestique qui comme le chien doit être promené par une laisse dans la vie courante

                    Ce qui caractérise l’être humain spécifiquement et qui le définit en une personne c’est qu’il est doté d’une raison et d’une conscience qui lui permet de déterminer le bien et le mal, sans raison et sans conscience l’homme se réduit à un animal ,voilà ce que je voulais dire tout simplement

                    L’homme est plus qu’un animal qui est prisonnier de son d éterminisme , l’homme est d’une autre essence d’ordre surnaturel tout en étant en m^me temps d’ordre naturel et qui lui permet d’évoluer ,de s’auto-perfectionner et de s’élever indéfiniment , l’ordre surnaturel conduisant l’ordre naturel jusqu’à la perfection

                    -

                    votre texte ne peut se comparer ou ^n’est pas au niveau de celui de Rousseau qui a emporté le grand prix de l’Académie en critiquant la civilisation

                    N’est pas Rousseau qui veut.

                    -

                    et ne croyez que les rationalistes cartésiens ou les marxiste matérialistes n’aiment pas la poésie ou n’ont pas de rêves ou d’utopie .Ils ont un rêve ou un idéal très ambitieux et très audacieux ,il désirent que les hommes deviennent toujours plus parfaits jusqu’à devenir des anges voire des dieux ,et mieux que les doux rêveurs de la poésie qui restent dans la pure imagination de l’intellect poétique stérile ,ils veulent le réaliser concrètement dans la vie réelle immanente et matérielle d’ici bas, Et pour cela ils partent non pas du rêve ou de la poésie mais de la réalité et de la raison ,comme dit Marx ,il faut partir de l’homme tel qu’il est non pas tel qu’on se l’imagine ou qu’on rêve qu’il soit ,et à partir de cette réalité concrète terrestre l’élever par la science et par la raison à évoluer vers un état meilleur ou supérieur ;

                    et la science fait des miracle ,et d’ailleurs elle est la seule à part Dieu à réaliser des miracles tous les miracles ou presque que Jésus a fait dans l’Evangile mythologiquement ,la science les réalise concrètement déjà quasiment dans le présent et plus sûrement dans le futur

                    -

                    Et n’essayez pas d’opposer la Science à l’Homme ni d’opposer la Science à Dieu ,ce que la Science a fait c’est Dieu lui-m^me ou son pouvoir immanent qui le permet et le réalise .


                    • leclairobscur leclairobscur 30 novembre 2014 15:17

                      Là je comprends mieux, en vous référant à Marx vous vous affichez en fondamentalement matérialiste (entre parenthèse quand vous citez un illustre, je ne vous renvoie pas à votre petitesse. Et bien, moi, j’ai la « faiblesse de croire » que si on allie poétique, imagination, « lien avec son propre inconscient et celui des autres », on peut construire de belles choses avec l’humain et pour l’humain. Je ne bataillerai pas à partir de Marx, mais s’il put faire entendre, à mes oreilles, fut un temps, un mélodie convenable, j’ai tourné cette page là. Positivisme, activisme, productivisme n’amènent que la soumission du peuple !


                    • franc 30 novembre 2014 19:59

                      Vous avez raison de me renvoyer à ma petitesse ,même si vous le faites de manière hypocrite face à un géant comme Marx et bien que je ne considère pas Marx comme un Dieu, comme tout homme il a aussi ses imperfections .L’humilité ,vertu suprême chrétienne ,est de reconnaître ses imperfections en toute vérité.

                      _

                      Et tout aussi hypocrite cette fausse modestie de signaler une certaine faiblesse de croire que lorsqu’on «  allie poétique, imagination et lien avec son propre inconscient et celui des autres on peut construire de belles choses avec l’humain »" ,non vous avez raison de faire cette affirmation à condition toutefois d’ajouter sous la conduite de la raison, car sans celle-ci ,rien ne peut être construit ;

                      -

                      Le matérialisme n’est pas contradictoire avec la spiritualité ,surtout le matérialisme humaniste et rationaliste et donc qui n’est pas un matérialisme nihiliste .Le marxisme n’est pas un matérialisme nihiliste mais un matérialisme humaniste et rationaliste ;Et j’ose m^me dire que le marxisme n’est pas dénué d’une certaine spiritualité ni m^me d’une certaine idée de l’absolu ,seulement c’est une spiritualité immanente sous l’auréole de la Raison ,raison universelle et absolue ,raison hégélienne créatrice et conductrice de l’Histoire et selon la méthode du matérialisme dialectique et scientifique ,et d’autre part s’il ya un absolu il est placé dans l’Homme, dans l’esprit de l’Homme,dans le coeur de l’Homme et nul part ailleurs :l’Homme est l’être suprême de l’Homme dit Marx.

                      le marxisme ne se coupe jamais du réel m^me si son esprit parcoure l’idéal, car l’idéal marxiste peut et doit toujours se réaliser concrètement dans le réel d’ici bas selon le sens de l’histoire et dans le cours de l’Histoire ,c’est pourquoi le marxisme est une spiritualité immanentiste et réaliste si jamais elle a une spiritualité ; (entre parenthèse l’immanent n’est pas contradictoire avec le transcendant si l’on considère que l’immanent est la projection du transcendant ou transcendantal comme le stipule une certaine théorie de la connaissance et m^me le christianisme avec le principe de l’Incarnation du Divin , ainsi certains philosophes et théologiens disent que Beau qui est une perfection sensible est une forme d’incarnation du divin,)

                      -

                      tout être humain comme tout être vivant d’ailleurs ne peut être que matérialiste car l’existence comme la subsistence est matérialiste ,le nier est un mensonge.

                      -. 

                      et permettez moi de citer encore des géants illustres comme Kant et Platon malgré ma petitesse ,Kant qui dit que le Beau est la seule valeur qui n’a pas d’autre fin qu’elle m^me ,et Platon qui dit que le Beau est le Bien et le Bien est Dieu

                      -

                      non, le positivisme ,l’activisme ni m^me le productivisme en soi n’amène nécessairement la soumission du peuple mais plutôt le négativisme , l’inactivisme ,et l’improductivisme,avec le nihilisme et le stérilisme dans l’illusion de la fausseté et de l’irréalité qui amènent la soumission du peuple dans et par la déraison , l’inconscience et l’ignorance ,car c’est l’inconscience et la déraison réduisant l’homme à l’état animal et produisant l’ignorance qui est la cause de la soumission ,aucun être doué de raison et de conscience ne veut subir la soumission ,par contre un être sans raison et sans conscience ne peut que subir la soumission .

                      Et entre parenthèse rejeter idéologiquement les objets du productivisme et utiliser manifestement les objets du productivisme dans la réalité de la vie quotidienne comme par exemple un ordinateur ,cela fout mal.

                      -

                      La raison dans sa grande sagesse intrinsèque au service de l’humain peut parfaitement et m^me est la seule à pouvoir réguler l’activisme et le productivisme désordonnés et inconscients jusqu’à m^me les freiner ou les changer d’orientation et de direction s’il en est besoin au profit de l’écologie environnementale et de l’écologie humaine en général dans le sens du progrès de l’homme suivant le sens de l’histoire conduite par la Raison

                      -

                      ceci dit,, je note un certain changement d’expression de votre part où vous parlez et reconnaissez ^le rôle et l’utilité de l’humain pour le progrès de l’humain et donc dans le sens de l’humanisme et non plus du déshumanisme , si la discussion a pu amener à ce changement ou évolution ,cela n’ a pas été inutile ; et j’espère que vous ne m’en voulez pas trop si je vous ai offensé quelque part ,je vous présente pour cela toutes mes excuses ,et à une autre discussion peut-être si vous le voulez bien


                      • leclairobscur leclairobscur 30 novembre 2014 20:43

                        je vous remercie beaucoup pour votre apport mais je dois avouer, dans ma « petitesse », que j’ai eu du mal à mettre, un sens pour moi, dans cette démonstration érudite. Je pense fondamentalement que nous nous trouvons confronté aux limites de l’échange par l’écrit et de plus sans se connaître. Je finirai en fondant notre échange sur l’espoir de notre conviction commune en l’humain. Maintenant pourriez vous peut être écrire votre propre article, dont il faudra me signaler l’existence car personnellement je ne vais pas sur Agoravox pour lire les autres articles.

                        à la prochaine

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