La Chine s’est pris une gamelle en Pologne
Voici une histoire peu connue.
Qui commence d’une manière dramatique et finit en éclat de rire, plaisir dont nous n’allons pas nous priver.
Premier acte : l’invasion.
L'armée Chinoise est en Europe.
Il ne s'agit pas d'une armée avec des canons, c'est voyant. Non, les Chinois ne sont pas les Zuniens. Quand ils font la conquête d'un continent, ils avancent discrètement. Les Zuniens se paient l'Afrique avec des bombes et des avions. Tout le monde proteste. Ca leur coûte un fric fou. Ils ne savent même pas où ils vont.
Les Chinois se paient l'Europe avec 800 hommes.
Grande civilisation. Economie de moyen.
Tout se passe donc en Pologne.
Les livres d'histoire ont failli retenir cette date :
2011 : La Chine envahit l'Europe en entrant par la Pologne et détruit ses infrastructures, son organisation politique et sociale.
C'est, au départ, une simple histoire d'appel d'offre pour construire l’autoroute A2 Berlin-Varsovie. L'Europe de l'Est, bonne nouvelle, améliore son réseau routier. En vue de la coupe d’Europe de 2012. Vive le foot civilisateur ! Elle propose donc ce chantier à différentes entreprises. Ce sont les Chinois qui l’emportent. Sans surprise. Un géant du BTP chinois : la Covec (China Overseas Engineering Group) propose un prix de 52% inférieur au budget à respecter !!! Ouf !! Les rivaux Polonais sont laminés !
Il faut dire que la boîte emploie, selon ses règles de management, huit cents ouvriers Chinois qui travailleront nuit et jour par roulement de douze heures, sept jours sur sept. Ils sont logés et nourris sur place. Leurs salaires sont directement versés en Chine. Ce n'est pas ce chantier qui va faire travailler le commerce local !
Hervé Juvin, dans une vidéo proposée par Realpolitik, est aux cents coups. A juste titre. Il ne comprend pas qu’une nouvelle qui signale que la législation du travail est désormais, en Europe, traitée de caca de pigeon, soit passée inaperçue. ( Dépêche de l'AFP du 26 mai.)
La néo-colonisation qui nous transformera en Indiens du nouveau monde est-elle en route ? Nos réserves seront-elles autour des centrales nucléaires ?
On comprend en effet que l'ambition de ce constructeur est d'obtenir une majorité de chantiers en Europe.
Une question se pose. Je reprends les termes d’Hervé Juvin : « La Pologne est-elle le cheval de Troie de la Chine ? » Lui ouvre-t-elle le droit de ruiner l'industrie européenne non pas seulement par des produits made in China, mais par des armées d'ouvriers Chinois travaillant en Europe et écrasant, définitivement, toute possibilité de production européenne ? Y aura-t-il dans quelques année en Europe non pas 800 ouvriers Chinois mais 8000, 80 000, 800 000, 8 millions qui interdiront tout travail ? Sauf à nos filles qui voudront se prostituer près de ces chantiers. Sauf à nos fils qui voudront porter la gamelle de ces ouvriers. Tel est l'avenir des peuples d’Europe ?
Juvin, tout en gardant son calme n’en souligne pas moins le tragique de la situation : "L'Europe, grand marché unique, va-t-elle être autre chose que la voie de la dissolution des sociétés nationales et des sociétés Européennes dans le grand Tout de la mondialisation ? L'Europe nous protège-t-elle d’abus, d’illégalités ? L'affaire de l'autoroute A2 est un sujet politique majeur. Va-t-elle faire exploser les contradictions internes de l'Europe ? Qu'est-ce que l'Europe à l'heure actuelle ? Est-ce une entité politique et stratégique fermée par une frontière, définie par une identité ?? Est-ce un instrument à démanteler les Nations pour les offrir au grand vent de la mondialisation ? L'idée d'Europe serait alors une idée morte. La mort non d'un modèle social Français ou Espagnol ou Européen mais la dissolution interne de nos sociétés puisque tout ce qui fait lien, tissu social peut être ramené à rien. La seule règle d’or sera-t-elle celle du contrat le moins disant, indépendamment de toute législation ? La seule loi sera-t-elle celle de la colonisation par le capital financier ? Voilà les questions que cette autoroute polonaise nous amène à nous poser. »
On ne peut alors s’empêcher de penser que cette Pologne, européenne depuis 2004, n'est plus, évidemment, la Nation de feu Kaczynski . Cette Pologne qui avait refusé d’être victime des prêts usuraires des banksters, allant jusqu’a offrir un prêt au FMI afin « d’aider les autres pays à surmonter les effets de la crise mondiale ! »(AFP le 29 mars 2010) Elle était le seul membre de l’union des 27 nations à avoir connu la croissance en 2009. Le zloty polonais avait vu sa valeur augmenter de 1,7 %, exploit remarquable étant donné que les pays de l’Union Européenne n’avaient pas dépassé une moyenne de 4,1 %. Kaczynski n’était nullement pressé de rejoindre le parti de l’Euro. Ce qui en chagrinait certains.
C’est l'équipe gouvernementale de ces anti-européens qui s'est scratché à Smolensk, le 10 avril 2010, dans un accident d'avion.
Certains ont parlé d' attentat. Ou Kaczynski se serait entêté et aurait voulu, à trois reprises, que l’avion se pose malgré des conditions météo déplorables. Il y a même un enregistrement de 39 mn sur ce qui s’est passé dans l’avion. Ah ! Ces fameux enregistrements dans les avions ! Avec l’Adn de Ben Laden ? Vrai ou faux peu importe. Le résultat est que le successeur de Kacsynski est le premier ministre Donald Tusk, pro Euro et membre distingué du NWO.
Ce fameux NWO au sujet duquel Sarkozy a déclaré : « Personne ne pourra empêcher sa victoire. »
Vraiment Sarko ?
Même pas des plombiers Polonais ?
Deuxième acte : la rébellion.
L’affaire en était donc là. La Chine aux manettes, l’Europe en carpette, lorsque nous apprenons que ce fameux autoroute A2, modèle d’une construction à l’efficacité de rouleau compresseur, est sur le flanc à la suite d’une grève des fournisseurs Polonais…que les Chinois ne paient pas ! Ah ! oui ! les Chinois, quand même ! En Europe, les fournisseurs ont encore l’habitude d’être payés ! Une grève ! Par le Tao ! Les Chinois ont-ils le mot dans leur langue ? Quel exemple pour ces 800 ouvriers à qui on va apprendre que ces vilenies existent, eux qui risquent d’en parler de retour dans leurs landerneaux ! Ah ! Les voyages ! Le petit personnel rentre parfois au pays avec des bactéries exotiques !
Et puis le pire est consommé. La chouma for la China ! Il y a de l’hara-kiri dans l’air !
Que s’est-il donc passé ?
De janvier à mai, le chantier avait avancé mais avait pris du retard. Il faut dire que l’indignation que l’attribution du contrat à la firme chinoise avait soulevée s’était muée en véritable travail de sape de la part des potentiels fournisseurs. Sabotage ! D’autant plus que les prix proposés par la Covec étaient jugés beaucoup trop bas. Certains soupçonnaient même Covec de travailler à perte, afin d’obtenir une bonne référence pour de futurs chantiers sur le territoire européen. Le déficit devant alors être comblé par l’Etat chinois. Conséquence : personne ne voulait travailler avec eux. Et comme tout le projet reposait sur la multiplication des sous-traitants, cela posait un grave voire un énorme problème. Résultat des courses : fin mai, les retards accumulés provoquent une rupture de contrat, Covec devant s’acquitter de 189 millions d’euros d’arriérés auprès de ses fournisseurs !
Paieront-ils en bons du trésor américain qui valent tripette et peau de zébu ?
Ainsi se sont révoltés les esclaves d’Europe qui sont encore des hommes libres !
Cette histoire de l’autoroute A2 marquera-t-elle les débuts d’un non-respect généralisé du code du travail ? D’autres féroces reviendront-ils à la charge avec leurs armées d’ouvriers sous-payées ?
Ou marque-t-elle au contraire le refus de l’Europe d’entrer dans ces combines et de s’opposer à la destruction de son destin de continent Humain ?
En attendant, David a vaincu Goliath.
Nous sommes tous Polonais !
Vodka !
Belle journée à tous !
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