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Accueil du site > Tribune Libre > La famille « explosée »

La famille « explosée »

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Autrefois :

Il fut un temps, avant la révolution industrielle, où la grande majorité des familles vivait dans des conditions bien différentes des nôtres.

Pas d’électricité, pas d’éclairage public, la bougie puis la lampe à huile. Pour paraphraser Lino Ventura « on se couchait avec le soleil et on se levait avec les poules ». Pas d’eau courante, on buvait l’eau du puits. Pas de machine à laver, on allait au lavoir discuter avec les voisines. Pas de système d’évacuation des eaux usées, le W.C. était dans la cour, au bord de la fosse à purin. Pas de ramassage des poubelles, pas de sacs en plastique « inusables », pas de routes goudronnées. On conservait la nourriture dans des caves et des greniers, le beurre dans des barattes, on vivait avant tout de sa propre production et de celle des voisins, pas de bananes, pas de kiwis, pas de produits « exotiques », essentiellement des produits locaux et de saison. Bien entendu existaient les marchands-voyageurs, mais ils approvisionnaient les ports et grandes villes en aromates. On cuisinait et on se chauffait au bois. Pas de radio, des journaux dans les grandes villes, l’information circulait de bouche à oreille et au gré des diligences. On se mariait avec un voisin ou une voisine, dans un rayon de 25 km. Les familles étaient en général unies autour des anciens, on mourait dans son lit et on était enterré au cimetière du village, dans des tombes disposant de concessions à perpétuité. La majeure partie de la population était illettrée, les actes d’état civil étaient gérés par les curés.

Le progrès, la révolution industrielle :

Que ne nous ont-il pas apporté … l’électricité, l’eau au robinet, le téléphone, la radio, la télé, le fax, internet, le réfrigérateur, la gazinière, le chauffage central, le charbon, le lave-linge, les stations de pompage, le pétrole, la voiture, les stations d’épuration, l’énergie nucléaire, le train, l’autobus, les produits en plastique et en corollaire le délicat recyclage de nos déchets, … et des montagnes de poubelles !

il nous a aussi apporté l’école, le droit de vote, celui de se syndiquer, la sécurité sociale, la retraite bref d’une part des lieux d’expression autre qu’au sein de sa propre famille et d’autre part des avantages bien loin des conditions de vie précaires de la période précédente.

Ses conséquences et ses travers :

Il n’est pas question de cracher sur ces progrès mais ils ont été assortis de divers changements qui sont loin d’être négligeables. L’industrialisation du pays a amené la mobilité des travailleurs, dès lors les familles ont commencé à se disperser, finie la famille vivant comme un bloc, fini l’équilibre familial, désormais « le vieux » est envoyé en maison de retraite, il y décède et est enterré sur le lieu de son décès, ou dans un endroit proche, dans des concessions limitées désormais à 30 années. Le cimetière familial est en cours de devenir un vieux souvenir ! La famille est désormais limitée aux parents et aux enfants (jusqu’à la fin de leurs études), ensuite chacun va vivre sa vie « dans son coin », là où il a trouvé un travail. Chaque nouvelle famille va chercher à posséder sa propre maison, et la ferme familiale va finalement être vendue à un promoteur, pour être rasée et y construire un ensemble pavillonnaire. C’est la fin de l’histoire familiale.

Comme « rien ne se perd » l’Etat a aussi trouvé un moyen de se financer sur ces nouveaux propriétaires, ces « déplacés », ces locataires, en faisant payer « à prix d’or » des services qu’il a créés puis privatisés (eau, poubelles, électricité, péages …) et des charges spécifiques (taxe d’habitation, taxe foncière, taxe de stationnement…) .

Les banques et les sociétés d’assurance, devenues obligatoires, se sont mobilisées pour aider tout citoyen à préparer son avenir, à ne manquer de rien, moyennant des crédits sur 20 à 30 ans.

Je ne vais pas faire la liste des autres dépenses obligatoires ou quasiment indispensables, les frais bancaires, la mutuelle, bref tout mis bout à bout le français est un peu comme un citron, bien pressé et qui va sortir de moins en moins de jus, et c’est là le problème !!!

Comment l’Etat (et ceux qui le dirigent) se sont adaptés à cette nouvelle structure familiale :

Il y a 200 ans le « vieux » décédait dans son lit, aucun coût social ; maintenant il est dans une « EHPAD », et ces institutions du service public sont en cours de privatisation accélérée, la méthode est connue, on diminue les effectifs des EHPAD d’état, les pensionnaires et les familles sont mécontents, puis on envoie vers le privé, plus cher mais « tellement mieux » … et qui trouve t-on pour gérer ces « EHPAD privés » : des gros du bâtiment, qui font de la publicité sur les adresses mail des gens et leur proposent même d’investir avec eux. Ils font d’ailleurs pareil avec les résidences pour étudiants. Pour les « vieux » nous avons même la loi sur les héritages qui a changé, désormais il est possible de faire une donation à un tiers, quoi de plus sympa pour une personne dépendante que de donner une partie de son héritage à la société gestionnaire de la maison de retraite dans laquelle il vit et dont il n’a pas les moyens de payer les frais, pour cause de pension trop faible, voire de suppression de la pension de réversion ; (pour la donation à un tiers : source Gestion de patrimoine, Edition Dunod, page 111).

Il convient aussi de savoir que si le coût du placement en maison de retraite est supérieur à la pension que reçoit le retraité, la différence sera en priorité récupérée à son décès lors de l’exécution de l’héritage (voir ce lien https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/nos-vieux-prendre-90-c-est-normal-129735 )

… et si le « vieux » met trop de temps pour décéder, il est probable qu’une loi tombera pour opérer une saisie « conservatoire » sur ses biens propres (notamment sa maison inoccupée) … les uns diront « c’est pour le bien commun et pour créer des appartements locatifs » et les autres « la propriété c’est le vol »…

Quand aux retraites, soi disant déficitaires, n’oublions pas ceci :

Il y a dix ans, le 14 avril 2008 exactement, le Canard Enchaîné révélait que la vénérable Caisse des Dépôts et Consignations (CdC), avait mal évalué le crack boursier et perdu 3 milliards d'euros en trois mois, au détriment du Fonds de Réserve des Retraites, le FRR, que Jospin avait créé en 2002, en le dotant de 30 milliards d'euros.

Ce FRR devait atteindre 300 milliards d'euros en 2020, pour garantir le financement des retraites. Les différents gouvernements Sarkozy et Hollande, mais surtout le gouvernement Fillon avec les ministres du Travail Xavier Bertrand et du Budget Eric Woerth (cf leurs propres déclarations), ont "pioché" dans le fonds pour combler des déficits divers et variés.

Selon son site internet, au 31/12/2016, derniers chiffres que j’ai pu trouver, le FRR dispose d'un "Portefeuille" de 36 milliards d'euros, total des actifs de "couverture" et ceux de "performance". Donc, en 16 ans d'existence (2002-2018), le Fonds devant garantir nos pensions de retraite n'a augmenté que de 6 milliards d'euros et en 2020, dans deux ans, il devrait disposer de 300 milliards d'euros ! 

C’est pas gagné !!!

 


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61 réactions à cet article    


  • Clark Kent Dr Faustroll 21 août 2018 08:54

    Selon le rapport de 2010 du COR, le système des retraites sera la cause du doublement dette publique/PIB de la France d’ici à 2040. Les hypothèses de miracle économique décrites par le COR sont de la science-fiction. La Banque des Réglements Internationaux de Bâle estime la dette publique française à 300% du PIB en 2030 et suggère le report de l’âge de la retraite comme principale solution. 


    Et le serpent se mord la queue, puisqu’une telle réalité aggraverait le chômage. 

    Les bénéficiaires de l’arnaque de la capitalisation d’état qui ne fait que reporter l’échéance de quelques années mettent leurs provisions dans des endroits de la planète qu’ils croient à l’abri de l’explosion du système pour s’y réfugier. Ils se retrouveront alors sur des iles désetes et stériles, sans communiquer entre eux et crèveront de faime comme tout le monde.

    • Le421... Refuznik !! Le421 22 août 2018 13:48

      @Dr Faustroll

      Les solutions libérales - capitalistes - de droite - appelez-les comme vous voudrez, ne sont là que pour « faire du fric » sur le dos des citoyens et rien d’autre.
      Le service, le bien-être, le bonheur, toutes ces notions n’étant pas quantifiables financièrement ne représentent aucun intérêt.
      Une anecdote.
      Un de mes patrons, tenant un grand magasin de meubles, télé et électroménager, se tuais à m’expliquer que le SAV ne gagnait pas d’argent. On était tellement performants dans le service qu’on n’en perdait pas. Et c’est un exploit, je tiens à le souligner.
      Et je lui demandais inlassablement de calculer combien de clients achetaient chez lui justement parce qu’il avait un vrai SAV.
      Jamais il ne m’a répondu sur ce point. Pas quantifiable !!

      Pour revenir au système capitaliste libéral, l’idéal c’est le « cash & go ».
      Une société GIFI bourrée de plastique jetable...

    • Fergus Fergus 21 août 2018 09:11

      Bonjour, Gérard

      Beaucoup de vrai, mais aussi des approximations et des extrapolations erronées.

      Un exemple : « désormais « le vieux » est envoyé en maison de retraite, il y décède et est enterré sur le lieu de son décès », écrivez-vous. Or, c’est très largement faux : sur 16 millions de retraités, un peu plus de 700 000 sont en maison de retraite ; les autres vivent chez eux, le plus souvent près d’un ou plusieurs de leurs enfants, ou chez l’un d’entre d’eux.


      • Fergus Fergus 21 août 2018 09:16

        A toutes fins utiles, cet article que j’ai rédigé en mai 2018 : C’était mieux avant ! » Vraiment ?



      • Gérard Luçon Gérard Luçon 21 août 2018 09:24

        @Fergus
        merci pour les chiffres ... mais je crois que la tendance c’est pas « l’ancien meurt dans son lit », ou alors « de moins en moins »


      • Fergus Fergus 21 août 2018 09:46

        @ Gérard Luçon

        En effet. Cette tendance a été très largement induite par la mécanisation de l’agriculture qui a fortement contribué à regrouper les exploitations et à diminuer le nombre de « bras » au profit de l’industrie puis des services qui, au contraire, se sont considérablement développés.

        Un phénomène planétaire.


      • Ben Schott 21 août 2018 09:51

        @Fergus

         
        « Or, c’est très largement faux : sur 16 millions de retraités, un peu plus de 700 000 sont en maison de retraite »
         
        Vos chiffres sont censés dire quoi ? Il y a 16 millions de personnes qui ont pris leur retraite (vers environ 62 ans). Les 700 000 que vous évoquez sont entrés en maison de retraite à quel âge ?
         


      • Gérard Luçon Gérard Luçon 21 août 2018 09:51

        @bob14
        on a aussi un autre phénomène, des familles allemandes envoient leurs « vieux » en maisons de retraite en Slovaquie et en Hongrie, dans des endroits germanophones ...


      • Fergus Fergus 21 août 2018 17:38

        Bonjour, Ben Schott et cassini

        Vous avez raison, le rapport retraités/placés en maison de retraite doit évidemment être pondéré.

        Ce que je veux dire, c’est simplement que les retraités qui décèdent vivaient beaucoup plus nombreux chez eux ou dans leur famille que dans une maison de retraite.



      • baleti baleti 1er novembre 2020 11:03

        @Fergus

        Bonjour Il ne faut pas oublié, que nos retraités sont à majorité incinérés. Une pratique ou l’on ne trouve pas de chiffres.

        Bien sûr, plus pratique Mais la morale, qu’en fait ont ?


      • Francis, agnotologue Francis 1er novembre 2020 11:20

        @baleti

         ’’retraités sont à majorité incinérés’’
         
         Pfiou !!! En voilà une info qu’elle est tétonnante.
         
         smiley


      • baleti baleti 1er novembre 2020 23:34

        @Francis

        La majorité des morts, et pas que les retraités, sont incinérés et plus enterré


      • cyborg 21 août 2018 11:14

        A la fin le capital détruira la famille, la solidarité naturelle de base, disait Marx. La gauche mettra en place l’impôt individualisé pour servir son maître (et c’est plus simple pour que la collecte de l’impôt soit privatisée), après son purinement gpa, pma, mariage pédérastes, lesbiens etc.


        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 21 août 2018 11:28

          C’est le paradoxe de l’idée de civilisation. Freud a eu à la fois le tort et raison de dire que l’homme a atteint la station verticale parce qu’il voulait s’éloigner de ses origines ou fondements (vous aurez saisi, sans rentrer dans les détails scabreux,...). Lui qui par ailleurs, n’a cessé de parles de ces fondements avec lesquels il fallait s’accommoder. L’homme s’obsessionnalisa, se fit rêgle et compas, les pincettes sur le nez. LA DISTANCE, les murs, le cloisonnement. Ces juifs avec leurs pleurnicheries, trop humains j’vous dis, Ouste, Entre vie et mort, il doit bien y avoir un juste équilibre ou milieu,...Le désert des TATARES, ce n’est pas le steak tartare.


          • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 21 août 2018 18:57

            @Jean Neymar


            je connais le fin fond de l’affaire. Laissons cela de côté. Je sais en qui je dois ou non croire,....

          • jesuisdesordonne jesuisdesordonne 21 août 2018 12:31

            Deux petites remarques.
            1) La baratte servait à transformer la crème en beurre mais pas à le conserver. Elle était lavée après usage et le beurre était conservé dans un autre récipient.
            2) Quant à la citation de PROUDHON : « La propriété c’est le vol » ne concernait que les propriétaires qui ne faisaient pas partie du cercle des usagers du bien. Par exemple :
            - les propriétaires terriens qui ne cultivaient pas la terre.
            - Les propriétaires industriels qui ne produisaient rien eux-mêmes
            - Les propriétaires d’immeuble qui n’y habitaient pas
            etc... Proudhon ne remettait pas en cause la propriété d’une paire de bœufs du laboureur etc... L’usage de la maison était évidemment familial et sa propriété devait être collective à ce niveau.
            Les moyens de production devaient appartenir à ceux qui produisent et les biens d’usage à ceux qui en usent.


            • Fergus Fergus 21 août 2018 17:46

              Bonjour, jesuisdesordonne

              Pour ce qui est de Proud’hon, j’ai déjà eu l’occasion de préciser sur ce site que sa citation était largement tronquée et de ce fait dénaturée.

              « La baratte servait à transformer la crème en beurre mais pas à le conserver. Elle était lavée après usage et le beurre était conservé dans un autre récipient »

              Effectivement. Dans ma famille en Auvergne, le beurre issu de la baratte était, après lavage, conservé dans des pots de bois ou de grès recouverts d’un torchon.


            • sahb 21 août 2018 23:42

              @jesuisdesordonne

              Bernard Friot a la terme parfait pour ça ! il parle de propriété LUCRATIVE de de propriété D’USAGE ! propriété LUCRATIVE : tout est dit !!!

            • jesuisdesordonne jesuisdesordonne 21 août 2018 13:00

              Les bébés commençaient leur vie dans un berceau suspendu pour que le cochon, qui entrait de jour dans la maison, ne les mange pas, et les vieux avaient une place près du feu tant qu’ils pouvaient assurer de menus travaux puis mourraient souvent au bout de la maison dans une toute petite pièce rarement chauffée, comme la génération d’avant. L’ambiance n’était pas toujours bien chaude non plus.


              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 21 août 2018 13:13

                @jesuisdesordonne


                Je suis hystérico-ordonnée. Chaque objet se trouvant à la bonne place. Sans plus. Chacun sa route. La femme est hystérique et l’homme obsessionnel. En cas de régression, l’obsessionnel vire parano et l’hystérique : borderline. C’est vrai, aujourd’hui nous avons plus chaud. les regards autour de l’âtre n’étaient pas nécessairement bienveillants. Mais est-ce mieux actuellement ??? La promiscuité se déplaçant sur le lieu de travail obligatoire et les haines rentrées se font plus perverses, manipulatoires et insidieuses. Le burn-out est la peste de ce siècle. Comme quoi. Le compromis étant de vivre en bordure de ville avec ses amis (choisis). Et le travail à domicile sera, je l’espère du domaine des possibles futurs.

              • jesuisdesordonne jesuisdesordonne 21 août 2018 13:56

                @Mélusine ou la Robe de Saphir.
                Loin de moi l’idée de dire que c’est mieux actuellement mais ce n’était pas toujours mieux avant non plus. Les problèmes étaient différents, c’est de ça qu’on peut se rappeler.


              • Loatse Loatse 21 août 2018 13:53

                La famille éclatée, c’est terrible ! mais c’est aussi paradoxalement des opportunités...


                Parceque la famille telle qu’on l’entend, avec ses liens de sang, ne garantit pas des liens de coeur.. d’autant plus que la tendance en occident, depuis notamment la fin des années 60 est au « carpe diem »..

                Alors un parent vieillissant, seul, même autonome, dans le contexte actuel, c’est l’équivalent d’un boulet pour les enfants qui sont proches géographiquement..

                Auquel cas pour le délaissé, deux solutions se présentent.. Se lamenter, pleurer ou... adopter. une famille.

                C’est ainsi que je suis devenue la maman bis, d’une toute jeune femme marocaine nouvellement arrivée, la grand mère bis de son adorable petite fille.. leur faisant découvrir mon village, lui servant aussi de confidente, conseillère.. M’invitant à partager leurs vacances (vient avec nous à Casablanca, cela nous fera plaisir ! )

                L’assemblage transgénérationnel et transculturel que nous formons nous vaut aussi des réflexions lorsque nous revenons du marché, elle toute couverte des pieds à la tête en pastel portant la petite et moi vêtue le plus légérement possible, tirant le caddy...

                C’est un autre monde ; Pour ceux qui ont leurs parents en france, le critère du choix du logement est le rapprochement des parents.. aussi en fin de journée je vois les jeunes femmes porter des plats cuisinés à leur parent veuf, vivant à quelques dizaines de mètres... Il arrive aussi que plusieurs générations vivent sous le même toit..

                Maison de retraite ? ehpad ? allez y voir... J’y suis passée pour visiter une dame très agée, qu’hélàs on a transféré ailleurs (structure avec parc grillagé) car celle ci « s’enfuyait » régulièrement - traduire allait se promener l’après midi au centre du village, là ou je l’ai rencontrée.. Dedans, il n’y avait que des vieillards de chez nous...

                Le pire ? c’est qu’on veut exporter notre mode de vie !

                Le capital dans tout cela ? que les retraites baissent -comme c’est déjà le cas, que les aides de l’état se réduisent à peau de chagrin ? on délocalisera nos anciens comme c’est déjà le cas en allemagne comme le fait remarquer l’auteur...
                L’ehpad s’implantera en bulgarie ou quelque autre pays de l’est ou du sud (espagne, portugal)







                • JC_Lavau JC_Lavau 21 août 2018 15:54

                  Il y a des élèves qui n’oublient qu’un seul fleuve des Amériques, c’est l’Amazone.


                  De même, tu as juste oublié la guerre sexiste, soutenue par tous les médias aux ordres et tous les tribunaux, au son de « Oui mais nous les femmes, on est toutes des victimes, alors nous les femmes, il faut toutes qu’on se venge, et nous les femmes qu’on est toutes des victimes, on a bien le droit de tuer quand ça nous arrange, de piller, de voler, de mener les campagnes de harcèlements et de calomnies, car enfin, nous les femmes ont est toutes des victimes, et les hommes c’est tous des salauds... ».
                  Voir Soros, voir Rockefeller, voir Slate ou encore Slate...
                  Etc. Etc. Etc.

                  • zygzornifle zygzornifle 21 août 2018 16:55

                    Une bonne éruption solaire et on revivra comme nos ancêtres meme pire , notre société n’est qu’un château de cartes branlant ....


                    • Macondo Macondo 21 août 2018 18:09

                      Bonjour. Excellent article. Qu’une honte éperdue que j’espère gravée dans tous les livres d’histoire vienne recouvrir cette civilisation de jouisseurs sans entrave incapable d’organiser une vie (de merde) pour s’occuper de son Ancêtre jusqu’à sa fin forcément proche. Il lui reste tant de choses à dire à ces branleurs sans foi ni culture, désormais sans histoire. Ouais ils ont des photos. Il semble que des baffes se soient perdues ...


                      • Gérard Luçon Gérard Luçon 22 août 2018 06:49

                        @Macondo
                        et les photos sont désormais stockées sur des disques durs dont la longévité ....


                      • Macondo Macondo 22 août 2018 11:14

                        @Gérard Luçon ... fait pâlir de rire une photo de couple en noir et blanc des années 20, se souvenant de l’époque où ils trônaient en lieu et place d’une reproduction éthérée d’un pont de New-York ...


                      • tiers_inclus tiers_inclus 21 août 2018 18:56

                        on diminue les effectifs des EHPAD d’état, les pensionnaires et les familles sont mécontents, puis on envoie vers le privé, plus cher mais « tellement mieux » …

                        Et oui, à chaque fois que l’on passe du public au privé on doit intégrer deux postes de coûts supplémentaires : les coûts de marketing concurrentiel et de communication + les dividendes,
                        sans parler des restrictions de finalité du service.
                        S’agissant des Ehpad la comparaison est vite faite : le privé coûte un bon 30% de plus à prestation équivalente. Ce qui n’est pas négligeable une bonne prestation publique (2000€/mois) passant à 3000€.

                        le Fonds devant garantir nos pensions de retraite n’a augmenté que de 6 milliards d’euros et en 2020, dans deux ans, il devrait disposer de 300 milliards d’euros !

                        30 mds à 300 mds en 18 ans cela représente une rentabilité de près de 14%/an en supposant qu’on ne raisonne pas en euros constants autrement il faut rajouter la dépréciation moyenne annuelle.
                        Soit des abondements supplémentaires étaient prévus soit il y a comme un couac.
                        Mais à l’arrivée 36 mds c’est effectivement dérisoire et cela confirme les ponctions que vous mentionnez.


                        • alinea alinea 21 août 2018 21:57
                          Allez, je vais être à contre courant de ma pensée profonde, qui au fond n’est jamais qu’une pensée.
                          J’ai rencontré en Cévennes et par ici des tas de femmes qui vécurent toute leur vie de jeunes et d’adultes, avec beau-papa et beau-maman, pardon belle maman, qui faisaient la loi. La bonniche de tous, elle filait doux ; elles ne m’ont pas raconté comment leur homme les enfilaient le soir mais peu importe, on soupçonne un soupçon de frustration là aussi.
                          Et puis quand les enfants étaient élevés, c’était les beaux-parents qu’il fallait soigner ; c’est bizarre je n’ai pas vu souvent beaucoup d’amour, de tendresse et de regrets dans ces paroles. pas non plus d’animosité ou de colère.
                          Certes, je n’ai pas vu tout le monde.

                          • Jean Keim Jean Keim 22 août 2018 14:10

                            @alinea

                            Bonjour alinea,
                            Il n’y a pas plus de « bien-être » dans une soumission pesante que dans une liberté débridée, ces deux modes de vie trouvent leur origine dans un même mouvement qui n’est que pensées.

                          • Nocun tsen o’cul 26 août 2018 15:12

                            @alinea
                            C’est très beau votre récit. Et bien vrai. C’est prendre la vie telle qu’elle se présente. C’est une forme de sagesse et d’intelligence bien plus vraie et profonde que de bâtir des châteaux en Espagne... Une forme d’intelligence qui laissa de nos jours la place à la frustration et à l’aigreur des nantis, bêtes et hargneux. Malheureusement.


                          • Jean Keim Jean Keim 22 août 2018 07:57

                            Quand nous aurons enfin décidé de vivre dans une société rationnelle donc solidaire, où se pratiquera couramment la collaboration, l’entraide et le partage, alors tous les maux décrits dans l’article disparaîtront et avec eux l’argent, la plupart des maladies, toutes formes d’idéologies toutes aliénantes sans exception possible, quand nous nous sentirons plus concerné par les personnes proches de notre vie plutôt que de verser des larme hypocrites sur la misère lointaine, misère lointaine qui trouvera chez elle une solidarité équivalente, alors en une génération notre planète deviendra enfin un lieu habitable où personne n’aura peur de vivre, personne ne prendra d’assurance, personne ne cherchera son plaisir en exploitant son prochain, personne n’aura la crainte du lendemain, et enfin vivre sa vie aura un sens et des répercutions que nous ne pouvons même pas soupçonner.

                            Les étoiles seront à la portée de nos esprits et nous appellerons, l’Univers sera notre demeure et notre conscience sera libre dans l’unité de la Vie.

                            • Hecetuye howahkan 22 août 2018 08:27

                              @Jean Keim


                              Salut Jean

                              et bien sur je te rejoins là dessus..

                              tant que ne sera pas perçu que ce monde est notre création , je suis ce monde par ce que je suis, plus précisément la création de la pensée superficielle seulement , qui n’est pas du tout apte à la vie mais seulement à une partie ultra superficielle mais vitale bien sur , en tant que outil de mise en œuvre, de l’organisation de la survie , et bien rien d’important dans le sens de « bon » ne va se produire..le suicide collectif devenant même une des possibilités....du bien sur à la souffrance mentale et à la tentative de la fuir car elle est nous, souffrance donc incomprise pour ce qu’elle est , qui dure et nous rends « mauvais » , pas tous bien sur...mais ce sont ceux là qui sont aux commandes...car il n’hésitent pas à tuer, voler, agresser, menacer, mentir, détruire etc et comme nous sommes désunis....ils gagnent

                              comme tu le sais etc bien sur

                              bonne journée.. smiley

                            • Jean Keim Jean Keim 22 août 2018 14:02

                              @Hecetuye howahkan
                              Bonjour Dan et merci.


                              La solidarité n’est pas une bonne action mais simplement se compoter rationnellement.
                              Un comportement irrationnel ne peut évidemment que donner une civilisation du même tonneau, un être humain réellement rationnel ne peut plus tomber dans l’irrationalité, il ne tombera pas non plus dans le piège de la critique qui est aussi irrationnelle, car improductive, que la chose critiquée.
                              La question que l’on peut se poser est de savoir comment serait une civilisation rationnelle, et la réponse n’est pas formulable, puisque de mémoire historique nous n’avons jamais connu cette situation, l’irrationalité repousse toujours à plus tard le bien être des gens car sa préoccupation est d’assurer sa pérennité et donc d’utiliser ses ressources dans ce but.
                              Si des êtres humains rationnels en nombre suffisant peuplaient notre planète, ils ne partiraient pas en conflit contre l’irrationalité, ils l’ignoreraient simplement, mais la rationalité s’instaurerait car ils ne pourraient agir autrement, il est évident que beaucoup de choses disparaîtraient, certaines d’entre elles sont évidentes, comme le comportement névrosé qui consiste à revendiquer héréditairement un titre, des possessions, intriguer pour obtenir le pouvoir, ou encore amasser une fortune si considérable qu’elle en devient inhumaine. 

                            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 août 2018 11:25

                              C’est bien le paradoxe de la société contemporaine par rapport à celle du passé. L’image d’Epinal des familles repliées sur elles-même dans le creuset des villages, avec leur lot de haines farouches (pour ceux qui ont lu Giono), n’a pas évolué parce que la distance s’est installée entre les familles et que l’individu à acquis une certaine indépendance ou liberté. En notre jeunesse, nous n’avions qu’un rêve : couper le cordon et partir ailleurs, Dans le meilleur des cas, reproduire une famille selon notre « idéal », dégagée de la lourdeur des traditions. Certains ont réussi, mais c’est très rare. Le contraire s’observe actuellement :: la dépendance financière et même résidentielle de nombreux jeunes (Tanguy). Les « bons parents » se transformant en Etat providentiel à vie. L’individualisme sombrant dans la solitude des grandes villes avec son lot de compensations (drogues diverses,...). Ou pire, la nécessité du lien (malgré tout) se tissant de perversions ou manipulations diverses. .Nous sommes simplement passés d’un extrême à l’autre. Le mieux se trouvant bien-sûr au milieu. Ensemble, mais séparés. Dans le respect des différences ;


                              • JC_Lavau JC_Lavau 22 août 2018 14:42

                                Modeste proposition 

                                Pour la délocalisation des pères devenus inutiles. 


                                Pour les pères devenus inutiles, le coût de l’entretien de ces travailleurs est devenu intolérable, et cela grève excessivement la rançon qu’il nous versent après avoir été bannis du domicile familial. 
                                Ils doivent payer des loyers excessifs, achètent une nourriture trop chère, dépensent trop de voyages pour tenter de voir leurs enfants et pour se rendre au Tribunal des affaires antifamiliales, 
                                et restent tentés par tous les derniers gadgets électroménagers qui devraient nous être réservés. 

                                Notamment, ils accèdent encore à Internet, ce qui est intolérable. 

                                Nous proposons donc une solution en deux temps : 
                                Le premier temps est provisoire, le temps qu’ils restent capables de travailler au moins seize heures par jour. 
                                Le second temps est définitif et final, quand ils ne sont même plus capables de travailler seize heures par jour. 

                                Si vous le voulez bien, nous n’allons pas décrire en détail aujourd’hui les camps de travaux forcés qui rationaliseraient la première période de leur vie de bannis. Dès qu’ils ne sont plus nécessaires à la reproduction, dès qu’ils ont émis ce qu’il nous convient comme compte d’enfants, et laissé en banque de sperme des réserves pour nos changements d’avis ultérieurs, pour nos bébés de rechange au cas où les premiers exemplaires ne nous donneraient pas pleine satisfaction, les pères devenus inutiles seront saisis et emportés vers des camps de travail forcé. Ils y seront alors soustraits aux tentations de la vie moderne, ils ne pourront plus polluer l’esprit pur de nos enfants, ils pourront consacrer toutes leurs forces au travail, rien qu’au travail. Logés en dortoirs de 40 hommes ou 8 chevaux à deux cents mètres seulement de l’usine, nourris en cantine, ils mèneront une vie saine et rude, qui sera peu coûteuse, et améliorera considérablement leur taux d’exploi­tation. Le travail rend libre. 

                                Les médecins qui les surveilleront tous les six mois pour contrôler leur état de marche, évalueront leur rendement. Lorsque la baisse sera sérieuse, les faisant passer en dessous de la norme mini­male, ils seront mis à la retraite d’office, et seront expédiés en camps de loisirs de retraités, en Mon­­golie Intérieure, là où la vie est la moins chère. 

                                 

                                Nous allons vous présenter la vie riante du retraité selon notre formule : 

                                Alors fous arrifez frais et dispos après fingt-gatre chours de foyage. 
                                De la gare, vous vous rendez au fillache de retraite au pas gadencé. 
                                Pas besoin de gamions : fingt guilomètres zeulement. 
                                Au fillache, vous recefez un accueil chaleureux au bazooka, 
                                Puis l’appel est fait sur l’AppelPlatz, et vous êtes dirigés vers vos baraguements. 
                                Nous afons prévu de grands jeux d’exploration d’un des déserts les plus poétiques du monde. 
                                Nos Chentilles Organisatrices vous embarguent tous dans des gamions qui partent dans toutes les diregzions, font cinq heures de route, puis vous chettent en bas de la benne. Gongours de fitesse pour rentrer au villache ! Cela fous donne une oggasion unique de foir de près les animaux les plus recherchés des fourreurs, tels que chacals dorés, onces ou léopards des neiges, und so fort... Cette oggasion restera à jamais unigue, du reste !
                                Zeux gui arrivent zont faingueurs. Ils ont droit à regommencer une deuxième fois. Mais tous les autres zont éliminés. 

                                Fous faites aussi des gongours de fitesse pour creuser le sable. La première éguipe gui trouve de l’eau au fond de zon puits aura droit à boire deux fois par chour. 

                                Le zoir, nous organisons aussi des cheux de zociété. 
                                D’abord on tire à la gourte paille pour safoir gui, 
                                Gui, gui, qui sera mangé 
                                Ohé ohé ! 
                                Ensuite autour du méchoui qui rôtit, 
                                Fous apprenez des chansons à la gloire du Nazional-féminism. 
                                Guand la cuisson du malchanceux au cheu est parfaite, les surveillantes choisissent les meilleurs morceaux, puis ze retirent à l’abri des miradors, fous laissant fous battre pour fous nourrir des zavoureux restes. 

                                A minuit, egztingtion des feux de choie. Fous tirez alors à la gourte paille pour safoir gui zera chargé d’inspegter les baraguements, chasser tous les zerpents trop fenimeux, les scorpions et araignées. Puis zommeil réparateur. 

                                A zinq heures, la musique fous appelle à une nouvelle chournée de choie et de découverte de la nature, qui commence par un appel sur l’AppelPlatz. 

                                Et z’est comme cela tous les chours au glub SOS-Sexism. En abrégé le glub SS. 

                                Foilà gomment se déroulera votre retraite heureuse, délocalisée en Mongolie. 

                                Pour zeux gui préfèrent les zports nautiques, nous organisons auzzi des retraites zur des plates-formes pétrolières désaffectées. La vie sera zaine et égologique : vous vous nourrissez du poisson que vous pêchez, et vous vous habillez de peaux de bêtes. 
                                Guand le temps permet à la gabarre d’accoster la plate-forme, nous organisons une grande randonnée marine. La gabarre vous emmène à touze milles au loin de la plate-forme, puis on fous balance tous à la mer ! Gongours de fitesse pour rentrer ! 
                                Zeux gui arrivent zont faingueurs. Ils ont droit à regommencer une deuxième fois. Mais tous les autres zont éliminés. 

                                Ze zera la zolution finale au problème démographique : nous zommes trop de deux zexes sur cette planète.
                                _________________

                                Les morts ne témoignent pas. Pour l’instant, moi si.


                                • alinea alinea 22 août 2018 14:50

                                  @JC_Lavau
                                  quelle souffrance...


                                • JC_Lavau JC_Lavau 22 août 2018 17:10

                                  @alinea. J’ai résumé la doctrine pratiquée par le TGI de Valence.

                                  TGI : Temple de Grande Inexactitude.

                                • alinea alinea 22 août 2018 17:52

                                  @JC_Lavau
                                  J’avais compris !!


                                • JC_Lavau JC_Lavau 22 août 2018 18:54

                                  @arthes. Aline d’Arbrant avait écrit un texte fort proche : 

                                  EXTRAIT DE QUAND LA FEMME VINT AU POUVOIR d’Aline d’Arbrant (chapitre V, 1).

                                   

                                    Sabine Dacier avait procédé elle-même à l’organisation des Camps Spéciaux d’Internement. Aussi était-elle particulièrement fière quand elle fit visiter celui de Tours, sa ville natale, à Marie-Pierre Horin, avec qui, par ailleurs, elle venait de se mettre en ménage, le mari de celle-ci, depuis quelques jours arboraient avec fierté son insigne triangulaire d’Auxilaire Masculin Privilégié.

                                   La porte du Camp s’ouvrit devant les deux Ministres pour leur offrir dès l’entrée un spectacle inattendu. Apparemment, aucune présence masculine. Seules, quelques gardiennes en uniforme de cuir noir déambulaient dans l’enceinte fortifiée du camp. Elles étaient élégantes et particulièrement excitantes dans leur tenue officielle créée par Amanda Kred, la ministre de l’Industrie, et confectionnée par ses propres mâles. A part leur pistolet réglementaire pendant contre leur hanche, les jeunes femmes n’avaient comme arme qu’un petit boîtier de télécommande à la main.

                                   En s’avançant Marie-Pierre constata que le sol qui semblait vitrifié était en fait constitué par de grande plaques de verre très épais sur lesquelles avançaient les gardiennes grâce à des chaussures à semelles caouchoutées.

                                  - Mais, Sabine, demanda la Première Ministre, où sont donc les mâles rebelles ?

                                  - Regarde par terre, chérie.

                                   Baissant les yeux, Marie-Pierre eut un sursaut de surprise en découvrant sous elle, dans d’étroites petites cellules fermées simplement en haut par les épaisses dalles de verre rivetées, des hommes complètement nus, un par cellule, assis, couchés ou debout selon la largeur de celle-ci.

                                  - Mais ils voient mes fesses ! s’exclama-t’elle en plaquant sa jupe sur ses cuisses. Quelle horreur !

                                  - Laisse donc. Ils n’ont que ça à voir jusqu’à leur mort. Et la plupart d’entre eux ne sont plus des êtres humains depuis longtemps. Regarde les gardiennes ! Elles s’en fichent bien, elles !

                                   Effectivement les jeunes-femmes ne semblaient pas s’inquiéter du spectacle qu’elles offraient aux habitants du sous-sol. Parfois, l’une d’entre elles, paraîssant découvrir quelque chose sous ses pieds, utilisait quelques secondes sa télécommande, constatait les conséquences de son geste puis reprenait tranquillement sa promenade.

                                  - Que fait-elle ? demanda Marie-Pierre.

                                  - Son boîtier de télécommande lui permet, d’en haut, de gérer totalement la vie des prisonniers d’en bas. Elle doit d’abord composer le code d’accès de la cellule qui l’intéresse. Elle a alors le choix entre cinq fonctions différentes. D’abord l’ouverture de la. trappe de verre (quand un nouveau prisonnier est amené). La distribution de nourriture (qui se fait par un système de conduits pneumatiques). Le lavage (un jet d’eau puissant nettoie le sol, les murs et l’occupant de la cellule). L’évacuation (l’eau, les restes et les excréments sont emportés vers les égouts). Et l’élargissement ou le rétrécissement des cloisons latérales.

                                  - C’est vrai. Ils n’ont pas droit tous à la même surface vitale ?

                                  - Non, ma chérie, continua d’expliquer Sabine. Cela dépend de leur comportement et de l’importance de ce qui leur est reproché. Les gardiennes sont seules juges. Elles peuvent accorder les deux mètres carrés maximum (un mètre sur deux) qui leur permettent de s’allonger par terre s’ils le désirent ou rétrécir la surface au sol pour qu’ils ne puissent se tenir qu’assis ou debout.

                                  - Celui-ci qui nous regarde d’un drôle d’air ne peut même pas bouger !

                                  - Gardienne !

                                  - Oui, Madame la Ministre ?

                                  - Qu’a fait cet homme ?

                                  - Oh, celui-ci ! fit la jeune-femme en uniforme en désignant du pied le visage tendu vers elles. C’est un râleur. Jamais content ! Il n’en a plus pour très longtemps, de toute façon. Chaque jour, je rapproche les cloisons de sa cellule d’un centimètre.

                                  - Il va finir par être étouffé ? demanda Marie-Pierre intéressée par le supplice de l’homme dont le regard ne quittait pas ses dessous. Cela fait-il longtemps qu’il est dans cette position ?

                                  - Plus d’une semaine, Madame la Première Ministre. Mais croyez-bien que, pour lui, cette semaine représente une véritable année ! Quant à étouffer, je ne sais pas. Certains meurent effectivement par étouffement mais d’autres attendent d’être complètement écrasés avant de rendre l’âme !

                                  - Les cloisons, en effet, peuvent se rapprocher jusqu’à se toucher, expliqua Sabine plus en détails. Ainsi les prisonniers sont réduits en une bouillie sanglante qu’il ne nous reste plus qu’à évacuer par les égouts, comme leurs excréments...

                                  - Quelle horreur !

                                  - Mais non. Ce ne sont que des rebelles machistes !


                                • alinea alinea 22 août 2018 19:33

                                  @JC_Lavau

                                  Vous l’avez déjà passé, je n’aurais pas pu lire ça ailleurs !
                                  je pourrais vous dire comme je dis à Cardoudal : vous vous faites du mal ! et dans les deux cas, les deux types ( très différents) de littérature que vous affectionnez l’un et l’autre, ma pomme ne peut pas survoler plus de trois lignes, c’est malsain à faire crever.


                                • JC_Lavau JC_Lavau 23 août 2018 13:54

                                  @arthes. De son avocate, probablement.


                                • JC_Lavau JC_Lavau 23 août 2018 19:29

                                  @arthes. L’avocate, souvent la magistrate, ce genre de féminazies ne sensualisent probablement pas leur guerre sexiste. De partout ont abondé les indices que leur sexualité est fort appauvrie. Le déni d’autrui est à leur insu leur règle de vie.

                                  Au 21e siècle, elles sont généralement héritières, elles héritent de la guerre de leur mère.
                                  Voir celle-ci par exemple :
                                  http://debats.aristeides.info/index.php?option=com_content&view=article&id=23:intimidations&catid=40:harclements&Itemid=57
                                   
                                  Elle hurle que ce que Gardner a mal nommé « Syndrome d’Aliénation Parentale », ou en français courant, dressage des enfants à servir d’aide-bourreau (le plus souvent aide-bourrelle) d’un de leurs parents, ne saurait exister, doit être caché et que sa connaissance soit interdite aux tribunaux :

                                  C’était transparent, et j’en ai eu confirmation complète ultérieurement : Hélène P*lm*. est elle-même un parfait exemple d’aliénation parentale, elle a bien contribué à maltraiter et persécuter son père, avant de calomnier et persécuter son mari, proclamant partout qu’elle était victime de violence conjugale et craignait pour sa vie.

                                  Quand Jean-Luc Delarue a mis en débat le S.A.P., bête de scène astucieuse, il n’a convoqué que des cas où l’aliénateur était le père (absent), où la mère (présente) était victime. Dans tous les cas décrits, cet aliénateur était un histrionique.
                                  L’éventail des femmes aliénatrices étant plus vaste, on croise davantage de pathologies : des hystériques, des perverses histrioniques, des paranoïaques, et des aliénatrices de mère en fille.

                                • Gérard Luçon Gérard Luçon 24 août 2018 07:01

                                  @JC_Lavau
                                  merci pour ces échanges autour du « féminisme », une amie qui a lu mon texte m’a dit « tu as oublié les féministes », c’est chose comblée ...


                                • JC_Lavau JC_Lavau 24 août 2018 22:04

                                  @arthes : de quoi rendre « fou ».

                                  Je n’ai pas vraiment fréquenté les pétages de plombs, et ceux constatés pouvaient fort bien avoir été chtarbés et agressifs avant.
                                  Faute d’avoir appris les habiletés relationnelles de base avant dix ans.

                                  En revanche les échecs conjugaux peuvent suicider. Certaines JAFes et anciennes JAFes s’en vantent avec fierté, d’avoir suicidé un maximum de pères. Essentiellement par les vols d’enfants, et accessoirement confiscation de l’outil de travail plus le logement.

                                  Une autre conséquence non négligeable de la félonie de ceux qu’on considérait comme proches, est le déclenchement de cancers, typiquement du poumon.
                                  Pas vues pas prises, les persécutrices !

                                • Nocun tsen o’cul 26 août 2018 00:13

                                  Un nouveau machin de la marque Luçon, pendulant entre truismes assénés avec morgue, conspirationnismes et approximations. Pour revenir à la rengaine habituelle : l’Etat est un voleur et l’Etat nous doit tout. Si seulement on lisait Balzac et cette image de la famille autant idyllique que fausse serait battue en brèche… Mais à quoi bon débattre avec quelqu’un qui n’a pas la culture du débat... Ou la culture tout court.


                                  • Gérard Luçon Gérard Luçon 28 août 2018 11:44

                                    @Nocun tsen o’cul
                                    une seule réponse s’impose « PUIE MARADA »



                                  • Toulouse-arnaque 29 août 2018 11:52

                                    @Gérard Luçon
                                    Bonjour, Je ne sais pas comment vous joindre en message privé alors je vous interpelle ici. Je voudrais vous parler et vous informer de mon affaire gravissime = trafic d’organes en France le 25 -26 sept 2008 à Toulouse sur mon fils de 24 ans= assassinat maquillé en suicide sur voie ferrée .... j’ai tout démasqué en portant plainte @Gérard Luçon
                                    Bonjour, Je ne sais pas comment vous joindre en message privé alors je vous interpelle ici. Je voudrais vous parler et vous informer de mon affaire gravissime = trafic d’organes en France le 25 -26 sept 2008 à Toulouse sur mon fils de 24 ans= assassinat maquillé en suicide sur voie ferrée .... j’ai tout démasqué en portant plainte pour homicide ... gendarmerie et justice verrouillent tout par des faux en écriture et des disparitions de documents et de scellés important, gendarmes, procureur, juges, médecin légiste et media local sont complices pour étouffer l’affaire ..,je suis à 10 ans de combat et ça verrouille aussi par les avocats ( 3 depuis 2014 pour demander la réouverture du dossier ce qu’ils refusent bizaremment après m’avoir fait perdre des années.. ) ... ils ont mis les barbelés mais je suis allé très loin dans mon enquête perso et je sais qui est impliqué : https://blogs.mediapart.fr/jean63/blog/010214/jean-eudes-la-famille-demande-la-reouverture-du-dossier-pour-crime mon blog mediapart jean63 contient toutes les infos détailées prouvant ce que j’avance.


                                    • Gérard Luçon Gérard Luçon 29 août 2018 11:59

                                      @Toulouse-arnaque
                                      via facebook éventuellement



                                    • Toulouse-arnaque 29 août 2018 16:33

                                      @Gérard Luçon lien de votre adresse facebook SVP ?


                                    • Gérard Luçon Gérard Luçon 29 août 2018 16:44

                                      @Toulouse-arnaque
                                      il suffit de taper mon nom et mon prénom pour me trouver


                                    • Toulouse-arnaque 29 août 2018 17:13

                                      @Gérard Luçon

                                      Il y a tout simplement des puissants qui considèrent le peuple comme une banque d’organes car eux veulent vivre plus longtemps avec les organes en excellent état de la populasse (mon fils de 24 ans état très sain, sportif, pas de drogue, pas d’alcool, ingénieur à Toulouse depuis un an, il a été repéré par un médecin du sport très connu à Toulouse -qui s’occupait des rugbymen pro-.). Pas de chance pour lui le groupe sanguin de mon fils était B = 7 % de la population ...Etc mon blog médiapart est hyper complet .. Ma dernière intervention : https://blogs.mediapart.fr/jean63/blog/100817/lettre-au-general-renault-patron-de-liggn-inspection-gale-de-la-gendarmerie  Cette MAFIA est très bien organisée et tout est verouillé à haut niveau par la gendarmerie, la médecine légale et la justice, tous CORROMPUS, je les ai tous démasqué. .. mon fils n’aura pas de problème de retraite ni d’EHPAD .. moi par contre .... c’est lui qui devait vivre à 24 ans ils lui ont volé sa vie et nous ont volé des moments avec lui. Je vais encore me battre après avoir relancé le général Renault (IGGN) récemment .... il me faut un avocat honnête .


                                    • Toulouse-arnaque 29 août 2018 17:45

                                      @Gérard Luçon

                                      Messages privés postés sur FB.

                                    • baleti baleti 1er novembre 2020 11:37

                                      On n’as plus le droit de cracher sur la modernisation de la société. De toute façon, on ne peu plus revenir en arrière, et se serai surtout pas intelligent.

                                      Mais à t’on le droit de cracher sur la morale ? Cette fracture de la famille, par exemple,a été organisée , pour de multiples raison qui favorise la consommation et le capitalisme débridé. Les maison de retraites est un très bonne exemple, on vas jusqu’à incinérer là plupart de nos « vieux ».

                                      La modernité à piétiner la moral, dans quasiment tout les domaines , avec notre complicité, on n’as pas le droit de le nier.

                                      Le vrai défi du 3ème millénaire serai d’adapter le progrès à la morale. Le progrès et en train de consumer notre planète à petit feu, dans notre indifférence.

                                      Ils est peut etres tant de concevoir un mode de gouvernance qui se base sur des priorités planétaires. Le mode de gouvernance par nation est obsolète et le sera de plus en plus. Un monde sans frontières avec une seul monnaie commune est indispensable pour se réorganiser mondialement autour de projet en commun. Le nationalisme baser sur la compétition et l’égoïsme est le vrai problème du monde moderne.

                                      La destruction de la planète vas automatiquement vers la destruction de l’humanité. Cette destruction humanitaire est déjà un projet des grand d’Europe se monde.

                                      Si l’argent et l’es projet économique n’ont plus de frontières, pourquoi les projets populaire et humains continuent à patiner individuellement dans la nation. La nation est une prison à ciel ouvert pour contrôler les populations mondiales, et faire que l’argent et leur propriétaire sois les vrai décideurs.

                                      Le militantisme pour une vie meilleure devra passer obligatoirement par une suppression des frontières, pour une organisation planétaire des partage des richesses qui le nerf des problèmes mondiaux.

                                      On dois ouvrir les yeux et bien comprendre, qu’il n’y a pas de compétition sans un arbitre. L’arbitre fixe les règles, donc décide qui vas gagner. Un jeux tronqué d’avance qui ne sert que l’es organisateur de se jeux.

                                      Seul une organisation mondiale sans compétition mettra hors jeu l’arbitrage que le monde subit. La théorie de Darwin sur la compétition avait été commandée par ceux qui de ces temps, commençaient à organiser se grand jeu Ou ils seraient les maitre. Kropotkin a démonter les théories de Darwin de sont vivant, avec son livre , l’entraide.

                                      Il n’est plus question de parler de communisme, de fashisme ou de quelque soit quel tendance politique. Tout sa fait partie de se grand jeu, organisé pour nous mettre en compétition dans tout les domaines possibles. Oui, diviser pour mieux régner. Mais l’union fait la force. Sans union planétaire, on est tous condamné à etres des esclaves modernes.


                                      • JC_Lavau JC_Lavau 1er novembre 2020 11:48

                                        @baleti. Je t’encourage à réapprendre le français.


                                      • baleti baleti 1er novembre 2020 23:37

                                        @JC_Lavau

                                        Je parle mieux la France que toi, et je te merde 😜

                                        C’est tout ce que tu as à dire ?


                                      • baleti baleti 2 novembre 2020 12:29

                                        @JC_Lavau

                                        https://www.facebook.com/claire.reliance.7/videos/558573691440778/

                                        Avoir les pieds sur terre C’est d’abord ouvrir les oreilles


                                      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 2 novembre 2020 12:37

                                        Et depuis Caïn qui fut le précurseur de l’industrialisation, l’inconscient encrassé par le souvenir d’ancêtre morts et peut-être assassinés rejettent cette insupportable culpabilité dans la nature qui est partout polluée... Le mouvement écologique n’est-il pas apparu en Allemagne : le souvenir des fumées d’AUSCHWITZ hantait encore les consciences : il fallait dé-sencrasser la nature et ses pollutions...L’écologie n’est que notre culpabilité face au poids de cadavres qui pèsent sur l’inconscient. Fuyez le passé, la mémoire et vous polluerez encore plus. Faut bien que cela sorte. 

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