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Accueil du site > Tribune Libre > « La croissance perpétuelle devenue une véritable religion »...

« La croissance perpétuelle devenue une véritable religion »...

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 Un reportage diffusé lors du journal de 20 heures, sur France 2 mettait en évidence une baisse importante de la consommation pendant la crise du coronavirus...

Le titre en était bien révélateur : les Français ont aussi confiné leur argent...

 

Épargner plutôt que consommer, la tendance a été nette. 55 milliards d'euros ont été mis de coté pendant le confinement, alors que la consommation chutait de plus de 30%.

Une baisse de la consommation qui nuit aux entreprises...

C'est donc une inquiétude... et pourtant, nous sommes entraînés, dans nos sociétés, vers une consommation de plus en plus débridée, une surconsommation qui nous conduit au pire : destruction de la planète, pollution, déforestations, de nombreuses espèces vivantes menacées par les activités humaines.

Faut-il donc miser encore sur un regain de consommation ?

Sans nul doute, c'est dommageable pour la planète : plus nous consommons, plus nous polluons...

Nous ne pouvons plus nous laisser aller à une consommation effrénée...

 

L'astrophysicien Aurélien Barrau nous met en garde contre cette tentation dans son ouvrage intitulé Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité : "Il est essentiel que nous opérions un virage à 180 degrés... on ne peut plus mener une politique qui favorise la croissance consumériste."

 

"Cela revient -littéralement- à se dire que face à un corps drogué et dépendant, nous allons augmenter les doses de substances hallucinogènes et mortifères. Cela peut, un court instant, masquer la pathologie, mais la mort n'en sera que plus rapide et douloureuse."

 

Seulement, voilà, nous sommes toujours à la recherche de la croissance...

Et tout nous incite à consommer à outrance... Comment en sortir ?

Aurélien Barrau propose plusieurs solutions, notamment celle-ci : " Il est clair que dans un marché mondialisé un pays qui prendrait la décision de freiner sa croissance se mettrait en difficulté par rapport à ses voisins. Il sera de la responsabilité des Etats de se mettre d'accord sur un infléchissement mondial, collectif et raisonné. Nos représentants sont précisément là pour gérer ces difficultés autour de la table des négociations. S'ils s'en montrent incapables, ils n'ont aucune utilité fondamentale. Si nous décidons que "c'est impossible", nous choisissons explicitement la mort."

 

Et Aurélien Barrau ajoute ceci :"Tout n'est pas compatible avec tout. Il faut cesser de croire que la lutte contre le dérèglement climatique et la pollution, pour la préservation des espèces et des populations animales, contre la progression rapide de zones humainement "inhabitables" dans beaucoup de pays pauvres est compatible avec une croissance perpétuelle devenue une véritable religion."

De fait, dans les discours politiques, la croissance est sans arrêt présentée comme une priorité et elle passe avant toutes les autres considérations.

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2020/06/la-croissance-perpetuelle-devenue-une-veritable-religion.html

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/epargne-les-francais-ont-aussi-confine-leur-argent_4003567.html

 

Vidéo :

 


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91 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 15 juin 2020 15:08

    C’est pourtant sur la croissance que repose le plan de Macron qui prétend financer la dette qu’il a aggravée par le confinement non pas par l’impôt, mais par le développement des entreprises, de la quantité de travail et la relance de la consommation.

    Albert Jacquard avait écrit en 206 dans « Mon utopie » :

    "Sur une planète dont les dimensions et les richesses sont finies, tout processus exponentiel ne peut qu’être éphémère.

    La croissance de la consommation est en réalité l’équivalent d’une drogue ; la première dose crée l’euphorie mais les suivantes mènent inévitablement à la catastrophe. Prétendre résoudre un problème, par exemple le chômage, par la croissance, c’est s’enfoncer délibérément dans une impasse."

    Malheureusement, il n’a pas expliqué comment sortir de l’impasse, car ce sont maintenant les victimes du système qui sont demandeurs de consommation : vacances organisées, objets connectés, jeux vidéo et loisirs. Pour casser le mouvement social issu de la révolution de couleur de mais 68, De Gaulle avait alimenté les pompes à essence qu’il avait péalablement fermées, et tout le monde est parti en vacances.

      Lire les 5 réponses ▼ (de dimitrius, Clark Kent, jako, foufouille, Le421... Refuznik !!)

    • Agapit Agapit 15 juin 2020 15:55

      Qu’est qui pousse les gens à la surconsommation ?. La publicité ?. L’égoïsme ?. La dépendance ?. Est-ce que la surconsommation est une maladie psychique ?. Que disent les psychologues et les sociologues à ce sujet ?. Comment consommer tout en étant sobre ?. Beaucoup de personnes dépensent de l’argent pour satisfaire leur satan consommateur, alors qu’il aurait pu leur servir à se libérer totalement et devenir indépendant. Il ne leur passe jamais par la tête que tant que tu consommes plus, tu sombre dans l’état d’esclavage. Tu deviens esclave de tes penchants, de ton employeur, de l’état, bref du système babylonien. Avant même que l’épidémie du coronavirus n’apparaît en Chine, je posais la question à certaines personnes en leur demandant combien ils dépensent chaque année dans les cafés, restaurants, cigarettes, stades, et alors en faisant le calcul ils se rendaient compte que c’est une grande somme qui réuni pendant quelques années en y ajoutant une autre petite somme pourrait leur permettre d’acheter une parcelle de terrain où ils peuvent construire leur propre demeure et avoir une autosuffisance s’ils aiment cultiver.  Mais les gens aiment leur prison dorée, que faire ?.

        Lire les 12 réponses ▼ (de Clark Kent, Fergus, dimitrius, rosemar, babelouest, DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine)

      • Fergus Fergus 15 juin 2020 15:55

        Bonjour, rosemar

        Une « religion », non ; un dogme, oui !

        Pour ce qui est d’Aurélien Barrau  dont j’apprécie les idées en général, il a énoncé une ânerie en écrivant ceci : « Il est essentiel que nous opérions un virage à 180 degrés ».

        Opérer un tel virage revient en effet a faire, comme on dit en navigation, « machine arrière toute » après avoir fait « machine avant toute ». Dans quels domaines et jusqu’où faut-il être décroissant ?

        Jusqu’au retour au 20 e siècle ?

        Au 19 e siècle ?

        Avant ??? 

        Si nous commençions déjà par stopper la machine, ce serait un énorme progrès !

          Lire les 9 réponses ▼ (de Clark Kent, Fergus, rosemar, Pierre Régnier, Aimable, DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine)

        • Spartacus Lequidam Spartacus 15 juin 2020 18:26

          Ces niaiseries de bavardages gauchistes sans aucun fondement des réalités de ceux qui les sortent

          Nicolas Hulot et ses 6 voitures, son 4X4 et ses 2 maisons en Corse et Bretagne est contre la croissance.

          Binoche égérie de la fashon Week est contre la croissance.

          Et rassurez vous, la Prof de gauche qui vous fait le laïus sur la méchante croissance, n’a pas l’intention une seule seconde de renoncer à la moitié de son salaire pour être en phase avec ses délires.

          Elle a jeté sa machine à écrire, son téléphone gris à cadran et ses 40 encyclopédies, et utilise un ordinateur, un téléphone portable et achète son billet de train sur Internet et consulte google et ne reviendra jamais en arrière.

          Les montagnes d"hypocrisies..

            Lire les 17 réponses ▼ (de ZenZoe, Désintox, rosemar, JC_Lavau, Spartacus Lequidam, DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine, mmbbb)

          • Désintox Désintox 15 juin 2020 20:26

            Le pire dans la croissance actuelle, c’est qu’elle est exponentielle, et donc insoutenable.

            Prenons la population mondiale. Actuellement, elle augmente de 1,2% par an et il y a 7,5 milliards d’habitants.

            Imaginons que cela continue ainsi, la population dans n années serait alors donnée par la formule suivante :

            7,5*1,012^n

            (lire : 7,5 fois 1,012 puissance n)

            Par exemple, dans un siècle, il y aurait :

            7.5*1,012^100 = 24,72

            Donc, 24,72 milliards d’habitants dans un siècle.

            Et dans 5 siècles ?

            7.5*1,012^500 = 2 919,56

            donc 2 919 milliards d’habitants dans cinq siècles.

            Et dans un millénaire ?

            7.5*1,012^1000 = 1 136 511

            Donc plus d’un millions de milliards d’habitants dans un millénaire.

            Il est donc clair que la croissance d la population ne PEUT PAS continuer ainsi. C’est une simple question de bon sens.

            Il en va de même de la croissance tout court.

            Lire la suite ▼
              Lire les 5 réponses ▼ (de Désintox, Le421... Refuznik !!, babelouest, mmbbb)

            • alinea alinea 15 juin 2020 21:15

              Rosemar, voudriez-vous aller faire un tour en modération, approuver l’article : « Mon papi, l’Oméesse et moi ».

              C’est un article superbe. Il était à quatre votes plus, plus vous, et il passe !

              Merci


              • dimitrius 15 juin 2020 21:23

                @alinea
                C’est quoi cette arnaque , tu fais de la retape maintenant ???? Un jour ou l’autre il faudra que je te dises les mots bleus.


              • alinea alinea 15 juin 2020 22:30

                @dimitrius
                Oui ! rosemar fait un ou deux articles par jour ; restent en modé de très belles choses, je l’invite à les favoriser.


              • Spartacus Lequidam Spartacus 16 juin 2020 15:36

                @alinea
                La modération sert-elle a quelque chose ?
                C’est plutôt la censure.


              • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 juin 2020 22:00

                @rosemar

                Je crois Aurélien Barrau encore trop optimiste. Il est clair pour moi que les États ne se mettront pas d’accord avant qu’il soit trop tard sur un infléchissement mondial, collectif et raisonné. Il faut bel et bien mettre nos espoirs en un pays qui prendra la décision de freiner sa croissance et qui, c’est vrai, se mettra en difficulté par rapport à ses voisins. Et les peuples des pays riches doivent exiger, dès maintenant, de plus en plus massivement, que ce pays le plus lucide et le plus courageux soit le leur. C’est ainsi, dans le meilleur des cas, qu’ils entraîneront un second pays, puis un troisième etc… sur la voie de la raison salvatrice.

                • Sparker Sparker 16 juin 2020 09:41

                  @Pierre Régnier

                  Aucun pays et aucun peuple ne le fera, vous pouvez en être sur.
                  Il n’y que du tragique à venir, on ne connait que ça malheureusement.
                  Il faudrait surtout que l’humanité retrouve la vie de l’esprit, ses recherches, sa connaissances, ses échanges et ses débats sur ce qui constitue notre réalité et les directios potentielles à suivre.
                  Mais bon tant que l’hédonisme bourgeois aura besoin d’esclaves et que ceux-ci se contenteront de pains et de jeux il ne se passera rien de constructif.


                • Pierre Régnier Pierre Régnier 16 juin 2020 17:32

                  @Sparker

                  Vers le milieu de ma vie (j’en ai 82), constatant que le christianisme et le socialisme, les deux « moteurs spirituels », qui lui donnaient sa principale raison d’être abandonnaient leur idéal, je ne voyais plus que du tragique à venir.

                  Cela s’ajoutait à des échecs personnels importants, et j’étais donc tenté par le suicide. Je l’ai refusé délibérément, une fois pour toutes, et j’ai décidé de continuer à militer « pour l’impossible ». Celui-ci l’est de plus en plus manifestement mais je continue d’aimer l’humanité, disons « par principe », et je baigne dans la vie de l’esprit, ses recherches, ses connaissances, ses échanges et ses débats sur ce qui constitue notre réalité et les directions potentielles à prendre.

                   


                • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 15 juin 2020 22:02

                  Nous sommes déjà en décroissance depuis 2008, seul la monnaie fiduciaire crée ex-nihilo permet encore de faire allusion.

                  L’épisode du COVID-19 nous a donné un avant goût macabre et peu réjouissant sur ce que pourrait être cet avenir décroissant qui ne ressemble en rien à la sobriété heureuse des utopistes.

                  Même si je ne suis pas un adepte de la consommation, la perspective d’une dystopie technologique n’est guère plus enviante. 


                  • Sparker Sparker 16 juin 2020 09:59

                    @Florian LeBaroudeur
                    Pendant le confinement beaucoup ont aussi pris conscience de leur « dépendance » et « manipulation » pour lesquelles ils développent une théorie personnelle (morale, justice, bonheur, etc...) diffusée aussi insidieusement par l’appareil médiatique et politique.
                    Le coup d’arrêt à établi ce contraste.
                    Mais après faut réagir en fonction et là ça n’est plus la même... se mettre soit même au ban de la société pour non exploitation esclavagère (?) c’est un courage que nous avons peu et il conviendrait de ne pas être seul.
                    Nous sommes extrêmement conditionnables, sans déterminismes, c’est à la fois notre faiblesse et notre force. Nous n’acceptons pas encore notre réelle nature fondamentale et la « liberté » qui va avec. Notre liberté intrinsèque nous fait peur par l’autodétermination quelle impose et nous cherchons en permanence des « accroches » pour nous contraindre et nous rassurer. 
                    Cette liberté va de paire avec la responsabilité (de soi, de ses actes) mais nous préférons encore la mise sous tutelle (frères, pères, mari, femme, président, religieux etc...) qui nous décharge de notre propre responsabilité mais qui nous coûte une part sans cesse croissante de notre liberté, c’est un choix.
                    Après on a la liberté de râler, mais bon...


                  • JC_Lavau JC_Lavau 15 juin 2020 23:09

                    « la lutte contre le dérèglement climatique ». Ne pas hésiter à dater et décrire ce qu’aurait été un climat « réglé », en ce Quaternaire où il y des glaciations. Essentiellement des glaciations, parfois entrecoupées d’un bref interglaciaire.


                    • Désintox Désintox 16 juin 2020 00:00

                      @JC_Lavau

                      Tout s’explique ! On vient de vous décongeler !

                      Je me disais aussi...


                    • Francis, agnotologue JL 16 juin 2020 08:23

                      La croissance néolibérale c’est la croissance des profits. Et des dégâts.

                       

                      La spéculation a pour objet le profit, qu’importe le moyen ;

                      l’investissement a pour objet la création de richesses, qu’importe le profit.
                       

                       
                      Le néolibéralisme est le nom de cette financiarisation de l’économie qui a créé les conditions d’une spéculation forcenée et à grande échelle et qui a tué l’investissement aussi sûrement que la mauvaise monnaie chasse la bonne : le capitalisme mafieux totalement je-m’en-foutiste et mortifère a pris les rênes des politiques occidentales.


                      • Sparker Sparker 16 juin 2020 10:08

                        @JL

                        Et surtout diffuse insidieusement que la vraie vie c’est celle de ceux qui s’enrichissent et ça même jusqu’au fait que si tu n’es pas riche c’est que tu es nul (rolex) et que c’est par ce que tu n’arrives pas à être riche que la société cahote. 
                        Faut envier les riches et si tu les envies pas c’est que tu es jaloux... (dixit Spartacustomisé du cervelet)


                      • Pierre Régnier Pierre Régnier 16 juin 2020 08:47

                        Le capitalisme ... a pris les rênes des politiques occidentales et des autres.

                          Lire les 9 réponses ▼ (de Francis, agnotologue, Pierre Régnier)

                        • marmor 16 juin 2020 10:29

                          Rien ne vous oblige à consommer à outrance. Achetez du bon et du bien fait, c’est plus cher mais ça dure 5 à 6 fois plus longtemps minimum. Car le « pas cher coûte très cher »

                          Exemple : j’ai acheté une paire de fauteuils club en cuir, assez cher, mais c’était en 1989, ils sont toujours là et en parfait état

                          C’est vrai pour les chaussures, les fringues, les bagnoles, l’electro-ménager etc..Le beau est plus cher au départ, mais dure longtemps.

                            Lire les 13 réponses ▼ (de foufouille, ZenZoe, marmor, Aita Pea Pea, babelouest, DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine)

                          • Abou Antoun Abou Antoun 17 juin 2020 12:26

                            Où l’auteure redécouvre, 60 ans plus tard la thèse d’Herbert Marcuse « L’homme unidimensionnel ».

                            Encore un effort et vous réécrirez « Das Kapital ».

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