La France en attente... d’un vrai changement
Svp ne voyez dans cet article aucun esprit partisan, mais un simple constat, merci !
LES ATTENTES DES FRANCAIS
Nicolas Sarkozy battu, une configuration institutionnelle inédite s’est mise en place dans notre pays pour la première fois sous la Vème république : le chef de l’Etat, la majorité de l’Assemblée Nationale et celle du Sénat sont à gauche. Cette dernière a donc tous les outils (1) en mains pour réussir le changement, dès maintenant sans attendre à demain.
Par contre, personne ne l’ignore, le monde de la finance, celui que François Hollande désignait avec raison comme "l’ennemi du changement", lors de son important discours du Bourget il y a tout juste un an, se dresse toujours devant nous. Et par diverses manifestations dont elle a le secret (lol) "la finance" affiche sa pseudo légitimité à tout diriger et orienter. Marianne dénonce ceux qui continuent à "se goinfrer sous la gauche"pointant les banquiers et les spéculateurs (immobilier, autoroutes, etc)
LES MAINS LIEES DU GOUVERNEMENT
Le 3 juillet Jean-Marc Ayrault à l’Assemblée Nationale, Laurent Fabius au Sénat ont présenté un programme du gouvernement trop en retrait par rapport aux attentes de l’ensemble de la gauche et ne répondant pas aux exigences du discours du Bourget : affronter le monde de la finance pour réussir le changement dès maintenant. Certes, des mesures ont été prises dès mai, juin et juillet dans le domaine fiscal et des retraites, mesures nécessaires mais bien timides au regard des attentes et des besoins.
L'Etat donne une impression d’impuissance face aux décisions capitalistes. La pression libérale est forte, considérable dans le cadre de la mondialisation financière. le libéralisme continue à imprégner les projets comme c'est le cas avec la règle d’or et le pacte de compétitivité.
INTERPRETER LE VOTE DES FRANCAIS
La victoire du 6 mai et celle des législatives qui a suivi s’est APPAREMMENT construite sur trois axes :
-le rejet d’une hyper présidence agitée et liberticide, celle de Nicolas Sarkozy ;
-le rejet d’un monde où l’argent est le seul critère de réussite et le seul facteur de décision
-la refondation d'une société apportant des garanties sociales et luttant de façon déterminée contre le chômage.
La lecture du résultat des élections présidentielle et législatives diffère de façon importante suivant les formations politiques ? Le PS en a lui-même une lecture déviée.
QUE SE PASSE-T-IL A LA GAUCHE DE LA GAUCHE ?
Les députés et sénateurs de cette sensibilité n’ont pas voté la confiance au gouvernement tout en affirmant clairement et sans ambiguïté, leur volonté de soutenir tout ce qui irait dans le sens du changement et de combattre leurs adversaires : la droite et le patronat.
Les parlementaires communistes, les sénatrices et les sénateurs des groupes communistes et apparentés ne renoncent pas à ce que le changement annoncé se concrétise.
Au Sénat, ils n'ont pas voté 9 textes sur 15 présentés et parmi ceux-là des textes importants, comme les lois de finances et de financement de la sécurité sociale, le traité budgétaire et la règle d’or, la proposition de loi créant le bonus-malus dans l’énergie ou les modes de scrutin (proportionnelle) car ces textes décevaient les attentes du 6 mai.
L’exemple de la Loi de finances est frappant : présentés à nouveau, les amendements votés par la gauche tout entière au sénat à l’automne 2011 n’ont pas été repris. Or, les promesses des débats de 2011 ont construit la victoire de 2012.
La majorité élue au printemps dernier oublie tout le temps qu'elle n’existerait pas sans les 11 % réalisés par le Front de Gauche et pratique à son égard le même ostracisme qu'envers un ennemi (l'UMP ??) en ne l'associant pas à l’élaboration des textes...qui pourraient être :
- introduction d’une dose de proportionnelle dans les modes de scrutins locaux,
-Acte III de la décentralisation,
-une vraie réforme des revenus du patrimoine et du capital,
-EMPLOI : mesures d’urgence face aux plans sociaux et licenciements boursiers,
-intervention de l’Etat au cœur des entreprises.
-récupération des parts de patrimoine de l'Etat abandonnées par des gouvernements successifs imprévoyants
L"austérité purgative et punitive" est un dogme aujourd’hui contesté par le FMI lui-même, pourquoi poursuivre cette politique assassine promue par la CDU allemande. ?
Le Front de gauche EST ACTUELLEMENT LE SEUL (pourquoi ?) à dénoncer le principe d'austérité, au nom d’une pseudo politique de croissance qui a pris la réduction des dépenses publiques et du pouvoir d’achat comme seuls paramètres d’une politique gouvernementale. Il serait temps que d'autres élus (PS en particulier) rejoignent ces positions.
Conserver la confiance de l'opinion, ne plus perdre de temps et répondre aux attentes avant que la désillusion, le découragement, le fatalisme ne brisent les espoirs de changement voilà les objectifs à atteindre avant les prochaines échéances électorales, où en fait de changement, le PS pourrait bien prendre une "tôle"mémorable.
(1) Les outils sont à gauche si l’on excepte l’anomalie démocratique que représente le Conseil Constitutionnel qu’il ne suffira pas de toiletter pour lui donner une légitimité démocratique dont il est dépourvu.
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