• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La fabrique de l’étudiant(e) endetté(e)

La fabrique de l’étudiant(e) endetté(e)

Il arrive trop souvent que le crédit en général nous tienne et tende à nous asservir, à devenir un outil de contrôle social.
 
Quand il s'applique à la vie étudiante de façon massive, généralisée et organisée, il ne manque pas d'introduire en plus une vision marchande de l'éducation.
 
 ___Aux USA, le problème est devenu si crucial qu'un bulle étudiante est en vue.
On assiste à une dette qui explose :
 
"...Un business juteux et sur le long terme pour les organismes de crédit qui n'a pas échappé à certaines universités : elles sont de plus en plus nombreuses à développer des entreprises rentables de prêts sur le dos des étudiants. Les critiques se font de plus en plus virulentes contre ce fonctionnement, les facultés incriminées ciblant délibérément les étudiants issus de familles pauvres. Une politique clairement irresponsable pour Jake Stillwell, porte-parole de l'Association des étudiants américains. Selon lui, alors que ces universités font miroiter de bonnes chances d'emploi grâce à leur diplôme, elles passent sous silence les conséquences de contracter un prêt. « En moyenne, les dettes d'un diplômé s'élèvent à 25 000 dollars avant de se lancer sur le pire marché de l'emploi de l'histoire. »..
 
Cette bulle va-t-elle crever ?
 
"En 2012, cette dette étudiante devrait dépasser le billion (français) de dollars, c’est-à-dire mille milliards de dollars. Cette dette est 11 fois plus élevée qu’il y a vingt ans..."
 
Elle constitue une sorte de bombe à retardement.
 
"Fifty years ago college was a luxury. Back then, you could still graduate from high school and get a good paying job that would guarantee you a place in the middle class. Those days are gone.
A postsecondary education is the ticket to economic success in America. We know that the jobs of the future will all require some kind of education or training after high school.
And while it's never been more important to have a degree, a certificate or an industry recognized credential — it's also never been more expensive.
 
Since 1995, college costs across the country have risen almost five times faster than median household income. As a result, students and their families are taking on more and more debt. Borrowing to pay for college used to be the exception ; now it's the rule.
 
Next month, millions of America's newest college graduates will leave school to enter the job market.
As they do, a new challenge awaits many of them : how to pay back the student debt they've accumulated over the last four years..."
 
 L'immense richesse et succès de Havard ne doit pas faire illusion.
 
________Au Québec, la lutte actuelle des étudiants s'inscrit dans aussi une lutte contre la marchandisation libérale de l'éducation.
 
La hausse des droits de scolarité au Québec s’insère dans un processus de privatisation mondiale de l’éducation, un processus dicté par une élite mondialiste
 
" Le programme mondial de privatisation du financement de l’éducation a débuté en Angleterre en 1998. Le gouvernement britannique avait à cette époque implanté le remboursement proportionnel au revenu. Ce concept qui a d’abord été mis de l’avant par l’économiste Milton Friedman a été repris par un autre : Nicholas Barr. Nicholas Barr est un professeur d’économie à la London School of Economics, il est un boursier Fulbright, il a travaillé pour la Banque mondiale, le FMI et il défend depuis les années 80 l’idée d’une privatisation du financement de l’éducation supérieure. Il fait également la promotion du remboursement proportionnel au revenu (RPR) pour s’acquitter d’une dette étudiante...
 
 Le gouvernement soutien qu’en payant plus de droits de scolarité, les étudiants feront leur juste part. En réalité, les étudiants feront plus que leur juste part, car ces derniers devront travailler deux fois plus longtemps pour payer leurs études que dans les années 1970.
 
Le gouvernement ose dire que la hausse n’aura pas d’effet sur la fréquentation universitaire et, pourtant, si le Québec était conforme à la moyenne canadienne, 30 000 étudiants (qui sont aux études présentement) n’auraient pas les moyens d’aller à l’université.
 
En définitive, l’étude de l’IRIS montre que la gratuité scolaire est relativement peu couteuse et que son financement public est socialement équitable, alors que le gouvernement ose dire qu’il s’agit d’un projet irréaliste et potentiellement injuste pour la société.
 
A la lumière de ces informations, nul ne peut douter que le gouvernement Charest suit un modèle concocté par des économistes mondialistes qui doivent leur allégeance à des institutions internationales puissantes et non pas au peuple étudiant québécois. Les étudiants devront peut-être bientôt s’endetter pour la vie sans avoir l’assurance d’obtenir un emploi stable et bien rémunéré en cette période d’incertitude économique qui risque fort de se prolonger..."
 
__C'est ainsi que l'on entre dans une nouvelle ère, celle de la fabrique de l’étudiant(e) endetté (e), et celle d'une université progressivement vampirisée par les marchands.

Moyenne des avis sur cet article :  4.81/5   (21 votes)




Réagissez à l'article

27 réactions à cet article    


  • URBVM56 URBVM56 6 juin 2012 10:40

    Si la dette estudiante est certes considérable, elle n’est pas unique : tous les crédits colossaux qui reposent sur les entreprises et autres coopératives n’en sont pas moins dangereux...

    C’est parce qu’on a placé le système de crédit aux mains d’usuriers notoires que le système économique est bancal : l’usure a formé l’emploi dans les banques, reposant sur l’outre-taxation des classes nécessiteuses, étudiants en première ligne.

    Pour revenir en arrière, il faut à mon sens stopper net cette usure nauséabonde et qui plombe littéralement l’économie et scelle le sort des jeunes étudaints. Quand les banques arrêteront de surendetter les individus pour maximiser leurs profits, on y verra certainement plus clair.


    • Alpo47 Alpo47 6 juin 2012 10:51

      Et la Caisse d’Epargne lance actuellement sur nos écrans une campagne de publicité sur ce thème : Elle veut nous « accompagner » tout au long de notre vie, notamment pendant nos études.
      C’est la conséquence de la privatisation en cours de l’enseignement,notamment supérieur. Ou votre famille peut payer et vous avez accès aux meilleures écoles, ou vous vous passez la corde au cou en vous endettant ou ... vous y renoncez.
      Elle n’est pas belle la doxa « ultra-libérale » de l’oligarchie ?

      Ou « comment maintenir l’ordre établi ».


      • Robert GIL ROBERT GIL 6 juin 2012 11:22

        dans cette video, en trois minutes, vous aurez pratiquement tout compris sur les raisons de la colère des etudiants et du role des banques......
        http://2ccr.unblog.fr/category/film/


        • ZEN ZEN 6 juin 2012 12:00

          Bonjour à tous

          Merci pour la vidéo, R Gil
          Très éclairante, en effet


        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 juin 2012 18:20

          @ RG et al. 


          J’aime bien cette video. Mais ne negligez pas la lecture la plus probable à en faire


           Pierre JC Alard

        • Le péripate Le péripate 6 juin 2012 11:49

          Je me demande ce qu’il y a de « socialement équitable » dans le fait que l’éducation dite gratuite est en fait un transfert à destination de la bourgeoisie et notamment de la bourgeoisie d’état. Même Bourdieu en a fait le constat.


          • ZEN ZEN 6 juin 2012 12:10

            Il n faudrait pas lire Bourdieu avec les lunettes de Hayek
            Lui, qui, d’origine modeste, bénéficia d’une formation profitable à tous, comme celle de tant d’autres....
            La tendance est de plus en plus à l’aggravation de la sous-représentation des enfants d’origine modeste dans les grandes écoles, surtout les plus « pestigieuses » et les cycles longs des études supérieures.


            • Le péripate Le péripate 6 juin 2012 12:40

              Donc vous le reconnaissez aussi. Et c’est donc socialement équitable.

              Je vois ce que c’est l’équité pour vous.


            • ZEN ZEN 6 juin 2012 13:36

              Le programme mondial de privatisation du financement de l’éducation a débuté en Angleterre en 1998. Le gouvernement britannique avait à cette époque implanté le remboursement proportionnel au revenu. Ce concept qui a d’abord été mis de l’avant par l’économiste Milton Friedman
              Le saviez-vous ?


              • Robert GIL ROBERT GIL 6 juin 2012 14:50

                Ah, Friedman...
                voici un petit article a propos de ses fameuses theories, attention, c’est du lourd !!!

                http://2ccr.unblog.fr/2011/03/25/la-doctrine-friedman/


              • paul 6 juin 2012 15:10

                Merci Zen pour cet article qui montre les parallèles dans la crise estudiantine aux E.U., en G.B. et au Canada . Un avant gout de ce qui risque de se passer ici .
                L’analyse du LEAP n° 25 ( lien ) sur cette crise aux E.U. montre bien que l’effondrement du système éducatif, participe à la décomposition du tissu socio-politique, par la mise en place d’un système à 2 vitesses .

                La lutte des classes n’est pas morte, les classes dirigeantes se trouvent séparées de plus en plus nettement des classes populaires et même moyennes, du fait des coûts croissants d’accès à un enseignement de qualité ,alors que les revenus sont en baisse ou aléatoires. D’où l’endettement croissant des familles .

                Une dés-éducation générationnelle entamée dans les années 70 aux États Unis qui a des conséquences sur le tissu démocratique et politique, sur l’évolution de la société ( voir par exemple la montée en puissance du créationnisme) ou les relations avec les autres pays .

                  www.leap2020.eu/ Avenir-des-USA-2012-2016-3-partie-La-decomposition-du-tissu-socio-pol itique-US_a9996.html 


                • Soi Même 6 juin 2012 15:10

                  A ton avis t as déjà vue un étudiants riche ?


                  • njama njama 6 juin 2012 15:26

                    Ce que les gouvernements n’osent pas dire, c’est que si l’État se désengage de la gratuité de la scolarité, c’est qu’il faudrait pour être équitable qu’il se désengage de recevoir une grosse partie de ses recettes fiscales ... qui lui servent à financer cette « mutualisation » des coûts éducatifs, qu’ils soient scolaires ou universitaires.

                    Remettre en cause la gratuité des scolarités devait se traduire par un transfert de charges sur les familles ou étudiants, mais devrait impliquer en contrepartie, une diminution corrélative d’impôts (indirects pour être équitable, baisse de moitié ou presque de la TVA (130 M en 2011) par exemple, baisse de fiscalité régionale, baisse pour les entreprises également), donc >> des Recettes de l’État, et des Régions. ***
                    Sachant qu’il s’agit de la part du Budget la plus lourde (24 % des Dépenses sur 363 M) ...

                    croyez-vous sérieusement que l’État serait prêt à accepter sur du court ou moyen terme une baisse de ses Recettes de 32 %, soit 87 Milliards d’€uros (chiffre 2011 Enseignement et recherches) sur 271 M au total, les régions idem, quelques centaines de millions d’€uros suivant leur quote-part, ...

                    Dans une logique de gagnant-gagnant, pour que les ménages puissent épargner et financer des études à leurs enfants, dégraisser le mammouth, veut dire dégraisser tout autant les recettes fiscales, et augmentation de revenus importantes pour tous ( moins 10 % de TVA par ex.) .

                    Car si l’État, souhaitant se désengager complétement à terme de sa participation dans le financement de l’Enseignement, n’envisageait qu’un transfert de ses recettes actuelles vers d’autres postes budgétaires ou pour combler les déficits qu’il pratique allégrement sans vergogne depuis les années 70, ce serait ni plus ni moins qu’une GIGANTESQUE ESCROQUERIE en bande organisée, et un abus de biens sociaux caractérisé.

                    Discuter de la fin de la gratuité de l’Enseignement, transfert public /privé, on veut bien (pourquoi fermer un débat d’idées, c’est peut-être pas idiot au fond), mais que propose l’État en contrepartie ????? puisqu’il s’exonérerait progressivement de sa charge la plus importante.

                    ***. (Chiffres année 2004)
                    Le financement du système éducatif a représenté 7,1% du produit intérieur brut, soit 116,3 milliards d’euros. Ce financement est assuré par l’Etat pour 63,4%, les collectivités locales participent à hauteur de 20,2%, les ménages pour 8% et les entreprises pour 6,5%. Depuis 1997, cette dépense progresse moins vite que le PIB. Le coût moyen par élève scolarisé est de 6 810 euros par an, cependant il varie de 4 600 euros pour un écolier à 8 630 euros pour un étudiant. Ces chiffres recouvrent d’autres disparités, l’enseignement professionnel est ainsi plus coûteux que l’enseignement général et un élève de classe préparatoire coûte deux fois plus qu’un étudiant en université.

                    La part des dépenses d’éducation place la France un peu au dessus de la moyenne des pays de l’OCDE. Le coût d’un élève se situerait en dessous de la moyenne dans l’enseignement élémentaire, mais il serait bien supérieur dans l’enseignement secondaire. Sur l’ensemble de la durée de ses études, le coût moyen d’un étudiant est supérieur à la moyenne OCDE, en raison notamment d’une durée d’études particulièrement longue.http://www.vie-publique.fr/actualite/alaune/education-depense-qui-represente-7-1-du-pib.html

                    Article déjà paru 25 octobre 2011 sur Agoravox traitant du même sujet :
                    USA - Emprunts Étudiants aux alentours de 1 000 000 000 000 $


                    • kriké 7 juin 2012 08:58

                      tiens j’en connais un étudiant qui a pris un crédit de 24 000 euros,
                      il n’a pas parlé de ce crédit à sa jeune compagne lors de sa rencontre avec elle
                      ne trouvons pas de travail. c’est elle qui payait indirectement une partie du crédit
                      (loyer nourriture) cette histoire a duré quelques années, l’étudiant en question
                      ne persévérait par dans les emplois qu’il trouvait car il estimait qu’il n’était pas dans son niveau.
                      quand la jeune femme appris cette information cacher par la famille le manque de franchi de son conjoint elle décida de se séparer de lui.
                      Le cas ne supportant pas cette séparation et se trouvant dans une situation très difficile
                      adopter un comportement très suicidaire qui fut payant.


                      • Cadou 7 juin 2012 10:05

                        Vous parlez d’un cas particulier qui ne prouve rien, a part que l’etudiant en question a ete assez naif (ou mal conseille par un banquier peu scrupuleux) pour contracter un credit de 24 000 euros, qu’il a cache sa situation a son amie, et qu’il etait trop faible psychologiquement pour surmonter ses erreurs quand elle l’a quitte, ce qui l’a amene au suicide.

                        Faux debat qui cherche a creer du pathos, mais ne prouve pas que le banquier peu scrupuleux est responsable de ce drame. Et que penserait-il s’il venait a l’apprendre ? Se dirait-il : « mon Dieu, je suis un monstre, un jeune est mort par ma faute car j’ai abuse de sa confiance ? » Noooon. Ce serait plutot : « La vie est une jungle ou le fort mange le faible. C’est une histoire triste, mais j’ai encore plein de credit a refourguer. Qui en veut ? »


                      • njama njama 7 juin 2012 14:06

                        5 Vous avez dit Jules FERRY ?
                        c) Stratégies.

                        « Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de services, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités... Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut ponctuellement et progressivement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. » (OCDE - « La faisabilité politique de l’ajustement » Christian MORRISSON, 1996).
                        Ce que nous ne devons pas savoir...

                        Un autre article :
                        OCDE : La faisabilité politique de l’ajustement
                        Rapport de Christian Morrisson, expert de l’OCDE - 1996 - intitulé « La faisabilité politique de l’ajustement »

                        La casse du Service public d’Éducation est bien programmée depuis 1996 par l’OCDE

                        En somme, ce titre mystérieux désigne tout simplement la stratégie astucieuse conçue pour opérer dans les pays de l’OCDE des contre-réformes structurelles et désengager le budget de l’État des services publics sans provoquer de révoltes populaires. Ainsi est-il recommandé non « la baisse de la quantité » qui déclencherait des révoltes, mais « la baisse de la qualité » dans certains établissements et pas dans d’autres pour rendre insensible aux familles la destruction programmée du service public d’Éducation. Voici un extrait éloquent de la page 30 du rapport que le lecteur avait cité :
                        [...]
                        Si l’on avait encore quelques doutes sur les raisons du chaos qui s’est installé durablement dans l’Éducation nationale depuis dix ans, ils sont levés. Il s’agit bien, comme le conseille cet expert de l’OCDE, de ruiner progressivement la qualité de l’École publique pour introduire peu à peu une privatisation qui s’imposera comme la seule planche de salut quand la vie dans les établissements ne deviendra plus supportable. À bon entendeur salut ! La casse du service public que laissaient supposer toutes ces conduites irrationnelles est bien programmée à terme selon un plan méthodiquement réfléchi depuis 1996. Les défenseurs du service public d’Éducation ont quelques raisons de s’émouvoir.

                        Ayant retrouvé ce fameux rapport sur internet, je le soumets à votre lecture (publié en bas de l’article)
                        http://luxpopuli.fr/Politique/Europe/OCDE-La-faisabilite-politique-de-l-ajustement


                        • ZEN ZEN 7 juin 2012 14:40

                          njama

                          Utile rappel
                          Merci !


                          • Acid World Acid World 7 juin 2012 19:29

                            Elles sont pestilentielles, ces pubs de banques pour draguer les jeunes.


                            • njama njama 10 juin 2012 12:07

                              On se demande comment va faire François Hollande pour maintenir un service d’ Éducation publique, libre et gratuite avec toutes ces directives européennes ? avec celles de l’AGCS, les recommandations de l’ERT (European Round Table), de l’OCDE ...
                              Certes la casse du service public n’étouffait pas son prédécesseur à l’Élysée. En sera-t-il de même avec lui ?
                              Il risque d’être fort tiraillé entre ses convictions très européistes et son chemin de vertu socialiste !

                              C’est là que l’on pourra mesurer pour qui il roule exactement ...


                              • ZEN ZEN 10 juin 2012 13:10

                                Bonjour njama
                                Je me pose les mêmes questions
                                Quoique la vertu socialiste...
                                Attendons, le problème va se poser plus vite qu’on ne le croit


                              • njama njama 10 juin 2012 13:26

                                bonjour Zen
                                le problème ... entre la priorité nationale et ... la priorité européenne ?

                                Peillon ne se mouille pas trop sur ce problème. Pour l’instant, les sujets d’actualités au ministère, ce sont les vacances scolaires trop longues en primaire ici, et les médiateurs contre la violence (« assistants de prévention et de sécurité ») ici ...
                                c’est vrai qu’il vaut mieux attendre les résultats des législatives avant d’aborder des sujets de fond un peu plus chauds.
                                Un peu d’enfumage comme on dit ...


                              • Radix Radix 10 juin 2012 12:31

                                Bonjour Zen

                                Je vois arriver l’étape suivante où une entreprise « sponsorisera » un étudiant pour ses études et « l’attachera » ainsi à l’entreprise le temps qu’il rembourse.

                                Une version moderne de l’endenture !

                                Radix


                                • ZEN ZEN 10 juin 2012 13:06

                                  Bonjour Radix
                                  Pourquoi pas,...
                                  En voilà une idée qu’elle est bonne !
                                  On n’arrête pas le progrès smiley
                                  Pourriez -vous en toucher un mot à Mame Parisot ?


                                  • Radix Radix 10 juin 2012 15:03

                                    Inutile, ce genre de mauvaises idées elles les a depuis longtemps !

                                    Radix


                                  • jacques lemiere 10 juin 2012 19:28

                                    Un peu un faux problème, la question essentielle est comment rembourser son prêt étudiant ?


                                    C’est un pari sur l’avenir dont les perdants se retrouvent dans la mouise...sauf à ajouter une assurance échec aux frais de scolarité...

                                    Mais le problème c’est les revenus des diplômés. Autrement dit le marché du travail.
                                    Il y a ensuite la cohérence, actuellement on paye des impôts pour former des étudiants qui se sentent libres de travailler où bon leur semble, surtout en Europe..c’est destructeur.

                                    Si vous souhaitez la liberté de circuler il est difficile d’imaginer que les contribuables acceptent de vous former.

                                    Il est toutefois difficile d’imaginer qu’un état ne puisse pas se sentir en droit d’orienter un peu les étudiants mais il faut du courage politique pour cela et une vision de l’avenir. 

                                    • njama njama 10 juin 2012 20:50

                                      Bonjour Jacques Lemière

                                      comment rembourser son prêt étudiant ?

                                      Admettons l’hypothèse
                                      Vous ne devez pas ignorer je pense que les conditions bancaires outre-atlantique ne sont pas celles d’Europe.
                                      Là-bas, des prêts sur 10, 15 ou 20 ans qui n’étonnent personne ... (sur des études, vous trouvez ça normal ?)
                                      Ici 5 ans maxi.
                                      Là-bas, pas besoin de caution d’une autre personne (famille très souvent, ou conjoint).
                                      Ici, allez donc trouvez une banque qui vous prêtre un denier (hormis crédit révolving à des taux usuriers) sans caution. Déjà que pour être locataire, il faut en fournir deux !

                                      C’est un pari sur l’avenir dont les gagnants seront toujours les préteurs de deniers.

                                      Mais le problème c’est les revenus des diplômés. Autrement dit le marché du travail.
                                      OK
                                      sauf que vous voulez ajuster le salaire en rapport avec l’investissement qu’il a suscité !
                                      comment donc raisonnez-vous pour des étudiants qui n’auraient pas eu à avoir recours à un emprunt , familles dont les revenus sont aisés par exemple.
                                      Ces étudiants devraient gagner moins à travail égal dans votre logique, n’est-ce pas ?

                                      Il y a ensuite la cohérence, actuellement on paye des impôts pour former des étudiants qui se sentent libres de travailler où bon leur semble, surtout en Europe..c’est destructeur.

                                      Si vous souhaitez la liberté de circuler il est difficile d’imaginer que les contribuables acceptent de vous former.

                                      Pour être objectif, il faudrait avoir des éléments statistiques concernant cette balance entre pays, car nous avons des étudiants étrangers qui font carrière dans nos entreprises françaises, ou des services publics (il y a pas mal de médecins étrangers dans nos hôpitaux par exemple qui ont fait leurs études en France).
                                      Sans parler de toute la main-d’œuvre étrangère « assez rentable » qui est employée en France.
                                      Je vous laisse découvrir les chiffres dans cet article :

                                      Les très bons comptes de l’immigration

                                      Les immigrés sont une excellente affaire pour l’Etat français : ils rapportent une grosse douzaine de milliards d’euros par an et paient nos retraites.

                                      Une équipe de chercheurs de l’université de Lille, sous la direction du Pr Xavier Chojnicki, a réalisé pour le compte du ministère des Affaires sociales une étude sur les coûts de l’immigration pour l’économie nationale.
                                      http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/02/les-tres-bons-comptes-de-l-immigration


                                    • njama njama 10 juin 2012 21:17

                                      avoir une vision de l’avenir ...

                                      Soit, mais nos hommes politiques ne sont pas devins, ne les transformez pas en pythies des temps anciens à lire leurs conjectures comme des oracles.

                                      Je peux vous soumettre un cas concret.
                                      Mon garçon est ingénieur. Il a fait sa prépa dans un lycée publique, ses études d’ingénieurs aussi. Il travaille en France.
                                      Ma fille a fait un Master management international Europe-Amérique latine à l’Université. Elle travaille au Mexique. D’abord pendant deux ans et demi pour une entreprise française (contrat expatrié subventionné par l’État français !!! ... tout comme il subventionne des écoles et lycées français à l’étranger et les enseignants qui vont avec), puis aujourd’hui elle travaille pour un« consortium » français-américain-mexicain ...
                                      Qu’en pensez-vous ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès