La démagogie, selon Monsieur Guaino...

Interrogé sur BFMTV sur les premières mesures prises par le nouveau gouvernement sous la présidence de F. Hollande, Henri Guaino n’hésite pas à parler de démagogie…
Démagogie, dit il, dans la volonté de parité exacte hommes-femmes…
Et de rajouter : « L’arithmétique n’a pas sa place en politique, seules comptent la morale, la compétence, la volonté politique. » Pourrait on percevoir là un éloge en contre-point du gouvernement de N. Sarkozy ? Vraiment ? On peut dire que Monsieur Guaino n’a pas froid aux yeux… Voilà un discours politique, bien prétentieux à la mesure même du personnage. Parler de « morale », alors que le quinquennat de N. Sarkozy a été entaché de multiples affaires douteuses, évoquer les compétences ou la volonté politique alors que la France s’est enlisée dans la crise, qu’elle n’a pas su résister aux diktats de l’Allemagne, voilà qui a de quoi surprendre !!
Mais l’interview ne s’arrête pas là, interrogé ensuite sur la simplicité, l’exemplarité, les salaires diminués de 30% pour le président et ses ministres, Henri Guaino se permet d’ironiser : « Hollande, en ce domaine, n’est pas allé assez loin. S'arrêter ainsi au milieu du chemin, c'est un peu ridicule, il aurait fallu décréter que les fonctions gouvernementales et présidentielles sont désormais gratuites et ne nommer plus à ces fonctions que des gens qui ont les moyens, sur leur fortune personnelle, d'en assumer la charge". Pour lui, cette mesure ne va donc pas améliorer la dignité de l'état. En tenant de tels propos, Henri Guaino remet en cause la notion même de travail : heureusement tout travail mérite salaire. Il est vrai que cette valeur du travail a été bien malmenée à la fin du quinquennat de N. Sarkozy : le vrai ?le faux ? travail...
Avec ces déclarations, une fois de plus Monsieur Guaino fait fi de la soif de justice, d'équité des français dans une période de crise où les efforts demandés aux plus modestes pèsent forcément plus sur leurs épaules... Comment peut-on être aussi obtus, aussi sourd à la détresse de ceux qui souffrent et qui demandent une juste répartition dans les efforts consentis ? Un salaire de ministre n'aura pas beaucoup à souffrir du gel des salaires alors qu'un petit fonctionnaire qui a du mal à boucler ses fins de mois sera pénalisé..
"En politique, on juge sur les actes" affirme encore Henri Guaino. Ainsi donc le gouvernement de N. Sarkozy a été effectivement jugé sur ses actes et a été rejeté par les français...
Certains admireront l'effronterie du personnage mais quand le discours politique défie ainsi la réalité, ne tient pas compte des aspirations des français il ne faut pas s'étonner de percevoir de l'exaspération .
L'arrogance est, une fois de plus, à son comble et ne cesse de grandir... Cela suffit ... Il faut vraiment mettre un terme à la suffisance, à la prétention sans borne qui vous caractérise, Monsieur Guaino...
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