La colère gronde, elle est en nous
La question à se poser n’est pas jusqu’où il ira, jusqu’où dans l’arrogance, jusqu’où dans le mépris d’autrui, jusqu’où dans l’injustice, jusqu’où dans la rancune, jusqu’où dans l’amoralité, jusqu’où dans le mensonge, jusqu’où dans le cynisme, jusqu’où dans l’incompétence, jusqu’où dans la destruction de la France à l’intérieur et à l’extérieur. En effet cette question ne se pose pas ainsi. Il avait atteint le summum de tout déjà le premier soir en allant fêter sa victoire au Fouquet’s, il avait atteint les sommets déjà en moins d’une semaine au début de son règne avec le Paloma. Tout était là, sur la place publique, tout était dit. Nous étions avertis.
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La question est de savoir jusqu’à quand nous pourrons supporter celui qui est celui qui restera, comme il le souhaite, dans les livres d’histoire comme le pire destructeur d’une nation hors guerre sous un régime républicain. Le problème puisqu’en 24 heures chrono il a atteint l’Everest de l’arrogance, du cynisme, de l’amoralité, de l’insensibilité, de l’injustice en allant fêter son élection avec un dopé à l’insu de lui-même, l’exilé fiscal, avec le couple Desmarais/Frère, avec Giaccometti des sondages dans le plus snob des restaurants parisiens alors qu’il était devenu celui qui devait représenter tous les français y compris ceux qui meurent sous les ponts et ceux qui se suicident dans les prisons, le pays dans son entier quoi, le problème donc c’est qu’il n’y pas un jour où il ne poursuive sa destruction systématique des symboles, des fondements de notre pays.
Et lui qui croit en la génétique, nous en serions à croire qu’il a des gènes sur lesquels on pourrait lire au microscope à balayage 9-3. Quels sont les caractéristiques d’un voyou du 9-3 ? Il casse, il est arrogant, il fait du mal pour faire du mal quand il a la force de son côté, il braille, il vit protégé et est lâche.
L’arrogance, l’insulte public, le dénigrement international est la marque de fabrique de Sarkozy. Cela lui est chevillé au corps comme un pique bœuf sur un zébu. La liste des rebuffades s’allongent de jour en jour :
- Martinon qui est un imbécile
- les militaires qui sont incompétents
- les psychiatres qui libèrent les fous
- les anglais et leur TVA
- les Québécois et leur sectarisme
- les arabes qu’il faut savoir manier
- les rois fainéants
- tous les gouvernements précédents
- l’opposition
- Rama Yade
- Borloo et la TVA
- les Tchèques
- les Polonais
- Angela Merkel qui n’y comprend rien en matière de relance
- les Irlandais, ces imbéciles qui ne votent pas bien
- Obama qui lui pique ses idées
- Joffrin qui est pas malin
- les chômeurs
- les privilégiés aux avantages acquis et au salaire de 1 200 €
- les journalistes du Monde
- les grévistes qui font des grèves invisibles
- les chercheurs qui sont incompétents malgré les prix Nobel et les médailles Fields
- les ministres à qui on adjoint maintenant des négociateurs (des médiateurs) quand avant c’étaient des commissions qui étaient nommées pour trouver des solutions aux lubies présidentielles (Shoah à l’école - enterrée - publicité à la télévision, taxe professionnelle...)
- Devedjian qui ne savait rien faire à la tête de l’UMP mais qu’on nomme à la relance mais qui ne fait rien car tout vient d’en haut
- Villepin à pendre à un crochet de boucher
- un citoyen que l’on insulte comme une poissonnière mal lunée
...
Cet homme croit se grandir en coupant les jarrets et écrasant à coups de gourdin les têtes qui dépassent. Il a mal compris la relativité d’Einstein. On est plus haut si on s’élève et non si on abaisse les autres. Il croit que le dénigrement de l’autre est la bonne technique dans la confusion des mêmes ennemis pour doper son aura en se faisant des amis parmi les ennemis de ceux qu’il fustige publiquement à bon compte. Mais à l’instar du proverbe qui dit que l’on peut mentir une fois à beaucoup de monde, beaucoup de fois à la même personne mais on ne peut mentir à tout le monde tout le temps, on peut abaisser une fois beaucoup de monde, on peut abaisser tout le temps une même personne, mais on ne peut abaisser tout le temps tout le monde. Car si au début dans cette même communauté qui se félicite de la curée publique il met de son côté les rieurs infâmes quand le tour comme pour les chaises musicales change et trouve le nouveau coupable parmi les lanceurs de pierres il arrive le moment où le point d’équilibre est franchi : il y a plus d’insultés que de lanceurs de pierres. Alors le barrage se rompt. Depuis le mois de mai 2007 un barrage se remplit petit à petit de tous les insultés, de tous les méprisés. Sur notre sol. Et sur celui des autres.
Cet homme qui détruit jour après jour notre pays a été présenté au peuple français comme un homme certes ambitieux, annoncé finalement comme une qualité, mais surtout compétent, actif, intelligent (avec 6 cerveaux on n’en demanderait pas moins) et courageux. Ce dernier point provient de sa légendaire intervention dans une maternelle de Neuilly où Human Bomb y a laissé sa vie. Les politiques et les journalistes qui on répété à l’envi ces pseudo-qualités sont d’une complicité coupable et désastreuse. Ce n’est pas Sarkozy qui finalement a vendu des réfrigérateurs aux esquimaux, ce sont les journalistes qui, aveuglés, ont pérennisé une légende qui fait aujourd’hui le malheur de la France.
C’est l’incompétence de Sarkozy qui devrait être légendaire :
- ministre de l’intérieur, chef de la DST, ministre du culte il est incapable de savoir si Al Qaida est sunnite ou chi’ite. Il confond ethnie et confession religieuse
- ministre de l’aménagement du territoire il ignore qu’EDF fournit 80 % de son électricité par le nucléaire
- il confond sous-marin à propulsion nucléaire et sous-marin tactique nucléaire
- il se trompe complètement sur l’industrialisation de la France et sur la part des services en France et vexe l’Angleterre
- il ne sait pas faire la différence entre héréditaire et électif
C’est sa lâcheté qui devrait être légendaire :
- son retournement pour le CPE
- 19 gardes du corps (!)
- des tireurs d’élite pendant la campagne électoral alors qu’il n’était plus ministre et lors de tous ses déplacements ce qui a suffoqué toute l’Europe qui n’avait jamais vu cela
- il n’est jamais retourné en banlieue pendant la campagne électorale
- il n’est pas allé se confronter à 50 manifestants à Lyon (Croix Rousse) contrairement à ses rodomontades devant micros
- il fait vider partout sur son passage les rues : Ajaccio, Nîmes, Saint Lô...
- il a fui à plusieurs reprises : pendant la crise géorgienne il est parti en Afghanistan, récemment il est parti faire un tour en Irak et dans les pays du Golfe sans préparation
- il n’est jamais retourné à Gandrange
- il a fui les ateliers Renault
- il n’est pas allé au rassemblement européen des apprentis car il avait appris qu’il y serait sifflé
- ce n’est jamais lui qui annonce les mauvaises nouvelles - il laisse cela aux ministres, mais toujours les bonnes
- il s’est terré d’abord à Cap Nègre pendant les événements géorgiens puis le 29 janvier au château, loin des fenêtres et des rumeurs. Alors qu’il parle comme un moulin à paroles tibétain, plus de son plus d’image.
C’est son arrogance qui devrait être légendaire :
- 19 gardes du corps (bis repetita placent) car c’est à la fois de la lâcheté et à la fois de l’arrogance
- le Fouqute’s, le Paloma, Wolfeboro, l’Egypte, Cap Nègre et récemment en pleine crise, alors que tout est sombre, que les licenciements brisent des vies il va se pavaner dans un hôtel de luxe au Brésil. Mais cela ne lui suffit pas, alors que le 18 février annoncé 50 fois devant les journalistes soumis et propagandistes de l’ORTF sur 3 chaînes, est prévue une réunion qui va traiter du social, du pouvoir d’achat de ceux qui ont du mal à boucler leur fin de mois, de ceux qui ne savent pas comment demain sera fait , et même si demain se lèvera, il se fait héliporter à Megève pour y rester jusqu’au lundi soir (c’est cela la France au travail), Mégève en parfaite symétrie avec le Fouquet’s, la station la plus snobe et la plus chère de France.
- cette arrogance qui lui fait donner des leçons à la terre entière
- cette arrogance qui fait que le symbole même de ce qui nous arrive, la bourse va offrir à cette prise de choix au PS, qu’est un certain Jouyet, qui, bien que responsable au sein du gouvernement Sarkozy de l’Europe est trop pressé de rejoindre un bon salaire abandonne cette même Europe avant même la fin de la présidence française, un bonus, indécent dans la situation actuelle, indécent quand on se dit socialiste de 220 000 € qui va s’ajouter à son traitement de base de fonctionnaire hors cadre (soit entre 45 et 80 000 €) ce qui pourra lui assurer un revenu net de près de 20 000 euros par mois ! Et pour cela il a fallu que Woerth, le trésorier de l’UMP et accessoirement de la France signe un décret pour une hausse de 71 000 euros par rapport au prédécesseur du socialiste transfuge et décret rétroactif de plus. Or ce qu’il y a de proprement scandaleux dans cette histoire c’est que ce même prédécesseur ne touchait que 149 000 € : "Comme M. Prada avait pris sa retraite de l’Inspection des finances dans l’intervalle, le deuxième décret avait pour but de déduire cette retraite du montant de l’indemnité pour éviter qu’il cumule les deux", a expliqué la même source. Et donc au lieu de faire un décret qui tienne compte de la rémunération actuelle du Jouyet pour arriver à ces 200 000 € on cumule les deux. La trahison a ses avantages, sonnants et trébuchants. Et pendant ce temps-là on a du mal à vivre en Guadeloupe, à la Martinique, à la Réunion, on a du mal à vivre à Saint Lô, on a du mal à vivre dans les universités, on a du mal à vivre sous les ponts, mais on n’a pas de mal à vivre ni à Megève, ni à la bourse, ni à la Lanterne.
A mon sens en s’attaquant de front à l’intelligence de la France, sa recherche, et par ce fait d’une stupidité rare, faisant tout à la fois perdre la face et démotivant de façon profonde ceux qui n’ont pas, et de loin, démérité, ceux qui sont considérés par leurs pairs, pour certains, comme illustres dans l’abnégation et le travail, et par celui qui part - combien de fois ? - en week end, en vacances, et en continuant comme un monomaniaque ses annonces jour après jour, tournant comme une éolienne sans vent, ayant de moins en moins les moyens de ces annonces, en détruisant la France par le haut et par le bas, en continuant à piétiner tous les jours les morceaux de France qu’il a brisée à la massue par ses lois, sa véhémence, la création permanente de haine catégorielle, en jetant de l’huile sur le feu des inimitiés qu’il faudrait au contraire combattre, en humiliant en permanence les uns puis les autres, il a franchi définitivement un point de non retour. Il a cassé notre pays de l’intérieur et à l’extérieur. Il met le feu sur son passage que ce soit en France ou à l’étranger. Attila pratiquait la terre brûlée, mais il partait. Lui continue à briser en mille morceaux le vase qu’il a cassé. Il désunit la France, il démotive son élite, il condamne les laissés pour compte, il attise les antagonismes, mais la colère s’étend et gronde.
Tout est peut-être résumé de ce qu’est cet homme, que le vote des Français par une erreur historique comme il en existe peu a mis à la tête de notre devenue triste France, dans le livre niais et complaisant de Séguéla sur la rencontre amoureuse de Carlito et Carlita. Il aurait dit : nous ferons mieux que Marilyn et Kennedy. (!) Tout est dit.
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