La blessure de l’Humanité
Je suis choquée depuis plusieurs années déjà, mais le phénomène grandissant, je le suis d’autant plus ces quelques derniers jours.
Je suis choquée de constater à quel point, l’Homme aime se nourrir de haine pour trouver son identité, quitte à écraser l'autre pour "être". Choquée de voir qu’il n’y a que la violence qui puisse « apaiser » les consciences. La haine engendre la haine et l’Homme s’y complaît. Je suis choquée de voir à quel point nous n’avons plus évolué dans nos peaux et nos âmes depuis des années, la différence offusque et effraie toujours autant. Je suis choquée de voir qu’au lieu de s’ouvrir, l’Homme se ferme et se rend hermétique à toute réflexion non servie sur un plateau d’argent. Choquée de savoir que des millions de personnes subissent un acharnement contrôlé et volontaire de la part d'autres personnes de la même espèce et même "race" : l’Homme. Et tout cela, pour une histoire de couleur de peau ou pire encore, de religion.. Je suis tout autant choquée de devoir avoir ce genre de discours… Cela n’aurait jamais dû arriver.
L’Homme est blessé, meurtri. Il s’est blessé lui-même, par des « armes » qu’il a lui-même crées et/ou prononcées. Sa blessure ne provient que de son avidité et son besoin de suprématie. Tout Homme étant une balance entre le bien et le mal, il est aisé de constater que le mal est plus facile à apprivoiser, car il ne demande aucun effort, aucun sacrifice et promet des résultats bien plus rapides que le bien. Il tombe sans cesse dans la facilité et ne devient au final, que l’ombre de ce qu’il pourrait être. Une ombre qui erre dans son quotidien empli de noirceur, d'arrogance et d’ignorance.
La vie n’est qu’une question de choix. Tout ce qui est fait et accompli, n’est que le résultat d’une décision. Agir, dire, dénoncer, partager, ignorer, idolâtrer…. Tout n’est que choix. En utilisant des raccourcis, cela revient donc à dire que l’Homme fait souvent de mauvais choix, par intérêt, par maladresse, par manque de connaissances ou encore, en tout état de cause. Et cela donne ce que nous connaissons aujourd’hui. L’Homme ne se reconnaît que dans la diversité et l’adversité. Les luttes nobles et saines n’existent quasiment plus ou sont passées sous silence, entachées par celles qui œuvrent pour le profit, la conquête et deviennent le fruit de l’avilissement.
Chaque individu ne peut s’épanouir en tant que tel. Il est représenté par une ou plusieurs personnes ou se doit d’appartenir à un groupe pour exister. L’électron libre ne peut être accepté dans une société où tout est rangé dans des cases et où tout un chacun porte une étiquette le rattachant à l’une d’entre elles. Et pourtant… Nous sommes tous des électrons libres. Tous semblables, mais tous différents. Chacun d’entre nous est mouton et berger, chacun d’entre nous est un parti politique différent, chacun d’entre nous est une religion différente, nul n’est un copier/coller conforme à un autre, même les jumeaux sont différents. Chaque Homme doit s’assumer en tant qu’entité unique et non en tant que groupuscule, où il sera par défaut, noyé dans la masse, assimilé à des idées et des actions qui ne sont pas forcément les siennes. Chaque être est unique et doit être en mesure de pouvoir s’élever comme tel, cela n’est ni plus ni moins qu’un exemple de démocratie. A force d’avoir confiance en l’inconnu, l’Homme s’est égaré, il a perdu son identité unique, sa réflexion unique et son bon sens. Il n’est même plus capable de confiance envers l’amour qu’il porte à l’être choisi…
Il paraît que l’Homme est libre, mais ce n’est qu’illusion de croire que c’est le cas. L’Homme est prisonnier d’un système, il se doit de travailler, se doit de se soigner, se doit de se nourrir, se doit de consommer etc… Physiquement, l’Homme n’est libre de rien. Mais ce qui est grave, c’est qu’il lui restait cette faculté de laisser vagabonder son âme, sa pensée, pour tutoyer un semblant de liberté. Il ne prend plus, aujourd’hui, cette opportunité. Il s’est condamné à n’être qu’un corps asservi à l’autorité et gavé par des informations, parfois litigieuses, sur tous les sujets du monde. L’Homme ne pense plus, il répète. L’Homme n’a plus de discernement, il accuse.
Alors choquée, certes, mais puisqu’il existe un problème, c’est qu’il y a, par définition, une solution. Sauf que celle-ci est unique à chaque individu. Chaque Homme a sa propre solution pour s’élever et se sortir de son propre « piège ». Il suffit tout simplement d’être libre dans sa tête et dans ses mots (sans pour autant causer du tort à autrui). Il s’agit là, de « sortir de ce système » et de redevenir un électron libre, de penser par soi-même et de pousser ses recherches pour avoir sa propre réflexion. Ainsi, tout un chacun ne sera pas un parti politique, mais tous à la fois, tout un chacun ne sera pas une religion mais toutes à la fois, chaque personne ne sera pas « tout le monde » mais ne sera qu’elle.
Puisque le corps est prisonnier du système actuel et qu’il n’y a que très peu de façons d’en sortir, c’est l’esprit qui aura le loisir de vagabonder où bon lui semble et d’avoir son propre avis sur tous les sujets du monde, sans censure, sans influence, sans gavage et sans contrainte. La blessure de l’Homme peut se guérir si chacun panse sa propre plaie avant de vouloir agrandir ou ré-ouvrir celle de l’autre.
S’élever n’est pas un crime, ce n’est qu’une étape, une forme d’intelligence qui ne relève au final, que de l’évolution normale de l’espèce humaine….
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