• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La dérive des finances des Collectivités locales

La dérive des finances des Collectivités locales

La dérive des finances des Collectivités locales  8 aout 2010
La folie de la loi sur les Sociétés Publiques Locales (SPL)   

L’étude de la Fondation iFRAP signée Sandrine Gorreri et Samuel-Frédéric Servière sur “L’intercommunalité” (Revue “Société Civile, Mai 2010) interpelle : L’enchevêtrement d’un nombre toujours croissant de structures dites “locales” ou “territoriales” - outre la Région, le Département et la Commune, il existe une dizaine de structures citées par l’étude (1) – a quelque chose d’effrayant.

Toutes ces structures (« le millefeuille », dit Bernard Accoyer) poussent à toujours plus de dépenses de fonctionnement, toujours plus d’impôts locaux, toujours plus de réclamations pour des subventions de l’Etat et des autres échelons, toujours plus d’insatisfactions (voir le budget de révolte de Claude Bartolone dans le 93 ; et la Fronde de quelque 10 départements). L’étude de l’iFRAP relève que les dépenses “locales” hors transferts de compétences officiellement constatées à 159 Milliards d’euros en 2004, sont passées à 183 Milliards en 2007, soit une augmentation de 24 Milliards d’euros sur 3 ans.

La dérive des coûts de fonctionnement s’est poursuivie depuis 2007, due notamment à l’incroyable complexité des rouages des administrations locales, à leur appétit d’embauche et à un délire de “jamais trop beau, jamais trop cher” et de « tout, tout de suite » : à tout nouveau rond-point son massif de fleurs, à tout Hôtel de Ville son extension, à tout Hôtel de Région sa rénovation etc. On assiste chaque année à l’augmentation de l’augmentation des coûts locaux. On croit rêver. Malheureusement, ce n’est pas un rêve, c’est une réalité.

Toujours plus d’impôts locaux, toujours plus d’argent détourné de l’investissement productif, toujours plus de chômage, toujours plus d’argent qui manque pour financer la croissance, d’argent qui manque dans le budget de l’Etat, dans les caisses de retraite, de la Sécurité Sociale etc. Et toujours plus d’endettement local, non compris dans l’endettement de l’Etat, lui même en dangereuse augmentation. 

Ce supplément de dépenses au niveau local rend bien futile l’effort de 95 Milliards d’euros annoncé par le Gouvernement pour ramener le déficit budgétaire de l‘Etat à 3% d’ici à 2013 (20 Milliards par an). Et le plan de rigueur dit “ historique” d’Angela Merkel de 80 Milliards en 4 ans (environ 20 Milliards par an aussi) paraît bien pâle à côté de notre folie dépensière sur le plan local.

En Octobre 2009, le Président de la République a vigoureusement dénoncé cette dérive : “Les économies annoncées ne sont pas au rendez-vous, bien au contraire”.
 
Et voilà qu’au moment précis d’une prise de conscience brutale de la fragilité des finances européennes et françaises, le Parlement français vient de voter à la quasi-unanimité et en catimini une loi renforçant les SPL (Sociétés Publiques Locales) !

Cette loi, dont pratiquement personne n’a entendu parler, est parfaitement inutile : nous avons déjà 1.061 SEM ; rien n’empêche d’en créer d’autres. Mais surtout, elle a de quoi enfoncer encore plus nos finances locales. Car elle va inciter nos SEM à se transformer en SPL et nos 37.000 Communes petites et grandes, plus les Départements, plus les Régions, à créer une multitude de SPL qui recevront de leurs actionnaires publics, sans publicité, sans concurrence et sans limite de montant, les commandes les plus variées : depuis les repas scolaires jusqu’aux travaux de voierie et autres.

Jusqu’alors, les Communes pouvaient passer des marchés jusqu’à 20.000 euros sans appel à la concurrence. Et maintenant, d’un seul coup, il leur suffira de créer leur SPL pour pouvoir passer sans concurrence des marchés de plusieurs Millions d’euros (2) ! Quel maire ou maire-adjoint, quel Président ou Vice-Président de Conseil Général, quel Président ou Vice-Président de Région ne voudra pas sa (ou ses) SPL ? Nous verrons fleurir des centaines, des milliers de SPL, chacune avec son PDG, ses Administrateurs, son personnel, ses bureaux, ses voitures de fonction. Un délire, une frénésie de dépenses.

On mesurera le potentiel d’application de cette loi lorsqu’on aura noté que les collectivités locales couvrent 80% des investissements territoriaux sur toute la France. Quelles sont les bribes qui resteront pour les PME et pour tout le secteur privé, une fois les SPL servies (3) ? Si on voulait la collectivisation, le “tout-public”, on ne pouvait pas trouver mieux.


Et la nature humaine étant ce qu’elle est, on assistera à une pléthore de tentations. On ne fera pas croire que nos centaines de milliers d’élus, et notamment les nombreux dirigeants de cette foule de structures, sont tous des anges gardiens de la vertu de la République. Les condamnations à l’inéligibilité (bien provisoire) et à des peines de prison avec sursis pour détournement de fonds publics de certains d’entre eux parmi les plus en vue (4) sont là pour le prouver. Et elles ne concernent que la partie émergée de l’iceberg.

Comment nos dirigeants politiques peuvent-ils laisser passer une telle mauvaise action que cette loi SPL ?

Et que dire de l’endettement des collectités locales, sinon qu’il suit la même spirale inflationniste que les dépenses ? Les nouvelles SPL vont se croire autorisées à s’endetter elles aussi ! Le jour où les agences de notation feront le total des déficits nationaux et locaux, et le total des endettements, que deviendront nos notations ?

Compte tenu de tout ce qui précède, on relira avec intérêt l’éditorial de prospective d’Agnès Verdier-Molinié : “2013 : Plan UE-FMI pour le sauvetage de la France” dans le même numéro de Mai 2010 de la revue « Société Civile ».


Claude Razel, Retraité,
Chevalier de la Légion d’Honneur



(1) Régions, Départements, Communes, Syndicats de communes, Syndicats mixtes, Communautés urbaines, Communautés de communes, Communautés d’agglomération, Etablissements publics d’aménagement (EPA), Syndicats d’agglomération nouvelle (SAN), Métropoles, et maintenant Sociétés publiques locales (SPL). Toutes ces structures ont des dirigeants et une gestion à elles. Toutes sauf deux ont une fiscalité en propre : au total, un maquis inextricable.

Si l’on ajoute le cumul des mandats à tous les niveaux locaux, on comprend que ce sont les mêmes groupes d’apparatchiks et leurs clientèles qui font tout localement, enfin, presque tout, beaucoup trop, en tout cas. Avec l’objectif priotaire de satisfaire leur électorat local afin d’être réélus, voilà déjà deux explications pour l’explosion des dépenses locales.

(2) Le Représentant du Gouvernement, suivi par la quasi totalité du Sénat, a fait retirer l’amendement suivant d’un sénateur courageux : « Le contrat de délégation de service public ne peut être conclu entre la collectivité territoriale et la société publique locale que si l’initiative privée s’est avérée défaillante.
Cette situation ne peut résulter que de l’absence de réponse des entreprises privées aux consultations lancées pour cet objet. »

Par contre l’Assemblée nationale a introduit et voté l’amendement suivant : “ La délégation de service public par une collectivité territoriale à une société publique locale dont elle est membre s’effectuera sans mise en concurrence”.

(3) On entend dire que « Les SEM n’ont pas vocation à concurrencer les entreprises privées ». Voire ! Il est difficile de croire qu’avec leurs effectifs de 70.000 personnes et leur chiffre d’affaires de plus de 10 Milliards d’euros, les 1.061 SEM existantes n’empiètent nullement sur le privé. Alors, que dire des milliers de SPL qui vont fleurir dans les années à venir ?

On entend dire aussi que les SPL sous-traiteront au privé. Mais alors, à quoi serviront-elles ? Les collectivités locales peuvent parfaitement continuer à faire des appels d’offres sans créer des SPL. Pourquoi faire des frais de structures budgétivores supplémentaires ?

(4) Le comble a été la remise en place en l’an 2000 du Président de la Commission des Finances (oui, des Finances !) de l’Assemblée nationale, aussitôt sa peine d’inéligibilité purgée et aux applaudissements de toute l’Assemblée nationale Les médias ont eu beau clamer qu’il n’avait pas été condamné pour enrichissement personnel, l’opinion ne l’a pas cru. Au contraire, à partir de ce moment-là, l’opinion a cru à toutes les compromissions.

Le Président de la République vient de souligner que tout responsable doit être irréprochable. C’est vrai. Il faut même qu’il soit insoupçonnable.



 


Moyenne des avis sur cet article :  2.88/5   (17 votes)




Réagissez à l'article

13 réactions à cet article    


  • Bulgroz 14 août 2010 11:53

    Bravo pour cet article courageux qui montre la folie des collectivités locales. Pour s’en convaincre, consulter les jaunes budgétaires de la PLF 2010 :

    http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2010/jaune.html#resultat

    et en particulier le document : »Effort Financier des l’Etat en faveur des collectivités territoriales »
    http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2010/pap/pdf/Jaune2010collectivitesterritor iales.pdf

    2/ Une importante augmentation des dépenses hors décentralisation depuis 25 ans…

    Les dépenses des APUL ont augmenté fortement depuis 1980, progressant plus vite que la richesse nationale et passant de moins de 8 points de PIB en 1980 à plus de 11 points en 2008. Cette progression de plus de 3 points de PIB en un peu plus de 25 ans correspond à une augmentation de +3,3% en volume en moyenne par an. Cette hausse est le résultat de plusieurs facteurs :
    i) Les effets de la décentralisation / extension de certaines compétences explique moins de la moitié de la hausse du poids des dépenses APUL dans le PIB (+1,7 point de PIB) : à titre d’exemple, la décentralisation du RMI en 2004 représente en 2008 près de 7,5 Md€ de dépenses, soit 0,4 point de PIB. Ces dépenses font l’objet d’une compensation.
    ii) En effet, la hausse des dépenses locales a, pour une part légèrement plus importante, eu lieu à champ de compétences constant3. Les dépenses progressent en effet hors décentralisation de +1,8 point de PIB entre 1980 et 2008, soit plus de la moitié de la hausse totale en part de PIB

    3/ Une évolution de la dépense locale liée à l’importante hausse des effectifs de la fonction publique territoriale.
    L’accroissement notable des dépenses des APUL hors décentralisation est lié à près de 80% à la hausse des dépenses de fonctionnement. Celle-ci trouve une partie de son explication dans l’évolution des effectifs de la fonction publique territoriale. En effet, parallèlement aux dépenses, les effectifs locaux ont également augmenté de façon conséquente, hors transferts de compétences.

    Entre 1984 et 2007, les effectifs territoriaux4 ont augmenté de +56% à champ constant, soit +619 000 agents5, c’est-à-dire plus que l’augmentation de la fonction publique d’État et de la fonction publique hospitalière réunies.

    (+56% d’augmentation des effectifs en 22 ans (hors transferts de compétences) alors que sur la même période, la population Française augmentait de 13%.)

    Consulter également : « Les collectivités locales en chiffres 2010 » publié par la Direction Générale des collectivités locales.
    http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/statistiques/col lectivites_locale/les_collectivites_lo3454/view

    ou en format PDF : http://manage.dgcl.interieur.gouv.fr/workspaces/members/desl/documents/clen ch/2010/publication_globale/downloadFile/file/00_publication_globale.p df?nocache=1271836309.26 

    ou page 146, on peut constater que les effectifs des organismes communaux et inter communaux (non concernés par les transferts de compétences de l’état) sont passés de 1 219 495 agents en 1996 à 1 479 256 en 2007 soit 21% en 10 ans.

    (21% d’agents communaux en plus alors que sur la même période la population Française augmentait de 6%.)


    • cathy30 cathy30 14 août 2010 14:00

      bulgroz
      malheureusement vos chiffres sont vrais. Le but est de faire exploser les collectivités territoriales à long terme. Un jour ou l’autres les ménages ne pourront plus supporter cette dépense grandissante. Les dettes de l’Etat sont à présent en partie assumées par les collectivités. Les collectivités sont totalement corrompues.
      Il faut absolument que les citoyens s’interessent aux dépenses de celles-ci avant d’arriver au cas de pont saint esprit dans le gard.


    • Michel DROUET Michel DROUET 14 août 2010 16:46

      Bonjour Bulgroz

      Malgré ce constat apocalyptique, il n’est pas inutile de rappeler que les Collectivités locales ne sont pas déficitaires (tout déficit leur est interdit), mais que c’est l’Etat qui a coups de cadeaux fiscaux creuse le déficit budgétaire que l’on connait (150 Milliards d’euros) et l’endettement faramineux du pays.

      Juste pour mettre les choses en perspective...


    • GB 14 août 2010 12:10

      Le président de la République a dit récemnent que les hommes politiques étaient honnêtes. Alors pourquoi tant de doute sur le comportement altruiste de ces merveilleux abbé Pierre


      • cathy30 cathy30 14 août 2010 13:37

        bonjour claude razel
        j’ai cherché une définition des SPL sur service public et il y a ça :
        conclusion : bon et bien nous allons tout droit vers la privatisation du service public
        La seule parade à ça : que les citoyens s’interessent à leurs finances locales.

        Les collectivités locales ou des groupements de collectivités pourront créer des « sociétés publiques locales » (SPL). Ces nouvelles sociétés anonymes de droit privé, au capital 100% public, seront compétentes pour gérer toute mission d’intérêt général (« opérations d’aménagement, opérations de construction ou exploitation, de services publics à caractère industriel et commercial ou toutes autres activités d’intérêt général »). Les SPLA (sociétés publiques locales d’aménagement) qui avaient été créées à titre expérimental par la loi « Engagement national pour le logement » du 13 juillet 2006, sont maintenues et voient même leurs compétences renforcées en matière de rénovation urbaine, de politique locale de l’habitat ou d’accueil de nouvelles activités.

        L’objectif du texte est notamment l’adaptation du droit français à l’évolution des règles européennes relatives à la concurrence : les nouvelles SPL pourront se voir confier des missions d’intérêt général sans avoir à être mises en concurrence. (noter la grosse contradiction) Pour ce faire, les collectivités territoriales devront exercer sur la SPL un contrôle analogue à celui qu’elles exercent sur leurs propres services et ces sociétés ne pourront exercer leurs activités exclusivement pour le compte de leurs actionnaires et sur le territoire des collectivités territoriales et des groupements de collectivités territoriales qui en sont membres.


        • sisyphe sisyphe 14 août 2010 14:41

          « La dérive des coûts de fonctionnement s’est poursuivie depuis 2007, due notamment à l’incroyable complexité des rouages des administrations locales, à leur appétit d’embauche  »


          Au moins, ça nous change de l’état (non renouvellement d1 poste sur 2), et du secteur privé et de leur appétit de licenciement (
          France : 412 000 emplois détruits en 2009)
           ; ça fait du boulot ; en ces temps d’explosion de chômage, c’est pas du luxe... 
          D’autant, que, tout le monde le sait, le chômage coûte beaucoup plus cher au pays que les emplois... 

          Mais, manifestement, l’auteur est pour le chômage de masse... 

          • paul 14 août 2010 15:49

            Sous le joli prétexte de réduire le mille feuille territorial, sarko a deux objectifs :

            1-financier : transfert des charges de l’état sur les collectivités, c’est à dire sur nous,en plus bien sûr ,de ce que nous payons déjà à ces collectivités .      De plus, personne ne sait encore exactement quel sera l’impact de la suppression de la taxe professionnelle , léger détail...

            2-politique : déjà frappée par la RGPP (révision générale des politiques publiques),
            l’administration doit se réformer en profondeur à tous les niveaux territoriaux : après la réforme
            des circonscriptions législatives, il va être nécessaire de redécouper les cantons pour l’élection
            du conseiller territorial . Redécoupage effectué par ordonnance sans contrôle parlementaire .
            Un srutin à 1 tour est prévu après ces re..charcutages.
            Conséquence, le mode de scrutin favorise l’UMP, vu que la gauche fait généralement front uni
            au second tour .Fin du pluralisme des partis, bipartisme à l’américaine .Et abus de pouvoir .


            • paul 14 août 2010 15:52

              mille feuilleS , bien sûr.


              • Claude Razel 30 août 2010 21:48

                Le Littré dit : millefeuille (en un seul mot)


              • Lecomte Lecomte 14 août 2010 15:53

                C’EST MARRANT , JE LIS L’ARTICLE SUR AGORAVOX ET J’AI L’IMPRESSION D’ÊTRE SUR LE FIGARO , CHERCHEZ L’ERREUR  ! CE QUI M’ÉTONNE C’EST QUE CE PROBLÈME A ETE SOULEVÉ DERNIÈREMENT PAR SARKOZY LUI MÊME ET L’UMP D’OÙ MA STUPÉFACTION EN VOUS LISANT , CELA FAIT DEUX FOIS EN UNE SEMAINE QUE VOUS AGISSEZ DE LA SORTE , C’EST VOTRE DROIT DE LIBERTÉ DE LA PRESSE MAIS SCANDALEUX SUR VOS POSITIONS POLITIQUES QUE VOUS VANTIEZ ET RENIEZ SANS CESSE , MANGER DANS TOUTES LES GAMELLES N’EST PAS MA VISION D’UNE PRESSE SEREINE TELLE QUE LA VOTRE  !
                LES DÉPENSES LOCALES N’ONT JAMAIS AUGMENTEES COMME VOUS LE DITES , C’EST CELA QUI DÉGOUTTE LES FRANÇAIS , CES FAUSSES INFORMATIONS FOURNIES PAR CERTAINES PRESSES QUI NE PENSE QU’A CRÉÉE UN CLIMAT MALSAIN DANS TOUS LES CAMPS POLITIQUE ET FAIT RENONCER LES FRANÇAIS A ALLER VOTER .
                SAVEZ COMBIEN L’ÉTAT DOIT EXACTEMENT AUX RÉGIONS  ? APPAREMMENT NON VU LES CHIFFRES QUE VOUS DONNEZ , VOUS ÊTES LOIN DU COMPTE , RENSEIGNEZ VOUS , CELA FERA DU BIEN A VOS CONNAISSANCES DES BUDGETS LOCAUX !


                • Michel DROUET Michel DROUET 14 août 2010 16:38

                  @ l’auteur

                  Je ne partage pas complètement votre point de vue, même si je suis d’accord pour dire qu’il y a trop de niveaux d’administrations locales (le millefeuille).

                  En premier lieu, rappelons que c’est le budget de l’Etat qui est gravement déficitaire, pas celui des collectivités locales et que les Préfets et les Chambres Régionales de Comptes veillent de très près à leur endettement. Le problème ne se situe donc pas dans les C.L.

                  En second lieu, les dépenses des C.L. intéressent de très près les entreprises qui voient d’un mauvais oeil la réduction des dépenses publiques. (75 % de l’investissement public provient des C.L.).

                  Enfin, l’introduction de S.P.L. peut introduire la concurrence là où elle n’existe pus du fait de la concentration des entreprises (B.T.P., transports publics, restauration collective,...) et arriver à faire baisser les prix actuels de prestations parfois scandaleusement élevés. On pourra ainsi arriver à l’objectif de maîtrise des dépenses des C.L. sans dégrader la qualité du service rendu au contribuable.


                  • Céline Ertalif Céline Ertalif 14 août 2010 20:18

                    Que fera-t-on des SPL ? Cela laisse une certaine incertitude, et je suis d’accord avec Michel Drouet : les effets pourraient être plus subtiles et complexes qu’on ne l’imagine.

                    Autrement, je dois dire que le ton de l’article m’a paru bien déplaisant. Je trouve pathétique qu’un article signé du nom de l’auteur et d’un titre honorifique de la République tienne en si peu de respect les élus du peuple. Je rappelle que les conseillers municipaux de n’importe quel patelin ont autant de légitimité par le suffrage universel que le Président de la République - et généralement beaucoup moins de moyens de manipuler l’opinion, en faisant des sondages pour faire des annonces qui préfigurent d’autres sondages...

                    N’en déplaise à tous les donneurs de leçon, il est normal que les électeurs paient le prix des choix qu’ils font dans les urnes : certes il y a des situations financières locales alarmantes, certes la vigilance citoyenne est sans doute parfois insuffisante, mais les électeurs qui élisent les Balkany ont aussi des responsabilités : la démocratie, c’est ça !


                  • agoratoc 14 août 2010 21:07

                    la dette est un rapport que les francais ont avec eux meme

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès