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Accueil du site > Tribune Libre > La concurrence des états est-elle souhaitable ?

La concurrence des états est-elle souhaitable ?

Il est question ces derniers temps de crise européenne et de réduction des dettes publiques des états. Or la crise qui touche les pays du sud de l'Europe serait due, entre autre, à un effet de la concurrence allemande qui baisse les coûts du travail afin de favoriser son activité économique, au détriment de celle des autres pays (et de ses citoyens).

A l'évidence, la conduite de l'union européenne a délibérément mis en place un "marché des états", c'est à dire une concurrence fiscale, par l'adoption d'une monnaie unique sans contrepartie d'harmonisation fiscale ou de mutualisation des dettes et sans possibilité d'utiliser le levier monétaire, et les perdants de cette mise en concurrence, accentuée par la spéculation, en font aujourd'hui les frais. On les prie de rentrer dans le rang, de devenir eux aussi compétitifs. A la clé, une optimisation des services publics, plus efficaces et moins couteux, et bien sûr, le retour de la croissance économique.

On vante généralement les vertus de la compétition dans le domaine économique, qui pousse les entreprises à se dépasser pour mieux servir leurs clients. C'est du même mécanisme qu'on attend une optimisation des services publics. Mais en quelle mesure cet argument est-il réellement valable, et surtout, en quelle mesure est-il transposable aux états ? Y a-t-il un sens, un avantage économique, à mettre les états en concurrence fiscale ? Et si oui, pourquoi seulement les états, et pourquoi ne demande-t-on pas à la Creuse ou au Poitou de venir concurrencer l'île de France ?

 

La concurrence entre entreprises

On peut voir le marché libre comme un environnement au sein duquel évoluent les entreprises. Soumises à une sélection darwinienne, seules les plus aptes survivent. De cet effet sélectif, pense-t-on, pourra émerger une certaine optimisation : c'est que les plus aptes, ce sont celles qui répondent le mieux aux besoins de la société. Mais pour être bien certain que l'argument est valable, il nous faut examiner les critères de sélection. Or concrètement, ce qui fait qu'une entreprise survit, ce n'est pas qu'elle "répond le mieux aux besoins de la société" (quoi que ça puisse signifier), mais que ses bénéfices sont plus importants que ses dépenses.

En simplifiant un peu, on trouvera trois aspects essentiels qui peuvent favoriser la survie d'une entreprise ainsi comprise : d'abord la satisfaction réelle de sa clientèle (ce sur quoi se joue la concurrence), ensuite la pression qu'elle exerce sur ses fournisseurs, sur ses salariés et sur les ressources externes au marché, enfin la qualité de sa communication, en particulier envers ses clients. On pourra objecter que la pression sur les fournisseurs n'est qu'un report de la concurrence un cran plus loin, et donc produit des effets bénéfiques en cascade. Toutefois cette pression est modulée par le rapport de force qui peut exister, et donc outre ce report de la concurrence, on peut ramener l'effet de cette pression à un effet favorisant les grosses structures capables de négocier durement au détriment des petites. Ce simple modèle darwinien prédit la plupart des effets du système capitalisme qu'on observe aujourd'hui : un marketing très prononcé, une productivité exemplaire, une concentration, une pression sur les salaires et un impact important sur l'environnement et le tissu social.

Il est donc tout a fait réducteur d'affirmer que la mise en concurrence est fondamentalement bénéfique économiquement, dans la mesure où la satisfaction de la clientèle n'est que le seul des trois critères de survie des entreprises en concurrence qu'on pourrait assimiler à un "bienfait pour la société". Les deux autres sont soit délétères (la pression) soit fondamentalement inutile et constituant donc un manque à gagner (le marketing). En outre, le rapport de force existe aussi entre clients, plus ou moins fortunés, et les effets bénéfiques ne sont pas également répartis.

Bien entendu les états et les combats sociaux on compensé dans une certaine mesure ces aspects délétères, par la mise en place de contraintes légales ou la redistribution des richesses. Mais que se passe-t-il si on étend cette idée de concurrence aux états eux-même ?

La concurrence entre états

Il faut d'abord, pour transposer notre modèle, identifier dans le cas des états ce qui vaut pour "fournisseur" (les destinataires des dépenses), "client" (la source des recettes), et quel service est rendu exactement aux clients. Pour les besoins de l'analogie, on peut dire que les "fournisseurs" de l'état sont les bénéficiaires des services publics et ses "clients" les travailleurs, entreprises et consommateurs qui paient les impôts. Son rôle serait de fournir à ses clients un climat social favorable : une population éduquée, en bonne santé et culturellement épanouie, un environnement sain, un cadre juridique et sécuritaire assurant la paix sociale ainsi qu'un certain nombre d'infrastructures

Mais on voit d'emblée que la logique est biaisée dans la mesure où les "fournisseurs" et "clients" sont largement captifs, puisque hormis les cas d'immigration qui restent minoritaires, il est peu loisir aux bénéficiaires des services publics de changer de pays quand ils le souhaitent. C'est un peu moins vrai, toutefois, des "clients", et notamment quand il s'agit d'entreprises internationales ou de personnes fortunés. Ce qui va permettre à un état d'être concurrentiel, c'est donc essentiellement de satisfaire ces quelques clients qui ne sont pas captifs, ceux sur qui se joue la concurrence, à savoir les multinationales et les résidents fortunés, et d'augmenter la pression sur tous les autres partenaires : "fournisseurs" (les bénéficiaires des services publics), "clients captifs" (travailleurs, consommateurs et petites entreprises), "salariés" (les fonctionnaires) et ressources externes. Enfin, c'est d'améliorer sa communication envers ses clients, ce qu'on appelle généralement : "rassurer les marchés".

Bien sûr il existe un autre "client" sur lequel l'état doit compter dans une démocratie, qui est le citoyen se rendant aux urnes. L'exigence démocratique n'est pas le fait de la mise en concurrence fiscale des états, c'est pourquoi nous l'avons occulté jusqu'ici, mais elle est bien sûr présente et vient s'ajouter à la concurrence fiscale, obligeant les gouvernements à ménager la chèvre et le choux. La concurrence démocratique des partis politiques a grosso-modo les mêmes effets : satisfaction réelle et communication accrue envers les clients (marketing politique) et pression sur les hommes politiques eux-même. La concurrence fiscale des états entre eux vient simplement ajouter une nouvelle exigence.

Il est possible que certains partis s'orientent plus franchement vers un certain type de "clientèle", ce qui devrait les amener à palier aux insuffisances vis à vis de l'autre par une communication accrue, ce qui s'apparente à une instrumentalisation. Le succès de telle ou telle approche dépendra fondamentalement du rapport de force entre ces différentes clientèles. Reste donc à savoir : aujourd'hui, qui du citoyen ou de l'entreprise multinationale a tendance à être instrumentalisé par les gouvernements au profit de l'autre, à coup de communication ?

Le dilemme du prisionnier

En somme, dans un cadre de concurrence fiscale, le rôle de l'état sera moins de fournir un cadre de vie favorable aux citoyens, moins de répondre aux exigences démocratiques, et plus de fournir à moindre coût un cadre économique favorable pour les entreprises internationales et pour la croissance économique : une main d’œuvre bien formée, en relativement bonne santé et si possible motivée, des infrastructures qui desservent les zones économiques, un cadre juridique assurant la paix sociale, mais pas trop contraignant pour les activités économiques, etc. Au passage, il faudra limiter au stricte minimum les dépenses inutiles, celles qui ne servent pas directement les intérêts de ces entreprises multinationales.

Le principal problème est que, contrairement aux effets positifs de la mise en concurrence des entreprises qu'on peut espérer concerner la totalité des clients de ces entreprises (quand bien même certains valent plus que les autres), la mise en concurrence des états entre eux ne peut concerner qu'une partie d'entre des "clients", ce qui réduit d'autant les effets bénéfiques. Ceux-ci ne sont pas pour autant réduits à néant pour les citoyens, mais ils deviennent indirect, c'est à dire que l'action de l'état ne bénéficie aux citoyens que dans la mesure où elle bénéficie aux entreprises internationales, et que l'activité de ces entreprises bénéficie en retour aux citoyens. Seulement si elles sont internationale, leurs clients ne sont pas uniquement présents dans le pays en question, mais surtout au passage, on multiplie les "pertes", c'est à dire les effets néfastes : pression sur les citoyens, fonctionnaires, petites entreprises, salariés, ressources naturelles...

Nous nous plaçons volontairement dans un cadre global consistant à relever les bienfaits de la concurrence pour l'ensemble de la société. On pourra observer cependant que si l'on se place dans le point de vue d'un état particulier, on verra apparaitre certains effets positifs supplémentaires, qui en fait on lieu au détriment des pays voisin. Si une entreprise s'installe en France, cela créera des emplois en France, au détriment de ceux qu'elle aurait créé ailleurs. C'est donc d'un jeu à somme nulle qu'il s'agit et qui rappelle le dilemme du prisionnier : chaque joueur pris séparément a intérêt à jouer contre l'intérêt collectif.

On peut avoir l'illusion, notamment quand on est le gagnant du jeu, que la concurrence est fondamentalement bénéfique. Ainsi on peut croire que si tous les pays européens adoptaient la politique allemande, il y aurait de la croissance partout. Ca ne peut pas être le cas : les pays qui adopteraient une politique semblable viendraient forcément concurrencer l'allemagne sur son terrain, dans la mesure où la majorité de ses échanges commerciaux ont lieu à l'intérieur de l'Europe, et une partie de la croissance allemande serait simplement transférée.

On peut en conclure que globalement, la mise en concurrence fiscale des états n'est pas souhaitable économiquement.

Conclusion

Certes il s'agit ici d'un modèle qui ne correspond pas totalement à la réalité des choses, mais plutôt de ce qu'on peut logiquement attendre, tendenciellement, d'une mise en concurrence fiscale des états. Evidemment, d'autres paramètres entrent en jeu. N'oublions pas que le marché ainsi décrit n'est qu'une petite partie de la réalité. Si nous vivons dans un monde darwinien, les critères de sélection, les règles du jeu, sont eux-même en évolution permanente et peuvent être définies par une volonté commune, ce qui ouvre un espace des possibles bien plus grand que les quelques mécanismes évoqués ici. La concurrence fiscale elle-même n'est pas inéluctable, ce n'est pas une loi de la nature.

Mais alors, si elle n'est pas une loi de la nature, pourquoi la met-on en place ? Pour le comprendre il faut nous replacer dans le contexte du dilemme du prisonnier. Le fait que la compétition soit gagnante au moins pour certains des joueurs peut amener à croire qu'elle est bénéfique en soi.

De manière un peu caricaturale, prendre la perspective d'un état donné et voir le gain individuel en occultant la perspective globale est une posture privilégiée par la droite, tandis que la perspective inverse est privilégiée par la gauche. On comprend que la droite aura tendance à mettre en avant les bénéfices issus de la concurrence, bien que cela relève d'un parti pris consistant à adopter une certaine perspective, et qui peut aboutir à rejeter la possibilité d'un compromis entre concurrents. A l'inverse, la perspective de la gauche pourra s'avérer perdente si elle persiste à jouer l'intérêt commun sans contrepartie des concurrents, ce qui amène de la part de ses opposants à lui reprocher son manque de pragmatisme.

Ce qui pose problème, c'est que s'il est possible de justifier l'idée de concurrence entre l'Europe et les autres états ou continents, il n'y a a priori aucun intérêt à faire valoir une concurrence interne, tout comme il n'y aurait pas d'intérêt, sauf dogmatisme idéologique, à mettre en concurrence fiscale entre les régions françaises : la coopération entre régions et l'unité du pays bénéficie à tout le monde. Ici on rejoint la plupart des analyses sur la question : le problème fondamentale de l'Europe, c'est une intégration économique sans intégration politique venant justifier des politiques de concurrence tout a fait néfastes à l'échelle européenne.

Bien sûr nous n'avons fait ici qu'évoquer un aspect du problème. Il resterait à intégrer un pan entier : celui de la finance.

 


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17 réactions à cet article    


  • Henry Cornil Henry Cornil 13 juin 2012 12:35

    L’Allemagne crée une concurrence en baissant le prix du travail. Ok. Mais il y a aussi une attitude des consommateurs allemands qui joue.
    En Italie, on voit des Fiat et des Alfa Romeo sur les routes. On voit parfois une Ferrari ou autre Lamborghini. Mais on voit une large majorité de voitures allemandes, de la Volkswagen à la Porsche en passant par les Audi et Mercedes. En Allemagne, on voit des voitures « étrangères », même des françaises. Mais les Allemands achètent tout de même massivement des voitures allemandes.

    Je ne dis surtout pas qu’il faut favoriser un certain protectionnisme français au sein de l’Union Européenne. J’ai tendance à acheter européen, parce que je considère que je suis un citoyen européen. Mais si un pays de l’UE ne joue pas le jeu, cela remet tout l’équilibre en question.
    De même, avant le marché commun, les Provençaux vendaient des fruits et légumes, les Bretons vendaient du poisson et des choux-fleurs, les Lorrains vendaient du charbon et de l’acier. Si les Lorrains avaient vendu leur acier et charbon tout en achetant leurs fruits et légumes en Belgique et leur poisson en Espagne, leur acier aurait vite été boycotté...

    • jymb 13 juin 2012 12:52

      Et en France on voit surtout de plus en plus de vieilles guimbardes entre deux radars. D’abord par paupérisation, ensuite ( et à égalité) par écoeurement de dépenser pour un bien qui ne rapporte que des ennuis grâce au terrorisme routier d’état et aux conditions de mobilité rendues infernales.
      Pour quoi d’ailleurs le projet des ZAPA sinon pour obliger ceux qui n’en ont pas envie à racheter du neuf ou du récent et essayer de ranimer la poule aux oeufs d’or qui suffoque.


    • noodles 13 juin 2012 23:26

      SOUHAITABLE ? certes NON  !!!!

      Souhaitée oui. L’un de mes proches mène de grands chantiers pour le compte de la société qui l’emploie.

      Je suis surpris d’apprendre que ce’est une constante dans ses chantiers : les sous-traitants n’emploient, pour des raisons économiques évidentes, QUE DES OUVRIERS POLONAIS ou PORTUGUAIS.

      Le sujet a été abordé quand ce proche a relaté un incident de chantier survenu la semaine précédente. Un ouvrier (polonais) a « plié » une nacelle élevée en butant par mégarde sur la poutre d’une charpente métallique. Dégâts matériels (importants) mais l’homme est indemne.

      Je questionne : et en cas d’accident du travail, hospitalisation...etc

      Ben « ils » ne veulent pas d’histoire. Ils l’embarquent tout de suite pour son pays d’origine 

      la sécu ici pas question et encore moins l’accidentologie du travail.

      Ils sont payés « au lance-pierres » bien moins que les spécialités qu’ils pratiquent l’exigeraient pour un français. D’ailleurs, pour économiser leurs frais ils couchent dans leurs voitures. Les contrôles de la Direction du Travail reconnaissent, quand ils viennent, comme légal le contrat qui les lie à l’entreprise.

      Si c’est LEGAL c’est bien que l’Europe et les signataires français l’ont voulu NON ? 

      Souvenons-nous, sur les chantiers navals de st NAZAIRE le cas avait été soulevé d’une main d’oeuvre concurrentielle déloyale vis à vis des ouvriers de St Nazaire.

      Braconniers et flibustiers, capitaines et brigands d’industrie sévissent avec la bénédiction des élus de l’Europe entière.

      L’Europe sera sociale ou elle ne sera pas. A plus ou moins long terme.

      Dormez braves gens il est minuit ! 


    • bakerstreet bakerstreet 13 juin 2012 12:42

      Il semble que dans notre bon et beau système, les prisonniers sont mis en concurrence, mais pas les gardiens.
      Qu’en aurait pensé Platon ?
      Un cachot humide et froid pour les uns, la grotte d’Ali Baba pour les autres.
      On peut varier les métaphores, pour illustrer cette double réalité, univers schizoïde, ou simplement histoire de fous.


      • soimême 13 juin 2012 12:54

        Regarder déjà comment cela suscite la jalousie à l’école, de la discorde ! Applique aux États c’est la guerre économique que cela crée dans le meilleur des cas !


        • al.terre.natif 13 juin 2012 13:26

          « Certes il s’agit ici d’un modèle qui ne correspond pas totalement à la réalité des choses, mais plutôt de ce qu’on peut logiquement attendre, tendenciellement, d’une mise en concurrence fiscale des états »

          Vous comparez des entreprises, dont le but est de faire de l’argent, avec des états, dont le but est de servir le peuple ! Votre modèle ne peut tout simplement pas s’appliquer à des états.

          Je comprend votre réflexion, mais ne la partage pas du tout. J’ai une autre vision de la collaboration entre états : les interactions entre deux états doivent être fondées sur une notion de manque des deux cotés, comblé par un échange (monétaire ou non). Ces interactions, si elles sont uniquement basées sur la notion de compétitivité, d’argent, ne mènent à rien.

          Bien sûr, l’échange n’est possible que si les deux états sont suffisamment différents pour voir un intérêt à l’échange : productions de biens différents, services différents, ...

          Ce qui n’est plus le cas. Vous considérez la problématique de la concurrence car nous sommes aujourd’hui tous redevenus « identiques » : tous les états d’Europe (ou presque) produisent les mêmes biens, les mêmes services, et n’ont donc d’intérêts à l’échange que si le gain économique est présent !

          La concurrence dans ce contexte n’apporte que du gain pour ceux que vous appelez les « clients », ceux qui payent des impôts et les grandes entreprises .... (très étrange d’ailleurs cette vision). Dans ce contexte, les perdants seront toujours les peuples, et les gagnants, vos « clients des états » : l’économie.

          Mais peut être que le peuple ne devrait pas être servi par l’état dans votre vision des choses ....


          • qyutiun 13 juin 2012 14:23

            « Dans ce contexte, les perdants seront toujours les peuples, et les gagnants, vos »clients des états«  : l’économie. »

            C’est exactement ma conclusion dans l’article, donc on est d’accord il me semble. Je développe cette vision des choses pour la critiquer.


          • al.terre.natif 14 juin 2012 10:21

            votre critique ne m’a pas sauté aux yeux ... peut être n’est elle pas suffisamment claire ? (ou peut n’ais-je pas les yeux en face des trous ...)

             smiley


          • qyutiun 14 juin 2012 10:30

            "dans un cadre de concurrence fiscale, le rôle de l’état sera moins de fournir un cadre de vie favorable aux citoyens, moins de répondre aux exigences démocratiques, et plus de fournir à moindre coût un cadre économique favorable pour les entreprises internationales et pour la croissance économique « 

             »on multiplie les « pertes », c’est à dire les effets néfastes : pression sur les citoyens, fonctionnaires, petites entreprises, salariés, ressources naturelles...« 

             »On peut en conclure que globalement, la mise en concurrence fiscale des états n’est pas souhaitable économiquement."

            Ca me parait assez clair : les perdants sont les peuples et la gagnante l’économie.


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 13 juin 2012 13:53

            La concurrence des états est-elle souhaitable ?

            1 de 2

            Ce n’est pas la concurrence entre États qui est nécessaire mais la convergence de leurs politiques socio-économique afin que tous se rapprochent du plus vertueux d’entre eux.

            L’Allemagne a raison d’inciter les pays de l’Union Européenne et, particulièrement, ceux de la Zone Euro, à s’engager sur la voie de la rationalité en matière de gestion publique.

            Mais, la vision allemande de la réforme du marché du travail, dans une perspective de progrès économique, est une vision à court terme, archaïque (comme dans tous les pays de l’UE) qui n’aboutira qu’à une régression sociale.

            Il faut repenser toute la philosophie socio-économique de manière à rendre compatibles le progrès économique et le progrès social.

            [ ... ]


            • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 13 juin 2012 13:54

              2 de 2

              En ces temps de crise, on ne cesse de parler de déficits budgétaires, de dette, d’inflation, de réduction des charges, d’augmentation des impôts, et cætera...
              Il n’y a personne pour prononcer ce qui semble être LE gros mot absolu :
              ÉPARGNE ! ! !
              Pourtant, que ne pourrait-on faire avec de l’ÉPARGNE ? ? ?...

              Refondation du Capitalisme & Dividende Universel

              Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

              Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

              Objectif Principal :
              Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique

              Objectifs Spécifiques :
              I)
              Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable 
              Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
              II)
              Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un 
              Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage.



            • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 13 juin 2012 13:56

              En matière d’ÉPARGNE & d’INVESTISSEMENT, la dette publique de la France démontre, a contrario et depuis des années, une « grande légèreté » (euphémisme) dans la gestion des finances de l’État des FRANÇAIS.

              France, Dette Publique : capital emprunté, à rembourser & remboursé, intérêts payés. On ne nous dit pâs tout ! Ce que je vous révèle aujourd’hui est bien pire que ce que vous saviez hier.


            • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 13 juin 2012 13:57

              Non seulement la dette publique de la France démontre, depuis des années, une « grande légèreté » (euphémisme) dans la gestion des finances de l’État des FRANÇAIS, mais l’échéancier de la dette publique, de 2012 à 2060, ne se présente pas sous les meilleurs auspices.

              France, Dette Publique : Comment alléger les échéances annuelles de remboursement de capital et de paiement des intérêts de 2012 à 2060 ?


            • xray 13 juin 2012 15:59


              L’Espagne, l’Italie,  la Grèce 

              Les US sont satisfait de la façon dont les dirigeants de l’Europe gèrent les drames européens. 
              Il faut dire que nos élus ne savent que ponctionner l’économie active pour remplir les coffres des banques anglo-américaines. 

              Face à ces drames européens, la solution est le retour aux monnaies nationales pour tous. 

              L’EUROPE  des curés
              http://mondehypocrite.midiblogs.com/ 



              • BA 13 juin 2012 17:57

                Mercredi 13 juin 2012 :

                 

                Considérant que l’Union Européenne était à un moment « crucial », le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a décoché de son côté des flèches en direction de celles des « capitales » qui ne mesurent pas l’urgence de la situation.

                 

                "Nous avons un problème systémique devant nous, nous devons avoir un cap et le maintenir. Je ne sais pas si l’urgence est bien comprise par toutes les capitales aujourd’hui", a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg.

                 

                http://www.boursorama.com/actualites/italie-monti-affiche-sa-serenite-malgre-la-flambee-des-taux-d-emprunt-80574aa0b4cacf171c2e010311c52766

                 

                José Manuel Barroso vient de dire la phrase la plus importante :

                 

                « Nous avons un problème systémique devant nous »


                • kiouty 14 juin 2012 11:46

                  c’est à dire une concurrence fiscale

                  A la place d’une concurrence monétaire, il faut aussi se rappeler de cela.

                  soit fondamentalement inutile et constituant donc un manque à gagner (le marketing)

                  Non, ca c’est ignorer un enjeu central, la publicité, sans lesquelles one ne pourrait pas toucher le marché qu’on cible aussi efficacement. Je suis contre la pub, mais du point de vue des entreprises, c’est irremplaçable.

                  on peut ramener l’effet de cette pression à un effet favorisant les grosses structures capables de négocier durement au détriment des petites

                  Oui et vous pouvez étendre le raisonnement : le libéralisme et la libre-concurrence favorisent une tendance naturelle aux entreprises à la concentration et à la formation d’oligopoles qui favorisent les profits et les marges.

                  Bien sûr nous n’avons fait ici qu’évoquer un aspect du problème. Il resterait à intégrer un pan entier : celui de la finance.

                  Non, il n’y a pas que la concurrence fiscale et la finance. Le problème que vous tentez de cerner et d’analyser est bien plus global et conceptualisé de manière très simple : c’est le LIBRE-ECHANGE, arme fatale des néolibéraux.


                  • qyutiun 14 juin 2012 14:41

                    Pour la concurrence monétaire : oui, c’est évoqué en introduction. Je n’ai pas poussé l’analyse, mais il me semble à première vue qu’une concurrence monétaire permet un surplus de protection (elle peut rendre acceptable de ne pas être fiscalement compétitif, de monétiser les dépenses, et donc de privilégier le citoyen face à la multinationale).

                    Pour la publicité : a noter que je me place du point de vue de la société dans son ensemble, pas d’une entreprise, mais vous avez raison, la publicité n’est pas fondamentalement inutile, elle a au moins l’intérêt d’informer le consommateur. Toutefois une grosse part des dépenses marketing ne fait que transférer la clientèle d’une entreprise à l’autre, et est donc inutile.

                    Oui, c’est bien le libre échange que j’essaie de cerner. Ici j’ai proposé une rapide analyse de ses effets dans « l’économie réelle » et le domaine public, mais peut-être que les aspects financiers mériteraient une analyse particulière ? Ou comment le « système d’irrigation » de l’économie réelle en vient à devenir lui même une économie virtuelle indépendante et un système largement parasite... Il me semble qu’il y a des phénomènes assez particuliers dont il faudrait rendre compte.

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