Ce que les gouvernements n’osent pas dire, c’est que si l’État se désengage de la gratuité de la scolarité, c’est qu’il faudrait pour être équitable qu’il se désengage de recevoir une grosse partie de ses recettes fiscales ... qui lui servent à financer cette « mutualisation » des coûts éducatifs, qu’ils soient scolaires ou universitaires.
Remettre en cause la gratuité des scolarités devait se traduire par un transfert de charges sur
les familles ou étudiants, mais devrait impliquer en contrepartie, une
diminution corrélative d’impôts (indirects pour être équitable,
baisse de moitié ou presque de la TVA (130 M en 2011) par exemple,
baisse de fiscalité régionale, baisse pour les entreprises également),
donc >> des Recettes de l’État, et des Régions. ***
Sachant qu’il s’agit de la part du Budget la plus lourde (24 % des Dépenses sur 363 M) ...
croyez-vous sérieusement que l’État serait prêt à accepter sur du court ou moyen terme une baisse de ses Recettes de 32 %,
soit 87 Milliards d’€uros (chiffre 2011 Enseignement et recherches) sur 271 M
au total, les régions idem, quelques centaines de millions d’€uros
suivant leur quote-part, ...
Dans une logique de gagnant-gagnant,
pour que les ménages puissent épargner et financer des études à leurs
enfants, dégraisser le mammouth, veut dire dégraisser tout autant les
recettes fiscales, et augmentation de revenus importantes pour
tous ( moins 10 % de TVA par ex.) .
Car si l’État, souhaitant se désengager complétement à terme de
sa participation dans le financement de l’Enseignement, n’envisageait
qu’un transfert de ses recettes actuelles vers d’autres postes
budgétaires ou pour combler les déficits qu’il pratique allégrement sans
vergogne depuis les années 70, ce serait ni plus ni moins qu’une
GIGANTESQUE ESCROQUERIE en bande organisée, et un abus de biens sociaux
caractérisé.
Discuter de la fin de la gratuité de l’Enseignement, transfert public
/privé, on veut bien (pourquoi fermer un débat d’idées, c’est peut-être
pas idiot au fond), mais que propose l’État en contrepartie ????? puisqu’il s’exonérerait progressivement de sa charge la plus importante.
***. (Chiffres année 2004)
Le financement du système éducatif a représenté 7,1% du
produit intérieur brut, soit 116,3 milliards d’euros. Ce financement est
assuré par l’Etat pour 63,4%, les collectivités locales participent à
hauteur de 20,2%, les ménages pour 8% et les entreprises pour 6,5%.
Depuis 1997, cette dépense progresse moins vite que le PIB. Le coût
moyen par élève scolarisé est de 6 810 euros par an, cependant il varie
de 4 600 euros pour un écolier à 8 630 euros pour un étudiant. Ces
chiffres recouvrent d’autres disparités, l’enseignement professionnel
est ainsi plus coûteux que l’enseignement général et un élève de classe
préparatoire coûte deux fois plus qu’un étudiant en université.
La part des dépenses d’éducation place la France un peu
au dessus de la moyenne des pays de l’OCDE. Le coût d’un élève se
situerait en dessous de la moyenne dans l’enseignement élémentaire, mais
il serait bien supérieur dans l’enseignement secondaire. Sur l’ensemble
de la durée de ses études, le coût moyen d’un étudiant est supérieur à
la moyenne OCDE, en raison notamment d’une durée d’études
particulièrement longue.http://www.vie-publique.fr/actualite/alaune/education-depense-qui-represente-7-1-du-pib.html
Article déjà paru 25 octobre 2011 sur Agoravox traitant du même sujet :
USA - Emprunts Étudiants aux alentours de 1 000 000 000 000 $