La France est foutue
Je quitte quelques instants mes investigations entropilogiques pour quelque labeur de citoyen observant et analysant le monde. J’avoue que les thèmes d’actualité et de société ne manquent pas et que j’ai zappé une donne dizaine de sujets pouvant être traités dans une chronique. La science qui n’avance pas mérite bien plus d’intérêt que les analyses sur ces faits de société qu’on peut très bien rassembler en un digest comme élément à charge d’une société jugée foutue. Mais ne soyons pas si pessimiste, le futur n’est pas écrit ainsi le fait de pointer le danger ne peut qu’être salutaire. On remarque que beaucoup de choses se dégradent dans notre pays. Les actions publiques sont à l’image d’une cohorte de maçons bouchant les fissures d’un édifice afin qu’il ne s’écroulent pas. Hélas, de nouvelles fissures apparaissent et l’équation entropique de l’évolution dépend des vitesses d’apparition des fissures et de colmatage de ces mêmes fissures. J’aurais pu aussi prendre l’allégorie des voies d’eau dans un navire et du personnel qui les colmate alors que d’autres voies d’eau apparaissent.
Quelques faits qui ont marqué la semaine et peuvent être inscrits au registre des dégradations de société. Un chômeur s’est immolé face à une administration implacable. Parfois, un peu ou beaucoup d’indifférence et c’est un élève souffre douleur qui met fin à ses jours, alors que sans doute, quelques profs étaient au courant, ou peut-être pas. N’accablons pas sans savoir. Pourtant, c’est ce que firent deux ministres envers une société qui, même si elle a fauté, n’a aucunement mis en danger la vie des gens. Il paraît même que la viande de cheval est plus saine que le bœuf. Mais voilà, les émotions sont présentes, les peurs sanitaires répandues et le bon peuple attend qu’on coupe des têtes et qu’on désigne des coupables à la vindicte médiatique. Avant c’était mieux ? Non, c’était caché, maintenant, toute la merde humaine ressort dans les médias. Du coup 300 employés au chômage technique. Et des tests d’ADN recommandés par l’Europe. Ici en France, la technologie nous préserve à nous, héritiers des Gaulois, que le ciel ne nous tombe sur la tête. Des systèmes de surveillance vont être déployés pour traquer les météorites dont la probabilité de tomber sur une maison est un million de fois moindre que celle de gagner à l’euromillion. Le ciel ne nous tombera pas sur la tête mais par contre, le système marche sur la tête. Les abrutis de l’écologie ont de l’avenir. Des centaines de millions d’euros dépensés pour un porte-avion qu’on aurait pu couler sans aucun dommage pour l’environnement. Les écolos sont atteints de sida mental et je le jure sur Mamère. C’est même toute la société qui est atteinte de ce mal face auquel un bon nombre ont des défenses, dieu merci !
Les valeurs se perdent et sont bafouées. Il y quelques années, la destruction des bouddhas par les talibans a suscité l’indignation générale mais personne ne s’inquiète de ce que des jeunes femmes à poil viennent foutre le souk dans la cathédrale de Paris. C’est même un sujet de rigolade. L’époque est au ricanement. Il n’y a plus d’ironistes et d’humoristes comme au temps de Desproges et Devos. Les ricaneurs occupent les médias. Les profiteurs de l’industrie culturelle squattent les plateaux de Sébastien et Drucker. Les gaspillages et les incompétences sont légion. Les collectivités locales engagent les proches des élus, le système est truqué. Le rapport de la Cour des comptes file la nausée. La bêtise généralisée me fourgue le bourdon. Le niveau des débats intellectuel est très bas. On aimerait bien alterner des hauts et des bas. Bref, chaque jour apporte son lot de nouvelles pas réjouissantes et comme le système est lancé dans une inertie technicienne sans précédent, il n’y a rien à attendre. Combattre et résister n’a même plus aucune utilité. Juste regarder le monde sombrer. Cela fait trente ans que les Restos du cœur fonctionnent et c’est une affaire qui tourne bien. Tant qu’un krach social ne se déroule pas, les consciences seront anesthésiées et les belles âmes écouteront les discours lénifiants des économistes et journalistes promettant la réduction des déficits et un peu de croissance. Il faut aller dans le mur pour mettre en place une autre société mais je crains que l’idéal de justice ne soit définitivement une chose du passé. Un cri de désespoir lancé dans une France qui et personne ne le voit se laisse aller dans des comportements culturels dégénérés comme en Allemagne à une époque que je vous laisse deviner. Bref, un peuple de nazes façonnés par des médias de masse cultivant la vulgarité et le comique troupier. Adieu. Je ne suis plus de cette France. Mais si on me file 5000 euros pour écrire un bouquin sur ce pays de merde, je suis preneur. Quoique, je ne suis même pas sûr d’être assez vénal pour accepter ce deal !
L’engagement politique est une arnaque parce que les partis politiques ne peuvent qu’être oligarchiques et dévier de l’intérêt collectif. Le ciel s’offre au poète, les seuls qui peuvent représenter un supplément d’âme dans ce monde qui se dessine comme un camp de la mort technologique. Je ne vous souhaite pas de crever, car vous êtes sans doute déjà morts. Ce qui ne me dérange pas, mêmes morts, les lecteurs peuvent apprendre des choses du monde.
Alors, ne reste plus qu’à envoyer quelques sourires aux gens qui passent, entamer des bribes de conversation, contempler la nature, écouter la musique, donner un coup de main à ses proches et tâcher de réfléchir le mieux possible aux principes harmoniques, aux inventions, à la diffusion des connaissances alternatives servant la libération de l’homme. Je ne suis plus dans ce monde, je cherche un ailleurs. J’aimerais pouvoir dire, je ne suis plus de ce monde. Mais comme la roue ne cesse de tourner, je ne renoncerai jamais à la voie de la connaissance, de la vérité et de la liberté, car je suis convaincu que c’est aussi la voie du salut. Attendez-vous à lire de la mécanique quantique et de l’épigénétique, c’est plus passionnant que…… je me tais, et c’est mieux !
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