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Accueil du site > Tribune Libre > La crise ? C’est « moins pire que prévu. »

La crise ? C’est « moins pire que prévu. »

Il ne se passe pas un jour sans qu'un indicateur économique ne vienne souligner l'ampleur de la crise mais, comme ils sont toujours "mieux qu'attendu" ou "moins pires que prévu", on s'autorise à continuer à foncer pied au plancher vers l'abime ou la falaise, (au choix du lecteur ).

Ainsi "Le bâtiment va mieux que prévu, mais perd des emplois" ( les Echos du 18/09/13), " H&M fait mieux que prévu en août" Capital.fr le 16/09/13 "Croissance : la France fait mieux que attendu pour le moment" Challenges 27/09/13 . En Espagne,la presse révèle ce jour que les chiffres du chômage repartent à la hausse en septembre mais"Ces chiffres sont meilleurs que ce que j'attendais. Pour autant, on reste dans un scénario de consolidation plutôt que d'amélioration durable (du marché du travail)", commente Jose Luis Martinez, économiste chez Citi à Madrid. Bref tout semble aller "mieux que prévu" dans ce monde en crise . Ce constat autorise les banquiers et les actionnaires, à continuer à se goinfrer sans se soucier du sort réel des entreprises, avec des indices boursiers qui ne cessent d'exploser à la hausse. Les responsables politiques, quant à eux, continuent à ne se préoccuper en priorité que de leurs privilèges et des intérêts de ceux qui, par des pratiques obscures de lobbying, réussissent à gagner leurs faveurs. Par des batailles politiques, bien éloignées des préoccupations du plus grand nombre, ceux qui se sont accaparé la représentation populaire, sont disposés à mettre en péril le sort de millions de leurs concitoyens, sans se préoccuper du désastre qui s'annonce. Les exemples de ces derniers jours illustrent le propos.

AUX ÉTATS-UNIS, C'EST "SHUTDOWN", MAIS ON N'EN MEURT PAS.

Depuis ce 1er octobre, un million de fonctionnaires travaille sans solde, un autre petit million (800 000 ) est au chômage technique à cause de la prise en otage par l'aile droite du parti républicain, le Tea-party, de la mise en application de la réforme sur l'assurance maladie obligatoire "Obamacare", prévue pour ce même 1er octobre. Déjà en 1995 ,un blocage avait eu lieu sur le vote du budget fédéral 1996, sous le premier mandat de Bill Clinton. La Chambre à majorité républicaine avait voté un texte limitant les dépenses de santé, vote aussitôt suivi d'un veto de Bill Clinton. En 1995, c'était le financement de Medicare -la couverture santé des plus de 65 ans - qui était à l'origine de la crise budgétaire.

Ces derniers jours, Martin Stutzman, parlementaire républicain de l’Indiana a déclaré : L'assurance-maladie pour tous « ralentirait l’économie davantage qu’une fermeture de l’administration ».

Les conséquences sur la vie quotidienne des Américains ne sont pas négligeables,(1) mais peu importe, « Historiquement, c'est une bonne occasion de faire des affaires en Bourse », rappelle Art Hogan, de la banque Lazard, à New York.

Les médias banalisent l'affaire en répétant en boucle que, depuis les années 70, il y aurait eu déjà une vingtaine de fermetures des services fédéraux et les Etats-unis y ont toujours survécu. Mais depuis 1995, les conditions se sont considérablement dégradées. Aujourd'hui la dette des États-Unis explose, les obligations d’État ne sont plus sous contrôle malgré les injections massives de dollars de la part de la Fed, la croissance est atone, les taux des dettes des municipalités sont insoutenables et le poids des prêts étudiants pèse de plus en plus lourd sur les nouveaux entrants sur le marché du travail. Vue la situation de l'économie américaine et mondiale, il est particulièrement irresponsable d'ajouter aux difficultés réelles qu'affrontent quotidiennement les Américains d'autres difficultés que l'on aurait pu éviter.

Pour ajouter à cette crise politique, dans deux semaines, le 17 octobre, la dette atteindra son plafond de l'année, fixé à 16.700 milliards de dollars. Pour éviter la faillite du pays, le gouvernement devra à nouveau négocier avec le parti républicain le relèvement de ce fameux plafond. Jusqu'où sont capables d'aller les ultras du Tea-party dans leur opposition frontale à la politique d'Obama ? Tout est possible,même le pire, dans ce jeu de pouvoir et d'effets de manche, occupés à leurs affaires, certains font trop souvent fi de la cruelle réalité de la crise. Mais qu'importe, on espère toujours que l'autre camp pliera avec une trouvaille de dernière minute. Un ultime compromis permettant à nouveau de reporter à plus tard la résolution des problèmes. Les experts affirmeront alors, haut et fort que " c'est moins pire que prévu" et pour couronner le tout Ben Bernanke de la Fed , à son pot de départ, offrira une tournée générale en prolongeant le "Quantitative Easing" N°3 pour que les indices boursiers de Wall Street atteignent de nouveaux sommets, pour un dernier shoot avant... que les lumières ne s’éteignent ...

EN ITALIE, LA MAUVAISE FARCE CONTINUE

A Rome, depuis vendredi passé, une commedia dell'arte de très mauvais goût est servie au peuple italien qui est condamné au rôle ingrat de spectateur.

Le grotesque bouffon dénommé " il Cavaliere" ne cesse, depuis quelques années, au gré de ses démêlées avec la justice, de prendre en otage son pays. Pour sauver sa peau, en obligeant les ministres de son parti à démissionner, il était prêt à provoquer une nouvelle tempête politique et à faire basculer l'Italie dans une violente crise économique.

Mais cette fois encore c'est " moins pire qu'attendu" ; par le jeu des "combinaziones" et des trahisons de quelques sénateurs du "parti du Peuple de la Liberté" et des retournements de dernière minute du leader du PL, Enrico Letta, arrache de justesse,ce 2 octobre, la confiance au sénat, pour quelques mois encore, en attendant le prochain coup tordu de cet obscène personnage de la vie publique italienne. Avec une dette de plus de 130% du PIB à la fin 2013 ( plus de 2 000 milliards) et des taux d'intérêt sur 10 ans de l'ordre de 4.5 %, avec un recul du P.I.B de 1,9% cette année, il ne fait aucun doute que le fardeau du service de la dette italienne va encore s'alourdir et peser encore plus sur les épaules des plus fragiles.

DE PARTOUT C'EST MOINS PIRE QU’ANNONCÉ

En Grèce avec l'arrestation des dirigeants du parti d'extrême droite "Aube Dorée" après l'assassinat de Pavlos Fyssa, c'est moins pire que prévu car on aurait peut-être déjoué une tentative de coup d’État de la part d'une frange nationaliste de l'armée liée à l'extrême droite.

Au Portugal , malgré la victoire de l'opposition aux élections municipales, pour les marchés c'est peut-être mieux que ce que l'on pensait, car le gouvernement a déclaré qu'il va continuer sa politique d'austérité.

En Autriche, malgré la forte poussée de l'extrême droite, la grande coalition des sociaux-démocrates et des conservateurs devrait conserver la majorité à la chambre ce 4 octobre, après le dépouillement des votes par correspondance. Ici aussi ça aurait pu être pire !

En Allemagne, malgré la victoire personnelle d'Angela Merkel, ce sera aussi une grande coalition avec le SPD ce qui, pour les libéraux est moins pire qu'une coalition Rouge-Rose-Vert qui est mathématiquement majoritaire à la chambre des députés.

En France, nulle doute qu'après les municipales et la forte poussée du Front National, mais sans victoire significative dans les grands centres urbains, ce sera moins pire que ce que semble prédirent actuellement tous les sondages.

FACE A LA CRISE : LA POLITIQUE DU MOINS PIRE

Par ce rapide tour de l'actualité on note combien la politique "du moins pire que prévu" est couramment utilisée pour gouverner en gérant au jour le jour, le regard collé sur quelques indicateurs, sans rien changer à l'ordre des choses. On laisse insidieusement entendre que, sans les mesurettes prises six mois auparavant, ce serait "beaucoup plus pire encore". Face à la crise, l'ensemble de l'élite politique mondiale se retrouve de G20 en G20 pour proclamer leur satisfaction devant l'évolution insignifiante de quelques indicateurs et leur compétence à ne rien changer ; On nous propose de simplement composer avec les conséquences de cette crise qui s'incruste , négocier un petit sursis, un arrangement, un accommodement pour que ça soit moins pire qu'annoncé. Il ne faut surtout pas le provoquer et menacer de prendre des mesures radicales qui permettrait de le juguler, celui qui en est la cause de cette maudite crise : le pouvoir occulte de l'argent. On ne va tout de même pas se faire peur et inquiéter ceux qui en douce se goinfrent (3)

Partout, beaucoup se détournent de cette triste comédie qui ne trompe plus personne. Avec le sentiment d'être abandonnés et trahis par leurs représentants politiques, nombreux sont ceux qui se laissent séduire, en désespoir de cause, par les sirènes du populisme dont on ne mesure pas encore, en haut lieu, tout le danger. Bientôt les grandes coalitions politiques ne seront plus assez grandes pour faire barrage à ce nouveau tsunami brunâtre et cette fois, la situation risque bien d'être "plus pire que prévu".

Comme dans l'allégorie de la grenouille ébouillantée, avec la politique MPQP (2), on va, s'engourdir lentement jusqu'à l' issue fatale, au lieu, dans l'intérêt du plus grand nombre, de réagir avec détermination et de prendre les décisions qui s'imposent pour remettre à l'endroit ce qui est sans dessus dessous et mettre hors d'état de nuire les fauteurs de crise. Sinon, dans notre lent évanouissement ,on ne pourra que se lamenter, en pensant que parmi nos élites qui échapperont à cette douce fin, certains n'hésiteront pas à nouveau à composer avec le diable. Ils seront alors bien les seuls à pouvoir encore affirmer haut et fort : "Ce fut moins pire que prévu".

LA SCIENCE DU PARTAGE

_________________________

(1) "Barack Obama lui-même sera touché dans son quotidien. Les trois quarts des 1701 fonctionnaires affectés à la Maison-Blanche sont en effet privés de travail, d'après le plan de crise de l'administration présidentielle. Barack Obama disposera de moins de personnel pour lui faire la cuisine, passer l'aspirateur dans le Bureau Ovale mais aussi pour surveiller l'économie ou même le conseiller en matière de sécurité.

À Washington DC, la collecte des ordures et le nettoyage de la voirie seront interrompus. Près d'un million de fonctionnaires, essentiellement dans la capitale, peuvent se retrouver, à partir de ce mardi matin, au chômage technique. Et pas question de travailler à la maison : les agents du fisc qui seraient tentés de se connecter chez eux, par conscience professionnelle, seraient repérés par le système informatique et risqueraient leur place pour de bon !

La plupart des grandes administrations vont tourner au ralenti. Au Pentagone, 400.000 civils - soit la moitié des effectifs - recevront dès ce mardi un courrier leur signifiant leur mise au chômage technique. Quant aux militaires, ils seront tenus de remplir leur devoir le paiement de leur solde sera différé, a prévenu Barack Obama lundi soir.

Quelque 90.000 agents des impôts vont cesser le travail. Au ministère de la Justice, 18.000 des 115.000 fonctionnaires vont devoir cesser le travail. Les procès civils vont être retardés par milliers.

Dans le domaine de la santé, l'hôpital de Bethesda, dans la banlieue de Washington, qui dépend des Instituts nationaux de la santé, refusera tout nouveau malade.

Comme il y a dix-sept ans, les musées fédéraux, les parcs nationaux, les agents du ministère de l'Environnement seront contraints de cesser leur activité.

Barack Obama, tout en dramatisant l'enjeu, dans une intervention télévisée lundi soir, a rassuré les deux astronautes américains actuellement en orbite sur la station spatiale internationale : la Nasa fermera dès mardi matin mais pas le centre de contrôle des missions." Le Figaro- "Le Shutdown en six questions"

(2) Moins Pire Que Prévu

(3) "Entre 2008 et 2010, les 10 % les plus pauvres ont perdu 520 millions d’euros, alors que les 10 % les plus riches se sont enrichis de 14 milliards "- Observatoire des inégalités


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44 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 3 octobre 2013 08:47

    Il n’y a jamais eu de crise, il n’y a qu’un pouvoir de la richesse et de l’autoritarisme, avec pour dogme la supériorité, les privilèges et les inégalités, qui s’exerce jour après jour, de plus en plus durement, et qui amasse avec ce système d’exploitation férocement anti-social des profits de plus en plus larges. Ces gens là ne créent aucun emploi et même le détruisent, ils surfent sur notre peur qu’ils alimentent via les médias qui leur appartiennent.

    N’oublions pas que la fameuse valeur travail dont on nous casse les oreilles, c’est la référence de ceux qui ne bossent pas et encaissent les bénéfices, car eux, se contentent de vivre de notre travail et de la financiarisation croissante de l’économie au détriment de la reprise de l’économie réelle ; il faut savoir que la part des revenus financiers dans les richesses créées en France a doublé depuis 1982..........

    voir : CRISE, QUELLE CRISE ?


    • Croa Croa 3 octobre 2013 14:42

      Tout à fait, une « crise » ça passe !

      Aux débuts de la ’’crise’’ (en fait de la fin des années bonheur) Monsieur Barre voyait « le bout du tunnel »...

       smiley sûrement un mirage ! smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 3 octobre 2013 18:03

      Crise de Foi ou de foie ?


    • soi même 3 octobre 2013 21:17

      Il n’y a jamais eu de crise ? et bien est elle est beaucoup plus importante que simplement se focalisé sur le monétaire !

      Mais comme je répond à un géand de la pensé, au génie des Carpathes, au mastrio du Danube, je n’attends pas à être compris quand je dis nous sommes face à un Carcinome Social Mondailisé !

      Rénovation de la Pensé, Renovation du Sentiment, Renovation de la Vonlonté, ce m’est à ce prix que l’on aura une sociéte pas plus juste mais plus humaine.

       Barbe à papas. monolithique fossilisé, pourvoyeur de l’imposture des luttes des classes !
       


    • Fergus Fergus 4 octobre 2013 09:08

      Bonjour, Démosthène.

      Les « 0,02 % » savent jusqu’où ne pas aller trop loin, et c’est pourquoi s’en sortiront encore une fois. Et il continuera d’en aller ainsi tant que les « 99,98 % », anesthésiés par leur fatalisme ou leur résignation continueront sans réagir à se faire tondre la laine sur le dos alors qu’ils pourraient renverser la table en quelques jours.


    • Karol Karol 3 octobre 2013 09:48

      Je suis bien d’accord, l’expression est totalement incorrecte, comme « au jour d’aujourd’hui » « c’est trop bien »....etc...mais comme les experts économiques sont dans le brouillard, dire « moins pire » c’est dire « moins plus mauvais » . C’est à dire ne rien dire.....


    • Bracam Bracam 3 octobre 2013 13:51

      Tout dépend sur quel plan on se place, et quel entendement est le nôtre en matière d’ironie (désespérée, ou non). J’hésite à prendre votre message au second degré, vraiment je ne sais pas... Moins pire est bien la meilleure manière de décrire la pire des situation, avant faillite générale, ou guerre, ou réchauffement, bref, toute cette sorte de choses qui ne donne pas au malade la meilleure perspective de guérison.


    • L'enfoiré L’enfoiré 3 octobre 2013 20:41

      Et « non peut-être », « oui, sans doute », cela ne vous dit rien ? smiley


    • Abou Antoun Abou Antoun 4 octobre 2013 08:50

      L’expression “moins pire” est incorrecte
      Certes, mais les canadiens francophones l’emploient couramment et c’est très savoureux. Enfin pour le puriste que vous êtes disons « C’est mieux que si c’était pire ».


    • eau-du-robinet eau-du-robinet 3 octobre 2013 11:14

      Merci Karol de nous avoir cité une de nombreuses phrases laconiques

       ’ C’est « moins pire que prévu. » ’
       
      habilement utilisé par les médias pour nous faire accepter l’inacceptable !

      Et le jour suivant on nous ajoute une nouvelle couche....

      Nous arrivons bientôt au fond d’un puit du relativisme qui est si profond que nous ne rêverons plus la lumière du jour.

      Ce n’est pas en relativisant qu’on arrivé à résoudre cette crisé qui nous est imposé par les oligarques 5:40 ...



        • Bernie Bernie 3 octobre 2013 13:13

          Tout cela n’est que de la croissance négative, comme nous l’aurait dit Christine Lagarde.

          Il ne faut toujours pas désespérer Billancourt, encore moins aujourd’hui qu’hier.

          Les oxymores s’enfilent comme des perles pour essayer de faire passer les mauvaises nouvelles. Mais comme vous l’écrivez si justement, ça passe de moins en moins. La tentation du bouc émissaire grandit chaque jour.

          Article très lucide, sur une situation que nos chers élites voudraient édulcorer et qui ne dupe plus grand monde.


          • Abou Antoun Abou Antoun 4 octobre 2013 08:53

            Tout cela n’est que de la croissance négative,
            Assurément ! De la même façons il n’y a pas de chômeurs mais seulement des demandeurs d’emploi. Heureux pays que la France où des gens courageux se pressent par centaines de milliers pour faire le sacrifice de leur temps libre.


          • Bernie Bernie 4 octobre 2013 12:20

            Bonjour Abou anton,

            Plus pervers encore, certains voulaient rendre leur dignité à ces demandeurs d’emploi. Quel est donc ce mécanisme qui transformait une personne sans emploi en un être indigne ?

            Indigne de vivre ?


          • karikakon 3 octobre 2013 13:21

            La crise n’est que pour les veaux de la France d’en bas.Et c’est bien fait pour leurs gueules.


            • Buddha 3 octobre 2013 14:00

               Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres

              sauf que là aussi c’est totalement inversé...aucune pyramide ne se construit par le haut...alors avant d’être riche il a fallu voler des gens , le travail des gens et c’est pourquoi ils sont pauvres..dans la pyramide sociétale il y a d’abord des vrais travailleurs, puis arrivent soit des voleurs soit des voleurs parasites, ça fait le deuxième niveau de la pyramide..voleurs qui sont eux même volés par d’autres voleurs plus organisés, ça fait le troisième niveau de la pyramide......etc etc..après des siècles de cela, on arrive en bout de course............la pyramide est fini..si la base bouge, le haut tombe.....voila leur trouille..c’est pour cal qu’ils parlent de trop d’habitants..car ça devient ingérable..moi je serais la haut , j’aurais la trouille...


            • Fergus Fergus 4 octobre 2013 09:14

              Bonjour, Joyeusetés.

              Ce dialogue a été repris dans l’excellente pièce « Le Diable rouge » d’Antoine Rault. Il a systématiquement donné lieu aux applaudissements du public tant sa vision cynique de la politique économique reste d’une cruelle actualité.


            • cimisa 6 octobre 2013 00:42

              @ Joyeusetés, attention à vos sources !

              Le dernier paragraphe n’a évidemment « pas pris une ride »... en 4 ans. « Diable Rouge » est une pièce écrite en 2008 par Antoine Rault ! Peut-être que Mazarin et Colbert ont eu cette discussion sous Louis XIV, mais aucun historien n’e l’a encore prouvé !  

            • Xavxav 3 octobre 2013 15:53

              Il y a quelques année déjà, le LEAP écrivait que les acteurs financiers et politiques semblent tous atteints du syndrome de l’ivresse des profondeurs. C’est à dire que la situation est tellement grave qu’ils n’ont plus de repères fiables pour conduire leur investissements.


              • Richard Schneider Richard Schneider 3 octobre 2013 17:48

                Bonsoir Karol,

                Rien à ajouter : excellent article.
                Si seulement les gens pouvaient lire ou relire N.Klein (La stratégie du choc) ou V. Forrester (L’horreur économique), peut-être ouvriraient-ils les yeux !

                • Karol Karol 3 octobre 2013 18:19

                  Merci. « La stratégie du choc » une autre façon, plus brutale, de nous imposer leur loi du marché. Il faut relire Naomi Klein pour bien comprendre les mécanismes pervers de ce capitalisme intégral qui nous est imposé, par ce qu’il n’y aurait pas d’autre alternative...


                • Cedric Citharel Cedric Citharel 3 octobre 2013 17:59

                  Ce n’est pas une crise, c’est le nouveau visage du capitalisme triomphant.

                  Et les politiciens, qui obéissent à ceux qui les payent, appliquent la politique de la dame rouge, en d’autres termes, ils obligent le peuple à faire le maximum d’efforts afin que rien ne change.


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 octobre 2013 18:19

                    Pour ceux qui continuent à ramasser la mise, c’est toujours de mieux en mieux.
                    La méthode Coué, c’est pour tous les autres, de pire en pire.

                    « Le capitalisme du désastre », comme l’appelle Naomi Klein, et les économistes de l’école de Chicago oeuvrent depuis les années 1970/1975 en Angleterre.
                    Le sommet a été atteint par Thatcher et aussi aux USA avec Reagan.

                    Partout où on a « libéré les forces du marché » , les inégalités se sont accrues.

                    Le but était de liquider le keynésianisme et l’intervention de l’ Etat, qui avait la sale manie depuis la guerre, de réguler et de redistribuer. Que d’argent perdu !

                    « Les chevaux de Troie ont été les Think Tank et autres réseaux, la Société du Mont Pèlerin, les professeurs Allais et Trévoux, Jacques Rueff, Von Hayek et d’autres. »

                    « Mais aussi des réseaux »de Gauche« , la défunte fondation Saint Simon, où se retrouvaient intellectuels barristes et rocardiens, économistes d’affaires, universitaires,philosophes et journalistes, tous désireux d’inculquer »le réalisme« aux acteurs sociaux.

                    Ils se poursuivent dans les clubs »En temps réel« , »La gauche moderne « du néo-sarkozien Jean Marie Bockel, ou »la République des idées « dirigée par Pierre Rosenvallon »

                    « Tous ceux qui ne se plient pas joyeusement aux nouvelles contraintes supposées de la mondialisation et de la rigueur sont déclarés archaïques, corporatistes, irréalistes, irresponsables, utopistes, et l’utopie mènerait tout droit à la servitude totalitaire... , bref ceux que la Droite britannique appelait »loony left« , »la Gauche barjot« , qui mène direct au »loony bin (à l’asile).« 

                    Extraits du petit livre dont je recommande vivement la lecture : » Les Evangélistes du marché« de Keith Dixon. Il explique comment nous en sommes arrivés là.
                    6 euros pour comprendre comment ils s’y sont pris, c’est cadeau !

                    C’est, à mon avis, le complément pour l’ Europe du livre de Naomi Klein »La stratégie du choc", à la différence qu’il n’y a pas eu de chars et de Pinochet dans les rues en Europe.


                    • Richard Schneider Richard Schneider 3 octobre 2013 18:36

                      @Fifi Brind_Acier,

                      Excellentes références. Il faudra bien que je lise le bouquin de Dixon (« Les Évangélistes du marché » : vous n’êtes pas le seul à me l’avoir signalé.

                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 octobre 2013 18:34

                      Voilà, tout cela pour dire qu’il ne faut pas désespérer, il faut prendre le contrepied de leur système mortifère, remettre l’Etat au centre de la régulation de la finance et des entreprises, remettre au centre notre modèle social, nos services publics qu’il faut arrêter de brader au privé, bref, tout ce qu’ils détestent.

                      Nationaliser les entreprises stratégiques, remettre au centre l’intérêt général, les frontières, la démocratie qui a disparu avec les transferts de souveraineté, la gestion de la monnaie, le contrôle des capitaux, arrêter les délocalisations, remettre la Banque de France dans son rôle, avec un système mixte public /privé, mais régulé.

                      C’est ce que font les pays de l’ ALBA, qui ont payé cher le capitalisme du désastre, et qui s’organisent désormais en coopérant.

                       Mais pour cela, il faut sortir de ces Traités ultralibéraux, de l’euro et redevenir un pays indépendant.


                      • alinea Alinea 3 octobre 2013 18:57

                        On continue à nous parler juste pour donner du boulot aux médias ; je ne serais pas étonnée d’apprendre que des gus sont payés pour inventer des manières de dire, des dérivatifs, des leurres, de périphrases, indépendamment bien sûr des événements mis sur le devant de la une pour distraire et occuper !
                        En tout cas cela me fait furieusement penser à l’attitude d’adultes coupables devant des enfants dont ils ont la responsabilité : le mensonge ! et l’enfumage. Ils ont raison remarquez,le jour où Fukushima pète , le jour où les banques explosent, ce sera tellement la catastrophe que les politiques ne diront rien, et que cela sera tout à fait indifférent ! et nous aurons des reportages haletants, genre commentaires sportifs, pour nous tenir au courant !! smiley


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 octobre 2013 07:41

                          Alinea,
                          J’ai fini par comprendre le rôle du Bilderberg. Je croyais que c’était un lieu où se prenait des décisions économiques. Il s’agirait d’un Think Tank de propagande chargé d’élaborer « les éléments de langage et de communication », bref, les mensonges qu’ils vont nous servir...

                          Créé en 1954 « Il convient de rappeler que la Conférence ne visera pas à élaborer des solutions aux problèmes de l’ Alliance occidentale, mais d’étudier les répercussions de ces problèmes sur l’opinion publique, et les voies par lesquelles celle-ci peut être influencée favorablement ».

                          La vidéo « PSYWAR » de Scott Noble permet de comprendre l’évolution des mensonges de masse depuis plus d’un siècle et l’évolution vers la propagande des « communicants en politique ».

                          Asselineau a fait une conférence sur ce sujet : « La tromperie universelle comme mode de gouvernement »


                        • Fergus Fergus 4 octobre 2013 09:27

                          Bonjour, Alinea.

                          Les « gus payés pour inventer des périphrases... », ce sont ces conseillers des gouvernants dont le job est principalement centré sur ce type de leurres. Et ils y vont fort en employant par exemple de mot de « consolidation » dans un sens que, ni vous moi, ne lui aurions évidemment donné. C’est ainsi que durcir les conditions d’accès aux retraites, c’est les « consolider ». Insupportable !

                          Quant aux médias, ils ne font que relayer les éléments de langage qui leur arrivent prémâchés dans les dépêches de l’AFP. Le travail personnel a quasiment disparu, et c’est pourquoi l’on entend parfois exactement les mêmes formulations dans des médias concurrents.

                          Un mot sur cette tendance à nous faire prendre systématiquement les vessies pour des lanternes dans le langage politique : ce n’est pas l’apanage de ce milieu, le management des entreprises en ayant largement pris sa part depuis les années 80. C’est ainsi que les balayeurs sont devenus des « techniciens de surface », les secrétaires des « assistantes », les caissières des « hôtesses de caisse », etc. 


                        • alinea Alinea 4 octobre 2013 21:44

                          Cela a commencé tout doucettement par un langage administratif dont il fallait avoir les codes ; je m’en souviens très bien, pour les demandes de subvention par exemple !
                          Il y a le langage de la Justice ; celui de la médecine... avant c’était le latin pour le pouvoir, et le patois pour les gueux.
                           
                          Le langage est pouvoir, on le sait bien, mais là c’est très fort ! je ne peux pas dire que je sois totalement ignare et imperméable au langage ; de stupéfaction j’ai mis un temps fou à comprendre qu« on » inversait volontairement le sens des mots ! Tout le monde avait l’air de trouver ça si normal ! j’étais forcément débile à ne pas comprendre les phrases et de quoi il retournait. C’est pour ça qu’aujourd’hui j’emploie toujours un langage clair et simple et que je demande toujours quand je n’ai pas compris ! Je crois qu’il est temps que tout le monde en fasse autant !  smiley


                        • Jean-Louis CHARPAL 3 octobre 2013 19:00

                          Excellent article, fort bien documenté.

                          Cela a été dit, mais il faut le répéter : il n’ y pas de crise.

                          Au contraire, « le système » a tenu toutes ses promesses au-delà des pronostics les plus fous.

                          Le système mondial c’est : la sauvagerie économique mondialisée, la barbarie financière, la spéculation, la dictature des marchés, la récession, le chômage de masse, des inégalités obscènes, la guerre économique qu’on oblige les hommes à se faire entre eux.

                          Il n’ a pas été mis en place le moins du monde pour faire le bonheur des gens !

                          Il a été mis en place pour faire le bonheur d’une infime minorité de l’Humanité qui se gave et se goinfre de fric en volant le fruit du travail de tous les travailleurs, salariés ou non, de l’économie réelle.

                          Et ça marche !

                          Ca marche si bien que plus les peuples se clochardisent, plus leurs profits augmentent.

                          Pourquoi les gens ne se révoltent pas ?

                          Parce que depuis 30 ans, les chiens de garde médiatiques, payés par l’infime minorité, répètent dans tous les pays qu’il n’ y a pas d’autres politiques possibles.

                          Et ils le croient , hélas ...


                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 octobre 2013 07:51

                            Ou que les gens ne sont pas convaincus par les propositions politiques qui leur sont faites...

                            Sciences Po Paris a un service qui fait des sondages, le SEVIPOF, avec des questions qui sont reposées 3 ou 4 fois dans l’année, ce qui leur permet de voir l’évolution des réponses et le moral des Français.

                            A la question« que vous inspire la vie politique ? » Réponses majoritaires « la méfiance, la morosité, la lassitude ».

                            A la question, sur qui comptez- vous en cas de difficulté ? « Sur moi et mon entourage » arrive largement en tête.

                            Qui ferait mieux que Hollande ? De Gaulle arrive en tête avec 46% des réponses.
                            Puis Sarkozy 39% - Pompidou 24% - Giscard 20% - Chirac 19% et Mitterrand 18%.
                             
                            No comment.


                          • troletbuse troletbuse 3 octobre 2013 20:30

                            C’est comme pour les augmentations de toute sorte, gaz, électricité,.... On vous annonce une augmentation de 10% pour le mois de janvier. Et en janvier, tous les journaleux présentent l’augmentation ainsi :« Bonne nouvelle, l’électricité n’augmentera que de 5% au lieu des 10 prévu. Champagne »


                            • viva 3 octobre 2013 20:50

                              Merci Sarko, en matière de macro économie il faut 3 ans pour voir les résultats.

                              Ce n’est parceque le fan de Sarko alias Hollande est à la ramasse qu’il faut oublier le responsable.
                              Hollande c’est Sarko la corruption en moins 

                              • Kern Kern 4 octobre 2013 05:11

                                La Méthode Coué du président fait des adeptes


                                La politique de l’autruche

                                « Il n’y a pas de crise ; tout va bien dans le meilleur des mondes »

                                Sauf que : ça ne marche plus

                                TOUT va de mal en pis , ça se voit , ça se subit chaque jour , de plus en plus et de plus en plus fort

                                Je passerais les détails : ils sont à lire dans les merdias, amoindris aux trois/quarts, d’êtres mis sous l’éteignoir par ristournes fiscales pendant que le peuple des pauvres en est accablé

                                Ce peuple à qui il ne reste que l’impôt sur les os

                                « C’est d’la faute à Sarko.. !!!!!. » disent les uns

                                « C’est d’la faute à Hollande .. !!!!!. » rétorquent les autres

                                Les français répondent « C’est d’la faute aux deux : dehors les menteurs et les incapables... !!!! »


                                C’est con un peuple en mal de vérité

                                C’est con un Pays ou il suffit de prononcer la phrase ’ Je suis français " pour être taxé de raciste

                                Parce que nous en somme là : être français et le dire , c’est être xénophobe, raciste, homophobe , sexiste....ect....

                                Depuis la mort du Général De Gaulle : le ver est dans le fruit

                                L’UMPS va payer le prix de ses forfaitures

                                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 octobre 2013 07:58

                                  Kern,
                                  Pour De Gaulle, être français, c’était vivre dans un pays indépendant des deux blocs du moment, les USA et l’ URSS.

                                  Il a combattu toute sa vie les racistes , les xénophobes, les collabos et l’ OAS qui a essayé de lui faire la peau plusieurs fois.

                                  Il disait : « Etre patriote, c’est aimer son pays ; être nationaliste c’est détester le pays des autres ».

                                  N’essayez pas de vous approprier De Gaulle en le faisant passer pour un nationaliste.
                                  C’était un patriote, comme Chavez, qui ne faisait jamais un discours sans parler de l’amour de son pays.


                                • Kern Kern 4 octobre 2013 10:27

                                  @ Fifi


                                  Je n’accapare rien du tout : je ne m’appelle pas Montebourg : « Je regardais pensif.... » en prologue sur un livre qu’il n’a même jamais lu et qu’il dit être de lui

                                  Guignol...Jean Foutre...paltoquet

                                  Moi ; je date : nuance

                                  La lecture ; çà s’apprend


                                • Kern Kern 4 octobre 2013 05:17

                                  Et j’ajoute : 


                                  Qu’importe qu’en soit le prix ; l’abcés est à vider

                                  Il sera vidé

                                  • Kern Kern 4 octobre 2013 05:51

                                    C’est dire si tout va bien dans C’Pays sans crise


                                    « Chiffres du chômage au mois d’aout : 50 000 chômeurs en moins » 

                                    Comme ça, d’un coup

                                    L’effet Bernadette Soubirou parce qu’Hollande est allé se foutre de la gueule des lourdais d’avoir été inondés ?


                                    50 000 plagistes embauchés pour surveiller les fonctionnaires en vacances ?

                                    « Ne nous réjouissons pas trop vite » dixit le Teinté

                                    Il se méfiait , il y croyait pas , lui qu’avait les autres chiffres

                                    Ceux des boîtes qui ferment , des investissements et même de tous les autres ; ce qui ne l’incitaient pas à exploser de joie

                                    Fin mot du « Miracle » :

                                    Un bug : pas celui de l’an 2000 , non ; celui du mois d’Aout 2013

                                    L’idée est retenue : d’autres bug’s seront à lire



                                    • LE CHAT LE CHAT 4 octobre 2013 09:03

                                      Il y a aussi le le truc de l’horizon qui se dégage , mais c’est une chose qui a tendance à reculer quand on s’en approche ......  smiley


                                      • Bernie Bernie 4 octobre 2013 12:14

                                        Très juste, le chat.

                                        Cette phrase me fait toujours bondir, sorte de mirage d’une oasis dans un désert accablé de soleil. Uniquement faite pour conditionner l’espoir d’un dernier coup de collier pour s’en sortir, qui peut encore y croire ?
                                        J’ai lu récemment un commentaire où Barre employait ces mots dès les années 70, pourtant notre horizon (je parle pour les 99%) n’a vu que les nuages s’amonceler.


                                      • 6ber 6ber 4 octobre 2013 09:56

                                        A propos de vocable moderne, une expressions souvent employée par nos politiques a le don de me faire sourire (jaune) et de m’irriter ; « Les Français ».
                                        Les Français ceci, les Français cela, lorsque ils disent ça, j’ai la désagréable impression qu’ils ne se comptent pas parmi nous, qu’ils se situent ailleurs, au-dessus et qu’ils ne sont jamais concernés par les problèmes dont ils nous parlent.
                                        Ces gens se moquent de nous et ne s’en cachent même pas.
                                        Nous, « les Français », ne sommes pas totalement idiots et sommes bien conscients de l’urgente nécessité de nous séparer de ces gens, vendus au capital qui nous mentent et nous étranglent tous les jours un peu plus en sacrifiant pas à pas nos acquis sociaux sous prétexte d’une crise qui n’existe pas et d’une dette créée ex nihilo que nous ne rembourserons jamais.
                                        Mais voila, comment faire pour virer ces gens en douceur, car « les Français » savent très bien qu’ils ne partirons jamais d’eux-même.


                                        • Fergus Fergus 4 octobre 2013 10:08

                                          Bonjour, 6ber.

                                          Pour aller plus loin dans cette dénonciation de la récupération des « Français » par les politiques, rien n’est plus horripilant que de les entendre, tous bords confondus, appeler à la rescousse d’un projet partisan ou d’un refus de loi, les « Français », autrement dit le peuple dans sa totalité, comme si tous les Français faisaient corps avec les positions de Mélenchon ou Laurent, des ministres en place, de Bayrou ou Borloo, de Copé ou Fillon, de Le Pen ou Philippot. Un abus de langage qui vaut également pour les caciques syndicalistes.


                                        • 6ber 6ber 5 octobre 2013 14:25

                                          Bonjour Fergus,
                                          En effet, c’est de la même veine et tout aussi agaçant.


                                        • BA 5 octobre 2013 05:08

                                          C’est l’anniversaire de la tragédie grecque.

                                           

                                          Le 4 octobre 2009, les élections législatives donnent une victoire au Parti Socialiste en Grèce.

                                           

                                          Le 6 octobre 2009, Georgios Papandréou devient Premier ministre.

                                           

                                          Onze jours après son arrivée au pouvoir, il annonce, dans un souci de transparence, que l’état réel des finances grecques avait été caché par le précédent gouvernement. Il fait rétablir les véritables données économiques, dont un déficit équivalent à 12,5 % du PIB pour la seule année 2009. La Commission européenne confirmera cette falsification des données quelques semaines plus tard.

                                           

                                          En octobre 2009, toute la planète constate que la Grèce est en faillite. Mais les dirigeants européens ne veulent pas que la Grèce quitte l’Union Européenne, ni qu’elle retourne à sa monnaie nationale, la drachme.

                                           

                                          Les dirigeants européens décident de tout faire, et même de faire n’importe quoi, pour garder la Grèce dans l’Union Européenne. Alors que la Grèce est déjà surendettée, les dirigeants européens ...

                                           

                                          ... décident de lui prêter de l’argent, et donc ils la surendettent encore plus !

                                           

                                          D’octobre 2009 à octobre 2013, cette politique suicidaire a aggravé la catastrophe, partout en Europe.

                                           

                                          Les autres Etats européens n’avaient pas l’argent nécessaire aux soi-disant « plans de sauvetage » de la Grèce : ils ont dû emprunter des dizaines de milliards d’euros sur les marchés internationaux, pour pouvoir ensuite prêter cet argent à la Grèce et pour pouvoir créer des soi-disant fonds de « stabilité » (FESF, MES).

                                           

                                          Résultat : les soi-disant fonds de « stabilité » ne stabilisent rien du tout. Les Etats européens sont de plus en plus surendettés. Leur dette publique s’est emballée. Leur dette publique est devenue hors de contrôle.

                                           

                                          Quant à la Grèce, sa dette publique atteindra 176 % du PIB à la fin 2013.

                                           

                                          C’est comme un tourbillon qui nous entraîne tous vers le fond de l’océan : la Grèce, puis les Etats européens périphériques, les uns après les autres, sont en train de faire naufrage, et ils entraînent tous les autres Etats européens vers le fond de l’océan.

                                           

                                          L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.

                                           

                                          http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-22072013-AP/FR/2-22072013-AP-FR.PDF

                                           

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